Le bonheur est dans l’eau

23h A Bienne, la nuit est douce.

Eclairée par une belle lune , rousse et pleine.

Le ciel étoilé est piqueté de petits nuages.

L’air sent  l’herbe, le parfum des hommes que je croise.

Avec Prisca, nous longeons la rivière.

 

La lune dessine les bateaux,  sur l’eau noire de la Thièlle.

Ma rivière.

Celle que je vois tout les jours par la fenêtre de ma cuisine.

Que je photographie , que j’aime au point ‘aller ramasser les ordures,

quand j’en trouve.

Parce que la plupart du temps, c’est bien propre.

En hiver, le matin je vois passer les cygnes, et en été

les adeptes du paddle.

D’abord un, puis deux, et maintenant, c’est un défilé ininterrompu toute la journée, en plus des habituels petits bateaux .

Maintenant, j’ouvre une parenthèse qui explique  pourquoi la suite de mon histoire  est exceptionnelle.

Une des conséquences fâcheuse du SSPT (Syndrome de Stress Post-Traumatique,)c’est la difficulté d’aller dans l’eau.

Ca fait plus de 6 ans que j’habite là.

J’ai réussi à faire quelques brasses à la piscine de Nidau, mais jamais , au grand jamais je ne me suis baignée dans ma rivière.

C’est pas l’envie qui me manque.

J’en crève d’envie.

Je les regarde et l’envie se transforme en jalousie.

en sentiment d’injustice profonde, voir d’exclusion.

J’aimerais etre une part de ça : ces gens qui se baignent

Plus il fait chaud, et plus j’en crève.

Et aujourd’hui 29 juillet 2018, un miracle s’est produit.

Nous avions décidé de gonfler ce bâteau pneumatique que j’avais acheté pour presque rien.

Il est super.

Nous, c’est mon ami Martin et Sidney.

En quelques minutes c’était fait, on le descendait par la terrasse et il était à l’eau.

J’avais tellement envie de me baigner.

Mais d’abord, on a ramé jusqu’à une petite crique.

Avec des gros cailloux.

Pas très agréables, mais il en fallait plus pour m’arrêter.

Ca m’a pris une bonne heure, pour arriver à me mouiller, entièrement.

Centimètre par centimètre.

Une foi que j’ai réussi à nager, je ne voulais plus sortir de l’eau.

Et là, il s’est passé un truc un peu fou.

Je me suis mise derrière le bâteau et j’ai nagé tout le chemin du retour.

Un bon kilomètre.

Sans ressentir la  moindre fatigue.

 

 

 

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