Sur nos monts

quand le soleil,
annonce un
brillant réveil.
Voilà.
Ca s’arrête là.
En 9 ans de scolarité.
Pas une fois, aucun de nos professeurs ne s’est donné la peine de nous apprendre notre hymne national.
Comme si, il ne fallait surtout pas se vanter d’être suisse.
Mais ça à très bien fonctionné, puisque, étant adolescente, j’avais carrément honte.
Maintenant, plus du tout.
Alors c’est clair, nous avons fait de grandes erreurs, principalement en ce qui concerne les enfants des familles défavorisées et les filles-mères.
Ce côté, détestable de vouloir absolument être dans le moule.
Humble et travailleur, sinon rien, et vive l’armée! passe…
gentiment…
De nos jours , il reste du travail certes, mais quelle chance nous avons de pouvoir nous exprimer librement.
De ne pas nous réveiller sous les bombardements.
D’avoir à manger et de l’eau du robinet potable.
Nous sommes tellement à l’aise que même nos humbles animaux, chats et chiens,sont mieux traités que la plupart des enfants dans le monde.
Nous avons des loisirs, des vacances, de l’aide si ça ne va pas et des hôpitaux compétents.
On peut se permettre de construire des bâtiments qui ne servent à rien et donner de l’argent aux étrangers qui viennent chez nous…
De voter « oui » quand on nous demande si on veut plus d’impôts.
Mais quel étrange pays…
Il n’empêche que, moi qui ai un peu voyagé, qui préfère la mer et le soleil, je me couche tout les soirs en remerciant le ciel de vivre en Suisse.
Même si le soleil et la mer sont remplacés par un bel été et le lac.
J’ai cherché, vraiment, un autre endroit, mais je suis contente d’être ici au final.
Et à Bienne.
Plus je vieillis et plus je pense que Bienne est l’endroit du monde ou je peux être la plus heureuse.
J’en suis là dans mes réflexions quand je l’apperçoit.
Elle ne va pas bien.
Elle me sort la phrase  » mais il tellement gentil quand il ne boit pas « .
Ca me fait penser à l’histoire du fou qui se tape la tête contre les murs et qui trouve que ça fait « tellement du bien quand ça s’arrête ».
Mais je ne lui dit pas.
Parce que c’est sûrement plus compliqué.
Je n’ai pas à juger.
Mais ça me désole quand même.
Ensuite je tombe sur un candidat qui distribue des paquets de mouchoirs.
Qui me dit qu’il est un homme normal.. comme moi.
Comme moi?

J’ai passé ma journée à faire le ménage, mais ma petite fille s’est plaint de ne pas avoir eu assez de câlins…
A 7h30 je suis monté chez le voisin qui m’a ouvert en slip.. et qui a nié que la musique techno qui m’empêchait de dormir venait de chez lui.
Il a appelé son co-locataire qui a menti en prétendant qu’il venait d’arriver.
Je l’ai engueulé.
Et ça c’est arrêté.
Mes chats sont magnifiques, leurs poils rutilent, et ma Prisca est un peu grosse, je vais devoir la mettre au régime.
Grâce à un ami, vraiment sympa, je peux les nourrir avec des produits de premier choix.
Ca fait une différence avec ce que je leur donnais avant, vraiment.
Le nouveau Denner fait 10 % sur tout le magasin, pendant encore quelques jours.
J’ai trouvé un porte-monnaie dans le lac, avec cartes d’identité et permis de conduire.
J’ai encore mal au dos.
On fait des économies de chauffage, en mettant le moins possible les radiateurs électriques.
Voilà…

J’aimerais que ma cousine aille mieux.
J’aimerais que mon amie C. aille mieux.

J »aimerais juste être heureuse et j’y arrive parfois.

Sans me demander..

a quoi ça sert, tout ça ‘

Poly-tics…

Bien à Bienne ne fait pas de politique.
Bien à Bienne, c’est le journal d’une biennoise qui aime sa ville.
Et qui a des avis sur ce qui la concerne.
Si je faisais de la politique, mon programme serait simple :
Bienne, est une magnifique petite ville, qui a tout ce qu’il faut
pour être superbe et rayonner dans le monde.
L’erreur, à mon humble avis, c’est de vouloir en rajouter au lieu de prendre soin de ce que nous avons déjà.
Ca coûterait moins cher et ce serait une façon de nous renforcer.
Les biennois sont attaché à leur ville.
Nos quartiers, nos institutions.
Mais voilà, il y en a qui veulent des gros bâtiments moches, alors que nous aurions tant de si belles maisons à restaurer…
Je me demande qui on voudrait épater.
Faut-il absolument que nos bâtiments soient visibles depuis la lune ?
Mais sur la lune, à ce que je sache, il n’ a pas grand monde.
En parlant du monde, croire qu’il est impressionné par une Arena,
c’est, dans le fond, plutôt naïf.
Je m’y connais en naïveté, moi-même je suis une grande naïve.
Mais je suis une vraie biennoise.
J’ai grandi dans la même maison que Pascal Bord.
J’étais en classe avec Isabelle Torriani.
Eux s’investissent dans la vie politique.
je ne suis pas forcément d’accord avec eux, mais je les respecte en tant que personnes.
Et, ça c’est le plus drôle, avant qu’il ne se mette à déconner,
Nicolas Blanco était mon ami.
Maintenant, il a tellement changé que je ne le reconnais plus.
On s’était déjà perdu de vue, quand un jour, c’était vraiment étrange, je vous raconte :
Je regarde par la terrasse, les gens qui traversent la rue.
Un jeune homme blond m’appelle.
Un client de ma boutique, il y a des années, qui m’a reconnu.
Je m’approche du bord, on discute deux mots, et comme il fait beau, et qu’il est sympa, je l’invite à rejoindre mes autres amis sur l terrasse.
Et c’est là qu’il me raconte cette histoire invraisemblable d’un ami commun ,jeune homme mince et sympathique, qui, pour une raison totalement inconnue et incompréhensible, c’est mué en une toute autre personne.
Comme si un alien l’avait bouffé et détruit tout ce qu’il était pour se reconstruire autour.

L’avantage, quand on ne fait pas de politique, c’est qu’on peut dire ce qu’on pense sans rendre de compte.
A condition de n’insulter personne.
Faire de la politique c’est difficile, parce qu’il y aura toujours des gens pour vous attaquer.
Pour vous utiliser.
Et ça serait sûrement au-dessus de mes forces.
Je préférerais être, comme dans « La visite de la vieille dame  » de Dürrenmatt, celle qui revient dans sa ville avec tellement d’argent qu’elle peut acheter ce qu’elle veut.
Sauf que, contrairement à elle, je ne veux la mort de personne.
Je ne pourrais pas faire de politique parce que je ne supporte pas l’injustice.
Mais je suis là et j’observe, depuis tellement d’années, ceux qui font et défont notre ville.
Et cet argent qu’on claque pour du grand n’importe quoi bien neuf tout en restraignant le budget d’institutions historiques.. ça me rends malade.
Par contre, il y a des gens, dans notre ville, qui oeuvrent pour arranger les choses.
Qui donnent leur temps, leur énergie pour les autres.
Pour accomplir de belles actions.
Pour promouvoir les produits locaux.
Favoriser les échanges avec l’extérieur.
Avoir le courage de défendre ses points de vues, et donner son énergie, presque sa vie pour ça.
Ces gens sont importants, nous devons en prendre soin , les aider dans leur démarche si nous le pouvons, quand nous le pouvons.
Nous n’avons pas tous la possibilité de faire de la politique, mais alors, si déjà, nous pouvons choisir les gens qui le ferons à notre place.
Ils ne seront jamais parfait, alors laissons les vivre, se tromper, quand ça leur arrive, mais soutenons -les quand leur combat est juste.
Je rêve, pour notre ville, de quelqu’un qui fera passer les enfants avant tout.
Quelqu’un qui aidera les familles monoparentales.

Mieux payer ceux qui s’en occupent, leur donner des moyens plus conséquents.
Revoir le système des oeuvres sociales.

Impliquer les habitant en leur donnant des responsabilités.
Valoriser nos ressources.

What about us

C’est une très belle chanson, de Pink.
Epatante cette Pink.
J’adore sa voix, sa façon de chanter.
Et ces chansons avec du sens.
Je suis fatiguée.
Je ne suis pas la seule, j’ai l’impression en ce moment.
Comme j’attends le printemps.
comme je me réjouie que cesse ce p… de froid.
Il y a ma volonté et la réalité.
Ce froid est épuisant.
Et je n’ai plus 20 ans.
Mais c’est drôle, j’ai remarqué que si je persévère dans mon travail, alors les choses vont bien.
Avoir un chien, c’est être obligé de sortir, même quand on en a pas du tout envie.
Mais une fois que je suis dehors, je suis contente.
Je sais une chose.
Je dois y aller mollo.
Je dois m’occuper de moi, prendre soin de moi.
Faire de l’exercice.
Parce que j’ai de nouveau le dos bloqué.
Au point d’avoir de la peine à me redresser.
Ou de devoir changer de position quand je tousse, pour éviter la douleur.
Mais rien de grave, vraiment rien.
Même mes dents, ça va.
Ca empire seulement de temps en temps.
Je vois comme tout est relatif.
Comme ça dépends de moi, beaucoup.
Pas complètement.
Mais en partie.
C’est déjà ça.

Elastique

C’était une belle journée, je suis allée me promener avec ma petite fille et u ami, au bord du lac.
Avec Prisca.
Prisca adore cet ami, et c’est agréable de laisser quelqu’un d’autre s’en occuper, pendant que je fait mes photos, et que je cherche des bois flottants.
J’en ai trouvé des jolis et il a proposé de porter le gros que j’ai sorti de la glace, il y a quelques temps.
Une pure merveille.
C’est bon d’avoir des activités simples, dégagé de toutes obligations.
C’est l’avantage de l’amitié.
Je ne sais pas pourquoi, nous sommes si indulgents et compréhensif en amitié et si intransigeant et méfiants quand on parle d’amour.
Quoi que, j’ai quand même remarqué, que parfois, quand je rencontre une nouvelle personne, elle à l’air d’avoir peur que je puisse faire partie d’une secte ou un truc du genre.
Aujourd’hui, j’ai avancé, dans ma vie, avec un acte important.
Un vieux truc que j’ai enfin fait.
Du coup je me sens comme une élastique .
Hyper tendue et relachée.
Tellement que j’aurais pu dormir toute la journée.
Mais j’ai quand même travaillé.
Et je suis contente de moi.

Mute (with beautiful new Socks)

Je suis en pleine mutation.
Je sais ou je veux aller, je sais comment le faire.
Et je n’ai plus peur de réussir
Je suis très fière de moi.Ca veut dire que j’ai encore beaucoup à faire, beaucoup à travailler, mais plus sur la même route qui finissait en impasse.
Je ne me rendais pas compte, parce qu’à la base, la direction était la bonne, mais peu à peu, je finissais par dévier.
Faire des choses d’une stupidité sans nom qui m’ont conduit à me perdre ne route.
Heureusement, il y a des gens , comme des anges déguisés en humains, qui par leur compréhension, ou plus simplement et efficacement par leur affection, par leur confiance, m’ont conservé dans leur coeur, et donné de la force.
Cette force indispensable pour continuer.
D’humbles objets comme une écharpe, une paire de chaussettes, tricotés pour moi, sont des preuves que je mérite cette affection.
Choisir de la laine, passer du temps , exercer son savoir et sa créativité pour réaliser quelque chose soi-même, pour quelqu’un, je ne connais pas meilleur preuve d’affection visible.
Touchable.
Portable.

Ces accessoires sont pour moi, comme la cape de Superman, la canne d’Arsène Lupin, le masque de Zorro, ou le bonnet à Pompon de Fantômette.
Ils font désormais partie de mon identité, puisque ce sont des objets uniques créés pour moi, au même titre que l’épée de d’Artagnan.
Avec eux, je me sens forte, invincible et j’irai loin.
Ils me soignent.
-T’es malade ?
Non, mais mon âme, coeur et mon corps ont été meurtri.
Je me suis relevé, mais j’ai encore tendance à être attirée vers le bas, comme si c’était ma place.
J’ai encore honte d’avoir laissé quelqu’un m’y mettre.
Mais moins, beaucoup moins.
Et c’est clair, j’ai bien compris maintenant. que j’ai le droit de m’aimer telle que je suis, de changer ce qui ne me plait pas, et d’aller où je veux.
Qu’il y a de la beauté en chacun, et que je la vois.
C’est ma force, mon super-pouvoir et il est précieux.
Puisque je la vois, je peux la capter.
Et cette beauté, c’est la benzine de l’univers.
On a tous des gouts différents, mais la vrai beauté touche tout le monde.
Une aurore boréale, une orchidée sauvage, une biche et son faon…
L’émotion dans l’oeil d’un père…d’une jeune mariée.
Après on est tous différent et on sera plus touché par certaines émotions que d’autres.
Quand j’y pense.. je suis d’une génération qui n0avait pas le droit de montrer ses émotions.
A croire qu’on ne devait pas en avoir.
En tout cas, il ne fallait pas que ça dépasse.
Sous peine de mort sociale…
Je suis d’une génération ou la femme, à peine libérée, à peine avec le droit de vote, était encore inférieure à l’homme…
Ah ! on a fait du chemin depuis, mais pas encore toute la route.
Je suis tombée, et j’ai trouvé de l’aide pour me relever.
J’ai su m’extirper de la piscine, même si, chaque fois, il y en a pour tenter de vous la remettre dans l’eau.
Et maintenant, j’ai envie de partager, de faire des choses avec les gens, en complément, comme un puzzle, quand chacun apporte sa part, on peut faire des merveilles.

Nouveau dentiste

Il me faut un nouveau dentiste d’urgence.
Mon premier problème, c’est que j’ai mal, ça devient très pressant.
Mon deuxième problème c’est que le dentiste coute cher.
En économisant je pourrai payer, mais pas des sommes astronomiques…
Quand j’étais sponsorisée par la ville, façon délicate de parler des oeuvres sociales, le dentiste était compris dans les prestations.
Maintenant, je suis à mon compte, c’est une autre histoire.
Mais je suis décidée à économiser sur tout, parce que c’est trop important.
Je n’en peux plus là.
J’ai mal.
et ç’est pas tout, il me faut un nouveau dentiste, parce que celui que j’avais avant était efficace, mais absolument désagréable et moralisateur.
A la limite de l’humiliant.
Il plantait son crochet dans mes dents douloureuses, pour souligner que je m’en étais mal occupé et pas question que je revive ça.
J’ai très très très peur d’avoir mal.
Je commence à flipper.
Parce que je n’ai, à l’heure actuelle pas les moyens d’y aller.
Je devrai encore attendre jusqu’à la fin du mois, pour que je puisse économiser de quoi, au moins, commencer.
Donc, je vais prendre sur moi et attendre.
Mais ce dont j’ai besoin là, c’est une bonne adresse.
Quelqu’un qui va me réparer les dents, et me les nettoyer.
Avec humanité professionnalisme, et surtout sans souffrances inutiles.
qui accepte d’être payé, cash, mais en plusieurs fois.
Si vous avez une bonne adresse, que vous avez testé personnellement, je suis preneuse.

Cerveau-lent

C’est ainsi, l’humanité ne peut pas s’en empêcher.
Il faut qu’elle critique, se méfie, se moque.
Toutes les inventions, les nouvelles pensées,
y sont passées.
Pareil pour les maladies.
Les épileptiques étaient possédés, les appareils photos capturent les âmes, et Facebook, comme la radio et les livre avant elle, va disparaître au bout d’un an.
La bêtise, la peur de l’inconnu, ont toujours fait des ravages.
Valait mieux ne pas être une femme et s’intéresser aux plantes il n’y a pas si longtemps, à moins d’avoir envie de finir carbonisée sur le bûcher.
Ces gens là. ceux qui mettaient le feu, sont exactement les mêmes qui répandent des rumeurs sur tout ce qu’ils ne comprennent pas.
On pourrait penser qu’à force, on s’éduquerait, on comprendrait.
Mais non, ça recommence à tout les coups.
Dernière en date, l’intelligence artificielle qui va tous nous remplacer par des robots.
D’ailleurs là, je ne suis peut-être même pas un être humain, hein ?
allez savoir, vous avez le choix, entre les extra-terrestres et les logiciels hyper-développés qui vont nous envahir, pareil, pour nous exterminer.
Vu que nous sommes tellement stupides, ça ne sera pas une grande perte.
Sourire…
Penser comme ça, c’est renier une immense part de l’humanité.
Celle qui l’a fait tenir debout.
Notre belle capacité à avoir des sentiments.
A nous battre pour sauver ce que nous aimons.
A préférer la joie de vivre au scepticisme.
Cette capacité de nous dépasser, de puiser dans nos réserves insoupçonnées pour avancer et avancer encore.
Réaiser des exploits qui ne servent à rien, pour le plaisir.
Gravir des montagnes, traverser des océans.
Elever des enfants tout seul.
Je mets ça au même niveau, parce que c’est aussi difficile.
Surtout que les enfants sont rarement livrés avec un mode d’emploi,
et aucun sherpa n’est là pour guider ou porter les affaires.
Nous sommes capables de tellement de belles choses, si nous voulons.
Aujourd’hui je n’ai pas envie de parler des horreurs.
Ce n’est pas le sujet.
Voilà ou je voulais en venir : il y a le cerveau lent et le rapide.
Tout les deux font des dégâts.
Le lent par bêtise et le rapide, parce qu’il passe trop vite sur des points importants, pour en arriver à toute une panoplie d’extrêmes dans lequel il va se perdre.
Ce qui explique pourquoi les gens trop intelligents atteignent parfois la folie, et la paranoïa.
Le tout est de trouver une bonne mesure.
De ralentir dès que ça s’emballe, pour ne pas passer trop vite sur les paramètres importants.
On ne peut pas tout prévoir.
Si on arrive à se le mettre unne fois pour toute dans le crâne,
ça v mieux.
Vraiment.
C’est ce que j’essaie de faire.
Parce que le cerveau qui s’emballe avec dix milles questions et réponses qui se choquent et s’entrechoquent, c’était mon lot.
Et le pire, c’est que le plus beau, les sentiments, était devenu le pire.
Ils m’encombraient , me pourrissaient la vie.
Et je ne parle pas que des grands sentiments.
Tous, même les plus petits me foutaient la trouille.
Au point de ne pas pouvoir dire simplement bonjour à quelqu’un que je n’ai pas vu depuis longtemps.
Par peur qu’il ou qu’elle ne me reconnaisse pas.
Qu’il ou qu’elle se demande ce que je lui veux.
Que ça implique que l’on aie une discussion.
Ave des questions qui me gêneraient.
Et hop, me voilà en train de répondre dans une conversation imaginaire à des questions qu’on ne m’avait pas encore posé.
C’est grave ?
Et encore, ce n’est qu’une toute petite partie…
Eh bien, bonne nouvelle :
ça passe.
Avec le temps et beaucoup de travail, c’est passé.
Je le sais.
je l’ai testé l’autre jour en tombant sur ma vielle copine de classe, qui a un mari plutôt joli.
Je l’ai reconnu à ça, d’ailleurs.
Parce qu’elle à beaucoup changé , elle aussi..
A l’époque de notre scolarité, elle avait les cheveux très clair, et devenait écarlate dès qu’on lui disait quelque chose.
Même « bonjour ».
C’est fini.
Les cheveux sont châtains et la peau de couleur normale.
Je lui ai dit bonjour, et c’était sympa,
on allait traverser la même rue.
et c’est tout.
Pas besoin d’en rajouter.
J’ai même pu lui dire que je l’avais reconnu à son mari.
ce qui à eu l’air de lui faire plaisir
et oilà, pas besoin de se raconter nos vies.
Je souris, parce qu’il n’y à pas si longtemps j’en serais arrivé en une fraction de seconde à changer de direction pour m’éviter
des problèmes imaginaires.
Mais oui c’est grave.. au point de refuser de trop sympathiser avec qui que ce soit, pour ne pas être invitée à manger et en arriver au pire moment de gêne que je connaisse : celui de a sauce à salade…
a) avouer que je déteste ça.
b) que même sous la torture je n’en avalerai pas une bouchée.
même pas pour faire plaisir à celle qui l’a préparé.
sans oublier toutes les autres choses à manger que je n’aime pas non plus et qui risquent d’être présente.
Tout ça faisant d’un moi un être barbare dépourvu d’éducation.
Une curiosité qui va attirer l’attention.
Et le risque de mourir étouffée par la gêne, en plus.
Vous trouver ça grave ?
Ce n’est absolument rien, par rapport à l’étendue du reste…
Mais c’est fini, ça n’arrive plus, je parle,maintenant, sans peur.
Et c’est tant mieux.
Comment j’ai fait ?
Le temps, la pratique…
Et ça passe.
Il suffit de le vouloir, et de persévérer.
ça prends des années, mais j’ai réussi.
Et j’en suis bien contente.

La Saison des amours est de retour

J’aie pas la haine.
c’est moche, ça déforme les gens, 4a déforme même l’espace qui les entoure.
Je sais que l’orthographe n’est pas mon fort, je regrette de ne pas avoir compris à l’école, l’importance des conjugaisons et surtout de l’accord des verbes.
Désolé Monsieur Berberat…
Il faut dire que tenir une classe avec des énergumènes, comme nous..
la bande d’italiens rebelles qu’il fallait dompter et redompter.
c’était pas une affaire…
Pauvre Madame Berthoud, que j’aimais bien.
La bêtise quelle devait supporter…
Madame Villard et son parfum capiteux, qu’on sentait arriver.
Mais qu’est-ce qu’on avait ‘
La Rage ?
A faire craquer le prof de chant…
A se venger d’un prof raciste
A balancer Marco par la fenêtre…
Pauvre Marco.. paix à son âme.
Ils ont bien réussi ces italiens.
Maurice, Nicola…
En règle général, cette bande de sauvages et d’hystériques s’est bien débrouillé.
Pour moi, survivre dans une classe avec des personnalités si affirmée, n’était pas facile.
Mais pourquoi Frank m’avait-il mis du chewing gum dans les cheveux ?
Je me souviens, j’avais pleuré.
c’était humiliant.
La haine et la bêtise…
Voilà pourquoi j’aime tellement le lac, les cygnes, les petits canards et les mouettes.
Même si , parfois, les oiseaux aussi, ont leurs moments de violence.
Quand 4-5 colverts maintiennent une femelle pour tenter de la prendre à tour de rôle , ça me choque.
Mais c’est rare.
La plupart du temps, c’est le calme qui règne.
La beauté.
Je ferais bien manger les canettes à ceux qui les jettent dans l’eau…
mais à part ça, l’eau est claire, propre.
Le ciel aussi joue son rôle dans mon bien être.
Les couleurs qu’il prends.
Sa façon de se refléter dans le lac.

La Star du jour

Ce vendredi, c’est le petite marché, de retour dans le centre ville. Une victoire toute fraiche.
Avec le beau temps en prime.
La Star du jour c’est mon ami Pierre.
Avec son intelligence et ses capacités, Pierre Fretz aurait pu faire une brillante carrière en informatique, par exemple.
Mais justement parce qu’il est intelligent, il a décidé de privilégier la compagnie des gens à celle des chiffres.
Depuis des années, il fait le bonheur des amateurs de jeux vidéos et de B.D. avec son stand, bien fourni, de toutes sortes de merveilles pour les amateurs du genre.
Le petit marché aurait pu disparaître, exilé sur une place ou personne n’allait.
Dégagé du genre ville pour d’obscures raisons.
Ce qui aurait représenté pour certains la mort de leurs activités.

La Star du jour, c’est mon ami Pierre,donc, interviewé par la radio, mais pas seulement ; la Star du jour c’est la communication et le bon esprit.
Dans une ville bilingue, c’est encore plus remarquable.
En tout cas, c’est possible, et ils y sont arrivés!
Le petit marché vivra!
Désormais un vendredi par mois.
Et tout les samedis comme avant, au centre ville.
Merci à tout ceux qui ont rendu ça possible.
Je ne connais pas tout leurs noms, mais sans leurs efforts rien n’aurait pu se faire.
Sans ce petit marché, Bienne aurait perdu un peu de son charme.
Mais surtout, ça aurait pénalisé des commerçants qui prennent encore le temps de discuter, de boire un café, de chercher pour vous la pièce qui manque à votre collection.
Des gens qui travaillent dur pour pas gagner grand chose.
Mais qui le font à l’air libre.
Mettant de l’animation dans nos rues.
Pierre est une personnalité biennoise notoire.
tout le monde le connaît et l’apprécie.
Le genre de personne qui fait la richesse de notre ville.
La vraie richesse, celle qui dure et apporte aux autres.
Je suis très fière de l’avoir pour ami et heureuse que lui et les autres propriétaires de stands puissent retrouver leur place au centre de Bienne.
Le Petit Marché ;
C’est aussi une part de l’âme de notre ville.
Comme les Tschaupis le Hockey, la Cuisine Populaire, la Colonie des Cygnes…etc… etc…

Prendre un enfant par la main

J’ai vu une petite photo, sur Facebook.
Une petit fille inconnue, dans une ville inconnue.
Blessée par des tirs d’inconnus.
Son petit corps abîmé.
Par des tirs inconnus.
On voyait sa souffrance, son incompréhension.
Les petites filles sont comme ça.
Elles aiment comprendre.
Elles ne supportent pas l’injustice.
Elles savent quand elles ont mal fait.
Mais là, elle est punie pour rien.
Et pas qu’un peu.
Juste parce que des imbéciles balancent des armes chimiques
sur des populations.
Des criminels qui obéissent aux ordres d’autres criminels.
Nous sommes tellement privilégiés, nous, ici, en Suisse.
Loin des conflits.
Ca ne veut pas dire que chez nous, aucune petite fille ne souffre.
On le sait moins et c’est pour d’autres raisons.
Mais c’est tout autant insupportable pour moi.

Quand ma fille était bébé, elle n’avait pas le temps de pleurer.
Au moindre « ah » que j’entendais sur un ton malheureux,
je bondissais pour la réconforter.
On me disait (les gens aiment bien parler)
que j’allais en faire une petite nature… une pauvre chose
fragile et apeurée.
Quand je vois la jeune femme forte et déterminée, aimante et intelligente qu’elle est devenue…
Et pour mon fils, j’avais plus d’expérience et de travail, je l’ai laissé pleurer un peu plus… et ça n’empêche, qu’il a les mêmes qualités que sa soeur.
Tout en étant profondément différent.
Ma petite fille à son anniversaire aujourd’hui et, pour jouer, un crétin lui a piqué son lapin.
Mais comment peut-on être aussi idiot ?
Aussi peu au courant de la sensibilité des petites filles ?
Je me fiche totalement de savoir pourquoi , mais il l’a fait.
Ca c’est passé il y a quelques heures, mais je revois encore les larmes de ma petite chérie,
au milieu de son bonheur d’anniversaire.
sur le moment, j’ai un peu plaisanté.
Réclamé un objet contondant.
Je crois qu’il était conscient de sa bêtise.
Mais il restait là, sans rien dire.
Franchement, dire qu’on est désolé d’avoir heurté une petite fille,
c’est difficile ?
Ca c’est passé il y a quelques heures, mais je lui en veut encore.
Mon esprit s’emballe.
je lui prête d’obscures motivations.
J’entends des voix, même si elles ne sont pas là, m’assurer que c’est quelqu’un de bien et lui trouver toutes sortes d’excuses.
Je m’en fiche, pour moi, le pardon sera dur.
Il y a des familles, en fait, toutes les familles sont comme ça.
Chez nous, on se moquait de mon amour pour mon doudou nommé Fafeux.
Fafeux ?
Parce que mon tonton Papin me disait qu’il était affreux.
Et moi je répondait : il est pas fafeux !
Et « pas fafeux » est devenu Fafeux.
Ve que j’ai aimé le plus au monde pendant des années
devait son nom à une moquerie…
J’adore mon oncle, je ne lui en ai jamais voulu une minute de critiquer mon doudou.
Si j’étais malheureuse, ce n’était pas à cause de lui.
C’était plutôt par injustice, envers mon petit nounours qui ne pouvait pas se défendre.
C’est vrai que sa peau de tissus se réduisait en loques que ma mère recouvrait d’une nouvelle couche.
Une nouvelle peau.
A la fin ,il n’en restait qu’une espèce de poche synthétique bleu ciel, avec un lambeau de tête.
Plus de bras, ni de jambes.
Ca ne m’empêchait pas de l’aimer.
Au contraire.
Tant de petites filles, avec toutes le même petit coeur brisé.
Mais pas de comparaison possible.
Simplement l’injustice.
Alors, on le sait et je l’accepte, l’homme est imparfait de nature.
Il peut faire une gaffe en embêtant une petite fille.
Mais rien ne lui donne le droit d’âbimer son corps ou son esprit.
Qu’est-ce qu’elle va faire en grandissant, si elle survit ?
Comment faire, avec cette injustice monstrueuse
des bombardements aveugles?
Et que dire du soldat qui fait pire encore ?
Des milliers de petites filles blessées injustement.
Et de petits garçons bien sûr.
Ca me révolte tout autant.
Sauf que je sais mieux ce que c’est d’être une petite fille.
Une petite fille c’est un coeur entouré d’un esprit.
Sa peau et sa chair sont là pour tenir l’ensemble et ressentent
chaque émotion aux tréfonds de chaque atome.
Alors il y a les monstres, et il y a les autres.
Heureusement.
Celle et celui qui auraient pu passer à côté d’un enfant sans rien dire.
Ou même le rejeter, parce qu’il ou elle n’a pas envie de s’encombrer d’un enfant qui n’est pas le sien.
Qu’il ou qu’elle n’a pas voulu.
Mais non, ils n’ont pas pu.
Ils ont baissé les yeux, et comme dans la chanson d’Yves Duteil,
ils ont pris un enfant par la main,
pour l’emmener vers demain.
Jamais je ne critiquerai un père ou une mère qui ne peut pas s’occuper de son enfant.
Ca arrive, et il vaut mieux parfois le confier à d’autres qui pourront le faire.
Je connais tellement de situations.
Le père qui à la garde de sa petite fille.
Le couple qui a élevé l’enfant d’une autre.
Les grands-parents qui ont élevé leur enfant.
Les enfants adoptés.
Le père qui se pointe quand l’enfant est devenu adulte et revendique une place qu’il n’a jamais occupé.
Et ce que je constate,
c’est que le bonheur d’un enfant ,au final ,est du a sa personnalité.
Mais que la façon ,la ou les personnes qui s’en sont occupé à une grande importance dans la confiance qu’ils auront en eux en devenant adulte.
Que parfois, ils auront un gros travail à faire pour la retrouver, ou même, simplement pour la trouver.
Par contre avoir deux parents « classique »n’est pas une garantie non plus.
Le père qui élève seule sa fille y arrive très bien.
Les grands parents aussi.
De même pour ceux qui ont élevé un enfant qui n’était pas le leur.
.
Certains ont commis des erreurs, graves parfois, marquant les enfants
pour toute la vie.
Tout ce que je sais, c’est que, quel que soit ces erreurs, rien n’empêche personne de trouver le bonheur.
Je crois même, d’après ce que je sais, que plus un enfant à souffert,
plus, s’il le peut, il trouvera le bonheur.
Les enfants sont parfois durs avec leurs parents, ils les jugent,
impitoyablement.
Mais le temps arrange le choses.
Aplani les douleurs les plus vives.
Sinon on deviendrait tous fou.

Les pires souffrances injustes font place à la joie la plus grande.
comme une pièce de monnaie a deux côtés.
Comme une branche arrachée , qui tombe à l’eau, ballottée par les flots, qui se forme, se déforme, se gorge et dégorge, devient à la fois plus dure et plus légère, jusqu’à devenir un magnifique bois flottant.

Alors je garde espoir pour toutes les petites filles meurtries.
Qui mieux qu’elles pourrait comprendre l’importance
d’apporter le bonheur aux enfants.
Parce que la vie a ça de beau.
Telle une alchimiste qui change la merde en or.
Grâce au temps, et à l’ingrédient miracle :
l’Amour