Familles je vous aime

Pour différentes raisons, ce n’est pas toujours simple d’appartenir à une famille.

La famille voit tout.

On peut difficilement tricher.

Le masque que l’on porte à l’extérieur est immédiatement arraché, et on est comme tout nu, face à ceux qui nous connaissent depuis toujours.

C’est exactement pour ça que j’aime tant photographier les familles.

Les gens sont vrais.

Leurs émotions authentiques sont ce qu’il y a de plus beau, de plus intéressant à capter.

Je rêvais depuis longtemps de faire des portraits de famille, et comme tout mes autres rêves, celui-ci est devenu réalité.

J’en ai fait depuis le début mais

depuis quelques temps, on me demande de plus en plus de faire ce travail.

J’en suis ravie.

Chaque famille est différente.

Je ne les compare pas.

J’ai ma propre méthode.

D’abord, j’aime aller à l’extérieur, et trouver l’endroit naturel ou tout le monde se sentira à l’aise.

Bien plus qu’en intérieur ou tout est un peu figé.

Les arbres, la nature en général, font un décor parfait.

Au fil des saisons, la nature se transforme et aucun endroit n’est jamais pareil.

A Bienne, on est gâté, en plus.

Bien sûr, je vais ou on veut que j’aille.

Il m’arrive de me rendre chez les gens, si , par exemple, ils ont des animaux difficilement déplaçables, ou que c’est plus commode pour leur bébé.

Je m’adapte.

On peut tout faire.

Il suffit de demander.

Pour un baptême, ou tout autre cérémonie familiale,  nous avons la chance d’avoir en Suisse, de belles églises, des locaux d’Etat-Civil souvent magnifiques, qui font un décor parfait.

Mais plus que le décor, l’important, c’est la Famille.

J’aime autant la simplicité que l’originalité.

Et je me réjouie à chaque fois de découvrir une nouvelle famille.

Etre à son compte, ça demande de la persévérance.

surtout quand la vie privée interfère.

Mais comme dit Jimmy Cliff, :

« tu peux l’avoir si tu veux vraiment, mais tu dois essayer, essayer et essayer encore ».

Au moment ou j’écris ces mots, voilà que j’obtiens la permission de publier cette photo du baptême de Say-Hann.

J’en suis terriblement fière.

Elle n’était pas facile à faire.

Je ne savais pas comment les gens seraient placés.

Je n’ai eu qu’une petite seconde pour m’adapter.

Je voulais capter l’instant précis ou l’eau bénite coule sur la petite tête de bébé.

En prime j’ai eu tout un  panel d’expressions et de sentiments.

Madame la Pasteur qui s’applique avec tant de douceurs.

Maman Krystelle qui veille

Le petit Saymon qui s’intéresse,

et Papa qui est là, beau et solide, conscient de sa tache de père.

Je le dis en toute modestie, je suis hyper-fière de cette photo.

Je l’ai mis en noir-blanc légèrement bleuté et bien contrasté.

Pour en rajouter dans l’effet.

Le noir-blanc à ce pouvoir de sacraliser les choses et les êtres.

Mais bien sûr j’aime la couleur aussi.

Enfin bref, tout ces shootings de famille dont je suis fière me motivent.

Persévérer .

Encore et encore..

Beautés du monde

Un coucher de soleil, un visage d’enfant, confiant qui se tends vers vous.

Une toute petite fille, qui descends deux marches d’escaliers, avec toutes les précautions de sa jeune expérience.

Une autre , chère à mon coeur, qui m’accompagne, qui grandit et me rends fière..

Ma belle Prisca, qui s’est tellement habituée à nous que les traces de son ancienne vie de chienne abandonnée ont disparu.

Un geste gentil, une attention inattendue qui redonne de l’espoir.

Une déclaration d’amitié.

Une seconde chance.

Parfois, la vie s’emballe, comme un cheval dont on ne contrôle plus le pas.

Et, prise dans ce galop plaisant, j’ oublie…

Gagnée par l’ivresse de la course, je ne vois plus qu’elle.

Et les petites choses disparaissent temporairement.

La course, l’enfance, les sourires, , rien ne dure.

 

Mais tout a son importance.

J’aime que la vie soit, aussi, faites de mystères.

Parfois, ça me donne le vertige.

Alors, j’essaie de retrouver un équilibre.

Curieux équilibre.

A 4heures du matin, je pête la  forme.

Et l’après-midi j’ai sommeil.

Je pourrais hiberner.

Me gaver et dormir pendant tout l’hiver.

Comme une ourse.

Tiens voilà, la solution.

Dans ma prochaine vie.

je serai une ourse.

Couchers de soleil

Carte postale de Bienne.

Nos couchers de soleil.

plus il fait froid, et plus ils deviennent fantastiques.

Je suis fatiguée.

Mon esprit est fatigué.

Mais vraiment.

Chose rare chez moi, je suis plus fatiguée psychiquement que physiquement.

D’habitude, c’est l’inverse.

Il en faut un sacré paquet pour m’épuiser le cerveau.

Je vais m’accorder une pause.

Jusqu’à ce que je retrouve toutes mes capacités.

En réalité, il fonctionne parfaitement, mon cerveau.

Mais là, j’ai engrangé tellement d’informations que je n’ai pas

encore pu ranger dans les bonnes cases.

Sans compter les chocs, les événements divers qui doivent être analysés.

Alors, c’eat parti

 

Ne croyez pas…

Crack…
Une longue fissure, déchire la place centrale.
De part en part.
L’abri, en dessous de l’horloge,
la place, de la banque en passant par Bijoux,
est traversée de part en part, comme blessée
par l’ouverture du bitume.
Je regarde, la bouche ouverte.
Les yeux écarquillés.
Je comprends.
Je crie :
-C’est un tremblement de terre !
Les passant, ahuris, regardent, eux aussi.
Tétanisés par la surprise.
C’est tout de même pas courant, par chez nous
ce genre de chose.
Quelque part, je suis presque .
Parce que, des méchants m’en veulent.
Et grâce à l’événement, je pourrai peut-être m’en tirer.
Il n’empêche que, je me sens plutôt très mal-
J’étouffe presque d’angoisse.
Quand…
Quelqu’un bouge dans l’appartement.
Et ça me réveille.
Je suis drôlement contente d’être en vie.
Dans une autre réalité.
Dans la vraie vie .
Et plus dans ce cauchemars oppressant.
Je respire.
Je me remémore mon mauvais rêve, avant d’ouvrir les yeux.
c’est un truc pour mieux m’en souvenir.
un moyen de l’imprimer, dans ma tête.
Je vais regarder sur internet, si je trouve la signification symbolique du tremblement de terre.
C’est la première fois que j’en vois un.
J’ai des tas de boulot en retard.
Il faut que je m’y mette,
sérieusement.
des tas de photos qui m’attendent.
Je suis fatiguée.
Mais qu’importe.
Je suis en vie.
Dans ma réalité.

Écureuil des villes

Il bondit, se jette à toute vitesse d’une branche haute,

remonte les troncs si rapidement qu’il semble glisser à la vertical.

C’est incroyable, comme il n’a pas peur.

Comme il est sur de lui.

Par contre, il se méfie des humains et  ça c’est bien.

Il est brun , presque noir.

tellement joli et fin.

Très difficile à photographier.

Deux bonds sur le sol, et hop, c’est reparti.

Un quart de seconde, il est déjà en haut.

On croit qu’il s’est remis à pleuvoir, mais on comprends que c’est lui, qui dix mètres plus loin secoue les branches mouillées, sur son passage.

C’est l’écureuil de l’elfenau.

comment est-il arrivé là ? en pleine ville ?

 

 

Belle Bienne

Je rentre chez moi en passant par le parc Elfenau.

J’entre, je m’avance au bord de l’étang pour voir les carpes koi.

Elles viennent toutes seules, quand elles me voient.

Trois énormes poissons aux écailles bien dessinées, au dos bleu pétrole.

Elles glissent , effleurant la surface de l’eau , en douceur, en silence.

Et, comprenant que je ne leur donnerais rien à manger, elles repartent.

Je traverse le parc,

Il manque un arbre.

Il était beau , cet arbre, une sorte de saule, que j’ai photographié des dizaines

de fois.

On voit mieux la maison.

Le parc autour, qui ressemblait à une sorte de jungle, se domestique peu à peu.

Dans leur cage, les bébés paons  picorent quelques graines, se cachent dans des petites maisonnettes en bois, sous le regard de leur papa.

Les petits ont la couleur du bois, en automne, on les distingue à peine, quand ils ne bougent pas.

Plus loin , je vois un splendide coq, de très belles poules.

L’Elfenau est en train de devenir un vrai bijoux.

Je pense aux Gorges du Taubenloch, autres joyaux biennois.

A la vieille ville, au bord du lac…

C’est beau, chez nous

 

pas à pas

quand j’écris moins c’est qu’il se passe plus…

et du coup moins de temps pour raconter ma vie.

Je progresse, enfin , je peux ressentir les effets de cette progression, et ça fait du bien

Première Scéance Agency

Première Scéance, c’est comme Bien à Bienne, mon, mes bébés.

Plus tout à fait des touts petits, je dirais qu’ils ont l’âge d’aller à l’école,  voir d’y être depuis un moment déjà.

Alors oui, je sais, Scéance ne s^écrit pas avec deux « c ».

Mais j’avais envie, je le trouvais plus beau, ce mot, écrit comme ça.

C’est un peu , à la fois,  symbole de ma liberté et mon initial, ce c en plus.

parce que je suis née avec une jumelle, parce que les choses, chez moi vont souvent par deux.

Enfin bref, l’hiver approche, je suis motivée, submergée de créativité,

 

ne me manque rien pour m’exprimer, sauf,  un bon milliard d’année.

Tant les possibilités sont infinies……………..

Mais là, je me lève tôt demain, je commence ma journée à  7h.

J’ai traversé quelques épreuves, mais je remarque, qu’en persévérant, alors ,ce qui semblait impossible à dépasser s’éloigne peu à peu.

Bien sûr , d’autres se profilent, on en a  jamais fini, mais ça ne me fait pas peur.

Le Monde est ce qu’on en fait

Comme je l’aime, ma photocopieuse, depuis que je l’ai repeinte en blanc nacré.

Elle à des airs  futuriste des années 70 ( je me comprends).

En parlant de me comprendre, je vais me rendre justice :

je ne suis pas responsable du malheur des autres.

De même que, si ils ont envie d’être malheureux, je n’y peux rien.

Quoi que je fasse, chacun a ses propres schémas.

Si quelqu’un décide d’en appliquer un sur moi, la seule chose que je peux

faire si ça me dérange, c’est de prendre la fuite.

Il y a des gens comme ça, vous pourrez leur dire n’importe quoi, ils sont

tellement bloqués dans leur rôle de victime permanente, qu’aucun argument ne peux les atteindre..

Ils sont capable de faire de l’anti-alchimie…

c’est à dire qu’ils peuvent

transformer l’or en merde.

Je dis ça, c’est parce que moi aussi, j’ai été une victime,

dans une autre vie.

Mais c »est fini.

Je ne supporte plus ces jeux malsains de culpabilisation,

de pression, de manipulation au chantage affectif .

 

Cette peur panique d’être abandonnée qui me faisait devenir

invivable précoce,

histoire de donner raison à l’autre.

Ou de quitter avant qu’on me quitte…

Gros soupir.

Je vais bien.

Mais lors qu’est-ce qui me dérange encore tellement ?

J’y ai réfléchis.

Mais je n’ai pas encore trouvé.

Et si simplement, c’était de revoir quelque chose que je connais bien pour l’avoir pratiqué ?

Que le monde entier soit responsable, coupable,

ou uniquement moi… ça revient au même.

C’est faux.

Chacun est libre de faire sa vie comme il l’entend.

On ne peut pas demander aux autres une perfection dont on est incapable.

Alors quoi ?

On ne peut pas empêcher les moustiques de piquer,

les poules de pondre,

les chiens d’aboyer.

Enfin, si, on peut mais c’est contre nature.

J’ai décidé de ne rien exiger de personne et je m’en porte bien mieux,

Mais quand on se met à exiger quelque chose, quoi que ça puisse être. de moi,

je le prends mal.

J’ai toujours eu horreur de ça.

Mais si j’exige qu’on ne m’exige rien… alors, est-ce que je ne fais pas pareil à mon tour ?

Voilàààààààà!

J’ai trouvé !

Comme quoi écrire fait du bien, vraiment !!

Chacun son pré et les vaches seront bien gardées…

Ou quelque chose du genre…

je vais méditer llà-dessus

jamais trop tard pour bien faire…

Nous qui utilisons internet tout les jours, avons de la chance.

Ca n’est pas encore le cas de tout le monde…

même en Suisse,

Loin de là.

Je me souviens, il n’y a pas si longtemps.. je râlais parce qu’on ne pouvait plus rien faire sans ordinateur.

S’inscrire quelque part, par exemple….

Et maintenant, je trouve ça tellement pratique !

Quand je rencontre quelqu’un qui n’a ps encore internet,

j’ai l’impression qu’il vit au temps  des cavernes,,,

Bien sur, il y a un juste milieu dans l’utilisation.

Je n’ai pas besoin d’être connectée toute la journée.

Mais pour mon boulot, les infos, la communication avec l’extérieur,

internet m’est désormais indispensable.

Mais je comprends que le manque d’information, la peur de se tromper, de faire bugger le système,  puisse être un frein.

L’argent aussi , à la base.,,

Enfin bref, ce que je veux dire, c’est  qu’on devrait s’entraider un peu à ce niveau là.

Je m’excuse, je suis crevée, j’ai fait qq photos, histoire de reprendre les choses en main,

J’ai visité Nidau, le petit village collé à Bienne,

C’est ravissant.

Vous pouvez les voir sur la page Facebook de Bien à Bienne