Chaud et froid

Aujourd’hui, c’était le dimanche  béni du marché aux puces, place Walser.

Il y en a un par mois.

C’est l’occasion de voir, et revoir des personnes que l’on aime bien et d’en découvrir d’autres.

Déjà, pour moi, le  plaisir de voir mon amie Isa, qui avait fait un très bon gâteau, hyper-créatif, avec toutes sortes d’ingrédients inhabituel, et un glaçage élaboré.

Ca fait rudement plaisir.

On a pris un café à la Crêperie Buvette, De C and P, toujours aussi aimables et chaleureux.

En me promenant dans les stands, j’ai discuté avec des personnes que je connais, qui vendaient, et d’autres que je ne connaissais pas et qui vendaient aussi.

Tout le monde était très agréable et sympathique.

Ou presque.

J’ai fait une mauvaise rencontre, mais ça ne vaut même pas la peine d’en parler.

Ce qui doit m’impacter, c’est la chaleur humaine que j’ai reçu.

Rien d’autre.

La gentillesse de ce vendeur qui m’a laissé, pour presque rien , une adorable lampette stylée.

Avec un pieds en forme de demi-coeur, et une tête en verre bicolore, blanc rose..

Je l’adore.

J’espère juste que je ne devrai pas changer le fil, à cause de l’ampoule.

Ou plutôt , que je vais trouver une ampoule correspondante.

J’irai voir lundi, à la Coop.

Autre bonne surprise, j’ai reçu deux arbres, des voisins du dessus, qui, je cite : ne sont pas très fort avec les plantes.

En attendant, j’ai beaucoup de travail.

Alors, je vais m’y mettre.

Mon ordinateur a un peu de mal à suivre.

Me battre chaque jour contre le froid, aussi.

Mes stères ? toujours pas là.

Ma réserve baisse lentement, mais sûrement.

Encore heureux qu’il ne fasse pas si froid pendant la journée.

Je regarde la télé et je vois le drame des gens accro aux benzo.

Un type de médicament légal, qui fait des dégâts quand il est prescrit trop longtemps.

Ca me ferait rigoler, si ce n’était pas si grave, d’entendre le médecin qui veut traiter ça par des dossiers électroniques…

Comme si ça allait changer quelque chose pour ces gens qui souffrent.

Il y a de bons médecins, capables de comprendre leurs patients, de les aider, de les soigner, ceci dit.

Et.. oh… Lolita, avec sa jolie voix particulière, que j’ai tout-de -suite adoré sur Couleurs 3.

Je regarde beaucoup la télé, tout en travaillant.

L’un empêche pas l’autre.

Au contraire.

Enfiler des perles, retoucher des centaines de photos, ça peut endormir parfois.

Non, en réalité, j’aime beaucoup faire plusieurs choses à la fois.

Genre manger en regardant la télé, tout en travaillant mes photos.

C’est ce que je vais faire ce soir d’ailleurs.

Au boulot.

 

 

 

 

 

La fin des ironiques

L’autre nuit, j’ai rêvé que je me mariais avec Camille Combal.

Pourtant, ce n’est vraiment, mais alors vraiment pas mon style de mec.

Mais il est gentil.

Et drôle.

Non mais, vous l’avez vu, incrusté à la table de Poutine et Macron ?

-Est-ce que quelqu’un veut mon flan ?

C’est du génie.

C’est tellement gentil, à côté de ces deux monstres de froideur .

Tellement décalé.

J’adore.

 

J’ai constaté que l’humour à changé, ces dernières années.

Fini de se moquer.

Oh, il y en a encore qui essaie, mais dès qu’ils sortent la moindre blague susceptible d’heurter quelqu’un, sur son physique, sa nationalité, ses habitudes même… et voilà que toute une communauté lui saute dessus.

Bref, maintenant, pour être drôle, il faut être subtile ou décalé, mais surtout, il faut rester gentil.

Camille Combal ne fait pas d’effort, on sent que c’est naturel chez lui, la gentillesse.

Bon, je ne vais pas l’épouser pour autant.

Mais je remarque encore ce retour, ou plutôt, cet avènement de la gentillesse.

Quand j’étais plus jeune, « gentil » était presque une insulte.

Le sourire ? quasi proscrit.

L’homme devait avoir le regard ténébreux.

Braqué sur le lointain.

Et aucune expression.

Au maximum, le coin de la bouche relevé vers le haut, mais pas plus d’un quart de cm, et juste d’un seul côté.

L’Homme ne s’exprimait pas.

Il n’était pas sensé avoir des émotions,

S’il en avait, il les gardait pour lui.

Communiquer ?

C’est pour les gonzesses.

L’homme , le vrai, boit sa bière et ne danse pas.

C’est bon pour les gonzesses-

Voilà pourquoi toute les filles voulaient un ami gay.

Qui avait le droit d’être sensible, puisqu’il était gay, et qui les comprenaient bien mieux que leur propre petit copain.

Heureusement, les temps ont changé.

Grâce à internet.

L’homme à découvert , peu à peu, la communication.

En même temps, le droit à la sensibilité, et à celui de ses préférences.

L’ouverture sur de nouvelles possibilité.

Etre viril et soigné.

Et même revendiquer sa part de féminité.

Heureusement !

Bon, il reste encore des Cro-Magnons qui n’ont toujours pas compris que l’âge de pierre est fini.

Mais l’homme à changé, c’est un fait.

Il s’occupe de ses enfants, de son lapin, et de sa peau.

Il huile sa barbe parfaitement taillée, s’il en a une,  pour qu’elle soit  bien douce.

Mange vegan .. ou pas, mais aime les animaux.

Il a des amies filles  ,

Exit le type cynique au regard glacial, et bonjour Camille Combal.

On veut des gentils.

Des vrais gentils.

Pas les *trop gentils » qui se font avoir en accusant les autres.

Non, seulement un mec gentil, qui va nous respecter.

On se fait encore abuser par certains perturbés de nature, mais , maintenant,

on sait que ce n’est pas notre faute.

 

Tout ça, c’est mon avis, ça n’engage que moi.

Je vais me coucher et relire ça demain.

Rêve suivant

Cette année, certains de mes vieux rêves se sont réalisés.

Des rêves que j’avais depuis très longtemps.

Que je pensais irréalisables.

J’avais fini par me faire à l’idée que c’était ainsi, je n’y pensais même plus.

Et ils se sont réalisés, quand même.

Dans ce genre de rêve, il faut une sorte de bonne fée, pour réaliser le rêve.

Bonne fée qui prends parfois les formes les plus innatendues,

… pour une bonne fée

J’avoue que ça m’a pas mal chamboulée.

Le rêve suivant est d’une autre catégorie.

Celle de mes rêves « prévu ».

Je remarque que, dans celui-ci aussi, il y a une bonne fée, qui, elle en a tout-à-fait le physique et les pouvoirs aussi d’ailleurs.

Je vous en ai déjà parlé, il s’agit de Gisèle, qui fait un travail formidable avec les enfants.

Je rêve depuis longtemps de partager ma passion des perles, sous forme d’atelier.

Je ne pensais pas pas forcément avec des enfants, mais ça me va très bien.

J’aime les enfants.

Je me sens proche d’eux.

Avec eux, j’ai l’impression d’être une meilleure version de moi.

Comme si j’avais leur âge, mais avec toutes les connaissances de mes 55 ans d’existence.

C’est merveilleux.

Un jour, au marché, trois petites filles sont venu vers moi, pour m’acheter des bracelets, sur mon stand.

Ensuite, elles ne voulaient plus me quitter.

Elles m’ont en quelque sorte adopté, pour la journée en tout cas.

Elles  ont voulu faire les vendeuses.

Ensuite, voyant que je travaillais sur un collier, elles ont voulu en faire aussi.

Je les revois, assise par terre, sur les payés de notre bijoux de vieille ville.

Trois belles  espiègles et intelligentes petites filles.

Leurs parents, avaient un stand aussi, de produits de beautés.

Pour me remercier d’avoir occupé leurs enfants, les mamans m’ont offerts de la crème  de soin et un savon divinement parfumé.

Pour en revenir à cet après-midi de perlage avec les enfants, je vous donnerai les renseignements bientôt.

 

 

200 kilos

C’est le poids total du poids que j’ai trouvé.

Un exploit.

Du bois honnête. Jamais je ne pourrais aller dans la forêt me servir dans celui des forestiers.

Du bon bois

Du bois de luxe. Coupé aux bonnes dimensions, et bien sec.

Bien sur, je pourrais aller chercher du bois flottant au bord du lac.

Je vais le faire d’ailleurs.

Il faudra bien le choisir, et le faire sécher, ais ça sera toujours ça.

Il n’y a plus un gramme de bois de chauffage à la Coop.

J’ai parlé avec une responsable hier, elle m’a montré l’e-mail de leur fournisseur.

Rien avant mi-octobre.

Si tout va bien.

On va bien voir….

Et comme les mauvaises nouvelles vont de paire : mon fils chéri et ma petite fille sont malades tout les deux.

Sidney est rentré chez sa maman et je fais l’infirmière  pour Achille.

Étonnement, je suis plutôt résistante.

Je tousse un peu, sans plus.

C’est l’actualité du moment, à Bienne en particuliers, et dans le monde en général.

Energie et maladie.

Mais aujourd’hui, le soleil est revenu.

Il ne fait pas froid.

Et ça c’est une bonne nouvelle..

Mon travail de photo avance bien.

Avec tout les frais supplémentaires en bois, je n’ai pas pu investir et refaire de nouvelles cartes.

Mais c’est pas grave.

Ce qui importe c’est de prendre soin de nous.

De ceux qui vont bien pour qu’ils puissent aider les autres.

C’est le moment de développer la solidarité,

pour qu’on puisse traverser toutes ces épreuves.

C’est déjà le cas.

Tout au long de ma journée, je vois des personnes qui font de petits gestes de solidarité envers les autres.

 

 

Lac de Bienne

Comme chaque année avec le retour du froid, le lac de Bienne troque ses reflets émeraudes pour une version plus argentée.

Parsemée de rose, quand le soleil se couche.

C’est en automne et en hiver que les couchers de soleils sont les plus impressionnants

Aujourd’hui, curieusement, malgré le vent, il ne faisait pas si froid.

Je m’étais beaucoup trop habillée pour aller faire des photos.

Après tout, nous sommes à peine au début du mois d’octobre..

C’est lundi,  j’ai déjà plus d’électricité.

A cause du radiateur électrique, dans la chambre de mon fils  qui est

trop loin du salon pour être réchauffée par le poêle.

Ca consomme une chiée, ces engins là…

J’ai l’éléctricité pré-pay.

Un système avec une carte à remplir à l’autre bout de la ville.

Je sais c’est pas normal.

Quant à ma petite réserve de bois payée à prix d’or, elle fonds à vue d’oeil.

Je sais c’est pas normal non plus.

J’ai promis de rester zen.

Mais j’ai de la peine avec l’injustice.

Je me débrouille comme je peux.

Je ne veux pas d’aide, je veux juste les deux stères de bois que j’ai commandé à la Coop.

Aujourd’hui, je vais tenter d’obtenir une explication, un arrangement, quelque chose qui me tranquillise.

J’en parle, parce que nous sommes beaucoup à avoir des soucis de chauffage.

Je sais , c’est toujours pas normal.

Mais qu’est-ce qui est normal ?

En tout cas pas de se coucher à 7h12 du matin. 🙂

Mais ça c’est un « pas normal » qui me va très bien.

Bienne avant tout

Quand je pense à ce qui m’intéresse dans la vie, , il y a quelque chose de particuliers, que j’appelle :

le parcours des gens.

Pour moi, les gens sont comme des personnages de romans, de films, de séries.

J’adore connaître leur histoire-

Je ne suis jamais fatiguée de poser des questions sur leur chemin de vie.

C’est comme une soif, qui ne s’étanche pas.

Chaque fois que je rencontre une personne c’est encore, comme un nouveau livre.

Bien plus intéressant qu’un roman, parce que c’est vrai.

Ca vient de mon besoin de comprendre.

D’apprendre.

De chercher ce qu’on fait là et pourquoi on en arrive à être ce qu’on est.

J’ai cru un moment qu’il me faudrait voyager pour rencontrer des gens passionnants.

Jusqu’à ce que je me rende compte que ce que je cherchais si loin

était juste à côté de moi.

Il y a une B.D. géniale sur ce sujet.

Au titre étrange de H.P et Guiseppe Bergmann.

De Manara.

Avec un héro qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Alain Delon.

Il cherche l’aventure au loin, alors qu’il est déjà en plein dedans.

C’était une révélation cette B.D.

Elle a brûlé, comme tout ce que j’avais.

Cet incendie m’a rendu comme je suis aujourd’hui,

Libérée du poids de mes affaires.

Plus légères.

Quand on a tout perdu, on a plus rien à perdre.

On va a l’essentiel.

Essentiel qui est partout.

Jusque dans les plus petits détails.

Je suis gâtée.

Je connais tout un tas de gens passionnants,

A qui il est arrivé des choses hors du commun.

J’ai mis des années avant de trouver la distance nécessaire pour ne plus me laisser impacter par ces rencontres, par ces histoires.

Je suis une éponge,.

Parfois, il m’arrive encore de me faire abuser, par quelqu’un qui utilise son histoire pour de mauvaises raisons.

Quelqu’un qui pense que j’ai bon coeur, au point de me laisser abuser par de faux sentiments.

Ces gens là se trompent.

Mon coeur a appris à se protéger.

On a tous connu des personnes malhonnêtes comme ça.

Qui vous font croire qu’ils ont des amis, qui sont aussi les vôtre,

pour abuser de vous,  par ami interposé.

CA m’est arrivé, ça m’arrive encore.

A la différence que j’écoute les signes.

Je me fais confiance, en premier.

Il y a cette idée fausse à mon sens, comme quoi, on se fait abuser parce qu’on est trop gentil.

Alors que c’est plutôt un manque de confiance en soi qui permet aux abuseurs de vous choisir comme victime.

Je déteste être une victime.

Je déteste les abuseurs .

Et je déteste encore plus ceux qui ruinent la confiance en soi des autres.

Tout les abuseurs ruinent la confiance en soi des autres.

Par contre,

Il y a aussi ceux qui ne font pas exprès.

On peut très bien ne pas être un abuseur et être un ruineur.

Les ruineurs, ce sont ces gens qui , par des petites phrases, des sous-entendu, des soupirs… vous font croire qu’ils vous connaissent mieux que vous-mêmes.

Et que vous ne valez rien, voir pas grand chose.

 

Ne pas complimenter un enfant sur sa beauté et son intelligence de peur qu’il ne devienne gonflé.

Ridicule ?

Je trouve aussi.

Mais pire que ça, en vrai.

Destructif pour l’estime de soi.

On minimise souvent l’impact de ce genre de croyance.

Chaque parole , chaque non-dit qui rabaisse est comme un coup de poing invisible dans l’estime de soi d’une personne.

Et lorsque l’on comprends ça, retrouver cette estime peut prendre des années.

C’est terrible à dire, mais d’après ce que j’ai constaté, les personnes qui se sont fait beaucoup rabaisser,  continuent de le faire elles-mêmes.

Pour elles et les autres.

Parce qu’elles ne connaissent rien d’autre.

 

Voilà pourquoi je suis si reconnaissante envers ceux qui mettent les autres en valeur.

De manière désintéressée.

Juste parce que c’est aussi dans la nature humaine, de vouloir réparer ce qui est cassé.

 

Aujourd’hui, mon bois n’est toujours pas arrivé.

Ca commence à bien faire.

Il ne reste plus que 3-4 paquets.

J’en ai pris encore 2.

Heureusement, j’ai des amis qui m’aident à le transporter.

Oui, ça commence à bien faire…

Quelle drôle d’expression, .. ça commence à « rien* faire plutôt.

Il faut que je parle au responsable.

 

Mais ça, ça sera demain.

 

Aujourd’hui, c’est dimanche.

Il fait beau, presque, incroyable.

Même pas besoin de chauffer.

Je vais en profiter pour m’occuper de mes plantes.

 

La vie est drôle

Aujourd’hui avant de sortir me suis demandé si quelqu’un allait me reconnaître, suite à ma photo en couverture du Biel-Bienne.

Et puis, non.. allez allez.

J’ai donc pris ma trottinette, et  juste longé  ma rue sur 50 mètres.

J’arrive vers un feu.

Un couple est là, a attendre pour traverser.

Les premières personnes que je croise.

L^homme me regarde, me dit  : « Bonjour ».

Je ne le connais pas, mais je suis polie, je le salue aussi.

Et là, il me dit cette phrase hallucinante :

« Je vous ai vu dans le journal. »

Je cherche quelque chose d’intelligent à dire.

Mais je ne trouve pas.

Je réponds : *c’était bien moi. »

Et comme je suis en trottinette, me voilà déjà 10 mètres plus loin à me taper la tête contre le mur, tellement je me trouve bête.

La vie continue.

Plus tard à la Coop, rebelote, avec une copine cette fois.

Ca fait plaisir.

Le Biel-Bienne, c’est une institution, le reflet de la vie biennoise.

Etre dedans , en première page, tout en haut, en plus, c’est signe qu’on est acteur de la vie culturelle, ou sportive, ou politique de la ville.

C’est ça. Ni plus, ni moins.

La vie continue.

J’ai beaucoup, beaucoup de travail devant moi.

Je me donne le droit de savourer un peu de ma petite gloire.

Pas longtemps, juste ce week-end.bien sur, je continue de travailler.

J’ai plus de 500 photos de mariage à trier et arranger.

C’est un boulot qui demande beaucoup de concentration.

Je suis une personne extrêmement sensible.

tout ce que je vis, ce que je vois me façonne directement.

J’ai appris, avec le temps, à me donner le droit de respirer.

Ma vie change en permanence, de toutes façons.

Je regarde derrière parfois, mais c’est pour mieux affronter le moment présent.

En général, je regarde devant.

Sur ma table de travail, j’ai commencé à trier les centaines de petits symboles métalliques que je vais mettre dans mes bijoux.

Dans mon carnet d’idées , j’ai noté des concepts pour ma collection automne hiver.

Reste plus qu’à trouver les bonnes perles dans mon assortiment, et à créer quelque chose de nouveau.

Un ami est venu fixer mon établi au mur, dans la petite pièce qui me sert d’atelier.

J’ai rentré les Aloe Vera de Katia qui n’aimaient pas trop toute cette pluie.

Par contre, mon flamboyant bleu du Chili adore ça.

 

Le bois que j’ai commandé à la Coop n’est toujours pas arrivé.

J’ai encore pris deux sacs, dans la pauvre pile  qui fonds à vue d’oeil.

En rayon on ne trouve plus que du bois d’allumage, tout fin, qui brûlerait en quelques minutes dans ma cheminée.

J’ai de la réserve pour deux semaines, en faisant attention.

Ma petite-fille est là, c’est les vacances.

La vie continue.

 

Reconnaissance

Je me réveille, un peu sonnée.

L’article du Biel-Bienne , ma photo en première page, c’est beaucoup pour une seule femme :).

Avalanche de commentaires gentils sur ma page Facebook, qui viennent tous de gens que je connais dans la vraie vie.

Tout le monde a adoré l’article, et les photos.

Tout ce monde qui me connais et qui ,depuis des années regarde mon travail, et me fait travailler aussi.

Cette reconnaissance, elle est aussi pour eux.

Parce que, tout ce soutien, depuis des années, dans mes bas et dans mes hauts, c’est ce qui m’a motivé jusqu’ici-

 

Sans tout ces gens qui m’ont apporté leur soutien,  moral et matériel,acheté mes cartes, mes bijoux, lu mon blog, commandé des shootings, je ne crois pas que j’aurais pu persévérer aussi longtemps.

J’en suis sure même.

Parce que j’ai besoin de cette reconnaissance.

C’est la benzine de mon moteur artistique.

Bien sûr, à la base, je le fais pour moi.

Mais à quoi sert une capacité si elle n’est pas partagée ?

Donc, aujourd’hui, c’est à vous que je m’adresse, pour vous dédier ma joie, dans cette étape importante de ma réussite : Merci , mille merci.

Vous savez qui vous êtes.

Et tout ça, tout ce travail , n’aurait pas été possible sans vous.

Je n’ai pas encore gagné le prix Goncourt, mais je me sens pareille :)-

Mais au chaud cette fois.

J’ai trouvé le truc pour me pas émerger dans un appartement glacé : toutes les 3heures je remets des buches.

Je dis ça de manière ironique, mais au moins, j’ai des buches…

Pour l’instant.

Mes stères ne sont toujours pas là, et quand je demande au service client, on me réponds que ça va arriver!

Ouais…

Après, je suis loin d’être la seule dans ce cas.

En discutant avec les biennois que je connais, j’ai appris que beaucoup de propriétaires font des économies en ne chauffant pas.

Et tout le monde n’a pas un poêle pour faire du feu.

Donc, pour l’instant , je ne me plains pas,

je constate.

Ce matin, c’est un peu le bordel, chez moi, va falloir que je fasse le ménage.

J’attendais cet article, tellement fort.

Jusqu’au dernier moment, je n’arrivais pas à croire qu’il allait vraiment paraitre.

Quand on a l’habitude des coups durs, c’est comme ça qu’on réfléchi.

Pas que je ne le méritais pas, non, je sais que je le mérite, mais allez savoir :

un avion qui tombe sur le Biel-Bienne… ou tout autre chose issu de la fabuleuse imagination de la vie, quand elle décide de vous faire ch….

Moi aussi , j’ai de l’imagination.

Je l’avais rêvé, cette « Une ».

Dans une sorte de flash.

Cette première, dont je connais la mise en page, pour la voir toutes les semaines.

Croyez moi ou pas, je l’ai vue comme ça.

Vous imaginez le choc ?

J’aimerais dire quelque chose d’important, pour tout les gens comme moi, qui ont passé des épreuves.

En particuliers ceux qui ont connu une série forte et rapprochée.

De celle qui ne laissent pas le temps de sortir la tête de l’eau, qu’à nouveau elle s’enfonce : la roue tourne.

Et ce processus infernal aussi.

Depuis le début de l’année, plusieurs de mes rêves se sont réalisés.

J’en ai encore :).

Je me réjouie déjà du suivant.

Soyons bien clair : même quand les rêves se réalisent, la vie reste la vie.

Avec ce qu’elle compte d’injustice et d’incompréhension.

Les êtres humains, à commencer par moi, sont pétris d’imperfections-

Parfois, il faut être ferme.

Mais toujours, tant qu’il y aura de la compassion et de l’indulgence,

de la compréhension aussi,

alors, on aura une chance de la faire tourner, cette fichue roue !

La biennoise la plus heureuse de la ville.

Aujourd’hui, c’est moi Quel choc ce matin de me voir en couverture du Biel-Bienne !

Avec la magnifique photo prise par Joël ( Jöggu) Schweizer

The journal de ma ville.

Celui ou toutes les personnalités qui font rayonner ma Bienne chérie, sont mises à l’honneur.

C’était un rêve .

D’avoir aussi un petit quelque chose sur mon travail.

C’est Mohamed Hamdaoui l’a réalisé.

J’aime tant sa façon d’écrire, imagée et vivante, nourrie par sa grande culture.

Il m’a donc interviewée, et j’adore son article qui me corresponds totalement.

Comme résumer la vie d’une personne en 3000 signes ?

Surtout la mienne…

Quand il m’a proposé cette interview, j’ai réfléchi à ce que je pourrais dire.

Il m’est arrivé tant de choses.

Mohamed  à trouvé, tout-de -suite, le bon angle.

Celui qui résume tout, le fil conducteur de ma vie.

Mon amour pour Bienne.

Je ne comprends toujours pas pourquoi Bienne n’a pas la réputation qu’elle mérite.

Son architecture, son histoire, ses habitants sont tellement passionnants.

C’est un mélange de Paris, de Berlin et de Milan.

Avec une touche d’Afrique.

Et New-York, bien sûr.

Mon amour pour ma ville  n’allait pas de soi.

Quand j’avais 15 ans, je ne pensais qu’à partir.

Parcourir le monde et trouver un meilleur endroit.

J’ai parcouru le monde.

Je n’ai pas trouvé.

Plus je voyageais, et plus j’aimais revenir à Bienne.

Aujourd’hui, je n’ai plus envie de voyager.

J’ai encore tellement à découvrir ici.

Une vie ne suffira pour explorer tout les bâtiments, pour connaître toutes les histoires et les gens.

Chaque arbre, chaque fontaine, chaque bord de rivière.

La faune et la flore..

La beauté infinie de notre lac, avec ses reflets d’émeraude.

La forêts aux alentours.

Les couchers de soleil qui passent du rose au rouge éclatant.

Zébrés de nuage irréels.

Et cette lumière, quasi magique qui baigne le tout, parfois, en fin d’été.

Comment ne pas adorer tout ça ?

Bienne a quelque chose d’international-.

Il y a ici, un air de liberté, de nonchalance, de particularité,

qui s’amplifie avec les années.

Bien sûr, je ne suis pas aveugle, on a aussi des trucs moches.

Comme je déteste voir des canettes flotter sur mon lac,  polluer la nature et dénaturer mes photos.

Quand aux autres choses qui me déplaisent, elles sont de toutes les villes.

Elles sont de l’imperfection humaine qui existe ici, comme ailleurs.

Contre qui il est difficile de faire quelque chose.

Alors je garde mon énergie pour chercher la beauté.

J’en trouve, dès que je sors de chez moi.

Quand je longe la Thièle,

que je vois des foulques et des cygnes, et même des castors-

Après les dernières inondations, des fleurs nouvelles sont apparues au bord des chemins.

Je peux sortir chaque jour et trouver à chaque fois des sujets différents,

en longeant la même rivière.

On me demande parfois pourquoi j’aime tant Bienne.

La question est plutôt, comment faire pour ne pas l’aimer ?

 

 

 

Jour de pluie

minuit 42.

Je vais aller me coucher, exceptionnellement tôt.

Je suis crevée,

Aujourd’hui, comme beaucoup de monde, j’ai payé quelques factures, et comme beaucoup dle monde, je m’organise pour avoir du chauffage.

Mes stères ne sont toujours pas arrivées.

Alors, en attendant, j’achète ce que je trouve, les derniers sacs qui restent à la Coop,  4 fois plus cher.

Tout ça m’empêche d’avancer.

J’ai besoin d’un nouvel ordinateur.

J’ai besoin de matériel pour imprimer mes cartes.

Mais ce n’est pas grave.

Ce qui importe, c’est que, au jour le jour, ça va.

J’ai l’habitude de vivre au jour le jour.

Pendant des années, je ne pouvais même pas envisager de faire des projets d’avenir.

Et l’avenir, c’était la semaine suivante.

A part ça.. j’ai beaucoup de travail.

Alors tout va bien..