Depuis des années, ma maison est à l’abandon.
Le dernier propriétaire n’avait pas trop de soin de ce bâtiment qui pourtant mérite qu’on s’en occupe.
Mon fabuleux jardin d’hiver devait être magnifique, en 1926…. quand on a construit la maison.
Les catelles de la fontaine, sont encore splendides.
Pour les habitants, garder un appartement décent dans une maison dont quasi toutes les vitres sont brisées tenait de l’exploit.
La première préoccupation étant de ne pas mourir de froid l’hiver.
Ce qui est très difficile quand même la porte d’entrée de la maison laisse passer le froid.
C’est fini.
Notre porte a retrouvé sa splendeur d’antan.
Et mes fenêtres ne tiennent plus avec du scotch.
Un vrai miracle !
La ville a racheté la maison et elle semble décidée à en prendre soin.
J’aimerais , j’espère de tout mon coeur, que nous, les habitants, bénéficions du même respect.
Pour l’instant c’est un peu contradictoire…
Nous sommes traités comme si nous étions responsable du délabrement du bâtiment.
J’habite là depuis 8 ans, et je n’ai jamais vu l’ombre d’un concierge dans la maison.
Donc les escaliers, si je ne m’en occupais pas de temps en temps ne seraient jamais nettoyé, ni la cave d’ailleurs.
Quand je suis arrivée, les pièges à rats parsemaient l’endroit.
Et d’énormes bestioles brunes, gisaient , prises dans le mécanisme.
Tandis qu’il n’était pas rare d’en voir gambader joyeusement dans les escaliers.
L’unique chat de la maison n’arrivant pas à faire face tout seul devant l’invasion.
Et puis je suis arrivée. J’ai pris un chat aussi, qui a eu des enfants.
En 8 ans, des générations de chats, qui ont appris à chasser.
Les bébés s’en sont allé rendre heureux d’autres familles, et leurs mamans
sont passées par la case opération.
Elles sont toujours là d’ailleurs,Caotina et Artas,
Pixel Sora et Wappy ont disparu… je soupçonne les voisins qui ne les aimaient pas. Comme par hasard, c’était les trois des chats noirs…
Et j’ai décidé de garder Pilou, Nelson et Sweety, abandonnée par ce qui aurait du être mon co-locataire et au final s’est révélé être une véritable plaie.
Donc j’ai 6 merveilleux chats, sur lequel je veille.
Les voisins sont prévenu, grâce à l’aide des deux R. Renaud et Raymond. à qui je serai éternellement reconnaissante.
J’en profite, en espérant qu’il me lise, de dire à Renaud, qu’effectivement, l’article qui l’avait tant choqué n’était pas du meilleur goût.
Ni de la plus grande clarté.
D’ailleurs, je l’ai fait disparaître.
Parce qu’à la réflexion, jeter de l’huile sur le feu n’est jamais une bonne idée.
je n’ai jamais du m’expliquer autant sur un de mes écrits.
Il faut croire qu’il y avait vraiment un problème de compréhension.
Comme dirait un des nombreux thérapeutes s’étant penché sur mon cas :
-Les gens ne peuvent pas deviner ce que tu penses, Catherine !
Dommage, ils sauraient que dans mon esprit tortueux, l’injustice me fait bondir.
Qu’elle me concerne ou non.
quand à la vérité.. on sait bien qu’elle est ailleurs…
Ou ? Ca c’est une bonne question.
Je me remercie de l’avoir posé, par contre, je n’aurai pas la prétention d’ répondre, désormais.
Et cette fois, principalement en ce qui concerne les autres.
Je n’aime pas les malentendus.
J’en suis victime, voir cause parfois.
et si , tel le grand Jean Gabin, j’ai appris une chose,
« c’est qu’on ne sait jamais. »
« C’est tout ce que je sais, mais ça je le sais. »
Je vais reprendre la bonne habitude de mettre des guillemets quand je cite quelqu’un.
pour signifier que, justement, je cite quelqu’un.
Le soleil est de retour.
Je remarque, plus que jamais comme l’amitié, les liens qu’on tisse , les rapports avec les autres sont déterminants pour mon équilibre.
Donner un sens à ma vie, autre que d’être une maman et une grand-maman.
C’est déjà bien, mais donner un rôle si important à sa famille, n’est pas toujours juste.
Je vais essayer d’être clair.
Je crois fermement que vivre pour les autres, ça peut devenir une sorte de charge, si on n’y prends pas garde.
Vous voyez comment ?
Il faut vivre pour soi, d’abord, se réaliser en tant qu’être humain indépendant, complet.
Et ensuite, se partager en fonction de ses priorités.
Je crois aussi qu’on a tous un but, une place à occuper.
Qu’on la cherche consciemment ou pas toute sa vie.
Jusqu’à ce qu’on la trouve.
D’abord, il y a la création.
Photo, bijoux, écrits , peinture etc…
Je m’ennuie vite, si tout mes efforts doivent se concentrer sur une seule activité.
Donc toutes les créations possibles pourraient combler tout ce besoin d’exister.
La petite fille en moi, celle qui dessinait des plans pour sa futur ferme toque à la porte.
-Youhou !
Celle qui préférait rendre visite à un vieux maréchal ferrant plutôt que jouer au Barbie.
Celle dont le grand- père élevait des taureaux.
Celle qui se réjouissait que sa tante Francine sorte de terre une carotte toute fraîche pour s’en régaler. Et les raisinets….
Je ne serais pas capable de tuer une poule, mais je sais la plumer, dans l’eau chaude.
Couper du bois pour l’hiver.
Donc la toute petite Catherine toque à la porte et me dit :
-Souviens-toi de tes rêves !
Etre créative, être en groupe, habiter près des animaux, s’occuper de ceux dont personne ne veut.
Et voilà qu’autour de moi, mes amis les plus proches ont des volontés et capacités similaires.
Trouver une ferme à Bienne, ce n’est pas pour demain.
Une ferme au bord du lac ou d’une rivière, je précise.
Mais je peux commencer à économiser.
Pour que ce bonheur se transmette, ok, mais pour que je le vive encore, pleinement.
En plantant mes carottes, en recueillant des poules retraitées, en faisant des paradis pour poules, en prenant l’énergie de leur joie pour créer davantage.
En me laissant pousser moi-même.