Enfance biennoise

Les petits biennois  de ma génération  connaissaient tous la Pierre aux Sarrasins, les gorges du Taubenloch, le téléski des prés d’Orvin.

Le Pavillon.

Le Pony Ranch ,le cirque Knie…

La grosse grenouille devant la piscine de Nidau.

J’imaginais ces fameux Sarrasins apporter, je ne sais pas comment leur immense pierre au milieu de la forêt…

Grimper dessus, arriver jusqu’au sommet faisait partie d’une sorte de rite initiatique tacite.

Poussés les uns par les autres, on y arrivait presque tous.

On trouvait l’endroit le plus pratique pour redescendre, du côté de l’inscription, où nos petits pieds d’enfants pouvaient s’appuyer et nos mains s’accrocher à la roche.

On partait en course d’école au Chasseral et on découvrait que la descente était encore plus épuisante que la montée, parce qu’il fallait retenir nos pas et gagner de nouveaux muscles.

On passait dans les prés, et ceux qui n’avaient pas l’habitude ,tremblaient de peur devant les vaches.

On se racontait la légende campagnarde , de la vache qui avait chargé et blessé un enfant…

On ne se réfugiait pas sous les arbres quand il pleuvait, parce qu’on savait que la foudre  pouvait tomber dessus.

On rentrait avec des cloques aux pieds et des souvenirs pleins la tête.

Je me souviens de Mme Jeanprêtre, qui prenait avec, son mari et son chien,

J’ai oublié son nom, mais je le revois gambadant tout heureux de cette longue promenade avec les enfants

Il avait le poil court,  on sentait sa chaleur quand on le caressait.

Et on se disait :

-Tu sais à quoi on voit qu’un chien est en bonne santé ?

Il a la truffe humide.

Alors on vérifiait si c’était le cas, pour être le premier à avertir la maîtresse au cas  où.

J’ai beaucoup détesté l’école, sauf quand on sortait.

Et bien sûr, quand on avait les vacances.

En particulier les grandes vacances les vacances horlogères.

On allait au bord de la mer, à Port Grimaud, à St-Tropez, sur la côté d’Azur, par l’autoroute du Soleil.

Jusqu’au Camping de la Plage-

Au Prévoux aussi, entre la maison familiale, et la forêt, il y avait toujours quelque chose à découvrir.

Faire du cheval sur les gros chevaux de Monsieur Charlie,

Ami, Burbanza  dite *la Boum ».

Allez à la Carrière, traverser la frontière par la forêt…

Chaque saison avait ses plaisirs.

Avec ma soeurs, mes cousins… les enfants du village, ,ceux de mon quartier.

Antonio et Pascal..

Chacun à suivi son chemin.

Pascal fait de la politique, Antonio et retourné en Italie.

Ma petite Daniela aussi…

Et puis nous avons grandi.

Je retrouve mes photos d’enfance, ce sont les seules dont je supporte la vue.

Celles que je retrouve chez maman.

Puisque les miennes ont brûlé dans l’incendie de mon appartement.

Oui, nous avons grandi.

Mais qu’est-ce qui c’est passé?

Pourquoi certains se débrouillent, réussissent si bien, tandis que d’autres sombrent ?

Parce que ce n’est pas la réalité-

Parce que tout n’est pas si simple.

Parce que les apparences sont trompeuses-

Parce que la vie n’est pas finie.

De loin pas.

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