Journal biennois d’une pandémie Jour 3 le durcissement

Durcissement, solidarité,  incohérences…et applaudissements.

Au troisième jour, notre gouvernement a sagement décidé de durcir les mesures.

J’ entends parler de l’intelligence de la population… et là,j’ai un doute, des doutes mêmes…

Mais voilà, plus que jamais ce qui importe, c’est la solidarité.

Première mesure, je vais régler la tablette de ma ptite maman qui ne peut plus nous entendre.

Bien sûr, je reste à distance, mais j’en profite pour lui rendre quelques petits services, vu ses 89 ans et sa mobilité réduite.

Pour aller chez ma mère, je dois traverser toute la ville… et j’hallucine.

Magasins, restaurants, terrasses… on dirait un jour comme les autres.

Dans quelques heures , l’Etat annoncera la fermeture de tout les commerces non-indispensables.

Mais à quoi pensent-ils, tout ces gens qui font  » comme si de rien n’était ? ».

Mais ça encore, ne devrait pas trop m’étonner.. (voir article d’hier), ce qui c’est produit par la suite, par contre…

je me demande si je ne l’ai pas rêvé…

Cauchemardé, plutôt.

Je vous raconte.

Comme tout propriétaire de chien , je promène le mien, qui est enregistré, puçé même.

Pour ne pas faire de trajets inutiles, je profite de ma rentrée pour acheter encore un grand paquet de nourriture pour mes chats.

Ils aiment bien celle de la Coop qui à l’avantage de ne pas être trop chère.

J’attache donc Prisca devant le magasin, à l’endroit prévu pour et je vais faire mes commis.

Il me faut aussi des plombs.

Très importants les plombs dans une vieille baraque où ils ont tendances à pêter souvent…

A la Coop… le rayon est totalement vide.

-plus aucun plomb de 6 ampères…

Je vais encore au département brico, dans le même magasin, juste en face.

Et là, pareil… au rayon électricité plus aucun plomb de 6 ampères.

Reste une dernière option, le magasin déco, toujours dans le même centre commercial, juste à l’étage au-dessus.

Le temps de prendre l’escalier roulant, j’y suis.

Et là, y’en à.

Mieux, ils sont en action.

Je profite pour en prendre deux paquets.

Tout ça à du me prendre entre 15 et 20 minutes à tout casser…

Je me dépêche, parce que ce n’est jamais agréable de laisser Prisca toute seule.

Même si je sais qu’elle ne suivrait pas un inconnu si facilement, je pense à elle, donc je me dépêche.

Pas assez apparemment.

Vous allez halluciner !

Au moment ou je sors  et me dirige vers ma bête

deux policiers en uniforme m’interpellent :

-Madame Bergeon ?

Je vais vous dire quelque chose : être interpellée par son nom par un policier que vous ne connaissez pas, est extrêmement désagréable.

Je monte en pression en l’espace de 2 secondes.

En mode défensive :

-Oui ?

On nous a appelé pour nous dire que votre chien est là DEPUIS DES HEURES.

DEPUIS DES HEURES !!!????????

Abasourdie, je pose mes commissions à terre, et je me défends.

-J’ai acheté un paquet de nourriture et des plombs, vous pensez que ça m’a pris des heures ?

Par chance, j’ai affaire à des policiers intelligents.

Ils me calment tout de suite :

_Nous on vous reproche rien, mais on nous a appelé…

J’aimerais bien savoir qui est le ou la.. … je vais rester polie, mais c’est dur, qui n’a rien d’autre à faire que déranger la police et me mettre dans une position désagréable, sous un faux prétexte.

D’autant plus qu’avant cette escale à la Coop, nous avions retraversé la ville à pieds.

Ce qui fat deux bons kilomètres.

Vu l’âge avancé de Prisca, elle était crevée, donc sûrement bien contente de s’arrêter un peu…

15-20 minutes à tout casser. Pas DES HEURES.

Je m’énerve :

-Vous n’avez rien d’autres à faire ?

En ce moment il y a des gens qui propagent un virus dangereux, en se fichant des règles… par exemple.

Réponse : on sait mais on a pas reçu de consignes…

Et voilà… comment voulez -vous qu’on arrête une pandémie, tant qu’il y aura des gens assez stupides pour continuer de pourrir inutilement la vie des autres ?

Perte de temps, perte d’énergie…

Je rentre à la maison, encore assez fâchée…

J’ai autre chose à faire.

Heureusement la suite est plus joyeuse.

La suite à des étoiles dans les yeux à l’idée de faire l’école à la maison.

Ca sera mon rôle de faire la maîtresse.

Je suis la grand-mère, mais pas si âgée et ma fille, qui a une vie sociale bien plus remplie pourra de son côté aider d’autres personnes qui en ont besoin.

Moi aussi, je suis très contente à l’idée d’instruire ma petite-fille moi-même.

J’ai plein d’idées.

D’abord, saluons l’effort du professeur M.Sigenthaler, qui a rempli lui-même, chaque boîte aux lettres de ses élèves pour leur remettre les devoirs de la semaine.

J’ai plein d’idées donc.

Une fois les devoirs faites, il va nous rester un temps fou, que l’on va utiliser à bon escient.

Nous ferons du sport, un herbier, des recherches sur les plantes et les animaux.

Sidney se couche, rayonnante et impatiente.

Notre réveil est réglé sur 8h.

Nous allons prendre le temps de déjeuner et de promener Prisca, mais ensuite, ce sera « école ».

Elle à rangé son petit bureau qui lui sert à bricoler d’habitude et préparé crayon, gomme , règle, bloc.. etc….

Nous ferons des dictées, du calcul, de l’allemand, de la gym etc…

Par chance, elle a seulement 9 ans, ça ne sera pas trop dur pour moi :).

J’avoue que je me réjouie tout autant.

La vie est curieuse, quand même…

J’apprends par notre très sérieuse émission suisse « TTC » qu’en 2017 déjà certains savaient que le virus paralyserait le monde et en tireraient des intérets financiers…

Les responsables de cette pandémie, ceux qui la propagent inconsciemment, et ceux qui en profitent largement, je les mets tous dans le même panier :

le même ou j’ai écrasé dans le fonds, ceux qui pourrissent la vie des gens volontairement.. en les laissant vivre sans chauffage, en les dénonçant sous de faux pretextes, et aussi ceux qui rependent des fausses rumeurs pour faire flipper les gens.

Et ce panier là, je le jette loin.. très loin … très très très loin !

Parce que j’ai autre chose à faire.

D’abord, demain matin, je suis la nouvelle maîtresse d’école.

Sacré responsabilité !

Ensuite, j’ai une mère à m’occuper.

Aussi, j’ai une mamie Jeanette qui est en train de partir, mais qui est si courageuse que c’est encore elle qui veille sur nous.

Depuis son lit d’hôpital, dans cette résidence qui prends soins de ses derniers instants, jamais elle ne se plaint. Au contraire, elle m’encourage!

Merveilleux exemple de force et de positivité Mamie Jeanette.

Qu’on ne peut plus visiter.. comme si ça changerais quelque chose…

La vie est étrange…

Nous voilà dans une sorte de série catastrophe comme celles que je regarde

d’habitude sur Netflix.

Et dans ces séries, ceux qui s’en tirent.. ce sont toujours les mêmes : les solidaires.

Les autres paient au fur et à mesure.. épisodes après épisodes.

Ceux qui profitent, ceux qui trahissent…

Bon, parfois, y’a un gentil qui saute, mais ça c’est souvent parce qu’il

se croyait indispensable… et que la production lui a refusé une augmentation.

Mais là on est dans la vraie vie.

J’ai assez de plombs pour tenir tout les pêtagesà venir (dès qu’on branche deux trucs en même temps).

Il fait un peu moins froid.

Mais surtout, je suis en bonne santé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!¨¨

Yahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!

En même temps avec la vie sociale absolument pas débridé que nous avons, mon fils et moi… on courrait, sans le savoir, moins de risque que ceux qui sortaient souvent.

Qui sortaient….

Eh oui…

Pourquoi ne suis-je pas vraiment désolée pour eux…

C’est mesquin de ma part, je sais.

En même temps, y’a pas écrit « sainte » là…

Mais ça, je le mets dans un autre petit panier que je jette tout aussi loin.

Franchement, on a autre chose à faire que traquer les coupables, maintenant, il est temps d’être solidaire.

Perdre son temps à en vouloir aux autres, ça va un moment.

D’abord, faut penser à soi.

Se protéger, se désinfecter, garder ses distances, c’est le point un.

Point deux, une fois qu’on est en sécurité regarder ce qu’on peut faire pour aider ceux qui ont besoin d’aide.

Ca peut être un truc aussi apparemment petit que montrer à une personne âgée comment se servir de sa tablette pour se sentir moins seule , ou faire l’école aux enfants dont les parents travaillent. Même si ils ne sont pas de votre famille.

C’est ça qui fera de vous le héro qui reste en vie.

Même si la vie n’est pas une série…

La vie , en vérité, est bien plus folle que la plus folle des séries.

Maintenant, je crois que nous en sommes tous conscients.

Je ne peux pas me mettre à la place de ceux qui ont refusé de voir qu’il y avait du danger, mais leur lancer la pierre  ne sert à rien, puisque, de toutes façon, comme dit mon fils ;  « la sélection naturelle fera son oeuvre ».

Est-ce qu’on va en arriver à être poursuivi par des drônes pilotés par l’armée si on ose sortir ?

J’imagine bien l’engin qui me dirait que j’ai attaché mon chien pendant des heures  à la sortie de la Coop…

P.S. Ah oui et pour terminer .. la saison 3 de Westworld démarre très fort sur la Tsr, et un ptit conseil regardez le générique jusqu’au bout, parce qu’il y en encore.

Et les applaudissements ?

Comme quelque chose de beau sort toujours de quelque chose de moche, une tradition a été lancée pour remercier les infirmières, les médecins et tout ceux qui travaillent dans les hôpitaux ou autres infrastructures en première ligne contre le virus.

A 21h du soir, on ouvre sa fenêtre et on les applaudit. TRès fort, En poussant des cris d’encouragement.

Ils le méritent.

Ils mériteraient beaucoup plus encore.

 

 

 

Journal biennois d’une pandémie : Jour 2 après l’annonce.

Jour 2.. j’ai décidé d’être le plus responsable possible.

Comme j’ai fait des provisions, je ne vais pas aller m’acheter un petit truc en plus chez Aldi, comme je le fais souvent le dimanche.

Par contre, je pense.. naïve que je suis, qu’une promenade au bord du lac ne devrait pas me mettre trop en contact avec le reste de la population.

Il faut croire…

.Que certains se croient immunisé… où alors sont totalement inconscients…

Tandis que d’autres ont si peur de perdre de l’argent qu’ils ne prennent aucune mesure de sécurité.

Comme cet après-midi à la terrasse des cafés…

Ils  n’ont apparemment rien à foutre, de la pandémie, ni de propager allégrement le virus.

A moins que je sois mal renseignée et que l’air du dehors suffise à l’éliminer ?

Hop, on va se renseigner sur  un site sérieux.. ça prends une seconde et deux clicks :

Ni le froid , ni même la neige ne peuvent tuer le virus.

Alors ces gens là ? Ils pensent à quoi ?

C’est à cause de ce comportement que la pandémie  ne baissera pas de sitôt.

Ah mais.. ce sont des marginaux, des gens pauvres, sans accès aux informations.. ceux qu’on craint déjà d’habitude… ??????????

Eh non. Ces gens là ont les moyens de se payer des cafés à plus de 3 francs…

Ah ils doit être bon le café, sur cette terrasse, pour qu’on ne puisse pas s’en passer…

Quand aux pauvres propriétaires de cet établissement, il faut les comprendre les pauvres, prendre de vraies mesures de sécurité, en fermant, en disposant les tables différemment, leur ferait perdre trop d’agent…

 

Quand je vois l’inconscience de ces gens, je suis en colère.

Je me prive d’aller voir ma mère qui à 89 ans et passe son dimanche toute seule.

Je ne peux pas aller voir mamie Jeanette , que le cancer est en train d’emporter.

Alors que je les aime profondément et que ce sont toutes les deux des personnes formidables et irremplaçables ?

Mon amie chérie se fait tellement de soucis pour son papa, que ça la ronge.

Mais elle assumera quand même son travail à l’hôpital.

Enormément de gens ne savent pas encore comment ils vont faire pour la garde de leurs enfants.

Et pendant ce temps ? un tas d’inconscient prends du bon temps sur une terrasse….

L’épidémie se propage les gars ! ouhou ?

Il n’y a aucun courage à sortir pour se réunir de manière si proche que le virus doit se régaler!

Je suis choquée.

D’un côté on prends des mesures.. de l’autre certains s’en balançent allégrement.

Quand je pense que la police poursuit et pénalise des gens pour des raisons qui semblent futiles… où sont-ils quand d’autre propagent une maladie mortelle ?

Je ne comprends pas.

Tout le monde est en danger sur cette terrasse, les clients , comme les employés.

Tout ça pour quoi ?

Ne pas perdre d’argent, ça à la limite je peux comprendre.

Pas accepter, mais je saisi le sens.

Pour les autres, ceux qui consomment, assis les uns contre les autres, je cherche encore une raison valable ou pas…

 

Je suis vite rentrée à la maison.

J’ai pris quelques autres photos, qui montrent qu’il y a assez de place pour se promener sans se frotter aux autres.

Il y a deux jours, j’ai vu un reportage sur Marseille, et sur l’inconscience d’une partie de la population…

On est en train de faire pareil.

Les jeunes sont pointés du doigt… mais sur cette terrasse, la plupart des gens ont largement dépassé les 20 ans.

Mon fils les apelle les « corona-sceptiques »

Pour moi ça reste des inconscients qui justifient la prise de mesures plus radicales.

Pour les protéger eux aussi.

Au téléjournal, un homme infecté témoigne : il a suffit d’un trajet en voiture de 20 minutes, sans toussement, ni contact physique.

Je ne sais pas ce qu’il faut faire, si ceux qui devraient être parmi les mieux informé se conduisent de manière aussi dangereuse pour les autres.. et pour eux-mêmes !

J’ai eu l’impression , la même impression que lorsqu’on parle des oeuvres sociales.. certains croient que ça n’arrive qu’aux autres…

Autres qui l’ont bien mérité… ?

Qui l’auraient bien mérité ?

Non, non, et non.

Je suis la première à dire qu’il faut laisser les gens être responsable.

Que nous, les adultes sommes propriétaires de nos corps et libres d’en faire ce qu’on veut.

A condition de ne pas infecter les autres….

Je voudrais dire encore une chose ou deux :

Dans le bus, j’ai assisté à la scène suivant, il y a qq jours.

Arrive un marginal qui prends son billet.

Tandis qu’il mets ses pièces dans la machine, un type assis le regarde d’un air dégouté.

En même temps il sort un flacon de désinfectant et se nettoie les mains…

Comme on peut le voir juste en dessus, ce ne sont pas les marginaux qui sont le plus à craindre dans cette épidémie.

Ils ont rarement les moyens de voyager et une vie sociale ultra-limité.

Ils ne partent pas en vacances, ne vont ni au restaurant, ni aux concerts, et rarement en voiture.

 

Nous voici dans un monde à l’envers ou les parias potentiel sont des gens normaux.

Ca n’est pas encore compris par tout le monde puisque deux d’entre ueux, qui sont pourtant loin d’être dans les plus démunis se sont vu refuser purement l’accès au restaurant de la Coop, alors que j’ai pu y aller.

.Paria, le mot est trop fort ? Essayez de tousser pour voir !

 

J’aimerais qu’ il existe un moyen simple d’être dépisté, mais d’après mes infos ce n’est pas encore le cas,

Nous avons internet, avec des sites, énormément de sites en français très bien documentés,

Prendre conscience qu’il y a du danger est-il vraiment si difficile ?

La seule chose que je sais sur l’être humain c’est l’infinité de sa bêtise.

Vous voulez un exemple ?

Au marché  je m’occupe parfois du stand de Pierre.

Pierre qui continue, parce qu’il est à l’extérieur et peut facilement rester à distance raisonnable des gens.

Mais surtout parce que son activité lui donne beaucoup de travail pour peu d’argent.

Mais il aime trop ce qu’il fait, il est libre, Pierre, et il apporte sa gentillesse et ses services aux gens.

Souvent, j’ai envie de lui dire qu’il est trop gentil, quand une maman prends 10 livres pour enfant et qu’il lui fait un gros rabais…

Samedi passé, il c’est produit un truc unique dans ses 40 ans de carrière au marché.

Pendant son absence quelqu’un a glissé, dans un bac, une fausse liste de prix.

Pour les disque qui coutent normalement 7frs… il était inscrit 3 frs la pièce, et 10 pièces pour 20 frs.

Alors, au moment de faire passer celui qui en avait pris deux dans ce bac.. j’ai vu la liste et je lui ai fait  6frs… au lieu des 14 qu’il aurait du payer.

Mettre une fausse liste de prix dans le bac  d’un humble marchand pour lui faire perdre plus de la moitié de ses gains, je n’avais pas pu l’imaginer…

et pourtant , ça c’est produit.

Alors demander à une population constituée pour une part, d’enfants gâté qui confonds courage avec inconscience, d’être raisonnable n’ira pas de soi.

Il faudrait qu’ils soient touchés pour se rendre compte?

Peut-être.

Une chose est sûre, le gouvernement va durcir les mesures.

Il y aura de a solidarité, et d’autres qui vont en profiter.

Comme nous sommes,

qui nous sommes  : l’humanité

qui a toujours deux côtés.

A chacun de voir où il veut se trouver.

Une toute dernière chose qui mériterait un artcle entier.

J’ai vu deux jeunes filles se prendre dans les bras … c’était beau, mais ça m’a fait réfléchir.

qu’est-ce qu’elles se disent ?

On n’sa pas peur ?

Tant pis si on doit être infectée, on le sera ensemble ?

Et puis on est jeune, ça se soigne facilement chez les jeunes…

Ca se soigne oui, mais en attendant, vous propagez… et si ce n’est pas votre grand-mère qui sera touchée et mourra, ce sera celle d’une autre.

Et des moyens médicaux seront gaspillés pour vous alors que ça aurait pu être évité…

Imaginez le bonheur qu’on aura, quand on pourra à nouveau se serrer dans les bras.

Jee crois que ça vaut la peine d’attendre un peu.

Et quand je dis ça, je le dit pour moi aussi.

 

Journal biennois d’une pandémie Jour1 après l’annonce.

Les biennois sont des gens à part.

Pas vraiment inconscients, beaucoup font attention, mais dans les rues marchandes de la ville, de la place Centrale à la vieille ville, il y avait autant de monde que d’habitude.

Tout le monde ne parle plus que de ça , par contre.

Certains visages sont même carrément paniqués.

D’autres sont tendus, inquiets.

Il faut entrer dans le restaurant de la Coop, pour se rendre compte que nous vivons une situation totalement inédite.

Consignes de sécurité maximale pour le self-service qui fonctionne au ralenti.

Pour y entrer ou aller aux toilettes on reçoit un petit coupon qu’il faut rendre à la sortie.

Une vendeuse équipée de gants noirs filtre l’entrée.

A la reflexion, je me rends compte que la plupart des gens ne respectent pas les consignes de sécurité, ou les comprennent mal.

Le pharmacien en face de mon stand me raconte que tout le monde veut du désinfectant, mais personne ne pense  à garder une certaine distance avec les employés.

La dame de la Coop,  qui me fait passer entre deux panneaux,  se tient aussi proche de moi… si j’étais malade, mes microbes pourraient facilement lui sauter dessus.

J’ai décidé d’aller travailler.

Enfin, pile ou face à décidé à ma place. 4 x de suite.

Je n’avais pas le choix, l’Univers me voulait dehors et j’y suis allée.

Ce n’est pas facile de perdre nos reflexes…

S’avancer vers un visage amis, lui faire la bise, c’est ce qu’on fait d’habitude..

A une ou   deux reprises… ça m’est arrivé aussi.

Beaucoup ont déjà perdu de l’argent.

Ils ne vous laissent pas les approcher,

pourtant c’est pour cette raison que les clients leur manque.

On se fait des bisous de loin, des check de pieds.

Mon fils me fait remarquer que se cogner le coude est ridicule, vu qu’on est sensé tousser dessus.

Je pense spécialement aux personnes âgées.

Pour les protéger, il faut les isoler.

J’ai l’impression que le monde  tourne à l’envers.

Ma première cliente, j’ai eu cette drôle d’impression qu’elle m’achetait quelque chose pour faire une bonne action.

Pour soutenir l’économie, et c’est tombé sur moi.

Ou alors, pour m’encourager.

Parce qu’elle saurait qui je suis, même si moi je ne la connais pas.

Elle à pris directement un bracelet, sans hésiter, et m’a demandé de lui raccourcir celui qu’elle avait déjà.

Elle à dit « je le prends » sans demander combien il était, et m’a donné un beau billet pour me remercier de ma réparation « express ».

Je me souviens précisement de l’impression de bonté que cette femme m’a laissé en partant.

Quelque chose de fort, qui m’a donné de l’énergie.

Comme si j’avais eu affaire à une sorte de bonne fée .

Un peu plus tard, mes amis Marc et Michel m’ont apporté des caramels.

Ca me fait plaisir de voir qu’ils s’entendent toujours bien ces deux là.. que je connais depuis plus de 20 ans.

Ensuite Eliane, ma chère Eliane est passée.

J’adore Eliane parce qu’elle à du coeur et une volonté d’avancer sans laisser personne au bord du chemin.

Cependant, parfois, il faut savoir prendre ses distances avec ceux qui nous font du mal, on ne peut et on ne doit pas s’écraser, ni laisser qui conque nous affaiblir

Dans ces moments tragiques, particulièrement nous avons besoin de toutes nos forces.

Mes chers amis, voilà ce que j’ai à dire au lendemain de ce premier jour officiel de pandémie :

Ne nous laissons pas gagner par la peur, ou la paranoïa.

S’organiser pour ne manquer de rien, je l’ai fait aussi.

J’ai assez de pâtes à la maison pour me nourrir pendant les semaines à venir…

Mais le plus important, je crois est de respecter les consignes de sécurité concernant la distance.

De ne pas exposer les plus petits. Ni les plus vieux.

De ne pas exagérer, mais de ne pas minimiser non plus.

L’angoisse est mauvaise conseillère, elle nous affaibli.

Il faut garder confiance.

Il y a, à l’image de ces personnes dont je parle plus haut, parmi nous de bonnes personnes, qui ont les moyens de nous aider à traverser cette crise et qui vont le faire.

Le tout est de ne pas perdre notre temps ni notre énergie avec ceux qui tentent de profiter de nos faiblesses.

Il fait grand beau aujourd’hui, je vais en profiter pour sortir, faire quelques photos de notre nature qui est si belle encore.

Le printemps arrive gentiment, la renaissance de tout.

Espérons que d’ici là notre monde se sera relevé.

.

Je suis persuadée, que comme pour les autres virus, celui ci s’affaiblira et on trouvera comment combattre cette maladie.

Je vous souhaite une toute bonne journée.

A demain si vous le voulez bien.

 

 

Exception-elle

Que ceux et celles qui me lisent uniquement pour se sentir moins bête ( il y en a , si , si,), s’arrêtent là.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu :

vous ne m’aimiez déjà pas.. vous allez me détester.

A vous faire mal aux dents.

Pour les autres, ceux que j’aime et qui m’aiment, je vous demande, comme d’habitude, votre grande compréhension en plus de votre amitié, de votre affection et de votre gentillesse habituelle que j’apprécie tant quand je vous rencontre dans la rue et que vous me complimentez sur mon blog.

Comment dire ça.. sans avoir l’air de trop me la péter ?

Parfois, on me dit que je suis merveilleuse, géniale, que j’écrit trop bien et qu’on adore ce que je fais…

Alors, bien sûr, ça me fait hyper-plaisir, mais j’ai de la peine à comprendre , dans la vie de tout les jours, ce qu’on peut me trouver.

C’est que je me connais bien , avec mes failles, mes handicapes, mes blessures qui ne se ferment que pour mieux s’ouvrir

, et se refermer encore,

et se réouvrir

à l’infini.

Bien sûr, je sais remonter les précipices, mais…

au premier abord,

je me dis qu’y tomber ne fait pas de moi quelqu’un d’intéressant.

Après tout.. je ne peux pas me tenir loin du bord, comme tout le monde ?

Si je tombe, c’est ma faute,

c’est parce que je suis faible..

et le reste du monde vaut mieux que moi ?

Heureusement, j’ai des amies.

Mes amies, famille mise à part, sont ce que j’ai de plus précieux.

Et vous savez, moi, pourcque je comprenne des choses sur moi, je dois les voirsur les autres.

Même si je connais des femmes qui ont vécu l’horreur, ou d’autres un ou deux expériences traumatisantes, je n’avais pas jusqu’ici dans ma vie, d’amie qui partageait à la fois les expériences hautement traumatisantes, l’amour de l’écriture , le besoin de se réparer. et d’en faire profiter le monde.

Quand je dis hautement, ce n’est absolument pas exagéré.

C’est même un peu faible comme mot.

Il faudrait y ajouter profondément, et irrémédiablement.

Ce qui pourrais paraître injuste pour celle que je connais qui partage apparemment les mêmes points culminants.

Mais il suffit d’en savoir un peu plus, pour voir que non.

Que personne de sain d’esprit n’aurait envie de vivre ce qu’elle à vécu.

Et qu’elle soit restée vivante, est déjà un miracle en soi.

Elle fait partie de cette catégorie de femme qu’on a envie de faire taire,

parce qu’elle voit les gens tel qu’ils sont,

et que pour certains c’est insupportable.

Alors qu’elle ne cherche pas à blesser.

Juste être sincère ,

dire la vérité.

pour avancer.

C’est aussi ce que je cherche.

En fait on a des tas de points communs, dans nos gouts et dans nos histoires.

Avec cette différence que chez moi, la pire des tragédies prends souvent un côté comique,

involontaire certes, mais bien présent.

Enfin bref, ce que je voulais dire, c’est que je la trouve géniale.

Avant même d’en savoir plus sur elle, je trouvais qu’elle dégageait une grande force.

Quelque chose que j’envie, tant je suis certaine d’en être dépourvue.

Un côté sérieux aussi.

Ce côté de la personne qui peut entrer quelque part et dire :

-Bonjour, je m’apelle xy et je suis physicienne nucléaire.

Et personne ne remettrait ça en doute.

Quel que soit son look.

Parce qu’elle à la tête de la femme qui sait.

Tandis que moi… ahahah… je n’y pense même pas.

Elle non plus d’ailleurs.

Je ne crois pas qu’elle sache qu’elle a ce super-pouvoir

d’être la personne qu’elle veut être.

Voilà pourquoi j’ai écrit ce texte,

-pour qu’elle le sache.

Pour qu’elle n’en doute pas.

Plus jamais.

Je crois par contre qu’elle sait que son expérience est précieuse.

Qu’en tant que super-alpiniste des précipices, elle connait le nom de chaque prise et la façon de se disposer pour remonter les pires abîmes,

et qu’elle se doit d’en faire profiter les autres.

Alors , quand je la voit, quand je comprends tout ça, je me sens plus importante, moi aussi.

Ca me redonne du courage, de la force, et j’aimerais la remercier.

Chacune de mes amies est unique , précieuse et irremplaçable.

Aucune n’a plus ou moins de valeur que les autres, elles sont différentes

comme un rubis l’est d’une émeraude.

Comme un pâquerette l’est d’un coquelicot.

Un berger allemand d’un chihuahua (!).

Une amie, c’est quelqu’un qui est heureux quand vous allez bien et qui vous supporte quand vous allez mal.

Qui compatis.

Elle n’a pas besoin de faire quelque chose, mais vous savez que ça lui fait quelque chose

Qui vous prends comme vous êtes,

qui vous trouve des excuses même quand vous avez tort,

qui vous dit ce qu’elle pense et qui n’a jamais besoin de se justifier.

Que vous la voyez souvent ou pas, n’a rien à voir avec l’intensité de vos sentiments.

Une fois que vous avez ce lien, vous êtes connectées.

Et ça vous donne  la force.

 

d’exister.

 

 

 

Optimiste

Le soleil brille sur la ville.

Malgré le vent et le froid, je me sens bien.

Mon dos va mieux.

J’ai bien fait de ne pas forcer, et grâce aux bons soins de mon masseur attitré Steve, et aux conseils avisés du vigile de chez Aldi, je me remets.

Franchement, j’ai eu peur, que ça empire encore, que ça devienne chronique, mais ça va mieux.

Bien mieux.

Je sens une vague d’énergie printanière précoce m’envahir.

Je vais aller me promener en faisant gaffe aux hérissons.

Les pauvres, ils croient que c’est le printemps et sortent d’hibernation bien trop tôt.

Et comme ça manque d’insecte et de vers, ils restent là affamés et maigrichons,

risquant une mort certaine.

Heureusement j’ai vu ça sur Facebook, il y a de bonnes âmes pour s’en occuper.

Vous pouvez même le faire vous-même.

Les hérissons adorent la pâté pour chat.

Notre nature est si précieuse, il faut en prendre soin tant qu’on peut.

Et si vous n’avez pas le moral, appliquer cette règle : aidez quelqu’un c’est s’aider soi-même.

Ca fonctionne aussi bien qu’un Magic Bullet, ce truc là. et vous pouvez aussi en faire profiter vos amis.

Bon il est temps de se secouer.

De repartir au combat, le coeur en avant.

Je suis hyper-motivée.-

Au combat contre qui ?

Contre tout ce qui me ferait croire que je ne suis pas capable.

Contre moi-même dans le fonds.

Même si je n’ai pas décidé d’être qui je suis, je vais faire avec.

Il est trop tard pour lutter contre les causes, mais je peux toujours m’occuper des conséquences.

Tayaut !!!!!!!!!!

Hue Jolly Jumper !!!

O y go… on y va et on fonce dans le tas.

S’accroche

Garder le sens de l’humour ,quand il fait froid,

je ne sais pas pourquoi.. mais ça le fait pas.

J’essaie, je vous jure que j’essaie.

Il faut bien , au moins ça.. à condition que ça fasse rire tout le monde.

X ième jour sans chauffage.

Il fait si froid que je dois mettre le chauffage éléctrique et mes dernière buches.

Ca coute un fric fou.

Mais bon, depuis que j’ai vu Temps présent sur la situation en Chine, il ne faut plus qu’on me dise que le Corona est une simple grippe.

Ils sont fous ces chinois!

Je me sens très sensible..

Mais je me soigne.

Passage chez Steve pour me remettre le dos en place.

Un massage quand il est bien fait, et c’est le cas, déclenche en plus des émotions , après coup.

Je vais un peu sur mon fil d’actu FB , mais ça me rends encore plus triste,de voir comme les hommes peuvent maltraiter les animaux.

C’est insupportable.

Et dans ma vie, il y a Mamie Jeannette que j’aime tant qui va nous quitter bientôt, à cause de cette salauprie de cancer qui l’a envahie,sans demander la permission.

Mais elle garde le moral, ou du moins elle fait bien semblant.

Par contre, son courage est bien vrai.

Mais merde ! Désolée, ça me révolte tout ça…

J’essaie toujours de voir le bien, mais parfois, je regarde autour de moi et je dois vraiment le chercher…

Heureusement que j’ai une famille et des amis.

Ca me console.

Je ne sais pas pourquoi les êtres humains s’acharnent à se faire tant de mal…

Et quand il n’en font pas ,c’est la vie qui s’en mêle avec beaucoup d’imagination.

Je dois aller me coucher.

Je ne suis pas la pour vous déprimer,  ni pour me plaindre.

Après tout, j’ai encore de la chance        en comparaison avec la majorité de l’humanité.

Donc je m’accroche.

Je pense à ceux pour qui c’est plus difficile, et je n’ai pas besoin d’aller loin pour ça.

Donc je vais me coucher, faire mes respiration, boire mon aubier de tilleul…

Tenez encore un truc.. histoire de passer le temps avant mon rendez-vous je suis allée chez Het M.. et là.. choc,, des robes de mormones sur tout les stenders.

Couleurs et imprimés fades, longues manches, tissus jusqu’ami-mollet, la pire longueur peu flatteuse, bref…je ne comprends pas..

Le monde est fou.. et il faut s’accrocher…

Compatir, tant qu’on peut.

Aimer nos proches.

Et commencer par soi-meme.

Donc je file au lit, ça ira mieux demain.

 

s.

La vie continue

Inutile de tout recommencer à zéro.. mais corriger ce qui doit l’être.

Donc je décide de commencer par le plus urgent : mon mal de dos.

1) je prends rendez-vous chez Steve.

Bien sûr, il m’a redressée lors du premier rendez-vous, mais une grosse crispée dans mon genre, c’est du travail

Donc j’y retourne jeudi.

2) voyons les exercices sur le net.

Er là je trouve par hasard une vidéo sur la respiration,la base, qui aiderait grandement àse sentir mieux.

Donc je suis les conseils.

Et ça fonctionne.

Gonfler le ventre au lieu de respirer uniquement par le haut comme on fait d’habitude…

Allez voir sous « respirer juste » il y a tout un tas de beaux garçons et filles qui ne demandent qu’à vous l’apprendre.

Pas besoin de le faire sans arrêt ( j’ai essayé c’est épuisant, mais un peu tant que vous pouvez.

En se promenant, en prenant un moment pour vous.

Ce matin je suis allée au bord du lac, et un cygne c’est précipité vers moi en volant à ras-des-flots.

Gros coup de bol !

Et ma Prisca est contente, elle déteste les cygnes, mais adore aller au, et dans le lac.

Cet après-midi j’ai de lavisite.

Je me réjouie.

Je vais faire un peu de ménage en son honneur

Je ne vous parlerai pas du virus…

Non.

On en parle bien assez, on dit tout et n’importe quoiet finalement entre les ultra-flippés et les négationnistes, les adeptes de la théorie du complot et les j’m’en foutistes qui disent qu’il ne faut pas s’en faire,

je remarque quand même qu’ily a pénurie de désinfectant et de masque.

Donc, les gens ont peur, et moi

mon but, ce n’est pas , jamais ô grand jamais, de l’alimenter.

Donc je vous parlerai de toute autre chose, qui me tient à coeur :

les petites filles.

Pas n’importe quelle petites filles.

Celles qui viennent parfois sur mon stand.

Au marché du samedi.

Elles ont environ 9 ans parfois plus parfois moins, mais elles ont un point commun:

elles ont flashé sur mes bracelets et elles en veulent un.

Celui qui leur plait.

Elles n’hésitent pas.

Elles savent exactement ce qu’elles veulent.

Et quand leur parents leur disent  « ok, mais tu dois te le payer avec tes sous »,

elles n’hésitent pas non plus.

Elles ouvrent leur petit porte-monnaie, et elles osent à peine demander combien ça coute.

Elles ont peur de ne pas avoir assez.

Mais moi, j’ai une grosse tendresse pour les petites filles.

Parce que j’en ai une…

Aussi parce qu’elles me rappellent la petite fille que j’étais.

Alors je leur fait un prix spécial petite fille.

Parce que je sais que ce petit bracelet qu’elles ont payé avec leurs économies sera important.

Qu’il va les accompagner pour un bout de chemin .

Quand elles seront tristes, quand elles seront joyeuses.

Ellesont peut-être le perdre…et le retrouver.

Il sera une petite part de leur identité.

Quelque chose d’unique,  un début d’affirmation de ce qu’elles sont.

Des couleurs et du style qu’elles aiment.

Nos choix nous définissent.

J’ai des personnes de tout âges

Des hommes dss femmes, de touts âges.sur mon stand

Qui aiment mes bijoux et mes cartes aussi.

Plus il fait beau et plus les gens s’attardent.

Alors je vais travailler et travailler encore pour qu’il y ait le plus de choix possible pour ce printemps.

Autour de chez moi, ça foisonnent dpouseaux.

C’est merveilleux d’en voir autant de toutes sortes.

Plus ça va et plus j’aime ma ville en général et mon quartier en particulier.

 

 

 

La vie continue..restons calme…

Mais faut pas exagérer .

Chaque vie est précieuse.

Je ne sais plus qui disais ça, mais c’est vrai : chaque être humain est comme un livre.

Siil meurt, alors, ceux qui ne se seront pas donné la peine de le lire n’apprendrons pas ce qu’il savait.

Et c’est dommage, parce qu’au fil du temps, on en apprends des choses.

Des petits trucs qui nous faciliteraient la vie, si on voulait bien les partager.

Au lieu de…

Bon chacun partage ce qu’il veut.

J’avoue que , moi-même, je craque devant les petites chèvres… quand elles sont encore bébé..

et qu’elles bêlent de façon si mignonne.

Jefonds devant leurs airsattendrissant, leurs grands yeux expressifs !

Je fonds devant tout les bébés animaux.

Sauf, peut-être un bébé cafard… là, ça me touche moins.

Voir pas.

Sûrement pas.

Je ne sais pas pourquoi les insectes nous procurent des émotions qui vont de la répulsion à la peur ?

Des reflexes  génétiquement transmis ?

Enfin bref.. les microbes, les acariens, les puces,… mon Dieu que c’est moche une puce vue au microscope !

Avec ses pattes crochues…

J’ai cru mourir quand Pascale à ouvert la cage contenant ses phasmes -brindilles, et que des centaines de bébés s’approchaient de moi sur le sol de sa cuisine j’ai failli mourir de peur.

Tandis que eux, pauvres bébés perdu, s’accrochaient à Pascale, qui les a récupéré un par un.

Pascale n’a peur de rien !

Et moi je vais aller me coucher, j’ai des milliards de choses à faire.

Cummulus….

Question… qui est dans l’obligation de fournir du chauffage à ses locataires ?

Le propriétaire de l’immeuble ou les locataires eux-mêmes?

Je suis, moi, une sous-locataire.

C’est-à-dire que je loue mon appartement à quelqu’un qui le loue lui-même.

Quelqu’un qui sait qu’il n’y a pas de chauffage vu qu’il occupe le garage en-dessous.

Un sous-locataire n’a pas son mot à dire.

Il est tributaire de la « bonne volonté  » du locataire principal.

Et le locataire principal à des gros soucis de santé.

Donc, la communication avec lui est très difficile.

Il en arrive vite aux menaces, et le lendemain il vous offre une couverture avec un drapeau suisse….

Etant, c’est vrai, très habituée aux personnes présentant des problèmes avec leur santé, je suppose qu’il est atteint de bipolarité…

Je suppose, et ce n’est pas une critique, juste une constatation.

Je ne pense pas qu’il soit mauvais juste terriblement à côté de la plaque.

Quand au propriétaire de la maison.

Il est au courant aussi que nous n’avons pas de chauffage.

Puisque quelqu’un du service des immeubles de la ville de Bienne à répondu à mon e-mail.

Deux fois.

La première pour me demander si c’était à cause du fiul ou de la machine qui serait en panne (?) c’est vrai.. je suis une experte.

Et la deuxième pour me dire que ‘était au locataire principal de faire la commande.

Ce qu’il ne fait pas…

Me voilà le cul, gelé, entre deux chaises.

Dépensant des fortunes en radiateur télémétrique et dans l’impossibilité d’aller chercher du bois moi-même parce que je ne peux rien porter de lourd avec mon lumbago…

Et voilà qu’il neige…

Je garde le moral, cependant, parce que je suis très habituée à ce genre de situation débile.

Ca doit être mon Karma.

Dans une autre vie, j’ai du être un riche propriétaire qui s’occupait très mal de ses locataires .. et la je paie…

Mon dos pourrait aller mieux, puisque je me suis fait masser efficacement, mais là, ça va réempirer, avec le froid.

Je suis plutôt énervée…

Mes affaires ne séchent pas.

Impossible de faire une lessive, et prendre un bain devient carrément dangereux .

J’ai écrit un troisième mail à la ville pour dire que j’étais étonnée que ce soit au locataire de mettre du fioul.

Mais aucune réponse.

Je vais donc réécrire encore pour dire que ça ne s’arrange pas.

Comme ça, ils ne pourront pas nier qu’ils ne savaient pas.

C’est tout ce que je peux faire.

L’ASLOCA ? Ca me fait un peu rigoler, j’ai payé assez cher une protection qui n’a servi à rien quand j’avais d’autres soucis tout aussi aberrant avec l’électricité.

Je vous passe les détails.

Déménager ?

Mais non ? pourquoi ? j’adore ma maison.

Me battre contre la ville ?

Je sais ce que ça implique.

On peut avoir l’air de gagner au début, mais on le paie très très cher au final.

Quand les choses se calment ils reviennent à la charge et vous démolissent point par point.

Il faut avoir eu affaire au mépris de certains employés de l’administration de notre belle ville pour le savoir.

Et ça… je connais tellement bien.

Service après service, qu’il s’agisse de moi, de mes enfants, de mon lieux de vie, j’ai rencontré le mépris, voir la méchanceté gratuite de personnes pourtant payées pour faire leur travail, et dans l’obligation morale et professionnelle  de n’avoir aucun état d’âme me concernant.

En réalité ce n’était pas le cas partout.

Il y a, heureusement des gens très bien.

Et je vais arrêter là, parce que les efforts que me demande de passer une journée et une nuit de plus sans chauffage sont déjà assez grand, pour que je ne gaspille pas davantage mon énergie.

Tout ce que je demande c’est que la ville mette du fioul dans son immeuble, que je puisse vivre en paix.

En attendant, heureusement, j’ai des copines.

On va aller chercher du bois, avec Aurélia , merci Aurélia <3.

Donc ne vous inquiêtez pas pour moi. comme je vous dit.. j’ai l’habitude.

Et le moral en prime ! le soleil revient !

Je vais faire mon ménage, promener mon chien et peut-être même nettoyer mes escaliers, si j’ arrive.

Même si je suis la seule de l’immeuble à le faire, je suis aussi, curieusement la seule à me faire engueuler….

Le karma, je vous dit…