Le goût du bonheur

Ah, le bonheur, quand on l’accepte, il a bon gôut.
Celui d’une grillade au soleil sur la terrasse.
Avec le beurre aux herbes, délicieux,si frais qu’il fonds
à peine.
Chaque bouchée est ma récompense.
Le bonheur a l’odeur du printemps qui s’éveille à peine.
Avec, comme bande-son, le chant d’un oiseau, dont je vois le bec blanc,
s’agiter dans un arbre voisin.
Le bonheur a le visage de ma petite-fille, qui saute de joie, parce que, demain, elle va a la piscine.
Il est doux comme ses petits pieds qui n’ont pas encore beaucoup marché.
Comme les pelages des chats qui se laissent peigner.
La place du bonheur, c’est le coeur.
C’est là qu’il attends son heure.
C’est tout simple, presque bête, mais le bonheur est comme ça.
Il se contente d’un reflet dans l’eau, d’une promenade,
pour s’exprimer.
Le bonheur donne de la force.
Il rends indulgent.
Il n’enlève pas la connerie humaine, mais permet de la supporter.
Mon bonheur est personnel, je le partage, mais il reste mien.
Comme un truc précieux , un petit lapin timide, qui ne devrait pas gambader
trop loin, sous peine de s’en aller pour toujours.
Le bonheur, c’est vous, aussi, quand vous lisez ce que j’écris, et que
ça vous a plu.
Ca me motive et ça me donne du sens.
Le bonheur..c’est enfin, une petite braise.
Qui peut s’éteindre si on oublie de souffler dessus et se changer en feux furieux
si on s’en occupe mal.
Au point de se brûler , au point de vouloir l’anéantir, avant qu’il ne vous détruise tout à fait.
Ca n’a l’air de rien, comme ça, mais ç’est dangereux, le bonheur, quand on en fait mauvais usage.
Le bonheur,heureusement, est tenace.
Comme une plante qui meurt en hiver et reviens au printemps.
Ca tombe bien.
Le bonheur, c’est demain, une amie qui revient.

13 raisons de…

Je ne regarde pas de séries pour le plaisir.
Enfin si, mais pas que.
Je veux apprendre quelque chose, sur moi, sur les autres.
Sur la vie en général ou sur un truc en particulier.
Ca peut être important, bouleversant ou simplement pratique.
Mais ça doit m’apporter quelque chose.
13 raisons.. c’est une bonne série.
Parce qu’il y faut parler de ces sujets sensibles.
Comme le suicide.
Sur les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à en finir.
Un moment, il est dit  » que pour ne plus souffrir, il faudrait pouvoir ne plus rien ressentir ».
Voilà, je crois que cette phrase veut tout dire.
Ca me semble loin, ça me semble exagéré, mais si je suis honnête…
alors les souvenirs me reviennent.
La bêtise crasse , la jalousie, les bruits qui courent.
Ceux qui se vantent, les mensonges et les réalités.
Par contre, il y avait toujours des grands pour me mettre en garde.
Les Rockys en particuliers.
Vous vous souvenez, si vous êtes biennois.
C’était toute une bande.
Avec la banane, le drapeau sudiste et la musique qui va avec.
Ces affinités me donnait une sorte de protection.
Même plus que ça.
Je me souviens d’un petit matin, je devais partir en camp vacances avec un groupe de jeunes de l’Animation de Jeunesse.
On partait en minibus.
Mais voilà, je n’y étais pas à la bonne heure, et ils étaient parti sans moi.
Et me voilà, a 4heures du matin toute seule devant la gare.
Soudain, une belle et grande voiture américaine s’arrête devant moi.
Avec à son bord, 3 rockys.
Ils m’ont demandé ce que je faisait là.
Quand ils ont compris qu’on m’avait laissé là, sans m’attendre, sans s’inquiéter de ce qui pouvait m’arriver, ça les a rendu furieux.
Et hop, ils m’ont embarqué.
débute une folle course poursuite en direction de Strasbourg.
Le plus fou, c’est qu’on les a rattrapé!!
Et pourtant, on avait encore du faire le plein.. c’est que ça consomme ces engins là.
Voiture américaine contre minibus, il faut dire qu’on avait toutes nos chances.
Mais déjà celle d’avoir pris le bon chemin!
Et sur une petite route de montagne, la belle américaine, a fait une splendide queue de poisson au pauvre conducteur du minibus , terrorisé .
Forcé de s’arrêter.
Je me rappelle encore la tête de Martin ,le responsable en chef, complètement paniqué.
Et Sudan, tout en muscle et Shott en cuir noir, qui l’engueulait.
Parce que non, ça ne se fait pas de laisser une fille toute seule à la gare et partir sans elle.
Avant de le forcer à m’embarquer.
Ca c’était les Rockys.
Certains en avaient peur, et ils avaient raison.
Mais moi, j’ai et je garde encore une tendresse particulière pour eux.
Même si parfois, je trouvais qu’ils dépassaient les bornes.
Avec moi, ils ont toujours été épatants.
Ce n’était pas le cas de tout le monde.
Mais ça faisait l’équilibre.
Les années 80 étaient une drôle d’époque.
Ca me fait toujours un drôle d’effet, quand on veux les réduire à quelques chansons.
Ces mêmes chansons qui étaient un peu honteuses, et qu’on connait encore par coeur, parce que les radios les passaient sans cesse.
Mais ce n’étaient pas celles qu’on aimait , ni qu’on écoutait.
Les vraies années 80, étaient dures.
Pas de travail, arrivée de sida… dépression générale.
Alors on faisait comme on pouvait pour tenir le coup.
Faire partie d’une bande était un bon moyen
Alors, j’ai fait ma propre bande.
Mais c’est une autre histoire.

Changement

Comme c’est bon de se sentir toute neuve, ou presque…
De sentir ce regard nouveau sur moi.
A commencer par le mien.
Dans le miroir.
Je me souris.
Je me tiens plus droite.
Comme si j’étais à nouveau connectée correctement entre le ciel et la terre.
-Juste parce que tu as changé de coupe de cheveux.
Non, parce que j’ai vaincu ma peur.
Mais e qui me fait plaisir, c’est le regard des autres.
C’est comme si j’avais cessé d’être, pas invisible, non, mais sans grand intérêt.
J’avais fini par m’y faire.
Je croyais que c’était l’âge.
J’avais renoncé à plaire.
Et voilà que ça recommence.
Mais avec beaucoup de respect.
J’ennparle , parce que je me dis que ça peut aider quelqu’un, de savoir, qu’il suffit de pas grand chose pour aller bien mieux.
En réalité, je ne sais pas exactement à quoi c’est du, parce que je me doute bien qu’il ne suffit pas d’une coupe de cheveux.
Par contre, être en accord avec son identité.

les Miracles

oui oui, ça existe.
Bon, c’est reparti pour une petite page d’écriture.
Tout les jours , ou ,quasi, depuis des tas d’années, quand j’ai timidement commencé mon premier blog, je me tape ma petite page d’écriture.
Déjà, parce que j’aime ça, et ensuite, ça m’entraîne.
Je finirai pas l’écrire, ce p…. de livre.
En attendant, je m’entraîne.
Je surveille mon orthographe.. quand j’ai le temps de me relire, ce qui n’est pas toujours le cas.
Et puis, le vrai problème, ce n’est pas vraiment de quoi je vais parler, mais plutôt de quoi je ne vais pas parler…
Parfois, je doute aussi.. genre : mais franchement, à quoi ça sert tout ça ?
Parce que j’écris là, toute seule, et ensuite je balance mes trucs sur la toile..
Avec une impression d’indifférence absolue.
Et puis, ça arrive.. je vais dans la vraie vie, et quelqu’un me parle de ce que j’écris.
Et là, ça y est , je suis remotivée-sa-race.
Ce qui me remotive aussi, c’est de partager mes petites pensées, parce que parfois, ça fait du bien.
En 51 ans de vie, j’ai, quand même eu le temps de comprendre deux trois trucs, et, joie, j’en apprends d’autres tout les jours.
Et puis, il y a tellement de choses que j’aimerais faire encore.
Et puis, il y a ce que j’ai déjà fait et qui prends du sens aujourd’hui.
Pas cette photo, mais celles de cet hiver, ou du printemps dernier, quand à la place de ce trou, il y avait encore un arbre magnifique qui masquait le bâtiment derrière..
Et heureusement, j’en ai gardé de multiples traces.
De tout un tas d’arbres d’ailleurs.
Une sorte de travail de mémoire pour arbre, biennois.
Maintenant, en parlant de travail et de biennois.. ça me fait penser à mon prochain défi.
affronter ma peur du dentiste.
C’est bon, j’en ai choisi un et j’y vais demain pour discuter.
Je vous raconterai…

Le ciment de la civilisation

il y a la meilleure, c’est Ilénia, aucun doute là-dessus.
Et il y a LE meilleur.. c’est Jérôme : d’ailleurs, Ilénia le dit aussi.
J’ai comme l’impression d’avoir été infidèle à ma coiffeuse préférée, mais je sais qu’elle comprendra.
Jérôme, il avait déjà coupé mes cheveux, il y a… ouhlala au moins 35 ans, pour une coupe
Dessange, blonde au carré, qui m’avait rendu ravissante l’espace d’un été.
Et puis, il était reparti.
Suivent 35 ans d’errance capillaire, avec des fortunes diverses.
Jusqu’à ce que je trouve ma perle rare, mon Ilénia… chez Jérôme d’ailleurs.
A la Rue Karl-Neuhaus 38, chez Eric Stipa, juste à côté du cinéma Rex.
Je la perds elle aussi, et je la retrouve, chez moi! amenée par hasard par Elodie pour un shooting photo.
La vie est incroyable.
Ces derniers temps, je ne me sentais plus trop bien dans ma peau.
J’étais ravie de ma dernière coupe, sur le moment.
Il faut dire que c’était la grosse cata, mes cheveux, avec trois ou quatre couleurs différentes, une matière foutue, fourchues, longs, mais sans relief.
Il n’y a qu’attachés que je pouvais, plus ou moins ressembler à quelque chose.
Passage chez Ilénia, qui me convainc, d’en couper un bout.
Merci Ilénia!
C’est paradoxal, mais, même dans cet état, j’avais tellement l’habitude , ils étaient si longs, j’y tenais.
Avec douceur et gentillesse, elle m’a convaincu, et, l’espace de quelques semaines, je ressemblais enfin à ce que je suis, une femme de 51 ans.
Bien soignée.
Normale… mais un peu trop normale.
Il ne suffit pas que quelque chose soit joli et bien fait, il faut encore que ça corresponde à son identité.
Et voilà, je ne me reconnaissais plus.
Celle que je suis maintenant.
Et voilà que Facebook, me rappelle, par l’intermédiaire d’une photo, que le très court, ça me va plutôt bien.
J’y pensais déjà, mais je n’avais pas eu le courage.
Mais grâce à Ilénia, j’avais déjà fait le premier pas.
Ca m’a pris en trois jours.
J’ai vu LA coupe dans la vitrine.
Je suis entrée.
Jérôme était là, on a discuté trois minutes.
Ca semblait tellement évident, le lendemain.. aujourd’hui en fait c’était fait.
Et franchement, il assure sa race, Jérôme.
Il ne s’est pas contenté de me faire la coupe que je voulais.
Il l’a adapté pour qu’elle m’aille bien.
Pendant une heure entière, il a coupé, effilé, avec des gestes précis du grand professionnel qu’il est.
Et quand il a terminé, j’ai vu qu’il était content de son travail.
Et que , quand il me disait que cette coupe me va bien, c’était sincère.
Je vous jure que c’est vrai, mais, à la seconde ou il a terminé,
j’ai senti chacun de mes cheveux, comme une sorte d’effet magique.
Je m’arrête deux minutes là-dessus, parce que j’y ai fait attention.
Quand on rase tout ou une partie de ses cheveux, on les sent, différemment.
Ils deviennent comme des petites antennes.
Ca me fait penser aux arbres, quand on coupe les branches pour qu’elles repoussent mieux.
Bien sûr, aux moines boudhistes et autres adeptes qui se rasent la tête.
C’est une expérience que j’ai fait, complêtement , trois fois.
Chaque fois, c’est une véritale renaissance, et pas seulement capillaire.
Quand je suis sortie, il pleuvait tout ce qu’il peut pleuvoir, quand la pluie décide de s’y mettre.
J’adore cette coupe, parce qu’elle me dégage le cou.
J’ai appris que nous avions tous un épi, placé différemment.
Le mien est au somment du crâne, et la coupe se travaille à partir de là.
Après, les cheveux se placent, dans les jours suivants, au fil des lavages.
J’aime cette coupe
parce qu’elle reste très féminine.
parce qu’elle me rajeunit.
Parce que je peux faire des variations.
La version originale , c’est la Curvy Silver, c’est à dire, avec une belle couleur argent.
Impossible à faire avec ma coloration actuelle.
La bonne surprise, c’est que même avec ma couleur, ça donne bien.
Même sans maquillage…
J’ai retrouvé un style.. et p… ça fait du bien !
Maintenant, je me réjouie de voir comment je vais être perçue, par l’extérieur.
C’est dingue comme l’apparence joue sur les relations sociales.
Mon autre coupe m’apportait un certain respect appréciable, on verra bien ce qui se passe avec celle-ci
Ca fait très narcissique tout ça, mais en vrai, si j’en parle, c’est pour rendre hommage aux professionnels qui s’occupent de nous.
Il y avait un garçon handicapé, qui était visiblement content d’être là. Avec de beaux cheveux bouclés.
J’ai beaucoup apprécié le comportement de toutes les personnes présentes, vis à vis de lui.
Naturel.
Parce que, une jolie coupe, ça fait du bien à tout le monde.
Je pense à certaines personnes, très seules, le moment passé auprès de la coiffeuse où du coiffeur, quand il en prends bien soin est précieux.
Et même pour ceux qui ont une vie sociale intense, c’est un temps privilégié.
Je soupçonne ma petite maman de se faire couper les cheveux souvent, juste pour le plaisir d’avoir « sa » coiffeuse perso à la maison.
Je lui suis tellement reconnaissante, parce qu’elle s’en occupe si bien.
comme si elle s’occupait de sa propre mère.
Pareil pour la manucure et tout les autres soins esthétiques, physiques ou psychiques ou pour ceux qui viennent en shooting chez moi.
Pareil même pour les sportifs qui donnent du bonheur aux spectateurs, en se dépassant, et pour les artistes, quels qu’ils soient.
On prends soin les uns des autres, et c’est bien.
C’est important.
Toutes ces relations sont le ciment de notre civilisation.

Artistes

les grapheurs sont une espèce à part.
que je ne comprends pas bien.
Pas très causants…
En même temps, regardez cette oeuvre, réalisée en un jour.
Comment vous voulez qu’il s’exprime encore après ça.
Je me glisse, le lendemain dans la maison abandonnée pour photographier toutes ces oeuvres qui seront détruites en même temps.
En garder ma trace.
j’aime comme elles s’intègrent, comme certaines s’inspirent du support et même des débris.
Comme elles suivent la rampe d’escalier.
c’est de l’art pur.
Je me glisse le lendemain, avec la permission d’ouvriers qui récupèrent du matériel encore utilisable.
j’en profite pour prendre aussi un tuyau pour remplacer celui qui est cassé sous mon évier.
Ils ont du croire que j’étais partie.
Parce que je me retrouve enfermée.
Complêtement enfermée.
tout le tour de la maison est cadenassé.
Mais je le vois.
Celui qui à réalisé la grande fresque.
Je discute deux mots.
Il n’a pas l’air super ravi de ma voir là.
Mais zut!
Moi aussi je suis une artiste.
Et je rends hommage à ce qu’il fait.
Mais je ne le dit pas.
Je lui demande si il sait comment sortir.
Il ne réponds pas.
Je ne m’en fait pas trop.
Je continue , quelques photos.
Et puis, il a un sursaut.
De je ne sais pas quoi.
Il vient vers moi et m »aide à sortir, parce qu’il a la clef du cadenas.
Il y a quelque chose que je ne saisit pas…
Mais ce n’est pas grave.
Un jour, peut-être, je comprendrai

Avancer

J’essaie d’avancer.
Toujours.
Je trouve insupportable de stagner.
Maintenant j’arrive à ne pas tout remettre en question pour un coup du sort.
A rester forte et droite quoi qu’il se passe.
C’est dur.
Mais, si j’essaie déjà, je n’y arrive pas toujours, c’est déjà ça.
Comme au sport.
Il faut pratiquer.
Et ça rentre
On se muscle la personnalité.
J’ai hâte qu’il fasse beau, qu’il fasse chaud.
Que le printemps ressemble au printemps.

Je vais au bord du lac.
J’aimerais trouver de belles images.
Je photographie, mais rien d’extraordinaire.
Et puis, je la vois.

Avec son petit manteau rouge, sa robe courte, et
ses cheveux très blonds.
Elle contraste, dans la grisaille.
Elle à l’air seule, assise sur un banc.
Je me dis que ça ferait une jolie photo.

Curieusement, quand elle me voit, elle aussi,
elle se lève.
Reste droite, immobile, comme une poupée.
Avec la tête un peu baissée.

Derrière elle, il y a un homme.
Habillé tout en noir.
Il l’a rejoint, et je décide de ne pas faire la photo.
Quand je passe à leur hauteur, je remarque ses collants.
Noirs, à résille.
Mal mis.
Sur une des jambes, le dessin s’enroule en spirale autour de sa jambe.
Ca lui donne un petit côté négligé.
Elle est belle, quand même.
Mais cette posture, droite, immobile, presque sans âme,
m’interroge.
L’homme lui parle, il à l’air d’essayer de lui expliquer quelque chose.
Elle ne bouge pas d’un millimètre.
Enigmatique.
Un personnage de roman.
J’essaie d’imaginer ce qu’elle peut être.
Les liens qui les unissent ou pas.
Pendant les quelque minutes où je l’ai observé,
mis à part pour se lever,
elle n’a plus bougé d’un millimètre.
Je ne les entends pas, je les devine.
Il n’est pas agressif, mais il me semble entendre des gémissements,
voir des pleurs.
A moins que mon imagination me joue des tours.
Elle m’inspire en tout cas.
Je pourrais facilement raconter son histoire.
Il se dégage de cette scène quelque chose de dramatique.
De cinématographique.
Mais on est dans la vie réelle.
Qui est souvent bien plus terrible,
que tout ce que je pourrais imaginer.

S’instruit

J’aime les documentaires, il y en a d’excellents sur Netflix.
Mon travail de photo est parfois répétitif, ,comme lorsque je dois trier des milliers de photos pour faire de la place.
Du coup, je peux très bien faire deux choses en même temps.
En réalité, avec un peu d’entraînement je peux faire bien plus de choses en même temps.
Comme manger, tout en lisant, regardant la télé et tricotant.
A cet époque, je n’avais pas d’ordinateur.
Maintenant que j’en ai un, je me contente de faire trois choses.
J’écris mon article en mangeant et je regarde une série en même temps.
Ce qui est plutôt reposant.
C’est dimanche, j’ai bricolé toute l’après-midi avec ma petite -fille.
Pour faire des petits tableaux végétaux.
Nous avons peint , pailleté, et décoré la base avec de la peinture spéciale 3d.
C’était la première fois que j’en utilisais.
Ca s’apprend.
Je pense qu’objet après objet, je me débrouillerai mieux
En attendant, je suis assez contente de celui-là.
Faire des bricolages, sans télé, sans musique, juste concentrée dans sa
tâche, c’est très agréable.
Fabriquer un objet.
Le décorer.
Ce que j’aime particulièrement, c’est mettre ma propre fantaisie.
Et surtout pas suivre des modèles.
Quand on fait un objet soi-même, on y mets son énergie, l’affection que l’on a pour la personne à qui il est destiné.
Ma petite-fille en a fait un pour son arrière-grand-mère.
Le mien est pour le petit Swann, qui avait son anniversaire.
J’ai essayé de me mettre à sa place, alors , j’ai écrit son joli prénom,
en lettres d’or, j’ai rajouté des « pierres précieuses », et des tas de petits détails.
Swann, c’est un amour de petit garçon.
Adorable.
Lui et ses deux soeurs sont les enfants de ma copine Maude,pardon, ma Grande Copine Maude.
J’adore Maude, et j’adore ses enfants.
Je sais que je vais les voir encore pendant des années.
Oh tiens, voilà que ça me donne une idée.
Pour faire plaisir à quelqu’un d’autre.
Et du coup une autre idée se pointe.
Une idée à but thérapeutique.
Ca y est, j’ai trouvé une nouvelle motivtion.
Un nouveau but.
Une manière d’exprimer ma créativité et de faire plaisir en même temps.
Une idée simple, mais tellement « moi ».
Quuand on mets des pièces de son puzzle ensembles et qu’elles s’assemblent parfaitement.
Je ne vous dit pas quoi, je vais faire d’abord.

Regains

D’abord, on fait les foins.
Ensuite, ça repousse un peu et on fait les regains.
Les « rgains » comme on dit chez nous.

Comme la marche de la vie..
Ca pousse, on coupe et ça repousse.
Vous savez quoi, je sais bien que je n’écris pas toujours pareil.
parfois je suis mieux que d’autres.
curieusement, c’est, un peu, quand je suis au bout de ma vie.
Et là, ça va plutôt bien.
(je touche immédiatement mon parquet en bois).
Donc je n’ai rien de très profonds a raconter.
Je n’ai pas de gouffre à remonter, ni de piscine dans laquelle me noyer.
Ca va.
C’est moins inspirant, mais c’est chouette.

Par expérience, je sais que ces périodes là,
servent à se reposer.
Quand on a plus de combat à mener.
On en serait parfois déprimé.
Pas moi.
Ou si peu.
D’abord, il y a la santé.
Quand on a fini d’escalader l’Everest.
de traverser la Manche à la nage,
de sauter dans les chutes du Niagara
Sur le moment, on a rien senti.
On à fêté sa victoire.
Ensuite les gens partent et on se retrouve seul.
On rentre à la maison, et on est soudain très fatigué.
On ne sait plus trop où en est.
Et là, le corps se met à parler.
Il se déglingue,
pièce après pièce,
membre après membre.
On commence par se soigner.
Parfois c’est long.
Parfois c’est très, trop long.
On aimerait tellement retrouver de l’énergie.
Mais ça mets si long que l’on croirait presque que c’est fini.
Que ça ne reviendra plus jamais.

Et voilà le printemps.
Il fait moins froid .
Peu à peu, timidement au début, ça revient.

Gentiment, mais sûrement.
On refait ce qu’on osait plus faire.
On se relooke un peu.
On pense qu’il faudrait refaire du sport.
On pense, mais on fait rien.

On ne culpabilise même pas.
Ca prendrait trop d’énergie.

Peu à peu.
On retrouve un peu des forces.

Je retrouve un peu d’énergie
J’essaie, chaque jour de faire quelque chose
qui traîne depuis longtemps.
Mais j’oublie de faire des choses que je dois faire toutes les semaines…
Comme si la vie était une partie de Monopoly.
Une somme d’argent est partagé entre les participants.
Elle circule,mais rien de plus.
On perds ou on gagne, mais l’important c’est la partie.

L’Arnaque de la fausse-cousine

Aujourd’hui, j’apprends par mon fils, qui va régulièrement voir sa grand-mère , qu’une femme à tenté de l’arnaquer .
Comment ?
En lui téléphonant et se faisant passer pour une cousine éloignée dans le besoin.
Ma mère qui n’est pas tombé de la dernière pluie, malgré ses 87 ans, elle à internet, lit le journal, regarde les infos et voit du monde.
Je vais lui rendre visite demain pour avoir les détails, mais il semblerait qu’elle à posé des questions pour avoir des précisions sur ce « lien » supposé, et l’autre n’a pas pu répondre
Il faut savoir qu’il y a un site qui nous répertorie, nous et nos moyens financiers.
Un autre qui détaille notre généalogie.
Donc elle savait que maman a 87 ans.
Mais qu’est-ce qui à pu lui laisser croire que ma mère avait de l’argent?
Elle n’est pas dans la pauvreté certes, mais elle vit très simplement.
Je suis très choquée, je trouve ça ignoble.
Elle devrait porter plainte.
Ca ne doit pas se reproduire.
Il faut attraper ce genre de personne et l’empêcher de nuire.
C’est tellement ignoble de vouloir profiter du bon coeur d’une personne âgée pour lui soutirer son argent sous prétexte qu’on serait de la famille.
Mais là, l’arnaqueuse a fait une faute.
C’est Ma Mère, ma petite maman chérie en vrai, qu’elle a tenté de gruger.
Maman est tout sauf une personne âgée.
Elle n’en sera jamais une.
Ce ne sera jamais la pauvre petite vielle qu’on peut attendrir.
Ma mère , c’est une dure.
Elle vient d’un village ou tout le monde se connaissait.
Elle à grandi parmi les sapins, avec la guerre à côté.
A la frontière entre la France et la Suisse.
Et mon grand-père.. ma grand-mère aussi, comme mon oncle, ma tante, mes vrais cousins, ont tous le même bon sens.
Là-bas, quand il neige, ce sont des tonnes de neige, qu’il faut déblayer pour sortir de la maison.
On ne s’apitoie pas sur son sort.
On accouche, mais on ne crie pas :).
On a du coeur, mais aussi de la dignité.
Et jamais, ô grand jamais dans cette partie de la famille, celle de ma mère, aucun cousin ou cousine n’aurait, juste l’idée, d’appeler une tante éloignée pour quémander de l’argent.
Et, manque de bol encore une fois , ma mère connaît très bien toute sa famille.
Elle a 87, ma chère maman, ses vielles jambs ne tiennent plus bien, mais elle continue de muscler son cerveau.
Elle a internet, Facebook, sait comment utiliser la caméra pour discuter avec moi. Elle a un mot de passe bien compliqué,
et ne réponds pas aux inconnus.
Sauf au téléphone.
Et voilà… une femme qui essaie de se faire passer pour une cousine dans le besoin…
La fameuse arnaque du cousin…
Attention ,les gens qui pratiquent ce genre d’actes minables,
peuvent aussi se présenter chez vous.
Enfin bref…
Essayé pas pu.
J’espère seulement qu’elle n’est pas trop choquée.
Moi je le suis.
La suite demain.
Vous savez ce qui m’embête le plus ?
Ce n’est pas l’arnaque en elle-même, qui n’avait aucune chance de réussir, vu la personnalité de ma mère.
Non, c’est plus la saleté d’arnaqueuse qui s’en est pris à elle.
Quelle âme malade, quelle « mauvaiseté » profonde faut-il avoir pour s’attaquer à une femme âgée, et vouloir la dépouiller.
Peut-être encore, parce qu’elle pensait qu’elle était seule.
Parce que ses 87 ans la rendait vulnérable.
Dans ce sens là, c’est comme s’attaquer à un enfant.

Utiliser des faux sentiments de famille, profiter du bon coeur de quelu’un qu’on ne connaît pas, avec un plan tordu.

Aller jusu’à lui soutirer toutes ces économies, avec des fausses promesses pour le ou la laisser dans le dénuement total.
C’est ce que font ces gens là, quand ils le peuvent.

Je suis en colère.
Parce que c’est MA MAMAN.
Personne n’a le droit de s’y attaquer.
Je n’ai pas dormi de la nuit et je me suis mise,
quasi inconsciemment, en mode « monte la garde ».
Comme tout les enfants de parents qui ont connu la guerre, de près ou loin, j’ai hérité de ces instincts.
Je m’en suis rendu compte, parce que je suis descendu à la
cave, au milieu de la nuit, malgré que la lumière soit cassée,
pour chercher le linge.
Bon , la, il est très tard, il fait jour