Bactérie et ses amies

Pendant que j’attendais mon tour chez le dentiste, je regardais une video
projetée dans la salle d’attente.
Je sais tout sur les bactéries qui squattent nos bouches, maintenant.
Et si il y a un truc que je peux vous dire, c’est que ce ne sont pas nos amies.
Mais pire!!
Je voyais les bactéries comme une équipe de football féminine, les unes à côté des autres.
Un coup de brosses et elle s’en vont.
En fait c’est bien plus effrayant.
Le bactéries sont des sortes d’alien, capables de se transformer en un seul
organisme multi-cellulaire, pour faire le mal.
D’abord, elles viennent se déposer, se superposer sur vos dents.
Quand il y en a assez, elles font un truc incroyable :
Elles communiquent !!!!
Oui, oui vous avez ben lu.
Bactérie 1 à Bactérie 2, papa tango Charly, on s’active, à l’attaque !
Elles s’organisent.
Constituent une barrière infranchissable.
avec des réserves de nourriture.
Forment une plaque , de plus en plus dure.
Elle s’accrochent à vos dents, et si on les laisse faire, ça va loin, jusqu’à l’os de la mâchoire,
jusqu’au système sanguin.
A ce stade là, il n’y a qu’un traitement adéquat du dentiste pour les enlever.
Et si on ne le fait pas…
Ca peut dégénérer, salement.
Les brossages et autres rinçage, ça ne marche plus.
Parce que ces petites bactéries se sont transformées en organisme multi-cellulaire.
Comme une grosse bête malsaine avec plein de cerveaux.

Du coup, moi qui tremblait déjà, je suis traumatisée.
Je crains la rencontre avec le dentiste.
Qu’est-ce qu’il va dire en voyant le désastre, dans ma bouche.
Et puis, soulagement, ça se passe très bien.
Il a bien changé mon dentiste.
Avant, il arrivait, il agissait , très bien, il faut le dire, mais on ne parlait pas.
Là, il prends le temps pour m’écouter.
Alors je lui explique.
Qu’avant, ça allait bien, il le sait, je m’occupais bien de mes dents.
Et puis, je me suis mise à mon compte.
Je n’avais pas les moyens de payer le dentiste.
et puis, il y a eu … cette horrible année d’erreur.
Mais ça, je ne suis pas obligée de le raconter, je ne suis pas chez le psy, je suis chez le dentiste.
Alors je dis, j’ai eu des soucis.
Ca suffit.
il comprends.
Il a mon dossier, on va faire des nouvelles radios.
Ensuite, avec beaucoup de professionnalisme, il examine mes dents.
Sans me faire mal, sans crochet…
et c’est incroyable, mais sans que je dise quoi que ce soit, il comprends ce que je veux.
Garder mes dents, les réparer, il faudra bien enlever celles qui ont trop souffert, mais il peut me soigner sans que ça me coute une fortune.
D’abord, il faudra enlever le calcaire, c’est à dire commencer par l’hygiéniste dentaire.
Ca tombe bien, j’en rêvais.
Elle est bien sa canadienne.
Je sais qu’elle va gratter dans tout les coins jusqu’à ce que ce soit nickel.
Il propose de grouper les interventions pour que ça aille vite et coûte moins.
Je n’ai pas besoin d’un sourire de star, je veux seulement avoir une bonne santé.
Je me sens respectée.
ca fait du bien.
En confiance aussi, parce que je me souviens bien à quel point il est pro, le Docteur Januth.
Les piqûres, il les faits si vite, que vous les sentez à peine.
Ensuite, il est précis et efficace.
La somme, elle est adapté à mon budget, elle ne me fait pas peur.
Ca fait trop longtemps que je n’ose plus sourire vraiment.
J’ai hâte !
Je suis fière de moi.
Ma plus grande peur, c’était d’être jugée.
Peut-être parce que moi, je m’en veux encore de ce que j’ai laissé arriver.
Laisser quelqu’un me faire autant de mal, alors que je faisais tout pour l’aider.
Mas c’est fini, il est parti, je l’ai mis dehors, et je peux reprendre ma vie.
J’ai fait des erreurs, mais j’avance.
Je me pardonne d’avoir été aussi conne.
Parce que ce n’est jamais trop tard,
pour bien faire.
La journée c’est bien terminé.
Sur mon chemin, j’ai trouvé une Wi-sport, avec le dvd des exercices.. toute neuve.
Comme un signe.
Maintenant, je vais faire du sport.
Pourquoi j’écris tout ça ?
Parce que je ne suis pas la seule à avoir peur.
Si ce que j’écris, peut aider quelqu’un a comprendre qu’il n’y a pas de honte à avoir,
qu’on peut trouver des bons dentistes compréhensifs,
qu’il est mieux de se soigner avant que ça empire davantages.
Je ne parle pas seulement des dents, c’est pareil avec toutes les parties du corps.
Un professionnel n’est pas là pour vous faire honte.
Il est payé pour vous aider.
Et si il ne fait pas tout son possible pour vous soigner,
si il commence à vous faire culpabiliser,
ça m’est arrivé,
alors, vous n’êtes pas au bon endroit.
C’est ce qui fait toute la différence entre un vrai professionnel compétent et quelqu’un qui s’est trompé de métier, ou a perdu la flamme.
Quand on s’occupe des autres êtres humains,
on se doit d’être compétent.
sinon on devient dangereux.
C’est là qu’il faut être vigilant, garder confiance en son propre jugement.
Je sais que ce n’est pas toujours facile.
Mais on a le choix dans la vie.
On peut rester une victime
ou évoluer.
C’est pour ça que je me remets sans cesse en question.
Le physique, ‘est important, parce que si vous ne correspondez pas à l’image que vous avez de vous, à l’intérieur, alors forcément , quelque chose est faussé.
C’est peut-être pour ça que les novices, les moinillons, les futures nonnes se rasent la tête.
Pour dégager le visage, pour dégager l’esprit.
On à tous a propre voie à suivre.
Pas celle de la perfection.
Simplement SA voie.
Pour pouvoir enfin se réveiller le matin, plein d’énergie,
parce qu’on sait ce que a à faire et qu’on est heureux.
Moi, j’aime écrire, la nuit, du coup, le matin je dors.
Mais bon, c’est le même principe.
Trouver ce pourquoi on est fait.
On ferme les yeux,
on y pense,
et on se sent bien,

Catherine va chez le dentiste et prie… Ste-Apoline

Martine a grandi.
La Martine de mon enfance, qui faisait du cheval ,allait à la patinoire,
toujours si gentille, sage, et bien coiffée.
Je ne pouvais pas être Martine, mais j’aimais ces beaux dessins, surtout quand elle était dans la campagne avec des animaux.
Martine, elle, a sûrement bien pris soin de ses dents.

C’était mon cas aussi.
J’ai une Oral-B, avec même le petit jet d’eau super-pratique et efficace.
Mais voilà.
Il a suffi d’une personne et d’un an pour détruire des années de soins.
Voilà pourquoi j’en parle.
Ca peut arriver.
Quelqu’un se donne tellement de peine pour vous détruire que vous lui donnez un coup de main …
Je ne m’en rendais même pas compte.
Comme si j’étais plongée dans un rêve qui peu à peu virait au cauchemars.
Dans cet état, je ne pensais plus à me regarder, vraiment, dans le miroir.
J’étais si épuisée, moralement, physiquement, que je n’ai pas vu ses taches qui s’installaient, les caries qui grandissaient.
Bon, tout n’est pas de ma faute.
3 plombages qui dataient de la Clinique dentaire ont sautés , quasi en même temps.
Comme si ils avaient une date de péremption.
Ensuite, je me suis cassé une dent .. avec un de ces bâtonnets à nettoyer..
Il était coincé, j’ai tiré, et hôp, une moitié de dent a sauté.
Et toujours ces horribles taches , 3 pour être précises, qui m’empêchent de sourire.
A part ça.. ça va.
Avant tout ça, j’allais chez le Dr.Januth.
Excellent dentiste certes.
Le seul dont je ne redoute pas les piqûres, tellement il les fait vite et bien.
Par contre, dans mon souvenir, il était plutôt sec et intransigeant.
Ce qui ne me donnait pas trop envie d’y retourner.
Surtout, que je me sent en quelque sorte coupable d’avoir bousillé son travail.
Mais bon.
Aujourd’hui, la vie voulait que je le rencontre à nouveau.

C’est aussi le dentiste de ma petite fille.
Je l’ai accompagnée à son contrôle.

J’ai vu ça comme un signe, un encouragement du destin et je me suis lancée.

Et c’est demain, mon rendez-vous.
Pendant le contrôle de ma petite fille, il a été très doux et patient.
Très concerné et pro.
Il lui a fait répéter les consignes : bien laver les dents du fonds,
éviter les boissons sucrées, ne plus sucer son pouce sous peine de ressembler à un lapin.
Il lui a offert un petit sablier pour qu’elle sache gérer son temps de brossage.

Il m’a épatée.
Parce que, il ne faut pas croire, mais parler à un enfant, ce n’est pas si facile.
Se faire écouter ,encore moins.
Et bien, le Dr.Januth, ça, il sait faire.
Très bien.
En prime, son assistante allume une télé au plafond, avec des dessins animés.
Pour les adultes aussi.
Regarder Wallace et Gromit
ça aide bien.
Mieux que la grosse lampe hyper-puissante qui fait pleurer.
Moi, quand je vais chez le dentiste, j’ai des crises de foi.
Pas de foie,
de foi.
Mon côté chrétien, habituellement bien planqué, ressurgit comme boosté par la fameuse lampe.
Et je prie,
de tout mon coeur,
de toute mon âme,
je supplie Dieu.
Toujours pareil.
La grosse lampe est allumée.
La fraiseuse en train de chauffer, et les outils de torture stérilisés bien alignés sur un plateau argenté.

Comme si ma dernière heure était venue.
Celle du Jugement dernier , et
qu’il fallait confesser mes fautes .
Avec le dentiste dans le rôle du bras vengeur de Dieu
Et son assistante, qui serait en réalité l’ange chargé de prendre ma déposition.

J’ai tellement peur de souffrir!
Histoire que ça aille vite, j’avoue tout ce qu’on veut.
Mentalement bien sûr.
Avec trois cotons , genre tampons hygiénique dans la bouche,
j’aurais de la peine à faire autrement.
Reprenons.
Dès que la fraise se mets en marche ,
je commence à prier :

« Ò Seigneur, dans ta bonté illimitée,
écoute ta brebis égarée
je suis une abominable pécheresse dépravée.
Qui ne s’est pas confessée depuis une éternité.
Une très mauvaise catholique même pas pratiquante.
Je mérite d’être là.
Je ne vais jamais à l’église, j’oublie systématiquement ma prière du soir.
Pire, j’ai renié les enseignements du catéchisme.
Critiqué ma propre religion.
Remis en doute la validité de ses principes.
Que sais-je.
Pire encore !
Je n’ai pas pris soin de ce corps magnifique, cette merveille de technologie célèste…
Quel que soit les crimes commis pour me retrouver sur cette chaise,
je mérite votre châtiment divin.
Dites au Pape François de m’excommunier,
de me bannir de l’Eglise à jamais
comme la saleté païenne dégénérée que je suis… sûrement.

Mais pitié!
Seigneur!
Faites que ça s’arrête.
Que ça s’arrête vite.
Que le bruit de la fraise qui me vrille les tympans et annonce la fin prochaine d’une partie de ma dentition ,
ne dure pas.
Je vous en prie :
Qu’il choisisse , pour fixer au bout de sa machine infernale, une tête moins grosse.
Et surtout, encore, que ce bruit horrible s’arrête vite.
Je vous jure que désormais je serai une chrétienne modèle.

Le bruit , pire encore que la douleur.
En fait, il n’y a pas vraiment de douleur, sauf quand il va m’examiner demain et pointer de son crochet, tel le capitaine du même nom dans Peter Pan, mes caries et autres manquements graves à l’éthique dentaire.
Mis sinon je serai correctement anesthésiée et je ne suis pas sensée souffrir.
Mais j’ai peur quand même.

Oui, je suis coupable.
Je me suis négligée pendant presque un an et je vais le payer cher.
Très cher.
Mais, il parait que c’est possible en plusieurs fois.
Ca m’arrange.

Parfois, Dieu, dans son infinie miséricorde, décide d’être grand et de me laisser assez rapidement en paix, exauçant mes prières.

Mais pas toujours.
Parfois, il est occupé ailleurs, je ne sais pas…
La famine dans le monde ou autre chose de plus grave que mes petits soucis dentaires.
Mais là, j’ai un plan b.
C’est l’avantage d’être catholique.
Si Dieu n’est pas dispo, reste la garde rapprochée.
Le ptit Jésus, ou le même, version star du rock mort à 33 ans.
(entre parenthèse, voilà une particularité chrétienne intéressante : les prières s’adressant à la même personne à différents moments de sa vie).
Et les Saints !!! qu’est-ce qu’on a comme saints!
Tout une flopée.
Tellement que je ne le connais pas tous.
Normalement, déjà, il y en a un par personne : celui de son prénom.
Donc, je peux déjà implorer Ste-Catherine.
Sauf que d’après me recherche elle n’a jamais vraiment existé.
Mais nous, les catholiques, sommes réputés pour garder espoir en toutes situation.
Dans toute l’armada de saints à disposition pour le chrétien basique, il doit bien en avoir un qui s’occupe des dents ?
Coincé entre St-Antoine des objets trouvés et Ste-Véronique patronne des photographes… (j’y penserai d’ailleurs).
Voyons ce que dit google.
Chez le dentiste, les secondes passent comme des heures.
Autant être bien préparée.
J’essaie avec « Saint à implorer ».
Incroyable.
Intéressant.
Il y en a pour toutes les situations.
Contre les infections.
Pour trouver un mari…
Maigrir avec St.Benoît…(?!)
Chaque situation a son saint.
Je le savais, mais j’avais oublié.
et du coup, pour les dents,
il y a Ste-Apoline !
Qu’on arrête de rire tout de suite.
Ste-Apoline, son histoire a de quoi faire frémir.

On l’a torturé tellement , pour tenter de lui faire renier sa foi,
en lui arrachant la mâchoire, quelle s’est jetée toute seule dans le bûcher pour abréger ses souffrances.
Pauvres chrétiens, on en a subit des horreurs, quand même.
Ca fait partie intégrante de notre histoire, la souffrance et la douleur.
Du coup, obligatoirement, il y a des Saints pour toutes les situations.
Même dans les cas désespérés,
telles de Zorros mystiques
saint Jude, sainte Rita, sont là!
Avec Saint Jude, je fais double effet, vu qu’il s’occupe aussi des soucis financiers : je souffre moins et je paie mon dentiste!
Par contre, il doit y avoir une sacré liste d’attente….
Bien sûr, il y a Marie.
Le must.
The Sainte suprême.
Mais j’hésite à la déranger pour si peu.
Il faut vraiment que la douleur soit insoutenable pour que je le fasse.
Souhaitons que je n’en arrive pas là.

Alors j’ai peur, certes, mais il y a un moment que j’adore.
Un peu comme le fou qui se sent si bien quand il arrête de se taper la tête contre les murs ;
c’est quand j’entends ces mots merveilleux :

« Vous pouvez vous rincer la bouche. »
En même temps, le dentiste presse sur le bouton qui actionne le redressement de la chaise de torture.
A travers mes larmes, je vois le joli gobelet blanc.
Je rince et je crache.
Ma langue essaie de s’habituer à son nouvel intérieur.
Je peux à peine parler parce que ma bouche est encore endormie,
et j’ai le droit de m’en aller.
Dieu merci.
Ensuite, le bonheur, l’hygiéniste dentaire canadienne, qui va finir le boulot.
La, plus besoin de prier.
Dans ce cabinet, on a tout compris, on vous fait des bonnes et belles dents.
Avec un peu de chance,
et l’aide du Ciel,
je l’espère, ça ira vite.

Les Aventures de ma boîte aux lettres

Il était une fois une boîte aux lettres.
Une brave boîte aux lettres suisse.
Pas très jolie, un peu massive, mais solide.
Un beau jour, une petite famille qui en avait besoin, l’avait acheté et fixé
solidement au mur.
Pendant 6 ans, elle rempli sa tâche quotidienne, se gorgeant de prospectus et courriers divers.
Une boîte aux lettres… c’est le prolongement de la maison, c’est privé, presque intime.
Alors, quand je suis rentrée ce jour là et , qu’à la place de ma boîte, il n’y avait plus qu’un trou béant, ça m’a fait un choc.
Et une sale impression, justifiée, d’une volonté de nuire
Mon imagination s’est emballée.
Qui pouvait m’en vouloir à ce point ?
Ou alors, des gars bourrés ?

Et puis, je l’ai cherché, tout autour de la maison, rien.

J’avoue, ça m’a travaillé toute la nuit.
On peut en rire, mais. si il y avait du courrier ?
Et il faudra la remplacer, ça coute presque 100 francs.
Que faire ?
Porter plainte ?
Je m’endors, un peu mal, bien troublée

Au matin, surprise,
elle est de retour,
mystérieusement.

Je décide d’enquêter.
Peut-être que quelqu’un a vu quelque chose.
donc , j’interroge les voisins.

Le premier est le bon.
Est ce qu’il me raconte pourrait avoir l’air comique, je vous l’accorde.
Quand il est rentré chez lui, au matin,
ma boîte aux lettres se trouvait..
dans son lit.
Oui vous avez bien lu.
dans son lit.
Mais pas toute seule.
La grille de la cave et la porte d’une autre boîte aux lettres l’accompagnait.

Quelqu’un a arraché le tout pour le jeter par la fenêtre ouverte.

Il faut une sacré furie dévastatrice pour arracher une grille de cave.
Pareil pour la boîte.
Quelque part, ça m’a soulagé.
Je ne suis pas visée personnellement.
Etrangement, ça rassure.
Et puis, malgré son état, j’étais si heureuse de la retrouver, ma vieille boîte
Avec une facture à l’intérieur, que j’étais presque contente de voir.

Par la suite, j’ai su que d’autres dégâts , rétroviseurs tordus par exemple.
ont été commis sur le chemin qui mène chez moi.

Quelques cons et beaucoup d’alcool.

Bienne du soir , espoir

Sur le chemin qui me ramène chez moi, depuis la gare,
je croise des dizaines de jeunes gens.
Comme elles sont belles, les biennoises, originales et stylées.
Les biennois aussi, classes, élégants, ou plus décontractés.
Il y a de la joie, une certaine exaltation de la jeunesse, qui se fait plaisir.
Je pense à mon article, j’ai envie d’écrire ces sensations.
Et puis, j’arrive aux feux, je vais traverser.
Machinalement, je regarde ma maison
et…
Stop.
Retour en arrière.
Cette après-midi, j’ai fait une belle promenade avec ma petite fille et son parrain.
A l’aller, le paon de l’Elfenau se baladait dans le parc déjà fermé à cette heure.
Tout seul, chez lui, bien dans ses pattes.
Mais on n’en voyait que des petits morceaux, à travers les feuillages qui bordent la clôture.
Paon-paon le paon.
On a inventé une chanson en son honneur et j’ai beaucoup hésité..
mais finalement, j’ai résisté à l’envie d’escalader la clôture.
Et voilà qu’en revenant,nous passons par l’autre côté , Faubourg du lac.
Avec l’Elfenau bien visible.
Et surprise,
il était là, Paon-Paon.. dans toute sa splendeur.
Et c’est ce qui m’est arrivé de plus marquant aujourd’hui.

Pauvre Suisse…

Je regarde Infrarouge et je suis révolté.
9.1 milliards de bénéfice
pour notre petite confédération.
Chaque année c’est pareil, on nous dit ;
il faut faire des économies, sinon c’est la cata…
Et chaque année, on fait des bénéfs !!
Et là, on en fait tellement qu’on ne sait pas quoi en faire.
Alors après, on essaie de relativiser…
« Non, c’est pas 9 milliards, on a seulement gagné 3 milliards…
Seulement.
A ce moment, toutes les personnes , en Suisse, qui ont un cerveau qui fonctionne et constaté les méthodes des oeuvres sociales pour économiser de l’argent… toutes ces personnes ont mal au c..

Ca à commencé par la suppression pure et simple des allocations spéciales.
Laissant les personnes qui en bénéficiaient dans le désarroi le plus total.
Imaginez un peu.. une de ces allocations, la mienne en l’occurrence,
s’appelait : allocation pour personne en situation de gêne sans en être responsable.
Dans mon cas, j’étais seule avec deux petits enfants.

2 x de suite abandonnée.
Je vous épargne les détails
Je sais bien, il se passe tellement de choses bien plus horribles, dans le monde.
Mais se retrouver seule avec son bébé, abandonnée deux fois de suite.
Devoir accoucher sans qu’il y ait un père pour accueillir cette petite vie.
Passer du rêve d’une belle vie de famille.. à la réalité de la mono-parentalité,
ça fait mal.
Je me sentais terriblement coupable.
Comme si je n’étais pas assez bien pour qu’on m’épouse.
Comme si, à cause de moi cet enfant n’aurait pas de père.
A cause de moi ,toute sa vie allait être foutue.
Ca semble fou, aujourd’hui où tant de femmes sont seules.
Mais je ne connaissais personne qui avait vécu cette situation.
Une autre mère qui aurait pu me dire que ce n’était pas de ma faute.
Que je serais capable.
Et que valait mieux un géniteur absent qu’un père cavaleur incapable d’assurer.
J’étais dévastée, mais je tenais bon.
Et cette allocation me faisait le plus grand bien.
Elle me donnait l’impression que ma ville comprenait et respectait mes malheurs.
Me comprenait et me respectait.
Ca m’a terriblement aidé, ça m’a redonné de la force d’accomplir de belles choses.
A Noêl toutes les personnes qui bénéficiaient d’une allocation recevaient une jolie somme pour faire des cadeaux, comme tout le monde.
Et puis, brutalement, les économies ont commencées.
Suppression des allocations spéciales et direction oeuvres sociales avec rente diminuée du tiers.
Suppression de la prime de Noêl aussi, pendant qu’on y était, on allait pas de gêner.
On aurait dit que tout était bon pour faire des économies , même les plus basses manoeuvres.
comme celle qui consistait à ne pas nous informer de tout nos droits.
Cpmme celle qui consistait, pendant plus d’une année à déplacer la date de réception de l’argent chaque mois de quelques jours.
Jusqu’à économiser un mois.
Ce qui se passait à cette époque dépasse l’entendement, l’incompétence régnant déjà en maîtresse sur ce secteur.
Je vous passe encore une fois les détails qui sont si incroyable que.. vous ne me croiriez pas.
Moi j’ai eu de la chance, en tombant sur une bonne personne qui m’a soutenue tout ce temps.
Mais ce n’était pas le cas de tout le monde.
La question n’étant pas de se relever, mais plutôt de ne pas sombrer.
Entre dépressions et suicides, j’ai choisi la première solution.
Tout en m’accrochant quand même.
Mais une fois cette personne partie, l’enfer à commencé, entre accusations fausses, punitions (si, si, punitions!)abusives,restriction voir suppression totale de mon budget , sans le soutien de mes amis et d’autres qui étaient révoltés face à ce qui m’arrivait, je ne sais pas comment je m’en serais sortie.
Mais je ne vais pas vous reraconter tout ça, j’en ai assez parlé.
J’ai réussi à m’en sortir, à partir du moment ou j’ai quitté les oeuvres sociales en me mettant à mon compte dans la photo.
Et tant pis, si je gagne peu.
Au moins je suis libre, plus personne pour me tenir la tête en bas.

Tout ce que je veux dire, maintenant, c’est que toute ces foutues économies ont fait un mal incalculable, lui.
Au lieu d’acheter des avions de combats, ou de régler sa dette, la Suisse devrait penser à se remettre en question.

Comment un pays qui fait 9,1 milliards de bénéfice peut-il avoir toute une partie de sa population qui souffre de pauvreté?

La réponse est simple, à cause de ces économies contre-productives.
A cause de cette idée fausse qui consiste à croire que quelqu’un qui reçoit de l’argent n’a rien envie de faire pour s’en sortir.
A moins qu’on ne le respecte pas.
Dans ce cas, pourquoi se fatiguer?
C’est très logique.
Par contre, avec du respect, on se bouge, on à l’envie et la possibilité de d’en sortir.
Et on le fait.
C’est tout.

Rouler dans les pâquerettes.

Demain, si le temps le permet, je retournerai au Château de Nidau,
pour rouler dans ce prés piqué de pâquerettes, qui sent si bon la chlorophylle
Ensuite, j’irai au quai du bas, les arbres sont en fleurs blanches.
C’est si beau, que ça à l’air irréel.
Je ferai des photos.
Vous verrez.
En ce moment je prépare ma terrasse et ma verrière.
C’est beaucoup de travail.
Réparer, rénover, nettoyer.
Trier ce qui ne sert à rien.
Jeter, recycler.
Je suis crevée, mais j’ai bien avancé.

Machine à écrire

J’ai trouvé, derrière chez moi, abandonnée, une vielle machine à écrire.
Encore dans son coffret.Elle est verte foncé, avec un petit côté militaire.
Elle est dans un sale état..
Irrécupérable.
Dommage, sinon, je l’aurais gardé.
J’aime bien ces vieux objets.
Normalement ils sont très résistants, mais celle-ci visiblement à pris l’eau…
le coffret dégage un odeur de moisi insoutenable.

Elle pèse lourd…
Quelle drôle d’idée de la laisser là.
pour économiser une vignette ?
Enfin bref, maintenant, la vignette sera pour moi…

Quel beau week-end nous avons eu.
J’ai pu avancer dans mes nettoyages de terrasse.
Et travailler mes photos.

Faire des petites vidéos , aussi, pour montrer mn travail.
Ca change tout, cette température qui remonte.
Ca fait un bien fou.
ce ui fait du bien aussi,
c’est la gentillesse des commentaires .
Ca motive.

Demain , je vais prendre mon courage à deux mains et aller chez le dentiste.

Je ne peux plus dormir sans paracétamol, ça m’inquiète.
J’ai juste de quoi y aller une fois, j’espère qu’il sera compréhensif pour la suite.
Mais surtout, il faut que j’arrête d’avoir peur.
Allez, courage, moi !!!

L’Autre Penseur

Voilà, c’est fini.
Je sais maintenant qu’aucun mot, aucune classification ne va me convenir.
De toutes façons, j’ai toujours refusé d’entrer dans une boîte qui me définirait,¨moi et les autres de mon espèces.
Il n’y a pas d’autre de mon espèce.

et pourtant, dieu sait si on a essayé de me donner des noms.
Je n’ai même pas envie de les écrire, ils me salissent.
J’ai déjà un nom, pourquoi m’en donner d’autres ?
Alors, c’est vrai, je pense à ma manière, et je m’en suis rendu compte assez rapidement, elle est particulière.
D’abord, il y a ceux qui ne me comprenaient pas, comme si je parlais une langue étrangère.
Ceux qui ne pouvaient pas m’écouter longtemps, sans peine d’avoir mal à la tête.
Et ceux à qui je faisais peur, parce que je lisais en eux trop facilement.

Enfin , il y a ceux qui me comprennent, qui sont d’accord ou pas, mais avec qui c’est agréable d’échanger des idées.
Et puis, encore, il y avait les livres, les films.
CAmille Cluadel, Aldous Huxley, Orange Mécanique, The Wall…
De la musique aussi, Pink Floyd, Thifaine…
Histoire de me construire un monde ou je serais moins seule.
Des amis, ceux qui, comme Daniela, avait assez de coeur pour me prendre comme je suis, ou Nathalie, qui qui pensait plus loin.. trop loin. Et là, c’est moi ui avait peur.

Enfin, enfin ! Internet est arrivée .
Comme Zorro, sans se presser.
Mais petit à petit, tout ou presque a été répertorié.

Moi, j’avais peur, encore.
Pas de ce que j’allais découvrir, mais bêtement , de ne pas être capable,
comme tout le monde, d’utiliser un ordinateur…
Ca à l’air bête, maintenant que n’importe quelle grand-mère a sa page Facebook.
Mais au début, c’était difficile, il fallait parler binaire, ne pas se planter,
sous peine de tout planter.
J’avais dit , je me mettrai à l’ordi le jour ou il sera capable de me comprendre.
Ca doit faire 10 ans , maintenant, que c’est fait.
Au début, pas sans mal.
Dès que je me connectais, je percevais tout.
Trop.
Toutes les sentiments, les névroses et les histoires des personnes connectées en même temps que moi-
Terrible!
Ca me donnait des maux de têtes récurrent.
Jusqu’au moment ou il a fallut affronter une des pires vermines sévissant sur le Web.
En même temps, j’avais des alliées.
Alabama, Michelle, on s’y est toutes frottées.
On ne pouvait pas faire grand-chose contre autant de haine et de fourberie.
D’autant que ça mettait en lumière la lâcheté des autres.
J’ai bien failli abandonner.
Après un temps de repos, presque une année.
Et abandonner un blog qui faisait des milliers de vues par jour.
J’ai recommencé, en me faisant plus discrète.
En restant sur des thèmes faciles.

Tandis que le monde entier découvrait les plaisirs de l’expression , je passais inaperçue.
Plus ou moins.
Parfois encore, je subis quelques attaques, je n’y réponds plus.
Je sais maintenant que c’est le meilleur chemin.

Tout ça pour dire que penser différemment de la majorité, ça n’existe pas.
Tout le monde pense différemment.
Par contre, tout le monde n’a pas la même sensibilité
Et c’est là que se trouve toute la différence.

La sensibilité est un pouvoir, un don du ciel.
Un cadeau qui peut nous pourrir la vie.
Tant qu’on ne comprends pas ses avantages.
Comme j’aurais aimé le savoir!
Ma sensibilité a pourri mon adolescence, mon enfance aussi
Je donne des exemples joli, j’en ai qui le sont moins, mais mon propos d’aujourd’hui est d’être agréable à lire.
Je me rappelle encore de ce biscuit en forme de canard que je ne voulais pas manger pour ne pas le blesser, mon désespoir de petite fille et le moqueries des adultes
Ensuite, au catéchisme, quand on m’a dit que je devais aimer Dieu par-dessus tout, ça m’a posé un problème : c’était ma mère que j’aimais déjà par-dessus tout.
Je suis rentré chez moi en pleurs.
Ensuite l’adolescence.. je vous l’épargne.
J’aurais aimé tuer ma sensibilité.
Etre impassible comme un samouraï.
Cynique.
Surtout ne pas rougir, ni pleurer, ni montrer aucune de ces foutues émotions qui me rendent transparente aux yeux des autres.
Et alors quoi? le ciel va me tomber sur la tête?
Les gens me jeter des pierres ?
Bien sûr que non, mais quand on est dominé par ses émotions, on à l’air souvent très à côté de la plaque.
Et pas que l’air, la chanson aussi…
On passe son temps à se poser des milliards de questions , qui ,elles-mêmes en engendrent d’autres
milliards
Ce cerveau en constante ébullition surchauffe et entraîne la personne dans des gouffres sans fond.
Et plus on est intelligent, plus les questions se posent, avec les émotions qui vont avec.
Ce n’est pas un simple ascenseur émotionnel, c’est un grand 8 permanent, perpétuel, épuisant.

Heureusement, la vie est bien faite.

Il y a des remèdes.

De quoi calmer supporter tout ça.
Et il y en beaucoup, qui rendent cet état supportable.
La danse, la musique, le chant, le sport, la création, la nourriture, les plantes, …
Si on sait s’en servir, combiner tout ça dans les bonnes doses, alors, ça devient tout à fait supportable,
Même, on découvre que ce qu’on prenait pour une faiblesse est en fait une source de bienfaits, voir même de pouvoir, si mal utilisé.
On ne prévoit pas l’avenir, mais on le ressent, mieux que ceux qui n’ont pas cette sensibilité.
On se pose les bonnes questions, à force, on fait le tri.
Du coup, on comprends mieux que les autres aussi.
Ce qui nous semble facile et naturel demande beaucoup d’efforts a ceux qui n’ont pas cette capacité.
Capacité, c’est le bon mot.
CapacitéS.
Si on les utilise bien, alors on se développe, on s’épanouit.
Si on les utilise mal.. on peut faire beaucoup de mal.
Comme les gourous qui inventent des sectes sur mesure ( spécial dédicace à Bagwan).
Mais il n’y a pas besoin d’aller jusque là.
Voilà pourquoi je refuse toute appartenance, toute dénomination.
Parce que nous sommes de plus en plus à être comme ça.
Les autres nous appellent hyperactifs, avant on disait « malade des nerfs » et encore avant « sorcière ».
Maintenant, on parle de syndrome d’Asperger, de spectre autistique.
On trouve des médicaments, Ritaline, Concertat, et en Amérique, la consommation explose à cause des effets « intéressants » de ces médicaments.
A tout les niveaux d’une société hyper-concurrentielle, les gens en prennent pour se booster.
Grand sujet.

Les causes, autre grand sujet.
J’ai cherché inlassablement les causes de cette sensibilité
Je les vois dans le métabolisme.
J’en ai déjà parlé.
Je ne vais pas vous bassiner avec des détails techniques.
Surtout que c’est différent pour chacun , parce que nous avons tous notre propre façon de métaboliser.
A la fois simple et très compliqué.
Voilà pourquoi il n’y a pas de recette miracle.
Ou plutôt pourquoi il faut à chacun sa propre recette.
Une recette que personne ne peut dicter, parce qu’il n’existe pas de modèle.
A chacun de trouver la sienne.
Maintenant, par exemple, on se rends compte que l’intolérance au gluten concerne beaucoup de monde.
Au point de faire des rayons entier dédié aux aliments qui n’en contiennent pas.
Si nous appliquons ce même schéma au cerveau, alors , forcément nous ‘avons pas tous la même capacité a fabriquer de la sérotonine.
Etre carencé en sérotonine explique une grande sensibilité.
Après, il y a l’intelligence.
La faculté d’utiliser son cerveau de manière optimale.
La aussi, la nature nous a fait différent.
Du coup, on peut avoir un cerveau qui fonctionne très bien et n’avoir aucune empathie envers les autres.
Forcément, on peut définir des groupes de gens ui se ressemblent en apparence.
Et même leur donner des noms.
Et même trouver des médicaments pour les soigner.
Et même gagner beaucoup d’argent avec ça.
Je vais rester dans mon sujet de la sensibilité, de la façon de penser différente.
Je me méfie extrêmement des médicaments.
La encore, j’ai déjà fait des articles entiers sur le sujet de la Ritaline, par exemple, je ne vais pas vous embêter avec ça.
Je crois que chacun peut se faire sa propre opinion, mais je conseille à ceux qui seraient tenté de donner de la ritaline leurs enfants, pour les calmer un peu, d’essayer d’abord.
De bien se renseigner aussi.
La ritaline est un excitant.. et pourtant elle calme les hyper-actifs… voilà, tout est là.

Après, il y a toutes sortes de théories alarmistes et fantaisistes.
Les vaccins.. pourquoi pas les extra-terrestes ?
Je rigole, mais c’est une des bases de la scientologie : si nous sommes perturbés c’est par des esprits extra-terrestres…
Voilà pourquoi je déteste autant les sectes et tout ceux ui profitent du désarroi des autres face à la différence.
On à de la peine à se concentrer ? et pourtant on est capable d’accomplir de travailler des heures entières sur quelque chose qui nous plait.
On ne tiens pas en place, mais on a de l’énergie à dépenser.
Pas comme les autres.
Différemment.
Moi je crois profondément que nous sommes tous différents.en résumé, certains le sont plus que d’autres.
Et notre société n’est pas faite pour la différence.
On commence seulement à l’accepter, à chercher des méthodes.
Il existe de bons thérapeutes qui aident avec des exercices pratiques, et la parole, ceux qui ont des difficultés à s’adapter
Malheureusement, certains sont très touchés.
Ceux qui ne parlent pas, ou presque, qui se mettent en danger.
Je ne parle pas d’eux là.
Je parle de tout ces gens qui ont l’air normaux, mais qui savent qu’ils sont différents.
Pour qui l’école était un calvaire.
La vie sociale aussi.
Qui ont leur propre logique, leur propre façons de penser.
Et tout un tas de symptôme, comme une grande susceptibilité.
Un besoin de s’exprimer avec des mots en particuliers, et de la peine à s’adapter aux codes de la société.
Au point d’en faire des dépressions.
Au point d’avoir envie de mettre fin à leurs jours.
Au point de croire qu’ils sont malades, qu’ils doivent se faire soigner.
Alors c’est facile à dire, puisque ça fait 51 ans que je cherche comment m’adapter, j’ai une certaine expérience.
Et 23 ans que j’observe quelqu’un qui est plus différent encore.
Au point dene pas sortir pendant des semaines entières, et de n’avoir aucune empathie.
Parce que je ,nous, sommes passés par tout les stades, et qu’aujourd’hui, non seulement ça va plutôt bien , mais je vois mon fils progresser, alors, on pourrait croire que c’est facile.
Mais nous avons connu l’enfer.
Je n’exagère pas.
Ca aussi j’en ai beaucoup parlé et je vais vous l’épargner.
A la différence, maintenant ,la haine que j’avais envers les personnes qui nous ont fait subir leur incompétence, s’est muée en compréhension.
Ca ne veut pas dire que j’ai tout pardonné.
Mais comprendre aide à relativiser.
La haine est fatigante, usante comme un poison qui se répands en soi.
Je veux me sentir bien.
J’accepte avec plaisir d’être différente, même si je n’ai pas l’impression de l’être tant que ça.
Mais qui laisse ses enfants couvrir les murs de leurs dessins ?
ui ne bois pas d’alcool parce que ça à un gout dégueulasse ?
Qui ne supporte pas certains mots au point de ne pouvoir ni les dire, ni les entendre sans se sentir mal.
Pareil avec certains aliments, si j’ai le malheur d’en manger mon corps les expulse violemment.
Qui passe la nuit à écrire et travailler sur ses photos?
Qui doit se concentrer à fonds toute la journée parce qu’elle n’a pas de mémoire à court terme?
Qui est incapable d’avoir la moindre vie sentimentale ?
N’a pas de voiture, ne part plus en vacances ?
Qui à décidé de s’occuper elle -même de son fils pour éviter les dégâts des institutions?
Quitte a devoir apprendre comment faire toute seule.
Et quand je vois ses progrès , d’abord minimes, mais maintenant impressionnants, je me dis que j’ai bien fait.
Malgré ou grâce à tout ça je n’échangerais ma place pour rien au monde.
J’aime ma vie.
J’adore ma famille.
J’ai des copines géniales. Des copains géniaux.
Des animaux chéris.
Mon appartement me plaît énormément malgré son état.. alternatif.
J’adore ma ville

Le printemps et là ,j’ai fait mon jardin et regarder mes plantes pousser me comble de bonheur.
Et elle n’est pas finie ma vie, il me reste encore des tas de choses à découvrir et à apprendre.

4h j’entends les oiseaux chanter.

Un jour

j’écrirai les mots qui comptent.
je ne sais pas quand ça sortira, mais en attendant, me voilà, chaque jour à raconter ma vie de biennoise , de ménagère-artiste-photographe de plus de 50 ans.
Aujourd’hui, ça sentait le printemps.
Alors, je ne sais plus si les quelques regards intéressés capté cet après-midi, me viennent de ma jolie coupe, ou de la sève qui remonte dans les branches…
Mais ça fait plaisir..
Il faisait beau aujourd’hui , le temps idéal pour aller à Papillorama, faire son jardin, e balader en ville.
C’est drôle ,j’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose…
Mais je ne sais pas quoi.
J’hésite entre deux attitudes.
q) je la joue cool et je ne m’inquiête pas trop.
2) je suis super efficace.
la 1) parce que se reposer est important.
la 2) par que j’ai beaucoup à faire, parce qu’il ne faut jamais remettre au lendemain et patati et patata…
Je vais trouver un compromis………………………..

Troublée

Je voulais parler de mon biotope.
Des petite foulques courageuses, avec leur branchette dans le bec.
Construisant leurs nids : pour la ponte, et un autre au cas ou.
Ce sont des oiseaux fascinants.
Ils n’ont pas peur de nous.
Ils pondent proche des rivages, sur les marche-pieds des bateaux même.
Je voulais parler de mes plantations.
Camomille, sauge, etc…
Des canisses que je recycle en protection anti-chat.
Et puis la nouvelle est tombée.
que personne ne s’inquiète, je ne rentrerai pas dans les détails.
Hier encore je disais que j’étais heureuse , parce que je croyais que tout allais bien autour de moi.
Ca n’aura pas duré longtemps…
Oh, bien sur, nous avons tous nos petits ou grands problèmes.
Mais il y a le niveau au-dessus, celui qui, en un mot terrible, efface tout les petits
ressentiments.
Un mot qui touche en plein coeur., qui laisse sans voix.
Avec un sale air de déjà vu.
Je ne sais pas si la personne me lit, mais si c’est le cas, qu’elle sache encore que
partager ses épreuves est une bonne chose.
On peut avancer ensemble, sans malentendu ni dissonance.
Avec plus de forces que si on restait sur le côté de la route.
Et que dans ses horribles tests que la vie nous tends, même si on se sent impuissant, alors reste la Foi.
Pas en la religion, mais en quelque chose qui nous dépasse, qui a sa logique propre, et qui nous permet de nous raccrocher, en espérant que l’on sera entendu.
C’est ce que je fais.
De tout coeur.