Inspirée

Ce que je préfère dans les voyages, ce sont les rencontres.
Connaître des personnes nouvelles que l’on aurait jamais rencontré si on était resté chez soi.
Et puis, internet est arrivé.
Soudain le monde était à notre porté.
Des milliards de personnes, des millions de rencontres potentielles.

Mais dans tout ce fatra d’êtres humains, comment ne pas se tromper ? Comment ne pas être trompé ?
On se protège, plus ou moins, on mets des masques pour ne pas se dévoiler.
Mais les prédateurs sont malins, ils savent comment repérer leurs proies,
sentir les moments de faiblesses où ils pourront attaquer.
Au détour d’un post où vous avouez votre tristesse, ils viendront vous consoler.
Pénétrer votre intimité, peu à peu.
Jusqu’à vous ferrer, comme un gros poisson qui n’a pas compris qu’il mangeait un appât, et se retrouve vidé.

Et puis… heureusement, et je parle par expérience, il y a tout les autres : des gens normaux.
Des êtres humains qui ne cherchent rien d’autre que communiquer.
C’est la révolution de cette décennie : nous avons appris à communiquer.
Ce Facebook. à qui on prédisait régulièrement une fin, continue 20 ans plus tard à nous servir.
On se trouve, on se retrouve, on se présente, on affiche nos goûts, notre histoire, nos vies.
On se rencontre virtuellement.
On communique.
Avec notre famille, avec nos amis.
On s’aventure un peu plus loin.
On se méfie, plus ou moins.
On entends des histoires, alors on fait attention.

Depuis que j’utilise Facebook, je n’ai rencontré dans la *vraie vie* que très peu de personnes.
Certains parce qu’ils sont trop loin, d’autres parce que j’ai déjà une vie très remplie.
Comme j’ai appris à me méfier, il me faut des références.
Des personnes en commun qui connaissent déjà mes rencontres potentielles.

Jasmine et Jacques sont les parents d’un garçon formidables que je connais depuis des années.
Un garçon qui adore ses parents et en parle souvent,et toujours en bien.
C’était presque naturel que je finisse par les rencontrer.
Sauf que… ils se sont envolés : s’installer définitivement à Acapulco.
Je m’en souviens encore.
Ce n’est pas tout les jours que ça arrive, un truc pareil.
Le fiston était ravi pour ses parents, et je me rappelle que je trouvais ça génial ; quand on aime quelqu’un on veut son bonheur, même si pour ça on doit le voir moins souvent.

Heureusement, ils reviennent régulièrement.
Heureusement, ils ont eu la bonne idée de passer sur mon stand au marché.
Et c’est ainsi que notre amitié à commencé.

Pour Paul et Katia, c’est grâce à Véronique.
Véronique que j’ai connu toute petite, dans une mémorable colonie de vacances ( je vous raconterai une autre fois).
Véronique donc que j’ai connu dans la vraie vie, avec un de ces coups de foudre amical et un lien qui ne c’est jamais rompu malgré les années sans se voir.

Katia à vu mes photos et voulait offrir un shooting à sa fille, c’est ainsi que je les ai connu.
De fil en aiguille, de photos en bijoux. cette personne adorable que je n’avais rencontré qu’une fois m’a offert son soutien indéfectible.
Je ne sais pas comment c’est possible mais c’est un fait.
Toujours avec classe comme si c’était la chose la plus normal du monde.

Plus tard, il n’y a pas si longtemps, j’ai connu son mari Paul.
Paul. on est obligé de l’aimer . dans le dictionnaire , sous le mot « bienveillance » il y a sa photo.

Mais pourquoi j’ai voulu qu’ils se rencontrent ces 4 là ?

Revenons à Jacques et Jasmine.
D’habitude, je ne suis pas très fan des couples.
Ou alors, j’apprécie la femme et le mari m’énerve.
Ou bien le contraire.
Quand je les ai rencontré ce qui m’a frappé, tout d’abord, c’est leur respect mutuel.
L’un pour l’autre.
Leur façon de s’aimer.
Leur façon de fonctionner ensemble.
Si on aime Jasmine on aime Jacques et vice-versa.

C’est cet amour de l’autre, ce respect que j’ai trouvé aussi chez Paul et Katia.
Alors bien sur, on pourrait dire qu’ils ont d’autres points communs, comme le goût des bonnes choses et le plaisir des voyages.
Mais avant tout c’est dans leur amour qu’ils se ressemblent.
Un amour tourné à la fois vers l’autre et vers les autres.
C’est possible.
Mais c’est rare.
Cet amour qui fait que je les aime.

J’étais pratiquement sûre qu’ils allaient bien s’entendre.
Mais souvent, on a envie de quelque chose, mais on ne le réalise pas.
On se dit : ah si… et on passe à autre chose.
Il faut de la volonté, il faut de l’envie, il faut du temps, de l’énergie. de l’opportunité.
Et que faire quand tant de kilomètres nous séparent tous ?

Heureusement, ces 4 là assurent.

Pour mon bonheur, on s’est rencontré.

Si ma terrasse pouvait parler, elle raconterait comme c’est beau de voir des êtres humains qui s’entendent bien.
Plus l’après-midi avançait et plus la conversation s’emballait,
les barrières naturelles qu’on se mets face à l’inconnu tombaient.
Sans bruit, naturellement.
Fluidement.

Je n’oublierai jamais cette après-midi.
Et si j’ai voulu vous en faire profiter, c’est parce que le bonheur se partage.
Parce que ceux qu’on aime sont content de nous voir heureux.

Ce bonheur si simple qui consiste à se rencontrer.
A apprécier l’instant présent.
A laisser tomber ce masque qui nous bouche la vue et cache nos véritables émotions.
Quand nous sommes nous-mêmes, authentiques, vrais.
Confiants.

Quand tout ce qui fait de nous des êtres humains s’exprime dans ces conditions,

alors vient la force.

C’est de ça que je tire la mienne.

Vacances actives à Bienne : La Souricière

Comme tout les biennois qui savent que Bienne est fantastique en été, j’y passe mes vacances.
Parce qu’en réalité, Bienne est une ville d’été-
Evênements culturels, expositions d’arts, braderie, etc…
Cette fois, c’est au Théatre que je m’emmène avec une pièce inspirée de la prolifique et célébrissime auteure britannique Agatha Christie.
Qui ne s’est pas régalé à tenter de résoudre le Crime de l’Orient Express ?
Les dix petits Nègres sont passé à la postérité et on ne compte plus les adaptations télévisuelles et cinématographique de ce best-sellers.
Vous l’aurez compris, j’adore Agatha Christie.
Avec ses héros décalés, d’Hercule Poirot à Miss Marple.
Ses ambiances mystérieuses, ses coupables improbables… j’ai tout lu.
Mais pas encore tout vu.
Mercredi 5 juillet, 7, 8, 9, la Théatrale de Bienne, mythique troupe locale qui existe depuis 1909, propose une pièce adaptée d’Agatha Christie.
Ca se passe au Rennweg 26, à Bienne bien sûr, à partir de 20h. le dimanche à 17h.
Je fais de la pub, mais je sais que de toutes façons, chaque proposition de la Théatrale remporte toujours un grand succès.
N’hésitez pas à réserver.
Cliquez ci-dessous pour les renseignements :
réservation pour la Souricière

Et puis, il y a une autre raison, non, deux raisons en fait qui motiveront ma présence.
D’abord, j’y vais pour faire les photos, à la demande de ma fille chérie.
Fille chérie qui assure, conjointement avec Paul Pignat, la mise en scène de la pièce.
Ainsi que la régie.
Je suis déjà fière d’elle en tant que fille, maman et soeur.
Alors, vous pensez.. en tant que metteuse en scène et régisseuse, mon âme d’artiste et mon coeur de maman se gonflent de légitime fierté.
J’ajouterais que ma fille n’a pas besoin de faire quoi que ce soit pour ça.
J’en suis hyper-fière de toutes façons.
A la minute où elle est née.
Comme je suis fière de son frère et de ma petite-fille.
A eux trois, ils représentent toute ma fortune.
Tout ce qui légitime ma présence sur terre et lui donne une grande part de son sens.C’est drôle, mais au moment où j’écris ces lignes, je retrouve mon cahier de souvenirs.
Il date de 1973.
J’avais 7 ans.
Il comporte une vingtaine de dessins.
C’est un miracle que je l’aie encore.
Après mes multiples déménagement et surtout après l’incendie qui a ravagé à peu près tout ce que j0avais.
Mais ce petit carnet rouge à survécu.
Il était chez mes parents qui l’ont gardé toutes ces années.
Je le feuillette, et je vois qu’il m’avait été offert ma ma Tante Francine.
Je découvre avec émotions les dessins de mes parents, de mon grand-papa, qui sont au ciel.
De ma cousine Fabienne, qui heureusement, est encore là, elle.
De quelques amies de l’époque dont certaines sont encore en contact avec moi.
49 ans plus tard.
Nathalie, Nunzia, Françoise et son frère Thierry…
Je vais me faire un plaisir de photographier leurs dessins pour leur envoyer.
Je suis très émue.
Ca me bouleverse tout ça.
Il faut savoir une chose de moi.
Je ne regarde jamais en arrière.
Comme beaucoup, j’ai vécu des épreuves.
Des petites et des grandes.
Avec ma sensibilité, pour aller de l’avant, je n’ai eu que cette solution : surtout ne pas me retourner.
De peur d’être changée en statue de sel… ?
Pas tout- à . fait, mais l’image me va.
Je dois avancer.
Rester dans la peine, dans la haine, dans la rancune, n’était pas la solution.
Le temps a réglé les comptes à ma place.
Ca m’a conforté. Réconforté aussi.

J’ai appris à pardonner, toujours pour avancer.
Et maintenant ?
J’ai toujours beaucoup de peine a affronter mes émotions et c’est bien possible que ça ne s’arrange pas, jamais.
Mais je les accepte.
C’est déjà un progrès.
Je fais avec.

Ca m’épuise par contre.
Je vais me reposer aujourd’hui.
Je dis ça…
Mais j’ai encore tellement à faire.

Et c’est tant mieux.

Catherine au pays des merveilles. Lettre à mes ami,es.

Est-ce que c’est possible d’avoir une journée plus parfaite que celle de hier, au marché des artisans ?
Il aurait fallu que ma chère Claudia puisse venir tenir le stand avec moi et présenter aussi ses créations : mais elle m’avait prévenu que malheureusement, elle avait d’autres obligations. Claudia qui à déjà fait tellement pour moi, que je ne pouvais que la comprendre.
Mes ami,es mes très cher,ères , quel bonheur de vous voir défiler toute la journée, comme si vous vous étiez organisés entre vous, pour que, heure après heure, ami,es après amies, je ne sois jamais seule !!!
Jamais seule devant, et jamais seule derrière.
Je ne pouvais pas rêver non plus meilleures voisines de stand.
Pendant cette journée, j’ai découvert deux jeunes femmes passionnées par leur art , et tellement gentilles et agréables, que, je ne doute pas un instant m’être fait deux amies de plus.
Merci, tellement Merci à vous tous, d’avoir contribué à la réussite totale de cette journée.
Merci à celui qui c’est levé à 6h pour m’aider à monter mon stand.
Qui est revenu à 17h pour le ranger et ramener mes affaires à la maison.
Cette année restera celle des gens qui assurent.
Dans ma vie et dans la leur.
Je pense bien, avec la chaleur, et parce que chacun à sa vie, que d’autres auraient voulu, mais, à cause de ça ou de la distance, ou d’autres raisons , ils n’ont pas pu.
Mais j’ai senti leurs pensées.
J’étais accompagnée, pleinement.
C’est merveilleux d’avoir autant d’ami,es.
Je disais qu’on aurait pu croire qu’ils s’étaient organisés.
Mais non, parce qu’ils ne se connaissent pas entre eux.
C’est encore plus beau comme ça.
Je me sens si reconnaissante envers eux, envers tout sont qui se sont arrêtés un instant . pour venir me voir, pour m’apporter un croissant, quelque chose à boire, pour me féliciter,
Pour m’acheter quelque chose ou pas.
Honnêtement, même si je n’avais absolument rien vendu, ma journée aurait été fabuleuse quand même.
Mais, il se trouve, qu’en plus, mes bijoux, mes cartes aussi ont eu du succès-
Ce qui est particulièrement génial, c’est que j’ai vendu un peu de tout.
Des articles que j’ai depuis un moment, comme des nouveautés.
Ma philosophie, c’est que je fais chaque bijoux pour quelqu’un en particulier.
Alors, il peut être magnifique, tant que la personne pour qui il est destiné ne viendra pas le chercher, il restera là.
A attendre, bien patiemment.
Les touristes espagnols qui craquent sur mes boucles d’oreilles soleil, ou mes bracelets magatama.
Le cycliste suisse-allemand, sourd, qui arrive à me faire comprendre qu’il va nager à l’endroit de ma photo.
J’ai chaud au coeur, je déborde de reconnaissance.
Mon travail prends du sens, année après année, je suis remotivée à fonds.

Je suis comme portée, de tout les côtés.
De gauche, de droite, et même d’en haut.
Pierre avait raison, je suis faite pour le marché.
Sauf que je n’ai pas la résistance nécessaire pour le faire autant que lui.
Imaginez, levée à 6h, après 3heures de sommeil et tenir 9heures debout ?
Je ne sais pas comment il fait.
Moi je ne pourrais pas.
Je suis rentrée me coucher sur mon merveilleux canapé de terrasse.
Pousser les chats qui s’étaient installés pendant mon absence, et se remettent aussitôt pour me surveiller.
Mon fils chéri m’apporte une tartine et je m’endors.
J’y passe la nuit même.
Et me voilà ce matin, encore fatiguée, avec le coeur et l’âme gonflée de reconnaissance et d’amour pour tout ça.

Pour mes anciens et mes nouveaux amis.
Pour mes clients inconnus.
pour les présents, et les absents qui ne le sont que physiquement, mais dont je sens aussi le soutien au long de l’année et en d’autres circonstances-
Pour tout ça, merci, et merci encore.

Je crois que si chacun faisait ce qu’il aime, dans la vie, elle serait merveilleuse pour tout le monde.
Encore faut-il savoir ce que l’on aime.
Trouver le courage de se lancer.
Affronter les soucis, sans leur laisser toute la place.

Ne laisser personne dicter les règles de votre vie.

J’ai 56 ans, mais j’ai l’impression qu’elle commence maintenant, ma vie.

Il y a un temps pour tout.
Je retourne récupérer des forces sur mon canapé bleu que j’aime tant.
Je sais ce que j’ai à faire pour la suite.
Mais déjà, je veux revivre, par flash-back, tout ces beaux instants partagés de ma journée d’hier.
Si on a les amis qu’on mérite, alors,je ne peux pas rêver mieux que ceux que j’ai vu hier et dans ma vie en général!

Vous êtes si différents, je me sens immensément riche de vous et de vos différences.
Je vous aime.
Je pourrais écrire un livre sur chacun de vous, tellement vous êtes passionnants.
Avec vos histoires de vies, vos esprits et vos coeurs.

C’est bon d’en être consciente et ça va m’accompagner plus que jamais.

Cette force que vous me donnez.

Pour ce soleil qui brille dans le ciel, et ma vie qui devient chaque jour plus belle.

Vacances à Bienne

J’ai voyagé,
vu le monde de certains côtés,
de la Fance à l’Afrique,
De l’Italie à l’Amérique.
Ecosse. Turquie, Hollande et j’en passe.
J’ai traversé le Sahara, au volant d’une Peugeot, pour la vendre au Niger.
Descendu la Dordogne en radeau.
Je suis même allé, brièvement à Moscou, le temps d’une nuit mémorable.
J’ai eu des aventures, rencontré des Marabouts, des artistes formidables.
Je n’oublierai aucune de mes rencontres.
J’ai passé des vacances à St-Tropez, au temps des nudistes et des gendarmes.
A Izmir avec ma cousine, on s’est contenté de la piscine.
J’aime pourtant l’odeur de la mer.
Sauf quand un bateau nettoie ses cales et souilles la plage.
Il y a encore beaucoup d’endroits qui me font rêver, le Japon, l’Australie…
et pourtant.
Si je peux choisir, ce que je préfère par-dessus tout, c’est passer l’été à Bienne.
En été ma ville chérie se transforme.
On l’attends avec tellement d’impatience cette saison de chaleur, que dès les premiers rayons, on se rue sur les terrasses.
On sort nos sandales, nos shorts et nos petites robes.
On se ballade torse su, ou juste avec un haut de maillot, sur le chemin qui mène à la plage, ou la piscine de Nidau.
C’est le temps du Lac, que l’on soit sportif ou pas, il nous attire comme un aimant.
Le temps des pic-nics au feux de bois.
Le temps des ballades dans la fraîcheur de la forêt.
Le temps de redécouvrir nos gorges du Taubenloch, de s’inviter à manger des poissons frais du lac,
ou d’écouter la musique des festivals.
Pour moi qui ai la grande chance d’avoir une terrasse avec vue sur la rivière, à 50 m du lac, c’est le temps de m’en occuper.
Je fais pousser mes 4 sortes de menthe, ma verveine, ma sauge , ma ciboulette etc…
Mes fleurs aussi .
Cette année, j’ai de l’aide.
Un ami m’a proposé de construire un canapé en bois.
Par chance la Coop faisais des actions.
On à trouvé des coussins d’extérieurs pour presque rien.
Au final, pour à peine 200 francs de matériel.
Aujourd’hui, j’ai protégé les lattes avec du vernis,
Acrylique.
Ca sèche vite et ça ne sent rien.
Benjamin, ke responsable du Jumbo, me conseille toujours très bien.
Le pot de laque à 10 frs suffisait , au coup de pinceau près.
On va installer ça à l’ombre, au fonds de la terrasse.
On pourra passer l’après-midi, et même dormir quand il fera trop chaud dedans.
Elle était dans un sale état ma terrasse.
Une partie faisait un creux inquiétant.
Quand on a soulevé les dalles, on à découvert .. du sajex…
On l’a remplacé par du sable, et maintenant, on peut à nouveau disposer de l’endroit.
J’ai installé une douche .
Il ne manquera plus que de protéger l’extérieur avec un part-vent.
J’ai bien de la chance d’avoir de l’aide, cette année.

D’autant que dans une semaine, c’est le marché des artisans.
Je vais y consacrer toute la semaine, pour être un maximum prête.
Donc, je doute que j’aie le temps d’écrire, on verra bien.
J’espère par contre que vous passerez me dire bonjour !
C’est le samedi 17 juin
Je serai place Centrale de 8h à 17h, normalement côté Manor, face à la terrasse.
A moins que ça change au dernier moment.
Claudia ne pourra peut-être pas participer par contre.
Je comprends très bien ses raisons, elle m’a avertie bien avant qu’elle risquait de ne pas être là,
et bien sur, elle va me manquer, mais j’avais décidé de participer de toutes façons.
Ce n’est certainement pas le dernier de nos marché des artisans :).
Allez ! au boulot !
Je vous souhaite une merveilleuse journée.
Ah oui, une dernière chose.
En été il arrive souvent que mes pieds me fassent si mal à la fin de la journée que je peut à peine marcher.
J’ai découvert , depuis que je fais de la gymnastique tout les matins,
que de m’étirer diminuait fortement les douleurs.
Je fais juste 30 minutes d’exercices au sol, et un peu de machine.
Après mon accident il fallait que je remette mon corps en ordre.
Maintenant que mon épaule est consolidée, je peux soulever un peu de fonte, 10 kilos suffisent, chaque jour un peu mieux.
Et miracle, mes douleurs pédestre s’envolent !!

Des mercis , de la joie , le présent et la suite

D’abord, merci Grand MERCIS à toutes celles et ceux qui m’ont fait la grande joie de lire mon texte, au sujet de ma petite Manman.
Merci pour vos retours tous gentils et positifs, avec merci spécial à ma cousine préférée Fabienne, qui me connait depuis ma naissance et sait de quoi je parle quand j’évoque notre petit Tonton , par exemple.
J’ai avec elle tellement de souvenirs, d’aventures, de ballades en voitures… A chanter « je te survivrai » 🙂
Merci à celles qui m’ont confié leur peine d’être en mauvais terme avec leurs parents, alors qu’ils sont encore vivants.
Je sais comme c’est dur, je sais comme c’est un poids qu’on imagine pas tant qu’on ne le vit pas.
Certains parents semblent ne pas être faits pour être parents.
Certains sont incapables de donner de l’amour à leurs enfants.
Ce n’était pas mon cas, j’avais heureusement des parents aimants.
A leurs façons, dans cette époque différente ou la parole des enfants ne comptait pas vraiment.
Quand les adultes parlaient, les enfants se taisaient.
Et puis soudain, on s’est rendu compte que nous avions aussi des choses à dire, mais c’était trop tard : nous n’avions ni les mots, ni l’habitude.
Ca nous gênait, nous semblait « pas naturel ».
De toutes époques chaque parent à fait ce qu’il a pu.
Et le meilleur moyen de s’en rendre compte, c’est quand on devient parent soi-même.
Voilà, je me suis couché tôt.

J’ai travaillé sur ma terrasse.
Doublement, je la nettoie avec l’aide dûn ami qui me donne de précieux coups de mains en ce moment ppour que mon appartement soit le plus vivable possible.
En même temps j’ai pris deux grandes résolutions complémentaires :
je veux m’occuper de mon corps et de mon esprit.
Essayer de perdre un peu de ce ventre qui a profité de mon accident pour s’installer.
2) Méditer davantage.M’ouvrir à la spiritualité.
De toutes façons tout est lié.
Mieux dans mon corps , mieux dans mon esprit.
Je vais me renforcer le dos aussi, très important le dos !!
Le marché approche, j’ai des tas de boulot.
A l’attaque, je commence par la gym, que ce soit un reflexe le matin.
Je me suis acheté un cm de couturière pour mesurer mes progrès.
Voyons ça- : ventre 1m02, cuisse 65cm.
Le poids, ca m’est égal, je veux juste remplacer la graisse par le muscle et le muscle est plus lourd.
L’important c’est de se sentir bien dans sa peau, non ?
Je vais boire plus.
Je commence ma journée par un bonjour à mes chers disparus.
Mes grands parents, mes parents, Mohamed Raba, le grand sage que j’ai connu à Tamanrasset.
Et Leo le frère qui s’occupait de David.
David, le père de mon fils.
et Sonia, Alambama, la blogueuse corse avec qui j’étais en contact.
Moa chienne Prisca et mon chat Leo.
Je pense à eux.
Sandra aussi mon amie qui aimait tellement les animaux.
Je regarde leurs photos sur le mur.
J’ai aussi des pensées pour les vivants.
Pour mes enfants, ma famille.
Pour mes amies que j’aime tant.
Mes amis aussi.
Hier, un d’eux m’a remercié d’être là pour lui et m’a étonné en me disant qu’il allait prier pour que j’aille bien.
Je ne suis pas spécialement religieuse au sens traditionnel de terme, mais j’ai une sorte de foi .
Je crois en l’Amour et en la Nature.quand j’étais petite, je ne m’endormait pas sans prier pour le monde entier.
Je vais m’y remettre.
Prier c’est facile, naturel.
On ferme les yeux et on envoie de belles pensées de santé et prospérité à ceux que l’on aime, et même à ceux que l’on aime pas.
Parce que la rancune est épuisante, pompante, pour aller de l’avant, il faut pardonner.
Voilà, il est déjà 9h du matin, je vais m’y mettre.
J’ai beaucoup de travail pour préparer mes collections pour le marché des artisans et suivre dans mes commandes.
Donc au boulot.
et ça tombe bien, j’adore tout ce que je fais.
Hier, ma fille qui fait du théatre m’a demandé si j’étais d’accord de photographier la représentation de la Théâtrale.
La Théatrale c’est une compagnie historique de notre ville, qui y tenait une grande place du temps ou la télé et le cinéma ne prenait pas autant de place.
En plus du beau mariage que je vais photographier, et de l’Imériale. je suis comblée.
En parallèle je vais pouvoir bientôt me consacrer à mon livre, qui est déjà écrit mais à besoin de relecture et de corrections.
Voilà ma vie que j’aime.

Je vous souhaite une merveilleuse journée !

Bonjour Maman

Il y a quelques mois tu es partie pour ton dernier voyage.
Le plus mystérieux des voyages.
Le plus merveilleux aussi.
Dans mon esprit, au fil des années, la conviction que la mort ne fait disparaître que notre corps
n’a fait que se renforcer.
Ton âme n’a jamais disparu.
Bien sûr, je ne peux qu’imaginer ce qui lui est arrivé, mais voilà ce que je crois.
Tu es parti en souffrant beaucoup.
Tellement que je n’ai pas pu le supporter.
Je m’en suis voulu, je m’en veux encore, mais j’ai compris quelque chose, maintenant.
Ce n’est pas ce que tu veux.

Toi, tu est arrivée dans cet autre monde, oû toute souffrance physique disparaît.
Comme tu as du te sentir bien!
Je veux croire aussi que tu as retrouvé tes parents, ton frère ; celui qu’on appelait le petit Tonton,
qu’on allait voir au cimetière, et qui avait l’air d’un ange, sur la photo incrusté dans la pierre.
Et même ton chat dont la disparition t’avait rendu si triste que tu n’a plus jamais voulu en avoir.
Ta grande amie Madeleine aussi, que j’aimais beaucoup.
Et tant d’autres de ces amies parties avant toi.
Ca me rends heureuse pour toi.
J’imagine les grandes conversations que vous avez, comme quand j’étais petite et que tu passais avec elles des heures au téléphone.
Dans ce monde là, il n’y a que de l’amour.
Tu as retrouvé mon papa aussi.
Tout ce qu’il y avait de beau dans votre histoire.
Évaporé les soucis de la vie!
J’ai une photo de vacances ou vous êtes tout les deux, dans une caravane.
Pas la notre, nous on était sous tente.
Avec d’improbables matelas pneumatiques rafistolés à coups de rustines à vélo, qui sentait bon le caoutchouc.
Le matin, on se retrouvait à plat sur le sol… mais c’était pas grave.
Toute la famille, on partait chaque été pour la France.
On s’installait dans un immense camping, et on était heureux.
Libre de faire ce que l’on aimait, chacun de notre côté, tout en se retrouvant pour le dîner.
Tu m’envoyais chercher des frites au restaurant, avec ce tupperware jaune qui se fermait en pressant très fort au milieu du couvercle.
Papa jouait à la pétanque, on allait à la mer avec ma soeur et toi…
Tu nous enduisais de protection solaire.. j’adorais son odeur sur ta peau.
C’était l’odeur de bonheur.

J’ai tellement de bons souvenirs de mon enfance.
Dans ton village aussi.
Le Prévoux.
Tes parents, ton frère, ta belle soeur et mes cousins.
J’étais une petite fille hyper-sensible, mais là-haut, j’ai trouvé ma place.
On se moquait gentiment de moi, parfois, mais on faisait attention à moi, et surtout, je me sentais aimée.

Ma petite Manman. J’ai longtemps cru que ça s’écrivait comme je le prononçais ; Manman.
Pareil pour ma Grandmanman…
Quand je le dis à voix haute, l’émotion qui me vient s’en va si je mets les a .
Quand je prononce ton nom, celui que je t’ai donné si longtemps, Manman, ça me serre le coeur, et ça le rempli ensuite de tout l’amour que tu y mettais.
Comment quelque chose d’aussi fort pourrais disparaître, comme si ça n’avait jamais existé ?
Si je le sens à nouveau, mon coeur qui chauffe, c’est parce que tu continue de le remplir.
D’ou tu es.
Tu veilles sur moi.
Comme tu l’as toujours fait, même quand c’était difficile, même quand on ne se comprenait plus.
Tu es la première personne que j’ai aimé.
Celle qui m’a montré ce que c’était une mère. Une maman. Ma Manman.
Quand tu étais jeune, tu ressemblais à Fanny Ardant, grande avec des cheveux qui ressortent en noir sur les photos en noir et blanc de l’époque.
Tu ne te maquillais presque pas.
Un peu d’huile d’amande douce te servait de soin.
Ton odeur encore.
Ton amour pur.
Aujourd’hui, j’ai compris que ce que je dis toujours aux autres quand ils perdent un être cher, je pouvais aussi me l’appliquer.
Quel que soit ce que nous avons vécu, après le mort, les ressentiment, la rancune et les regrets n’ont plus lieu d’être.
Seulement l’amour.
Rien d’autre qui le parasiterait.
Aujourd’hui je sais.
Je le sens et ça fait du bien.
J’avais aussi besoin que quelqu’un me dise tout ça.
Dans un moment ou j’étais capable de l’entendre.
Je suis reconnaissante d’avoir une amie comme celle qui m’a aidé à comprendre.
Je suis reconnaissante pour toutes mes amies , leur attention, leur pensées positives qui me soutiennent.

C’est ce qui est magique avec l’amour : il n’a pas besoin de présence, il file dans l’air en se moquant des distances et du temps pour faire son oeuvre.
Il est plus fort que la mort.
Il est plus fort que tout.

On me demande parfois d’où je tiens ma force, celle qui me permets de traverser les épreuves et de me relever encore et encore.
Je le sais maintenant, elle me vient de toi, ma petite Manman, celle que j’appelais aussi « la meilleure maman du monde ».

Et pour tout ça, je veux te dire que je t’aime aussi et comme je te suis reconnaissante

Je suis libérée de ce poids que je mettais dans mon coeur, je pourrais presque voler !

Aujourd’hui, si j’écris tout ça, ce qui semble si personnel, si je le partage, c’est dans l’espoir que ça aidera peut-être quelqu’un.
Même juste une seule personne que je la connaisse ou pas.
Aider à mettre des mots sur les sentiments.
Parce que je sais le faire.

L’amour grandit quand on le partage.

En mode « Marmite »

Il faut que je vous dise.. si je n’écris plus beaucoup ces derniers temps, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire.
Au contraire.
J’ai trop.
Tellement que je ne saurais pas par quel bout commencer.
Je suis en mode « Marmite « .
C’est-à-dire que j’emmagasine le plus d’informations pour pouvoir les retranscrire plus tard.
J’ai tellement d’observations, d’aventures, de changements, que c’en est trop.
Impossible , voir contre-productif, de démêler tout ça .
Je suis en mode « marmite » parce que ça doit cuire, mijoter, dans mon cerveau pour qu’il puisse en ressortir quelque chose d’intéressant.
En réalité c’est tout simple : quand j’écris c’est qu’il ne se passe pas grand chose.
J’ai le temps, la tête claire, je peux mettre des mots justes sur mes émotions et sur les faits.
Quand je n’écris pas, c’est qque je n’ai pas le temps, pas la possibilité de sortir ce qui doit l’être.
Ca doit infuser comme une tisane.
Décanter comme un vin,
Bouillir et réduire comme le vin blanc dans la sauce.
D’oü l’image très  » yi-kingienne » de la marmite.
Le Yi-King c’est ce livre de sagesse qui guide parfois mes pas quand je suis perdue.
Il me donne des images qui correspondent à mon état dêsprit, ce qui me permet de me comprendre et d’avancer.
En ce moment je prépare le marché des artisans qui se tiendra le 17 juin , place Centrale.
J’espère vous y voir.
Ne serait-ce que pour venir me dire « bonjour ».
Et m’acheter quelque chose, ça serait encore mieux, mais ce n’est absolument pas une motivation.
Mëme si c’est important, c’est le quart de mes activités vitales , avec la photo et l’écriture.
Côté photo, j’ai un grand mariage en cours.
Reste l’écriture et la peinture.
Je n’oublie absolument pas mon conte, *Les Aventures extraordinaires de Gurduline »
Ma petite Gurdie, comme dit Michelle, ma chère amie de France qui me soutient moralement depuis des années.
Reste la peinture donc , le dessin… ma 4 ième activité, que j’ai du provisoirement abandonner pour cause d’accident.
Je suis comme découpée en 4, dans le fonds.
Parfois je me demande si je ne devrais pas me concentrer sur une seule.
Mais comme tout les créatifs hyper-actifs, c’est un besoin : la multiplication des centres d’intérêts.
Je pourrais rajouter la cuisine…
Tellement c’est important de bien se nourrir, quand on le peut.
Je me fais des grosses salades de fruits pour tenir toutes la semaine.
J’adore montrer les recettes que j’invite, que je customise à ma sauce, et par-dessus tout , les manger.
C’est une passion, et ça le restera.
Après. il faut faire des choix.
Regarder. disséquer, analyser et critiquer des séries télés. c’est aussi important pour moi.
J’y vois l’évolution de notre sociétés.
Un exemple.
Dans ma série préférée, le rôle principal est tenu par un noir-américain.
Il s’agit de *From* , une sorte de Lost, sauce gore, terriblement bien foutu.
Regardez, Foundation, Fear the Walking Dead, Star Trek, Snowpiercer, désormais, les Noirs ne sont plus cantonnés aux seconds-rôles.
C’est une grande évolution, la fin d’une terrible injustice.
La représentation de personnes issues de la communauté LGBTQIA+, pareil.
Le combat n’est de loin pas terminé, mais ça avance.
Ce n’est plus seulement d’avoir des caractères gays, trans etc.. mais de les représenter avec respect.
Même la télé-réalité, avec ses dérives , ses manipulations, m’en apprends sur la nature humaine.
Les vendeuses de la Coop aussi :).
Les gens devant la gare, les gens de le bus, mes amis et ma famille bien sûr.
Chaque être humain qui s’exprime d’une façon ou d’une autre, m’en apprends sur la vie.
Bien sûr, il restera toujours des mystères.
J’aime les mystères.
Ce que je déteste par-dessus tout c’est l’incompétence, la négligence, l’indifférence , bref, les injustices.
Celle que nous vivons dans notre appartement délabré en est une de taille.
La liste de ce qui devrait être réparé ne tiendrait pas sur cette page.
J’ai essayé, je vous jure, j’ai tout tenté : ASLOCA mails , plainte directe, mais rien y fait.
Le propriétaire, la propriétaire actuelle, ma chère Ville de Bienne, opère au compte goutte, pour ce qu’on ne lui demande pas…
et ignore délibérément ce qui devrait impérativement être réparé.
Un exemple ? je ne peux pas utiliser ma baignoire sans causer une inondation.
Ou alors, je dois la vider moi-même, ce qui prendrait un temps fou.
Les toilettes cassées n’ont pas été remplacée.
Je dois user celles du corridor… L’avent toit de la verrière est en miettes, qui s’envolent à la première tempête.
Sauf la partie qui est tenue par un gros volet en bois, tombé de l’étage en-dessus depuis des années.
La peinture, on en parle pas, parce que ça ne me gêne pas, au contraire, j’aime le faire moi.même.
Quand aux prises électriques, soit cassées, ou inutilisables… j’ai fini par trouver une solution moi-même.
L’appel à un ami :).
Un ami qui m’aide énormément en ce moment, en posant les moustiquaires nécessaires, réparant les prises, fixant, collant, améliorant tout ce qui doit l’être chez moi.
Tout ça en utilisant le plus possible les moyens du bord.
A part ça, quand je regarde pas la fenêtre, je vois la beauté de notre jeunesse, l’élégance des femmes de ma générations, le style de tout le monde.
Les jeunes et moins biennois et biennoises sont souvent multi-tatoués, des pieds à la tête.
Je me souviens dans ma jeunesse, on trouvait difficilement du travail, si on l’était.
Je suppose qu’il y a encore des employeurs qui fonctionnent comme au siècle passé, mais de Qualipet, en passant par la FNAC, les vendeurs et vendeuses tatoués font partie du décor.
Faire de sa peau le support d’une oeuvre d’art ne dérange plus.
On exhibe fièrement ses tatoos, on parle des tatoueurs renommés, comme Daniel ou Guy.
Mon amie Isabelle s’est récemment installée avec son salon de tatoueuse à Corcelles-Cormondrèche.
Avec son style unique de motifs floraux en noirs, et d’autres choses délicates, elle travaille dur pour réaliser son rêve.
Le soleil est de retour, enfin et ça fait drôlement du bien !

Bienne ce matin

Ce matin il fait beau.
Très beau et même chaud, pour la toute première fois de l’année.
Comme je travaille la nuit, normalement, le matin je dors.
Sauf quand vient ma petite fille.
Elle aime que je l’accompagne à l’école. ce qui me fait plutôt plaisir dans la théorie,
mais beaucoup moins en pratique.
Sauf quand il fait aussi beau.
Ce matin, toute la ville apprécie le retour du soleil.
S’habiller léger. sentir les odeurs de croissant quand on passe près des boulangeries,
regarder cette petite fille, toute fière d’inaugurer sa trottinette, sous l’oeil un peu inquiet de sa maman.
La mienne, de petite fille, n’en est plus vraiment une.
Elle est arrivée au stade « ado ».
Elle a coupé ses cheveux et pris des centimètres.
Elle se préoccupe de son avenir.
Nous aussi.
Hier soir. nous avons fait une petite promenade.
Il ne faisait pas encore nuit, et le temps était doux.
Ca nous mettais de bonne humeur.
Bras-dessus bras-dessous, comme quand j’étais moi-même encore à l’école et que je me promenais avec mes copines.
Près de chez moi, dans un splendide bâtiment Bauhaus, se trouve l’école d’art.
Ma petite fille est une artiste, depuis sa plus tendre enfance, elle créé.
Elle dessine, assemble, colle, c’est plus fort qu’elle, et ça me rends très fière.
Avec sa maman, nous avons tout fait pour qu’elle puisse s’exprimer et progresser.
A 12 ans, elle connait les proportions du corps humain et comment le dessiner en trois dimensions.
Elle manie la tablette graphique mieux que moi.
Elle st créative aussi verbalement.

Pour moi, c’est un pur bonheur.
Hier soir, nous avons décidé de parler avec l’accent ukrainien.
Ca nous prends parfois toute une journée.
Ou alors, on invente des personnages.
On à toujours fait ça.
Ils changent en même temps qu’elle grandit.
Depuis quelques temps, elle s’est mise à la lecture.
On aime tous lire, dans ma famille.
Tout ça me rends très, très fière.
Donc , hier soir, on va regarder l’école d’art.
Elle se partage en deux.
Une partie dans le bâtiment collé à la Coop.
La deuxième est de l’autre côté de la route, dans l’ancienne usine de la Général Motor.
LA GM, comme on dit chez nous.
Ca fait 56 ans que j’habite à Bienne, ou presque.
Jamais je n’étais allé derrière ce bâtiment.
J’ai découvert un petit tronçon de rivière.
Quelle rivière ?
La Suze ou la Thièle ?
Une petite maison en bois, carré, attira notre attention.
Nous avons salué le couple, devant.
Voyant mon regard curieux, la dame à précisé que cette maison, tout en bois, avec sa jolie glycine sur la terrasse, fut construite par son compagnon.
Poursuivant notre promenade, dans cet endroit si peu fréquenté, nous arrivâmes auprès d’une autre maison qui semblait abandonné.
Avec un chat, gris foncé, dans le jardin, qui nous fixait, immobile.
Des tapis de fleurs inhabituelles aussi.
J’ai fait quelques photos.
Bon, j’ai du travail encore.
Maintenant que mes soucis d’ordinateur sont enfin réglés.
Je vous laisse et promis, pour les deux trois qui ont la patience de me lire, j’écrirai plus souvent :).
Profitez bien de cette belle journée!

enfin !!

Il est 5h42, nous sommes le 24.4.2023.
Et enfin, mes problèmes d’ordinateur sont résolu.
C’est le bonheur.
Ça me libère l’esprit au point de me rendre compte que le meuble que j’utilisais bêtement pour mon imprimante, est en réalité, fait exprès pour un ordinateur.
Avec un étage pour le clavier.
Du coup, c’est bien plus confortable comme position; meilleure pour mon dos surtout.
Bref, c’est le bonheur, double.
Du coup, j’ai téléchargé la version gratuite d’un nouveau logiciel pour tester ses capacités face à Photoshop-
J’imagine bien que les détails techniques ne vous intéressent pas trop-
Ca tombe bien : moi non plus.
J’aime la technologie et ses miracles, mais je suis instinctive, pas technique.
Je fais, un peu, au pif, la plupart du temps.
Je ne retiens pas les chiffres.
Donc , quand quelqu’un s’approche de moi et de mon appareil avec des questions du genre :
-T’utilise quoi comme objectif ?
Je suis d’abord très gênée.
Je réponds : celui là.
Si j’ai mon appareil avec…
Et quand je ne l’ai pas ?
J’improvise .
Bon c’est pas tout ça mais je suis en train de m’endormir.
J’ai passé la nuit sur les photos de mariage de mes amis.
Je n’ai pas vu le temps passer.
Là, il est déjà 6h.
Le temps de faire un brin de toilette et me laver les dents, il sera 7h-
Donc dodo.
Sur la photo ci-dessus, vous voyez un détail de porte ancienne, biennoise bien sûr.
Je suis raide, je m’auto-ordonne d’aller dormir.
Raide, mais heureuse.
Je nous souhaite un tout bon début de semaine !

Hyper-Sensibles

Nous, les hypers-sensibles. sommes comme une sorte de race à part, parmi les êtres humains.
Je dis nous, et c’est important de savoir que nous sommes nombreux. parce que être hyper.sensible, c’est aussi souvent se sentir seul, très seul.
Seul et incompris.
Différent.
Seul à ressentir ce qu’on ressent.
Inadapté aussi.
Là ou d’autres réagissent à peine, pour nous c’est un tremblement de terre.
Un simple « bonjour » dit un peu froidement, nous glace le coeur. nous remue les tripes et le cerveau, au point de s’en sentir coupable.
Et on se fait des films .
Ca c’est notre spécialité.
Des films ou invariablement, tout est de notre faute-
Pour peu qu’en plus, on aie le malheur d’être un peu catholique, alors, la culpabilité permanente, l’assurance de ne pas être normale, en plus, vont se lier pour nous pourrir la vie.
Au point de nous détester.
Voir même de vouloir nous détruire, pour faire cesser ;
Nous et tout ces sentiments trop forts, ces sensations incontrôlables.
Cette gêne constante, cette peur de mal-faire, de mal-dire, de mal-penser qui paralyse ou fait fuir, nous n’avons pas le choix : il faut vivre avec.
Alors on apprends à cacher-
A se cacher.
Le problème, c’est que même si on arrive parfois à se cacher des autres, on arrivera jamais à se cacher de soi-même.

Mais…

Il y a toujours un mais.
Et même un heureusement.

Heureusement il y a l’excès inverse.
Il suffit d’une simple fleur.

Un toute petite fleur, blanche ou rouge, qu’importe la couleur, pour nous remplir de joie.
Une toute petite fleur que la plupart des gens normaux ne remarqueraient pas nous bouleverse jusqu’au tréfonds de notre âme.
On se sent si heureux que ce bonheur peut nous accompagner des heures.
Des heures pour une toute petite fleur.
Parce que nous sommes sensibles, plus que sensibles, alors, forcément la nature est notre alliée.
Elle aussi est sensible.
Remplie d’émotions.
On s’émerveille quand la foudre déchire le ciel.
On entends sa musique même lorsqu’aucun instrument n’est là pour la diffuser.
On sait qu’il va neiger.

Ces derniers mois n’ont pas été faciles c’est le moins qu’on puisse dire.
Le récit des malheurs d’autrui est toujours fastidieux, voir carrément ennuyeux.
Alors je vous l’épargne.
L’essentiel c’est d’avoir des amis.
Déjà ça, et pour le reste, je ne sais pas à quoi ça tient.
Certainement, je me renforce avec le temps.
Pas en me surprotégeant, non, le risque serait trop grand de me renfermer.
Mais plutôt, en relativisant.
Avancer, encore et toujours.
Changer les choses pour ne plus tourner en rond.
Pour ne plus revivre encore et encore les mêmes schémas.
Accepter qui on est.
Ne pas avoir honte de ses différences.
En être fiers même.
Rejeter le jugement d’autrui.
Rejeter son propre jugement quand il est erroné.
Avancer.
Encore et toujours.
De fleurs en fleurs.
De neige en neige.
De soleil en soleil.
Avancer avec confiance.
Refuser que la malveillance d’un seul supplante la bienveillance des autres.
Se donner une forme d’autorité positive.
Pour progresser et apprécier sa vie.
Communiquer, c’est le meilleur moyen de détruire les films.
Savoir que cette sensibilité qu’on déteste tant est en réalité le nouveau super-pouvoir.

Le monde appartient aux sensibles.

Parce que nous avons l’habitude de survivre quoi qu’il arrive.
Maintenant on peut enlever le sur et garder le vivre.
Intensément.
Sans cette honte paralysante des jaloux qui aimeraient vous imposer leurs limites.
Ils ne nous comprennent pas ?
Tant pis pour eux.
Terminé de s’en préoccuper.
On avance !

et on ira loin.