La vie : mode d’emploi

Quand nous venons au monde, nul mode d’emploi ne nous accompagne.
Je le sais, j’en suis sûre : j’ai cherché.
La première fois à la naissance de ma fille ; rien.
Je me suis donc débrouillé comme j’ai pu.
La deuxième fois, pour mon fils, j’espérais encore.
Mais non, rien.
Que dalle.
Même pas un petit billet avec deux trois trucs pour aider à s’y retrouve, planqué sous un bras.
Débrouille-toi cocotte !
Vous me direz peut-être que nos propres parents sont faits pour ça.
Nous conseiller.
Nos mères particulièrement.
Mais allez savoir pourquoi.. en tout cas c’était mon cas, le moindre conseil m’agaçait profondément.
Pas qu’ils étaient mauvais.
Au contraire : ma chère mère m’a donné toute sa vie d’excellents conseils qui me sont toujours précieux à ce jour.
Pourtant, je voulais faire à ma sauce.
Créer ma propre éducation.
Puisqu’aucune feuille détaillée à ce sujet n’accompagnait mes enfants, j’allais l’écrire moi-même.

Comme on peut s’y attendre, je me suis souvent plantée et rien n’aurait pu empêcher cela.
Tout les meilleurs conseils du monde ne servent qu’à ceux qui les dispensent.
Pour les autres, ils écoutent ou pas.
Tant qu’ils n’ont pas fait l’expérience par eux-mêmes, les conseils sont, au mieux, comme un chant d’oiseau qui s’élève dans les airs,
un train qui passe, ou la caravane qui avance tandis que les chiens aboient .
On les entends, mais on en fait rien.
Plus tard, on comprendra.

C’est le premier conseil de ma mère que j’ai compris :
elle disait  » le temps arrange les choses « .

L’enfant n’a pas le temps.
L’idée même de ne rien pouvoir faire d’autre que d’attendre que ce foutu temps veuille bien passer pour que tout aille mieux est à ses yeux une hérésie.
Un sacrilège .
Une sorte de tue-l’enfance irrecevable.
Donc, il entends, mais il n’écoute pas.
Il sait quand même, confusément dans sa petite tête de gamin que c’est vrai.
Mais il s’en fiche.
Il comprendra plus tard…
avec le temps, l’aspect particulièrement judicieux de ce conseil.

L’enfant s’énerve, mais pas longtemps ; c’est l’heure de l’Ile aux enfants sur France 1.
Deux minutes plus tard, Casimir entre en scène au pays joyeux des enfants heureux ,des rires et des chants ou c’est le printemps tout les jours.
Tournicoti, tournicoton. Ce serait génial d’avoir un chien qui parle , comme Pollux…

Le temps arrange les choses… c’est bien vrai.
Du coup, je ne sais plus où je voulais en venir…
Ah oui !
Les conseils.

Je n’aime toujours pas les conseils.
Petit à petit, encore une fois, j’ai compris.

Ca me rapelle mon cher Papa qui était une star de la pétanque.
Vas-y. tire ! Pointe !
Lève ton bras plus haut.
A gauche, à droite.
Ca n’à l’air de rien, mais c’est pas si facile, la pétanque.
Cette grosse boule métallique qu’il faut projeter le plus près possible du cochonnet en bois.

Je pouvais à peine respirer, je savais d’avance que j’allais le décevoir.
du coup, je jouais bien mieux quand il n’était pas là.
Est-ce que c’est pour cette raison que j’ai autant horreur des conseils ?
Peut-être.

Et là, le temps est largement passé, mais n’a absolument rien arrangé.
Le moindre début de conseil me donne de l’urticaire.

Je re connais un conseil à la respiration que le « conseilleur » prends avant de d’exprimer.
Ensuite, sa phrase débute, mais je suis déjà en mode brouillage.
Mes oreilles sont munies d’une sorte de clapet anti-conseil ,un type d’organe supplémentaire, qui aurait poussé avec le temps.

Ultra-efficace, ce système : rarissime sont les conseils passés à travers.
Heureusement, c’est un filtre, pas un bouchon.
Le deuxième excellent conseil donné par ma chère Maman est celui-ci : L’indifférence est la meilleure des défenses.
Bien sûr, là encore, je n’ai pas compris tout-de-suite.

Comment ? L’indifférence ?
Pour moi, ce mot signifiait « tourner le dos ».. faire comme si de rien n’était-
Et je détestait ça-
J’aurais voulu être un garçon.
Avec mes poings serrés, frapper et frapper encore.
Crochet du gauche, uppercut, K.O.
Jusqu’à ce que l’immonde limace qui m’avait blessé traîne au sol, à sa place.

Voilà ce que je voulais faire à ceux qui m’avait fait du mal.
Tourner le dos , les ignorer ? C’était bien trop insatisfaisant pour épancher ma soif de vengeance…

Ne pas répondre à la provocation, finalement, était bien plus facile que de chercher LA punch-line idéale qui aurait atomisé verbalement mon adversaire !
J’en trouvais… mais jamais sur le coup.
Ca me venait le soir quand les dents serrées je peinais à m’endormir en me remémorant l’affront subis.
Toujours trop tard…
Le lendemain, mon ennemi était passé à autre chose, et je baignais dans la frustration.
Petite fille timide et mal dans sa peau qui ne disposait pas du vocabulaire des grands pour répondre.
Je résolu la situation en fuyant les conflits au maximum.
Avec le temps, je me dis que c’est dommage.
J’aurais pu apprendre à les régler autrement.

Je sais le faire, aujourd’hui.
Après tout, chaque chose vient en temps voulu…
Je sais aussi qu’ignorer quelqu’un qui vous cherche des pous, c’est le meilleur moyen de le rendre dingue.
Au final, l’ignorer totalement, le fuir si nécessaire, augmentera les chances qu’il lâche prise et se trouve une autre victime avec plus de répondant.
Le piège de ce conseil, c’est qu’il ne faut pas tout mélanger.
Il n’y a pas que les insultes qui blessent.
Les peines de coeur sont pires encore.
On peut temporairement se réfugier vers une sorte d’indifférence mais le blessure ne se refermera pas plus vite.
Seul le temps…

Encore le temps !!!
Bon, c’est pas tout ça mais du coup je discute, je discute et je me rends compte d’un truc : .. un peu idiot.
Je vous raconte tout ça parce que je voulais vous expliquer comment je fais pour aller mieux…
Mais pas avec des conseils.
Alors avec quoi ?
Des constatations ?

J’ai arrêté la viande.
C’est un grand truc pour moi,
Je n’aurais pas parié un centime sur mes capacités , il y a peu.
Et pourtant, je tiens.
Facilement,
Avec plaisir même, voir une pointe de fierté.
Entendons nous bien : je ne suis pas fière de ne plus manger de viande : je suis fière de ma persévérance.
La viande de qualité, celle qui provient d’animaux élevés dans les meilleures conditions, je suis pour.
Je trouve aussi normal qu’elle coûte cher. Parce que c’est une produit noble. Les paysans devraient pouvoir fixer leur propre prix et ne pas être étouffés par des normes et des taxes.
Leur travail est indispensable et mérite le plus grand respect. De l’aide aussi si nécessaire. Voilà ce que je pense.
Personne n’est obligé d’être d’accord avec moi.

Je suis choquée que, pour la course à la concurrence on donne encore autant d’antibiotiques aux animaux.
Je suis allergique aux antibiotiques. Par exemple.

C’est fou comme je me sens mieux depuis que j’ai décidé de diminuer.
En réalité je m’en passe sans problème
Vous me direz que ca fait à peine 20 jours.
Pour moi c’est énorme.
Je voulais vous parler de ça et d’autres choses.
D’amitié.
De bonne énergie.
Au lieu de vous bassiner avec mon Covid Long.
Redécouvrir que chaque pensée est une action qui à des conséquences.
Et mettre ça en application.

Voilà ce que j’avais à dire aujourd’hui.
Il est 0h22 et nous sonnes le 2 du 2.
Ca en fait des 2 !

le deux, c’est mon chiffre, ca tombe bien 😉
A bientôt j’espère.
Merci d0’voir de bienveillantes pensées à mon égard.
Ca m’aide !!

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