Sauvées

Dire que cette petite plante, en photo, gisait sur le trottoir en bas de chez moi.
Toute sèche, dans son pot tout sec aussi, avec juste encore quelques feuilles qui m’ont donné espoir qu’une renaissance était possible.
Pour en arriver là, clairement, cette petite plante a été maltraitée.
Négligée, ignorée. par des humains qui ne lui ont pas donné à boire assez souvent.
Du coup, elle était là, par terre, en train de mourir de soif.
Qu’est-ce qu’elle peut faire ?
Appeler au secours ?
Imaginez ça un peu pour un humain, ou un animal.
Les trois « êtres » principaux qui se partagent cette planète.
Nous formons la nature, nous sommes connectés, dans une seule âme infinie.
Et pourtant, nous n’entendons pas toujours la souffrance des animaux et des plantes.
C’est intolérable.
Pourtant les gens passaient, à côté d’elle, et personne n’a eu pitié de ce petit être qui dépérissait.
Allez, soyons honnête!
Moi aussi, j’ai hésité.
Pour des raisons horribles, quand j’y repense.
D’abord, parce que je voyais plus ou moins le genre de plante que c’est.
Je ne connais pas son nom, mais justement, rien de ce que je connais et qui pourrais potentiellement m’intéresser.
Genre un menthe, ou un romarin.
Des plantes qui servent à quelque chose.
Mais celle-ci, ne sert qu’à décorer, me semblait-il.
Et encore, pas aussi joliment qu’une passiflore, par exemple.
J’avoue que le système du pot, avec sa suspente, m’intéressait davantage.

Vous voyez bien, personne ici n’est une sainte récupératrice de plante en détresse.

Aussi, j’ai embarqué le tout, en imaginant mettre autre chose à l’intérieur.
parce que ça ferait moche sur ma terrasse ce truc tout sec, pendant des semaines, le temps qu’elle aille, peut-être mieux.

Mais quand je l’ai suspendu, en voyant ses dernières petites feuilles qui résistaient vaillamment,
sans même y penser,
j’ai commencé à la soigner.

D’abord, elle m’a récompensé par une fleur.
Une toute petite et délicate fleur blanche
Ca m’a ému.
Beaucoup.
C’était un jour où je n’avais pas trop le moral…
Alors, savoir que j’avais réussi à la sauver au point qu’elle refleurissait,
m’a fait du bien.
Aujourd’hui, elle à déjà bien repris.
Elle fait des tas de petites fleurs blanches, et au-dessus d’elle, j’ai eu la surprise
de découvrir une autre plante.
Avec des feuilles plus grosses et plus vertes, là ou il n’y avait plus qu’un reste de tronc tout sec.

Du coup, j’en ai sauvé deux!
Et vraiment, ça fait du bien.

Je me mets un instant à la place de ma plantoune…
Crevant de soif sur le trottoir.
Devant l’indifférence des passants.
Et le seul qui s’arrête penserait que je ne suis ni assez belle, ni assez intéressante pour être sauvée.

Je crois que c’est l’empathie que nous éprouvons pour ce qui est vivant, comme nous, qui nous pousse à
sauter un matin dans un bâteau de Greenpeace qui va sauver les bébés phoques.
Qui nous arrache des larmes et des dons pour l’ours blanc maigrichon sur sa banquise.
Pour les histoires de chiens ressuscités sur Youtube.

Nous le faisons, sans même y penser, malgré nous parfois.
Qui se dit : ah, je vais chialer comme une madeleine en regardant une maman chat s’occuper d’un canard orphelin ?
Ca nous vient, parce qu’on est humain, touchés, sensibles, et c’est très bien comme ça.

Ca ne nous vient pas parce qu’on pense être récompensé.

Jamais.

Je pense à ceux qui ont recueilli un animal abandonné.
Que de patience, de pipi partout à nettoyer, de vétérinaire à payer…
A ce moment, on ne pense pas plus loin que l’instant présent.
Parfois on lutte pour ne pas craquer et redonner ce machin déplumé à l’association qui nous l’a confié,
en évitant de nous dire qu’il avait l’organisme détruit de façon irrémédiable.

Et, le pire, c’est qu’alors qu’on se bat pour lui sauver la vie,
non seulement il semble s’en foutre royalement,
mais en plus les passants vous jettent des regards suspicieux.
Voir un matin, vous êtes réveillés par les services vétérinaires ,
parce que quelqu’un a porté plainte.

Heureusement.. ou pas, ça dépends de la place que l’on occupe,
les gens se fichent des plantes.

On ne viendra pas punir celui qui a laissé sa plante sans eau.
Je sais que ça peu arriver aux personnes dépressives de le faire.
Ou plutôt de ne rien faire.
De regarder sa plante crever,
parce que c’est déjà un effort trop grand effort de remplir l’arrosoir.

Parce que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue.
Parce que la vie, et ce qui est vivant n’a plus d’intérêt.
Parce que les grandes douleurs sont muettes.
Comme celle de la plante qui ne peut pas crier qu’elle meurt.
Ni supplier qu’on s’en occupe, comme le ferait un chien.
Chien qu’on fini par sortir, par nourrir pour avoir la paix, plus que pour l’aider à vivre…
Quand on est dans cet état de dépression, si intense,
on aimerait aider mais on en a plus la force.

Jusqu’au moment ou un petit déclic se produit.
Un rien , une étincelle.
Moins qu’un craquement d’allumette ,
qui pourtant nous ravive.
Nous réanime, nous redonne l’envie de vivre.

Ca peut être un geste gentil, un sourire inattendu, une bonne nouvelle qui soudain nous touche.
En plein coeur.
Nous rappelle qu’on a un coeur, justement.
Ensuite, ça s’enchaîne.
On prends les petites choses positives,
comme des marches d’escalier,
pour nous faire remonter.

Et voilà que ce jardin, ce coin de terrasse ou de balcon que l’on a négligé se remets, lui-aussi à vivre.

En raccourci je pourrais dire, si vous n’allez pas bien,
et que vous n’avez pas de jardin, trouvez une plante à 50 % à la Coop ou
une plante abandonnée sur un trottoir.
Une bien moche, bien âbimée.
Et sauvez-là.

Vous vous sauverez aussi.

Vous sauverez le monde.
Nous, les êtres vivants, les pierres aussi, l’eau, la terre , l’air qui nous entoure,
sommes des éléments du même grand tout.
Si une simple écorchure mal soignée peut infecter un corps entier,
alors le contraire est aussi valable.

Comme nous sommes tous différents, chacun peut trouver sa place.

Son arbre, son enfant, sa personne âgée, sa baleine à s’occuper.

Moi je me contente des petites plantes sur le bord des routes.

Porte -bonheur Récit d’une journée pleine de magie

Je crois en la magie.
Celle qui uni les êtres et les choses.
Qui les relie de façon mystérieuse.
Comme des pièces de puzzle qui s’imbriquent.
Je crois que chaque pensées, celles de ceux qui auraient aimé venir et n’ont pas pu ,
me portent,
me donnent le courage nécessaire.
J’avais le trac.
Le Marché des Artisans, c’est comme une pièce de théâtre.
Une longue pièce, qui commence à 6h du matin quand je me réveille,
et s’achève à 14h.
D’abord, le costume.
Très important, le costume.
Pour la première fois, j’ai opté pour du noir.
Parce que j’ai remarqué un phénomène étrange :
quand je suis vêtue de noir, les gens me respectent davantage.
J’ai reçu une très belle veste avec des bordures de velours, de Valérie.
Et un pantalon de Yolande, qui est bien trop grand pour moi.
Pour elle aussi d’ailleurs.
Je tiens deux fois dedans, mais il est si confortable,et joli avec ses décorations brodées en blanc.
Yolande est en train de trier les affaires de son atelier, et du coup, elle m’a amené plein de tissus et d’habits.
Parmi eux, un grand foulard de soie avec une bordure de la même couleur que ma nouvelle peinture.
Souvent, je fais avec ce que j’ai.
Par économie, mais aussi, parce que je suis convaincue que nous avons toujours ce dont nous avons besoin à portée de main.
C’est la première fois que je préparais ma déco à l’avance.
D’habitude, j’improvise le jour même avec les moyens du bord.

J’avais le trac parce que le marché des artisans fait une pause en été.
Un été ou les catastrophes se sont enchaînées.. naturelles ou pas.
A un moment, même, j’ai perdu l’inspiration.
Mais comme dirait Christelle, mon amie du Valais, l’inspiration n’est jamais loin.
C’est un chemin , une voie sur laquelle il faut marcher, et tout reviens, peu à peu.
Les pièces s’assemblent.
Ma nouvelle peinture ,les tissus de Yolande. chargés d’histoires.

Donc je me lève à 6heures.
Parce que j’y vais à pieds.
Je charge mes affaires dans ma poussette antique, qui à l’air d’un tank par rapport aux poussettes de maintenant,
mais qui à des grosses roues et des suspensions d’enfer.
Je traverse la ville endormie jusqu’à la place du Ring.
Je dois dire que j’ai un super emplacement, juste devant le magasin de vélo à côté de la terrasse du Pfauen.
Je m’installe.
Rapidement, pour une fois.
Et j’attends.
Pendant deux heures, au niveau vente, il ne se passe absolument rien.
Que dalle.
Pas un misérable franc ne rentre dans mon escarcelle.
J’ai beau avoir de l’expérience, et justement à cause de ça,
je passe par toutes sortes d’états.
Entre espoir et désespoir.
Heureusement, j’ai la visite de mes copines.
Ca m’a remonté le moral.
A 10h, première vente.
1 carte à 5 frs.
Je suis super-contente!
A partir de là.. tout s’enclenche.
Un monsieur me prends un collier.
Une dame et sa fille me prennent un bracelet…
Re-cartes, des bagues…
Visite de PAscale.
Fabienne m’amène un café, Eliane carrément à dîner :), mes nouilles sautées préférées.
Ma courageuse Eliane qui se remet de son opération, et mrche encore avec des cannes est venue jusque là.
Et il faut grimper la rue , avec ses vieux pavés.
Mais il en faudrait plus pour lui faire peur.
Avec son nouveau genoux, elle assure. Comme d’habitude.
Anouk passe avec une amie.Et ça me fait aussi très plaisir.
Jacqueline passe avec son vélo , j’aime aussi beaucoup Jacqueline, même si on ne se connait pas depuis si longtemps, je trouve que c’est une femme en or.

Anouk pareil, Monica dont c’est l’anniversaire, aussi.
Toutes mes copines sont des femmes en or.
Qu’elles passent me voir ou pas, je sens leurs encouragements, leur bonne intention, et ça me booste.

Des touristes valaisannes en passant par les pures biennoises,
mon stand à du succès.
Beaucoup de personnes s’arrêtent.
Je suis heureuse!
Ca veut dire que ma déco est réussie, que mes bijoux plaisent.
Le soleil brille.
La place se réchauffe heure après heure.

Et là, surprise : un concert par les enfants de l’école de musique.
Une flopée de violonistes en habits de gala,
qui jouent à la perfection,
dirigée par un chef d’orchestre enthousiaste à crinière blanche.
C’était formidable.

Au final, je suis sur les genoux..
Reconnaissante.
Merci au marché des Artisans de m’avoir fait une place parmi eux.
Merci à la police du Marché de me donner une belle place à chaque fois.
Merci à Pierre de m’avoir motivée à faire ce travail.
Merci à tout ceux qui de près ou de loin contribuent à ma réussite.
Katia, Jasmine, Claudia , et celles que j’ai déjà cité.
MERCI <3 Morte de fatigue, avec gratitude. Il faut que je dorme, là. Il n'est que minuit, mais je ne tiens plus debout. Je me relirai et je compléterai demain. Merci déjà :) J'ai l'impression d'avoir passé un cap. Merci tellement !!! Le lendemain matin. Voilà, j'ai un peu récupéré. Je suis heureuse, parce que les temps changent. J'ai l'impression que les gens sont moins influencés par la mode. Qu'ils regardent ce qui leur plait , à eux. La forme d'une perle, une couleur, un symbole. Les gens apprennent à se connaître et à faire leur choix en conséquence. Ils ont besoin d'assurer leur identité, et de porter des bijoux fabriqué chez eux. Comme un Indien, qui porte les bijoux de sa tribu. Ca a du sens. Je suis heureuse, je l'ai déjà dit ? Au moins trois fois. C'était l'épreuve du feu. Le marché des Artisans n'est pas un marché facile. C'est sûrement un des plus beaux de Suisse, vu le cadre de la vieille Ville. Il y a la souffleuse de verre, les tricoteuses de pull, les fabricantes de produits naturels, les couturières, tricoteuses. A côté de moi, deux jeunes femmes très sympa qui récupèrent des vases et les customisent. Leur déco était magnifique. Elles avaient même acheté des roses. Quoi qu'on fasse sur le marché, il faut y croire, défendre son travail. Vendre pour vendre , ça ne marche pas. Je suis heureuse. J'ai vendu des bijoux que j'ai depuis longtemps , et des tout récents. Vous comprenez ? Ca signifie que je suis sur e bon chemin. Depuis le début. Je suis heureuse. Motivée Cette réussite n'est pas que la mienne. Je le sens profondément. C'est la somme de tout les likes, tout les commentaires, les encouragements et les achats des personnes qui ont cru en moi. qui y croient toujours. Et hier, pour la première fois, j'ai vendu plus à des inconnus qu'à des amies. C'est vrai. Mon nouveau système fonctionne. Et ça, c'est très bon signe. J'ai vendu des cartes aussi, sans avoir eu besoin de mon grand stender. On m'en a beaucoup réclamé avec la Coupole. Je vais en refaire. J'ai une commande pour un collier aussi, d'une dame qui a pris les boucles d'oreilles que j'ai fait avec mes perles anciennes. J'ai vendu des bracelets avec mes perles papillons, mes perles chinoises. Tout ce qui m'enthousiasme, ce que j'étais heureuse de faire, à reçu des compliments de gens à qui ça plaisait vraiment. Et qui les ont acheté. C'est très gratifiant. La je me repose, mais dans ma tête, les idées commencent à germer. Alors à tout bientôt pour de nouvelles aventures. Avec mes remerciements. Cette réussite, c'est aussi la vôtre, et vous pouvez être fiers de ça. Ce que vous avez fait, c'est aider quelqu'un de chez vous à avancer. Nous pouvons faire beaucoup les uns pour les autres. En échange, moi, je suis là pour vous redonner un peu de cette énergie. En vous montrant le bien que vous êtes capable de faire, et en vous remontant le moral, si vous en avez besoin. Parce que ça, c'est aussi un truc que je sais faire. Nous avons tous tellement de capacités ! Ne laissez personne vous faire croire le contraire! Et si on prends l'habitude de les développer, de les montrer, les partager, de s'encourager mutuellement, alors on va avancer encore. Quand aux vaccins ou pas vaccins, masque ou pas, ça ne devrait pas nous séparer. Au contraire. Que l' on décide d'en parler ou pas, de s'engager ou pas, si ça reste dans le dialogue et dans le respect, alors, ça aussi ça nous aidera à avancer. Nous sommes différents et ce qui est bon pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres. Respectons ça et on ira loin.

Nelly s’en est allé

Il y a des gens comme ça, qu’on connaît sans connaître.
Parce qu’on les croise souvent.
Nelly, elle se rappelait toujours de l’heure et de l’endroit ou elle m’avait vu la dernière fois,
en particulier quand je passais en vélo ou en trottinette, et que je ne l’avais pas remarqué.
Ca semblait important pour elle.
Elle me disait : je t’ai vue à la place Centrale, c’était vers midi.
Je t’ai vu chez Aldi, à la Gare…
Je ne sais pas pourquoi c’était important pour elle.
Mais c’était toujours juste.
Nelly, je l’aimais bien.
Avec moi elle était toujours douce, gentille et souriante.
Compréhensive.
J’entends encore sa voix.
Il parait qu’elle s’est endormie, et ne s’est jamais réveillé.

j’espère qu’elle fait de beaux rêves.

Marché des Artisans jour J moins 4

Plus que 4 jours..
Des bijoux j’en ai.
Maintenant, il faut les mettre en valeur.
Ma déco turquoise a vécu.
Maintenant je passe au rouge.
Pas n’importe quel rouge!
Un rouge sobre presque violet. entre carmin et garance.
-Ouais, c’est ça, fait ta maligne, avec tes noms techniques…
Mais ça intéressant, le carmin par exemple , ça vient de la cochenille, et le gar…
-On s’en fout.
Bon.
-Voilà.
Je dis plus rien alors ?
Mais non, mais étale pas ta science! Tout le monde à Wikipédia, et les 2 que ça intéresse, sur la , soyons cool, 50 taine de personnes qui vont lire ton article, ces deux là. donc, ils le savent déjà.
Je parle de quoi alors ?
-Tu parles de ce que tu veux, mais , pitié, t’étales pas ta science!
Bon …
Mais quand même!
-Non.
Je proteste… déjà, je me fatigue à écrire un tex…
– Personne ne t’obliges.
C’est vrai.
– Mais…
Mais ç’est vrai, ça me fait du bien.
Et là, j’y vais en mode dialogue, ça m’obliges à être … à aller plus à l’essentiel.
-Bon c’est parti. T’en es où?
Je prépare le marché des Artisans.
Et t’as fait des nouveautés ?
Oui et non .
-C’est à dire ?
Que j’ai plein de modèles encore que j’ai fait cet été, mais il n’y avait plus de marché.
Et je prépare une nouvelle collection.
-Ouaiiiiis, t’as reçu des belles choses de la part de tes amies !
Oui c’est vrai, j’ai encore été très gâtée.
Claudia, Katia, Jasmine, des pierres semi-précieuses, du matos tout neuf, de France, et même des perles du Mexique!
J’ai de quoi faire.
C’est tout un processus.
D’abord, il s’est passé un truc.
Ca m’a pris comme ça.. il fallait que je change la couleur.
Enfait, si je suis vraiment honnête et je crois que c’est important que je le dise, il s’est passé un truc.
Quelque chose de bouleversant, qui m’a fait un gros choc.
-Bon personne n’est blessé..
J’allais dire personne n’est mort.
Mais si.. deux personnes que je connaissais sont mortes juste après ça.
Des gens de mon âge, que j’ai côtoyé, plus ou moins.
Leurs décès a été un bouleversement terrible pour leurs proches
-Mais toi..
Ca m’a touché aussi.
Ca m’a fait réfléchir.
Alors c’est très relatif.
Ce qui m’est arrivé, c’est personnel.
Mais voilà, je n’ai pas envie de faire celle qui dit tout le temps que tout va bien.
C’est un comportement qui m’énerve chez les autres.
Donc je ne vais pas m’y mettre.
Ca m’énerve parce que ce n’est pas vrai.
Personne ne va bien tout le temps c’est impossible.
Après, quand il nous arrive quelque chose, on a plus ou moins le choix de décider comment on va gérer ça.
Je dis ça, parce que, il y a un temps, j’avais une sorte d’habitude.
Je m’en rends compte , spécialement bien maintenant, parce que je connais quelqu’un qui fait pareil.
J’ai arrêté, il me semble, du moins, je suis consciente que je l’ai fait.
Et si je le refait, j’espère que je m’en rendrai compte.
-Mais de quoi tu parles ?
De voir ma vie suivant certains évênements, moches, de les accumuler ensuite.
De vivre dans la colère et la rancune.
Même si elle est cachée, elle est là.
Dans la vie, je pense vraiment, que si on veux avancer, il faut savoir pardonner.
Le problème c’est qu’il y a des choses qui vont prendre du temps.
Ou même que je ne pourrai jamais.
A l’heure actuelle en tout cas.
Ensuite, il y a mes propres erreurs.
Là, je ne sais pas.. hônnêtement, je me pardonne, plus ou moins.. on va dire.
Parce que j’aime la paix.
La paix intérieure.
Quand il nous arrive quelque chose, ça peut être n’importe quoi qui nous concerne vraiment :
un accident, une agression, une opération à l’hopitâl, je parle de quelque chose où nous jouons le rôle principal:
on passe par toutes sortes d’étapes,
On connaît tous ça.
Le monde s’écroule,
On aimerait disparaître, devenir invisible,
ou mieux encore : que le temps s’arrête et qu’on puisse revenir en arrière.

Mais la machine à remonter dans le temps n’est pas là.
Alors on a un moment de stupéfaction, où on ne peux pas .
Quelque part, le temps s’arrête, à cet instant.
Mais ça ne dure pas.
Il faut avancer.
Parce que c’est le mouvement de la vie.
..et on est pas encore prêt à mourir.
C’est peut-être ça qu’on appelle l’instinct de survie.
On continue, un peu en mode zombie,
ou en pilotage automatique.
Ensuite, on est obligé d’admettre que ce cauchemar est la réalité.
On perd l’appétit.
Les appétits.
La nourriture, et le reste…
On à plus goût à rien.
Et c’est là que les autres ont de l ‘importance.
Les autres qui ne le savent pas, mais qui vont vous sauver la vie.
Si ça se trouve, il y en a qui me lisent actuellement dans l e lot, qui ne se doutent pas,
que si je suis encore là, c’est en partie grâce à eux.
Vous pensez bien que si les autres ont cette influence, il devient vital à ce moment là de faire très attention à soi.
Parce qu’on est fragile.
Dans ce moment là, on se rends compte de qui vous sort du trou, et de qui vous enfonce la tête sous l’eau.
Je ne crois pas que les gens le fasse exprès.
Mas le fait est que , après un choc, on devient comme un tasse en porcelaine hyper-fine.
Ou une de ces boules de Noêl en verre :
un objet à manipuler avec beaucoup de précautions.
Un tout petit oiseau.
Que chaque béquée fait grandir.
Ces béquées pour moi, c’est une commande par-ci, un mot gentil sur internet par là.
Tout ce qui est sincère, et, j’ai remarqué, si ça à trait positivement à mon travail, c’est encore mieux.
Le problème avec les chocs, ce sont les effets secondaires.
On est déstabilisé.
Parfois, on ne sait plus qui on est , ni ce qu’on veut.
Au point de se sentir comme une page blanche.
Et c’est là que ça devient intéressant.
Sur une page blanche, je peux mettre de la couleur.
Ou de l’écriture.
Et c’est ce que j’ai fait.
J’ai écrit.
Et j’ai mis de la couleur.
L’écriture, ça m’a souvent aidé.
Parfois, ce que j’écris aide un peu les autres.
Et ça m’aide de savoir que j’aide.
Aujourd’hui, j’ai cousu à la machine des présentoirs avec des restes de tissus que Yolande m’a donné.
Je suis en train de refaire entièrement la présentation de mon stand pour le marché des artisans.
Encore une béquée.
Et là , je vais aller me coucher,
Je me relirai et je corrigerai plus tard.
Et si vous êtes arrivés jusqu’ici ,
je vous remercie <3

Qui nous sommes

A Bienne,… Bienne.. c’est un grand village.
Tout le monde connaît tout le monde.
Si on ne se connaît pas toujours directement, alors on est sûr, d’avoir au moins quelqu’un dans ses amis qui connaît la personne
concernée.
Mais nous… qui sommes nous ?
A quoi on sert ?
Est-ce que notre présence a du sens ?
Nous ne savons même pas avec certitude comment nous avons été créé.
Alors savoir pourquoi nous existons , c’est encore une question sans réponse.
A moins d’avoir une religion qui a une formule tout prête.
Pour moi, ça reste un mystère.
Parmi tant d’autres qui nous concernent.
Celui de la vie et de la mort.
On naît, on traverse la vie, et à un moment ou un autre, on meurt.
C’est absolument pareil pour tout le monde.
Sauf que l’on dit que les meilleurs partent en premier.
Ca semble terriblement injuste, illogique aussi.
Mais peut-être le voit-on parce que ceux qui restent, ceux qui sont sensé être moins bons,
ceux qui n’ont fait que du mal, ou rien de bien dans leur vies, ceux-ci ne sont regretté par personne.
Ils partent aussi pourtant.
Mais est-ce qu’ils partent vraiment plus tard?
Forcément, quand quelqu’un de bien s’en va, alors on remarque que d’autres restent.
Et on se demande pourquoi, celui qui était tant aimé nous est arraché, tandis que restent d’autres qui ne nous apportent rien.
Pire que ceux-ci, qui volent, qui mentent, qui tuent, ont une vie longue qui semble leur sourire.
Mais qu’est-ce qu’on en sait ?
Et quelle importance, dans le fonds.
On partira tous, au final.
Rien n’est une consolation face à la tristesse de perdre un être aimé.
S’il avait pu vivre longtemps, se consacrer à ses activités, à sa famille et ses amis, jusqu’au jour ou le poids des années l’amènerait doucement vers la fin, est-ce qu ce serait moins triste?
Je ne crois pas.
Je repense à mes grands parents.
Il y avait la vie avant, et il y a eu la vie après leur mort.
Quelque chose c’était cassé.
Comme si on avait enlevé des pièces essentielles dans un mécanisme qui fonctionnerait encore, mais plus pareil.
Il y a d’autres fois ou la mort semble une délivrance.
Tant la personne souffrait, et on n’y pouvait rien.
Une enfant, un jeune frère terrassé par un accident, une maladie insidieuse, la guerre, les attentats…
Des circonstances innombrables,
la vie à beaucoup d’imagination en ce qui concerne la mort.
Certains s’en voudront toute leur vie ne ne pas avoir pu l’éviter.
Comme si nous décidions.
Parfois, oui, on le décide.
Les êtres humains sont capables de ça aussi.
Mais dans le fonds on ne sait toujours pas pourquoi ça s’arrête ici pour l’un et là pour l’autre.
On pourrait imaginer que ce qui semble une punition pour les vivants, soient une récompense pour les morts.
Qu’ils ont gagné le repos éternel-
Qu’ils y sont bien, si bien qu’il serait égoïste de vouloir les en priver.
Que notre punition ne durera que jusqu’à l’heure de notre mort.
Et là, on les retrouvera.
Mieux, en attendant, ils sont avec nous en quelque sorte, par la pensée.
Grâce à nos pensées vers eux.
Nps pensées d’amour qui alimentent leur âme, et lui donne son éternité.
Quand à ceux que personne n’aimaient, alors, privé de cette énergie, leur esprit finira par disparaître ?
Je n’en sais rien.
Je ne sais pas non plus si je serai réincarnée en cactus, ou en fox à poil dur.
En tournesol ou en oiseau…
J’aimerais assez être un oiseau,
jusqu’au jour ou jeme ferais bouffer par mon propre chat…
Aujourd’hui, j’ai appris le décès de José Thomet.
Arrêt cardiaque, à ce que je sais.
Ca me désole.
Même si nous n’étions pas proche dans le vie de tout les jours, il faisait partie de ces gens qu’on connaît de puis toujours.
Que l’on salue quand on le croise,
Quelqu’un qui avait sa place dans le monde des arts et du spectacle.
Quelqu’un d’irremplaçable, qui va manquer à énormément de monde.
Il était de ma génération.
C’était un personnalité importante de notre ville.
Encore une silhouette familière qu’on ne croisera plus.
C’est son départ si soudain qui m’a inspiré ces lignes.
Personne ne sait,
personne ne comprends, pourquoi on s’en va à tel ou tel moment.
Pourquoi lui, pourquoi maintenant.
On ne sait pas.
On sent,
c’est Tout.

11 septembre

Que dire sur le 11 septembre qui n’a pas été dit ?
Revoir ces images, retrouver un peu de l’émotion qui saisi le monde, cet horrible jour là.
Les pompiers héroïques, cette vision atroce de ceux qui se sont jetés dans le vide,
plutôt que de brûler vif, cette fumée qui poursuivait les gens dans les rue.
Personne ne pourra oublier le 11 septembre.
Nous savons tous où nous étions ce jour là,` et le monde entier a ressenti
une avalanche d’émotions.
Après 20 ans, on pourrait croire que tout a été dit.
Mais non.
Pour deux raisons principales :
Ceux qui l’ont vécu de près ont grandi, vieilli, pris du recul.
Eu des répercussions, des conséquences, des reflexions.
A commencer par les enfants qui étaient dans la classe avec le président de l’époque.
Bush est mort, mais les élèves, la directrice, sont bien vivant.
On pourrait croire que cet évênement aurait pu changer leur vie.
Mais le destin à de curieux chemins.
D’implacables chemins.
La couleur de peau, la violence, la pauvreté. régnaient déjà dans l’Amérique de ce temps là.
Règnent toujours.
Un parent ne devrait pas apprendre à ses enfants à avoir peur de la police.
Alors c’est clair, des conséquences, il y en a eu, mais pour eux, ça n’a rien changé.
Accentué peut-être, mais pas changé.
Sur Netflix une série de reportage, que je n’ai pas encore fini de regarder donne la parole à
tout un tas d’intervenants.
Avec des versions parfois totalement opposées.
On a eu le temps de décortiquer, de chercher des responsables.
De se demander comment ça à pu se produire.
On sait déjà que les différents services de renseignements, de l’extérieur et de l’intérieur des Etats-Unis, ne communiquaient pas… pas assez bien en tout cas.
Mais est-ce que, si ça avait été le cas, on aurait pu les arrêter ?
Facile à dire.
Qui aurait pu prévoir un coup pareil ?
Quel cerveau malade pouvait concevoir ce plan machiavélique ?
Assembler la terreur des détournements , et celle des kamikazes, sans rien revendiquer d’autre que l’horreur absolue ?
Tuer des milliers d’innocents, faire du mal à leurs proches en prime.
Et de manière totalement contre-productive à la religion musulmane elle même.
Le djihad à bon dos.
Je ne vois que la haine, la folie et la mort
Montrer au monde entier … montrer quoi ?
Que l’être humain est capable du pire ?
Mais ça, on le savait déjà !
La question est : à ce niveau de perversité, peut-on encore les appeler « être humains ? ».
Puisque la barbarie à toujours existé, entre les guerres et les génocides, alors peut.être que si.
Et si on décide de répliquer à l’horreur par d’autres horreurs, qui sommes nous alors ?
Toujours des êtres humains ?
Capables du pire, et du meilleur.
Capables de haine, capable d’amour.
Comment fallait-il réagir ?
Je me souviens de mon malaise face aux s dirigeants américains.
Le mal par le mal.
Le mal pour le mal …
On le voit maintenant, 20 ans plus tard,
des millions de dollards plus tard,
de nombreux soldats américains tués plus tard, de leurs familles, de leurs amis,
, et combien d’Afghans . talibans ou pas, de résistants , d’autres innocents, de musulmans blessés dans leur âme,d’autres attentats… l’horreur vécue en Europe aussi.. la paranoïa qui s’installe avec ses dérives…
plus tard..
le problème n’est pas réglé.
Tant qu’il y aura des hommes pour croire qu’ils peuvent tuer et asservir d’autres hommes, et femmes à leurs lois. ça continuera.
Celles des talibans sont les pires qui soient.
Mais finalement n’est-ce pas ce que fait et ce qu’à toujours fait le monde ?
A d’autres niveau, ça se passe partout.
Cette monstrueuse bêtise, je l’ai aussi ressenti dans le discours du suisse qui enlève ses enfants à une mère de famille pauvre pour les placer dans une ferme ou ils seront forcés à travailler et abusés de toutes les façons.
Ca date ?
Mais c’était il n’y a pas si longtemps.
Pas si longtemps non plus que nous avons le droit de vote, nous les femmes.
Ce n’est pas pareil ?
Mais je ne compare pas.
Je dis ce que je ressens.
J’ai en horreur toute personne qui use d’un pouvoir légitime ou pas pour dire à quelqu’un comment il doit vivre.
Pour le punir si il va contre sa volonté.
Pour aller jusqu’à le piéger.
Pour détruire sa vie sous pretexte de faire respecter une loi.
Loi qu’il applique aux autres, mais pas à lui-même.
Alors, on dit qu’il en faut des lois… mais je pense aux animaux.
Souvent je pense aux animaux, quand je les voit élever et protéger leurs enfants, les défendre contre l’adversité.
Ils n’ont pas de lois écrites, et pourtant, ils vivent très bien sans.
Tant que l’homme, encore lui, ne vient pas lui polluer ses océans, par exemple.
Nous naissons, libre et égaux.
Avec une conscience qui nous fait ressentir la justesse ou pas de nos actes.
Est-ce que ça ne devrait pas suffire ?
Ou sommes nous si cruels et stupides qu’il faut absolument nous dicter nos conduites dans les moindres détails ?
Bien sur que si quelqu’un fait du mal à un de mes proches, je pourrais avoir envie de le tuer.
Et peut-être même de le faire pour de bon
Et alors ?
Imaginons un instant un monde sans lois écrites.
Du jour au lendemain.
Pour une raison extraordinaire, nous aurions le droit de faire tout qui nous plait de faire.
Est-ce que les gens accéléreraient au lieu de ralentir aux passages pour piétons ?
Est-ce qu’on en profiteraient pour tous joyeusement se taper sur la gueule et exterminer les gens pour
le plaisir.
C’est possible.
Non parce que ce serait dans notre nature je crois, mais à cause de tout ce que nous avons accumulé, comme stress, comme injustices.
Peut-être même qu’on se précipiterais pour défoncer les vitrines des magasins et ramasser ce qu’on trouve.
Au début.
Ensuite, on se calmerait.
Ou pas.
Finalement je n’en sais rien.
Tout ce que je sais c’est le monde dont je rêve.
Un monde de paix, de compréhension.
Un monde d’entraide, de solidarité.
De joies partagées.
De peine partagées aussi, puisque fatalement, il y aura toujours des peines.
L’être humain a plein de défauts, certes, mais il peut être aussi magnifique.
Le monde est en train de changer , encore plus vite, ces dernières années.
Nous le ressentons tous.
Vaccin ou pas, masque ou pas.. pas ou pas…
Il faudra tenir bon, ne pas se laisser diviser.
C’est déjà fait ?
Peut-être, mais il suffit d’une nouvelle catastrophe naturelle , comme les inondations pour voir surgir,
l’entraide, les forces partagées, la compassion.
Chacun a notre niveau on peut faire quelque chose, même si parfois les autres ne le comprennent pas, on sait dans son coeur si c’est juste ou pas.
Je veux croire que l’Amour finira par gagner.
Une fois qu’on aura tout essayé, il restera toujours de l’Amour.
C’est le seul chemin qui nous maintient en vie.

Enguêpée

Ca m’apprendra à vouloir faire les choses bien…
Cette vieille armoire, là sur ma terrasse…
plutôt une sorte de commode en métal rouge, qui me sert à ranger mes outils de jardinage,
et tout un tas de vieux trucs…
J’avais décidé de la nettoyer et de trier le bordel qui était dedans.
Elle a deux étages, et deux portes.
Dont une … ben j’ai perdu la clef…
Voilà pourquoi ça fait très , très longtemps que je ne l’ai pas ouverte.
Mais aujourd’hui, ça m’a pris.
J’ai noyé la serrure avec du W40, histoire de dérouiller le tout .
Ensuite, j’ai tenté de la forcer avec des outils divers…
Finalement j’ai défoncé la porte avec une pince.
Je ne l’ai pas remarqué tout de suite…
Il faut dire que du bordel entassé là. il y en avait… pas mal.
Entre autres, des verres avec des bougies à réchaud à l’intérieur.
Quand soudain… horreur, je remarque une espèce de boule grande comme une pêche
Avec des trucs jaunes et noirs qui bougent dessus.
Choc !
Mais c’est quoi ce truc !!!!
C’est là que mon grand-père du Prévoux se retourne dans sa tombe.
Mais grand-papa! j’habite en ville… et c’est la première fois de ma vie que je vois un nid de guêpe.
Pourtant, il y en avait, dans mon village chéri, du temps ou on y montait encore tout les week-ends.
Mais jamais on ne nous aurait laissé s’en approcher.
Alors ok, je suis un peu démunie face à la nature, parfois, mais moi.. j’ai un ordinateur.
Et des copains qui vont assurer.
Donc, ni une, ni deux, je bondis sur mon appareil photo.
Les dames ont l’air très occupées par leur construction .
Fascinante d’ailleurs !
D’une régularité parfaite.
Je suis sûre que si on les mesures, chacune des alvéoles a le même pourtour, au millième de centimètre près.
Photo, ordi, Facebook.
Google en attendant les réponses.
Image : nid de guêpe.
C’est bien ça.
Je retourne sur Facebook, et là, ça fait toujours plaisir de voir qu’on peut compter sur les copains.
Véronique, Audrey et Céline confirment , c’est bien un nid.
Les conseils fusent :
-Dégomme les à la nuit tombée ! me dit Michel ( apiculteur à moto)
-Surtout pas ! dit Benjamin. Apiculteur aussi.
Les conseils et les questions :
-Ne les regarde surtout pas dans les yeux !
– Mais, elles parlent quelle langue ? avec photo de frelon asiatique
-Combien y’a d’individu? demande Maud
-Appelle la cavalerie ! disent Pascale et Patricia
En message perso, Pierre me conseille aussi les pompiers, en précisant que si je n’interviens pas rapidement, dans deux heures, j’en aurai 3millions. De guêpes.. pas de pompiers.
Valérie inspirée, me livre quelques réflexions autour de mon physique avantageux ( ça fait toujours plaisir).
Mais bon l’heure tourne, et elles s’affairent, hyper concentrées.
A moins qu’elles soient pêtées par les vapeurs de W40.
En parlant de W40, vous connaissez, c’est le produit que j’ai utilisé au début, pour dégripper les serrures.
Je n’avais aucune idée à ce moment là qu’on peut aussi l’utiliser pour déloger les guêpes…
En prenant des tas de précautions.
Je suis plutôt une femme prudente.
Je préfère laisser ça aux pros.
Donc j’appelle les pompiers.
C’était la chose à faire.
Le pompier à l’autre bout du fil me redirige vers l’entreprise Ledermann.
C’est eux les spécialistes.
Problème… il est 17h…
Trop tard pour atteindre le propriétaire.
La Ville…
L’entreprise Ledermann…
Que dire.
Ok, la dame au téléphone est très sympa.
Elle me demande si je suis propriétaire ou locataire.
A partir de ce moment là on peut interpréter sa réaction de plusieurs façons.
1) quand je lui dit que la ville est propriétaire de la maison. Elle devrait me croire et savoir que légalement c’est au propriétaire de payer , quand un nid de guêpe s’implante sur sa propriété.
Donc la ville va payer.
Et l’entreprise peut venir tout de suite et envoyer sa facture à la ville, non ?
Mais nous sommes en Suisse… et rien ne se fait dans la confiance, et surtout : il faut du papier.
2) donc je vais devoir attendre demain, que l’office des immeubles confirme être propriétaire et donne l’ordre ( ce sont ses paroles).
La dame me dit que c’est pour que je ne me retrouve pas avec la facture à payer…
Mais pourquoi? je doute franchement qu’elle se préoccupe de mes finances, mis à part pour être sure qu’ils seront bien payé.
Mais là.. on parle de la Ville, non ?
Je suis naïve au point de penser que la ville ne va pas assurer ?
Je continue de me renseigner et je vois qu’en cas d’urgence ;
si la gérance n’est pas joignable en cas de nid de guêpe sur le balcon…. il y a exception.
Bon, ça parle de tout un week-end.
Moi je ne devrai attendre qu’une nuit.
Je vois aussi que le nid est plus dangereux quand il est installé depuis longtemps.
A partir de mi-juillet la colonie ne peut plus tolérer un déplacement.
J’ignore pourquoi, mais j’imagine bien les guêpes :
-Eh les copines, y’a des humains qui en veulent à notre habitat.
-Mais ils sont dingues ? c’est mi-juillet !!!
-Mi-juillet ????
-Ouaiiiiiiiiiiiiiis!
-Ah ben non, alors.. on peut plus se déplacer. On à déjà installé la Reine.
La Reine.
Je ne l’ai pas vu, mais je l’imagine bien aussi, avec sa ptite couronne dorée.
J’aime les animaux.
Tous.
Bon ,je dois faire de gros , gros , gros efforts pour les puces et les tiques.
Mais j’ai un fils qui aime tellement les araignées, qu’il en garde toujours une petite dans le coin de son ordi.
J’ai une trouille bleu de tout ce qui a plus de 4 jambes.
Mais je ne tue personne.
Quand je vois ce nid, cette perfection dans la construction, ça me fait mal au coeur…
Enfin, ça me faisait mal au coeur.
Parce que j’ai continué de m’informer.
J’ai appris des choses sur les guêpes en général et leurs habitudes concernant la nourriture.
Ces dames aiment le sucré.
Elle nourrissent leurs larves et attendent qu’elles vomissent.
Parce que leur larves régurgitent du sucré.
Bon jusque là, ça va.
Ou ça devient hard.. c’est qu’elles font des prisonniers.
Des autres insectes qu’elles paralysent avec leur dard.
Les guêpes maçonnes font des petites prisons dans lesquelles elles enferment leur proie en compagnie de leur larve..
Et là, le bébé guêpe dévore le prisonnier vivant.
Vous voyez ça ?
C’est un truc de psychopathe !!
Sachant ça… Papy Ledermann peut venir massacrer tout le monde,
ça me gêne beaucoup moins.
J’ai fait un mail au service des immeubles… j’y passerai carrément, demain matin.
Je ne passe pas une journée de plus avec ce danger tout près de moi.
Parce que là encore je me suis renseignée.
Les guêpes qui se regroupent et attaquent :
-Banzaï!!!!!!!!!!!…. ça existe.

Non seulement ça existe, mais les piqûres en trop grand nombres (déjà rien qu’une ça fait hyper-mal et ça gonfle sa race)
ça peut provoquer une crise cardiaque , voir la mort.
Rien que ça.
Et puis j’ai des chats à protéger.
Ils sont regroupés devant l’armoire, en demi-cercle, comme si ils savaient .
Connaissant la ville, LA Ville , et l’amabilité du service des immeubles…
qui se fiche que je ne soit pas chauffée en hiver, par exemple.. je ne suis pas très rassurée.
Mais bon, j’en ai vu d’autres.
Au pire, j’enfilerai mon imperméable … ou je boucherai toutes les ouvertures et j’irai poser mon meuble …quelque part…
Franchement, et là , je ne rigole plus, ma terrasse, c’est mon bonheur.
C’est lé que je passe mes vacances.
Avec un bon livre.
Alors le faire en sécurité, il me semble que ce n’est pas trop demander.
Ces petites psychopathes ailées ne m’auront pas.
Le lendemain matin
J’appelle la ville et je tombe sur une dame charmante qui va appeler tout de suite Ledermann.
Maintenant, j’attends que eux me rappellent…
A plus tard pour la suite de mes aventures 🙂

Au Revoir Romain

J’ai appris la terrible nouvelle…
Romain est parti.
Pour de bon.
« Pour de bon » quelle drôle d’expression. alors que c’est si triste de savoir qu’on ne le verra plus promener sa longue silhouette
casquettée dans les rues de Bienne.
Pour de bon… mais peut-être, pour lui, c’est le cas ?
Pour de bon
dans un monde meilleur que celui-ci?
Celui-ci qui ne semble pas fait pour les gens sensibles.

Alors, c’est vrai, même si j’ai connu Romain il y a longtemps, quand il n’était encore qu’un ado,
mais déjà formidablement doué,
nous n’étions pas si proche.
Je ne saurais pas dire ce qui lui est arrivé.
Tout ce que je sais, c’est que sa disparition est une perte humaine et artistique irremplaçable.

Flash back :
Il y a 24 ans, rue des Armes, devant ma boutique, Alchimyx.
Arrive ce beau jeune homme au regard clair, et à la barbe naissante.
On discute.
On parle dessin, graff.
A cette époque , il voulait faire sa marque de t-shirt, avec ses propres impressions.
Internet était à son commencement, et moi encore incapable de surfer sur la vague.
Lui avait réalisé son potentiel, et bouillonnait de concepts.
Ses yeux s’éclairaient quand il parlait de ses projets.
Sa voix n’était pas encore si grave, mais il me semble que déjà, j’avais ressenti comme une sorte de fêlure en lui.
Comme une fissure qu’il essayait de combler.
C’est mon impression.
Une sorte de colère aussi..
Plus tard, on a parlé meuble en carton.
Quand je les vois, sur sa page Facebook, je ne suis pas étonnée de les découvrir : parfaits.
Élégants et sobres.
Comme il l’était.
Romain c’était la vie même…
Intelligent, éveillé, conscient.. peut-être trop conscient.
Certains ne le sont jamais assez, lui l’était peut-être un peu trop.
Quand on est sensible, il serait plus pratique d’être aussi stupide, pour ne se rendre compte de rien.
Et ne pas souffrir.
J’ai toujours ressenti la souffrance chez Romain, mais aussi la détermination.
Il savait qu’il était doué, et il en faisait quelque chose.
C’est ce que j’admirais chez lui.
Quand je le rencontrais en ville, il allait toujours quelque part.
On discutait deux mots et il repartait.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était de loin, il avait beaucoup maigri.
Ca m’a choquée.
J’aurais du aller lui parler.
Mais non, je l’ai juste regardé de loin en pensant qu’il avait l’air malade.
Je ne suis pas très fière de moi.
Quand j’y repense, j’ai l’impression qu’il m’a vu aussi, avec mon air choqué.
Et que ce dialogue qui n’a pas eu lieu s’est produit quand même.
Que c’était peut-être mieux ainsi.
Plus supportable.
Quand on va mal, on n’a pas besoin de gens qui viennent vous le rappeler.

Romain est parti.
En laissant derrière lui ce qu’il a fait.
Ses dessins, ses meubles, si vous avez la chance d’en avoir, gardez-les précieusement, parce que c’est sa trace dans cette vie.
Celle qu’il marquait jour après jour courageusement, malgré tout ce qui aurait pu l’en empêcher.
La trace d’un homme courageux.
Sincère et direct.
Alors Romain, je ne te dis pas adieu, je te dis au revoir.
parce que je veux croire que tu es parti , non pas pour de bon, mais pour LE bon.
Le bon endroit ou qu’il soit, quel qu’il soit, ou toutes ces choses terrestres qui te faisaient souffrir n’existent plus.
Ce grand corps malade, ces tourments quotidiens, tu peux enfin les laisser derrière toi.
Reste ton âme, débarrassée des souffrances, légère , enfin.
Le jour ou la mienne s’envolera aussi
pour cette mystérieuse place où vont les âmes des personnes aimées,
j’y verrai la tienne
aussi.
Et là, on pourra discuter.

Que les gens, la famille, les amis proches qui l’ont connu et aimé mieux que moi me pardonnent, si mon impression n’est pas la leur.
Je leur adresse mes plus sincères condoléances.

Tout ce que vous voulez savoir sur « le shooting nue » sans oser le demander

Je me rends compte qu’avec mes 9 ans d’expérience dans le shooting en général et dans le nu en particulier, je peux apporter beaucoup.
Ca donne du sens à mon travail, ça le rends important, de savoir qu’il aide les femmes qui ont souffert à se sentir mieux.
Ne plus avoir d’estime de soi, ne plus ou ne pas avoir confiance en soi c’est une forme de souffrance psychologique qui pourri la vie.
Qui permets à d’autres de vous rabaisser plus facilement.
Pire, qui vous permets de vous rabaisser vous même.
Poser nue est une façon de se réattribuer son corps, à travers les yeux d’une autre personne.
Cette reconnaissance est essentielle dans le processus.
C’est un schéma qui débute dès l’enfance, dans la relation avec ses parents.
Un enfant aimé est reconnu, il aura plus de facilité à s’accepter comme il est.
C’est logique, implacablement logique.
L’inverse est malheureusement trop rependue.
J’ai vu les dégâts que pouvaient faire sur un adulte, le manque d’amour et de reconnaissance de ses parents.
Qu’ils l’aient programmé avec des réflexions du genre : « tu n’est rien », ou qu’ils l’aient ignoré.
Un enfant ignoré, qui a subi l’indifférence souffrira autant que celui qui sera rabaissé par des remarques, des insultes ou des coups.
Les épreuves de la vie atteignent tout le monde, j’ai vu aussi de très belles femmes, élevées dans l’amour, qui un jour tombaient sur un prédateur qui les détruisaient.
Un prédateur, ce n’est pas seulement un de ces pervers narcissique, dont on parle beaucoup aujourd’hui.
Ca peut-être une femme aussi.
Ca peut être un professeur, un docteur, un prêtre…
Ca peut être votre propre famille.
Ca peut-être sur son lieu de travail, un,e ou plusieurs personnes qui sans raison, se mettent à vous accabler, ou à vous ignorer.
Tout ces exemples , et bien d’autres sont des formes de rejets, d’exclusion.
Ce sont des abus.
Tout les abus sont terribles.
Les abus psychologiques, et les abus physiques.
C’est la trahison . La destruction de la confiance.
Malheureusement, on connait bien ce processus, et heureusement aussi, parce qu’on sait mieux comment soigner les dégâts.
Nous ne sommes pas des ordinateurs, mais on peut l’utiliser comme métaphore :
Ces dégâts nous programment, nous donnent l’impression fausse que nous sommes responsables.
Coupable d’être une victime d’un crime impardonnable.
Il n’y a pas de petits ou de grand abus.
Puisque tous arrivent au même résultat terrible : la destruction d’une part de notre humanité.
Avec des conséquences , comme des balles perdues qui atteignent d’autres personnes innocentes.
Avec ce sentiment profonds d’être une victime, au point que ça en devient une identité.

Il y a de l’espoir.
L’être humain est bien fait, et cet espoir s’appelle résilience.
La résilience c’est la faculté de prendre ses problèmes à bras le corps, de les examiner, de les traiter, et de guérir.
Sans rien oublier.
La capacité de faire de sa souffrance une force, parce qu’on a survécu.
On passe de victime à survivante.
De survivante à vivante.
Et on avance dans sa vie, on retrouve la joie, on découvre sa force, on constate son courage.
Jusqu’à ce qu’on puisse même , si on le veut, comprendre et aider celles qui en ont besoin.
Honnêtement , je n’aurais jamais imaginé que je ferais un jour ce travail.
La photo ok, mais photographier des femmes nues ?
Avec ma pudeur ?
Justement, avec ma pudeur.
Avec mes défauts aussi.
J’ai 54 ans, je suis assez mince d’accord, et j’ai aussi toute la panoplie de ce qui pourrait être des complexes.
Du ventre, des vergetures, des varices et de la cellulite.
Donc mon regard, sur celle qui va se déshabiller sera celui d’une soeur qui accepte l’autre comme elle est.
Mieux, qui va lui montrer qu’elle est belle.
Parce que ça c’est mon don.
Un beau donc que j’ai reçu : celui de voir la beauté en toutes choses et en tout être.
Avec l’envie de partager.
Au cours de ses 9 années, j’ai appris à mettre à l’aise celles qui viennent me voir pour leur shooting.
Habillée ou pas, d’ailleurs.
J’aimerais préciser, qu’heureusement, tout le monde ne s’est pas fait abuser.
Qu’on peut avoir envie de faire du nu pour le plaisir.
Parce que c’est quelque chose qu’on aimerait faire depuis toujours.
Pour faire plaisir à quelqu’un,e en lui offrant une belle photo.
Je repense avec le sourire à cette épouse qui voulait faire un photo-tableau pour son mari.
A mettre dans leur chambre à coucher.
Une photo en déshabillé.
Finalement la photo est accrochée dans le salon.
A l’inverse, je pense à cette femme qui m’a fait détruire toutes les copies de ses photos, et permis d’en garder juste une en souvenir de son magnifique shooting.
Je respecte vos souhaits.
Tout le monde n’a pas la liberté d’Aurore qui me laisse la photographier quasi toute nue, retoucher et publier mon travail en toute confiance.
Je ne publie qu’avec autorisation express. Je préfère demander deux fois pour être sure.
Il y a celles qui ont publié et des années plus tard, pour une raison ou une autre ont voulu enlever leur photo.
Je l’ai fait aussi.
J’ai fait des photos pour une grande sportive qui voulait montrer que les femmes dans son sport, plutôt dur et masculin. sont aussi belles et sexy.
J’ai fait aussi des photos pour des femmes qui voulaient montrer à leur exs ce qu’ils avaient perdu .
Parfois on rigole, parfois on pleure.
Mon but premier, c’est que vous vous sentiez mieux .
C’est un processus :
1) vous décidez de faire ce shooting
2) vous payez et décidez la date.
Une fois ces deux premières actions faites, le changement a déjà commencé.
3) vous venez chez moi ou je viens chez vous, ou dans la nature.
Vous choisissez.
4) vous avez une idée de ce que vous voulez, ou pas.
Moi des idées j’en ai toujours.
5) vous enlevez , ou vous gardez ce que vous voulez. Slip, soutien-gorge, kimono, déshabillé , ou rien du tout, tout me va.
Curieusement les photos seront plus sexy avec un vêtement.
Toute nue, elles seront plus artistiques.
On fera comme vous voulez.
Je ne vous touche pas, je garde mes distances.
Vous pouvez vous dévêtir dans la salle de bain, si vous le souhaiter, et essayer différents vêtements.
L’important est de ses sentir à l’aise.
Jusqu’à présent, en 9 ans de photos, il y a toujours eu ce moment magique ou la personne se sent mieux, prends confiance.
Et c’est merveilleux.
Ca se voit sur les photos.
Ces beaux regards plein de confiance que j’obtiens, c’est ma récompense.
Ensuite, je travaille les photos.
Je les trie et je les travaille, suivant ce qu’elles m’inspirent.
Suivant vos voeux ( en noir blanc par ex.)
Ca peut durer un moment.
Parce que là, ça devient mon processus.
Je dois me sentir bien pour faire du bon travail.
Je vous envoie en général quelques photos assez rapidement pour que vous puissiez voir le résultat de notre travail.
Si vous êtes d’accord je publie, sinon je publie pas.
Je le redis parce que c’est important.
Une autre chose, ne venez chez moi que si vous aimez mon travail.
Quelqu’un qui me demanderait uniquement des photos  » non retouchées  » peut aussi bien demander à une amie de la prendre avec son i-phone.
Je souligne que dans ce cas, les i-phone étant dotés de filtres automatiques en plus des autres à choix, vos photos seront retouchées de toutes façons.
Pour moi les retouches consistent à prendre une photo et à rechercher comment la mettre en valeur , en ajoutant les ombres, en amplifiant les couleurs ou en les diminuant.
Parce que c’est de l’Art, la photo, comme un tableau.
Elle ne change pas la réalité, elle lui donne une direction.
Une vision.
Je n’enlèverai pas vos rides, mais si la lumière les accentue trop , alors je les adoucirai.
Parc contre si vous avez un gros boutons mal venu , je me ferai une joie de le presser virtuellement :).
Toutes les photos dans les magasines sont retouchées.
Si c’est votre souhait, je peux aller jusque là, la retouche façon magasine.
Mais je remarque de plus en plus que je n’ai pas besoin.
J’arrive à trouver votre beauté telle quelle.
Ensuite, suivant la photo, j’éclaircis, j’ombre etc…
Voilà.
Je recommande de publier au moins une photo.
Vous verrez la reconnaissance des autres et le bien qu’elle fait.
Les autres qui admireront votre courage.
En règle générale, ce sont d’autres femmes, qui sont passé par là ou qui en ont envie.
Ou simplement qui admireront le résultat.
Bon , je ne dis pas que vous n’aurez pas quelques demandes d’amis nouvelles en mp.. voir des demandes en mariage :).
Mais là, c’est à vous de gérer.
En 9 ans, je peux compter sur les doigts d’une main les réflexions négatives.
Une seule se plaignait de la maigreur de mon modèle.
Quand à mes modèles  » bien rembourrées » ce sont celles qui ont le plus de succès.
Donc, pitié, quel que soit votre âge , votre poids, vos complexes… n’hésitez pas.
Je vous traiterai pareille!
Alors, qui sera la prochaine à avoir du courage ?.
Ps Pour vous encourager, jusqu’à fin septembre les prochains shootings nue, sont au prix spécial de 250 au lieu de 350.
Dernière précision importante : je ne photographie que mes amies, ou amies d’amies recommandées.
Il me semble que j’ai encore oublier de dire quelque chose d’important, mais si ça me revient je l’ajouterai.
Vous pouvez toujours me poser vos questions sur ma page pro Facebook : cliquez ci-dessous

ma page photo pro sur Facebook

Yolande Favre

Il y a parmi nous des êtres exceptionnels.
En réalité, nous avons tous la faculté d’être exceptionnels.
J’en suis persuadée.
Mais pas tous en même temps.
Une petite parenthèse technique à propos de la photo :
aujourd’hui les téléphones sont équipés de système photo dernier cri.
Avec un nombre de pixels incroyable, une netteté sans pareil, et des filtre hyper-performants qui font de chaque prise une réussite.
Ce n’est pas le cas de mon appareil photo.
Par contre, il a d’autres qualités : en particulier celle de capter et restituer ce que je prends, sans y ajouter ces filtres de perfection.
Ensuite, je peux, à volonté, modifier tout ça avec des logiciels style photoshop.
Mais sur cette photo là, je ne l’ai pas fait.
C’est la lumière de Yolande que mon appareil restitue.
Hier soir, elle rayonnait littéralement.
Cette expo collective auquel elle participe , est pour elle une grande réussite.
Ses oeuvres sont colorées, psychédéliques, vivantes.
C’est aussi un grand travail technique de collage.
Les gens ne s’y trompent pas.
Elle à pratiquement tout vendu.
Je ne crois pas trop m’avancer en disant que ce ne sera pas le cas de tout le monde.
L’Art ne nourri pas toujours son homme, ou sa femme.
Je suis bien placée pour vous le dire.
Combien payer pour nos heures, nos jours de travail ?
Jamais le « vrai » prix.
Mais ce n’est pas de ça dont je veux parler.
Ce qui m’impressionne aujourd’hui, c’est Yolande.
La personne que j’ai appris à connaître, à travers sa fille Aurélia, qui pense, à tort, ne jamais « dépasser  » sa mère.
Pourquoi faire ?
Nous avons chacun nos talents, chacun la possibilité de devenir exceptionnel.
Pour Yolande, le prix à payer est celui de la maladie.
Ce n’est pas un secret, elle avance dans la vie accompagnée par une saleté de cancer qui lui vrille le corps.
Aujourd’hui, heureusement beaucoup de cancer sont soignables et la médecine progresse tout les jours.
Et parfois, malgré les traitements, c’est le cancer qui progresse et on n’y peut rien ou pas grand chose.
Depuis que je connais Yolande, je vois une femme qui donne tout ce qu’elle a dans les tripes sans se poser de questions.
t voià le miracle de l’Art quand il est reconnu à travers quelqu’un de bien.
J’essaie de trouver les mots, d’expliquer ce que je ressent, sans tomber dans les sentiments « eau-de-rosé ».
Ca me rends fière de la connaître.
Comme elle rayonnait hier soir.
Comme je suis heureuse d’avoir été là pour capter ça.
C’est ma mission.
Montrer au monde la beauté qui réside en chacun de nous.
Et dans ce cas, impossible de passer à côté dans la voir, tant elle est lumineuse.
Pourtant la salle n’était pas très éclairée.
Pourtant je n’ai pas utilisé de flash.

Mais voilà, nous aussi produisons de la lumière.

Ce que vous voyez sur cette photo, c’est une chose rare .
Parce que j’étais là au bon moment, j’ai pu la prendre.
Vous savez, dans un sens, je l’envie, Yolande ; voir ses efforts récompensés dans une exposition, ça aussi , c’est rare.
L’Art… et en ce moment encore ou les gens s’accrochent aux ficelles de leurs bourses…
Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de reconnaissance.
De vouloir prendre chez soi une part de cette femme, de cette artiste au parcours fort, long, authentique .
Semé d’embûches aussi.

Comme tout le monde, c’est vrai.

Mais est-ce que tout le monde continue comme elle le fait :
comme un Terminator blessé qui ne peut pas s’arrêter?
Qui refuse de s’endormir, quitte à souffrir davantage ?

Yolande est rayonnante.
Je suis heureuse d’avoir pu faire cette photo.
D’avoir été là, au bon moment.
De vous en faire profiter et de vous dire :
Regardez cette lumière.

C’est aussi la vôtre.