Invitée spéciale

Je suis très honorée.

Mes amis Katia et Paul me font la grande gentillesse de m’inviter à passer une journée dans leurs contrées vaudoises.

A Genelier, plus exactement, afin de participer au marché de Noël que Katia organise, dans l »Auberge  ou elle travaille.

La magnifique et fameuse Auberge des trois Tilleuls.

Avec les artisans et producteurs locaux.

Je présenterai mes bijoux et mes cartes.

Il sera intéressant de voir si nos paysages biennois ont du succès ailleurs.

J’espère aussi que mes bijoux seront du gout des habitants du lieux.

J’ai le trac.

Il ne faut pas oublier que je suis une immense timide.

Faire le marché à Bienne c’était déjà toute une histoire.

Mais grâce à Pierre qui m’a fait bénéficier de ses 40 ans d’expériences, j’ai appris, et je sais faire, maintenant.

Je sais aussi que je n’ai pas la résistance physique pour faire un marché de Noël comme celui  auquel j’ai participé à Bienne.

Chaque année, je devais lutter contre le mal de dos et la fatigue.

Cette année, j’ai décidé de faire passer ma santé avant tout.

Je serai à la disposition de mes clientes qui pourront passer chez moi quand ça les arrange afin de choisir dans mes bijoux et mes cartes.

Surtout, de pouvoir plonger dans mon immense réserve de perles pour encore mieux les servir.

Tout mon mois de novembre sera consacré à la création intensive.

J’ai été freinée par mon accident de trottinette, mais je suis presque entièrement remise.

A condition de me ménager, de bien m’organiser, j’arriverai à créer ma collection de Noël, en plus de tout ce que j’ai encore.

J’ai déjà mes premières commandes.

A commencer par un tour de cou, avec un charms tortue, et plusieurs couleurs choisie par ma cliente.

Ce sea un mois de novembre intense et motivant.

Comme beaucoup de monde en ce moment, j’ai aussi eu la grippe.

Je n’avais plus envie de rien.

Zéro énergie.

Plus faim , et même pas envie de regarder mes séries préférées.

En plus des symptômes habituels,.

Mais voilà que ça revient.

C’est presque magique.

Comme si mon cerveau avait une sorte de bouton on/off :

quelqu’un a rallumé la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Amour comme médicament

Oh je sais, comme ça à l’air naïf.

Mais je sais que ça marche.

La pensée, les sentiments, le coeur, tout ça mis  ensemble, ç’est une puissance  , c’est LA puissance ultime.

Ca peut tout renverser, tout transformer.

Ca peut aider.

il y a une personne pour qui je m’inquiète particulièrement.

Peut-être que vous la connaissez, peut-être pas, mais faites moi plaisir :

prenez une minute pour envoyer une pensée pleine d’amour dans la direction

de  l’hôpital de l’Ile, dans le service des comateux.

J’imagine son beau visage de Madone, relié à une machine qui l’aide à respirer.

Seule la famille peut la voir.

Alors je ne peux que l’imaginer.

Essayer de me connecter avec elle, par le coeur.

En me rappelant de son sourire.

de son courage.

Moi, ça va, vraiment, je n’ai besoin de rien d’autre que de travailler,du courage, j’en ai.

De belles réserves même.

De la compassion ?

Pourquoi ? j’ai une très belle vie, que j’adore.

De la compréhension ?

Bonne question!

Il y a quelques années, je l’aurais mise tout-en-haut, la compréhension.

C’est vrai que c’est important.

Mais dans le fonds, pas autant que je le pensais.

Parce que ceux qui ne veulent pas faire l’effort…

essayer de les convaincre est une perte de temps..

Je regarde Jean-Marie Rouart, à la télé.

Il dit, parce que c’est ce qu’il a fait, que les écrivains doivent aussi mettre leur plume au service de ceux qui en ont besoin.

Jean-Marie, lui il a décidé de sauver Omar.

Le fameux jardinier accusé à tort.

Je trouve ça beau.

Comment on sait qu’il est accusé à tort ?

Parce que c’est pas son A.D.N. qu’on a retrouvé sur le corps.

Sans compter que la vieille damé était dans un trop sale état pour écrire quoi que ce soit.. avec une grosse faute d’orthographe étonnante pour une personne cultivée.

Omar m’a tuer….

Pauvre Omar, heureusement, qu’il y a encore des gens pour croire en lui, parce que la justice n’aime pas admettre qu’elle c’est trompée.

 

Couchers de soleil

Vous savez quoi ?

Il y a quelque chose qui me fait plaisir.

Quelque chose de nouveau.

J’ai remarqué que, depuis le Covid, l’obligation de rester à la maison d’abord, les arrêtes de travail, les déplacements restreints etc…

les biennois redécouvrent la beauté des couchers de soleil sur notre magnifique lac.

Je vous promets que c’est vrai : il y a quelques années, à la même époque, il n’y avait pas un chat pour en profiter.

Je trouvais ça tellement dommage d’être seule à profiter de ces splendeurs.

Mais maintenant ce n’est plus pareil.

Tout le long du Strandboden, la plage des pauvres, la Péniche,

les gens s’installent, prennent l’apéro, amènent un pic-nic même, ou viennent simplement s’allonger sur un fauteuil du restaurant, ou par-terre sur la jetée,

pour admirer les derniers rayons disparaître derrière la montagne, et les couleurs fantastiques, chaque fois différentes qui viennent ensuite.

Rose fluo et gris pervenche, orange pétant et jaune citron, mauve même parfois, ou rouge éclatant, on a droit à toute la gamme des possibilités,

soulignée par des nuages surréalistes.

Dire que c’était là, sous notre nez, mais on avait pas le temps, pas l’idée, pas l’envie ?

Ces couchers de soleil ont changé ma vie.

Ils m’ont remonté le moral, ils ont fait connaitre mes photos.

Bien sûr, il y a des exceptions.

Ma copine Pascale qui vit avec son mari dans la dernière tour avant le lac, sur le port, y a droit tout les jours sans bouger de chez elle.

Une petite remarque à propos du Strandboden.

Techniquement, ça veut dire, le sol de la plage.

Le terrain de la plage.

Tout le bord du lac pourrait s’appeler comme ça, mais pour nous, c’est juste l’endroit compris entre le débarcadère et le bâtiments de la Société de kayac.

Les plus beaux couchers de soleil commencent au mois d’octobre.

Question de pression atmosphérique, un truc du genre.

Parfois, ils sont d’une beauté à couper le souffle.

C’est toujours une surprise.

Depuis chez moi, je vois le ciel au-dessus du lac, et les coloris qui s’installent.

Je sais que je dois faire vite.

 

C’est un peu comme la parade d’amour chez les pigeons.

Les préliminaires durent longtemps, et l’acte  juste 3 secondes.

Danse de la joie

Alleluia !

Joie et bonheur !

Allegria !

Dieu existe :).

L’espoir renaît :

mon bois est là.

Franchement, je l’attends depuis si longtemps que j’avais fini par ne plus y croire.

A l’arrivée de mon bois.

Croire en Dieu, c’est autre chose.

J’ai une espèce de foi.

Indéboulonnable.

Un reste de mes années de catéchisme, mixé de mes observations personnelles.

Moins toute la culpabilisation que l’Eglise catholique m’a forcé a avaler.

Toutes ces histoires de pêcheurs qui me semblent , aujourd’hui encore, très obscures.

La seule pêche que je connaissais, c’était la pêche à la truite,

en bassin.

Je ne voyais pas, mais alors vraiment pas le rapport avec Dieu.

Ni comment j’aurais fait pour naître pêcheur, vu qu’un bébé vient rarement au monde avec sa canne à pêche.

Bien sûr, personne ne m’a expliqué que pêcher à la ligne et pécher par ses actions, ce n’était pas la même chose.

 

J’ai compris toute seule, avec le temps.

En plus, ça ne s’écrit pas pareil.

Juste un petit trait qui transforme l’accent aigu du mauvais chrétien en accent circonflexe du pêcheur.

Avouez qu’avec cette manie de mettre des symboles en forme de poisson un peu partout, les chrétiens ne facilitent pas la compréhension de cette subtile différence.

Dans mon cerveau, à tout jamais, un chrétien , c’est un type qui pêche, et qui pèche,,, avec accent grave cette fois.

Je pèche.

Nous péchons.

Franchement, il y a de quoi se retourner le cerveau.

Il n’y a qu’au féminin que ca devient un peu plus claire.

Une pécheresse fait des bêtises, tandis que la pêcheuse attrape des poissons.

Si elle à de la chance, et de bons appâts.

Je refuse catégoriquement d’être née pleine de péchers imaginaires.

Après on nous explique qu’on est pardonné, pour tout ces trucs qu’on a pas fait ou pas encore, parce que Jésus, merci Jésus, est mort sur la croix,

pour expier tout ça une fois pour toute.

La encore, mon esprit d’enfant s’est révolté.

Mais quelle idée de souffrir pareillement comme ça à notre place ?

On ne pourrait pas plutôt assumer nos propres conneries au fur et à mesure ?

Ben non.

C’est Jésus qui paye.

Et histoire de bien se rappeler le prix que ça lui a couté, on nous colle une petite croix autour du cou.

Simple, si on a de la chance.

Sinon, il y a la version avec tout les détails des clous plantés dans les pieds et les mains.

Ca me révolte.

Sans compter tout le chemin de Croix ou ce pauvre Jésus à du porter cette saleté de croix tout seul.

Comment vous voulez pardonner un truc pareil ?

Ce supplice immonde pratiqué à l’époque sur les criminels me semble le comble de la barbarie humaine.

Je suis techniquement incapable de pardonner ça.

Après, c’est comme tout.. relatif.

Si quelqu’un fait du mal à un enfant par exemple, est-ce qu’on ne veut pas qu’il souffre aussi ?

Est-ce que ça répare quelque chose ?

Ce sont de vraies et grandes questions.

J’espère que vous aurez compris, que je ne me moque pas de la foi chrétienne.

C’est sincère, tout ce que j’écris.

Quand on est enfant, on avale tout ce qu’on nous dit, mais on a aussi ses propres pensées.

Devenu adulte, on engrange de nouvelles informations.

On fait son tri.

J’en arrive à la conclusion que tout ça reste un grand mystère.

Que la question n’est pas de savoir qui a existé ou pas, mais de ce que nous faisons de nos vies.

Aucune religion n’est parfaite, par contre, elles se rejoignent dans l’idée du respect que nous devons porter à la nature.

La notre et celle qui nous entoure.

Commencer par là, c’est déjà tout un travail.

En ce moment nous sommes beaucoup, à Bienne à être malade.

Que ce soit la grippe, le virus, ou un mélange des deux, on ne fait pas exprès.

Certains prennent toutes les précautions et sont malades quand même.

L’avantage est que, dans la plus grande majorité des cas, en Suisse , on en guéri.

Il y a d’autres maladies qui restent plus difficiles à vaincre.

Nous n’avons toujours pas de quoi guérir le SIDA, par exemple.

On le soigne, on en meurt plus comme avant, mais on ne le guéri pas.

Pareil avec de nombreuses formes de cancer.

Le cancer du sein, par exemple, peut être traité et revenir en force quand même..

Et personne ne sait encore pourquoi le cancer s’attaque à certains plutôt qu’à d’autres.

On à des pistes, mais tant de recherches restent à faire.

Je crois que les personnes malades n’ont pas envie de pleurs, de lamentations.

Je ne sais pas comment on se sent quand on a le cancer.

Mais je sais ce que je pense des personnes qui se battent pour leur santé.

Elles ont un courage fou.

J’aimerais leur rendre hommage, leur dire à quel point elles sont importantes, et que je soutiens leur combat. Mais est-ce que ça va les aider ?

Ce qui fait du bien, quand on est malade, ce sont les attentions.

Les gens qui nous aident à faire ce que nous ne pouvons pas faire.

Qui nous soulagent, pas seulement physiquement, mais aussi moralement.

De nos obligations.

Des choses aussi basiques que promener le chien.

Le chien aussi est important.

Si il l’est pour son humaine malade, alors il faut la soulager.

Parce que pour elle, c’est important.

Plus important que de larmoyer sur Facebook.

 

J’ ai remarqué que cette grippe m’enlevait , temporairement, toutes envies.

Temporairement.

Parce que ça revient, gentiment.

L’envie de vivre, de bien manger, de faire le ménage, même.

Et voilà que mon bois est arrivé.

Super Timing !

 

Courage

D’habitude, quand je suis malade c’est en concentré.

2-3 jours tout au plus.

Mais là, ça dure.

Rien de grave.

Pas de fièvre, mais pas d’envie non plus.

Pas faim, pas envie de regarder mes séries préférées.

Dormir, dormir et encore dormir, c’est tout.

Pas de force .

Est-ce que c’est le Covid ou juste une grippe normale ?

Je me souviens de la grippe, quand j’étais plus jeune.

C’était bien plus fort que ce que j’ai actuellement.

Vivement que ça passe !

Maladeeeeeeee…

J’ai rarement vu autant de personnes, que je connais, malade … et dehors! dans la même journée.

Pas besoin d’être docteur ; les yeux tombants, l’air avachi…

les symptômes qu’ils me racontent ; pas faim, mal dormi…

Quel que soit le type de virus, son origine…

Covid ou pas…

Ils sont malades et ça se voit.

Et hier soir, bingo, ces saletés de microbes ont sauté sur moi aussi.

J’ai senti la force me quitter.

Impossible de faire quoi que ce soit d’autre que m’écrouler, comme une baleine de canapé-

Lumière sur la ville

Si je devais amener une amie , qui vient à Bienne pour la première fois, en promenade,

histoire de lui montrer comme c’est beau chez nous, j’aurais l’embarra du choix.

Le pavillon ?  Pour la vue fantastique sur le lac, avec son côté mer méditerranée?

La vieille ville ? Tellement bien conservée, avec ses jolies places cernées de terrasses .

Le faubourg du lac, en passant par le parc de l’Elfenau, tellement beau et tranquille avec ses immenses carpes , ses noisetiers, ses bancs ou l’on peut lire tranquillement, ou juste profiter de la beauté des lieux ?

Les bords de la Thièle,  ou les canards colvert, les foulques, les grèbes, et même les castors font leurs nids?

En automen, si il fait beau, comme hier, alors je choisirait le bord du lac.

La plage de Bienne est ouverte, discrètement, sur le côtés, et on peut s’y promener sur le sable,  faire un ping-pong sur les ables, ou se coucher sur ses bancs de bois particuliers, tellement confortable avec leur forme ondulée et regarder les nuages.

Hier, ils étaient époustouflant.

Le ciel entier était comme un catalogue de tout ce qui existe comme genre de nuages.

Les floconneux, les allongés, les merveilleux en forme de montagnes, tout ça sur un ciel d’un bleu transcendant.

Oui Madame, c’est comme ça chez nous.

Je me sens tellement reconnaissante de vivre dans une ville si paisible, ou je me sens tellement en sécurité.

Quand je pense au reste du monde, à ce que je vois aux informations,  je sais que nous avons de la chance de vivre ici.

Bien sûr, comme me le faisait remarquer, à juste titre, un de mes lecteurs, tout n’est pas parfait.

Si je devais commencer à critiquer, là aussi j’aurais du choix.

Mais ce n’est pas le but de mon blog.

Le but, c’est de raconter ma vie à Bienne, dans ce qu’elle à de bien.

Parfois, c’est vrai, je déroge un peu à ma propre règle, je pousse un petit coup de gueule.

Mais voilà, d’autres s’en occupe mieux que moi sûrement.

Par contre, je ne crois pas qu’il existe d’autre blog comme le mien.

Je suis toujours étonnée, et de plus en plus étonnée même, que ma ville puisse avoir mauvaise réputation.

Elle à tellement changé ces dernières années.

Terminé le triangle des Bermudes , entre le Tyff, l’Abraxas, la salle de jeux qui n’existe plus depuis longtemps.

Terminé ce sentiment d’insécurité quand on se promenait en ville.

Nos marginaux s’étalent encore sur le banc de pierre de la gare, mais ils ne font de mal à personne.

Et si ils demandent quelques sous, c’est toujours poliment.

Ceux qui aimeraient les voir disparaitre, ne se rendent pas compte de la fonction social de cet endroit.

Ce long banc ou ils s’assaient en parlent entre eux,

Ok, ils boivent, ok, parfois ça parle fort.

Et alors ? Ce sont les cabossés de la vie.

On ne les rejette pas.

Ils ont le droit de vivre, de prendre le soleil, comme tout le monde.

Il y a des marginaux dans toutes les villes.

Faire semblant que ça n’existe pas chez nous en les chassant, les reléguer je ne sais où pour qu »ils ne gênent pas le regard, serait juste inhumain.

On devrait être fiers de la place qu’on leur laisse.

Heureux de ne pas être à leur place.

Certains croient que ça ne peux pas leur arriver, de se retrouver un jour à leurs côtés.

J’ai vu des miracles des deux côtés, des gens qui ne s’y attendaient pas, entrer dans la marge, et d’autres  en sortir.

Ce sont de petits instants de chaleurs humaines qu’ils viennent chercher là,

Pour supporter le poids de la maladie, des coups du sort si nombreux qu’un jour, ils n’ont plus eu la force de se relever.

Il y a la politique aussi.

Vaste sujet.

Je veux croire que parmi ceux qui s’engagent , il y a plus que de la bonne volonté.

J’imagine que c’est le cas de tout le monde au début.Ensuite, on se rends compte qu’il y a du ménage à faire.

Des décennies de décisions, plus ou moins bonnes, plus ou moins aberrantes,

qu’il faudrait revisiter, par ce qu’elles n’ont plus de sens aujourd’hui.

Faire le tri.

En plus des actuels combats à mener.

Une tâche titanesque,

Qui pourra relever un défi pareil ?

Qui a l’esprit assez clair pour avoir la vision nécessaire ;

pour que Bienne évolue à tout les niveaux ?

Bienne évoluera de toutes façons, c’est la force de notre ville.

Si j’avais une suggestion à faire, ce serait de mieux écouter ses habitants.

Tout ses habitants.

Et pas seulement les écouter, mais prendre en compte ce qu’ils ont à dire.

Se rendre compte, que beaucoup, encore, sont incapables d’avoir accès à un ordinateur et d’aller sur internet.

Ca commence par là.

Par le début.

Ces gens là , qui ne savent pas ce qu’est un QR code, qui n’ont pas le téléphone pour le scanner.

Qui n’ont pas d’adresse e-mail, non plus.

Ils n’ont pas tout ça, par contre, ils ont des capacités.

Tout le monde à des capacités.

Mais quand on leur donne des programmes pour les développer, on cherche rarement à les connaître : on essaie plutôt de remplir des cases.

Je le sais parce que ça m’est arrivé, et parce que je parle avec des gens à qui ça arrive encore.

-La photographie ? mais Madame Bergeon, vous feriez mieux d’aller travailler dans une usine de métaux en suisse.allemande ! D’ailleurs vous commencez lundi, et si vous n’y allez pas, on vous coupe vos allocations.

Voilà pourquoi, il y a bien des années, j’ai décidé de me passer de l’aide de la ville,

Pour ne pas mourir à petit feu dans une vie qui n’est pas la mienne, mais ou je reçois juste assez pour survivre.

J’ai quitté ce système.

C’est vrai, au début, c’était très dur, et ça l’est encore, de travailler à mon compte, sans cette pseudo-sécurité de l’argent qui tombe une fois pas mois.

A condition de vendre mon âme au diable.

Voilà par quoi je commencerais, si je faisais de la politique.

Je m’intéresserais  à ce que les gens savent faire, et je les aiderais à développer leurs capacités.

Les capacités qu’ils ont déjà .

Ce qu’ils aiment faire.

Ce pourquoi ils sont doués.

Chaque être humain est une ressource.

Mais souvent, il est si dévalorisé qu’il ne s’en rends pas compte.

Je pense aussi aux personnes âgées, celles qui s’ennuient dans une vie confortable et pourraient apporter encore leur expérience.

Je pense aussi à ceux qui n’ont pas de moyens, qui sont seuls, incapables de se relier au monde

Il y a certainement des jeunes qui se sentiraient valorisé de leur apporter leur connaissances.

Valoriser, c’est le mot clé.

Je vais arrêter là, parce que j’ai énormément de travail pour ma propre valorisation.

J’ai terminé mes photos de mariage.

Ca me donne l’énergie pour la suite.

Mes cartes, mon projet d’initiation aux perles avec Gisèle, et le marché de Noël auquel je vais participer dans le canton de Vaud.

Au boulot !

 

 

Le collier de Katia

J’ai mis le temps ! des semaines et des semaines.

J’ai commencé, recommencé, rerecommencé.

Je cherchais du sens, de l’équilibre .. et c’était pas facile :

à la base, c’était un collier créé par une de ses amies, mais il c’était cassé.

La même formidable amie qui au travers de Katia, m’a offert une cargaison de perles et de matériaux.

Je n’avais aucune idée à quoi ressemblait le collier d’origine.

Mais j’avais bien assez de matière pour en refaire un.

Trop même.

Plus on a , plus les possibilités ont grandes, et plus c’est compliqué.

Alors j’ai réduit le nombre de couleurs à trois, et puisé dans mes réserves pour le reste.

Hier soir, enfin, l’équilibre, le sens, tout y étais, et j’ai enfin pu  achever le collier pour Katia.

Katia, ma chère amie que j’ai rencontré, il y a de ça quelques années, pour le shooting de sa fille Nathalie.

Katia qui n’a cessé depuis de soutenir mon travail, aussi bien la photo à travers mes cartes , que mes bijoux. Et même mes peintures !

Au point qu’elle csest constitué une véritable collection.

Katia qui connaît si bien mon travail ,qu’elle  peut remarquer mon évolution.

C’est vrai, avec les années, j’ai exploré des styles, des techniques.

Tenté des expériences.

Toujours en pure création.

Jamais, ô grand jamais je n’ai suivi de tutoriel.

J’ai toujours cherché la pièce unique.

Katia qui m’a aidé par tout les temps, parce qu’elle estime qu’il faut encourager les artistes d’ici.

Katia est en quelque sorte une mécène, avec cette bienveillance en plus dont elle fait preuve , parce que c’est dans sa nature.

Avec ce collier, c’est sa nature en particulier et la nature en général qui m’a inspiré.

J’ai pensé aux vendanges tardives, quand, sur les grappes il restent des grains encore verts et d’autres qui prennent une couleur mordorée.

Et le vin particulier que l’on fait avec.

A l’automne, puisque c’est la saison.

Quand tout retourne à la terre pour mieux éclater au printemps.

C’est un collier sur la douceur de vivre, sur les bonnes choses de la vie.

Le repos, les bon plats, la lecture enfouie sous une couverture, bien au chaud.

Au retour de ces voyages,

Katia est une hyper-active tournée vers les autres.

Je lui ai fait un sautoir pour elle, avec des couleurs chaudes, comme la chaleur humaine qu’elle dégage.

Derrière chaque grande femme,  il y a parfois un homme.

Je ne peux pas parler de Katia sans évoquer  Paul, son mari suisse-allemand (eh oui)

avec qui elle forme un de ces rares couples que j’admire.

Par leur belle complicité, par ce genre d’amour qui comme le vin, se bonifie avec l’âge.

Ils me font penser à Jasmine et Jacques.

C’est fou comme ils ont des points communs, et je serai ravie quand ils pourront se rencontrer.

Parce que l’amitié est une richesse qui se partage.

Changer et avancer

Surprise très agréable, aujourd’hui, dans mon jardin d’hiver.

Une odeur délicate que je n’ai jamais senti auparavant.

Un petit miracle dû à ces pauvres arbres données par les voisins.

J’hésitais à les mettre dehors, sur la terrasse, mais ils n’ont jamais connu l’extérieur.

J’ai eu peur, que dans leur état, le choc soit trop grand.

J’ai bien fait.

Non seulement ils revivent, mais en plus, ils le font sentir, en respirant de toutes leurs petites feuilles heureuses.

Et ça sent bon.

Ils purifient l’oxygène de toutes leurs forces nouvelles.

J’ai même droit, en quelques jours, à de petites feuillettes , toutes fraîches, toutes vertes, qui poussent sous les autres.

Qui conque aime et connaît les plantes sait que c’est vrai :

une plante négligée , quand elle reçoit enfin de l’attention,

vous est reconnaissante.

Comme un chien abandonné que l’on recueille.

Sauf qu’elle n’a pas besoin d’être promenée tout les matins.

 

Je précise que ce n’est pas la faute de mes voisins, si ces deux arbres ont tant soufferts.

Ils étaient déjà là quand ils sont arrivés.

Comme ils ne sont ni l’un ni l’autre vraiment passionnés par les plantes, ils ont eu l’idée de me les confier.

Ca montre qu’ils sont quand même attentionnés

 

Croyez ce que vous voulez, pour moi, les plantes, comme les animaux,  ont une âme, qui est connectée comme nous, à toutes autres âmes.

D’ailleurs, et ça aussi c’est assez fou, je suis certaine que mes plantes communiquent entre elles.

En-dessous de la plus amochée, il y a un petit palmier qui ne grandissait pas, depuis que je l’ai, il n’a pas bougé.

Mais depuis que ce petit palmier a une copine qui revit  juste en-dessus de lui, il semble bénéficier de son énergie ; il s’épanouit

Comme deux humains qui se rencontrent et s’aiment.

Observer la nature,c’est comprendre la Vie.

Oui Madame !

Bon, pas tout, faut pas exagérer.

Mais deux trois trucs, au passage,

Si, si.

 

 

 

 

La Grande Catherine

Aujourd’hui, quelqu’un m’a demandé,

avec l’air le plus naturel du monde,

si c’était moi : « i la grande Catherine*.

Ca m’a fait un mini-choc, parce que, effectivement, c’est moi.

Oui, enfin, il y a une histoire, à mon sujet,  qui m’a valu, une fausse réputation de gonflée imbue d’elle-même.

Ce que je suis peut-être un peu, mais pas quand ça c’est passé la première fois.

J’avais 4 ans.

Des grosses boucles dorées, une petite bouille boudeuse d’enfant qui sait déjà à quel point les adultes sont décevants.

Justement, un de ces adultes ,amis de mes parents, vient à moi et me demande : si je suis la « petite Catherine » ?

Là. il faut savoir que j’ai une petite soeur..

Donc, elle c’est la petite, et moi la grande.

Donc je réponds tout naturellement : que non, moi je suis la grande, Catherine,

Vous voyez la différence ?

La grande :  Catherine.

Pas  « la Grande-Catherine ».

Mais voilà , l’adulte comprends ce qu’il veut.

Et le voilà qui répête en boucle ma phrase à tout le monde,

Et tout le monde fait des commentaires du style ; qu’elle est prétentieuse cette gamine !

J’entends encore les rires et je me souviens de l’humiliation.

J’ai essayé de m’expliquer, mais les adultes préféraient leur version.

J’étais humiliée publiquement pour la première fois de ma vie.

Par la suite, j’ai appris qu’il existait une autre grande Catherine.

Une femme exceptionnelle pour son époque.

Ambitieuse, cultivée, avide de connaissances.

Cruelle aussi certainement, à ce qu’on dit, en tout cas terriblement intéressante.

Motivante.

Quand à moi, je reste la grande, uniquement parce que  je suis née avant la petite.

Aussi parce que je suis relativement grande, ma chère petite Daniela T.  (1m12 à tout casser) m’appelle l’Immense.

j’aime bien.

Pas que je me sente immense, justement.

J’ai passé une belle journée,

J’ai fait presque tout mon ménage.

Mes arbres don des voisins, semblent apprécier leur nouvelle vie