4 dents …

La douleur était intolérable.
De tout les côtés,
Quand ça se calmait de l’un, ça continuait dans l’autre-.
J’avais l’impression que toute ma mâchoire n’était plus qu’un champ de souffrance.
Manger devenait de la torture.
Je pouvais calmer, avec les médicaments, mais je voulais soigner aussi
Tuer ces saletés de bactéries qui s’installent et colonisent mes gencives.
Alors, j’ai pensé au Teebaum.
A l’huile essentielle de Teebaum.
Normalement, c’est réservé pour l’usage externe.
C’est un puissant antibiotique naturel.
Mais certains rinçages buccales en contiennent, et je l’ai su après en faisant des recherches, c’était une excellente idée d’un utilier.
Je m’en suis badigeonné les tours de dents douloureuse, et j’ai réussi à calmer la douleur.
Bon, heureusement que j’avais des médicaments, mais je suis allergiques aux autres antibiotiques, donc,
le mélange ibuprofène ,paracétamol et Teebaum m’a beaucoup aidé.
J’ai beaucoup de chance d’avoir une amie qui s’y connaît, qui m’a apporté les bons médicaments et les bons conseils.
De ne pas dépasser les doses, de faire attention, même avec des simples Dafalgan.
J’ai bien suivi ses recommandations.
Et puis, il y a toute la gentillesse des gens sur Facebook, qui m’ont encouragé, demandé des nouvelles.
Je me suis sentie portée par cette compréhension.
J’ai voulu témoigner de cette expriene, pour motiver d’autres personnes.
Les dents, c’est intime.
On ferme la bouche et personne ne les voit.
Mais elle peuvent nous détruire si on ne les respecte pas.
Je les respectais, j’ai tout l’attirail our.
Fil dentaire, jet d’eau buccal, brosse à dent Oral-B à vibration.
Mais voilà, pendant un an, quelqu’un de malhonnête s’est introduit dans ma vie.
Envahissant progressivement mon espace, mon esprit même.
Epuisée que j’étais à vouloir le satisfaire, je me suis détruite, toute seule.
Je l’ai chassé, mais le mal était fait.
Moralement et physiquement, il m’a fallu réparer.
Reprendre du poids, reprendre mes esprits, reprendre des forces.
Alors, j’ai mangé, beaucoup, du sucré, et tandis que je reprenais du poids,
J’ai remarqué, trop tard, que j’avais trop négligé mes dents.
Je ne me regardais plus dans la glace.
Je n’avais pas vu ces taches sur le haut de mes dents.
Mais ça, ce n’était rien, les douleurs ont commencé.
Peu à peu.
J’aurais du agir, tout de suite.
Avant que ça dégénère.
Donc, si vous êtes dans mon cas, n’hésitez pas, allez-y tout de suite.
Moi, j’ai cru que je pouvais vire comme ça, que ce n’était pas si grave, mais tandis que j’attendais, la parondotose avançait.
Allant jusqu’à ronger l’os de ma mâchoire.
Je comprends pourquoi j’avais si mal.
Quand je suis allée chez mon dentiste, je pensais qu’on allais y aller mollo.
Mais le Dr.Januth n’est pas du style à perdre son temps.
Il m’a dit :
on va en profiter pour arracher les 4 dents du fonds.
J’ai répondu :
-Ahahh.
Ce qui, quand on a un tube en plastique dans la bouche, veut dire « oui ».
Le Dr.Januth, il est top. vraiment, c’est le meilleur dentiste que j’ai eu.
Son assistante aussi.
Ils font une équipe efficace et rapide.
En peu de temps trois de mes dents étaient extraites.
La quatrième a été plus difficile.
La dent s’était en quelque sorte soudée à l’os.
Alors, il a pris soin de me faire le nombre de piqûre nécessaire.
Malgré tout, ça ne sortait pas.
Elle était accrochée.
Comme collée à l’os.
Finalement, il a réussi.
J’étais très étonnée.
Mes racines étaient belles et saines, fortes et résistantes.
C’est le reste qui me faisait souffrir.
Les gencives et l’os.
Saleté de parodontose.
Et voilà, en moins d’une heure, 4 dents en moins.
Je suis rentré, sur ma trotinette, pour m’écrouler de fatigue.
Quelques heures plus tard, les plaies se referment déjà.
Je n’ai pris qu’un seul Dafalgan, et je n’ai pas de douleur.
Mais quand même je vais bien me rincer, me laver les dents et me coucher tôt.
Faire attention de ne pas trop fumer.
Finalement deux choses m’ont fait plaisir.
Mon dentiste à cru que je ne fumais pas.
Et m’a félicité sur ma façon de ma laver les dents actuelle.
Tout espoir n’est pas perdu.
Bon c’est vrai que je fume plutôt peu, ç’est encore une bonne nouvelle.
La parodontose, 4a se soigne, mais ça se paye cher, alors, il faut agir.
Dans mon cas, il fallait enlever les dents.
On ne va pas les remplacer par des pivots qui coutent cher, parce que , vuue ce sont toutes des dents du fonds, je peux m’en passer.
Mon dentiste est bien, parce qu’il n’essaie pas de me soutirer le mx de fric.
Ce n’est pas le cas partout.
Mais surtout, il travaille bien.
Je vous avais dit au début, je ne voulais pas y retourner, j’en avais même cherché un autre, parce que malgré son efficacité, il était froid et moralisateur.
C’est fini.
L’ours à été transformé par l’amour de sa gentille femme.
A présent, il est patient, doux et compréhensif.
Comme quoi… tout est possible.
Les gens restent les mêmes, mais ils peuvent changer leurs habitudes, leurs attitudes.
C’était déjà un excellent dentiste, maintenant, il est aussi plus humain.
Et moi ?
Je me sens bien mieux.
Plus légère, plus propre.
Mon amie m0a dit qu’elle était étonnée que tout ça n’aie pas dégénéré en infection généralisée.
Ca prouve que je me porte bien, que le Teebaum a fait son effet antibiotique et que , maintenant, je me lave bien les dents.
Mais j’ai eu de la chance.
Maintenant, restent les plombages qui ont sauté.
Mais d’abord, repos et paiement de la deuxième facture.
Merci encore pour tout le soutien ue vous m’avez apporté, ça m’a beaucoup aidé.

Les trois nuances de pauvreté biennoise

Nous avons une jolie tradition, à Bienne.
Lorsque nous voulons nous débarrasser d’un objet qui peut encore servir, alors, nous le mettons sur le trottoir.
Souvent, on met un petit papier par-dessus, avec le mot « gratis » ou « gratuit ».
Ca débarrasse , évitant de payer une vignette-poubelle, et ça fait la joie de celui qui le trouve.
Alors bien sûr, dans notre belle Suisse propre en ordre, ça fait un peu désordre.
Mais voilà, tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter du neuf.
Ni même de s’acheter quoi que ce soit, d’ailleurs.
Avec ce qu’on trouve sur nos trottoirs, on peut meubler et faire fonctionner un appartement.
Je pense à ce fauteuil que j’ai récupéré , il y a quelques années.
Encore joli, pas abîmé.
Je m’y suis assise un nombre incalculable de fois, mes enfants s’y sont blottis pour regarder la télévision et mes chats y ont fait leurs griffes .
Je l’ai repeint.
Au final, il est retrourné sur le trottoir.
Quelques années plus tard, quel ne fut pas ma surprise de le retrouver encore, a l’autre bout de la ville, sur un autre trottoir ?
Ca voulait dire, qu’après sa seconde vie chez moi, il en avait eu une troisième.
Alors voilà ce que j’aimerais dire.
Je suis très étonnée, quand je mets des objets devant chez moi, de ceux qui partent en premier.
Ce ne sont pas forcément les plus beaux ou ceux qui auraient encore un peu de valeur.
Ce sont ceux qui ont plu a quelqu’un qui en avait besoin.
Je crois parfois que je suis pauvre, mais il y a bien plus pauvre que moi.
Bien calfeutré dans leurs jolis appartement, ceux qui pestent contre ce qu’ils appelent « déchets » sur les trottoirs, devraient se retrouver plus démunis, histoire de voir comme un rien peut devenir indispensable quand on est sans le sous.
Pareil pour nos livres, et encore davantage.
Chacun ses gouts.
Le plaisir de lire quelques romans policiers bien ficelés est pour moi bien supérieur à la tentative d’apprécier un grand classique.
Même si, pour moi, les Misérables , reste le chef d’oeuvre absolu, je me délecterai toujours des aventures de l’Inspecteur Pendergast.
Voilà.

Et nos rêves ?

Hein ? Ils en sont où nos rêves ?
Est-ce qu’on va mourir sans les avoir réalisé?
Parce qu’il serait trop tard ?
Parce que notre vie file si vite, qu’on ne la voit pas passer.
Mais non.
On a toujours le temps.
Ce qui n’a pas pu arriver hier , viendra demain.
Parce que hier, on n’était pas prêt.
Parce que ce n’était pas encore le bon moment.
On aura tout ce qu’on voulait, si on le voulait vraiment.
Moi, je sais ce que je veux.
Tellement que ça me fait peur, un peu.
Ca m’a toujours fait peur.
Je sais ce que ça signifie, que mes rêves se réalisent.
Je sais maintenant que ça ne sert à rien de vouloir brusquer les choses.
Tout ce qu’on fait fait nous amène vers nos rêves.
Tout.
Absolument tout.
Chaque pensée, chaque geste, chaque acte manqué ou réussi, nous entraîne irrémédiablement vers nos rêves.
Parce que la vie est comme ça.
On a ce qu’on voulait, plus encore…
on a aussi ce qu’on ne voulait pas, c’est sûr.
Sinon, ça serait trop facile.
On a ce qu’on est capable de supporter.
Certain peuvent supporter beaucoup.
D’autres moins.
Ca fait l’équilibre.
Je me dis que je devrais faire plus, que je devrais faire mieux, avant d’être totalement démantibulée…
Mais 51 ans.. ce n’est pas si vieux…
« Aide-toi le ciel t’aidera ».. d’accord, mais dans la bonne mesure.
Parfois, il faut aussi se reposer.
Prendre soin de soi, et de ceux, plus petits , qui sont à côté…
J’ai tellement à faire que mes journées et mes nuits n’y suffisent pas.
Plus on fait, plus on est capable.
Alors, je garde espoir.
Tout est tellement relatif.
J’ai toujours l’impression de ne pas en faire assez.
Et en même temps, l’impression que j’en fait trop…
Ben oui, c’est tout à-fait possible.
Deux impressions contradictoires, opposées, mais bien réelles.
Il doit y avoir un juste milieu.
Je vais y réfléchir…
avant de dormir

Fleurs de Bienne

Mais qu’elle est belle ma Bienne au printemps!
Les arbres en fleurs, les glycines mauves et ces jolies fleurs violettes qui ressemblent à des bouquets de papillons.
Les chats, les oiseaux, les bébés foulques si drôles avec leur houppette rouge.
Et les castors.
Ca m’épate que si près de chez moi, dans ma rivière, il y aie des castors.

Ce sont des mots tout ça, on ne se rends pas bien compte à quel point c’est charmant, agréable et beaux, par chez moi.
Voilà pourquoi je fais des photos.
Je témoigne de la beauté de Bienne, du temps ou j’y habite.
Le matin, je me réveille au chant des oiseaux.
Je vois parfois passer des cygnes qui volent le long de la rivière.

Timing dentaire

Chaque fois c’est pareil, on dirait que c’est fait exprès.Quand j’ai un besoin urgent de mon dentiste, c’est le week-end.
Ce qui veut dire deux choses :
-Aller aux urgences dentaires, c’est ne pas savoir sur qui on va tomber.
-Payer 300 francs tout de suite.
Alors,je pourrais, mais je préfère aller chez mon dentiste.
On a fait des radios, déjà, je n’ai pas envie de devoir tout recommencer, ni de payer à double.
Donc je souffre,
Mais p…. que ça fait mal
Heureusement, j’ai des médicaments.
Moi qui déteste ça d’habitude, je suis bien contente d’en avoir.
J’essaie d’y aller mollo..
Mais si ça pouvait me clamer plus vite, je les prendrais tous d’un coup.
Chaque fois, il faut attende que ça agisse.
je n’ai jamais regretté d’être partie des oeuvres sociales sauf pour le dentiste.
Maintenant que je suis à mon compte, c’est à moi d’assurer.
Et ici si on va aux urgences, il faut amener 300 francs, pour les dentistes.
4 jours de rage de dent, c’est l’enfer.
Encore une nuit et je pourrai appeler mon dentiste. j’ai hâte.
Avoir mal aux dents à ce point là, c’est le truc que je ne souhaite à personne.
Et là, c’est ^comme une boule de flipper qui toucherait mes nerfs, chacun son tour dans les quatre coins de ma mâchoire.
Mais heureusement, j’ai une amie merveilleuse, qui ne veut pas que je souffre ,et qui a apporté de quoi me soigner.
Donc, je gère.
Je peux même manger, à condition de prendre de quoi calmer la douleur avant et après..
Je ne vous dirai pas à quoi manger me fait penser, …
Plus qu’un jour.
Une pseudo-amie m’a écrit que je faisais du misérabilisme en parlant de ça.
Qu’elle en connaissait une qui c’était fait arracher toutes ces dents et patati et patata.
Pour une fois, je vais défendre la position de ceux qui travaillent par rapport à ceux qui sont aux oeuvres sociales.
Son amie, si elle à pu bénéficier de ce traitement, c’est justement parce que la ville le paye , si on est aux oeuvres sociales.
Avoir une rage de dent, c’est autre chose, devoir payer les frais soi-même, c’est autre chose.
Attention, je trouve formidable que les oeuvres sociales payent les frais dentaires.
Pas à tout le monde, soit-dit en passant, il faut prendre soin de ses dents… une fois que c’est fait.
Donc, garde tes reflexions pour toi, sur ton mur ou il ne se passe rien,
au lieu de venir chez moi, parler de quelque chose dont tu n’as aucune idée. Merci.
Je ne sais pas pourquoi, en Suisse, les traitements dentaires sont chers au point que beaucoup vont se faire soigner dans d’autres pays.
En plus, être soigné en Suisse, n’est pas forcément une garantie de bon résultat.
C’est pour ça que j’en parle, c’est un sujet qui touche tout le monde.
Ne pas aller chez le dentiste, parce que c’est trop cher, ou par peur de souffrir, ou encore de montrer ses dents négligées, ça touche bien plus de gens qu’on ne le pense.
Si on agit pas rapidement, on peut se retrouver, un vendredi, à commencer une rage de dent et être obligée de souffrir jusqu’au lundi.
Même quelques heures sont insupportables, alors 3 jours et 3 nuits…
Une vraie rage de dent ne passe pas, elle empire.
J’ai tout fait pour arrêter l’infection , mais même avec les meilleurs soins médicamenteux, la douleur se réveille et se répands dans la mâchoire.
Elle peut même toucher l’os.
Je n’attendrai pas un jour de plus que lundi.
La j’appellerai , le Dr.Januth,le dentiste chez qui j’ai commencé mon traitement et j’espère qu’il me prendra rapidement.
C’est un excellent dentiste et j’ai toute confiance en lui.
Et aussi, je pourrai attendre la facture pour payer tranquillement.
Donc si vous avez mal aux dents, ou même besoin d’un contrôle, n’attendez pas !!!

Lexidisque…

Je ne voudrais pas me plaindre.
La plupart du temps, j’oublie que je suis dyslexique.
Je me concentre à fonds.
J’ai l’habitude.
Je remarque, en général, quand ça arrive.
Et si je suis fatigue ou perturbée, ça s’amplifie.
Et là… pff. je m’en veux à un point…
J’avais mon rendez-vous, chez le dentiste.
J’ai vérifié plusieurs fois et organisé ma journée en conséquence.
Encore avant de partir, j’ai reregardé le billet.
16h…
C’était bien 16h…
dans mon esprit.
Parce qu’arrive chez le dentiste, j’ai bien vu les regards désapprobateurs…
C’était 9h… le 6 changé en 9 ou vis-versa et le 1 sorti de mon envie que ça se passe l’après-midi ?
Que va-t-il rester de cette histoire ?
Mis à part que le prochain rendez-vous n’est pas possible avec deux mois?
que mon mal de dent va s’empirer entre temps…
J’ai l’impression d’avoir été punie.
Comme si j’avais pris ça à la légère,
manqué de respect.
Je me suis expliquée,, j’ai eu l’impression qu’on m’a bien compris.
Mais tout de même.
C’est gênant.
Mais bon, voyons le bon côté, ça me laissera plus de temps pour économiser.
Garder confiance, encore e
Ca me désole.
Mais je me console vite.

Un t-shirt à rayures

DAns la grande Coop, près de chez moi, il y a une petite boutique,
qui vends des t-shirts pour quelques francs.
Avec des pois, des hirondelles, des unis, des inscriptions et des rayures.
De toutes les couleurs.
Il y a des jours comme ça.
Ou je sais exactement qui je suis.
.
C’est drôle même si j’aime les hirondelles au point d’en avoir une tatoué sur ma peau,
j’ai l’impression d’être en pygama, quand j’essaie le t-shirt.
Je n’ai pas besoin de les enfiler, je connais ma taille, je les mets simplement près du visage.
Les rayures, c’est mon truc.
Genre marin, en bleu et blanc.
Dans l’assortiment, il a au moins 5 sortes de rayures différentes.
des fines , des grosses, des bleu clair ou plus foncé.
Et parmi tout ça, un seul me va.
Quand je le mets, c’est l’évidence.
C’est moi, ça corresponds à mon identité.
Les petites rayures fines et bleu foncé.
Ca semble un peu futile, dit comme ça.
Mais qu’est-ce que je me sentais bien.
Quand on se sent bien , on rayonne.
On dégage ce quelque chose de contagieux,
d’inexplicablement positif.
Parmi les autres, on apporte sa petite contribution au bien-être général.
C’est curieux, ça aussi :
quand on commence à aller bien, vraiment bien, cette fois, ça ne plaît pas à tout le monde.
Il y a ceux qui trouvent ça tellement insupportable qu’ils essayent de vous entraîner dans leur univers malheureux.
C’est là que vous savez que vous avez atteint la rive :
la lame vous effleure, mais elle ne pénètre pas.
Au contraire, comme par un effet boomerang, celui qui voulait vous blesser
s’enfonce tout seul dans son coeur le poignard qu’il vous destinait.
Alors laissez-les vous attaquer, ces aigris de la vie, ces pas-fini,
ces éternelles victimes d’un passé mal digéré.
Ils vous rendrons service.
Et puis, maintenant, il y a tellement de lumière dans vos vies avec celles et ceux qui vous ont précédés ou qui arrivent à leur tour sur la berge.

Ca me fait penser à mon nom de famille, qui révèle son sens : la berge, c’est ma place.

Bactérie et ses amies

Pendant que j’attendais mon tour chez le dentiste, je regardais une video
projetée dans la salle d’attente.
Je sais tout sur les bactéries qui squattent nos bouches, maintenant.
Et si il y a un truc que je peux vous dire, c’est que ce ne sont pas nos amies.
Mais pire!!
Je voyais les bactéries comme une équipe de football féminine, les unes à côté des autres.
Un coup de brosses et elle s’en vont.
En fait c’est bien plus effrayant.
Le bactéries sont des sortes d’alien, capables de se transformer en un seul
organisme multi-cellulaire, pour faire le mal.
D’abord, elles viennent se déposer, se superposer sur vos dents.
Quand il y en a assez, elles font un truc incroyable :
Elles communiquent !!!!
Oui, oui vous avez ben lu.
Bactérie 1 à Bactérie 2, papa tango Charly, on s’active, à l’attaque !
Elles s’organisent.
Constituent une barrière infranchissable.
avec des réserves de nourriture.
Forment une plaque , de plus en plus dure.
Elle s’accrochent à vos dents, et si on les laisse faire, ça va loin, jusqu’à l’os de la mâchoire,
jusqu’au système sanguin.
A ce stade là, il n’y a qu’un traitement adéquat du dentiste pour les enlever.
Et si on ne le fait pas…
Ca peut dégénérer, salement.
Les brossages et autres rinçage, ça ne marche plus.
Parce que ces petites bactéries se sont transformées en organisme multi-cellulaire.
Comme une grosse bête malsaine avec plein de cerveaux.

Du coup, moi qui tremblait déjà, je suis traumatisée.
Je crains la rencontre avec le dentiste.
Qu’est-ce qu’il va dire en voyant le désastre, dans ma bouche.
Et puis, soulagement, ça se passe très bien.
Il a bien changé mon dentiste.
Avant, il arrivait, il agissait , très bien, il faut le dire, mais on ne parlait pas.
Là, il prends le temps pour m’écouter.
Alors je lui explique.
Qu’avant, ça allait bien, il le sait, je m’occupais bien de mes dents.
Et puis, je me suis mise à mon compte.
Je n’avais pas les moyens de payer le dentiste.
et puis, il y a eu … cette horrible année d’erreur.
Mais ça, je ne suis pas obligée de le raconter, je ne suis pas chez le psy, je suis chez le dentiste.
Alors je dis, j’ai eu des soucis.
Ca suffit.
il comprends.
Il a mon dossier, on va faire des nouvelles radios.
Ensuite, avec beaucoup de professionnalisme, il examine mes dents.
Sans me faire mal, sans crochet…
et c’est incroyable, mais sans que je dise quoi que ce soit, il comprends ce que je veux.
Garder mes dents, les réparer, il faudra bien enlever celles qui ont trop souffert, mais il peut me soigner sans que ça me coute une fortune.
D’abord, il faudra enlever le calcaire, c’est à dire commencer par l’hygiéniste dentaire.
Ca tombe bien, j’en rêvais.
Elle est bien sa canadienne.
Je sais qu’elle va gratter dans tout les coins jusqu’à ce que ce soit nickel.
Il propose de grouper les interventions pour que ça aille vite et coûte moins.
Je n’ai pas besoin d’un sourire de star, je veux seulement avoir une bonne santé.
Je me sens respectée.
ca fait du bien.
En confiance aussi, parce que je me souviens bien à quel point il est pro, le Docteur Januth.
Les piqûres, il les faits si vite, que vous les sentez à peine.
Ensuite, il est précis et efficace.
La somme, elle est adapté à mon budget, elle ne me fait pas peur.
Ca fait trop longtemps que je n’ose plus sourire vraiment.
J’ai hâte !
Je suis fière de moi.
Ma plus grande peur, c’était d’être jugée.
Peut-être parce que moi, je m’en veux encore de ce que j’ai laissé arriver.
Laisser quelqu’un me faire autant de mal, alors que je faisais tout pour l’aider.
Mas c’est fini, il est parti, je l’ai mis dehors, et je peux reprendre ma vie.
J’ai fait des erreurs, mais j’avance.
Je me pardonne d’avoir été aussi conne.
Parce que ce n’est jamais trop tard,
pour bien faire.
La journée c’est bien terminé.
Sur mon chemin, j’ai trouvé une Wi-sport, avec le dvd des exercices.. toute neuve.
Comme un signe.
Maintenant, je vais faire du sport.
Pourquoi j’écris tout ça ?
Parce que je ne suis pas la seule à avoir peur.
Si ce que j’écris, peut aider quelqu’un a comprendre qu’il n’y a pas de honte à avoir,
qu’on peut trouver des bons dentistes compréhensifs,
qu’il est mieux de se soigner avant que ça empire davantages.
Je ne parle pas seulement des dents, c’est pareil avec toutes les parties du corps.
Un professionnel n’est pas là pour vous faire honte.
Il est payé pour vous aider.
Et si il ne fait pas tout son possible pour vous soigner,
si il commence à vous faire culpabiliser,
ça m’est arrivé,
alors, vous n’êtes pas au bon endroit.
C’est ce qui fait toute la différence entre un vrai professionnel compétent et quelqu’un qui s’est trompé de métier, ou a perdu la flamme.
Quand on s’occupe des autres êtres humains,
on se doit d’être compétent.
sinon on devient dangereux.
C’est là qu’il faut être vigilant, garder confiance en son propre jugement.
Je sais que ce n’est pas toujours facile.
Mais on a le choix dans la vie.
On peut rester une victime
ou évoluer.
C’est pour ça que je me remets sans cesse en question.
Le physique, ‘est important, parce que si vous ne correspondez pas à l’image que vous avez de vous, à l’intérieur, alors forcément , quelque chose est faussé.
C’est peut-être pour ça que les novices, les moinillons, les futures nonnes se rasent la tête.
Pour dégager le visage, pour dégager l’esprit.
On à tous a propre voie à suivre.
Pas celle de la perfection.
Simplement SA voie.
Pour pouvoir enfin se réveiller le matin, plein d’énergie,
parce qu’on sait ce que a à faire et qu’on est heureux.
Moi, j’aime écrire, la nuit, du coup, le matin je dors.
Mais bon, c’est le même principe.
Trouver ce pourquoi on est fait.
On ferme les yeux,
on y pense,
et on se sent bien,

Catherine va chez le dentiste et prie… Ste-Apoline

Martine a grandi.
La Martine de mon enfance, qui faisait du cheval ,allait à la patinoire,
toujours si gentille, sage, et bien coiffée.
Je ne pouvais pas être Martine, mais j’aimais ces beaux dessins, surtout quand elle était dans la campagne avec des animaux.
Martine, elle, a sûrement bien pris soin de ses dents.

C’était mon cas aussi.
J’ai une Oral-B, avec même le petit jet d’eau super-pratique et efficace.
Mais voilà.
Il a suffi d’une personne et d’un an pour détruire des années de soins.
Voilà pourquoi j’en parle.
Ca peut arriver.
Quelqu’un se donne tellement de peine pour vous détruire que vous lui donnez un coup de main …
Je ne m’en rendais même pas compte.
Comme si j’étais plongée dans un rêve qui peu à peu virait au cauchemars.
Dans cet état, je ne pensais plus à me regarder, vraiment, dans le miroir.
J’étais si épuisée, moralement, physiquement, que je n’ai pas vu ses taches qui s’installaient, les caries qui grandissaient.
Bon, tout n’est pas de ma faute.
3 plombages qui dataient de la Clinique dentaire ont sautés , quasi en même temps.
Comme si ils avaient une date de péremption.
Ensuite, je me suis cassé une dent .. avec un de ces bâtonnets à nettoyer..
Il était coincé, j’ai tiré, et hôp, une moitié de dent a sauté.
Et toujours ces horribles taches , 3 pour être précises, qui m’empêchent de sourire.
A part ça.. ça va.
Avant tout ça, j’allais chez le Dr.Januth.
Excellent dentiste certes.
Le seul dont je ne redoute pas les piqûres, tellement il les fait vite et bien.
Par contre, dans mon souvenir, il était plutôt sec et intransigeant.
Ce qui ne me donnait pas trop envie d’y retourner.
Surtout, que je me sent en quelque sorte coupable d’avoir bousillé son travail.
Mais bon.
Aujourd’hui, la vie voulait que je le rencontre à nouveau.

C’est aussi le dentiste de ma petite fille.
Je l’ai accompagnée à son contrôle.

J’ai vu ça comme un signe, un encouragement du destin et je me suis lancée.

Et c’est demain, mon rendez-vous.
Pendant le contrôle de ma petite fille, il a été très doux et patient.
Très concerné et pro.
Il lui a fait répéter les consignes : bien laver les dents du fonds,
éviter les boissons sucrées, ne plus sucer son pouce sous peine de ressembler à un lapin.
Il lui a offert un petit sablier pour qu’elle sache gérer son temps de brossage.

Il m’a épatée.
Parce que, il ne faut pas croire, mais parler à un enfant, ce n’est pas si facile.
Se faire écouter ,encore moins.
Et bien, le Dr.Januth, ça, il sait faire.
Très bien.
En prime, son assistante allume une télé au plafond, avec des dessins animés.
Pour les adultes aussi.
Regarder Wallace et Gromit
ça aide bien.
Mieux que la grosse lampe hyper-puissante qui fait pleurer.
Moi, quand je vais chez le dentiste, j’ai des crises de foi.
Pas de foie,
de foi.
Mon côté chrétien, habituellement bien planqué, ressurgit comme boosté par la fameuse lampe.
Et je prie,
de tout mon coeur,
de toute mon âme,
je supplie Dieu.
Toujours pareil.
La grosse lampe est allumée.
La fraiseuse en train de chauffer, et les outils de torture stérilisés bien alignés sur un plateau argenté.

Comme si ma dernière heure était venue.
Celle du Jugement dernier , et
qu’il fallait confesser mes fautes .
Avec le dentiste dans le rôle du bras vengeur de Dieu
Et son assistante, qui serait en réalité l’ange chargé de prendre ma déposition.

J’ai tellement peur de souffrir!
Histoire que ça aille vite, j’avoue tout ce qu’on veut.
Mentalement bien sûr.
Avec trois cotons , genre tampons hygiénique dans la bouche,
j’aurais de la peine à faire autrement.
Reprenons.
Dès que la fraise se mets en marche ,
je commence à prier :

« Ò Seigneur, dans ta bonté illimitée,
écoute ta brebis égarée
je suis une abominable pécheresse dépravée.
Qui ne s’est pas confessée depuis une éternité.
Une très mauvaise catholique même pas pratiquante.
Je mérite d’être là.
Je ne vais jamais à l’église, j’oublie systématiquement ma prière du soir.
Pire, j’ai renié les enseignements du catéchisme.
Critiqué ma propre religion.
Remis en doute la validité de ses principes.
Que sais-je.
Pire encore !
Je n’ai pas pris soin de ce corps magnifique, cette merveille de technologie célèste…
Quel que soit les crimes commis pour me retrouver sur cette chaise,
je mérite votre châtiment divin.
Dites au Pape François de m’excommunier,
de me bannir de l’Eglise à jamais
comme la saleté païenne dégénérée que je suis… sûrement.

Mais pitié!
Seigneur!
Faites que ça s’arrête.
Que ça s’arrête vite.
Que le bruit de la fraise qui me vrille les tympans et annonce la fin prochaine d’une partie de ma dentition ,
ne dure pas.
Je vous en prie :
Qu’il choisisse , pour fixer au bout de sa machine infernale, une tête moins grosse.
Et surtout, encore, que ce bruit horrible s’arrête vite.
Je vous jure que désormais je serai une chrétienne modèle.

Le bruit , pire encore que la douleur.
En fait, il n’y a pas vraiment de douleur, sauf quand il va m’examiner demain et pointer de son crochet, tel le capitaine du même nom dans Peter Pan, mes caries et autres manquements graves à l’éthique dentaire.
Mis sinon je serai correctement anesthésiée et je ne suis pas sensée souffrir.
Mais j’ai peur quand même.

Oui, je suis coupable.
Je me suis négligée pendant presque un an et je vais le payer cher.
Très cher.
Mais, il parait que c’est possible en plusieurs fois.
Ca m’arrange.

Parfois, Dieu, dans son infinie miséricorde, décide d’être grand et de me laisser assez rapidement en paix, exauçant mes prières.

Mais pas toujours.
Parfois, il est occupé ailleurs, je ne sais pas…
La famine dans le monde ou autre chose de plus grave que mes petits soucis dentaires.
Mais là, j’ai un plan b.
C’est l’avantage d’être catholique.
Si Dieu n’est pas dispo, reste la garde rapprochée.
Le ptit Jésus, ou le même, version star du rock mort à 33 ans.
(entre parenthèse, voilà une particularité chrétienne intéressante : les prières s’adressant à la même personne à différents moments de sa vie).
Et les Saints !!! qu’est-ce qu’on a comme saints!
Tout une flopée.
Tellement que je ne le connais pas tous.
Normalement, déjà, il y en a un par personne : celui de son prénom.
Donc, je peux déjà implorer Ste-Catherine.
Sauf que d’après me recherche elle n’a jamais vraiment existé.
Mais nous, les catholiques, sommes réputés pour garder espoir en toutes situation.
Dans toute l’armada de saints à disposition pour le chrétien basique, il doit bien en avoir un qui s’occupe des dents ?
Coincé entre St-Antoine des objets trouvés et Ste-Véronique patronne des photographes… (j’y penserai d’ailleurs).
Voyons ce que dit google.
Chez le dentiste, les secondes passent comme des heures.
Autant être bien préparée.
J’essaie avec « Saint à implorer ».
Incroyable.
Intéressant.
Il y en a pour toutes les situations.
Contre les infections.
Pour trouver un mari…
Maigrir avec St.Benoît…(?!)
Chaque situation a son saint.
Je le savais, mais j’avais oublié.
et du coup, pour les dents,
il y a Ste-Apoline !
Qu’on arrête de rire tout de suite.
Ste-Apoline, son histoire a de quoi faire frémir.

On l’a torturé tellement , pour tenter de lui faire renier sa foi,
en lui arrachant la mâchoire, quelle s’est jetée toute seule dans le bûcher pour abréger ses souffrances.
Pauvres chrétiens, on en a subit des horreurs, quand même.
Ca fait partie intégrante de notre histoire, la souffrance et la douleur.
Du coup, obligatoirement, il y a des Saints pour toutes les situations.
Même dans les cas désespérés,
telles de Zorros mystiques
saint Jude, sainte Rita, sont là!
Avec Saint Jude, je fais double effet, vu qu’il s’occupe aussi des soucis financiers : je souffre moins et je paie mon dentiste!
Par contre, il doit y avoir une sacré liste d’attente….
Bien sûr, il y a Marie.
Le must.
The Sainte suprême.
Mais j’hésite à la déranger pour si peu.
Il faut vraiment que la douleur soit insoutenable pour que je le fasse.
Souhaitons que je n’en arrive pas là.

Alors j’ai peur, certes, mais il y a un moment que j’adore.
Un peu comme le fou qui se sent si bien quand il arrête de se taper la tête contre les murs ;
c’est quand j’entends ces mots merveilleux :

« Vous pouvez vous rincer la bouche. »
En même temps, le dentiste presse sur le bouton qui actionne le redressement de la chaise de torture.
A travers mes larmes, je vois le joli gobelet blanc.
Je rince et je crache.
Ma langue essaie de s’habituer à son nouvel intérieur.
Je peux à peine parler parce que ma bouche est encore endormie,
et j’ai le droit de m’en aller.
Dieu merci.
Ensuite, le bonheur, l’hygiéniste dentaire canadienne, qui va finir le boulot.
La, plus besoin de prier.
Dans ce cabinet, on a tout compris, on vous fait des bonnes et belles dents.
Avec un peu de chance,
et l’aide du Ciel,
je l’espère, ça ira vite.

Les Aventures de ma boîte aux lettres

Il était une fois une boîte aux lettres.
Une brave boîte aux lettres suisse.
Pas très jolie, un peu massive, mais solide.
Un beau jour, une petite famille qui en avait besoin, l’avait acheté et fixé
solidement au mur.
Pendant 6 ans, elle rempli sa tâche quotidienne, se gorgeant de prospectus et courriers divers.
Une boîte aux lettres… c’est le prolongement de la maison, c’est privé, presque intime.
Alors, quand je suis rentrée ce jour là et , qu’à la place de ma boîte, il n’y avait plus qu’un trou béant, ça m’a fait un choc.
Et une sale impression, justifiée, d’une volonté de nuire
Mon imagination s’est emballée.
Qui pouvait m’en vouloir à ce point ?
Ou alors, des gars bourrés ?

Et puis, je l’ai cherché, tout autour de la maison, rien.

J’avoue, ça m’a travaillé toute la nuit.
On peut en rire, mais. si il y avait du courrier ?
Et il faudra la remplacer, ça coute presque 100 francs.
Que faire ?
Porter plainte ?
Je m’endors, un peu mal, bien troublée

Au matin, surprise,
elle est de retour,
mystérieusement.

Je décide d’enquêter.
Peut-être que quelqu’un a vu quelque chose.
donc , j’interroge les voisins.

Le premier est le bon.
Est ce qu’il me raconte pourrait avoir l’air comique, je vous l’accorde.
Quand il est rentré chez lui, au matin,
ma boîte aux lettres se trouvait..
dans son lit.
Oui vous avez bien lu.
dans son lit.
Mais pas toute seule.
La grille de la cave et la porte d’une autre boîte aux lettres l’accompagnait.

Quelqu’un a arraché le tout pour le jeter par la fenêtre ouverte.

Il faut une sacré furie dévastatrice pour arracher une grille de cave.
Pareil pour la boîte.
Quelque part, ça m’a soulagé.
Je ne suis pas visée personnellement.
Etrangement, ça rassure.
Et puis, malgré son état, j’étais si heureuse de la retrouver, ma vieille boîte
Avec une facture à l’intérieur, que j’étais presque contente de voir.

Par la suite, j’ai su que d’autres dégâts , rétroviseurs tordus par exemple.
ont été commis sur le chemin qui mène chez moi.

Quelques cons et beaucoup d’alcool.