Auto-crucifiée

Nous qui essayons d’évoluer passons fatalement par ce stade…

On culpabilise.

Pour tout.

Pour rien.

On perd un temps et une énergie folle dans cette activité…

somme toute plutôt inutile.

Pendant que l’on culpabilise.. on avance pas.

Rien ne se passe d’autre non plus.

Mis à part peut-être que la tête que l’on fait dans ce moment peut faire croire aux autres qu’on a un problème avec eux.

Parce que les gens ont tendance, moi comme tout le monde, à tout prendre pour eux.

Du coup, ils se sentent mal aussi.

Parce qu’ils sont dans l’incertitude…

C’est le mouvement perpétuel des mauvaises vibes.

Typiquement le genre de truc que l’on fait par habitude.

Qui ne ser à rien.

Voir même ,qui est contre-productif.

Assurement.

-Mais si on ne culpabilise pas, alors c’est la porte ouvert à tout les dérapages ?

Mais non.

Ca n’empêche pas de faire des choix.

D’être responsable de ses actes.

Maintenant, tout le monde sait qu’il faut faire des erreurs pour avancer.

C’est indispensable.

Même si on ne veut pas, on ne peut pas y couper.

La connerie humaine est sans limite,

Il n’y a qu’à écouter les infos…

Alors cet extrémiste adapte du pire mouvement existant… rien n’indiquait qu’il allait passer à l’acte… !!!

Sauf, peut-être que c’était un extrémiste adapte du pire mouvement existant?

Non ?

Ou alors, ces deux frères ont porté plainte contre Exit pour empêcher leur frère de mourir.

Du coup il a du le faire par ses propres moyens…

Les deux frères portent une nouvelle plainte contre Exit pour non-assistance à personne en danger… parce qu’Exit avait prévu que ça pourrait se passer.

Voilà comment on nous présente les choses.On en revient à la culpabilité..

La police anglaise, Exit..On culpabilise, histoire de ne pas culpabiliser.

La ministre, la cheffe de Scotland Yard, la maire de Londres ( c’est fou toutes ces femmes au pouvoir).

Enfin bref.

J’aimerais qu’on s’en remette à la compréhension,

Et si on y arrive pas, alors on trouve un compromis.

Pour que tout le monde soit content.

Le temps que l’on passe à se compliquer la vie!

Nos vies, celles des autres…

On pourrait se faire tellement de bien

 

Le sang du Göeland

Quai du bas, fin d’après-midi.

Je reviens de l’Ecole de la journée continue à la Plaenke.

 

Avec ma petite -fille, sur ma trotinette.

Quand soudain, surgit de nulle part,

comme dans la chanson..

surgit un oiseau blanc.

Un goéland leucophée à tête blanche.

On les voit de plus en plus au bord  du lac, et même dans nos villes.

Pourtant ce sont des oiseaux marins.

Ils ont commencé à s’installer chez nous, il y a une cinquantaine d’années.

En remontant le Rhône, petite à petit, ils ont colonisé les lacs , allant jusqu’à menacer les espèces locales.

Ah, c’est beau un go’eland .

On dirait une supermouette..

Mais ce jour là, j’ai appris un truc sur eux que j’ignorais..

et je vous déconseille de lire la suite si vous êtes sensibles.

Ce bel oiseau avec son long bec recourbé à déposé sur une pierre au milieu de la rivière, sa proie déjà bien âbimée.

A ma surprise, il s’agissait d’un autre oiseau.

Et d’ou j’étais j’avais une vue plongeante sur son corps percé de trou.

Et du goëland plongeant son bec à l’intérieur pour atteindre le coeur.

Son bec rouge de sang.

Patiemment, il plongeait et replongeait son bec.

Et le sang coulait tour autour de son bec.

Sa pauvre victime, immobile petit cadavre percé de deux trous.

A chaque becquée, le sang laissant des sillages rouges dégoulinants sur ce

beau et long bec de goéland.

Ca m’a choqué.

Je ne le savait pas carnivore.

Cannibale se nourrissant d’une espèce soeur.

Pourant, moi je suis une incorrigible carnivore.

Mais ce serait comme manger un singe— le truc qui ne me viendrait

pas à l’idée sans frémir de dégout.

Ca m’inspire des sentiments curieux et contradictoires.

Alors,  amis végétariens… la nature est ainsi faite, avec ses règles qui paraissent cruelles, mais les animaux n’ont pas de scrupules à se manger entre eux.

Pourquoi devrions nous en avoir ?

Le goéland en particulier se nourri des petits d’autres espèces.

Ce bel oiseau symbole de mer et de liberté

n’aime pas que le poisson….

Mais ce sang, ce cadavre, ce spectacle du chasseur déposant sa proie et savourant son coeur

à soulevé le mien.

Je veux bien mager des steacks.. mais je n’irai pas tuer moi-même mon kangourou….

Par contre, je veux bien croire, si Aldi et Denner n’existait pas, que j’aurais rarement l’occasion d’en manger.

Et aucune d’en chasser.

Tuer pour manger.. je le ferais sans hésiter si j’avais faim.

Je me demande si ça se mange, le goéland ?

Je vais plutôt me renseigner, parce que je n’en sais rien.

 

il semblerait que non, éventuellement les oeufs…

avec un arrière-gout pas top…

Enfin voilà…

 

 

 

Ma belle Bienne en été

Quand je traverse la ville sur ma trotinette,, je passe presque toujours par les mêmes endroits.

Quai du bas, je longe la rivière jusqu’à la place Centrale.

Il n’y a qu’à suivre le trottoir, et, mis à part quelques promeneurs avec leurs chiens, on y voit pas grand monde. côté Cinéma Rex.

Exception faites, sur les bancs qui longent la grosse barrière de fer forgé,

décorée tout les 10 mètres par les armoiries de la ville.

Deux haches entre croisées.

A force, on oublierais presque que ce sont des armes redoutables… à moins qu’on les voit simplement comme des outils pour découper les arbres…

Il y en a deux.. alors, une pour chaque activité, ça me semble juste.

On construit et on se bat pour vivre.

Pas survivre, vivre.

Bienne est redevenu une ville vivante.

Je sens son coeur battre.

Alors bien sur, il y a encore des ajustements à faire, pour que tout le monde soit heureux.

Prendre soin les uns des autres.

N’exclure personne.

Avoir conscience que ce qui arrive , en bien ou en mal s’adresse à tous.

Pas seulement parce que l’existence à beaucoup d’imagination quand il s’agit de frapper ce qui semble intouchable,

mais aussi à cause des conséquences, des répercussions .

Comme quand on lâche un tout petit caillou dans l’eau.

Ou qu’un tout petit canard travers la rivière, laissant derrière lui un long sillage .

Ca grandit, et ça finit par disparaitre.

Jusqu’au prochain canard.

 

Perse et vert

Les mots.. ils disent ce qu’ils veulent..

Moi aussi, d’ailleurs.

Je regarde le film sur la vie de Patrick Dills.

Je me souviens bien de cette affaire, de ses rebondissement.

C’est tellement vrai qu’il avait l’air coupable.

Avec sa moustache, ses lunettes.

C’est une histoire terrible-

Le pire d’un drame humain et de ses erreurs, concentré.

Une tragédie moderne.

Pauvre familles brisées. flics incompétents, médecin négligent…

juge, avocat, journaliste..

Détenus violents…Tueur en série …

^tellement d’années pour essayer de réparer…

Je me souviens bien que même moi je le croyais coupable,…

Mais qu’au final , j’ai compris que non.

L’histoire d’une vie.

J’espère qu’il est heureux aujourd’hui

 

Prise de conscience renforcée

Faisons un exercice très simple :

Sur le même ton tranquille . dites :

+) Il est très important d’arriver à l’heure juste, c’est la condition pour que ça se passe bien

Ensuite, exactement avec le même ton, dites :

2) Il est très important de se donner le temps nécessaire pour éviter le stress, c’est la condition pour que ça se passe bien.

Aujourd’hui ,j’avais un rendez-vous important. Et pour moi, il était nécessaire d’être à l’heure.

Parce que , je suis fille d’horloger.

Parce que j’ai été éduquée comme ça, alors, l’heure c’est l’heure.

Avant l’heure c’est pas l’heure et après l’heure non plus  … et

STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP

mais putain, j’ai pas de vie, moi ?

Quelqu’un va mourir entre 13h01 et 13h 10 ?

Comme une boite de conserve périmée le 24 juillet à 15h23..

A 15h24, il se passe quoi ?

Les bactéries à l’intérieur se concertent et décident d’exploser en choeur ?

« A la une, à la deux. à la trois, on y va les filles ! BAAAAAAAAAAAm !

Et le type qui vous attends, pareil ?

Ben non, mis è part, qu’il aura le temps de faire autre chose par exemple.

Allez savoir, ça peut même l’arranger un peu .

Et moi là, dans ce cas précis, je m’épargne un stress supplémentaire, qui viendrait se rajouter aux autres, et risquerait vraiment de me faire exploser.

Au point que je pourrais servir  pour un attentat, sans qu’on aie besoin de me rajouter une ceinture d’explosif.

Bon, la télé m’informe aimablement qu’il est une heure 47…

et du visage des nouveaux élus vaudois ..et. oh comme il est chou,

qu’on a un champion de pool -dance genevos…

Mouais.. je vais plutôt aller me coucher…

Et puis.. ça parle aussi de ce si brillant policier  neuchâtelois qui s’est donné la mort.

Le genre de truc incompréhensible.

 

On the Road again Woman…

je me remets en selle, mon chargeur  fonctionne bien.

Chez Photovision, ils m’en ont commandé un . Nikon-compatible.

A moitié prix.

Je devrais aller bien.

Ce qui m’use, c’est cette spirale de haine qui revient sans cesse.

Ce que je construis , détruit, par mégarde ou volontairement.

A coup de pieds.

Comme le petit banc sur ma terrasse que j’aimais bien.

Qui git lamentablement à terre, irrécupérable.

Pourquoi tant de haine  envers des objets innocents ?

Je suis proche du burn-out.

Mais le soleil revient, je vais, je dois tenir à tout prix.

Me concentrer sur ce qui va bien.

Ne pas me laisser descendre.

Ni par les autres, ni par moi.

Arrêter de culpabiliser, et avancer.

A tout prix.

Retrouver le sourire de la chance.

 

Au pays des merveilles

C’est le bord du lac en photo après 10 jours sans un click.

C’est le doudou de ma petite fille qu’on retrouve intact dans la nuit après une grande promenade.

C’est la douce chaleur qui se repends ENFIN sur nos peaux  froides de reptiles urbains.

C’est la nuit qui tombe plus tard.

C’est l’orage qui se fait attendre.

C’est la pluie , le beau temps..  tout à la fois.

C’est dire « bonjour » aux gens que vous croisez même si vous ne les connaissez pas.. et être surpris  qu’ils vous répondent.. sans accent suisse-allemand.

Entre parenthèse, je n’ai rien contre, c’est juste une constatation.. on finit par s’habituer au pire.

Le suisse -allemand est , en particulier le bärnertütsch, est certainement la langue la plus moche du monde, sauf quand , c’est Stefan Eschert qui la chante (un magicien ce Stefan).

Ce sont des enfants de toutes les couleurs qui sortent de l’école et entourent Prisca pour la caresser.

 

C’est quand la sud-américaine du passage de la gare ne chante pas…

C’est quand enfin, c’est vendredi.

Déclaration d’Amour

Comme il faisait beau et chaud , aujourd’hui-

La ville se réchauffe, les coeurs et les âmes aussi.

Sans qu’on s’en rende compte.

Après une journée.. relativement éprouvante,

Je décide d’aller voir ma mère qui habite de l’autre côté de la ville,

près de la Gurzelen.

On parle bien,  personne ne m’attends à la maison.

rien à faire de spécial.

Alors, pour une fois, au lieu de filer comme un flèche sur ma trotinette,

je flâne.

Je regarde.

Je vois les gens au.dehors, qui pin.niquent devant les maisons.

Le long de la rue Dufour

Ces devants de bloc, autrefois inoccupés,

Servent à présent à de joyeuses tablées de familles taïlandaises,

D’autres voisins, italiens peut.être , ou bosniaques, que sais-je….

C’est le début de soirée,

Pas de voitures dans les rues.

Seulement quelques cyclistes.

Il fait encore jour.

Et chaud,

C’est l’heure de la promenade des chiens.

Alors, on s’arrête, on les laisse se renifler.

On papote un peu.

Les propriétaires de chiens aiment parler d’eux.

J’en rencontre un qui a payé 5000 frs pour que le sien ait une

prothèse de la hanche.

Je lui dit que ma mère aussi a une prothèse de la hanche.

On se comprends.

Il ne se vante pas, il est juste reconnaissant d’en avoir les moyens.

Parce que son animal est un membre de la famille.

Aussi.

Mais il comprends aussi ceux qui souffrent de n’avoir pas ce choix.

Il me quitte avec un sourire, un « à bientôt » qui me fait chaud au coeur.

Parce que la sympathie sincère aussi fait du bien.

Après c’est un couple âgé, avec leur chien, âgé aussi.

Il se traine  un peu.

Mais au moment ou ile voit Prisca ma chienne, il s’anime.

Se redresse, tout heureux.

Les chiens ont besoin d’avoir une vie sociale aussi.

Et on papote.

C’est un de ces jours étrange ou j’ai envie de dire bonjour à ceux que je croise.

Aux cantonniers qui sont encore au travail.

A ce monsieur qui avance en boîtant, avec le sourire quand même.

Je dis « bonjour » .

Et ont me réponds joyeusement.

C’est simple, mais ça aussi, ça fait du bien.

C’est ma ville, je la traverse, et je la trouve belle.

Comme un grand village.

Dans ses rues tranquilles,  avec ses arbres en fleurs.

Et d’autres fleurs des champs qui se sentent bien,

aux pieds des arbres.

J’arrive au centre ville.

Les gens se promènent.

On dirait un dimanche.

Sur la place Centrale, les jets sont en marche,

Les gens sur les bancs prennent la fraicheur..

 

Je regarde les couple, les petits groupes.

qui vont en direction du lac.

Des tatouages-

Ce qui me frappe, ce sont les jeunes filles. tatouées sur le visage.

Elles sont jeunes, elles sont belles.

On dirait qu’elles font partie d’une nouvelle tribu.

Les garçons aussi, sont tatoués sur le visage,

voir sur le crâne entier.

Voilà, j’arrive dans mon quartier.

Place Walser-

J’y suis presque.

J’y suis bien… à Bienne.

 

 

 

 

 

Gitane bleue sans filtre

Comme c’était cool d’avoir les copines avec moi cet après-midi.

Je les aimes , mes copines.

Elles sont tellement différentes,

Mais elles ont un point commun : je les trouve belles.

chacune dans son genre.

Doris, quand elle sourit et discute avec les autres.

Mel, quand elle détache ses cheveux.

Maud quand elle chatouille les petites filles.

Elles sont partie, et j’ai plus dans mon frigo qu’a leur arrivée.

Elles sont comme ça , mes copines.

J’ai de la chance de les avoir.