Foot-u

Bon ben voilà.. on a pas gagné hier soir.
Est-ce que c’est grave ?
Non.
Est-ce que c’est injuste ?
Un peu.
Ce carton rouge…
Bon, alors comme j’aime être positive, je vais retenir ce que j’ai vu de plus beau.
D’abord, une équipe qu a du coeur.
Qui va au combat, qui procure des émotions.
Bon, j’ai souffert, c’est vrai.
J’espère que quand ils rentreront, les supporters leur feront la fête qu’ils méritent.
Parce que terniner un match à 10, à égalité avec espagnols , eux aussi championisés,
il fallait le faire .
Et ils l’ont fait.
Il me reste des images.
Superbement filmées.
Par endessus, ce cercle humain de joueurs.
Avec Xhaka exhortant encore ses camarades.
Avec sa tête blonde qui flashe au milieu.
Son beau visage de héros.
Volontaire.
Autre image plus triste, mais tellement émouvante :
Ce jeune joueur en pleurs dans les bras du sélectionneur.
Comme un fils serré sur la poitrine de son père.
Et Xhaka, encore, qui vient le réconforter.
Avec une énergie particulière à chacune de ses interventions.
Je pourrais comparer…
Mais je ne vais pas le faire.
Ca serait trop facile.

La vie continue.
J’espère qu’à leur rentrée en Suisse, on les accueillera comme ils le méritent.
Tous.
Des matchs, il y en aura d’autres.
L’important, ce sont les valeurs que cette équipe a montré aux plus jeunes.
Heureusement le monde ne se limite pas au foot.

Je pense aux oiseaux du lacs, qui ne seront pas dérangés par les cris et les pétards.
C’est les grandes vacances qui commencent.
L’occasion de profiter de Bienne en été.
De découvrir , ou redécouvrir ma ville et ses environs.
Continuer mes projets.
Mon travail.
Mes commandes.
J’ai bientôt un nouveau shooting aussi.
Donc au boulot !!!
C êst les grandes vacances et ma petite fille chérie est là….
va falloir que je trouve comment travailler tout en lui faisant passer de bonnes vacances.
J’aimerais trouver un four à argile aussi.
Pour fabriquer des perles inédites avec l’argile que j’ai récupéré autour des pilotis lacustres.

Sentiments divers

Ma cousine Fabienne m’a rappelé quelque chose.
Vous savez, ma cousine du Prévoux, le village de ma mère.
Une personnalité, ma cousine!
C’est le moins qu’on puisse dire.
Blonde et volontaire, avec de grands yeux bleus.
Une sorte d’Hillary Clinton du pneu.
A cause de son intelligence brillante, de sa capacité de surmonter le pire
tout en tenant un garage spécialisé dans les pneus.
Oui , je sais, Hllary Clinton fait de la politique,
Ma cousine pas, mais elle aurait pu, si elle avait voulu, et surement, elle aurait été élue, elle.
Et Donald ne s’en serait pas remis.
J’ai toujours admiré ma cousine, et j’ai passé avec elle des moments inoubliables.
Elle est une des rares personnes qui me connaisse par coeur, et à qui je confierais ma vie les yeux fermés.
-Et qui t’as appris ce que ça voulais dire de tenir la chandelle…
Oui, entre autres.
Elle m’a aprris beaucoup, mais ce que je préfère par dessus tout c’est chanter avec elle, dans la voiture.
« Je te survivrai » de JPFrançois.
Entre autres.
A la messe encore, ces chansons que j’ai oublié , qui me reviendrais à coup sur.
Les fous-rires aux enterrements, nos vacances mémorables en Turquie et bien avant ça, nos aventures
en tant que scouts de la patrouille des Ecureuils.
Là ,j’ai un petit doute : mon Totem c’était Poussin… mais toi c’était Poulain ? Ma soeur c’était Papillon parce qu’elles avait loupé toutes les épreuves, tellement elle avait eu peur.
De toutes façons tu m’appelais Ken et moi, je n’avais pas besoin de t’appeler, parce que tu étais toujours là, quand j’avais besoin de toi.
Alors, non seulement ma cousine est hors du commun, mais en plus elle s’est reproduit.
Avec son mari Jean-Marcel, ils ont une fille, Marine qui est aussi belle que gentille, avec comme sa mère, une grande et forte personnalité.
Je remarque au passage qu’elle s’occupe de personnes handicapées, et c’est aussi le cas de ma cousine Florence, dont la mère est la cousine de la mienne. Elle occupe aussi une place particulière dans mon coeur , a aussi une sacré personnalité, du genre Joan Baez. Pour son côté babacool et concernée par les injustices dans le monde.
Quand au reste de la famille, mon tonton Papin , ma Tante Francine et mon cousin Christian, ils sont tout autant intéressants.
J’en ai déjà parlé et j’aurais surement encore l’occasion de le faire.
Parce qu’il faut garder des témoignages sur les gens, quand non seulement on les aime, mais qu’en plus ils méritent qu’on en parle.
Le monde doit savoir que des gens comme ça existent en vrai.
Ma tante, par exemple, si elle avait su avant comment j’étais traitée dans ma colonie de vacances, elle aurait sauté dans sa voiture et serait venu me chercher.
En gratifiant mes bourreaux d’un regard noir dont ils se seraient souvenu longtemps.
Quand à mon oncle, je n’ai jamais passé une journée au Prévoux ,en hiver, sans qu’il ne s’inquiète de savoir si on avait froid ou pas.
Je ni jamais eu l’occasion de leur dire comme ils comptent pour moi, d’ailleurs, c’est tellement évident que ça fait partie des choses qu’on n’a pas besoin de dire.
Ou plutôt, parce qu’on est pudique, avec nos sentiments.
On ne les étale pas.
Quand on est plus jeune on ne se rends pas bien compte de la chance qu’on a d’avoir des gens comme ça dans sa famille.
Normalement.
Moi, j’ai su très vite, qu’à part mes grands parents, c’étaient ceux dont je me sentais le plus proche.
Je n’avais pas besoin de savoir pourquoi……..
.Par contre, je sais pourquoi je suis fière aujourd’hui.
Ma petite fille à reçu son bulletin.
Dans les deux matières principales, elle à une moyenne de 6 en français
et 5,5 en math.
& sur 6.
En Suisse, le 1 est la pire et le 6 la meilleure note.
Je suis fière, parce que ce n’était pas gagné à la base.
Pas que je doute des capacités de ma petite fille, ni de celles de son professeur, d’ailleurs.
Mais l’entente mutuelle n’était pas une évidence.
Ensuite, est venu le virus, et je lui ai fait, avec sa maman, l’école à la maison.
Donc cette fierté et légitimement la mienne.
Le français, c’est notre langue, mais c’est surtout le gout de la lecture et de la composition qui nous anime.
Toutes les 3, tout les 4, même parce que mon fils, écrit aussi.
C’était la seule branche scolaire ou j’étais sure de moi.
Bon l’orthographe, la grammaire… c’est autre chose.
Je fais de mon mieux, mais la dyslexie ne m’aide pas.
Ma petite fille, elle, se fait un devoir de me corriger, quand j’écris sur mon ordinateur, et qu’elle est à côté, elle ne me passe rien.
Mais quel bonheur de partager cet amour des mots avec elle !
Quand on se promène, ça devient un jeux.
On se donne une lettre, et on cherche des mots, avec un thème.
On invente des mots aussi.
Plus que ça, on invente des personnages .
On leur donne des noms, on leur invente des vies, on les décrits.
On les joue aussi.
Par période, nous avons nos préférés.
En ce moment c’est les pouaches et les vaoules.
Deux mélanges entre une poule et une vache.
Les pouaches sont plutôt grossières, elles louchent et ont des dents en avant.
Les vaoules sont plus distinguées.
Enfin, elles pensent qu’elles le sont.
Bien sûr, la plupart des pouaches essaient de se faire passer pour des vaoules.
Mais elles se font vite répèrer.
En particulier à cause de leur cris typique, qui ressemble à une sorte de bruit de la poule qu’on étrangle.
Mais je vous assure qu’il n’y a rien de plus mignon qu’une petite pouachette .
Sidney les dessine aussi, leur invente des aventures.
On rit, beaucoup.
A travers tout ça, on aborde la différence, la tolérance.
Dans le lot de nos personnages, il y a Cygnonina, qui est née canard, mais qui est convaincue d’être un cygne.
Nous en rions parfois, mais nous ne les jugeons pas.
Au contraire, on les défends.
Je ne vais pas vous révêler tout notre petit univers, ça nous appartient.
Je vois comme à travers lui, nous sommes créatives, réactives, concensuelles.
Tout en s’amusant.
Quand ma mère habitait encore dans le quartier de la Gurzelen, on préférait toujours rentrer à pieds pour pouvoir jouer, plutôt que prendre le bus.
On y passe tellement de temps que parfois je me denade si je fais bien.
Ces bonnes notes sont un peu les miennes.
Aujourd’hui, tada… c’est le match.
The Match qui va paralyser la Suisse entière à partir de 18h.
Si j’étais à la place des Espagnols, j’aurais peur de cette équipe capable de battre les champions de Monde.
Je pense bien qu’eux aussi seront préparés.
Qu’eux aussi ont des envies de victoire.
Alors ce sera un beau match.
J’ai écrit ça cette nuit, et ce matin je me suis levé à 6h pour l’amener à l’école en trotinette.
Il commence à faire chaud.

Je me réjouie pour le match.
Pas besoin de faire des pronostiques.
Le score m’importe peu,
c’est les émotions qui vont à coup sur passer à travers nos joueurs,
que je veux ressentir.
Hop Suisse !!!

Pénible… mais se soigne

Chaque fois qu’on m’invite à manger, je passe invariablement par deux étapes.
Si vous me connaissez , en particulier si vous faites partie de ma famille, vous le savez déjà.
Je suis réputée pour ça.
On m’a même trouvé un adjectif pour qualifier mon comportement face la nourriture :
pénible.
Pourtant, j’adore manger.
C’est même une des choses que je préfère dans la vie : la bonne nourriture.
Ca et un bon livre, ou mieux, de bons amis, c’est le top.
-Tu disais que tu passais par deux étapes ?
Oui.
Etape 1 : la joie.
J’adore bien manger, j’adore mes amis et passer du temps avec eux, je me sens aimée, intégrée et ça fait plaisir tout ça.
Etape 2: le syndrome de la sauce à salade
Soudain , je me mets à suer à grosses gouttes.
Un malaise indescriptible m’envahit.
Ma vision se trouble, et tout deviens noir autour de moi.
Cette deuxième sensation est si forte que pendant longtemps, j’ai résolu le problème en me contentant de décliner l’invitation.
J’ai fini par me sauvagifier.
A me rendre ininvitable.
Pire, à ne plus me faire que des amis de passage.
En voyage, par exemple.
Des gens qui ne pourraient pas m’inviter,
Je vais vous dire, jusqu’ou ça allait ce truc là.
Ca peut sembler fou, mais c’est ainsi :
j’en suis arrivé à ne plus me faire d’amis, par peur qu’ils m’invitent.
-T’exagère !
Même pas.
-Mais pourquoi t’avais peur à ce point ?
Je vais le dire.
Je me rends bien compte de ce qu’on pourrais en penser.
Mais c’est comme une sorte de phobie.
Voilà le film:
Je l’ai vécu pour de bon une fois, deux fois, je ne sais plus combien de fois, mais à un moment je n’ai plus pu.
e ne trouvais pas la solution pour éviter que ça arrive.
-Mais c’est quoiiiiiiiiiiii ?

Je ne peux pas manger quelque chose que je n’aime pas.
Je ne peux pas me forcer.
Parce que si je le fais, je vomis.
C’est tout simple dit comme ça.
Mais c’est un problème, parce que les gens ne comprennent pas.
-Mais goute ma sauce à salade ! c’est ma spécialité.
C’est là que je commence à transpirer, à vouloir disparaitre dans une autre dimension.
A souhaiter qu’un avion s’abatte sur la maison.
Mieux : à prier de toutes mes forces pour qu’un malade mentale débarque et renverse la table.
Mais rien ne se passe.
Juste les conversations qui s’arrêtent, les gens qui me regardent, et leurs pensées que j’entends :
-Tu pourrais faire un effort !
-Mais quel manque de respect.
Sur mon visage, j’essaie de toutes mes forces de masquer le dégout qui monte à l’idée qu’une de mes frites puisse entrer en contact
avec la sauce en question, et devenir immangeable.
J’essaie d’expliquer…
je bafouille.
Et là quelqu’un en remets une couche :
-Mais prends en au moins un peu !
Toute la compassion va à la pauvre femme qui c’est donné de la peine pour cuisiner.
Pauvre femme qui me sert « de force » et dépose un peu de ce truc qui je sais va me retourner l’estomac, et me le retourne déjà rien que d’y penser.
Toute la réprobation se retourne contre moi.
-Mais tu ne pourrais pas faire un effort ?
Et voilà.
Je contemple ce micro-peu de salade enrobée de cette sauce faite avec amour, ça je ne’en doute pas, mais qui ne me fera aucun bien.
Non, je ne peux pas faire un effort.
Je le sais, parce que ‘ai essayé, qu’est-ce que vous croyez ? je n’en suis pas arrivée là comme ça.
Je prends une toute petite bouchée, et …
ça se passe.
Attention , âmes sensibles s’abstenir.
Je vomis.
Mais pas un petit vomis hoquetant non.
Ca vient avec des l’air,
de mes tréfonds,
comme un giclée qui emporte tout ce qu’il y avait déjà dans mon estomac, bille comprise.
Vous comprenez maintenant ?
Comme ça la fout mal de dire.
-Je ne peux pas la manger ta sauce, parce que je vais vomir … ?
Pourtant c’est la vérité.
Et ça me rends malheureuse à un point, que vous ne pouvez qu’imaginer.
Parce que je ne connais pas beaucoup de monde affligé de la même tare.
Je suis maudite.
Je ne sais pas quelle sorcière j’ai bien pu vexer , pour qu’elle me lance un sort aussi pénible.
Alors là, vous pourrez dire, parce que vous êtes sympa, que ce n’est pas si grave, et que les vrais amis comprennent.
Et vous avez raison.
Mais si seulement ça se limitait à la sauce à salade…
La liste de ce que je ne peux pas manger me prendrais toute la soirée.
Dedans, vous trouverez tout ce que les suisses aiment manger d’habitude, genre fondue, raclette, etc… Même une simple pizza, je ne peux pas.
J’aimerais tellement pouvoir manger avec tout le monde sans me faire remarquer!
Déjà que je ne bois pas d’alcool….
Eh oui, en plus.

La c’est un peu différent, je pourrais boire, je peux prendre un schlouk pour faire santé, mais je n’aime pas vraiment ça.
J’aimerais que ça soit pareil avec la nourriture.
Ca me compliquerait moins la vie.
Heureusement pour moi, je suis un être humain qui s’adapte.
Qui trouve des stratégies.
Et ça va mieux, aujourd’hui.
Oh, je vomirais toujours, mais on n’essaie plus de me forcer.
Maintenant, j’explique avant.
Au moment ou je suis invitée, que j’ai un soucis, qu’il y a des choses que je ne peux pas manger.
Mais que si on veut bien en discuter avant, alors tout se passe bien.
En général , les gens sont assez gentils pour me demander ce que j’aime ,
et heureusement, il y a des tas de choses.
Et voilà.
Les gens comprennent .
Parce que les gens sont chouettes.
Combien d’années il ma fallu pour le comprendre ?
Je ne sais pas, trop, en tout cas.
Et pourquoi je ne l’ai pas fait plus tôt ?

Parce que personne n’aime être différent.
Alors que nous le sommes tous.
Et heureusement :).

Je me relis ce matin et un fait me revient.
Colonie de vacances, camp de ski… et la fameuse, l’incontournable soupe aux légumes…
Mais qu’ils pouvaient être bêtes les gens à cette époque !!
Est-ce que ça pourrais encore se produire maintenant ?
Je me revois :
tout les enfants ont déjà quitté la table, et je reste seule , face à mon assiette remplie.
Avec deux crétins d’adultes derrière moi, et l’interdiction formelle de me lever tant que
je n’aurais pas fini ma foutue assiette.
Bien sûr, j’en étais incapable.
alors je restais là, une heure, deux heures,
jusqu’à ce qu’ils abandonnent.
Bien sûr, j’étais punie.
Encore.
Privée de dessert, de film le soir.
Mais je préférais encore ça.
La seule qui ne m’a jamais fait un truc pareil, dans tout les camps que j’ai pu faire , c’est Karine.
Raison de plus pour l’aimer autant.
Aujourd’hui, en 2021, j’espère que ça ne se fait plus , ce genre de chose.
Et je peux le dire une fois pour toute, non je ne suis pas pénible !
Par contre, comme on se contentait de cette explication , dans ma famille, alors je n’ai
jamais eu de diagnostique sur ce qui provoque cette réaction chez moi.
Même si j’ai ma petite idée sur la question.
Mais ça serait me lancer dans un sujet que je préfère éviter aujourd’hui.
Je suis heureuse que mes parents aient accepté la chose et jamais ne m’ont forcé.
Au contraire, ma mère me faisait des plats à part.
Avec le temps,
j’ai fait de grands efforts pour gouter des choses nouvelles,
et j’en suis heureuse.
J’aime la cuisine asiatique, par exemple.
J’aime les entrecôtes café de Paris avec des frites, par dessus tout.La bourguignonne et la chinoise, j’adore.
J’aime la sauce aux morilles, le poulet de ma Tante Francine ( les autres aussi mais personne ne le fait mieux),
le lapin crème et vin blanc de ma mère, les filets de perches, la dorade grillée… les scampis…
Forcément, comme ce sont de très bonnes choses, et que ce que je ne peux pas manger est plus simple,
le mot « pénible » prenait tout son sens dans ma légende personnelle.
Un enfant qui refuse la plupart des légumes, tout les fromages, le jambon, la saucisse, la purée… la sauce à salade…
la pizza, la sauce tomate, le veau, le porc… c’est pas un enfant pratique.
-Tu veux un sandwich ?….
Euh, non …
Mais on à rien d’autre …
Tant pis alors.
Le pire c’est quand ça venait de quelqu’un que j’aimais bien,
j’avais le sentiment de lui faire de la peine.
je ne vous parle pas des pays étrangers ou c’est carrément considéré comme une insulte…
Si ?
En Afrique j’ai failli me faire lyncher, après m’être forcée à avaler un truc à base d’oeufs crus flottants.,
que j’ai vomis devant la maison…

Aujourd’hui j’ai 54 ans, et eu le temps de réfléchir à la question.
Les temps ont changé et heureusement.
Forcer un enfant à finir son assiette , à manger quelque chose, ne devrait plus se faire.
-Pense aux petits pauvres.. qu’on nous disait.

Stop, nous sommes en 2021.

on m’invite, j’explique.
Pas forcément toute l’histoire, ça fait beaucoup et ça me replonge chaques fois dans un tas de souvenirs.. pénibles.
Donc j’abrège, en une phrase du genre :
-Je ne supporte pas tout les aliments.
Et ça suffit.
Parce que les gens de 2021 sont compréhensifs, parce que mes amis le sont et n’ont pas besoin que je me justifie.

Nous sommes en 2021, les temps ont changé
Les différences sont mieux reconnues, mieux tolérées.
Et c’est bien.

Pourquoi je parle de tout ça ?
Parce que j’ai reçu une double invitation.
Chez une amie et au restaurant avec des amis.

Nous sommes en 2021, et pourtant, juste après la joie que ça m’a procuré,
le malaise est apparu.
comme une saleté de monstre dont je ne me serais pas débarrassé.
Je doute qu’il parte un jour.
Parce que ce que j’ai subi , ça relève de l’abus.
Forcer quelqu’un a faire entrer dans son corps quelque chose qu’il refuse, le punir si il ne veut pas, c’est de l’abus.
Je le réalise aujourd’hui.
Même si ça partait d’une bonne intention ça à fait des dégâts.
Aucune de ces personnes n’auraient voulu que ça me perturbe encore 40 ans plus tard.. le fait est.
Il y a pire.
Il y a mieux.
Je vais terminer là, en positif :
je suis capable aujourd’hui de me refaire de nouveau amis sans crainte,
On ne devrait jamais s’empêcher de profiter de la vie à cause des erreurs des autres.
Savoir passer là-dessus porte un nom ; résilience.
D’accord, ce n’est pas très gai tout ça, mais ça fait partie de ce que je suis.
Des choses à savoir quand on est dans mes amis.
Parce que je ne veux heurter personne, ni les autres, ni moi.
C’est possible, avec de la communication.
C’est ce que je me suis appris à faire toutes ces années, et on peut l’appliquer à d’autres sujets.
Voilà pourquoi c’est important :
je parle de relations humaines, d’évolution.
Ca me semble évident, ça le sera à coup sur pour mes amis.
Peut-être que, d’avoir écrit tout ça va m’aider.
Que je serai capable un jour d’être juste heureuse qu’on m’invite.
Sans passer par le stade 2.
En attendant, j’ai fait le tour et ça m’a fait du bien.
Je n’ai plus aucun malaise, ou soyons honnête, j’en ai encore, mais plus lointain.
Se faire des amis, c’est aussi ça.
En tout cas pour moi, ça m’incite à voir qui je suis.
On a tendance à vouloir se montrer sous son meilleur jour.
Mais il s’agit d’être honnête.Avec soi-même en premier si on veut l’être pour les autres.
Rien ne nous oblige à raconter notre vie entière.

Ni à exiger de soi une perfection impossible qui par conséquent ne peut pas être réciproque.
En amitié on accepte les gens tels qu’ils sont.
Au point d’aimer même les défauts, justement pour la raison qu’ils font partie de l’ami.
Au final, il y a ce truc magique, quand on rencontre quelqu’un qui devient un ami.
On sait.
-On sait quoi ?
Qu’on sera accepté comme on est.
C’est tout ce qu’on demande.

C’est la Vie

En attendant le match de vendredi, comme les 3 quarts du pays…,
j’ai trouvé une chaîne qui diffuse des clips des années 80 .
Ca me plonge dans un océan de souvenirs.
De l’époque ou la cassette était le support,
et l’enregistreur le moyen pour l’écouter.
En stéréo, mais pas toujours..
Tout les week-end, la famille s’embarquait dans la R16 blanche de mon père,
direction le Prévoux, village de ma mère.
Avec ma soeur, sur la banquette arrière.
Là on retrouvait nos cousins, Kiki et Fabienne.
Dans la grande maison de mes grands-parents,
Avec sa cave qui sentait la patate et la terre :
ou l’on nous menaçait régulièrement de nous enfermer en cas de bêtise.
Des bêtises, on en à fait.
Mais jamais on ne s’est retrouvé à la cave.
C’était aussi l’endroit ou ma tante conservait les glaces, dans un grand congélateur.
Du coup… on espérait être enfermé à la cave, et on a fait beaucoup de bêtises pour ça.
Mais ça n’est jamais arrivé.
A la télé les videos se suivent, et si le son reste encore pour beaucoup tout à fait écoutable, les images, elles….
A commencer par les coupes de cheveux, très très improbables,
La pire restant la coupe mulet, permanentée sur le dessus.
Du volume ,encore du volume.
Je rêvais d’être noire, pour me faire la coupe de Janet Jackson.
Ou blonde, pour ressembler à Kim Wilde,
ou à la chanteuse de Bananarama.
A cette époque assumer d’amer la chanson française était plutôt compliqué.
Du coup j’écoutais Michel Sardou en cachette dans ma chambre.
Mais à l’école, j’aurais préféré mourir plutôt que d’avouer ce penchant honteux.
Les acteurs par contre, on avait le droit.
Belmondo et Delon étaient mes préférés.
Qui dictait ces lois de ce qu’on pouvait écouter ou pas ?
C’était pareil pour les habits.
Etre ado dans les années 80…
J’ai des souvenirs, mais aucune nostalgie.
Bien sur, j’adore toujours le funk, et toute la musque sur laquelle on dansait à l’Abraxas.
Quand on pouvait encore fumer sur la piste de danse.
Si , si.
On pouvait.
Et mémé on dansait des slows… à deux !
Je me revois comme le prototype de l’ado complexée, toujours en train de jongler entre l’être et le paraître.
Avec aucun adulte qui aurait pu me conseiller.
Les stars, c’étaient les garçons.
C’est autour d’eux qu’on faisait le cercle pour les regarder danser.
Etre une fille.. à quelques rares exceptions… ça demandait de friser la perfection , dans la beauté et l’attitude.
Heureusement , j’avais ma copine Daniela,
ma petite Daniela, qui étais à la fois drôle et sage.
Sa présence me cadrait.
Jusqu’à ce qu’elle parte pour toujours en Italie.
Et puis, il y avait les livres, le cinéma.
La séance de 17h au Rex.
Les vacances au bord le la mer,
les virées avec les cadets, avec Karine comme « cheffe » qui n’étais pas beaucoup plus âgée mais nous tenais lieu de grande soeur.
Les après-midi sur mon balcon avec Sabine ou on chantait, composait des paroles de chansons.
Les camps de l’Animation de Jeunesse.
Et Candy.
Quand on à 14 ans, tout est plus intense.
Alors, cette période, si je m’en souviens si bien, c’est surtout pour ça.
Tous avait plus d’importance.
Une veste en jeans, un garçon qui vous prenait par la main…
Les choix qu’on fait.
Aujourd’hui, nous sommes en 2021, et je préfère 1000 fois cette époque.
On ne meurt plus du Sida, ni, autant qu’avant, du cancer.
Internet a révolutionné note manière de communiquer.
Maintenant, on sait que, quoi qu’on dise, quoi qu’on pense, nous ne sommes pas seul.
Il y aura toujours quelqu’un , même dans un obscur village de Patagonie Centrale, pour vous comprendre.
Les dégâts causé par les abus sexuels ne seront pas réparés, mais ils seront reconnu, bien plus qu’avant.
Etre différent, physiquement, sexuellement, ethniquement, n’est plus une honte.
Les animaux ont des droits légaux.
Bien sûr , pas partout, mais davantage.
La peinture acrylique… la fin des pulls à col roulés en matière synthétiques…
Les séries, par saison complête…
L’évolution des moeurs, la reconnaissance des droits des enfants.
Le droit, pour nous les femmes, de s’exprimer , d’être entendue et respectée,
sans être taxée de féministe pour autant.
Juste parce que c’est NORMAl.
Je sais qu’il reste du travail, mais quand je repense au passé, je vois que du chemin a été parcouru.
Ne serait-ce que le droit de vote.
Un jour on racontera ça aux enfants, et ils ne comprendront pas .
Comment celles qui portent la vie, qui ont accompli , découvert, tant de choses,
ont-elles du se battre autant pour que ceux qui les coutoient de près arrêtent de les brimer.
Je ne sais pas ou va le monde.
Je ne sais même pas ce que nous faisons là.
Si j’y pense, alors, je m’arrête et je n’écris plus rien.
Mais bon je n’y pense pas longtemps.
Ca reste un mystère.
N’empêche que je pourrais imaginer une explication.
Ca sera pour une prochaine fois.

Jour de tonerre

Encore un jour de pluie.
On n’est pas très gâtés en ce moment.
Un peu de soleil l’après-midi, et puis , le ciel devient gris.
Puis noir.
Et ça tombe.
Des litres et des litres de pluie qui lavent nos rues.
L’avantage, c’est l’arrosage automatique de ma terrasse.
C’est que j’en ai des pots.
Des trucs un peu sauvage, qui ont repoussé tout seuls.
Mon sapin de Noël en pot, qui va plutôt bien.
Dela menthe, un peu partout.
La valériane que ma cousine m’a donné.
Qui était toute petite, et qui est devenu géante.
Chaque jour, je me fait un pingouin de tisane, avec les plantes de mon jardin.
La menthe, un peu de thym, une feuille de sauge, et je complète avec des tisanes aux plantes séchées,
histoire de ne pas trop solliciter mes petites plantes.
La maman de Maud récolte tellement de tilleul qu’elle en a assez pour moi.
J’avais envie de citronnelle-mélisse, histoire de diversifier un peu.
Je sais qu’ils ont des pots pas cher.
Je me serais bien pris un AloeVera aussi, mais le prix m’a dissuadée.
Par contre, il y avait des petits plans de concombres, à 50 %.
J’en ai trouvé un avec un tout petit concombre qui c’était déjà développé.
Alors je l’ai pris.
En attendant je vais me coucher tot, il est à peine 1h40, m
Parce que ma petite fille adore les concombres.
Comme ça , elle verra comment il pousse.
Je regarde The Mist sur Netflix.Vous avez déjà réfléchi à ce que vous feriez en cas de catastrophe ?
Genre si il n’y avait plus d’éléctricité.
Ou que les zombies attaquaient ?
Moi oui, j’y pense souvent.
Après tout, on n’est pas passé loin.
Alors ok, on l’a maitrisé ce virus, mais imaginez qu’il y en aie un plus violent,
qui rendent les gens fous dangereux.
Ou simplement que la pluie ne s’arrête pas, ou qu’elle deviienne mortelle.
A force de voir ces scénarios catastrophes dans mes séries, je sais exactement ce que je ferais.
D’abord, j’irais à la Coop.
J’y trouverais tout ce qu’il me faut pour survivre.
Un sac avec des outils, une gourde, sac de couchage, couverture de survie, et à la pharmacie je me ferais une trousse de secours.
Ensuite, j’essaierais de me trouver une arme.
Histoire de me défendre.
Et quand j’aurais tout ça, je me trouverais des alliés.
Parce qu’on est plus fort en groupe.
Je prendrais des graines aussi.
Pour le cas ou je trouverais un coin dans la montagne ou je puisse m’installer .
Bon la il est tard, je vais plutot aller me coucher.
llllllll

Hop Suisse !Ben oui.

On n’était pas prêt.
En plus, il pleuvait.
On n’avait peut-être même pas envie de voir la potentielle déculottée qu’on allait se ramasser de la part de nos voisins français.champion-du-monde.
Quand à moi, j’avoue que je ne savais même pas que ce match avait lieu.
Et puis, j’ai entendu les premiers klaxons.
-Tiens.. quelqu’un a gagné… pensais-je.
Et puis, par curiosité j’ai regardé qui jouait.
La Suisse contre la France.
Pauvre de nous…
Mais là, étonnement, on avait déjà marqué un but.
Enfin, un de nos joueurs.
Mais vous savez bien ,quand un joueur marque un but, c’est toute une nation qui est avec lui.
Les klaxons continuent, mais pas tant que ça.
Et puis, je cherche la chaîne du match, en différé, et à ce moment là, c’était encore la mi-temps.
1 zéro… pour nous.
Je commence à y croire , mais juste un peu.
Il n’y a pas assez de klakons.
Les français ont du se rattraper.
Je presse sur avance rapide.
3 à 3…
ouais…
Et puis les prolongations,
les tirs au but.
Je regarde par la fenêtre et je vois des drapauds suisse s’agiter.
Même là, je n’y crois pas encore.
Je veux voir ça de mes yeux.
Alors , je regarde la séance de tir au but.
Et je nous vois, assurer notre race.
But après but.
Le commentateur français, forcément, y croit encore.
Et le suspens dure… 1, 2, 3, 4,…
tout nos joueurs assurent.
Arrive le demi-Dieu français.
Et notre demi-Dieu des goals à nous, Sommer
( et pas Zomeur comme le dit le commentateur)
Yann de son prénom,
arrête le ballon.
Aussitôt, de mes tréfonds,
jaillit un cri de joie qui m’étonne moi même.
Tandis que toute l’équipe se précipite
dans le coin des supporters.
Sur le gazon, les français n’ont même plus la force de pleurer.
Par la suite, ils diront que c’est à cause d’un truc pas frais ,mangé la veille,
que Didier Deschamps aurait du , ou plutôt n’aurait pas du faire ça ou ça..
que Kylian Mbappé n’avait pas ses chaussettes porte-bonheur…

ils se trouveront un tas d’explications, mais ils ne diront pas que
nous avons été meilleurs.

Au dehors, les klaxons se sont tu.
La faute à la pluie et au boulot demain.
Lendemain.
Le match repasse sur la 2, je tombe sur un moment que je n’avais pas vu.
Quand il restait 10 minutes… et qu’on était menés 3 a 1.
Mais ça.. les commentateurs français ne l’on pas dit ….
C’est dingue ce quôn a fait.
C’est la preuve du coeur de notre équipe.
Notre héros s’apelle Seferovic.
Sur Google je tape juste Sef et je tombe sur lui.
3 minutes.. il reste quelques minutes.
Nos commentateurs à nous y croient encore.
J’ai beau savoir qu’on l’a mis, ce troisième ça semble impossible.
Dans les gradins un supporter commence à manger son maillot.
Et là, le deuxième miracle :
Nommé Mario Gavranovic.
La c’est la rage qui l’anime,
et toute l’équipe glisse avec lui.
Granit Xhaka lui donne un gros bisous sur la tête.
Un qui joue bien aussi, c’est le type avec les tresses, je vais trouver son nom.Kevin Mbabu.
Pardon mais le foot c’est pas mon domaine, il faut que je me renseigne au fur à mesure.
Donc Mario met un but
et les supporters français commencent à pleurer.
A ce moment, mon fils me rejoint et je regarde encore une fois, avec lui,
l’ultime séance de tir au but.
La encore, on assure.
Joueur après jour, on feinte le goal français.
Le suspens est à son comble.
Le supporter suisse à enlevé son maillot.
Découvrant sa bedaine poilue.
La télé filme toujours le même.
C’est vrai que , sur tout le stade, on est pas très nombreux, dans notre coin.
Mais on est rouge, on nous voit bien.
Arrive la star,
Kilian Mbappé.
Il n’a pas l’air dans son assiette.
Logiquement, si c’est vrai qu’on a gagné, alors, il va le manquer ce but.
C’est facile à dire après coup, mais à ce moment là, je le sens.
Il faut un moment à Yann Sommer pour réaliser que oui, c’est bon, on a gagné,
et il s’envole avec tout le reste e l’équipe vers le petit coin des supporters suisses.
Supporters qui dégringolent des gradins pour se rapprocher d’eux.
La j’aimerais y être, avec mon appareil photo et immortaliser ces instants de joie intense.
De joie pure, devant l’exploit.
Parce que c’en est un.
On n’avait plus battu la France depuis .. 1992.
Tant de joie, tant d’émotions.
Je pleure toute seule devant ma télé.
Je pensais bien, notre supporter fait le buzz sur les réseau sociaux.
On n’a vu que lui, il s’apelle Luca Loutenbach, un jurassien de 28 ans.
On l’aime parce qu’on a vécu nos émotions à travers lui aussi.
Parce que franchement, qui croyait qu’on allait gagner ?
Pas la France en tout cas.. ni même nous, pour la plupart.
Quelle importance, dirons certain ?
Ce n’est « que du foot ».
Mais qu’importe le support, quand viens tant de joie partagée.
D’autant que nous n’en avons pas l’habitude.
Et faire la fête, avec la pluie qui tombait à verse, c’était un peu plus compliqué.
Mais aujourd’hui, qu’on aime ou pas le foot, le pays entier se réveille plus joyeux qu’avant.
Une joie pure, sans tache.
Sans polémique à base de mouvements de mains.
Pendant des années, j’ai pris l’habitude de voir à Bienne, les italiens manifester leur bonheur dans la victoire,
avec un pincement d’envie.
Pourquoi pas nous ?
Et cette fois, on ne peut pas non plus nous dire qu’on a gagné avec des suisses importés.
Granit, Harris, Mario, Luca, et Kevin sont tous nés en Suisse.
Qu’ils soient albanais, bosniaque ou autres, d’origine, est simplement une preuve de l’ouverture de notre pays, qui sait privilégier le talent quand il est là.

J’aurais voulu en voir plus, dans leur joie, dans ce moment historique pour nous.
Après ce match si parfait.
Franchement, vous le savez peut-être, je suis moitié suisse et moitié française,
j’ai le droit absolu de critiquer le comportement des commentateurs français.
De remarquer les différences entre les équipes.
Et de décider de laquelle je me sens la plus proche.
Les suisses…
Notre équipe soudée, qui joue un beau football, propre et sans cinéma.
Pas de stars, ou en tout cas pas comme en France.
Et surement des salaires bien moins élevés.
Bien sur que je trouve ça aberrant de payer 18 millions un type qui n’est même pas foutu de mettre un ballon dans un but.
Pour ce prix là.. il devrait le faire à tout les coups, non ?
Non.
Surement pas.
Ce pauvre Killian est un être humain. il a droit à l’erreur.
Une erreur qui aura des conséquences certes , mais qui
devrait rester relative.
Sportive.
Pareil pour Didier Deschamps et tout les autres joueurs français.

Je rêve qu’au lieu de se faire la guerre, on fasse du sport.

La suite vendredi contre l’Espagne.
Quel que soit le résultat, rien n’entachera la victoire d’hier.

Bien à Bienne en été

Après l’orage de cette nuit,
ce matin sur ma trottinette,
j’avais l’impression que la ville entière était passée à la machine à laver.
Ca sentait bon le frais.
Ensuite le soleil
A ma deuxième sortie, le soleil m’a donné
envie d’une glace à la pistache.
Que j’ai pris sur le chemin chez un glacier italien.
Celui qui est près de la bibliothèque.
Il ne prends que le cash,
alors j’ai fait de la monnaie à la poste,
et j’y suis retourné.
Un gros cornet, bien rempli pour 3frs,
avec des morceaux de pistaches confites.
Puis j’ai poussé jusqu’à Energie Service Bienne,
en passant par le parc de la Ville et l’Oméga.
Là, je me suis arrêté un moment pour contemple la « réplique exacte »
d’un engin spatial de la N.A.S.A.
Réplique exacte.. je me suis demandé si le contreplaqué supportait le voyage jusqu’à la Lune ?
Mais à part ça, je l’avais vu dans un film et c’est vrai que, dans l’idée, ça y ressemble.
C’est quelque chose qui m’impressionne.
Le courage de ces gens qui risquent leur vie pour partir si loin.
Quand je vois un astronaute qui est sorti faire une réparation et, pour une raison bête, souvent,
se retrouve à flotter loin de sa navette, sans fil pour y retourner, ça me terrifie.
Dans l’espace.. personne ne vous entends crier…
Si en plus la radio est en panne, alors le pauvre type se retrouve tout seul de chez tout seul.
La solitude absolue.
Avec quasi zéro chance de survie.
Surtout, si en plus un minuscule accroc, fait tout aussi bêtement par une vis qui dépasse ou un morceau de météorite, abîme sa combinaison .
La ca va assez vite.
Il y a la réserve d’oxygène aussi.
On sait qu’il n’en reste presque plus, donc même si quelqu’un essaie de le récupérer en lançant un très long fil ,,, il faudra faire super vite.
Mais le pire, c’est si il est tout seul dans sa fusée,
qu’il était obligé d’en sortir,
et que le fil s’est cassé (La N.A.S.A fait des économies sur le matériel c’est bien connu).
Sa réserve d’oxygène est bien pleine.
Donc on sait qu’il ne va pas mourir tout de suite.
Il est là, minuscule point blanc dans la nuit cosmique,
et personne ne peut rien faire pour lui.
Sauf, éventuellement si il y a de la chance,
un opérateur de la N.A.S.A est encore en liaison radio.
Ca lui permet de discuter encore un peu, entre deux interférences.
De dire à sa femme qu’il l’aimait , et que ses enfants vont lui manquer.
La, on se dit qu’il aurait du y penser avant…mais on compati, tout de même..
Et puis, il y a l’horreur absolue :
tout seul, avec de l’oxygène et la radio en panne.
Ca veut dire qu’il va flotter, et mourir étouffé.
Mais pas avant des heures.
Il aura bien le temps de prendre la mesure de sa situation,
Se dire qu’il aurait mieux fait de choisir un autre métier.
Moins dangereux.
Mais surtout se rendre compte qu’il va mourir, totalement seul .
Et qu’avant ça, il va souffrir. psychiquement et physiquement.
Avec sa montre Oméga au poignet, qui ne lui servira que pour calculer le moment ou ça arrivera.
Ca fait froid dans le dis, non ?
En parlant de froid dans le dos, je commencer un roman de Stephen King.
La Tour Sombre.
Quelque chose de différent de ses oeuvres habituelles.
Déjà c’est un immense pavé, presque une brique.
Moi aussi je vais écrire un livre, un jour.
Ca fait longtemps que j’en parle.
Mes amis, mes rencontres, ma vie, mes expériences.. j’ai de quoi pondre des dizaines de romans.
En lisant la préface, j’ai compris que je n’étais peut-être pas encore prête.
Pour écrire le best-sellers que je veux écrire, il me faut encore apprendre.
La vie…
J’ai l’impression que je sais, que je comprends un peu le sens de notre existence…
L’Amour, la Nature, les relations entre les gens.. nos combats pour l’évolution.
J’ai carrément des moments de grâce, ou illuminée par un savoir qui me semble immuable, je crois que j’y suis.
…Ahahah.
Vous connaissez ça, vous aussi ?
Ca marche, jusqu’à ce que ça ne fonctionne plus.
Là, je me demande ce que j’ai bien pu faire pour que ça foire à ce point.
Parce que, forcément tout ne peut être que de ma faute.
sauf que non, pas toujours.
Je ne suis pas le centre du monde.
Il tourne et tournera bien sans moi.
Alors pourquoi se donner tant de peine ?
Pour ma part, j’ai un baromètre infaillible en forme de petite fille.
Pas question que je relâche mon amour pour elle, ou plutôt la qualité de mon amour.
Il s’agit d’être présente, mais réellement présente, de couvrir ses besoins, quitte à les faire passer avant les miens.
Et là , je reçois tellement d’amour que je pourrais en faire des réserve.
Alors je crois que c’est un des élément de réponse à toute ces questions qui se heurte dans ma tête comme une balle dans un flipper.. qui roule.
Nous sommes là les uns pour les autres.
Ca nous renforce, ca donne du sens à nos vies.
Toutes ces conneries au sujet de l’être humain qui naît et meurt seul,
ne sont là que pour justifier la paresse de celui qui ne veut pas se partager,
sous prétexte qu’il n’a encore rien reçu,
et qui forcéement finira tout seul.
Comme un veux chewing-gum collé sur un trottoir biennois.
A force d’être là, il en fait partie, mais personne ne l’aime.
Et voilà.

J’espère que votre lecture du jour vous a diverti.
C’est sa seule prétention.
Un,e de mes haters préféré,e m’a écrit un jour qu’elle me lisait uniquement pour se sentir plus intelligente.
…en comparaison.
C’est déjà une bonne raison!
Même si j’ai relégué le reste du message dans les poubelles de ma mémoire.
Là ou je range les noms et les actes des gens qui n’ont pas assez d’importance pour que je m’en souvienne.
Bien sûr, j’apprécie toujours un gentil commentaire par contre.
Je sais qu’ils sont un peu compliqué sur ce site, qui le fait pour trier les nombreux spams des vrais commentaires.
Mais sinon il y a Facebook, et la vraie vie.
PArce qu’au moment ou j’écris là, je suis un peu comme le cosmonaute cité plus haut, toute seule dans mon salon.
Quand je sors par contre, je vois comme je connais du monde.
L’autre jour, à l’arrêt du bus, sur les 8 personnes assises sur le banc versl la Migros de la place Guisan,
j’en connaissais 7.
Bon j’arrête là pour l’instant.
Je suis assez contente de voir que je peux écrire sans peine.
Ca me fait un excellent exercice pour mon futur succès de librairie :).
J’ai du travail, entre mes photos, mes bijoux et mes écrits.
Que la vie fasse que je puisse continuer en paix, c’est tout ce que je demande.
Pour terminer j’aimerais encore dire quelque chose à propos de mes ami,es.
Il m’arrive d’en mettre certains à l’honneur.
Mais ils le méritent tous.
Ca fait partie des choses que j’aimerais écrire.
Un livre qui répertoriait tout mes amis.
Il m’est arrivé de faire des listes, mais là, depuis que j’ai pris conscience à quel point les relations humaines comptent, j’aurais peur d’en oublier. parce que c’est vrai, je connais beaucoup de monde.
J’apprécie tout mes amis.
Ils remplissent mon coeur et l’agrandissent, le renforcent chacun à sa façon.
Ils sont ainsi des parties de moi.
Comme si j’étais une sorte de Facebook, tiens.
Tout le monde n’a pas la même présence
mais chacun y donne du sens.

Oui au Oui, début de la campagne pour le mariage pour tous à Bienne

C’était aujourd’hui.
Le début de la campagne pour les prochaines votations, à propos du mariage pour tous.
Je ne fais pas partie de la communauté LGBTQ+ et je n’ai pas l »intention de me marier avec qui que ce soit.
Pourtant, j’estime que leur cause est juste et mérite du soutien.
Aussi parce que je compte dans ma famille, ans mes amis des personnes que ça concerne plus directement.
Surtout pour ça, en fait.
Pourtant… je viens d’une époque ou le mot « lesbienne » était utilisé comme insulte.
On ne disait pas « gay » mais « pédé » englobant dans le même terme l’amour des uns et la perversion des autres.
Comment pouvait-on être aussi con ?
Personnellement c’est la lecture du livre de la tennisoman Martina Nadratilova qui m’a ouvert les yeux.
D’une simple phrase.
Je ne me souviens plus des termes exactes, mais elle disait en substance :
« Quand je suis tombée amoureuse, c’était d’une personne, que j’ai aimé pour qui elle était, et ça m’ était égal que soit une femme ou un homme. C’est sa personnalité que j’ai aimé.
Ca je pouvais le comprendre.
Parce que c’est aussi ce que je ressentais.
Avant d’être une femme ou un homme, j’étais quelqu’un qui ne se définissait pas par son sexe, mais par ses différences, ses choix, son caractère.
Je me sentais enfant, devenir une femme me semblait bien lointain… voir compliqué.
Je crois que c’est différent pour chacun de nous.
En ce qui me concerne, la maternité a tout réglé.
Bien mieux que ces saletés de règles que j’ai toujours détesté.
Attendre un bébé, sentir mon corps se transformer, prendre du sens, voilà ce qui m’a aidé à comprendre qui j’étais.
Mais je peux tout à fait imaginer que ça ne soit pas le cas pour tout le monde.
Je peux tout imaginer.
Que dès l’enfance, on sente profondément un décalage avec son physique au point de vouloir le transformer.
Je peux imaginer qu’après un mariage et des enfants, tout une vie à vouloir se conformer a son genre attribué à la base, on se rende compte que ce n’est plus possible et que ça devient une question vitale d’en changer.
Je suis horrifiée à l’idée que des parents aient décidés à la place de leur enfants né avec les deux sexes, d’en privilégier un sans lui demander son avis.
Je ne vois pas pourquoi je serai dérangée par le fait qu’un homme préfère les hommes, qu’une femme préfère les femmes.
De quel droit pourrais-je dire à quelqu’un comment il doit vivre sa vie ?
Savoir qu’il n’y a pas si longtemps, en Angleterre on punissait de mort « les sodomites » (comme on les appelaient) me choque au plus haut point. Savoir que c’est encore le cas dans d’autres partie du monde me révolte profondément.
Parce que je ne supporte pas l’injustice.
C’est pour toutes ces raisons et d’autres encore que je me sens concernée.
En tant qu’être humain qui aime sa liberté autant que celle des autres.
En tant qu’être humain qui exècre l’indifférence.
En tant que personne qui refuse d’utiliser comme excuse le fait qu’elle même ne fait pas partie de la communauté LGBTQ+, pour fermer les yeux quand elle a besoin de soutien.
Je ne sais pas à quoi je m’attendais en allant au parc de la ville ,cet après-midi.
En tout cas, mais j’étais prête à me mêler à tout les stéréotypes que j’imaginais, d’une façon un peu caricaturale…
Et pas du tout.
Cet après-midi au parc de la ville ressemblait à un pic-nic paroissiale.
De joyeuses familles installées sur l’herbe, des enfants qui jouaient et des stands qui distribuaient des pin’s.
Nous sommes en 2021, nous ne devrions plus avoir besoin de revendiquer les différences par des signes distinctifs
mais seulement de les vivre en paix.

Notre histoire

Dans la famille Rufenacht, je connaissais le fils Alain.
Il y en a deux:
le deuxième doit encore venir chercher la carte qu’il avait gagné dans un de mes concours!
Donc je connais Alain, et quand il parlait de ses parents, je sentais comme ce lien était important.
Maintenant que je les connais mieux, je comprends pourquoi.
Jasmine et Jacques sont des êtres hors du commun.
C’est grâce à Claudia que je les ai rencontré, lors de mon premier marché des artisans.
Depuis, peu à peu est née une amitié qui ne cesse de grandir et qui fait mon bonheur.

J’en ai déjà parlé, mais ce qui m’a frappé en premier lieu
c’est la nature de leur couple.
Leur façon d’interagir.
En se laissant la place, en se respectant.
Un homme qui aime sa femme de cette façon, c’est fou à dire, mais j’ai rarement vu ça.
Jasmine pourtant, c’est le genre de femme qui donne l’impression de n’avoir besoin de personne.
Il faut bien comprendre dans quel sens je dis ça :
elle dégage une force, une intelligence, profondément féminine.
Elle est belle, sexy même.

Jacques est là, derrière elle et il la soutient, et Jasmine est à son écoute.
Et Vice-versa, à leur manière, en complémentarité.
Le plus extraordinaire dans tout ça, c’est que ces deux êtres, qui ont quitté la Suisse pour vivre leur rêve à Acapulco, partagent leur bonheur avec les autres.
Il faut dire ce qui est : ce sont des personnalités très suivies sur les réseaux sociaux.
Je me sens très privilégiée de les avoirs reçu chez moi, et gardé pour trois heures de conversation (dont vous ne saurez rien , par contre).
L’Amitié, comme l’Amour, grandit quand on la partage.
Jasmine et Jacques sont comme trois trésors :
séparément et en tant que couples.
Des trésors qu’on n’a pas le droit de garder pour soi,
parce qu’ils s’enrichissent de chaque rencontre.

Qu’ils aient eu envie de faire la mienne m’honore au plus haut point .
Quand on à ma vie, on a tendance à se rabaisser. on ne fait pas toujours les bons choix.
La, Jasmine me dirait qu’à eux aussi, il arrive de faire des erreurs.
C’est très facile de dire qu’on aime les gens : savoir pourquoi c’est autre chose.
J’aime Jacques et Jasmine parce qu’ils sont ouverts sur le monde, tolérants, respectueux, simples et humbles, honnêtes et conscients.
Parce qu’ils sont bienveillants, généreux, sensibles et drôles.
J’ai eu cette impression, pas de les connaître depuis toujours, parce que j’ai encore beaucoup à découvrir sur eux, mais d’avoir en moi un peu de chacun d’eux.
La façon de Jacques d’écouter et de raconter les histoires.
L’analyse de Jasmine , dont le regard vous découpe comme un rayon laser.
C’est moi : je me suis reconnue en chacun d’eux.
Et leur couple me donne envie de croire que c’est possible, qu’après toutes ces années de célibat, il y a aussi quelqu’un pour moi avec qui vivre mon rêve.
C’est, je crois, une des composante de l’amitié, presque une explication ;
trouver en quelqu’un d’apparement très différent de vous , des points communs.
Dans les qualités, comme dans les défauts d’ailleurs.
C’est ce que je ressens avec chacun de mes amis.
Je suis déjà très riche, de ce côté là.
J’allais dire comblée, mais découvrir d’autres personnes, connaître leur histoire, leurs expériences, permets d’apprendre, d’évoluer.
J’ai encore envie d’apprendre, besoin même.
On dit : tisser des liens.
J’aime cette image.
Quand les liens sont vrai, ils tiennent quelque soit la distance et la fréquence à laquelle on voit ses amis : la connexion est là.
Sidney a pris cette photo, je l’ai imprimée et mis sur le mur de mon salon.
Elle est belle cette photo, elle en dit long.
Elle va me faire du bien chaque fois que je la verrai.

Notre super-capacité

Nous, les êtres humains , sommes complexes.
Autant physiquement que moralement.
Si un extra-terrestre débarquait sur notre planête pour nous étudier, en commençant pas Bienne,
il serait certainement frappé par notre diversité.
Couleurs de peau, de cheveux, grandeur, grosseur, habillement.
Différents.
Nous sommes des êtres humains.
Et rien ne ressemble moins à un être humain.. qu’un autre être humain !
A se demander si on est vraiment de la même sorte!
Exception faite des jumeaux, triplés et autres multiplicités naturelles, nos aspects, de prés comme de loin sont d’une immense diversité.
Parfois, c’est vrai, il y a des ressemblances troublantes.
Tenez, l’autre jours.. j’ai failli, brillement me taper la honte.
Bon , j’ai une excuse, la fatigue…
Les masques `? même pas.
Ca vous arrive de vous tromper de personne ou de ne pas la reconnaitre à cause du masque?
Moi, ça m’arrive.. même quand y’a pas de masque.
L’autre jour en rentrant de la piscine, je cherchais ma fille.
En passant par la plage des pauvres qui jouxte le terrain de la piscine de Nidau,
je regarde parmi les gens , si je ne la vois pas.
Par contre je repère ma copine Aurélia.
Je l’identifie à coup sur, parcqu’elle est avec les deux Daniel,e , amis communs.
Je m’approche, je salue tout le monde , mais je reste près d’elle.
Elle me fixe, par en dessous, avec un regard gentil, mais un peu étrange.
Quelque chose cloche.
Elle me parle avec un bizarre accent portuguais.
Pas terrible, d’ailleurs,.. j’hésite à lui répondre avec le même accent.
Heureusement, je m’abstiens.
Parce que c’est pas elle.
Et comme une gaffe ne suffit pas…
Voilà que je remarque qu’avec eux, il y à mon vieux copain Michel que j’adore et que je n’ai pas vu depuis longtemps.
Histoire de me rattraper, je lance que lui et moi.. nous avons une histoire particulière.
… …………deuxième gaffe.
Il se trouve que la fille que je prenais pour ma copine..
eh bien..
c’est celle de Michel.