Marché de Noël mode d’emploi

Faire le Marché de Noël , à Bienne était une expérience formatrice.

Epuisante aussi.

J’ai la plus grande admiration pour celles et ceux qui assurent, malgré la fatigue,  et le froid , des heures continues de présence.

J’aimais beaucoup la solidarité entre marchands, le contact avec les clients.

D’un autre côté, en étant réaliste, je voyais bien que , physiquement, je ne suis pas taillée pour ça.

Me bourrer de médicaments pour supporter le mal de dos.

Lutter pour ne pas m’endormir sur le stand.

Rentrer à la maison comme un zombie, incapable d’assurer quoi que ce soit de plus.

Ca c’est pour le physique.

Quand au moral, il en a pris un coup avec le corona Virus et ses effets sur le monde.

Au final, je suis très reconnaissante, à Pierre, qui reste un roc, tel un capitaine dans notre vaisseau blanc qui nous servait d’abri, pour tout ce que j’ai appris grâce à lui.

Aux policiers du Marché aussi , je suis reconnaissante : chacun à leur façon , ils m’ont encouragé, vu mes efforts, rendant cette expérience inoubliable.

Les autres marchands aussi bien sûr ! Comment oublier tout ces moments de partage, les rires, la solidarité dans les coups durs.

Même si nous ne parlions pas tous la même langue, il y avait toujours un moyen de s’entendre, de se réconforter avec un café.

Et bien sûr, mes clients, qui étaient souvent déjà des amis, ou qui en sont devenu.

Au final, je ne veux voir que ça :  mes belles rencontres.

Les moments magiques qui ne peuvent se produire que là, au Marché de Noël.

Tout ça, je le garde précieusement dans mon coeur, en évacuant tout ce qui n’a pas besoin de s’y trouver.

Sur internet aussi, j’ai fait de très belles rencontres.

J’ai vu que je pouvais travailler , rester au chaud, envoyer mes bijoux et mes cartes et assurer, en ménageant ma santé.

Avec les belles commandes , j’ai pu améliorer mon matériel, et l’avenir s’annonçait radieux.

Et puis, j’ai eu mon accident… et ses conséquences.

Une grosse éclafée en trottinette… à cause d’un tout petit cailloux venu se loger dans la jante.

Bilan, un bras  droit inutilisable, pour cause de fracture.

Mais bon, je suis gauchère.

Il faut croire que je devais passer par une phase d’incapacité.. puisque une semaine plus tard, voilà que mon bras valide se bloque tout seul, et que je me retrouve avec une « main morte*.

Impossible de bouger le poignet, ni même les doigts.

Elle pendouillait lamentablement.

Ca aurait pu tout stopper.

Au final, j’ai découvert que j’allais trop vite, dans tout les sens du terme.

Avec l’aide de mon merveilleux docteur, je me suis remise petit à petit.

Mon travail m’a aidé aussi.

Quand j’ai pu m’y  remettre, enfiler des perles m’a permis de récupérer peu à peu, la mobilité fine.

J’ai du renoncer à quelques idées,  mais toute cette énergie accumulée c’est concrétisée par une nouvelle collection de sautoirs dont je suis très fière.

En juillet, j’ai pu faire le marché avec ma chère Claudia,

J’ai travaillé sur un magnifique projet avec Gisèle, photographiquement parlant.

J’ai fait un mariage aussi

Encouragée par mes amies, jusqu’à Acapulco, j’ai continué de créer , et de vendre mes bijoux et cartes, sur internet et à la maison.

Une des plus belles surprises de l’année fut l’article que Biel-Bienne m’a consacré, me mettant en première page du journal.

Une texte de Mohamed Hamdaoui , tellement délicats ( le texte et l’homme.)

Une reconnaissance inattendue, qui m’a fait un bien fou.

Katia, m’a proposé de participer au Marché de Noël  qu’elle organise pour l’ Auberge aux 3 Tilleuls à Genolier.

Auberge pour qui j’ai fait déjà des cartes de voeux.

Donc me voilà invitée  avec leurs autres fournisseurs, ce dimanche 4 décembre à Genolier.

Tout ces évènements m’ont donné la force d’évoluer.

Comme des marches d’escaliers.

Pendant ce temps, j’ai vu des personnes se battre, contre la maladie.

Contre le cancer, ou un coeur défaillant.

Dans la discrétion.

Des personnes merveilleuses, qui en faisaient déjà tellement pour les autres, et se retrouvaient touchées, mais jamais abattues.

Ces personnes me servent de modèle.

Mon amie très chère aussi, qui assure dans tout les domaines, quoi qu’il se passe.

Malgré les difficulté d’un monde incertain, des gens qui se battent pour leur pays, pour leur famille.

Aujourd’hui, je suis consciente de la chance que j’ai d’habiter en Suisse.

Même si il reste beaucoup à faire dans certains domaines ou de graves injustices sont commises tout les jours.

La force de ma battre m’est revenue.

Il y a eu des moments cette année où j’étais si bas que je ne voyais plus comment m’en sortir.

Mais je ne suis pas seule.

Je sais aujourd’hui qu’on est seul, seulement si on le veut vraiment.

La force est faite pour se transmettre.

c’est ce que je fais, à ma façon.

Et , en bonne suisse, je ne vais pas m’en vanter :).

Revenons à Noël et son marché.

Genolier c’est pas tout près.

Je doute d’y voir toutes ces personnes que j’aime et que je voyais au Marché de Noël à Bienne.

Par contre, pour elles, il y a deux possibilités  que je fais déjà :

-Si vous faites partie de mes ami,es, vous pouvez passer chez moi pour regarder ce que j’ai et, ou me faire votre commande.

C’est valable aussi pour les ami,es d’ami,es et mes contacts Facebook.

En prenant rendez-vous avant.

Je serai disponible tout les jours, en dehors des heures de travail habituelles aussi.

Pour celles qui habitent trop loin ou ne peuvent pas venir, il y a internet, et les envois postaux.

Je vous renseigne volontiers par message privé.

Je vous remercie encore de tout coeur de l’attention que vous portez à mon travail.

Nous sommes tous une part de la force.

En l’activant, en la transmettant,

on rends le monde meilleurs.

 

 

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