Marché aux puces de la Coupole

S’il y a un événement biennois à ne pas manquer,
the Place to be, chaque deuxième dimanche du mois,
c’est celui-là.
Le désormais fameux marché aux puces de la Coupole.
Je me souviens de ses débuts.
Lorsque les dimanches, d’hiver et de printemps nous n’avions rien pour nous occuper.
Et voilà, qu’il est arrivé, d’abord à l’intérieur, et très vite, il à débordé, et quand il fait beau, c’est tellement plus agréable d’être dehors.
Ce dimanche, nous étions des centaines à participer en vendant nos affaires où en flanant entre les stands dans l’espoir souvent comblé d’y trouver la perle rare.
Dans une ambiance joyeuse, bon enfant.
Ou se mêle le français, le suisse-allemand et tout un tas d’autres langues parlées chez nous habituellement.
Mais on se comprends bien.
On fait bien plus que se tolérer.
Ce mélange multi-culturel ( pronocer « moulticoultou » en swizzertütsch) n’est pas une tentative de rassemblement.
C’est bien plus que ça : un mode de vie.
Le reflet de notre ville dans ce qu’elle a de meilleur, naturellement.
Tout le monde s’installe, prends la place qu’il lui faut. et,
ça peut sembler incroyable, mais personne n’a du s’inscrire nulle part.
On vient librement et on se met ou on veut.
Et tout ça se fait dans le calme et le respect.
Ensuite, Karine passe entre les stands, une fois qu’on a eu le temps de gagner la moindre,
et récolte les 10 francs de base, ou plus si vous avez une grande place.
Karine, c’est la bonne fée qui fait régner son esprit de grande tendresse compréhensive sur ces lieux.
Une douce anarchie organisée.
C’est possible, la preuve.
C’est certainement ce qui fait le succès de ce marché.
Bien sûr les vendeurs sont là pour gagner de l’agent, mais pas seulement, et quand on n’est pas entravé par tout un tas de réglementations, curieusement, dans ce cas, on se conduit en grande majorité , respectueusement.
On mets nos masques, sans qu’on aie besoin de nous le demander, et on fait attention.
Entre les stands, ça parle vaccin, ou pas.
On se retrouve surtout, et on se salue à la nouvelle mode, en se cognant le coude.
On fait des heureux.
Quand pour 3 francs une jeune file repart avec la blouse en dentelles qui m’est trop petite, je vois son sourire, j’entends sa joie, et j’en ramasse au passage.
Les gens s’extasient sur ma vieille poussette des années 60, même si elle est comme une vieille dame percluse de rouille, on lui donne quand même de la valeur.
Bon, il y aura toujours ceux qui essaient de payer le moins possible… mais ce n’est pas la majorité.
Au contraire!
Moi je demande souvent aux gens ce qu’ils veulent payer, et à ma grande surprise, c’est toujours plus que le prix que j’aurais fait.
Il règne une atmosphère de retrouvaille, de chaleur humaine.
Soudain on entends une exclamation : un enfant qui trouve tellement belles mes chaussures roses, un autre qui découvre la figurine qui manque à sa collection.
Je vois mes nouveaux voisins.
Des étudiants étrangers.
Il est belge, elle est brésilienne.
Je leur demande si ils aiment Bienne, mais je connais la réponse.
Comment ne pas l’aimer quand on se sent s’y bien parmi ses habitants.
Alors qu’on vient d’ailleurs…
Ca me rends fière de ma ville ce marché, ou tout les âges, toutes les nationalités, les couches sociales,les styles se côtoient.
Je ne connaissais pas mon voisin suisse-allemand, pourtant, c’est sans hésiter, et même avec reconnaissance qu’on se confie nos stands, le temps d’aller faire un tour.

Karine c’est quelqu’un qui connaît la vie.
Elle saura être ferme quand il le faut, elle se révolte encore, quand on touche à ceux qu’elle aime, mais avant tout,
elle à ce superpouvoir de rendre les gens heureux.
Avec pas grand chose.
Avec elle ,nos vieilles affaires deviennent des trésors, et nos dimanches sur ce bout de terrain respirent la joie de vivre.
C’est toute la ville qu’on devrait lui donner.

Premier marché des artisans et nouveaux projets

J’avoue.. à ma grande honte… je n’avais pas du tout réalisé que le premier marché des artisans était déjà ce samedi…
Bon, j’avais bien reçu la feuille, avec tout les détails, mais mon cerveau n’a pas imprimé.
Et puis, je ne sais pas, une intuition.
J’ai réaisé qu’il me restait quelques heures pour préparer mon premier marché de l’année.
J’avoue encore.. pendant qu’on y est, j’étais plutôt démotivée, après le marché de Noël.
Se battre contre les injustices va encore.
Se battre contre des moulins à vent, non merci!
Je ne critique personne en particuliers.
Si je devais le faire, je m’en prendrais à moi en premier.
Quand la situation devient corona-tendue… tout le monde pête un plomb et les caractères se révèlent.
Le mien est de m’effondrer d’abord, et d’entamer ma remontée ensuite.
Donc j’annonce officielement ma décision :
je renonce au marché du samedi et à ma place habituelle et je me concentre sur le marché des artisans.
Sur internet aussi.
J’ai fait ce choix après moultes reflexions.
On ne peut pas tout bien faire.
Et j’ai un nouveau projet.
Parce qu’il y a de la demande.
Voilà :
On m’a demandé si je donnais des cours pour apprendre à réparer les bijoux.
Pas encore, mais je vais le faire.
Vous pourrez venir avec vos propres bijoux.
Et moi je vous fournis ma technique et mes perles pour les réparer.
Voir en créer de nouveaux.
Je peux vous apprendre à tisser les perles aussi.
Par exemple.
Ca fera une occupation, un lien social, sans risque et ça peut être très sympa pour les gens qui se sentent seuls.
Pour la modique somme de 25 frs l’heure, matériel compris. Sauf les fermoirs qu’on pourra commander si nécessaire.
Je pense commencer dès que j’aurais assez de personnes intéressées.
Sinon je donnerai des cours particuliers.

Je pense faire ça sur ma terrasse, ou dans ma verrière et limiter à 4 personnes,
c’est assez grand chez moi.
Donc si vous êtes intéressé,es, mettez moi un message privé sur ma page facebook.
Je prendrai les inscriptions et j’organiserai les dates.
Je me réjouie déjà.
Très important :
Bien entendu sauf exception cette offre s’adresse à mes ami,es , ou ami,es d’amis.
Elle s’adresse aussi aux messieurs qui aiment ce genre de travaux, il y en a,
et aux enfants.Pourvu qu’ils soient motivés

Concentré de positivité

Liberté, joie de vivre , confiance en soi, entraide, bonheur et bonne bouffe.
Art, partage, réalité redécorée, animaux gentils , famille et amis.
Compassion, gentillesse, amour, amitié.
Coeur, chaleur, univers mystérieux , état de grâce.
Sens de la vie, coïncidences favorables, plaisirs.
Merci, pardon et encore un peu d’amour.
Différences, imperfection, acceptation, tolérance.
Beaucoup de tolérance et de compréhension.
De la curiosité , bien placée, de l’intérêt pour apprendre, s’instruire, évoluer.
Avancer !
Librement, joyeusement, confiant, ensemble,
heureux et bien nourris.
Courageux,se fort,e et déterminé,e
Créatif, ve rêveur,se détendu,e et reposé,e.
Et de l’amour, encore, pour se recharger.
Qu’est-ce que je fais, là ?
Une sorte de slam,
une ode à la positivité.
A tout ce que j’aime, à tout ce qui me fait du bien dans la vie.
La Nature, la musique ,le soleil, l’odeur des fleurs au printemps,
le chant des oiseaux le matin, juste avant le lever su soleil.
La nuit aussi, quand elle est encore tiède, après un jour d’été, et que la Thièle ressemble à du vinyl liquide, noir et brillant.
Quand soudain , un gros plouf signale un castor qui plonge.
Bonheur quand il revient, sans peur, grignoter sa petite branche juste à côté de moi.
Et je tremble tellement que je ne suis pas foutu d’en faire une bonne photo.
Je tremble d’émotion.
Quand on voit un animal sauvage, qui à confiance, qui est si près que vous pourriez le toucher, ça fait, si on est un peu sensible, une émotion rare.
Et moi je suis très très sensible.
Du coup je tremble comme une feuille.
Drôle d’expression d’ailleurs.. vous avez déjà vu une feuille trembler, vous ?
Mais bon, on se comprends.
J’ai peut-être, tout au fonds de moi, un reflexe primitif de peur.
Celle de l’homme des cavernes, qui découvre son environnement et tombe sur
un bestiau qu’il n’a jamais vu.
C’était pas mon premier celui-là, par contre.
Mon premier c’était un jeune, presque un bébé.
Mais déjà un sacré gros bébé, qui me regardait, aussi étonné que moi, a travers les planches du ponton.
Quand j’ai vu cet espèce de queue noir et écailleuse qui le prolongeait, j’ai compris à qui j’avais affaire.
Mais pas tout-de -suite.
C’est adorable, un castor.
Il me regardait avec ses grands yeux, et sa tête de cochon d’Inde géant.
C’était m première pensée dans cette rencontre inattendue,
une fin d’après-midi d’été.
A 50 mètres de chez moi :
-Mais qu’est-ce qu’il fait là ? ce cochon d’Inde géant ?
La suite est encore plus dingue.
Il m’a présenté à ses parents.
Si, si, je vous jure.
Ils sont tous venus, l’un après l’autre.
Nageant en silence, avec juste un bout de tête qui dépasse.
Le père, la mère.
Et enfin, comble de l’émotion, certainement le grand-père.
Il était immense.
Aussi gros qu’un ours.
Vous voyez ça ?
Une énorme bête, un mix entre un cochon d’Inde et un ours, avec une appendice
tout aussi grand.
Je pouvais à peine respirer.
Je ne les ai pas vu, mais ça a aussi de grandes dents oranges, les castors.
Alors, il c’est glissé sous le ponton, pour s’installer dans un creux de la rivière.
Il y est resté assez longtemps pour que je puisse le prendre en phot.
D’ailleurs j’en ai retrouvé une.
J’avais envie de vous raconter cette rencontre.

Toutes les rencontres avec les
personnes importantes de ma vie, je m’en souviens aussi, précisément, de chaque détail.
J’ai tant de souvenirs merveilleux ,dans ma maison, dans mon quartier.
Et pourtant, quand je suis arrivée dans cet appartment, il était prévu une démolition totale dans deux ans.
Ca en fait 10.
Il était prévu de démolir tout e quartier pour faire passer une autoroute,
de construire une école…
Mais on a trouvé un village lacustre qui s’élevait sous mes pieds, il y a 6000 ans.
D’abord les archéologues, ensuite Les oppositions et le virus ont stoppé tout ça.
Maintenant il reste un trou béant en face de chez moi.
Et j’ai une idée.
Je sais , de source sure, que des politiciens bien engagés et bien placés lisent mon blog.
Ce qui est curieux, et plutôt flatteur, c’est qu’ils ne sont pas du tout du même bord.
Alors voilà.
La ville cherche un projet pour ce trou… puisque la construction est stoppée pour des années.
J’ai deux idées.
D’abord, il faudrait sonder le terrain pour voir si il n’y aurait ps encore des découvertes à faire au niveau du village lacustre. Si oui, ce ui est probablement le cas, continuer de creuser, avec des bénévoles.
Je vous assure, moi j’irais tout les jours creuser mes deux heures, si on m’apprenait à le faire.
Et ensuite, délimiter des parcelles pour les habitants du quartier, et nous laisser planter nos jardins.
Des fleurs, des herbes aromatiques, des carottes et des salades.
Tout ce qu’on aurait envie de faire pousser.
Et même des petites cabanes pour mettre nos outils à l’abri.
J’imagine déjà les soirées épatantes qu’on y passerait, à faire des grillades.
Entre voisins, avec les enfants qui jouent dans une bel espace amménagé pour eux.
Ca couterait des sous ?
Mais pas tant que ça.
On pourrait déjà utiliser le bois flottant qu’on sort du lac chaque années, pour construire des tas de choses.
Avec des palettes aussi et des matériaux recyclés issu du chantier d’à côté.
Ils ne liquident des bennes entières.
Et je ne vous parle pas de ce que je vois dans les bennes de la Coop….
Vous imaginez tout ce bonheur, toutes ces rencontres.
Toutes ces expériences partagées ?
Uniques règles : RC Respect et communication.
Priorités aux voisins immédiats qui ont souffert pendant que les ouvriers creusaient àet qu’une énorme machine enfonçait des tôles gigantesques pour encadrer tout ça.
Il y a l’eau, l’éléctricité.
De la bonne terre.
Je sais déjà ce que je ferais de mon coin.
Une cabane avec un auvent pour me protéger de la pluie et du soleil, un coin pour le persil la ciboulette, la menthe et le basilique.
Un coin carottes , salade, patates douces.
Je mettrais aussi un arbre à grenades, un actinidier, un citronnier aussi, et tout autour, des gogis et des fleurs.
Cerise sur le gâteau, je me creuserais un jacuzzi, qui servirait à me détendre l’été et de cave à légumes l’hiver.
Je mettrais un beau banc de jardin avec une table, pour recevoir des amis.
Et un coin avec une chaise longue, pour lire, ou juste regarder les papillons se poser sur mes fleurs.
Il est hyper grand ce terrain, et on est pas tant que ça, à habiter juste au bord.
Donc priorité pour nous.
Et pour que tout le monde soit content, on mettrait une chouette buvette avec des bancs
pour que tout le monde puisse en profiter.
On demanderait à tout les grands magasins de la ville de nous sponsoriser en nous donnant des surplus.
Et on ferait un coin de paradis, ou les enfants pourraient voir comme ça pousse.
Ca serait une sorte d’expérience.
Moi je suis certaine qu’on pourrait bien s’entendre.
Parce que ça aussi ça caractérise les vrais biennois : on ne parle pas forcément l la même langue, mais quand on veut se faire comprendre, on y arrive toujours.
On serait autonomes.
Pas de chef ! surtout pas de chef!
Chacun sa voix, et si il y a de grandes décisions on vote.
Une utopie ? pourquoi pas …
En attendant, ce grand trou est le royaume des martres.
Des fouines plus exactement, contrairement à sa cousine la martre des pins qui lui ressemble beaucoup, la fouine s’adapte très bien à la vie en ville, surtout quand cette ville est comme dans mon quartier, proche d’une petite forêt et d’une rivière-

Notre Bienne

Vous savez à quoi on reconnaît un vrai biennois ?
Il n’est pas forcément suisse.
Il n’est peut-être même pas né ici.
Alors quoi ?
Qu’est-ce qu’il faut pour être un vrai biennois ?
Le vrai biennois trouvais toujours un confetti quelque part…
même des mois plus tard, au fond d’une poche, entre deux lattes de parquet…
Mais le Carnaval… je suis triste pour mes amis des cliques… pour les enfants, et tout ceux qui l’attendaient, le préparaient , s’y défoulaient.
Deux ans sans Carnaval… ça semble fou.
Et pourtant, c’est vrai.
Ce Carnaval traditionnel, qui semblait indéboulonnable, se retrouve ,
paradoxalement, dans une parenthèse masquée.
-Parenthèse ?
Qui sait ce que nous réserve l’avenir.
Variant anglais du virus…
Qui nous dit qu’il n’y en aura pas d’autres encore ?
On pense presque tous pareil, devant l’explosion de la vaccination.
Ca semble si rapide, si bizarrement rapide.
Et personne n’a envie d’avoir une thrombose.
Ni aucun autre effet secondaire.
Ah il se trouvera bien quelqu’un pour me dire que : « non. non, le vaccin c’est bien ».
Moi, il me fait peur.
Peur parce que nous n’avons pas assez de recul.
Pour le moindre des médicaments on attends des années , on teste, on surteste avant de le valider,
mais ça ne réduit pas pour autant la liste des effets secondaires.
Je me souviens de ma pilule.. qui entre autre pouvait donner des idées suicidaires et une perte de libido.
Mais à part ça, ça va….
Juste 2800 embolies et thromboses, dont seulement 35 mortelles…en. France.
C’est rien ?
Allez dire ça aux parents des jeunes filles.
Je me méfie des statistiques aussi, et de l’industrie pharmaceutique.
Je n’aime pas les médicaments.
Surement, si je souffrais terriblement je serais contente d’en avoir,
je dis ça, mais quand j’ai eu la pire douleur de ma vie…
c’est-à-dire quand mon corps c’est ouvert en deux pour laisser passer un énorme bébé,
je n’ai rien pris.
Par contre, si je vais chez le dentiste, c’est absolument indispensable.
Nos ancêtres n’avaient pas ces problèmes…
Ils avaient toutes les plantes nécessaires pour calmer les douleurs, je parle de nos très lointains ancêtres, les lacustres.
Jele sais parce que j’ai visité un chantier archéologique.
On y a retrouvé les traces des cultures qu’ils faisaient.
Parmi elles, beaucoup de plantes médicinales.
Bien sur, je ne nie pas les progrès de la science.
Même si mlaheureusement pour moi je suis allergique à la plupart des antibiotiques,
j’ai vu comme ils ouvaient rapidement guérir les infections.
Pour reparler des lacustres, ils étaient courageux, ceux qui habitaiebt juste en bas de chez moi, il y a 6 milles ans.
Parc qu’on se les gèle !!

Médusée

Ces derniers temps.. on ne peut pas dire que je déborde d’énergie.
Quoi que.. j’ai quand même repeint mon canapé, mon tabouret africain, une commode, un autre tabouret et j’ai commencé une chaise.. ah oui, une table aussi…et la télé.
En turquoise.
Avec des touches de bronze et d’argenté.
Une poussée d’énergie qui m’a pris.. et qui est retombée aussitôt.
Je ne suis pas la seule.
Chez moi, le virus n’y est pour rien.
Soyons honnête.
Je n’ai besoin de porter le masque que lorsque je traverse la gare, et quand je fais des commis, ou que je rencontre quelqu’un.e.
Je me sésinfecte au passage et tout va bien.
Je garde mes distances, et mis à part serrer mes copines dans mes bras, je ne vois rien qui me manques.
Bien sûr, je compatis avec les malades, et bien sûr, avec les personnes à risques qui vivent , pour certain , un enfer permanent.
Entre parenthèse, avec mon souffle au coeur, je suis à risque aussi.
Par contre, en étant à mon compte, je n’ai pas besoin de faire attention avec mes collègues, puisque je n’en ai pas.
Tant que nous n’avons pas accepté l’inacceptable nous ne pouvons pas avancer.
J’ai entendu ça, dans une série télé 🙂 pas tout à fait ça, je l’ai adapté à ma sauce.
Ca fait un an, maintenant, plus ou moins que nous nous sommes réveillés dans un monde nouveau.
A cette époque, Prisca était encore là.. alors je continuais de sortir pour la promener.
J’ai eu la chance de ne pas être en quarantaine non plus.
Donc ça va.
Par contre, comme beaucoup de monde, tout ça m’a choqué.
Psychologiquement.
Il y avait cette incertitude, ce sentiment confus sur notre futur immédiat.
Est-ce que nous allions tous mourir ?
Ou des membres de nos familles?
Bien sur que nous allons tous y passer au final.
Mais pas si vite,
et pas comme ça.
Alors, comme lorsque la dépression nous prends,
quand il n’y a pas d’issue, non plus.
On se dit :  » à quoi bon ».
Et on arrive plus à rien faire.
En ce moment c’est très difficile.
Sans l’aide de mes amies je ne m’en tirerais pas.
Elles sont exceptionnelles et je les remercie.
L’argent part vite.quand il est là.
Trop vite
A chaque fois je couvre les besoins essentiels,
à chaque fois, il en reste que je dois mettre de côté.
Je me prive de tout ce qui n’est pas vital.
Je devrais travailler plus, mais il fait si froid que j’ai de la peine à quitter mon radiateur éléctrique.
Je vis au jour le jour, quand j’ai de la chance, je peux tenir un peu plus longtemps et abaisser mon niveau d’angoisse.
J’essaie de garder ma joie de vivre.
J’aime mon travail et j’ai de beaux projets.
Parfois, je doute, je me demande si tout ce que je fais est bien utile…
Et puis aujourd’hui, j’ai vu un artiste, sur la place Walser, installer avec une grue,
des sortes de méduses volantes.
L’effet est superbe,
et ça m’a fait du bien.

Merci Guillaume !

Quelle histoire incroyable.
Le genre de truc qui n’arrive qu’à moi…
Ce magnifique blog, qui me ravi depuis des années maintenant,
ce magnifique blog, disais-je … à eu chaud.
C’est le cas de le dire.
Un terrible incendie a ravagé le site de mon site… si je puis dire.
Mais Guillaume veillait, et encore une fois, il a sauvé mon blog.
J’étais si heureuse que j’ai failli .. me faire arnaquer.
Pendant qu’il m’annonçait la bonne nouvelle, je vois que quelqu’un a répondu à mon annonce de vente de vélo.
J’en profite, si ça vous intéresse, j’ai une petite merveille de vélo de sport à vendre.
C’est mon vélo, je l’adore et il va me manquer.
Une petite merveille, qui valait la peau des fesses, il y a quelques années.
Il est resté dans un super état.
Pas un bruit, il file sur la route, d’un seul coup de pédale, comme une flèche.
Il est composé des meilleurs éléments possibles.
Mai voilà, même si je le fais à la moitié du prix, ça reste une belle somme.
Aujourd’hui, je vois une réponse.
Et je fais tout ce qu’il faut faire.
Je suis assez fière de moi.
La page Fb du type sentait le faux profil.
Ensuite il me pressait.
Il parlait de l’article.. pas du vélo, pas une seule question..
Par contre il me pressait.
Il est passé du vouvoiement au tutoiement à la vitesse de l’éclair, et ses deux e-mail pseudo-DPD sont arrivés aussi sec dans ma boite mail, rayon spam…
Je l’ai bloqué, dénoncé, , signalé…
Un certain Gelson Nogino Faria Faria.. pour info.
Le vrai Gelson qui s’est surement fait pirater son compte avait une bonne tête, je suis désolée pour lui.
Par contre, l’enflure qui a tenté de profiter de ma bonne foi.. aurait été déçu, je n’ai pas un ronds à lui donner…
Par contre il aurait pu me pirater à mon tour et m’utiliser pour en pirater d’autres, comme il l’a fait pour Gelson…
Voilà pourquoi il ne faut jamais cliquer sur des liens bizarre, meme si vous n’avez pas d’argent à perdre.
Pour ne pas être utilisé pour en pirater d’autres.
Ce qui est déjà très moche
Aimeriez vous ensuite qu’on écrive ! eh ! méfiez-vous de Marie Machin ou de Paul Truc.. avec votre nom?
Profiter de la naiveté des gens c’est mal.
Bon mon arnaqueur m’a envoyé des mails qui étaient si mal foutu que ça ne pouvait pas venir du vrai DPD.
Heureusement , je m’étais renseignée avant, sur le site du vrai DPD et ils parlent des arnaques avec des faux e-mails et des vrais liens dangereux.
J’ai failli lui dire : eh, machin, mais tu fais quoi ?
tu te rends compte que je suis un être humain et qu’on est déjà dans une situation difficile ? Ca te plait de pousser les gens au suicide ?
Bon pas moi, il en faudrait un peu plus.
Mais imagine.. si je t’avais cru…
Si j’avais cliqué là o`il ne faut pas ?
Enfin bref, je ne vais pas perdre mon temps avec ce genre de personne.
Personne, là c’est bien le mot.
Mis à part ça , j’ai des projets.
Je vais me battre pour les réaliser ce sont de beaux projets.

Facebook Angel’s

On a besoin d’amour.

On a besoin de reconnaissance.

On arrive dans la vie, avec nos envies et nos besoins, avec ce qu’on aime faire.

Avec son coeur sur un plateau d’argent…

Ensuite, il y a deux comportements contradictoires.. en apparence peut-être, parce qu’on sait maintenant que l’être humain est ainsi fait.

Que les enfants battus ont plus de risques de battre à leur tour, parce que c’est tout ce qu’ils connaissent ?

Moi, je n’ai pas été battue.

Du tout.

Pas même une baffe de temps en temps.

Non, j’avais des parents aimants qui m’encourageaient.

Mais hors du cocon familial, il y avait une vie effrayante, avec une brutalité inexplicable.

Quelque chose qui donne envie de se renfermer.

De se réfugier dans ce que l’on aime.

Sur le canapé du Prévoux.

La ou j’étais en sécurité.

Dans mes dessins de ces robes qui me faisaient rêver.

Et puis, on grandit.

On ose plus, on a peur, et puis on a raison, on se fait déchirer pour un sourire mal placé.

J’ai honte pour tout ces cons.

Je les croise parfois.

Ils sont gras, divorcés, grisonnants, le bidon en avant,

vieux avant l’âge.

C’est ce qu’ils méritent.

Mais soyons honnête.

Qu’est-ce que j’ai pu être bête aussi parfois.

Je ne dirai jamais assez comme je le regrette.

On a toujours droit à une deuxième chance.

On a le droit de se tromper et de recommencer.

D’arrêter et de s’y remettre.

De se reposer.

De faire des erreurs.

Et d’en tirer des leçons.

Et puis aujourd’hui, il y a Facebook.

Vous savez, ce Facebook qu’on critique depuis sa création.

Dont on annonce sans cesse la disparition.

Il es toujours la.

Tout simplement parce qu’il est devenu, après la poste et le téléphone, notre plus pratique moyen de communication.

Facebook m’a permis de montrer mes photos mes bijoux, mes textes et maintenant, mes peintures.

Je vous dit la vérité, je suis bouleversée.

Voilà ce que je voudrais dire.

Ca me fait un bien fou.

la reconnaissance que j’ai reçu.

Mais je vais vous dire vraiment, j’ai eu peur de montrer une de mes peintures.

Parce qu’elle est , comment dire, plus particulière.

Et puis Katia m’a encouragée,  Pascale aussi,  et la peur est partie d’un coup.

Laissant place à la conscience du manque de confiance en moi.

Au souvenir des raisons  qui…

Mais je vais vous dire… encore.

On s’en fout !

nous avons tous du talent.

Tous.

J’ai besoin de m’exprimer sur plusieurs supports.

J’ai besoin de gens qui  savent et aiment faire des choses difficiles pour moi et facile pour eux.

Personne ne sait tout faire.

Personne n’aime tout faire.

Nous avons besoin les uns des autres.

Ensemble, nous pouvons faire tellement pour ameliorer la vie.

Si on s’écoute.

Si on s’ouvre à la nouveauté.

Si on s’encourage.

On peut le faire maintenant , tout de suite.

Virus ?

Mais justement !

Plus de temps.

Moins d’argent…

C’est vrai, mais nous sommes en Suisse…

Nous sommes en Suisse !!!!

Veinards que nous sommes.

Encore quelque chose.

J’ai un beau projet.

Un magnifique projet.

Né d’une petit peinture postée sur le net.

Ce projet me donne une grande énergie parce que j’ai confiance, encore plus envers la personne qui me l’a proposé qu’en moi.

Mais je vais me remonter, retrouver toute ma force.

Regarder ici et maintenant.

Sentir tout ce bonheur .

Parce que, je vais vous dire, encore et encore :

ce qui nous mène,

ce qui nous donne du sens,

de la force et de l’énergie,

ce sont les relations humaines.

 

 

Quand le pinceau m’appelle…

-Eh toi !

J’entends un bruit qui viens du côté de ma petite fille.

Je continue de regarder la télé.

-Youhooooooooooooooooooo!

Ca insiste.

Je regarde mieux.

Ma petite fille est en train de peindre un papillon, Avec une princesse en bas dans le coin.

Quelque chose en moi se réveille.

Ca fait des années  que je n’ai plus touché un pinceau.

Mis à part pour repeindre les murs.

Pourtant…

Les pinceau sont là, bien rangés.

Il y en a trois.

Moins celui qu’elle a pris.

Les deux autres me regardent, bien dans les yeux.

Et puis, juste ne dessous, il y a les tubes…

Peinture acrylique…

Pro.

Ma préférée.

J’essaie de résister.

Il y a des feuilles aussi.

Des grandes et belles feuilles blanches.

Ca fait beaucoup.

Je me lève.

Les pinceaux continuent de me narguer…

Ils crient tous ensembles :

-Prends nouuuuuuuus !

J’hésite… j’argumente…

-Euh, je pourrais aussi faire quelque chose, mas t’as que trois pinceaux..

Ma petite fille est toute contente, elle aime quand je participe à ses activités.

Mais elle ne peut pas savoir ce que ça représente pour moi, de reprendre un pinceau.

-Ben oui, dit-elle, j’en ai assez, prends celui que tu veux, un verre d’eau et une assiette.

Elle pense à tout.

Alors, comme dans un rêve, je vais chercher .

Je prends une BD en sous main et j’attaque.

Je me demande quand même.. est-ce que je sais encore ?

La main n’oublie pas, ça, je l’ai appris il y a longtemps.

A l’époque ou j’usais mes jeans sur les bancs de l’Académie de Meuron à Neuchâtel.

J’étais loin d’être l’élève douée que tout le monde remarque.

J’étais très jeune, 16 ans , et j’avais trop peur qu’on se rende compte de ma nullité.

Du coup, je n’osais pas.

Et la peinture, c’est aussi une histoire de vaincre sa peur.

Alors je commence.

Je lui explique ce que je fais, au fur et à mesure.

D’abord, les traits de construction, avec du jaune pâle, pour pouvoir repeindre dessus.

Ca sort tout seul.

J’ai du plaisir.

Aucune peur, aucune pression.

Seulement le regard aimant de ma petite fille.

J’ai envie de l’épater.

Alors je fais ce que j’aime  faire.

Ce que je préfère depuis toujours.

Des femmes avec des robes à cerceaux.

Inspiration Peau d’Ane et ses robes fantastiques, couleur soleil , couleur du temps.

Inspiration Sissi, tout les Sissi vu revu et rerevu les après-midis en noir et blanc et en couleurs sur le vieux poste du Prévoux chez ma Tante Francine et mon Tonton Papin.

Avec ma cousine Fabienne, mon cousin Christian.

On se tassait sur le canapé, et c’était parti pour deux heures de rêve à la suivre dans ses aventures.

Il faut dire que les costumes, les coiffures aussi étaient … wouaw…

les mots me manquent.

Sublimes.

Un travail de fou des costumiers de l’époque.

Tiens d’ailleurs je vais faire une petite recherche, voir ce que je trouve à ce sujet.

Je sais que certaines coiffures couronne comprise, pesaient plusieurs kilos.

Mais les robes? que dire sur les robes, mis à part leur splendeur ?

Rendons lui hommage : Gerda Gottstein.

Couturière allemande et juive , dont les parents furent déportés et périrent en camp de concentration.

Elle , vécu jusqu’à l’âge de 97 ans et créa toutes les robes fabuleuse de la fabuleuse aussi Romy Schneider.

Sa beauté, sa pureté me transperçait à chaque film.

J’ai vu récemment le troublant film : trois jours à Quiberon, avec

une actrice qui lui ressemble étonnement, jouant son rôle.

Romy Schneider… mérite un article à elle toute seule.

Revenons à la peinture.

Chez ma maman il y a une autre de ces princesses que j’aime tant faire.

En faisant mes recherches, j’ai trouvé une photo d’elle, descendant la prairie en robe claire, et je l’ai reconnu.

Mais quand j’ai fait la peinture, je n’avais pas réalisé que je reprenais cette image…

Comme quoi , les costumes de Gerda sur la silhouette juvénile de Romy pour son rôle de Sissi, la vraie Sissi aussi dont les robes étaient parfois cousues directement sur elle, ont fait plus qu’apporter du rêve.

Elles nous ont marqué. A vie.

Je ne peint pas seulement des robes avec des princesses dedans :).

Mais c’est ce que je préfère.

Quand à la peinture en elle-même, elle ne me quittait pas.

C’était un besoin de plus en plus présent.

Et ce qui est étrange.. c’est que plus j’allais mal et plus je peignais des femmes heureuses.

Des femmes fortes, magnifiques, dans le sens hyprer-féminine,

se présentant de face, avec les bras ouverts.

Jusqu’à mon oeuvre majeure :  ça fait si longtemps il me semble, au moins 20 ans. donc je ne me souviens plus du chiffre exact.

C’était une série. Entre 10 et 20 femmes.

Grandeur nature.

1,m 72 chacune, plus le tour.

Donc des tableaux d’environ deux mètres de hauteur chacun.

Toutes différentes.

Dans leur expression , dans leur couleur de cheveux, dans la technique et le support utilisé.

J’allais les présenter, dans une grande exposition au Pasquart…

une exposition collective ou j’étais si fière de participer dans cet établissement prestigieux.

Et puis… le ciel m’est tombé sur la tête…

Le feu a envahi mon appartement et tout ce qui n’as pas brûlé puait la suie… Certain de mes tableaux étaient complêtement carbonisés, d’autres curieusement brûlés, et la plus grande partie n’existait plus,

du tout.

Le genre de chose qui vous coupe le souffle.

Qui vous laisse pantois, le cerveau sur « arrêt ».

S’il n’y avait eu que mes tableaux… mais tout le reste de ma vie y est passé aussi.

Sauf mes poissons.. un vrai miracle.

Enfin bref.

Pendant un moment je ne pouvais plus peindre.

Un vrai blocage.

Et puis , je ne sais pas combien de temps plus tard, on m’a proposé de faire une grande fresque, dans le magasin ou je travaillais.

Tout un mur, rien que pour moi.

J’ai fait une femme, avec des oiseaux dans les cheveux.

Mais le plus intéressant dans cette histoire, c’est que ma façon de peindre avait changé radicalement.

Pas dans le thème, ni la technique, mais dans la rapidité.

Parce que le pire était déjà arrivé à ma peinture.

Donc je n’avais plus peur.

Alors je l’ai fait vite, beaucoup plus vite.

Plus nerveusement, plus instinctivement.

 

La vie à continué, et encore une fois, quelque chose s’est passé , qui m’a rebloqué.

Des années cette fois.

Quand je prenais un pinceau, c’était pour des gros travaux.

J’ai utilisé la tablette graphique, un outil qui permet de peindre virtuellement.

D’imiter la matière.

Hors ce qui donne de l’émotion a un tableau c’est aussi la matière.

Les structures, le volume, le relief, même si il est très léger, donne du mouvement, de la vie, de l’expression.

Je n’aime pas trop expliquer ma peinture, je préfère laisser les gens s’imaginer ce qu’ils veulent.

Parfois, je ne la comprends pas moi-même.

Ces princesses que je fais, je ne sais pas pourquoi je les faits.

Je sais pourquoi je les aime, mais j’aime aussi les animaux par exemple… et d’autres choses.

Mais voilà, quand je prends un pinceau, je dessine des femmes.

Quand je fais des visages, je commence par les yeux.

Pourtant, j’ai appris les proportions, à faire une esquisse avant pour qu’elle soient justes.

Mais je ne m’y riens pas à tout les coups.

En peinture, je crois que la technique est faite pour être oubliée au profit de la spontanéité.

Qu’il faut savoir s’arrêter pour ne pas gâcher la beauté d’un trait.

Peut-être que certains se diront : mais quelle grosse gonflée!

Elle fait deux trucs et elle se la joue déjà artiste peintre…

C’est possible, c’est peut-être aussi ce que je penserais si je ne savais pas ce qu’est l’Art.

L’Art, ça ne se défini pas.

Ca se ressent.

Ou pas.

Et puis, je vais vous dire le plus extraordinaire là-dedans :

Ca fait bien des années que je fais de la photo, que j’écris et maintenant que je fais des bijoux chez moi, à la maison dans

l’indifférence totale  de ma progéniture.

Et là, ce soir,

pour la première fois,

mon fils a regardé ma peinture,

vraiment regardé,

Et il a trouvé ça bien.

 

 

 

on s’y remets

je suis désolée pour ceux qui avaient pris l’habitude de me lire avec leur petit café du matin.

J’ai un peu laissé tomber mon blog ces derniers temps.

Pas que je n’aie pas envie d’écrire  ( c’est français ça.. après tout je m’en fou, c’est mon blog et je vous ai habitué à pire.

Pas qu’il ne se passe rien.

Au contraire.

Il se passe trop.

J’ai fait certains changements dans ma vie.

Et il s’est passé tellement de choses.

En fait, j’écrit quand je suis tranquille.

Ce n’est pas tout-à-fait vrai, j’écris aussi quand il se passe quelque chose, mais je ne le publie pas.

J’écris des kilomètres de phrases pour les remiser en brouillon, ou carrément les effacer.

Dans ce qui c’est passé, une de mes expériences, quelqu’un a réussi à briser  temporairement ma confiance en moi.

Il suffit de peu de choses pour obtenir ce résultat.

Mais là, j’ai retourné l’histoire dans tout les sens, demandé conseil autour de moi.

raconté et reraconter encore  ce qu’on m’avait fat, le fait est que c’était injuste et incompréhensible.

Que seule la fuite m’a permis de m’en tirer sans nouveau dommage.

Ensuite, il faut reconstruire ce qui était cassé.

Trouver de l’aide autour de soi, de la compréhension.

Ce qui m’a aidé, c’est que personne n’a mis ma parole en doute.

Ca, ça fait du bien.

Quand quelqu’un vous confie une histoire, votre réaction est très importante.

Elle peut être comme un pansement, un bandage sur votre cassure, et lui permettre de cicatriser.

Voilà je ne vais pas vous pondre un livre aujour’hui, juste reprendre contact.

Parce que j’ai constaté, ou plutôt je me suis  souvenu d’ une chose ; si on avance pas.. alors il faut en faire un.. de pas.

Olala il est très tard je vais me coucher.

J’ai de la visite demain matin.

Une toute bonne journée!

CB

Il est toujours temps de bien faire

mouette composition

Voilà.

J’ai décidé d’être positive.

Pas à tout prix, le mal est le mal, et même une plaisanterie apparente peut faire souffrir pendant des années.

Alors ? on devrait faire attention à ce qu’on dit.

Parce que ça m’est arrivé, je me rends compte que moi aussi j’ai pu blesser quelqu’un avec un mot stupide… une reflexion qui l’a tant blessé que cette personne pourrait m’en vouloir encore aujourd’hui.

Je dis « pourrait * parce que je ne m’en souviens pas.

Par contre, je me rappelle très précisément de l’horrible surnom donné par une camarade d’école.

Je me souviens même du moment ; nous étions à la gym.

Elle m’avait déjà traité de « fausse maigre » ce qui avait bien aidé à

renforcer mon complexe d’avoir un petit ventre qui dépassait mon

pantalon en velours côtelé .

Eh oui, vous ne connaissez pas ça, vous les plus jeunes, mais nous

qui vivions dans les années 70 avons certainement tous eu affaire à cette matière.

Ca et nos improbables pulls à col roulé en pure synthétique…

cllants comme il se devait.

C’était bien avant l’avènement du coton bio…

Les chimistes d’alors s’éclataient à créer toutes sortes de matériaux aux noms prometteurs, que l’on testait avec bonheur.

Mais comme j’aimais mon pantalon avec ses grosses marguerites…

et mon blouson en peluche jaune…

Vinrent ensuite les habits cultes qu’il fallait porter : le T-shirt « Frut of the loo », la salopette à rayures en jeans, le sweat UCLA etc…

Le Lewis 501 coutait une petite fortune, et jamais mes parents n’auraient été d’accord de dépenser autant.

Alors je me contentais du T-shirt Le Clou.. et nous regardions la Kouke… avec admiration, et reconnaissance, pour  apporter aux ados boutonneux que nous fumes, la mode made in England dans sa mythique boutique.

Ah.. mes guêtres fluo tigrées… mes pantalons déchirés… eh oui déjà…

Mais je m’égare.

Aujourd’hui j’aimerais dire à celle ou celui que j’ai pu blesser par une réflexion stupide,  ( et c’est sûr, j’ai du en faire!) que j’en suis désolée.

Que je ne me rendais pas compte que ça pouvait avoir des conséquences.

Je m’en suis rendu compte aujourd’hui, en me souvenant de cet affreux surnom qu’on m’avait donné.

Heureusement il n’avait pas eu de succès.. et c’était la seule à m’appeler comme ça.

Je me demande encore pourquoi ? Ce que j’avais bien pu lui faire pour  qu’elle cherche  à me blesser autant.

Et si elle s’en souvient.

En me demandant tout ça, j’ai pris conscience que non seulement ça m’avait marqué , mais que la cicatrice laissée n’était pas tout-à-fait refermée.

En réfléchissant plus loin, j’ai pensé qu’elle ne devait pas être si bien dans sa peau… c’est l’explication logique.

Pour elle, ça n’avait pas d’importance, c’était une plaisanterie…

Mas ça touchait une autre partie de moi que j’avais bien des difficultés à accepter.

Quand on est ado, ou même déjà enfant, on veut être accepté.

Et surtout pas remarqué pour une quelconque tare physique…

Dans la même période, Madame Berthoud qui tentait d’enseigner le français à la bande de guignoles indisciplinés qui constituait ma classe , nous avait raconté l’histoire des Spartiates.

Vous savez.. qui à ce qu’on disait, jetait du haut d’une falaise les bébés imparfaits…

Bon, il semblerait avec le temps qu’il s’agisse d’une légende , vu qu’aucun ossement n’y a été retrouvé.

Mais allez savoir, ça aussi peut avoir diverses raisons.

Maintenant, il me reste deux ou trois choses à faire.

Premièrement : lui pardonner.. avec le temps, il y a prescription.

Deuxièmement : me pardonner d’avoir peut-être , sûrement fait pire.. en me joignant au groupe qui surnommait « caca » se pauvre Pierre-Mikaël…par exemple…

et toutes les autre bêtises que j’ai proféré dans ma vie d’ado mal dans sa peau.

Espérer aussi que ceux que j’ai pu blesser voudrons bien accepter mes excuses tardives.

Voilà, parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Quand je repense à ma soeur.. par exemple, que j’appelais « la planche à repasser » tandis que pour elle j’étais « la grosse ».

PEndant des années, je me suis encore retournée en entendant ce mot.

J’ai même fait pire, en écoutant mon estomac se ratatiner avec délice.. tandis que je ne mangeais plus rien.

Et pourtant, je n’ai jamais été grosse…

Une chose que je sais, c’est qu’on arrange nos souvenir comme .. ça nous arrange.

Les mots, les maux d’enfants ne devraient pas nous peser une fois adulte.

Même quand ce sont, justement ce derniers qui s’y mettent.

Tu n’est pas assez comme ci,

tu es beaucoup trop comme ça.

A force, on y croit.

Et ça devient notre croix.

Jusqu’à ce qu’on aie marre de porter toutes ces valises remplies de mots.

Des mots qui ne nous appartiennent pas.

Des mpts dont on ne veut pas.

Alors, symboliquement, on les ouvre, et on laisse s’envoler tout ce qu’on retenait, pour ne garder que ce qui nous plait.

La coiffeuse qui dit qu’on a de beaux cheveux.

La prof de français qui aime vos compositions…

La camarade qui aime le son de votre voix…

Tout au fonds de votre valise resterons quelques ossements…

Des vrais ou des faux.. ça n’a pas d’importance.

On va s’en débarrasser pareillement.

Si on y arrive pas, on peut demander de l’aide.

Les psys servent à ça.

Encore une chose qui a changé : maintenant on sait qu’ils sont la pour aider tout le monde.

avant on avait peur de passer pour un fou, si on consulte.

Nous avons tout le temps pour ça maintenant.

Moi j’y vais une fois toutes les deux semaines.

Ca me fait un bien fou.