Au jour le jour

Quand on vit au jour le jour, comme moi, on à une vision des choses très différente de ceux qui ont assez de réserves pour tenir plus longtemps.

J’avoue que c’est parfois épuisant, et que j’aimerais assez avoir une petite réserve, histoire de me reposer la moindre.

Mais j’ai de l’espoir, parce que mon travail  commenceà porter ses fruits gentiment.

Par contre, je ne peux pas vraiment commander ce dont j’aurais besoin pour complêter mes fournitures  de papier, d’encre, de perles mêmes.

J’en ai des centaines de sortes, mais celles que vous aimez, comme par hasard, ce sont celles que j’ai le moins.

C’est une sorte de malédiction qui atteint toutes les créatrices manuelles, qu’elles fassent des ongles ou des bracelets de perles.

Le client est roi, et il veut ce que vous n’avez pas, ou presque pas.

Par exemple ces fabuleuses perles en forme de pétales.

Le fabricant, qui est la plus ancienne manufacture de perles japonaises refuse encore les envois postaux vers l’étranger…

Donc, il faudrait que je me trouve quelqu’un qui habite au Japon et pourrait me fournir.

A voir.

Surtout à cause des prix.

Une petite boîte avec 8 gr et demi à l’intérieur est déjà 5 francs.

Et avec ça, je fais un bracelet, pas plus.

Et ça, c’est le moins chères…

Les perles dorées sont à 1 fr pièce…

Enfin, si on veut de la qualité, il faut bien ça.

Pareil pour l’impression de mes cartes.

Je choisis le papier photo de la meilleure qualité possible, du 300mg,

waterproof.

Parce que je veux qu’elles tiennent le coup sur mon  stand, d’un samedi à l’autre, mais aussi qu’elles fassent de l’effet.

Et les couleurs pour l’impression coutent  la peau des fesses.

Enfin bref, les temps sont durs.

Pour tout le monde.

Je veux tourner.

Je sais que c’est possible, que je suis sur le bon chemin et que ça prends du temps.

Mais il y a des jours ou je n’ai meme pas de quoi payer le timbre pour envoyer une commande.

Ou je vais commencer mon marché en priant pour que ma première cliente arrive avant que le gentil policier viennent chercher le prix de mon stand…

Ou je ne déjeune pas… parce que les animaux passent avant.

Et ou demander de l’aide devient de plus en plus difficile.

Je préfère mourir plutôt que retourner aux oeuvres sociales.

Je le pense vraiment.

Donc je m’accroche, aux rideaux.. (ah non, je n’ai pas de rideaux  , mais là c’est par choix).

Je vais faire ma vaisselle.

Même si je n’ai pas du tout envie.

Parce que faire ma vaisselle, ca fait toujours avancer les choses.

Et c’est ce que je veux, avancer.

Chaleur

Que j’aime Bienne en été.

Ma petite ville Suisse se transforme.

Au bord du lac, elle prends des airs californien.

Paddle, Kit-surfing, le lac se prête à tout. et notre piscine  plage de Nidau est la plus belle de Suisse.

Si, si, allez voir si vous ne me croyez pas.

En plus c’est loin, très loin d’être la foule.

La dame , très sympathique qui travaille dans le petit self, m’à confié qu’elle n’a jamais vu si peu de monde.

Ce qui est bien agréable.

Piscine pour nous tout seul…

Dans ce décor de montagne et de lac, avec parfois un canard ou deux pour vous tenir compagnie.

Cet apres-midi je m’occupe de ma mère qui sort de l’hôpital, histoire qu’elle ne soit pas toute seule.

Bonne fille que je suis, non ?

Je prendrai du travail avec.

Je vais me préparer, et si tout va bien j’irai ensuite faire un tour à la piscine.

Bon je vais me préparer.

Proche aidant…

J’en reviens pas… ce qui me semblait tellement logique, mais qui apparement ne l’était pas pour tout le monde à fini par éclater au grand jour.

Je l’ai entendu à la radio, vu à la télé et dans le journal.

Sur internet aussi bien sur.

Les proches aidants ont faire d’immenses économies à notre beau pays.

25 années d’économies, ça fait combien ?

Je ne vais pas refaire l’histoire, mais quand on cherchait à diagnostiquer mon fils et lui trouver une place quelque part  pour le « soigner », non seulement on y est pas arrivé, mais en plus, toutes ces tentatives ratées ont coûté très très cher.

Je me souviens de son séjour à Davos, où ,en deux mois 40 000 francs ont été dépensés pour un résultat catastrophique.

Tandis qu’on me refusait de quoi lui acheter une veste pour l’hiver.

On me « rends » un fils en dépression encore plus profonde qu’avant , traumatisé par la séparation et débrouille toi cocotte.

La suite à prouvé que la cocotte en question s’est plutôt bien débrouillée.

Elle à réussi à trouver la personne compétente pour le diagnostique, tiré son fils de la dépression cm après cm.

Et enfin, à le stabiliser avec l’aide d’un thérapeute compétent.

Tout ça sans médicament.

Mais à quel prix… pour la cocotte…

Donc une loi devrait passer , parce qu’enfin on s’est rendu compte que les cocottes que l’on nomme aussi « proche aidant » faisaient faire de grandes, de très grandes économies à la société.

Et qu’on avait plutôt intérêt à les rémunérer, plutôt que de risquer de les perdre et que le proche aidé se retrouve dans une institution qu’il faudra payer, bien plus, mais alors vraiment bien plus cher.

Ma question est : est-ce qu’on tiendra compte de ces années ?

Alors, je ne sais pas comment, mais je l’ai fait, j’ai trouvé la force de me dégager des oeuvres sociales, qui était la seule solution à l’époque, mis à part l’AI pour moi aussi.

J’ai appris mon métier de photographe et de créatrice de bijoux, j’ai tenu mon blog, histoire de rester connectée et de m’occuper de moi aussi, tout en restant

une proche aidante.

Les proches aidants qui s’occupent depuis des années d’enfants autistes, il n’y en a pas tant que ça.

Parce que c’est trop dur.

Beaucoup ne tiennent pas le coup.

Surtout si à l’autisme s’ajoute la dépression.

Oui je sais je suis pas gaie.

Quelqu’un me disait l’autre jour que je n’avais qu’à faire ci ou ça.

Mais cette personne oublie que tout le monde n’a pas cette force exceptionelle,

ce caractère taillé dans le roc, dont elle dispose.

Et que chaque autiste, même dans  la même catégorie est différent.

Il y a des points communs mais aussi de grandes différences.

Je repense toujours à H. dont le fils s’est suicidé.

Ou à cette famille espagnole obligée d’exiler leur enfant qui avait attaqué ses soeurs avec un couteau.

A cette mère épuisée par un mari et un fils autiste tout les deux qu’il a fallu hospitaliser.

Les gens ne savent pas comme c’est dur d’avoir une sorte d’extra-terrestre à la maison, qui ne parle pas la même langue , qui n’a aucune empathie, et des coutumes totalement asociales.

Ah je l’aime mon fils, je ferais, et j’ai fait tout pour lui, je ne le regrette pas, mais

j’avoue que je me serais bien passée de tant d’incompréhension, de si peu de reconnaissance,  de tant de reproche et de culpabilisation.

Puisque je vous rappelle que vu le peu qu’on en savait à l’époque, avant de le diagnostiquer, un de ses profs à eu la bonne idée de signaler à l’Etat que j’étais certainement responsable de son .. état.

Je passe rapidement sur les années épouvantables qui ont suivi, où personne n’a été en mesure de faire autre chose que de me rendre responsable, et de me menacer de me le retirer.

De la vulnérabilité qui en découlait.

Et c’est bien connu , c’est quand on est vulnérable qu’on sen prends à vous.

On ne peut pas à la fois être das la m… et se défendre.

Et plus ça allait mal, et moins je trouvais d’aide.

Parce qu’on devient désagréable, à force de souffrance,  et on n’a pas vraiment envie d’aider les gens désagréables.

Jusqu’au jour béni ou un influent spécialiste que j’avais dégotté moi-même à mis un stop à tout ça.

Mais le mal était fait.

J’aurais apprécié qu’on me dise : désolé vous avez été accusée à tort..

Mais il ne faut pas rêver.

Ce que j’ai entendu c’était  » il faut aller de l’avant maintenant et ne pas regarder en arrière. ».

Finalement c’est ce que j’ai fait, la rage au ventre, mais je n’avais pas le choix.

Et c’est là qu’une série de catastrophe s’est abattu sur ma famille…

La encore je vous épargne la liste.

Je m’épargne serait plus juste.

Je me demande encore comment j’ai fait pour tenir le coup.

J’en étais arrivé à détester le monde entier.

Mais une vie sans amour n’est rien.

Alors j’ai fait ce qu’il faut pour remonter  la pente, pour me faire aimer.

Parce que moi aussi je voulais vivre.

Internet, la photo, la création ça m’a aidé.

Et petit à petit, je me suis refait des amis, rapproché de ma famille.

Peut-être aussi qu’un proche aidant tient parce qu’il a du sens dans sa vie.

Ca ne l’empêche pas de faire des erreurs.

Enfin bref…. être reconnue serait merveilleux.

Mais être reconnue depuis le début le serait encore plus.

40 000 en deux mois, vous imaginez ce que j’aurais pu faire, moi avec une telle somme ?

Déjà lui acheter des vêtements pour l’hiver…

Enfin bref.. désolé , mais il fallait que ça sorte.

Maintenant j’aime ma vie.

Je progresse dans mon métier de photographe, je fais les marchés du samedi.

j’ai travaillé comme une dingue nuit et jour pour ça.

J’aime profondément ma ville.

J’ai appris qu’il n’y avait pas de honte à demander de l’aide, même si je préfère tellement me débrouiller par moi-même.

Je crois en mon travail.

En persévérant, je vais arriver à en vivre.

Si je pouvais, enfin arrêter de vivre au jour le jour.

Je dois faire de gros effort pour ne pas m’inquiêter , pour garder confiance

en ma bonne étoile.

En ce qui fait que je suis toujours là pour en parler.

Désolée, vraiment j’aimerais être plus joyeuse.

Et là, avec ce virus, voilà que des tas de gens se retrouvent sans emploi.

Des gens qui ont travaillé dur, et qui voyaient enfin le bout du tunnel, quand il s’est effondré devant leurs yeux.

D’autres qui vivaient confortablement et on soudain tout perdu.

Plus haut ils étaient, plus dure sera la chute.

Voilà pourquoi, pour moi, le virus n’a pas changé grand chose.

Mais voilà aussi  pourquoi je vous dit tout ça :

en soutenant les proches aidant, on fera faire à l’Etat d’immenses économies qui pourraient profiter à tout le monde.

Comment ?

C’est très facile de l’imaginer.

Voyez une institution  ; c’est la location de l’endroit, les personnes qui y travaillent, l’argent qu’il faut pour payer tout ce monde et pour entretenir le bâtiment . l’administration, le coût des soins etc….

Et à côté de ça, il y a l’autre solution : rester à la maison, avec 1 proche aidant.

Même en payant absolument tout les frais, ce qui n’est de toutes façons pas prévu, on arrivera jamais à la moitié ni même au quart de ce que ça coûterait

dans une institution.

Ce qui est prévu, c’est de rémunérer le proche aidant pour éviter le placement en institution, en gros.

Le calcul est vite fait, les économies seront énormes.

Dommage qu’on y aie pas pensé plus tôt.

Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Et avec ces économies ont pourra je l’espère aider ceux qui ne sont pas dans cette situation , mais qui ont aussi besoin de soutien pour continuer à faire vivre notre beau pays.

Ce serait un bel exemple de solidarité.

Constructif.

Et tout le monde serait gagnant.

Ca fait des années que j’en parle.

Ca me semble miraculeux qu’on se décide enfin à l’envisager.

Ca me semble presque incroyable.

Je ne sais pas comment , ni combien de temps ça prendra  pour être mis en place.

Mon fils est à l’AI à 100%, pendant des année, il ne pouvait pas sortir de la maison, sauf exception rare.

Et sans cette aide, j’ai réussi quand même à le faire progresser.

En tout cas, il est vivant, il se passe de médicaments, et il est capable de sortir.

L’autisme n’est pas une maladie. Elle ne se soigne donc pas, ni ne se guérit.

Par contre, je veux croire qu’avec une vie améliorée, alors, par extensions d’autres améliorations suivront.

Voilà pourquoi soutenir les proches aidants est une excellente chose,

pour le bien de tout les citoyens de notre pays.

je souhaite de tout coeur que ça se concrétise.

Par contre je ne souhaite pas débattre.

Ca m’a couté d’écrire cet article pour donner ma position.

Si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est votre droit, mais je ne polémiquerai pas.

J’ai besoin de toute mon énergie pour continuer d’être une proche aidante avec une vie à elle aussi.

Préparer le prochain marché, faire mon ménage, et tenir le coup en sachant que plus la semaine avance et plus l’argent gagné le samedi précédent s’amenuise.

Nous avons tous le même soucis.

J’aimerais encore dire une chose importante.

Je me demandais comment j’ai tenu le coup.

D’abord, j’ai refusé d’être une victime, j’ai refusé la souffrance aussi.

Ensuite, j’ai rencontré des êtres humains qui m’ont aidé, vraiment aidé, sans rien me demander en échange.

Et j’ai gardé confiance n ce mystère absolu qui régit nos existences, auquel on donne beaucoup de noms, mais que personne ne connait vraiment.

Tout ça à sauvé ma vie.

Maintenant je veux qu’elle continue de servir à quelque chose en faisant mon métier et mon rôle de proche aidante.

Et  pour terminer , que tout les proches aidants soient reconnus, que d’autres aient la motivation nécessaire pour l’être-

Parce qu’il n’y a aucun doute là-dessus, le rôle des proches aidants est crucial dans notre économie.

Maintenant, il faut mettre le système en place pour qu’il soit juste, et que tout le monde en bénéficie.

Ce serait encore un bel exemple que la Suisse pourrait donner au monde.

Et ce serait le moment de s’occuper de ses concitoyens , de contrer les ravages du virus.

Surtout que c’est loin d’être fini.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marché du samedi

J’écrirais bien un petit article, mais j’ai marché demain .

De 9h à 17h

Début rue Dufour.

A côté du stand de Pierre.

Je me réjouie .

Je vous raconterai en rentrant.

Croise les doigts

Quelle drôle d’expression…

Avec le mouvement qui va avec.

Pour nous porter chance, on croise les doigts, on touche du bois, on ditm….

Mais on est pas superstitieux, hein ?

Ni raciste d’ailleurs.

J’ai été , par hasard sur le site d’infrarouge et , très choquée par les réflexions qui défilaient  pendant l’émission sur le grand déboulonnage.

Un exemple, juste après qu’une jeune femme  expliquait sa peur de traverser la place Pury dominée par une statue d’esclavagiste.. une  personne écrivait : je ne savais pas que j’étais en danger quand je traverse la place -Pury…

Je doute fortement que cette personne aie une couleur de peau autre que rosâtre tirant sur le blanc.

Comme moi d’ailleurs. Sauf que je suis plutôt beige,

Comment peut-on se rendre compte de ce que c’est d’avoir une autre couleur de peau que la sienne et de subir le racisme ?

Quand j’étais en Afrique, ça m’est arrivé à certain moment, de me sentir jugée à cause de ma couleur.

Ca fait bizarre, on n’est pas habitué.

Mais bon, rien de comparable avec ce qui secoue le monde aujourd’hui.

Alors, bien sûr qu’il faut revisiter l’histoire, corriger les erreurs du passé.

Etre juste.

L’esclavagisme, la traite des êtres humains, l’exclusion , le rejet, ben sûr que c’est intolérable à notre époque. En fait, c’est intolérable tout court.

Mais voilà, si je dois prendre position , alors, voilà la mienne.

Les esclavagistes ne méritent pas de statue.

Est-ce que je vais retirer mon poster d’Autant en emporte le vent de mon mur ?

Alors que je l’ai mis à cause de ces belles couleurs ?

Faut pas exagérer quand même.

Et puis, c’est le premier film ou l’Oscar du meilleur second rôle à été attribué à une actrice noire, Hattie Mac Daniel.

Dans la série Hollywood, que j’ai adoré, elle est représentée, et on explique bien comme ce n’était déjà pas facile à cette époque, que l’on soit actrice ou scénariste d’ailleurs.

C’est injuste , profondément injuste. de juger quelqu’un sur sa couleur de peau.

Ca n’a aucun sens.

On n’est pas meilleur ni pire.

la bonté, comme la connerie d’ailleurs a toute s les couleurs.

Je n’aime pas davantage mes copines parce qu’elle s sont bleu foncé ou bleu clair….

Mais oui je sais, mes copines ne sont pas bleues, mais c’est une image.

A cause du comportement de certains, c’est toute un groupe qui est touché.

 

 

 

 

Bonjour

Vous vous réveillez ?

Moi je n’ai pas dormi.

j’ai passé ma journée à travailler sur mes photos, et ma nuit à mes bijoux.

En même temps, je pensais que si je travaillais dans quelque chose qui me rapporterait, alors, je nvois pas comment je pourrais faire pour continuer tout ça.

Vous voyez cette photo , là, par exemple.

D’abord, il faut sortir et faire des photos, en réfléchissant à ce qu’on veut,

ou pas,

et pas.

Ensuite, il faut la transvaser sur mon ordinateur, etla transformer la moindre pour lui donner du style.

Ensuite la poster sur internet pour en faire profiter le monde.

Pour que les gens se disent que c’est beau chez nous, que nos oiseaux aussi sont beaux  et qu’il faut en prendre soin.

Pour que ça rapporte un peu, j’en fait des cartes.

Je sais qu’un jour tout ce travail portera ses fruits.

C’est pour ça que je persévère.

Je suis en train de trouver ma voie.

Le plaisir des gens qui m’achêtent des cartes et ceux qui les reçoivent  est mon salaire le plus précieux.

Pareil pour mes bijoux.

J’ai adoré faire le marché des artisans.

C’était top de chez top.

J’aime être dehors et rencontrer des gens, et quand ils passent un de mes bracelets à leur poignet pour l’adopter ou un collier à leur cou, ça me fait un bien fou.

Je sais qu’il faut de la patience pour se faire connaître, pour ça, je vis un peu au jour le jour , et parfois un ange descends du ciel pour m’aider à tenir le coup.

Donc je vais bien.

Je sens à nouveau ce bonheur de vivre qui m’envahis par vague.

Ce bonheur d’avoir une famille, des amis et des animaux.

Je le sens comme ça, tout é coup, quand je suis seule, et que je ne fais rien de spécial..

je me lève de ma chaise pour aller à la cuisine par exemple …

et je suis subitement ultra-heureuse d’être en vie.

Même si parfois, les êtres humains se font des films et compliquent ce qui pourrait être simple.

Je veux me concentrer sur ce qui va bien, sur ce qui est possible.

Nous avons tous des difficultés.

Surtout avecce virus qui a chnagé tant de choses.

Les entreprises qui ferment, les gnes qui perdent leur travail, qui pour la première fois depuis longtemps , ou depuis toujours, ne savent pas de quoi demain sera fait.

Ce n’est pas bon de s’habituer à ça.

Pourquoi ?

Parce que lorsqu’on vit dans la crainte perpétuelle du mal, même si on le gère plus ou moins bien, on oublie ce qui estjuste.

Ce qui est juste, c’est ce bonheur d’être en vie dont je parlais plus haut.

Je n’y arrive pas toujours, mais j’essaie de plus en plus de comprendre les autres.

D’abord, je m’énerve, mais ensuite, au lieu de prendre des grandes décision et de faire le vide autour de moi, comme je faisais il y a quelques années.

Maintenant, je laisse déjà retomber la pression, et je ne demande jamais aux autres de se justifier.

Du coup, je les comprends mieux.

Je sais que les apparences sont trompeuses, et qu’il faut spécialement se souvenir que rien ne vaut une discussion face à face.

Tant que les intentions sont justes…..

Mais personne n’a le droit de nous réclamer des comptes sur la façon dont on vit notre vie.

On a tellement à partager, à s’apprendre.

Quand j’ai fait le marché, j’ai rentré une charmante thérapeute.

En fait , c’est elle qui me l’a appris, mais j’en ai eu l’intuition inconsciente.

Plus que ça, je l’ai vu avec des chevaux.

Et là , elle me dit qu’elle en a la phobie et que c’est son défi pour l’avenir…

J’ai souvent des sortes de flash, comme ça sur les gens.

Je ne crois pas avoir des « pouvoir  » spéciaux.

Mais plut^to que nous sommes tous reliés.

A tout.

Et je trouve ça passionnant.

C’est dommage par contre, que les gens n’écoutent pas mieux les autres.

On devrait être attentif à laisser de l’espace aux autres, à ne pas leur couper la parole.

A être conscient de ce qu’on provoque. A ce qu’on dégage.

A être juste.

A ne pas se laisser emporter par des peurs irrationnelles.

Et surtout,  à ralentir,

à baisser la pression.

Un sourire, c’est si bon.

qiand on croise les gens,

Un bonjour pour l’accompagner c’est encore mieux.

Bonjour…

Bon- jour.

En même temps qu’on se salue on se dit bon jour, mais  on oublie le sens.

En parlant d’oublier.

Ma journée au marché avait débuté comme ça :

je devais prendre mon stender  à roulette, assez grand et encombrat.

Voilà que je passe devant chez Lidl.

Les employés font la pause.

Quqnd soudain, l’un d’eux que je ne connais pas se détache du groupe et se propose de m’aider à faire le trajet jusqu’à la place centrale.

Un jeune, avec des locks, si ma mémoire est bonne.

Comme ça, par pure gentillesse gratuite.

Il s’empare de mon grand stender à carte et le pousse  sur tout le trajet, pour que je n’aie plus que les grandes cartes à porter dans leur petite caisse.

N’est-ce pas adorable ?

N’est-ce pas la preuve évidente  qu’on peut donner du bonheur aux autres facilement si on le veut vraiment ?

Ca m’a épargné une fatigue matinale, dont je me suis bien passée.

Mais surtout, ça à illuminé ce début de matinée.

C’est peut-être ce qui m’a aidé par la suite à ne pas me laisser abattre par l’usurpatrice pseudo-artisane et vraie opportuniste malhonnête en face de moi.

Essayer de la comprendre… j’ai encore du chemin à faire…

C’est aussi à ça que sert la vie.

A mon avis.

Bonjour !!

Malgré les défis

Ce marché des artisans, je l’attendais avec impatience.

Le premier, l’année passé avec Claudia était une belle réussite et m’avait motivé à remettre ça et à me lancer toute seule.

Déjà se retrouver parmi les vrais de vrais, les sculpteurs de pierre, les souffleurs de verre , je vois ça comme une belle progression.

Premier défi,avoir assez de stock.

J’ai donc travaillé pour ça, et c’était ok.

Sauf que je me suis encore couchée trop tard.. et qu’il fallait me lever plus tôt que d’habitude.

Mais ça aussi c’est allé.

Donc tout roulait.

Et voilà que se présente la première vraie épreuve qui à faillit, qui aurait pu me faire pêter un plombs, si je n’avais pas aqui , au fil du temps, une certaine expérience…

En face de moi, un autre stand de bijoux.

Bon déjà ça.. la concurrence.. j’aime pas trop, mais on a chacun son style.

Sauf que la concurrence en question, avec son joli chapeau de paille, ne me calcule pas.

Je dis ça parce que , quand je me suis présentée, elle m’a simplement ignorée.

J’ai  tout de suite compris pourquoi en voyant ses prix.. 5 frs 10 frs … pour des boucles d’oreilles et autres colliers …

Comment c’est possible?  Quand on les achète en gros.. et qu’elle valent un francs pièce sur un site chinois.

Donc, une fausse artisane, qui a réussi à duper la police des marchés en présentant un modèle qui avait l’air fait main.

De la concurrence  déloyale… et les gens s’y laissent prendre aussi… et vu la qualité des matériaux.. bonjour les allergies…

Les vrais artisans passent des heures sur leurs modèles, et sont obligés de faire des prix  qui ne pourront pas payer leurs vrais efforts.

Pour les autres, il y a assez de foires de braderies, et même le marché hebdomadaire.

Mais là, je ne l’ai jamais vu, elle préfère se faire passer pour une artisane et rafler la mise

Je me retiens.. mais je la signale quand même  au moment de payer ma place.

Celle du marché des artisans est pratiquement le double de ma place habituelle. Je trouve que ça mérite un peu de vigilance, non ?

Attirés par les prix bas, je vois les gens s’agglutiner autour de son stand…

Je prends sur moi, je prends sur moi…

Je dois me faire hyper-vite fait une philosophie, sinon je vais gâcher ma journée et ne rien vendre.

Le marché c’est avant tout, une affaire de vibration.

Si , si.

Si vous êtes mal, si vous tirez la gueule, si vous n’avez rien à apporter de positif, ça se sent, ça se voit et ça fait tout sauf attirer les clients.

Je me dis donc, que cette malhonnête là, avec ses m….. à 2francs, elle va devoir en vendre un paquet pour faire du chiffre.

Ca relativise un peu.

Mais l’argent n’est pas ma motivation principale.

Ce que je veux, c’est partager mon travail avec ceux qui l’apprécient.

Donc, je pense que pour l’équilibre de toutes choses, il faut un peu de la chose inverse.

Un peu de sel dans la pâtisserie.

Un peu de Yin dans le Yang..

Pourquoi faut-il que ce soit en face de mon stand ?

Je décide de me concentrer sur le mien et sur ce que j’ai à apporter, et tant pis pour ceux qui ne font pas la différence .

Et ça vient.

Une charmante jeune fille et son papa, qui admirent mes cartes et m’en prennent 5 d’un coup avec un tas de compliments en plus.

Je revis.

Passe mon Eliane, qui vient chercher sa commande spéciale.

Eliane qui est la bonté personnifiée. qui s’occupe même de me nourrir.

Je suis d’attaque.

Je me sens bien, j’ai le sourire et du coup, ça marche.

Arrive une dame aux vêtements violets en blanc.

Elle triture un collier , me demande le prix.. je lui dit.

Et elle voit celui d’à côté.

Une pièce, j’allais dire spéciele mais ils sont tous spéciaux, forcément, mes bijoux, puisque ,contrairement au stand d’en face, il n’y en a pas deux pareil.

Et là, c’est le coup de foudre.

L ‘évidence.

Dès qu’elle le met, quelque chose de quasi magique se passe.

Ce collier là, ne pouvait être que pour une seule femme au monde.

Et c’était elle.

Il lui va à merveille.

Avec sa tenue, avec ce qu’elle dégage, il l’a rends encore plus belle.

C’est un collier avec des grosses perles, celles qui contiennent des particules d’or  dans la couche colorée.

Au soleil, il devient merveilleux.

Et justement il fait beau.

Un peu plus tard, elle repasse devant mon stand, et de loin, elle me regarde , en touchant son collier, avec un air de dire : c’est le mien, et il est parfait pour moi.

Je suis aux anges.

Arrive une autre dame, qui me demande si j’ai des trisquels.

Et il se trouve que oui, j’en ai un.

Je propose de le mettre sur un de mes nouveaux colliers en forme d’attrape rêve.

Et là encre, magie !!!

Il s’accorde parfaitement.

A deux heures et demie, le rêve prends fin.

On le savait , mais c’est confirmé, l’orage arrive, voir même la tempête.

Sur le stand d’en face, les supports en cartons volent.

Chez moi rien ne bouge.

Mais j’ai peur quand même.

Comment je vais faire pour rapporter mes cartes , le stender  qui va avec?

Le ciel m’envoie mes deux T. Tatiana et Thierry, qui assurent le rapatriement du tout chez Rahel.

Gros soulagement.

Je range et le timing sera parfait.

J’aurai encore le temps de rentrer chez moi avant que l’orage n’éclate.

Voilà pourquoi c’était une belle journée.

J’ai fait la connaissance de la marchande australienne à côté de moi et d’un père et sa fille qui vende des pierres sculptés d’Hauterive.

J’ai rarement été aussi fatiguée.

Ou plutôt. ca fait longtemps…

Mais j’ai passé une superbe journée.

Maintenant je me réjouie de retrouver mon marché du samedi.

Et j’aimerais passer un appel.

Si vous aussi vous voulez vous lancer, sachez qu’il y a de place encore.

C’est une affaire de pérsévérance, mais c’est aussi très gratifiant à tout un tas de nivaux, de faire le marché.

Il suffit de s’annoncer auprès de la police des marchés.

Et de choisr ses dates.

Le stand sera monté ,et ça ne coute, le samedi que 28 francs pour en disposer.

Alors, qu’est-ce que vous attendez ?

Plus on sera et plus ça attirera de monde.

Le marché du samedi n’est pas réservé aux artisans.

Si votre marchandise est jugée recevable par la police des marchés, alors vous avez droit à la place.

Et on vous accueillera chaleureusement.

 

 

Marché des artisans le 13 juin place centrale

Samedi prochain je ne serai pas à ma place habituelle au marché.

Non,non.

Pour la bonne raison que je participe, fièrement disons-le, au marché des artisans.

Du côté de Manor et du restaurant avec la grande Terrasse sur la place Centrale.

Je me réjouie beaucoup.

Ce soir, après ma promenade rituelle au bord de la Thièle, je me sens pleine de joie et d’espoir.

La vie me tends les bras, encore, et m’entoure de son amour , quand j’arrive

encore à avoir confiance en elle.

C’est presque un miracle qui se reproduit à chaque fois que je perds patience,

devant les aléas de l’existence qui frappe mon entourage et me mine jusqu’aux tréfonds de mon estomac.

Réduisant mes entrailles en un gros tas de noeuds douloureux.

Dans ces moments là, je sais , maintenant, qu’il faut reprendre pied,

ou plutôt qu’il est possible de reprendre pied, avec un mot :

confiance.

Plus qu’un mot , une philosophie que je me suis créé à force de cycles de misères et de traversée du déserts.

Ce n’esst pas facile, parce que c’est au moment ou tout semble perdu, où je n’en peux plus au point d’avoir envie d’abandonner que je dois m’accrocher

à cette conviction que la confiance me sauvera  cette fois encore.

Comme une amie fidèle.

Confiance, ça ne veut pas dire que le destin a fini de s’acharner.

Non, pour ça, je lui fait confiance, son imagination est sans limite.

Confiance, ça signifie que je peux passer les épreuves.

Que je ne suis pas seule.

Qu’il existe des personnes exceptionnelles qui ne veulent pas que je sombre et qui me tendent la main.

La main et le coeur.

L’épaule, l’oreille … tout ce qu’un être humain à dans sa panoplie d’humanité.

alors tant pis pour les autres.

Ils ne sont pas si nombreux et n’ont que la puissance qu’on leur donne.

Ceux qui me donnent de la force, n’ont besoin de personne pour être merveilleux.

Je les aime profondément.

La nature aussi me donne de la force.

Ce soir, la rivière, avec ses ombres d’arbres qui s’y reflètent, avait des airs de dimension parallèle.

D’autre monde inversé, dans le quel on pourrait se perdre.

Des airs de conte de fées.

J’ai fait du thé, avec la menthe de ma terrasse.

J’ai au moins 4 pots qui contiennent tous une menthe différente.

Il y en a à grandes feuilles verte sombre, et une autre à toutes petites têtes, vert clair, c’est la meilleure.

Celle qui embaume et donne du goût.

J’y rajoute une branchette de thym et je mets le tout dans un pingouin.

Un de ces distributeur à deux litres, qui à la forme d’un pingouin et que ma mère appelle comme ça.

En parlant de ma mère, je l’ai vue, à l’hôpital et ça va mieux.

J’ai été frappée par la jeunesse des infirmières et aides soignantes.

On pourrait se poser deux questions : où sont les veilles infirmières d’antan ?

Comme je ne le sais pas, je passe à la deuxième qui est plus une  reflexion :

ça fait plaisr qu’il y aie tant de jeune qui ont encore envie de faire ce dur métier.

Ma mère ne taris pas d’loges sur leur gentillesse et compétences.

C’est bon de la savoir en sécurité et de voir qu’elle va mieux.

Sa voisine, une dame charmante dont je savais tout après deux minutes dans la chambre, parc qu’à côté d’elle Bla-bla girl à des airs de muette.

En parlant de Bla-bla girl ,elle à changé de nom du coup .

Perfection,  c’es t son nouveau prénom qui rime avec notre nom de famille.

Elle s’amuse beaucoup avec cette nouvelle appellation pas si contrôlée.

Elle fabrque des petits marques pages pour les vendre au marché.

Non seulement ils sont ravissants, mais aussi très pratique.

Et elle va loin, elle à fait un bébé marque page avec ses accessoires.

Je lui ai fait remarquer que les marques pages étaient plutôt destinés aux adultes.

Et elle m’a répondu que justement c’était le marque-page qui était un enfant…

Alors si vous avez envie d’en adopter un, elle les vendra pour 50 cts sur mon stand.

Elle apprends le processus de vente, en même temps.

Puisque tout est occasion d’apprendre, dans la vie.

Elle à perdu une autre dent, et cette fois-ci, je n’ai pas oublié de faire la petite souris.

C’était une belle journée.

Pleine d’espoir.

Je crois que celui qui à dit que l’espoir est la consolation des imbéciles en est un lui -même.

Puique l’espoir fait vivre,

alors vive l’espoir !

Reflexions sur le temps présent

Nous ne sommes plus tout-à-fait les mêmes..

Comme si nous nous étions mariés de force avec ce virus.

A ‘ancienne, sans avoir le choix.

Pour le meilleur et pour le pire.

Et, comme dans un mariage, nous avons voulu connaître celui avec qui nous devons vivre à présent.

Et nous en avons entendu et lu, et vu des choses.

Plus on en entendait, on en lisait et on en voyait, et moins on en savait.

Toujours comme dans un mariage, nous avons vu les mauvais côtés,

et nous avons vu les bons.   aussi.

Je pense à la Nature,

bien sûr.

Nous avons fait attention les uns aux autres, ne serait-ce que pour vérifier que nous ne sommes pas trop près…

Des gestes simples, comme se serrer dans les bras, sont soudain devenu

un luxe.

Finalement, il semblerait qu’on s’en soit bien sorti.

Mais il suffit d’une toux pour que la peur ressurgisse.

On s’adapte pourtant.. on s’adapte à tout.

C’est notre particularité d’être humain, cette faculté d »adaptation

 

Progresse et persévère (et vice-versa)

Ma première journée entière au marché fut magnifique.

Ou presque…

Est-ce que c’est la vie qui veut ça, ou est-ce je dois en ce moment être éprouvée spécialement?

Le début je journée fut troublé par la nouvelle : ma mère est tombé, encore une fois, et dirigé vers l’hôpital.

Ce qui me permets de constater encore une fois comme le personnel soignant de chez nous est aimable et compétent.

Il semblerait que ça aille de soi, mais je sais bien que dans de nombreux endroits, ce n’est pas forcéement le cas.

Ca aide, moralement, pour la famille aussi de savoir qu’elle est entre de bonnes mains.

Ma soeur s’est occupé de l’accompagner,  aux urgences, ce qui m’a bien soulagée aussi, et de me donner des nouvelles au fur et à mesure qu’elle en avait.

Apparement ,ça n’a pas l’air trop grave.

Mais j’aimerais bien que ça s’arrête.

En tre mon fils,mon chien et ma mère…

Alors je peux être heureuse, moi , ça va.

Le marché s’est très bien passé.

Bonne ambiance, beau temps, visites  charmantes.

aussi ça aide !

Merci Eliane, merci Danielle, merci Ursula, et mes autres charmantes visiteuses et visiteurs,

Merci Donato d’apprécier mon travail et de me le dire.

Merci Sophie et Angélique, merci Pierre, merci mes nouvelles voisines africaines toujours joyeuses et souriantes.

Meri Rahel de t’occuper de mon stender.

Merci ma Tatiana, passé le jour d’avant, avec un bon gâteau. merci Maud d’être à l’écoute quand il le faut.

Je ne fais pas encore fortune, mais je progresse, gentiment.

Je suis morte, je vais me coucher.

En restant positive.

Parce que ça aide.