Sensible

-Bonjour, je m’appelle Catherine et je suis sensible.

Bonjour Catherine !

Il y avait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi sensible.

D’habitude, je me protège de ce qui pourrait me toucher trop profondément, enfin dans la mesure de mes possibilités.

On à tous des points sensibles.

Moi je déteste qu’on me parle durement.

Et l’injustice .

Quand je ne peux pas me défendre.

Quand je dois m’écraser.

Mais ce que je déteste encore plus , c’est de me sentir vulnérable.

Je vous passe les détails,

Parce que ça nous arrive à tous.

Ce que je remarque, ce soir, alors que je me sens vidée de toute mon energie.

C’est que j’ai quand même tenu le coup.

Je ne suis pas allé me cacher pour pleurer.

Je les ai senti, ces larmes, affleurer à la bordure de mes yeux.

Mais j’ai pris sur moi.

Et tout de suite, j’ai été récompensée.

Mais ensuite,  j’ai flippé.

Là encore, je me suis reprise, et , à nouveau,

j’ai été récompensée.

J’ai des sortes de protectrices.

Des femmes admirables.

Et quand j’y repense, ça fait du bien.

Ca me donne l’énergie dont j’ai besoin pour continuer.

Donc là, je vais aller me coucher.

Parce que je n’ai plus de forces.

Et demain je me léverai tôt, pour me préparer.

Parce que je me réjouie de retourner au marché.

Je sais que c’est l’occasion de faire des rencontres.

De belles rencontres.

De faire connaître et apprécier mon travail de créatrice.

C’est la leçon que je retire de tout ça.

Nous sommes là pour apprendre.

Mais surtout, nous avons tous quelque chose à apporter.

Parfois, ce quelque chose se heurte, à l’injustice, à ce qui nous touche.

Alors on peut se cacher, mais ça n’apporte rien.

Au contraire.

Donc au lit , et à demain !

 

 

Conte de Noël biennois

Il y a bien longtemps, que,

dans sa ville,

sa jolie ville de Suisse ,

sa Bienne,

qu’elle aime tant, chaque année

est rythmée par les mêmes événements.

Carnaval, la Braderie, Noël, pour les plus importants.

Dans ses regards, d’enfants, d’adulte, en passant par adolescent,

ils se suivent, mais ne se ressemblent pas.

Quand elle va bien , elle participe.

Quand elle va moins bien,

elle les regarde de loin.

Petite parenthèse :

Celles et ceux qui animent notre ville, méritent notre respect, notre admiration.

C’est beaucoup de travail,

Avant, après et sur le moment.

Ca se prépare, toute l’année.

Ca demande de la volonté.

Beaucoup de volonté.

Est-ce que ça rapporte ?

Le plus souvent,

la joie du travail bien fait.

Un sentiment typiquement suisse.

Je parle de gens particuliers.

Je pense aux policiers du marché, par exemple.

Messieurs G. et B.

Je mets les initiales, parce que je ne sais pas s’ils sont ok pour apparaitre dans mon blog.

Ils font un boulot épatant.

Qui commence tôt le matin et fini tard le soir.

Ils ne se contentent pas d’e contrôler, d’encaisser, de vérifier ;

Ils retroussent les manches, à la fin de la journée, pour démonter les stands.

En plus de régler tout les grands et petits soucis du marché.

C’est grâce à eux que nous, les marchands, pouvons faire  notre travail tranquille.

Nous savons qu’ils sont là,

que nous pouvons compter sur eux.

Ils font leur travail avec fermeté, parfois, mais bienveillance, toujours.

J’aimerais les remercier, ici, parce que je me rends compte que c’est aussi grâce à eux, que j’ai pu, moi aussi ,

devenir une de celles qui anime la ville, sa ville.

Fin de la parenthèse.

Parmi tout les marchés, ceux qui ont pour cadre la vieille ville,

sont particuliers.

Parce qu’elle st magnifique, avec ses ruelles pavées, ses maisons anciennes ses fontaines.

Ses boutiques, antiquaires, épicerie fines, vêtements de créateurs, et ses restaurants.

J’en ai vu des marchés à la vieille ville, et admiré les plus beaux.

Ceux des artisans,  en fin d’année.

Jamais je n’aurais penser y participer.

Et pourtant…

C’est arrivé.

Grâce à mon ami Pierre, qui a tellement insisté pour que je me décide.

Imprimer mes photos, en faire des cartes, les vendre au marché.

Du coup, j’ai attrapé le plus beau des virus :

celui du Marché.

Et, pitié ! faites que je ne guérisse jamais!

De fil en aiguille, j’ai étoffé mon stand, fabriqué des bijoux.

Puis la reconnaissance est arrivé.

Celle d’une autre artiste en particuliers.

Je ne voulais pas partager mon stand.

Mais il y devait y avoir une exception.

Et seul les imbéciles ne changent jamais d’avis !

Comment refuser l’honneur d’être aux côtés de Yolande Favre ?

Une femme tellement exceptionnelle par ses oeuvres, ses actions,

ses capacités, sa personnalité .

Au départ, il y a mon amitié avec sa fille.

Sans elle, ça n’aurait pas pu se faire.

Elle nous à mis en relation et ça ne pouvait que coller.

J’avais déjà pu admirer son travail.

Je n’imaginais pas que je me retrouverais à ses côtés.

Comme une égal, alors qu’elle me dépasse tellement.

J’ai beaucoup à apprendre d’elle.

J’étais déjà admirative d’Aurélia, personne courageuse, volontaire, persévérante, et admirable sur tout un tas de de points.

Elles sont si différentes, mais je les aime les deux, désormais, justement pour ça.

Donc, cette année, je vis un rêve, qui se prolonge avec le marché de Noël.

Nous allons nous relayer, toutes les trois, sur le stand, pour assurer au mieux.

Ca commence le 3, jeudi à 11h.

Vous trouverez nos oeuvres respectives, qui vont si bien ensemble.

Nos cartes, bijoux, les collages magnifiques de Yolande, mes portes masques, bien sur, et d’autres surprises.

C’est beau cette alliance, qui débouche sur des choses surprenantes :

moi qui ne supporte pas qu’on touche à mon installation,

j’ai laissé Aurélia s’en occuper.

Ce qu’elle à fait. Parfaitement.

C’est tellement important, l’agencement d’un stand.

Déjà Yolande et Rolf ont fabriqué des présentoirs classes et pratiques, pour seconder les miens.

Je n’ai pas l’habitude d’être autant aidée.

Déjà, pour une fois, la fatigue d’apporter et de ramener mes affaires m’a été épargnée.

Je n’oublie pas tout au long de l’année, Eliane qui me soutient tellement.

Ma famille aussi bien sûr !  Ma petite maman, ma soeur, mes enfants et ma petite fille chérie.

J’ai de la chance.

Ainsi que mes amies , et clientes, que je ne citerai pas de peur d’en oublier.

Ainsi que ceux qui s’arrêtent pour reconnaître mon travail

Je vous suis à tous et toutes reconnaissante.

Mon conte de Noël : c’est vous.

conte de Noël biennois

Il était une fois, deux petites filles.

L’une était un genre de fonceuse, décidée.

Du genre à se déguiser en Nina Hagen au spectacle de l’école.

Elle s’appelait Sara.

L’ autre, Catherine ne savait même pas qui était Nina Hagen,

Elle était plutôt timide et préférait la compagnie des livres à celle des gens.

Mais elle aussi aimait se costumer, créer, raconter des histoires.

Je crois qu’elles rêvaient toutes les deux d’avoir une vie où elles ne se trahiraient pas.

Le temps à passé.

Et c’est arrivé

Je dirais que quelque part, elles sont restées  les mêmes.

Sara s’est assagit, Catherine à pris de l’assurance.

L’amour des animaux, de l’Art, des voyages et de la liberté d’esprit,

leur est resté en commun.

Leur ville aussi,  Bienne.

Des parallèles qui se rencontrent, quand même.

Qui prennent la tangente, quand elles se croisent.

Parce que l’impossible, elles connaissent bien.

Avec leurs vies, on pourrait faire des romans,

plusieurs romans même !

Le temps à passé, et elles en ont fait des choses…

De multiples activités, dont la création , chacune de sa petite entreprise.

En 2020, le monde s’est réveillé.. masqué.

Alors, elles ont fait, ce qu’elles font depuis toujours.

Décorer la vie.

Sara produit des masques, Catherine fabrique des portes masques.

Alors, pour la première fois, parce que ça semblait évident, elles ont fait quelque chose ensemble.

Histoire de concrétiser tout ça.

Deux modèles, pour les fêtes.

Juste deux.

Histoire de..

marquer le coup.

Parce que même dans une histoire triste, comme celle du Covid,

on peut mettre un peu de joie.

Vous pourrez trouver ce masque avec son porte-masque assorti sur le marché,

sur mon stand, puisque Cat, c’est moi.

Et sur le site de Sara :

 

https://www.madame-minouche.com/news?fbclid=IwAR2w9hn8UEC0lBiTXbSnKvyHMQBbaJWx8exgCKxPh1PsWBL-99dK3NL4au8

La bonne nouvelle, c’est qu’à Bienne, les marchés sont maintenus,

Quand le virus est apparu, nous les marchands avons été

parmi les premiers puni.

Pendant trois mois, nous n’avons pas eu le droit d’occuper nos stands,

Sans dédommagement.

Alors, nous donner la possibilité de faire le marché de Noël,

c’est aussi, nous permettre de remonter la pente.

Mais pas seulement.

Le marché de Noël, c’est l’endroit ou trouver de quoi faire plaisir, mais aussi de se retrouver un peu, de croiser ses amis.

Bien sûr, ça ne sera pas tout-à-fait comme d’habitude.

Bien sûr, on fera attention.

Mais franchement, il en faudrait plus qu’un masque et des précautions,

pour empêcher les sentiments !

Donc en résumé.

Je suis là aujourd’hui de 9h à 17h, à côté du stand de mon ami Pierre,

avec ses bandes dessinées et vinyles.

Je ne sais pas encore ou, je le verrai en arrivant, il me semble soit sur la rue de Nidau, soit en face du nouveau Metro dans la rue parallèle à la rue Dufour : Marktgasse

Dimanche je serai  à la Balade de Noël, en haut, au marché des artisans,

face à la Fontaine de la Justice, place du Bourg. De 11h à 18h

J’y serai pour la première fois avec Yolande Favre qui présente ses magnifiques cartes et enveloppes et d’autres surprises.. Je suis ravie de partager mon stand avec elle.

Nous serons aussi dès le 3 décembre, dans la grande tente blanche, Markgasse, ou pour les plus ancien entre l’Unip et l’ABM.

Mais je vous en reparlerai.

En espérant vous voir 🙂

 

 

 

Confiance

Dans une semaine , le dimanche 29 novembre aura lieu, si tout va bien, la balade de Noël.

A la vieille ville et j’y participe. à leur demande, pour la première fois.

 

Et ensuite, quelques jours plus tard, le marché de Noël qui commence le 3.

J’en suis très heureuse et un tantinet stressée.

Je dois recommander du matériel, en particulier des recharges d’impressions pour mes cartes, qui coutent la peau des fesses..

J’ai pu en racheter, mais pas toutes, et ma machine s’arrête de fonctionner , quand une de couleurs lui manque.

La j’ai du noir, et du jaune..

il me manque du rouge et du bleu. 951 xl  pour ma machine HP office projet 8600.  Et ça coute cher..  Moins chez Microsoft.. Quasiement 40 balles de moins qu’à la Coop,  mais curieusement, impossible de commander en ligne, sur facture….

Je ne comprends pas pourquoi, après 15 tentatives, ma date de naissance ne s’imprime pas, comme s’il était impossible que je soit née le 27 févrirer 1967…

Des fermoirs  et fournitures pour mes perles sont arrivé chez Spiess, et j’espère que je gagnerai assez pour aller les chercher.

Et faire le ménage.

Et mes photos…

Et manger…

Ces deniers temps, je me suis reposée et j’ai privilégié la nourriture avant les fournitures.

Il faut bien se rendre compte d’une chose.

Ok, ça marche pour moi, mais avant ça… j’étais , et je suis encore souvent,le prototype de l’artiste ultra-fauchée qui vit avec rien.

Donc là, je vis encore bien au-dessous du confort d’une suisse « normale ».

Par contre, et ce par contre change tout :

J’ai vécu un petit moment en Afrique.

J’y ai vu la pauvreté extrême , la vraie.

Les mères de famille nombreuses seules.. et leurs enfants obligés de trouver de petits boulots pour l’aider.

Enfants reconnaissants quand je leur laissait prendre un morceau de pain sec.. que j’aurais jeté…

Alors forcément, ici, je suis très très riche !

J’ai une machine à laver à la cave, pendant que la grande fille de la famille frotte sa lessive dans  5 bacs, jusqu’à ce qu’elle soit propre et rincée.

Tout les jours … 2-3 heures de lessive.

Et l’électricité ?

Pas.

Juste des génératrices pour les  rares privilégiés.

Le ghetto avec sa case à alcool de palme, préparé dans une cuve en plastique,

pour oublier la dureté de la vie, après une « carrière » manquée dans la prostitution, et se donner du courage pour continuer de vivre.

Alors forcément, oui je suis riche.

Je le sentais là-bas, je le sens aujourd’hui quand je repense à eux.

Comment faisaient-ils pour garder de l’espoir et des rêves ?

Quand je pense à eux, je ne me donne pas le droit de me plaindre.

Sur tout les plans.

Pas de médicaments,

Même pas un simple cachet d’aspirine.

Pourtant les gens vivent, sourient, rient…

Alors nous ,enfants gâtés de l’Europe,

qui se plaignent à la moindre goutte d’eau,

qui se plaignent quand il fait chaud,

qui se plaignent quand il fait froid,

et qui trouvent d’autres motifs, quand le temps n’est plus une raison…

qui se plaignent qu’on se plaint…

Je regarde autour de moi, je ne vois que des richesses.

Ordinateur, télévision, petit chauffage électrique, poêle à bois.

Là-bas, il faut faire du feu pour tout.

Pour la lessive, pour un simple café ( Nescafé), pour se laver…

il faut faire du feu.

Et pour faire du feu, il faut du bois.

En acheter, parce qu’il n’y en à pas.

Acheter un peu de sucre,  un peu d’huile,une ou deux cigarettes.

Tout par petites portions emballées dans un petit morceau de plastique.

Un litre entier d’huile ? Grand luxe !¨¨

Et nous qui avons ça pour rien…

Dans nos grands magasins qui débordent de provisions.

Tandis que chez eux… il y les les minis boutiques, avec les minis-doses.

J’ai reçu un beau, un magnifique manteau pour l’hiver.

Tellement chaud aussi..

Alors le miracle aura lieu.

Je serai sur le marché.

Demain déjà.

 

Con-tradiction

C’est fou, le nombre de mot importants qui commencent par « con ».

Par l’orthographe ou le son.

Com-préhension

Con-séquences

Com-passion…

Et con-tradictions.

Dans la vie.. on à besoin de gagner des sous.

Et j’aime les sous.. pas pour eux-mêmes mais pour ce que je peux acheter avec.

Ca fait plaisir de fabriquer des bijoux et des cartes et de transformer ça en argent pour couvrir mes besoins.

Mais regardez la photo, vous voyez ces perles- là ?

Elles m’ont rappelé le sens de mon travail.

Une perle comme ça, en verre de Murano, faites et peintes artisanalement, il n’y en à pas deux pareilles.

Elles sont anciennes aussi.

Voir rares.

Précieuses.

Bien sûr, j’imagine que ça ne va pas intéresser grand monde, de savoir que ce dessin particulier, porte un nom : Wedding Cake.

Gâteau de mariage.

Si on les regarde d’encore plus près, on voit les structures

Ce qui semble aussi paraître comme imperfections, mais sont en fait la preuve qu’il s’agit bien d’une perle faite à la main.

Par contre, si, autour du trou de la perle, vous voyez une petite bordure blanche, alors, vous saurez qu’il s’agit de la trace laissée par un processus mécanique de séparation, et donc, d’une imitation.

Oui oui, je commence à m’y connaître en perles.

Elles me fascinent, comme je suis fascinée par la beauté de toutes choses,

à commencer par la beauté de la nature.

Par la complexité du cerveau humain, des relations humaines.

De la palette des sentiments humains.

Par le mystère de ceux des animaux.

Je suis aussi de ces personnes qui savent , j’allais dire qui pensent, mais non, je le sais, j’ai pu le constater tant de fois, les plantes aussi ont des sentiments.

J’en avais de si sensibles, qu’elle dépérissaient, quand , mon copain de l’époque et moi, nous disputions devant elles.

Ensuite, avec de l’amour et des paroles, elles reprenaient vie.

Vous savez, pour mes créations, je ne regarde jamais de tuto.

Tout ce que je créée, je le créée vraiment.

J’ai remarqué aussi que plus c’était simple et plus ça plaisait.

A condition bien sûr que ce soit bien fait.

Je passerais ma vie à créér, à inventer des nouvelles matières à partir d’autres matières, de mélanges improbables.

C’est d’ailleurs pour ça que j’aime tant cuisiner.. et manger.

Ou est la limite entre artiste et artisane ?

J’ai un immense respect pour les artisans.

Pour leurs techniques, pour leur capacité à reproduire des modèles semblables.

J’en suis incapable…

Ou plutôt, ça ne m’intéresse pas.

Je préfère en trouver de nouveaux.

Et je crois que la différence est là.

L’artiste créé.

Bien sûr, il y a des gens qui sont les deux.

Moi je suis plus artiste qu’artisane.

J’aime créé.

Je dois créé, sinon je suis malheureuse.

Et surtout, je dois le faire pour les autres.

Parce que je crois que les objets faits mains apportent du bonheur.

Que pour une raison étranges, on à besoin de ce bonheur.

Et c’est pour ça que depuis la nuit des temps, depuis Lascaux et ces hommes des cavernes dessinants sur la pierre des scènes qui ont traversé le temps,

les être humains vivent avec l’art, et vice-versa.

Dans mes créations je mets un peu de moi.

Je me souvient.. quand j’étais à l’Académie de Meuron,

(eh oui, j’ai fait une école d’art), il y avait une jeune fille qui disait

que vendre ses oeuvres était une sorte de prostitution.

A l’époque, j’avais 16 ans.. je n’y comprenais pas grand chose, mais avec le temps, j’ai compris.

J’étais chez ma mère, hier, et sur ces murs à elle,  quelques uns de mes tableaux m’ont rappelé que j’aimais peindre.

Des tableaux joyeux, des femmes aux robes merveilleuses, comme faites par

la Nature elle-même.

Quand je créée, quand j’écris aussi, il y a quelque chose de plus fort que moi.

Quelque chose qui me permets de m’extasier parfois devant mes productions : parce que tout ne vient pas de moi.

Il y a une sorte de force invisible qui m’utilise comme pinceau , comme plume ou plutôt  « presseuse de touches » sur mon ordinateur, comme mains , comme oeil, comme corps tout entier en éveil pour créer.

Parfois, les mots s’impriment dans mon cerveau , des textes entier qui me sont envoyés par paragraphes, et pas forcément dans l’ordre.

A tout moments de la journée, ça peut arriver, mais davantage si je suis seule.

Alors, j’aime être seule.

Mais je n’aime pas la solitude.

J’ai besoin des gens.

Ca me semble absolument génial de penser que ce que j’écris, là, vous êtes en train de le lire.

Dans quelques minutes, dès que je l’aurai posté.

Ca m’épate. à fonds.

Ca me rappelle pourquoi je voulais écrire ce texte,  ce que j’avais à dire aujourd’hui, parce que c’est important pour moi, ça peut l’être pour quelqu’un d’autre aussi.

Nous cherchons tous du sens , dans nos vies.

En ce moment,  fin de l’année, il y a moins de lumière, moins de chaleur.

A celà s’ajoute ce foutu virus qui nous bouleverse tous.

A ce sujet, mon absence de vie sociale, outre le marché, me protège relativement, et j’avoue que voir le monde ralentir, la nature s’épanouir m’a procuré un certain bonheur, ça et mes créations pour rendre le port du masque plus supportable.

Mais je déteste savoir que d’autres souffrent.

Ceux qui ont parlé de simple grippe se rendent compte, que déjà,

une « simple grippe » ça n’existe pas.

C’est très désagréable d’avoir la grippe.

On est cloué au lit, on a de la fièvre, des vomissements , on transpire et la minute d’après on est congelé.

Le virus, c’est pire.

Je touche du bois pour que ma famille et moi restions en bonne santé.

Je touche du bois pour mes amis aussi.

Pour le monde en général.

Donc, c’est une période difficile, propice à la dépression.

Quand je me mets à courir derrière la réussite, derrière l’argent dont j’ai besoin pour vivre,

j’ai remarqué que ça ne me menait nulle part.

Alors, j’ai pris un moment pour réfléchir à ce qui compte vraiment dans ma vie.

A commencer par ma mère, qui a 89 ans, et vit toute seule, le plus longtemps qu’elle pourra dans son appartement.

Comme moi, elle a la phobie des arraignées, et voilà qu’une de ces demoiselles c’est introduit dans sa salle de bain.

Pas une petite.

Une bien grosse.

Mais encore minuscule comparée à celles qui vivaient dans ma maison africaine.

Je l’ai attrapé, courageusement, avec un verre et une carte et je l’ai déposé dans le jardin du voisin, de l’autre côté de la route.

Au moment précis ou elle a touché la terre, j’ai senti son étonnement.

Un truc presque imperceptible, si je n’y avais pas fait attention.

Mais j’y ai fait attention justement.

Malgré ma peur, ça à renforcé la conviction que cette petite bête aussi a des sentiments.

Conviction qui diminue ma phobie, qui me rapproche d’elle.

Pas au point de la prendre sur ma main, mais à celui d’en avoir moins peur.

Faire attention, avoir conscience de qui on est ,de ce que l’on fait, de nos vrais besoins.

Tout ça nous aide à trouver , retrouver, garder du sens dans nos vies.

Et quand on à ce sens, alors on sait ou on va.

On se sent mieux.

Même si le ménage reste à faire et qu’on a du travail en retard.

Prendre le temps pour observer,  s’observer, observer les autres ,

c’est plus que nécessaire.

C’est salutaire.

Ca et une bonne grenade pour les vitamines.

Un tour au soleil quand il revient.

Quelque chose de petit ou de grand que l’on peut faire pour quelqu’un d’autre.

Se dépasser un peu et garder confiance,

que tout ce dont vous avez besoin vous sera donné.

si vous faites ce que vous avez à faire.

Et ça c’est un message qui m’est aussi destiné.

 

 

 

 

Mystérieuses mouettes

Ce soir, il faisait bon, et la nature nous gratifiait d’un de ces couchers de soleil de novembre dont elle à le secret.

D’ailleurs je vais vous dire : c’est en hiver que le ciel se pare des déclinaisons colorées les plus splendides.

Mais regardez un peu ces mouettes…

Celle du haut surtout, elle semble irréelle, déjà ,

par la forme étrange qu’elle prends de face.

Tandis que juste derrière , deux autres semblent s’être mise là exprès pour faire beau.

Tandis encore qu’au premier plan celle qui vole . on la croirait prête à prendre

celle qui est à terre ,

.dans ces ailes.

J’ai travaillé tard, pour ces photos.

Demain c’est le marché.

Je me rends compte comme la création de photos me prends plus d’énergie que les bijoux.

Peut-être , parce que j’ai une relation plus proche avec les gens .

Quand je fais un bijoux,  là, je fais des portes lunettes, je pense à celle ou celui qui le portera,

même si je ne sais pas encore qui c’est.

Mon appartement est froid, jusqu’à ce que je fasse du feu.

Et là , je revis.

 

 

La thérapie de l’apprentissage et vice-versa

Quand j’étais petite,

je me posais des milliers de questions.

J’essayais désespérément de comprendre le monde qui m’entoure.

Mais comme j’étais timide, je n’osais pas les poser, ces questions.

Je les répétais parfois en boucle, pour me donner du courage, mais

aucun son ne franchissais mes lèvres.

Du coup, j’ai commencé à chercher par moi-même,

intensément,

maladivement,

des réponses à ces milliers de questions.

Je me souviens qu’une fois, mon frère m’avait parlé des atomes.

Ca m’a marqué, au point que je me rappelle du bar ou nous étions assis.

Je revois la scène et

je ressent ce que cette découverte avait provoqué chez moi :

le sentiment de notre petitesse,

et l’intuition que des mondes nouveaux existaient sans que

nous en ayons conscience.

Sans compter les milliers de questions nouvelles ,

qui logiquement venaient s’ajouter aux autres…

Et la confusion régnait,

maîtresse de mon esprit d’enfant.

La lecture m’a bien aidé.

Je dévorais tout ce que je pouvais pour comprendre le monde.

Je lisais San-Antonio, parce que mon père aimait ça..

et je voulais comprendre mon père.

J’avoue qu’il m’a fallu longtemps avant de me rendre compte que cet être apparemment accessible uniquement par les autres,

n’était, somme toute, pas si différent de moi.

Je lisais des biographie, parce que je voulais devenir célèbre,

ou plutôt , parce que je savais qu’un jour je le serais.

Et je voulais savoir comment avaient fait les autres.

Je lisais Agatha Christie, pour son esprit mystérieux et ses réponses étonnantes.

Je lisais Victor Hugo, seulement les Misérables, mais 5 x, ce pavé de mille pages où la nature humaine est si bien décrite.

Je lisais tout ce qui me tombait sous les yeux.

Quand j’ai découvert que ce qui m’intéressais le plus portait un nom :

psychologie,

alors j’ai tenté Freud… dont tout le monde parlais.

Mais je l’ai trouvé tordu, avec une grosse tendance à déprécier les femmes.

Par contre, étudier les êtres himains,

leurs rapports,

comment et pourquoi ils fonctionnent si différement,

tout en ayant les mêmes besoins primaires,

ça me passionnait ,

et ça me passionne toujours.

Alors, je me suis tout naturellement tournée vers la thérapie,

à une époque où beaucoup pensaient encore

qu’elle était réservée aux fous.

Et où la dépression était considérée comme

une faiblesse de femme désœuvrée…

Pourtant, je sentais bien qu’elle me gagnait…

mais un enfant ne pouvait pas être dépressif…

à cet époque.

Donc, dès que j’ai pu, j’ai entamé une thérapie nommée Gestalt.

ou analyse transactionnelle.

Je partais des week-end entier dans un ancien château près de Bulle.

Là, un thérapeute canadien nommé Bob, nous secouais les neurones,

en groupe.

Le corps aussi, en tapant sur des matelas,

pour faire sortir notre rage.

Ca à l’air rigolo comme ça.

Mais j’ai vu la maison trembler sous les coups de mon copain de l’époque.

Quand à moi, j’ai carrément décollé du matelas.

Et j’ai fini les poings en sang…

Il y avait des cas , pas banal,

du mathématicien ex-junkie, avec la sclérose en plaque,

aux héritiers de grandes fortunes.. qui n’en voulaient pas,

en passant par l’infirmière nymphomane,

jusqu’à l’ancien enfant battu,

et moi, avec mes milliers de questions.

Rapidement, j’ai eu des réponses.

Tellement de réponses que je ressortais de lé

avec des maux de têtes terribles, qui duraient toute la semaine.

Le temps pour mon cerveau de les ranger dans les bonnes cases.

De faire le ménage aussi sur mes vieux acquis, qui n’avaient pas lieu d’être.

Je pourrais en dire encore beaucoup, sur la thérapie en général

et la Gestalt en particulier.

Un jour, Bob m’a posé un dilemme :

Continuer la thérapie, voir me former pour être thérapeute,

mais abandonner pour ça quelque chose que j’aimais…

Ou ne plus jamais venir.

J’ai choisi.

By. by. Bob.

J’avais trouvé la plupart des réponses à mes questions,

et surtout celle-ci :

« Qu’est-ce qui bloque ?  »

Pourquoi fait-on toujours les mêmes erreurs qui nous empêchent d’avancer.

La réponse est simple et compliquée à la fois :

il y a la peur de la nouveauté.

Notre esprit aime se réfugier dans ce qu’il connaît .

Les traumatismes anciens, les vieux acquis à revisiter.

Notre tendance à ne pas, vraiment répondre aux questions.

Tenez, faites le test, une journée seulement, en discutant avec vos proches.

Vous verrez que la plupart du temps, ils ne répondent pas vraiment aux questions : ils s’échappent, changent de sujet, éludent.

Et soi-même , on fait pareil,

Il y a les programmations aussi :

Ceux qui commencent toutes leurs phrases par  « non mais ».

Vous leur dites : il y avait un beau soleil aujourd’hui, et ils arrivent encore à placer leur « non mais ».

Même si ils sont d’accord avec vous.

Ce « non » et ce « mais », une négation et une mise en doute, font des dégâts.

Plus qu’on pourrait le croire.

C’est comme répondre en utilisant le « tu » au lieu du « je ».

Il y en a beaucoup, que nous utilisons sans nous rendre compte du mal que nous faisons, au autres et à soi-même.

Ce sont des programmations toxiques, inconscientes et d’autant plus dures à dégager.

J’ai appris tellement durant cette thérapie.

Le pouvoir du pardon entre autres.

La rancœur agissant comme un poison pour le coeur,

et le pardon comme une antidote.

Le vrai pardon.

Sur ce point, comme d’autres, j’ai eu la prise de conscience durant ma thérapie, mais il m’a fallut des années,

de nouvelles expériences,

de nouvelles lectures,

pour vraiment comprendre et mettre en pratique ce que j’avais appris.

Et c’est pas fini.

Juste une parenthèse, pour ceux qui comme moi  ont de la peine à pardonner,

et s’auto-pourrissent la vie à cause de ça, il y a une livre génial, écrit par le

Professeur J.Monbourquette : Comment pardonner paru aux éditions Novalis/Bayard.

Livre qui aurait tout aussi bien pu s’intituler « Le pardon pour les nuls »,

tant il est simple d’accès.

C’est tout bêtement en lisant la chronique de Rosette Poletti dans le Matin,

que je l’avais découvert.

Mis ça reste une révélation et dans mon top 10 des livres qui ont changé ma vie.

Comme quoi apprendre par soi-même passe par de curieux chemins.

D’ailleurs, moi qui complexais de ne pas avoir fait l’Université, que je croyais réservée aux esprits brillants,

j’ai constaté en les fréquentants de plus près, que ce n’était pas forcément le cas.

Et encore, que j’ai eu des conversations bien plus enrichissantes, avec des marginaux, par exemple, qui possédaient une réelle expérience de vie.

De curieux chemins.. et là ,j’en arrive, enfin, à ce que je veux dire depuis le début :

Quand dans le vie, on stagne, on se sent mal, embourbé dans ses vieilles habitudes, alors, rien ne vaut un nouvel apprentissage.

Quel qu’il soit.

Apprentissage avec un maître, ou apprentissage en auto-didacte.

Les deux se valent.

Apprenez le piano, le chant, a cuisine, un nouveau métier, quoi que ce soit que vous avez toujours voulu faire, ou que vous découvrez.

J’ai appris la photo, j’apprends toujours, et maintenant j’apprends le perlage.

Vous voyez le résultat : ce petit bracelet qui à l’air tout simple et facile à faire.

Mais les perles sont minuscules, avec un trou encore plus minuscule.

Il à fallu aussi créer un motif, choisir les couleurs, et que le tout

plaisent assez à quelqu’un (Pierre-André en l’occurrence) que je n’ai jamais rencontré ailleurs que sur Facebook, pour qu’il me l’achète.

Pour qu’il me recommande à sa charmante fille.

Pour que tout les deux me fassent d’autres commandes.

Et pour qu’il aime assez son bracelet, pour me le donner à réparer,

après un accrochage malheureux.

Tout ça prends du sens, quand je remarque les progrès que je fais.

Le succès de mes porte.masques, de mes porte-lunettes, et même porte-serviettes.

J’ai du passer par tant de stades pour en arriver là.

Et c’est pas fini.

Je dois encore lutter contre ce sentiment d’imposture qui me pousse à me comparer à des perleuses confirmées.

A l’auto-sabotage, qui me guette, chaque fois que je déprécie mon travail en préférant  gagner peu pour être sure de vendre, plutôt que de le

faire à sa vraie valeur,

Mais je lutte, contre moi-même, encore une chose que j’ai appris :

je suis ma pire ennemie.

J’imagine un dragon intérieur qu’il me faut combattre, sans relâche,

pour qu’il devienne gentil.

Demain, c’est le marché.

J’aime le marché parce qu’il me permet de voir les gens en vrai.

Des gens que j’ai parfois côtoyé il y a longtemps, comme Christine.

Nous étions toutes les deux, en même temps dans des classes parallèles,

mais si timides, que nous ne nous rappelons même pas l’une de l’autre.

Et c’est ça ,progresser. évoluer, c’est pouvoir sortir de sa bulle, parler avec les autres.

Christine aussi tenait un stand, Tupperware.

Elle l’a tenu juste à côté de moi, encore, pendant plusieurs marché.

Pour moi, elle représente, la femme adulte, responsable et sure.

Toujours aimable et souriante.

Rien ,absolument rien de mauvais ne se dégage d’elle.

Même, quand pour une raison légitime, elle est fâchée, elle reste la même.

Stable.

Une stabilité que j’envie. Une douceur que j’aimerais avoir.

L’ autre jour j’étais chez Manor, au rayon Sephora.

Il y avait un jeune homme mince et tatoué et une femme à peine plus âgée qui rangeait du matériel.

Ils m’ont regardé avec mépris, et répondu pareil quand j’ai osé demandé des renseignements sur un produit.

Ca m’a rendu folle de rage

Au point que j’étais à deux doigts de me plaindre à la direction.

Je me suis demandé à quoi c’était du…

Mon apparence ?

J’étais avec ma petite fille qui m’a confirmé que je n’avais pas imaginé ce mépris.

Comme si j’étais un vieux chewing-gum posé sur leur chaise…

J’ai demandé si ils avaient des échantillons, et elle m’a répondu sèchement, d’un seul mot : non.

Après une seconde de réflexion, qui m’a prouvé qu’elle mentait.

Ca et le fait qu’il y en a un tiroir plein, juste en dessous.

De ce produit justement, qui n’est pas luxueux.. et à quoi servent les échantillons i c’est pour rester dans un tiroir ?

Bref. cette p…asse m’a rendu folle de rage.

Une rage qui montait et ne s’est calmée que , une fois au service client, j’ai pu obtenir l’adresse ou envoyer ma réclamation et l’assurance que ma plainte avait de l’importance.

Ca m’a soulagée.

C’est ce que je voulais.

Me calmer.

Parce que sinon, je serais sortie de la , avec ma rage intacte.. et je l’aurais sûrement déversée sur quelqu’un d’autre…

Pas sure que je prenne sur mon précieux temps pour donner mon avis sur ces deux…. En tout cas, ils ont réussi à me dégoûter de ce rayon que j’aimais bien avant, et c’est clair, que je n’y dépenserai plus le peu d’argent que j’ai..

Je me demande si il lui arrive des choses pareilles, à Christine ?

J’espère pas.

Demain, c’est le marché.

Il y a plein de gens que je me réjouie de voir !

En espérant qu’il fasse beau.

Vous pourrez venir chercher vos commandes,  en faire,

voir mes créations,

ou tout simplement

venir me dire bonjour .

Je me réjouie déjà

Biennoises masquées

Quelle drôle de période on vit.

Plus que ça.

Ce sont des temps historiques.

2020 Année du virus.

Il y en a encore à espérer que ça s’arrête.

Je fais partie de ceux qui pensent que notre vie, telle qu’elle était avant, ne reviendra pas de si tôt.

Je ne vais pas sur internet consulter les docteurs « qui savent ».

Je ne connais pas les chiffres.

Tout ce que je constate, c’est l’air de la rue.

Ce que nous ne pouvons plus faire.

Les masques, les câlins désormais proscrits …

La police à la gare qui vérifie nos masques.

Les vendeuses dans les magasins qui nous font signe de le mettre.

Je n’ai pas encore ce reflex.

Par contre, je mets ce que je fabrique.

Mon porte-masque.

Je les ai bien vendu, ce samedi au marché.

Non seulement ceux qui m’en ont déjà pris , qui reviennent en chercher pour les offrir, ou prennent les commandes des copines, mais aussi ceux qui l’ont découvert sur mon stand, et compris comme il était utile.

Ca me fait bizarre de fabriquer un objet qui m’existait pas avant.

PArce qu’on en avait pas besoin.

Mais là, en voyant tout ces masques perdu, par terre,

ces masques trop grands qui glissent, je m’étais dit que je pourrais en faire.

Mais voilà, des idées, j’en ai 10 à la minutes… et je ne m’y suis pas mise tout-de -suite.

Ensuite, Flo est passée sur mon stand, exprès pour m’en parler.

Flo, elle sait être convaincante.

C’est déjà elle qui m’a fait prendre conscience que je devais penser aux autres.

Aux personnes à risque.

Celles qui tremblent de peur, et de rage, en voyant l’indifférence des autres.

Celles qui trouvent injuste d’être confinées par peur d’être contaminées par les rebelles non-masqués.

Alors que faire un peu attention, même juste par précaution, à ceux qui nous entourent, ça devrait être la moindre, non ?

Une question de respect.

Et puis, il y a les autres, ceux qui ne le supporte pas, ce fichu masque.

Par phobie, idéologie, et parfois pour les deux.

Les complotistes de tout bords.

Revenons un instant sur les phobiques : ceux qui étouffent à la simple vue d’un masque, ou parce qu’il y a différents degrés d’atteintes,

ceux qui ne peuvent le porter que quelques minutes avant que ça devienne insupportable.

J’en connais et ça me désole pour eux.

Ca me désole qu’ils craignent de perdre leur travail si ils en parlent.

C’est injuste.

Ils se retrouvent dans la même situation que les personnes à risques , si ils ont un certificat médical :

ils risquent de perdre leur travail.

J’ai même entendu quelqu’un me dire ces paroles de son chef : tu as un certificat médical ? t’as qu’à rester à la maison.

Il me semble que nous devrions prendre soin les uns des autres.

Faire preuve de compréhension.

Accepter nos différences.

Chercher comment s’adapter.

D’autant que c’est justement cette faculté d’adaptation qui nous défini,

nous, les êtres humains.

J’ai envie d’embrasser ma mère.

Mais je vais m’abstenir désormais.

Même masquée.

Curieuse mère, qui écoute le professeur Duschnock… qui est contre le port du masque,

mais qui se raidit quand on l’approche.

Il y a notre têtes,

et il y a nos tripes.

Mais surtout,

il y a notre coeur.

On devrait harmoniser les 3.

Etre compréhensif, à l’écoute.

Je fais aussi partie de ceux qui pensent

que le port du masque ne réduit pas la communication.

Au contraire.

Elle la développe par les yeux.

Et si nous étions aveugle, alors notre écoute

grandirait.

Sourds ? notre toucher.

Et même privé des 5 sens, nous resterait encore le plus grand :

Le 6 ième.

Celui que nous possédons tous, que nous utilisons sans faire attention,

mais qui nous serait tellement utile,

si nous y faisions plus attention.

Comme si nous avions tous un super-pouvoir que nous négligeons, pour la plupart.

Pourtant : nous « sentons », en bien ou en mal ce qui nous entoure.

Et pour les plus sensible, nous appréhendons,

à l’avance, les événements.

J’avais compris ça grâce aux Touaregs, et tout ce qui se disait, le soir , autour du feu :

sans en mot, rien qu’avec les yeux.

Ca va loin… au point de me faire changer d’avis sur certaines personnes.

Comme ce jeune homme, perpétuellement en colère.

Une fois masqué , je ne voyais plus que la bonté de ses yeux.

C’était , pour moi, une magnifique journée, celle de hier.

Bien sûr, je regrette de voir certaines de mes amies aussi fatiguées de lutter.

Mais elles sont passées.

Et toutes, elles m’ont pris un porte-masque.

Et moi, je suis heureuse d’avoir créé cet objet, qui va les accompagner et leur faciliter, un peu, la vie.

L’embellir un petit peu aussi.

En rajoutant un peu de personnalité à leur visage.

Ca me fait tellement plaisir, quand, au milieu des autres, une personne reconnaît celui qui est fait pour

elle.

Ou pour lui.

Je les fait de toutes les couleurs  et épaisseurs, avec des pierres mêmes.

Ma prochaine collection sera comme ça.

Avec des pierres.

Et vous savez, le prix que je demande, ne couvre pas vraiment mon travail.

Entre le prix des perles, des fermoirs et la demie-heure minimum de boulot.

Je devrais les faire à 50 frs.

Au début, je les ai donné pratiquement, à 10 francs, pour me faire connaître.

Mais il est vite devenu évident avec leur succès que je ne pourrais pas tenir comme ça.

La plupart des gens comprennent que 20 francs est un prix plus qu’honnête.

Alors, ils resteront à 20 francs.

En moyenne.

Je n’utilise que des matériaux de première qualité.

Mes perles sont en verre,  en pierres ou en cristal.

Désinfectable et très solide grâce aux deux  fils de pêches.

Je privilégie les grands fermoirs qui sont plus résistants.

Mais j’en ferai aussi des petits pour ceux qui préfèrent la discrétion.

J’en fait des fins et des plus épais.

Et j’ai une quantité de sortes et de couleurs de perles que je peux mixer à l’infini.

J’ai de nouvelles commandes tout les jours.

Alors je vais me remettre au travail.

Mais d’abord, je vais manger, faire mon ménage, et m’aérer.

J’ai aussi du travail de photo.

Et de l’administration ( ce que je déteste par-dessus tout ).

Malgré, et peut-être même à cause du virus, j’aime ma vie.

J’aime avoir ma place, être utile, apporter quelque chose.

Et j’aime ma famille, mes copines, mes animaux .

Hier soir, ma voisine du dessous est venu râler pour un petit caca de chat devant sa cave.

Après ça, elle à des invité, et joyeusement ils se sont passé le virus, pendant qu’on peut encore… avec la musique si fort que je n’entendais plus la télé. Tandis que son étage est couvert d’ordure..

J’avais envie de lui dire qu’au moins mes chats avaient l’excuse d’en être.. des chats…

La bêtise et l’égoïsme de certains humains, comme la connerie donnent une idée de l’infini…

Mais qu’importe, je ne perdrai pas une goutte de salive, ni mon énergie si précieuse à entrer en guerre.

Je préfère penser à mes copines, à leur lumière,

celle qu’elles projettent sur moi quand je les vois ,

qui leur donne l’impression que je suis formidable ; alors qu’en fait,

c’est elles qui le sont.

 

 

 

Nouvelle vague

ESt-ce que ce sera un tsunami, ou une vaguelette…

La première, on s’en souvient surtout pour les désagréments qu’elle causa…

Plus de travail.. confinés chez nous et tout les magasins fermés.

Alors ç’est reparti, mais pour l’instant, on peut encore travailler.

Alors on y va.

En espérant vous voir, au marché, puisqu’on ne sait vraiment pas de quoi sera fait demain…

 

Porte Masque PPP

 

 

Samedi c’est le marché.

J’ai un nouvel article, que je propose sur mon stand.

Et sur ma page Facebook Alchimyx

Je fais des portes-masques.

Ils sont à la fois pratique, esthétiques, et hygiéniques.

Pratique, parce qu’ils ne peuvent pas tomber, et sont près de visage.

Prêt et Près…

Esthétique aussi, parce que j’en fait de toutes les couleurs et de toutes les formes, simples ou travaillés comme des colliers. En très solide.

Avec du fil de pêche.

Et aussi parce que c’est moche de se le coller sous le menton, ce fichu masque.

Alors, et aussi pour ceux qui ont de la peine, en faire quelque chose de joli, décorer la vie, c’est mon boulot,

ma passion irrépressible.

Je DOIS décorer la vie.

Sinon je meurs.

C’est aussi simple que ça.

Mais je m’égare.

Hygiénique, parce qu’on peut aussi le désinfecter.

Parce qu’il est en verre. Résistant bien sur.

Miraculeusement, une bonne âme investit 14 francs 80  qui me permettent de commander des fermoirs.

J’en prends des beaux.

Je commande et j’ajoute un petit mot, un peu désespéré pour demander qu’on m’envoie ça très vite.

C’est un site que je connais bien, c’est là que je fais mes commandes depuis le début.

J’apprécie le service et l’absence de frais de port.

Mais bon, mes commandes dépassent rarement une dizaine de francs.

Donc, je suis loin d’être la cliente premium à chouchouter.

Et pourtant…. et c’est la que ça devient spécialement beau.

Sur ce site, connu et apprécié de milliers d’internaute, il y a Laura, qui se préoccupe de moi.

Chère Laura,

Qui comprends comme c’est important que j’aie mes fermoirs pour demain, car le marché est samedi.

Ce qui me permettra de faire des pièces.

Quelle belle réponse ,  gentille, aimable, pleine de compréhension et de compétence.

Laura, je t’aime !!

Je vous laisse, j’ai du boulot.

Si vous voulez un porte masque PPP (pratique prêt et près) venez me voir au marché ce samedi, j’en aurai.

Je serai début rue Dufour à ma place de d’habitude.

Ou contactez-moi  ici ou sur ma page Alchimyx sur Facebook.

J’en fait aussi des plus travaillé pour offrir, mais ceux de base sont à dix francs.

A la Coop, les portes-Lunettes, d’usine, sont au même prix.

Donc 10 francs pour du fait-main en pièce unique, c’est donné, non –

Et l’un ou l’autre font des chouettes cadeaux  pour rendre le port du masque plus sympa.

Et voilà 🙂