Bienne sans filtre

Rue Dufour.

Au début, entre le restaurant Merkur et la boutique africaine.

Juste après l’arrêt de trolley.

Il est là.

Pas très grand, mais comment ne pas le voir.

Il saigne, et ça fait comme une larme de sang qui serait figée sur sa joue.

Une grosse larme, épaisse et encore bien rouge.

Rouge sang.

Tout le reste  est  … pas sale, mais avec cette impression de cradeur, qu’ont les gens qui sont en galère.

Il à l’air à la fois désespéré et furieux.

Il y a des jeunes qui le regarde et il s’adresse à eux, bien droit, à voix forte, mais sans haine, comme s’il voulait leur faire comprendre quelque chose.

Les histoires des autres me fascinent.

Je fais exprès de passer par là.

C’est mon chemin de toutes façons, mais , si j’avais senti le danger, je l’aurais évité.

Et j’ai eu raison, il n’y avait aucun danger.

Au moment ou je passe, il nous voit, ma petite fille et moi.

Alors qu’ils faisait le va et vient des deux côté de la route, il reste à distance, et il se tait, le temps qu’on passe.

Je sens que c’est pour ne pas effrayer la petite.

D’ailleurs, dès que nous sommes un peu éloigné, il reprends de plus belle.

Fâché, mais sans haine.

Une voiture s’arrête, c’est pour lui.

Il entre tranquillement, et la conductrice redémarre , l’emportant, avec son histoire.

Belle sortie et fin de la scène.

J’avoue, je l’ai remarqué, parce qu’il était plutôt joli garçon, sous sa couche de soucis.

Le genre qu’on vient chercher…

Bienne et le syndrome d’Asperger

Il y a 20 ans, l’autisme n’était pas un sujet vraiment connu.

Je rappelle que les premiers travaux  du Professeur Asperger, n’ont été traduit en français qu’en 1998…

Quand on sait le temps qu’il faut pour changer les mentalités… il n’est pas étonnant que bon nombre d’autistes des générations précédentes, et suivantes, n’aient  jamais été diagnostiqué.

Au début, on pensait même que les autistes étaient des sortes de psychopathes. Surement à cause du manque d’empathie…

Il faut bien s’imaginer ce que ça représente.

Une personne totalement dénué d’empathie…et ce que c’est de vivre avec.

On pourra qu’il est égoïste, ou qu’il s’en fiche.. moi je pensais naïvement avoir réussi ce que j’espérais : élever mon enfant sans qu’il ne ressente mes souffrances.

Alors qu’en fait, il ne pouvait pas.

Même avec la meilleure volonté du monde.

Que de malentendus…

Après plus de 20 ans d’observations, et Dieu sait si ceux qui me connaissent  savent à quel point je suis observatrice, je suis certaine de deux choses.

Les causes de l’autisme sont dans le métabolisme.

Ce n’est pas une maladie, on en guérit pas.

En ce qui concerne le syndrome d’Asperger, la personne concernée  pourra vous dire en vous regardant droit dans les yeux qu’elle n’a rien, et que c’est le reste du monde qui déconne.

A force même, vous qui vivez avec vous en arrivez à vous poser la question…

s’il n’y avait pas tout le reste, dont le manque d’empathie qui est le sommet de l’iceberg.

Juste en dessous se trouve la difficulté d’avoir des relations sociales, et ensuite la tendance à avoir des conversations unilatérales…

Par contre, il y a les dons exceptionnels qui pourront se manifester de plusieurs manières.

D’après mes recherches un des patients du Dr.Asperger à corrigé une faute dans les travaux de Newton ; une erreur de calcul qu’il avait constaté étant enfant.

D’ailleurs dans la listes des « Asperger » célèbres on retrouverait  Newton, Einstein, Bill Gates .. etc…

La littérature, la bande dessinée, et même les séries télévisées représentent des personnages « aspies » . Comme le Dr.Reid dans Esprit criminel. Shelock Holmes, le héros de Sir Arthur Conan Doyle.

Dans la dernière série tv  , brillante , qui lui est consacré , sa pensée est illustrée par des effets spéciaux qui donne une idée tout à fait intéressante du raisonnement autiste-asperger. En plus j’adore Benedict Cumberbatch qui l’incarne.

Plus proche de nous, si le sujet vous intéresse, je vous recommande le blog d’Alexandra Renaud.

Une trentenaire diagnostiquée tardivement, qui a fait beaucoup de recherches sur le sujet.

Parce que les « Aspies » contrairement à l’idée qu’on se fait des autistes, n’ont aucun retard mental. Au contraire.

Ils ont des aptitudes remarquables dans le domaine de l’informatique, de la logique pure et dans le cas de mon fils, dans ses rapports aux animaux.

Lors de son séjour à Davos, une infirmière m’a raconté qu’au cours d’une ballade en forêt, des animaux sauvages se sont approchés de lui pour qu’il puisse les caresser.

La ballade en forêt étant l’activité principale du centre, jamais elle n ‘avait vu ça auparavant.

On reste autiste toute sa vie.

Par compte on peut plus ou moins essayer de faire avec.Ce qui serait plus simple si il n’y avait personne pour s’en mêler, ou si on faisait davantage participer les familles dans le processus d’adaptation.

Parce que c’est clair, la société ne comprends pas, voir rejette carrément les autistes.

Mais bon, ils ne sont pas facile à vivre.

Il faut dire ce qui est.

Je pourrais en dire tellement sur ce sujet…

Ce qui va poser problème tient dans les autres particularités… celle de faire une sorte de fixation sur certains sujet, d’en faire un monde, presque une bulle qui va prendre une importance considérable.

Il y a qq jours la journée internationale de sensibilisation est passée…

comme une lettre à la poste.

Il est tard, je vais me coucher.

Peut-être que je pourrais faire quelque chose… pour aider les familles

qui se retrouvent démunies et pleine de questions.

Mais la faut que je dorme.

Le matin…

Je me réveille et je me relis.

Je mets un petit bémol.

Alors certes il y a des associations… mais comme je disais, l’autisme, on étudie pas ça depuis longtemps et du coup on en sait presque rien.

Personne ne s’entend vraiment sur les causes.

Et les laboratoires pharmaceutique aimerait bien bourrer tout ce nouveau marché potentiel, de médicaments.

Qu’importe si ça les détruits davantage.

Qu’importe si il y a tellement de forme d’autisme et de degré  » d’atteinte ».

En fait, je pense que la première chose à faire c’est d’avoir une alimentation adéquate.

Mais voilà.. ça coute cher… acheter pour , seulement un membre de la famille autre chose que pour les autres, ce sont des frais considérables.

Admettre que ce qui est mauvais pour un enfant « normal » puisse être bon pour un autre, c’est encore un pas à faire.

En gros, le métabolisme d’un autiste fonctionne à l’envers.

Les vitamines le calment…

Je dis en gros, parce que je ne voudrais pas généraliser.

Je m’y connais dans l’observation de mon fils, et aussi dans celles de qquns.. mais il y a tant de largeur dans ce qu’on appelle le spectre autistique.

Je ne me prends pas pour une spécialiste, je n’ai de leçons à donner à personne.

Je sais par contre, que j’ai eu raison d’espérer, qu’il peut  évoluer. si on respecte son rythme.

C’est ce qui se passe en ce moment.

Et pourtant ce n’est pas gagné.

En croyant bien faire.. du moins j’espère que c’était les véritables raisons.

Certaines âmes qui en avaient l’autorité ont voulu le placer.. alors que c’est ce qui est le plus terrible pour ces enfants là.

Etre éloigné de leur affaires, de leurs habitudes, et obliger de supporter les autres.

Même l’école peut devenir un calvaire.

L’incompréhension des autres élèves, de professeurs dépassés… peuvent causer de gros dégâts.

La famille aussi,

Même si il est capable de l’aimer il ne supportera pas les conflits..

Sans parler de tout les autres problèmes liés  à la différence.

La famille.. enfin une partie, ne voudra pas voir cette différence, la nier carrément.

Vivre avec un autiste, c’est à la fois passionnant et épuisant.

Ca peut être l’enfer, ..

Jusqu’au jour ou grâce à vos efforts, il fera des progrès.

C’est ce qui se passe actuellement.

J’ai toujours constaté de petits progrès, trouvé  des méthodes pour que ça soit possible.

Mais ces dernières semaine, c’est allé très vite.

Son comportement c’est amélioré sur bien des points.

Il cherche lui-même à s’améliorer.

Je l’aide de mon mieux.

Mais ça, il n’en aura jamais conscience.

Mais je m’en fiche,

Plus ou moins parce que  ne pas en avoir conscience c’est une chose, mais le nier.. là, ça fait quand même un peu mal.

Sans compter les dégâts sur mes affaires.

Parce que les autistes sont étonnants.. très habile avec leurs propres affaires et incroyablement maladroit avec les vôtres.. à se poser des questions.

Enfin.. je crois que j’ai le droit de me plaindre un peu, je n’ai pas voulu ça, mais je l’accepte comme si je n’avais pas le choix.

En réalité, dans un sens, je ne l’ai pas, puisque même si , avant d’avoir un diagnostique, j’ai du perdre mon temps et mon énergie à me défendre, puisqu’on ne trouvait pas ce qu’il avait.ça ne pouvait être que de ma faute.

Mais aucun des endroits, foyer, institutions spécialisées etc.. dans lesquels on essayait de le mettre , en se fichant bien de ce qu’on en pensait, n’a voulu le prendre. Au final, quand,enfin le diagnostique est tombé, il était au plus bas de la dépression.. quand à moi… je devais le sauver.

Je l’ai fait.

Comme toutes mères l’aurait fait.

Je ne le fais pas pour avoir de la reconnaissance..

En réalité , les progrès de ces dernières semaines sont spectaculaires.

J’en retire tellement d’améliorations , dans nos vies, que s’est déjà fantastique.

Mais je ne suis pas  à l’abri  que la part sombre de l’autisme ressurgisse.

Les autistes ne sont pas plus ou moins gentils que les autres.

C’est simplement différent, plus inhabituel et parfois très dur.

Je ne reçois aucune aide.

J’en ai tellement demandé, sonné à toutes les portes, que je suis épuisée, moralement, et à la fin j’ai résolu de m’en passer, mais c’est dur.

Il parait que lAI va faire des efforts pour reconnaitre les parents aidants.

Ceux qui , comme moi renoncent à leur vie pour celle de leur enfant.

Maintenant, il est adulte, j’espère continuer de le porter vers une certaine indépendance.

Entre ses rêves et la réalité.

Il progresse, il sort, il prends soin de lui, et d’autres choses encourageantes.

C’est  tout ce qui compte.

Mais Bienne aussi a des progrès à faire.

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PS. Il n’est pas difficile pour quelqu’un qui me connait, qui s’intéresse un minimum au sujet de comprendre que je le suis moi aussi, autiste.

Je le remarque en particulier dans mes aptitudes innées à l’hyperlexie (capacité de lecture particulière)

ou à la synesthésie (associations de deux voir plusieurs sens à la fois.)

Ca à l’air chouette comme ça, mais ça vous donne des pensées, relativement inhabituelles par rapport aux autres enfants.

De l’incompréhension, voir carrément des maux de têtes pour celui qui essaie de vous suivre.

Mais surtout, ça rendait l’école digne d’un supplice chinois..

Les souffrances de se sentir tellement différente et incomprise.

« Mais tu joues la comédie… »

*Mais tu n’a rien ! »…

Comment la famille aurait-elle pu savoir ?

La lecture, d’abord, internet ensuite, m’ont énormément aidée.

Mais pour être totalement honnête, c’est un miracle que j’aie pu survivre jusqu’ici.

Survivre aux dépressions multiple, à la souffrance récurrente.

Avec une intelligence qui est à la fois mon alliée et ma pire ennemie.

J’ai pensé tout d’abord être simplement atteinte de troubles de déficit de l’attention.

Mais plus je suis informée et plus je comprends que c’est plus complexe que ça.

Alors, je pourrais me faire diagnostiquer à mon tour.

J’y ai pensé souvent, mais me retrouver enfermée dans une case ne serait pas une solution.

Etre à l’AI non plus.

Toutes ces années de lutte pour m’adapter, seraient vaines…

Ce qui est le plus dur,c’est l’absence de reconnaissance et de compréhension.

Voir l’indifférence, voir la négation de notre différence.

Le manque d’intérêt.

Le jugement cruel et injustifié.

Les « tu n’a qu’à  » et les « il faudrait ».

Quand ça vient de proches qui savent comment vous blesser, ou de proches de proches qui font la remarque de vos singularité, en culpabilisant vos parents, et vous -mêmes.

Vous en arrivez  à vous détester pour vos différences, alors qu’elles sont sources de richesse.

Maintenant que je le sais, je ne veux plus me battre, j’ai perdu assez de temps, je préfère fuir ces personnes .

J’ai essayé de leur expliquer.. mais elles veulent rien entendre.

Ce que j’écris aujourd’hui ce n’est pas pour eux.

C’est pour moi en premier, pour ceux qui se reconnaissent dans mes histoires ensuite.

Pour ceux que ça intéressent.

Il y en a , heureusement ; des personnes qui , elles ont suffisamment d’empathie pour deux.

J’ai l’impression de n’être qu’au début de ma route.

Je vais faire encore beaucoup de chemin, avant de pouvoir vraiment  comprendre .. si j’y arrive un jour.

Je ne crois pas être totalement dénuée d’empathie, par contre, ce qui me mets dans une autre catégorie d’autiste.

Voilà ou je veux en venir , finalement : à la souffrance.

Celle que je combats depuis tant d’année, ressemble à celle que pourrait ressentir  un objet rond qu’on essaierait sans arrêt d’enfoncer dans un trou carré….

Bien sur, il faut déjà être capable d’imaginer qu’un objet puisse avoir des sentiments 🙂 , c’est une métaphore.

En réalité ça se traduit par la difficulté de faire ce qui est si simple pour les autres.

Sortir, répondre au téléphone, discuter avec une nouvelle personne.

A force d’entrainement, j’y suis arrivée.

Ce qui est acquis   n’est plus à faire, mais demande toujours un certain effort.

La souffrance diminue , en partie.

Seule reste intacte celle que je ressens face à l’exclusion, la méchanceté gratuite…l’indifférence.

Ca peut être si fulgurant, que je dois fuir.

Comportement qui me sera reproché, bien sûr…

A coup de comparaisons déplacées.

Mais qui pourrait rester stoïque , quand on lui tire dessus ?

Ca me fait le même effet.

Cette impression de n’être rien, ou pas grand chose, de perturber le monde, d’avoir tort en permanence…

Vous pouvez  imaginer ou ça a failli me conduire…

L’énergie qu’il m’a fallu pour me convaincre que je n’étais peut-être pas ce reflet dans le miroir qu’on me tendait.

J’écris tout ça, parce que je sais que je ne suis pas la seule.

même si je suis loin d’être arrivée… je continue d’essayer.

J’ai des victoires à mon actif et j’en veux d’autres.

Le monde entier ne se résume pas à l’avis de quelques personnes qui pensent vous connaitre.

 

 

 

 

Mal à Bienne

Mon blog s’apelle bien à Bienne, pour une bonne raison.

Parce qu’on peut voir la vie de deux façons, en gros.

Et moi j’ai choisi.

Pourtant, le mal, il est là, et bien là.

Dans l’absence de coeur des gens.

Devant la cruauté des mots.

L’indifférence, l’exclusion.

Le mal est bien… partout.

Mais il faut le combattre, et pour ça, je n’ai qu’une seule arme, celle de voir le bien.

C’est ce que je fais, depuis toute petite. et ça fonctionne.

Le mal se fait tout petit devant le bien.

A condition qu’on le veuille… qu’on le veuille bien.

Il y a des gens dont je déteste l’attitude méprisante.

Moi aussi il m’arrive d’être bête, voir très bête, mais jamais méchante.

Parce que la méchanceté, c’est l’outil des faibles.

De ceux qui choisissent la facilité.

Ils me feraient presque pitié.

Je dis presque, parce que je réserve ma vrai pitié pour ceux qui en ont besoin.

Ce n’est pas le cas des méchants… eux, je les fuis, comme la peste.

Je ne leur tends pas l’autre joue… celle qui qu’ils ont frappé n’a pas besoin d’être accompagnée.

Je voudrais les effacer de ma mémoire, de ma vie.

Mais  oublier n’est pas la bonne solution non plus.

Tenir ses distances, avec ce qu’on ne peut pas changer, voilà ce que je fais.

C’est mon choix.

Je vois le bien et je me garde du mal.

Tant que je peux.

Parce qu’il y a pire que le mal.

Il y a le « bien faire ».

Le bien faire ne se préoccupe pas de ce qui est vraiment.

Le « bien faire » c’est ce qu’on aimerait croire  juste.

Mais qui ne l’est pas forcément.

Parce que rien n’est ni bien ni mal, dans le fonds.

Mais plutôt juste ou faux.

Et tout cela dépends de tellement de facteur.

Alors, gradons nous de vouloir le bien à la place des autres.

Occupons nous du notre, c’est déjà ça.

Parfois je me dis que je devrais partir, si je n’aimais pas tant ma ville.

Mais elle ne peut pas être parfaite…

Elle à ses règles.

Comme partout, finalement.

Alors, on s’adapte, ou on se bat.

Et ça je sais faire.

Nos cygnes noirs

Ce cygne là, pourrait être l’emblème de Bienne.

Comme tellement de biennois, il est venu d’ailleurs.

Il était blessé, on l’a soigné dans notre remarquable Colonie des Cygnes, dont c’est la vocation.

Un endroit dont on peut être fier.

Benni pourrait s’en aller.

Il est libre.

 

Mais  non, il reste dans la  portion de rivière,qui borde la maisonnette.

On lui a trouvé une compagne, et maintenant cinq adorables boules de plumes  gris clair,  nagent à leurs côtés.

c’est si beau de les regarder .

Les parents s’en occupent tellement bien.

Ils les surveillent en continuité.

Quand je suis allé les voir, ils sont sorti du petit bassin derrière la Colonie et ont nagés tranquillement jusque devant.

Comme fiers de montrer leurs petits.

Arrivés aux mangeoires.

Lentement, parce que les bébés sont encore maladroit sur terre, ils sont sorti de l’eau.

La maman a pris  une feuille de salade  et l’a déposé devant les petits becs de ses enfants.

Certains ont commencé à la manger, tandsi que les autres ont carrément sautés dans la mangeoire.

Pendant tout ce temps, les parents les surveillent et veillent aussi vers l’extérieur.

Avec confiance, mais vigilance.

Il n’y a rien de plus beau dans la Nature, que ces deux parents exemplaires .

En même temps, ils sont si beaux avec leurs becs rouges et leurs plumes noires frangées de blanc.

Je ne suis pas resté trop longtemps parce que Prisca déteste les cygnes et j’avais peur qu’elle les embête.

Mais elle n’a rien fait, peut-être parce qu’il y a des bébés.

Et Prisca protège les bébés.

A commencer par les bébés humains dans leurs poussette.

Je n’aimerais pas être à la place de quelqu’un qui essaierais de s’en prendre à un bébé si Prisca est là.

Ma gentille patate se transforme en loup… garou.

Babines retroussées et canines apparentes.

Les yeux lançant des éclairs.

Mais pas là.

J’aurais pu rester plus longtemps, mais je vais y retourner.

J’ai lu dans le journal que quelqu’un a lançé  vers nos cygnes une pomme piégée de lames de rasoirs.

Je n’arrive pas à imaginer les motivations de ce fou.

Mais je suis sûre d’une chose.

Si il a le malheur de recommencer en ma présence…

celle qui se transformera en bête sauvage ne sera pas Prisca.

Sauvez Prisca !

Prisca c’est ma chienne, officiellement.

 

Les services vétérinaires qui l’ont examinés ont constatés qu’elle allait très bien merci.

Cependant, il faut connaitre son histoire pour bien comprendre ce qui va suivre.. une belle histoire.

Etonnante et émouvante, comme celle du chien galeux  sauvé par une automobiliste compatissante, qui m’a fait pleurer ce matin.

Dommage que personne n’aie filmé la scène.

Vous auriez vu un héros, un type fantastique dont j’ignore le nom , mais qui n’a pas hésité à sauter dans l’eau glacée pour aider ma chienne.

Un Monsieur, courageux

Un hommr, un vrai.

Et tant pis, s’il n’a pas réussi,  l’important c’est qu’il a essayé. par tout les moyens de nous aider.

Et c’est beau.

Sa femme aussi a risqué de tomber à l’eau pour tenter d’extirper ma grosse Patate coincée dans la flotte.

Je raconte l’histoire depuis le début.

Nous passons devant l’Elfenau.

Prisca se jette à l’eau comme à son habitude à cet endroit.

Mais voilà, elle ne peut plus remonter cette fois.

Elle glisse sur le rebord.

Elle a pris du poids aussi, et nous revenons d’une grande promenade où elle a couru tout du long, derrière ma trotinette.

Elle fatigue.

Arrive un couple avec un chien plus jeune.

La cinquantaine, style bobo chic, et très sympathique.

Ils ont vu les difficultés de Prisca à remonter sur la berge et me proposent spontanément leur aide.

Leur chien saute à l’eau, ça redonne un peu de confiance à Prisca quand elle le voit remonter, mais elle n’y arrive pas.

Un jeune homme arrive et essaie à son tour de l’attirer avec du chocolat.

Mais ça ne marche pas.

Le temps passe.

Prisca est de plus en plus désespérée.

J’hésite à rentrer dans l’eau pour tenter de la porter.

Mais vous savez, elle pèse bien 50 kilos, ma bête…

J’essaie de garder espoir, mais quand une autre dame arrive pour proposer l »aide de la police, même si je préfère éviter, je retiens l’idée.

Et voilà que le monsieur enlève ses chaussures et son pantalon et descend dans l’eau glaciale de la rivière.

Elle est vraiment très très très froide.

C’est notre héros.

cet homme que je n’ai jamais vu auparavant, n’hésite pas à se jeter à l’eau pour sauver de l’hypothermie une énorme chienne qu’il ne connait pas.

Spontanément.

Un vrai sauvetage!

L’eau est trop froide, Prisca trop lourde et paniquée, elle ne se laisse pas approcher.

Alors il remonte, et on essaie d0autres moyens.

Jusqu’à ce qu’il aie l’idée d’utiliser la laisse de son chien ( la mienne est dans l’eau) pour tenter de prendre Prisca au lasso, comme une vachette.

On y arrive, tout ceci a bien duré une heure.

Mais on l’a eut.

J’ai réussi, toujours avec l’aide du même monsieur, a lamener plus loin, là ou le mur est moins haut.

Alors, qu’on ne me parle pas d’indifférence!

La solidarité, l’amour des animaux, ce sont des qualités typiquement biennoises.

A aucun moment je n’ai demandé de l’aide.

Mais j’en ai reçu au-delà de mes espérances-

Je suis émue quand j’y pense, par le courage et la générosité de ces personnes.

Aider comme ça, ne pas détourner la tête, agir, ensemble.

C’est bien.

Bien à Bienne

PS.

Bienni notre Cygne noir adoptif et sa compagne , ont fait des petits cygnaux!

J’ai fait des photos.

Une autre belle histoire. que je raconterai  une autre fois.

 

Biennitude

Oh Bienne, ma ville…

J’ai rêvé une fois, que tu avais disparu,—

Quîl ne restait de toi, plus que l’église de la vieille ville.

Et  que du haut de ses murs d’enceinte, je pouvais voir le lac, tout le reste n’étant plus qu’une immense forêt.

J’ai rêvé encore  de toi, dans le futur, avec des sortes de télésièges ronds, comme les nacelles de la grande-roue, qui parcouraient les vignes et la montagne.

Bienne c’est une part de moi et je suis une part d’elle.

Voilà pourquoi je n’aime pas, quand on critique ma ville.

C’est comme si on me critiquais.

Et pourtant, je l’ai déjà dit, il m’a fallu du temps pour l’aimer.

Pour la comprendre.

Plus je la connais et plus je l’aime.

Je peux la traverser, inlassablement, de rue Dufour , route de Boujean, Place Centrale, et place de la Croix… faubourg du lac…

Je me promène et j’ai l’impression que je n’en connais encore qu’une toute petite partie.

Que tout reste à découvrir.

Et que même en sortant et en m’informant chaque jours, je n’en ferai jamais le tour.

Que je ne saurai jamais tout ces secrets.

Et c’est tant mieux

Bienne que j’aime

Bon, c’est mon blog, j’écris ce que je veux.

Mais quand même, je crois que j’ai une sorte de petite mission.

Cet après-midi, je me promenais en ville et je suis tombé, coup sur coup, sur deux attroupements.

Un enterrement de vie de jeune fille et un enterrement de vie de jeune homme.

La première déguisée en poisson Nemo et le second en Super-Mario.

Les deux groupes , tellement joyeux et sympathiques m’ont inspiré ces photos.

Et puis, je me suis dit que ça pouvait être intéressant, que j’en dise un peu plus sur le sujet.

Alors voilà, comment ça se passe, chez nous.

Quelques temps avant le mariage, la demoiselle d’honneur et les amies de la future-mariée, lui prépare une journée dingue-dingue-dingue.

Sur mesure.

Le costume , particulièrement fait l’objet d’une grande reflexion.

Il faut qu’il soie suffisement ridicule pour embarrasser celle qui le portera, tout en restant pratique pour les différentes activités prévues par le groupe.

Généralement la personne visée, ne se doute de rien.

Elle espère…

Les copines mettront souvent le futur-mari dans la confidence, afin qu’elle pense avoir autre chose à faire ce jour là-

C’est tout un scénario.

Elle découvre au fur et à mesure le programme, qui finit généralement par un bon souper.

Mais avant, il lui faudra se promener dans les rues de la ville pour vendre aux passants des bonbons, des biscuits, des petites bouteilles d’alcool … qui lui permettrons de sa faire une petite cagnotte.

Généralement, les gens participent volontiers.

c’est ma partie préférée.

C’est tellement drôle de voir surgir une girafe ou une bonne-soeur, voir une tortue au milieu de la rue, accompagnée par une troupe hilare.

Ca mets de la joie et des couleurs dans la rue.

Les amies de la future épouse se déguisent aussi, et lui préparent toutes sortes d’épreuves en rapport avec sa personnalité ou celles de son bientôt-époux.

Pas ou rarement de strip-teaseur au programme, mais des parties de mini-golf, virées en bâteau etc…

Avec des variantes, suivant la nationalité de l’organisatrice principale.

Recherches d’objets, demandes incongrues à des inconnus…

On peut compter sur l’imagination des biennoises.

Surtout qu’elles savent, qu’elles risquent d’y passer aussi.

C’est une de nos plus jolies tradition.

Un moment de partage sociale et sociable, qui égaie nos rues.

Des instants ensemble, entre amis, et surtout des souvenirs pour toujours.

C’est le genre de traditions qui font notre ville, notre vie.

Je ne me suis jamais vraiment mariée, donc je n’y ai pas eu droit, j’aime d’autant plus constater que non seulement ça ne meurt pas, mais au contraire, ça perdure et il me semble même que les gens se marient de plus en plus.

J’aimerais réaliser des films, je bosse sur un scénario et c’est clair, il y aura une scène en rapport avec cette tradition.

J’apprécie de connaitre des biennois pour qui _ça compte.

Qui jouent le jeux.

Bien sûr, il n’y a pas qu’à Bienne que l’on procède ainsi.

Cependant, il y a quelque chose, un je ne sais quoi , qui nous différencie des autres.

^

Bien manger ( Chinois ) à Bienne : KAMII

coordonnées du Restaurant

Il y a des adresses qu’on aimerait garder pour soi.

Tant c’est bon, tant ça fait plaisir de manger tranquillement.

Bien servi.. dans tout les sens du terme.

bonne quantité, cuisine délicieuse… ahalalal les scampis… et patrons très aimables.

Petit chien ravissant avec son noeud pap, qui gambade pour vous accueillir.

surprise pour ma cousine, elle a exactement le même!

Du coup elle s’est senti tout de suite à l’aise.

Grande terrasse.

Ce restaurant devrait être bondé.

Buffet à midi.

Et service à l’emporter en plus.

Je précise un point important : il ne faut pas être pressé : ou alors commander à l’avance !

Parce que c’est logique : vous voulez du frais ?

Pas cette espèce de tambouille qui a le même gout quoi que vous preniez ou que vous le preniez ( voir la plupart des autres cantines chinoises biennoises.)

Non, là, on se donnera la peine de vous sculpter une carotte en forme de rose.

Et ça sera frais, et le frais ,ça mets du temps à préparer.

C’est logique.

Je ne veux pas que ce restaurant disparaisse.

J’y ai fait hier soir avec ma cousine un des meilleurs repas pris depuis longtemps !

Je vous recommande les scampis, le riz sauté à l’ananas et aux crevettes.

Ca fait trois fois que j’y vais et chaque fois, pareil, service impeccable, nourriture abondante et délicieuse… alors, allez-y n’hésitez pas.

C’était une soirée si agréable, je n’ai même pas pensé à prendre mon appareil photo.

Du coup à la place, je vous mets aune grenouille que j’ai photographié au bord du lac.

Je lui souhaite une longue vie à cette grenouille.. même si, j’avoue… il m’arrive d’en manger.

Revenons a Kamii

C’était mon cadeau pour mes 50 ans.

Je n’ai pas de photo…

Mais les meilleurs souvenirs sont comme ça.

 

Conservé dans mon coeur.

Biennoise

La biennoise , la vraie, celle que je connais en tout cas, est créative.

Débrouille.

Bricoleuse.

Elle n’a pas peur de se salir les mains.

Elle n’a pas peur de décaper une armoire, de repeindre un mur, nide s’attaquer à quoi que ce soit qui concerne son appart, sa maison et son jardin.

La biennoise n’ira pas chercher un mâle pour changer ses ampoules, d’ailleurs elle pourrait même installer elle même le raccordement de la lampe.

Le marteau et le tournevis sont ses amis.

Et son rêve le plus fou est d’être enfermée chez Hornbach et d’avoir le droit d’emmener tout ce qui lui plaît.

La biennoise ne voit pas pourquoi elle devrait acheter un truc qu’elle peut faire elle.même.

Elle en est fière et elle peut.

Mais quelque part, elle trouve ça normal.

Se débrouiller seule, elle l’a appris.

Par nécessité parfois, mais c’est le plus souvent par plaisir.

La biennoise connait tout les magasins.

Elle sait exactement ou acheter quoi.

à quelle heure,  quelle époque.

Quel vendeur, quelle vendeuse la conseillera bien.

Même si la plupart du temps, elle n’en a pas besoin, elle sait ce qu’il lui faut et comment l’utiliser..

La biennoise ne laissera personne toucher à ses outils.

Elle adore sa Dremel, et lui achête des petites têtes interchangeables, juste pour le plaisir de les avoir toutes.

Elle aura en stock tout les sortes de clous, de boulons  et de vis nécessaires.

La bonne pince, la clé a molette idéale et la perceuse avec les mèches bien rangées.

La biennoise reste féminine.

Elle ne se prends par pour un homme et trouve cette comparaison ridicule.

On s’entends, entre passionnés.

On se donne des trucs.

Oh, il y a encore ceux, quelques rares , venu du sud ou d’autres pays ou les femmes se contentent des travaux ménagers, qui essaient de nous « aider*

Mais l’aide véritable, ce n’est pas de le faire à notre place !

L’aide c’est de montrer comment, si on ne sait pas.

Ou d’expliquer.

Mais avec internet, même ça on peut s’en passer.

Il arrive qu’il faille de la force, mais, il y aura toujours des trucs pour se faciliter la vie et y arriver quand même.

La biennoise, la vraie, est tout terrain.

En cas de catastrophe, elle saura se débrouiller.

Et ce qui me plait le plus, c’est qu’elle préférera faire elle-même tant que c’est possible, pas pour faire des économies, mais parce qu’elle aime ça.

La biennoise est plus que bricoleuse, elle a une âme d’artiste.

Mais elle ne s’en rends pas forcément compte.

Parce que tout faire elle même…

et bien…

elle trouve ça normal.

Bienne Belle

Quand j’y repense, je n’ai pas toujours aimé autant ma ville.

Dans les années 80, je la détestais.

Je la trouvais grise et sans âme.

Brouillardeuse, angoissante…

Aujourd’hui, je l’adore, j’y vois les plantes ,les oiseaux, les rivières.

L’originalité des bâtiements.

La diversité de l’architecture.

Le bord du lac et ses couchers de soleil.

Je peux traverser la ville entière.

En vélo. à pieds. à trotinette avec Prisca la chienne qui gambade à mes côtés,

et je m’y sens partout en sécurité.

Pourtant, c’est toujours la même ville,

Alors, qu’est-ce qui a changé ?

Moi, j’ai changé, je  regarde ailleurs, je regarde autrement.

Mais pas seulement

On ne trouvait ni patates douces, ni grenades, quand j’étais plus jeune.

Ces petites épiceries indiennes ou turques, les femmes, parfois en boubous colorés, et tant tant d’autres, qui prennent le bus vêtues princesses pakistanaises… cette multiculturalité à redonné des couleurs à ma ville.

117 nationalités recensées.

Alors qu’avant la ville se partageait en trois.

Les suisses allemands, les romands et les italiens.

Les schleus. les welsch et les tchinks…

On peut dire ce qu’on veut,  il y avait pas mal de racisme…

Mais maintenant, on est tellement mixés, que ça n’a plus de sens !

Et c’est tant mieux.

Dans les classes, il y a une certaine violence, c’est vrai, suivant les écoles.

Il reste un grand travail à faire pour que les mentalités, le respect, cohabitent.

Mia certains le font, ce travail, il sert à quelque chose.

alors bien sur, j’aurais d’autres critiques, surtout en ce qui concerne le système scolaire.

Mais il y a des explications : la première, c’est le manque de moyens donnés aux profs.

Et politique.

C’est tout de même fou que depuis des années, les mêmes familles ou presque se partagent la direction de la ville.

Maire de père en fils…

L’argent est très mal distribué.

Economiser sur l’éducation et le social ce n’est vraiment , vraiment pas une bonne idée.

Couper les ailes de la colonie des cygnes, rendre précaire la situation de la cuisine populaire, alors que ces institutions sont la base de notre ville… c’est débile.

Bienne, si on la regarde avec mes yeux, c’est l’Amour de la nature, des arbres, des animaux,…

C’est la tolérance face à la diversité, et à la différence.

J’adore la nouvelle esplanade devant le plais des congrès, quand les bassins se remplissent d’eau, que les petits s’y baignent tout nus, et les skateurs s’amusent à côté.

J’aime les concerts, les battles de Projet X, Pod Ring à la vieille ville.

Nos gros chats reposent au soleil sur le capot de voitures… nos chiens font connaissance le long des rues, de plus en plus propre, grâce aux poubelles munies d’une croix remplie de sachets.

Elles sont plutôt belles ces poubelles.

Alors , il y aura toujours des coincés du dos et du cerveau pour laisser les crottes de leurs toutous décorer les pelouses.

Mais , je le sais, parce que je suis très observatrice de toutes sortes de détails, il y en a nettement moins.

On peut se nourri avec les mûres, les noisettes , les noix , les cerises et les pommes, et mêmes de kiwis, qui poussent très bien chez nous.

Il suffit de savoir où.

Voilà ma ville,, je m’y sens bien ,en sécurité, pourtant, il n’y a pas de flics à tout les coins de rue,, ni de caméra partout…

Les marginaux qui s’attroupent discrètement s’auto-régulent.. je ne me suis jamais senti en danger face à eux.

Bienne est une ville à taille humaine où tout le monde se connait ou presque.

Bien sur, il y a des clans, bien sur, il y a de l’exclusion, des inégalités et des injustices.

On vit sur la même planète.

Mais en même temps, on trouve aussi ici des instants de grâce, des mouvements d’aide spontanés, des petits miracles qu’on ne voit que chez nous.

De la place pour que les artistes du grafs s’expriment… des murs qui leur sont reservés.

Le Hiphop et sa  culture à l’honneur …

Le Sport à l’honneur..

C’est dans notre école de tennis que Federer à usé ses premières raquettes et même rencontré sa future femme.

Le Parcours, Vita ou en ville.

Et des vélos partout…

ne ville humaine, ou il fait bon vivre si on sait comment.

Bienne c’est la danse, la musique… la plage des Pauvres aussi bondée que la piscine de Nidau en été.

Le Festival du Cinéma Français, le théatre….

C’est la Rolex, Oméga…

L’école d’ingénieur et ses inventions à la renommée internationale.

c’est la Swtch…

C’est la créativité.. et le sable du Sahara sur les voitutes en été quand les vents le porte jusqu’ici.

Ce sont les personnalités , nées ici, ou de passage, comme Jean-Jacques Rousseau sur l’île St-Pierre.

C’est son histoire,  ses vestiges que l’on trouve à chaque chantier.

Ses lacustres , et ses pilotis.

La pêche… hmmm les poissons de nos rivières… l’eau fraiche, claire.

Notre lac …

Nos cygnes.

Notre Parc de la Ville.

Nos slakeurs, nos skateurs, nos breack.danceurs.

B-Boys et B-Girls… qui eut cru que Bienne deviendrait la capitale du Hiip-Hop en Suisse?

Et nos grapheurs à la réputation internationale, comme Wes 21.

Et Guy de Labo O Cult, tatoueur de classe mondiale, aussi…

Je mélange et je reviens dans mes impressions comme elles me viennent…

Des artistes talentueux , passé, présent ou à devenir…

Qu ont su faire de leur passion un travail, comme  Seyo le grafeur, ou Daniel le tatoueur.

J’en oublie…

Nos Hockeyeurs, qui nous ont offert tellement de sensations, dans le vieux Stade de Glace.

La Tissot Arena, que je trouve un peu disproportionnée… un peu lointaine.. et pas très belle.

Notre Palais des congrès et sa silhouette qui ressemble à une piste de skate géante.

La piscine, la Plage de Bienne et son sable fin…

La Piscine de Nidau qui est une des plus belle de Suisse…

Nos forêts, nos bord de rivière, l’Aar, la Suze.. la Thielle.

Les écluses et les gorges, les fabuleuses gorges du Taubeloch.

Presque cachées, et pour ça préservées.

Notre Land Art que j’ai découvert à côté du parc de Boujean.

Chouette blanches  marmottes, confettis.

le Pavillon et sa vue magnifique sur l’horizon du lac..

Le Strandboden…

Voilà la Bienne que j’aime.

Je l’aime en été sous la canicule quand je peux traverser la ville en short et bikini sans que ça ne choque personne-

Je l’aime en hiver quand la neige paralyse les routes et que les sons s’étouffent rendant la ville si calme.

Je l’aime au printemps quand les arbres en fleurs éclatent de tout c’otés.

Je l’aime en automne pour shooter dans les feuilles et ramasser des marrons.

J’aime la vielle ville, j’aime le Carnaval.

Armelle et son piano turquoise à roulettes dans la rue.

Rob qui joue les Girls from Ipanema, et le joueur de cornemuse fou qui enflamme la place Centrale.

Les feux d’artifice du premier aout.

Une petite ville ou on peut pratique toutes les sortes d’arts martiaux possibles, ou presque, tandis que d’autres recouvrent les bancs de , les arbres , les barrières au tricot.

Les oiseaux blessés que l’on peut amener à la Colonie des Cygnes ou ils seront soignés.

Les oiseaux qui chantent toute la journée…. d’immense corbeaux aux touts petits moineaux.

Des lézards qui se chauffent sur les vieilles pierres,

L’Elfenau…le faubourg du lac, le Temple allemand et le Musée Schwaab.

L’odeur des croissant le matin tôt, la tresse du dimanche..

Trottinette, in-ligne skate et bicyclette, ..je me répète,

je dis ce qui me passe et repasse par la tête.

Art sauvage dans la rue.

Voilà la ville que j’aime.

Avec ses bibliothèques ouvertes  à tous, armoire vitrée au bord du lac, cabine téléphonique à la vieille ville, remplies de livres que l’on prends comme on veut,

C’est tout ça qui rends les tragédies, les drames humains, l’impensable, l’impardonnable,… pas acceptable, mais  peut.être vivable malgré tout.

Hôpitaux..de Baumont ou des Tilleuls… quels beaux noms !

Forêts ou l’on croise encore des écureuils, des biches, des faons, des renards, et même des chats forestiers.

Petites musaraignes des villes, gros rats , renards et fouines,

chez nous on voit tout ça.

J’ai même vu des castors, une fois.

Terrasses bondées, de l’Odéon ou tout est bon, du Cécile, du Provisorium.

Pâtisseries, restaurants, boutiques…

Gymnase , école professionelle,

salle de gymnastique.

Evilard , Macolin, funiculaire…

Abraxas.

Clubs de nuit, légendaires ou temporaires.

Mythique Coupole !

Ca c’est ma Bienne !

Il en a fallu des années, des traversées de ville pour que je l’apprécie enfin.

Jardins cachées merveilleux, petite fille à dos d’âne…

Et, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les livraisons de bière en carriole tirée par des chevaux.

La « Folle » ( pardon mais.. bon ) avec son chat dans sa poussette.

La dame qui dait ses commissions et laisse son perroquet sur les barrières de l’escalier roulant.

Le garçon avec son pigeon sur l’épaule.

Les néos-punks, avec leur raton…

Le cannabis sur les balcons.

Des animaux et des plantes… des jardins sauvages, des squats bien gérés, avec des poules en liberté…

Les oiseaux et la rivière…

Les fontaines…

Les baudriers jaunes fluos des petits enfants.

Les petites charettes des mamans à vélos-

Le jour des journaux, du verre qu’on recycle.

Les trésors « Gratis » sur les trottoirs…

Ici c’est Bienne ?

Ici c’est bien à Bienne.

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