Chronique biennoises

A côté de chez moi coule une rivière.

La Thièlle.

Elle est si limpide qu’on en voit le fonds.

Ce soir, quand il s’est mis à pleuvoir, elle était si chaude que

j’avais envie de m’ y baigner.

Failli.

C’est fou le temps et le courage qu’il me fut pour entrer dans l’eau.

-pourtant j’adore ça !

Mais c’est l’entrée qui y est pénible.

J’ai passé une tellement bonne journée avec Danaé,

hier, ça m’a fait un bien fou.

Le soir, j’étais épuisée, comme toujours après un shooting.

J’avais commence un texte à la gloire de Danaé et je me suis endormie dessus.

Bon, j’en avais déjà écrit un la première fois .

Et Danaé n’a pas changé. Enfin si, elle est encore plus belle et équilibrée.

Pleine d’amour, de grande qualités.

Je l’aime profondément.

Mais j’étais crevée.

J’ai décidé de me reposer.

Totalement, pour une fois.

Juste me promener avec Prisca.

Me détendre.

J’en avais bien besoin.

J’étais si fatiguée que je devenais irritable.

Je m’aime tellement plus quand je suis bien reposée.

Je me suis fait plaisir.

J’ai achet des masques pour les pieds à base de chaussettes en plastique,

avec de la crème dedans.

Je me suis endormie et réveillée avec.

Nos pieds sont tellement importants.

C’est la base.

Ce soir, je me remets au travail , sérieusement.

Ca commence par une série de photos au bord du lac

Ensuite, j’élimine de mon ordinateur  toutes les photos inutiles.

Normalement, je n’ai pas trop de soucis pour écrire ma chronique, mais ce soir, ç’est au moins la cinquième fois que je recommence mon article.

J’analyse. trop peut-être.

Mais là, c’est bon.

J’arrête.

J’ai des photos à travailler.

Beaucoup.

Bon je vais le dire quand même.

Le soir, après le départ de Danaé,

j’ai vécu un truc pas cool.

Alors que je me sentais si bien de cette belle journée,

ca m’a déstabilisée.

Plus que je l’aurais voulu.

Je travaille à fonds sur moi pour ne pas me laisser dominer par mes émotions.

Mais là, j’ai eu de la peine.

J’en arrive à toutes sortes de reflexions sur le sujet.

Mais ce sont toujours les mêmes.

L’imperfection humaine …

Le besoin de pardonner.

Choisir de rester amis .. ou pas.

Ou alors garder ses distances.

Qu’est-ce qu’il faut faire avec les amis qui vont mal

quand on ne peut pas les aider ?

Quand on s’en ramasse plein la figure, sans raison ?

Garder ses distances.

Espérer que ça passe.

Ca va passer.

Histoire de M….

Pauvre type ?

Juste con ?

Mon voisin du dessus à un  soucis,

Enfin, plusieurs soucis.. mais la liste serait trop longue.

J’ai eu une dure journée.

Il faut le dire.

Une de ces journées test, où tout semble fait pour vous pousser à bout.

Et voir comment vous allez réagir.

Qu’auriez-vous fait, à ma place ?

En découvrant devant ma porte,  un amas de papier-ménage puant,

avec au milieu, une magnifique crotte de chat.

Alors bien sûr, j’en ai 6… même si, normalement, ils font dehors,

il arrive, très rarement que l’un deux s’oublie dans les escaliers.

Dans ce cas, j’ai prévenu mes  voisins de me le signaler, et je viens volontiers nettoyer.

C’est normal.

Le seul avec qui  il est impossible de communiquer habite juste en dessus.

Entre nos deux étages, il y a un espèce « d’entre -étage » ? où se trouve ses toilettes.

C’est là que le crime à eu lieu.

Je le sais parce que je suis allée voir.

Et vois-je en même temps sur son paliers ?

Figé là  comme un déposeur de crotte surpris après son acte ?

Le voisin en question.

Il me regarde, mais il n’ose pas parler.

Il sait que ça pourrait lui coûter cher.

Moi, par contre, je peux m’exprimer sans problème.

Je vais vous expliquer pourquoi .

D’abord, je baisse les yeux sur  l’endroit incriminé.

Ma maison n’est pas un modèle de propreté.

Nous n’avons pas de concierge, donc chacun devrait s’occuper de son étage et de ses escaliers.

Mais voilà, je suis la seule de la maison qui le fait.

Je nettoie même l’entrée, qui pourtant est à tout le monde.

Mais je ne vais pas jusqu’à faire l’étage de quelqu’un qui me méprise aussi ouvertement.

Je baisse les yeux donc, et je constate que tout le sol est dégueulasse.

En fait tellement dégueulasse, qu’il faut un œil averti pour distinguer

l’endroit souillé .

C’est bien simple, on dirait une litière.

Pas étonnant que mon chat se soit mépris en posant sa petite pêche là.

Ses escaliers sont pareils, couverts de toiles d’araignée de poussière et de trace de poubelles fuyantes.

c’est bien simple, mes escaliers à moi, même lorsqu’ils ne sont pas fraîchement nettoyé ont l’air rutilants à côté des siens.

C’est le genre de type qui prends des photos de sacs poubelles posés devant la maison pour les envoyer à la gérance en assurant que c’est les miens.

Mais là, il ne peut pas faire son David Hamilton…

Même avec du flou artistique, ça reste un endroit répugnant.

Je lui dit :

Que premièrement il n’a qu’à m’avertir au lieu de poser ça devant ma porte. Je l’aurais nettoyé

Deux, que ,franchement, quand on a un sol qui ressemble à une litière, il ne faut pas s’étonner d’y voir des crottes.

Il ne réponds rien.

Je m’en vais, drapée dans ma dignité.

Je retourne chez moi, je prends le nécessaire pour nettoyer correctement, et je le fais, si bien, que c’est désormais un carré propre qui détonne par rapport au reste.

Je pchitt même un peu d’anti-chat, pour que ça ne se reproduise pas.

Ce type là est incapable de me parler normalement.

Pendant des années, il m’a harcelée, insultée, intimidée .

Jusqu’au jour ou j’en ai eu assez.

Pour la première fois de ma vie, j’ai porté plainte.

Pour l’insulte de trop.

Insultes gratuites, il faut le dire…

Distribuées sur mon passage,  comme ça.

Je sais, ça semble difficile à croire que quelqu’un puisse vous insulter, alors que vous n’avez rien fait pour ça.

Peut-etre, juste parce qu’il n’arrive pas à réprimer sa nature de pauvre type ?

A force, les escaliers étaient devenu pour moi un terrain hostile.

Quand il ne venait pas marteler ma porte à coup de poings, il m’insultait

en suisse-allemand.

Pensant à tort que je ne comprenais pas.

Mais tout le monde sait que les insultes  sont les premiers mots qu’on apprends dans une autre langue.

Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis rendue à la police pour porter plainte.

Ca n’a pas été facile.

Mais bon, il y a une justice.

Et puis, je savais qu’il ne pourrait pas se contrôler, si on l’interrogeait  mon sujet.

Ca lui a coûté 600 balles.

D’amende.

J’en demandais pas tant.

D’ailleurs, je n’ai rien reçu, juste une lettre qui me donnait le résultat de ma plainte.

Moi, tout ce que je voulais c’est que ça s’arrête.

Et ça c’est arrêté.

Jusqu’à aujourd’hui.

Bien sur, je ne vais pas reporter plainte pour

« dépôt de merde ».

Quoi que, si je ne l’avais pas vu, j’aurais pu glisser…

Vous imaginez un peu la couche qu’il en faut, pour faire une chose aussi débile ?

Je repense à son air « pris en faute » tellement stupide, sur le pas de sa porte.

Et à moi en train de l’engueuler.

Mais le soleil se lève

La maison qui me bouchait la vue, est détruite  moitié.

Du coup je vois l’horizon,

un rose fantastique qui se reflête sur la tour

de la Gurzelen.

J’ouvre la fenêtre.

J’entends les canards.

Je vois les goélands qui s’aventurent en ville.

Saviez vous qu’il existe, en Suisse, une dizaine d’espèces

de goélands ?

Voilà qui me semble bien plus important.

Au-dehors,

ça sent terriblement bon.

L’odeur des premiers croissants

dans le petit matin biennois.

 

 

 

 

 

 

 

La vérité

Je me souviens très bien,  pourquoi j’ai décidé d’écrire mon blog.

Pas tout de suite, c’est venu en cours de route.

je veux écrire un livre.

Bon, pour moi , écrire c’est facile, ça sort tout seul.

donnez moi n’importe quel sujet.

Même le plus chiant.

Et je vous ponds 15 pages sur l’invention de la fermeture Eclair,

ou la culture des mangues en Papouasie Centrale.

-Ca existe la Papouasie Centrale ?

On s’en fiche.

Ce qui compte c’est écrire.

L’écriture permet la liberté la lus totale,

si on la veut.

Mais comme chaque activité, si on veut la faire bien,

alors s’exercer, est indispensable.

Alors, je me suis forcée à écrire, une page , minimum par jour.

que j’aie des idées ou pas.

Si on mets toutes ces pages ensembles, sur mes 8 ans d’écriture quasi quotidiennes, j’ai déjà pondu , au moins 7 ou 8 livres.

Au fil du temps, j’ai modifié mon style.

Je fais des phrases plus courtes.

Moins pompeuses.

Je vais à l’essentiel.

Exit les phrases pompeuses et grammaticalement correctes,

j’écris ce que je pense.

Comme je pense, comme je parle.

J’essaie de me rendre intéressante.

Je n’y arrive pas toujours.

Il arrive même, souvent, que je m’endorme sur mon clavier.

Vous connaissez ce livre ?

« La Vérité sur l’affaire Harry Quebert ? » et Joël Dicker ?

Écrivain suisse, qui avec ce livre a gagné le prix Goncourt des lycéens et le grand prix du roman de l’Académie française.

J’étais curieuse :

Que faut-il écrire pour avoir un prix aussi prestigieux ?

L’histoire c’est, un écrivain qui a un ami écrivain.

Donc, en résumé, on a trois écrivain.

Qui ont de la peine à écrire leur deuxième roman.

Voilà pourquoi il sonne si juste ce livre, même si c’est un roman.

Ca sent le vrai.

Et c’est plein de bons ptits conseils

 

Je vous l’ai dit, hier, j’ai passé une sale nuit.

J’ai aussi dit pourquoi.

On n’échappe pas à son passé   .

Ca fait partie des épreuves, des tests des cailloux sur la route de la réussite   .

alors j’accepte.

J’accepte d’être imparfaite.

Mais sortir ses m… permets aux pépites de remonter à la surface, de cette drôle de piscine ou je mets mon passé.

 

Grand 8

Jamais, au grand jamais je n’ai eu le courage de grimper sur ce manège.

De tous, c’est celui qui me terrifie le plus.

Cette nuit, j’ai fait un tour pourtant, sans quitter mon lit.

Enfin, juste pour aller aux toilettes.

Le travail que je fais actuellement  passe par une plongée, avec des hauts et des bas, à l’intérieur de moi.

Jusqu’à présent, ça se passe bien.

Je dirais même, que malgré tout, ça se passe bien.

Que je devais passer par là.

Accepter .

On sait bien que le corps et l’âme sont liés.

C’est une sorte de protection.

Le cerveau fait tout ce qu’il peut pour vous protéger du mal, il est même capable d’essayer de vous empêcher d’avancer pour éviter que vous vous blessiez.

Affronter son passé demande parfois du courage,

C’est le cas pour moi et ça prouve que je suis dans une démarche sincère.

Il me semble que j’ai réussi l’épreuve.

J’ai grimpé dans la voiturette, et j’y suis resté jusqu’à la fin.

J’en ressort blanche comme un linge, mais je l’ai fait.

J’ai le droit d’être faillible.

Humaine.

Donc forcément imparfaite.

Mais je l’ai fait.

Dans le fonds, je suis assez fière.

Je suis plus apaisée.

Je vais pouvoir continuer.

 

Rasée en robe de chambre

Ce matin à 6h30, Prisca m’a dit qu’elle voulait aller pisser.

-Ton chien te parles ?

Ben oui. Bon, pas avec des mots, mais elle me regarde et se dirige vers la porte. Ca me semble plutôt clair.

Par contre, hier, je me suis rasée.

La tête.

Entièrement.

D’habitude, sortir avec ma robe de chambre vert pétante faire un tour dans le quartier ne me pose pas de problème.

Mais le look skinhead en vert fluo…  j’assume pas encore.

Les voisins sont habitués à mes tenues improbables,

mais à 6h30, il fait jour, les voitures passent et je ne veux pas provoquer d’accident.

Avec mon mètre 72, je suis visible de loin, et franchement, il faut voir ça… c’est juste pas possible.

Tenez, là, le facteur vient de sonner pour un paquet.

Un nouveau, un rouquin.

Regard étonné des deux côtés.

On ne dit rien ,mais on n’en pense pas moins.

-T’as quelque chose contre les rouquins ?

Mais nooon!

C’est juste parce que c’est un nouveau facteur!

enfin bref.

La première fois que je me suis tondue ,j’avais 20 ans.

Les gens me regardaient comme si j’avais le sida , voir le cancer, voir les deux.

A moins que je fasse partie d’une secte.

Heureusement, avec le temps, on évolue, et cet été ça ne devrait plus étonner personne.

Ou presque.. tout dépends du look.

A ce moment là, mon chat vient me dire qu’il à faim.

Bien entendu , mon chat non plus ne parle pas, mais ,

Pim me regarde en miaulant, pour m’attirer dans la direction de sa gamelle.

qui est déjà complètement remplie.

Je suppose que madame voudrait autre chose que des crouettes.

voilà toute la différence entre le chien et le chat.

Le premier à des besoins normaux.

Le deuxième est une emmerdeur sur patte, jamais content et toujours prêt à râler.

On ne sait pas ce qu’il se passe dans la tete d’un chat.

D’ailleurs on ne peut pas être sur que son cerveau fonctionne comme celui des autres animaux,

Je ne serais pas si étonnée d’apprendre que les extra-terrestres sont parmi nous., sous forme de chat.

Suffisement mignons pour qu’on leur pardonne tout, surtout quand ils sont petits.

On les regarde avec compréhension quand ils martyrisent une souris :

« Bien, mon chat, tu veux me faire un ptit cadeau ?

Mais attendez qu’ils reprennent leur forme normale et qu’ils s’amusent comme ça avec nous!

Mieux vaut être sympa avec eux.

sinon ils feront leurs besoins sur nos  lits, histoire de nous apprendre à vivre.

Les deux espèces vivantes les plus potentiellement dangereuses pour les nerfs de la femme , sont les chats et les petites filles.

Mais bon, aujourd’hui il fait très beau, je pense à Aurore qui me lit avec son petit café,

quel joli prénom, aurore, et quelle jeune femme merveilleuse.

Aurore, si c’était un dessert, serait un fondant au chocolat.

Décoré.

Elle à une telle autorité naturelle que mon chien n’obéit plus qu’à elle, quand elle me rends visite.

c’est ce qu’on appelle, une femelle dominante, naturellement.

Et juste en dessous, y’a un coeur.

Dégoulinant d’amour .

Un amour doux et chaud, qu’elle répands sur ceux qu’elle aime, comme un délicieux nappage.

et c’est pour ça que je l’aime aussi.

aujourd’hui, c’est lundi, mais c’est aussi les vacances.

Je suis bien contente de m’être rasée.

fini la dictature capillaire et les frais qui vont avec.

Fini le temps perdu à arranger ma frange.

Je me suis libérée-

 

 

 

 

 

Songe d’une nuit d’été biennoise

Il fait presque nuit.

Le ciel s’est un peu couvert, comme s’il allait pleuvoir

d’ailleurs au loin, on voit des éclairs.

Il  a fait très chaud, toute la journée.

J’aime vivre dans une ville où les femmes ont le droit de se promener vêtue d’un short et d’un haut de maillot de bain.

De faire ses commissions  dans cette tenue, sans que personne n’y trouve  redire.

Sur les jambes nues des biennoises, explosent les tatouages de toutes sortes.

Mon voisin qui est déjà tellement joli au naturel, se ballade en vélo avec un haut de forme décoré de fleurs.

Pour aller à la gare, je mets une tunique africaine qui appartenait à ma mère.

Bleu éclatant.

Sur le chemin, Marc me dépasse en vélo.

Il ne m’a pas vue.

Mais voilà qu’il s’arrête dans le sous voie.

Il y a mon ancienne voisine, aussi avec son frère, et un de leurs ami.

Alternatifs, c’est le mot qui convient pour nous définir, tous avec nos styles différents, et cette même envie de vivre libéré des codes.

Bien sûr, pour ça, il faut payer.

Cher.

Parfois très cher.

S’en ramasser plein la figure, s’affronter entre nous, même.

Les épreuves ne s’arrêtent jamais, mais ceux qui les acceptent grandissent.

Ca permet de se retrouver, au fil du temps.

Comme ce soir, joyeusement, pour un instant partagé dans le sous-voie de la gare.

Etre une part de ce monde qui me plaît tellement.

Au lieu de regarder ça de loin, comme quand j’étais plus jeune.

Je me sentais tellement seule, tellement à part.

Tellement maladroite et pas intéressante.

Ce ne sont pas les épreuves qui ont changé la donne.

C’est ma capacité de les surmonter.

Et c’est ça, qui nous réuni.

Ce point commun invisible.

Invisible comme les barrières qui nous séparent des autres :

ceux qui n’ont rien vécu, et ceux qui ont trop vécu.

Comme Michigan, qui passe à côté,

qui me crie quelque chose à propos de son chien.

Le temps s’arrête, tout se fige.

Il y a tellement de douleur autour de lui qu’on peut presque la voir.

Il disparaît dans le magasin

Touche « play » , reprise de l’action.

Arrive mon voisin, avec son beau chapeau fleuri, et son vélo-abeille,orange avec des ligne de scotch noir.

Sandra rigole, c’était son vélo,

Ils vont au Pod Ring

Des concerts à la vieille ville.

J’irai peut-être demain.

La je suis avec ma petite fille, qui est crevée.

En plus, elle a une saleté d’orgelet, je vais devoir m’en occuper.

Avance rapide.

Un rêve en cours de réalisation

ressemble a un papillon

quand il sort de sa chrysalide,

qu’il déploie ses ailes pour la première fois.

Qu’il se découvre différent, et pourtant, toujours la même

bestiole de base.

Mais une bestiole qui à évolué.

Tel un Pokémon.

Prêt pour sa nouvelle vie .

Je parle du rêve, mais c’est aussi comme ça que je me sens.

Peut-être parce que je suis constituée de rêve ?

Ca me semble une explication logique.

Et ça me plaît.

100% pure rêve.

Voilà pourquoi on dit qu’il faut se réaliser !

 

 

 

 

Tu tsch ?

On dit qu’en chaque suisse, il y a un flic qui sommeille.

Parce que c’est vrai, quelque part, nous avons un sens de la justice aigu.

Mais certains ont tendance à oublier que flic, c’est un métier.

Les suisses-allemands, en particuliers.

C’est toujours dans cette langue que je me fais engueuler, quand j’ai le malheur de commettre un crime grave, comme rouler en vélo sur le trottoir, traverser la gare en trottinette, ou oublier une crotte posée par mon chien.

-Ca c’est vraiment dégueulasse!

Je suis d’accord, mais la dernière fois que c’est arrivé,

j’étais à deux mètres d’une poubelle avec les sac a crottes intégrés dans la croix suisse.

Je n’ai pas eu le temps de faire la moitié du chemin qu’un type à vélo m’ordonnait déjà de réparer ma terrible faute.

Vous vous êtes déjà fait engueuler en suisse-allemand ?

C’est très désagréable.

Surtout quand vous ne maîtrisez pas la langue.

Enfin, la langue, c’est un grand mot, disons plutôt dans ce cas particulier une série d’aboiements.

où  distinguer les insultes des  mots normaux reste  impossible.

Entendons nous bien.

La plupart des suisses-allemands sont civilisés.

Tenez, ils se donnent même la peine de parler français.

On ne peut pas leur reprocher leur accent, (quoi que)

comme on ne peut pas nous reprocher de ne pas vouloir nous abîmer la bouche en tentant de leur répondre dans leur langue.

Il faut être juste.

Si il y avait un concours mondial de la langue la plus moche, le suisse-allemand aurait ses chances.

Raciste ?

Non, non.

J’ai des amis suisse-allemand, et le seul truc que je reproche, à ce patois rustique , c’est que, de ne pas le pratiquer m’empêche de les comprendre pleinement.

L’usage du suisse-allemand devrait être réservé au dressage des tigres.

o? réservé aux  gardiens de prison.

Mais on pourrait avoir des problèmes avec la SPA ou Amnesty Internationale.

Peut on parler d’amour en suisse-allemand ?

Chanter une berceuse suisse-allemande ? et vraiment calmer un bébé avec ça, sans le traumatiser à vie ?

Une pauvre parade consiste à mettre des « eli » partout , pour tenter d’adoucir les mots…

« Bitzeli,  Ratzeli… »

Ouais…

Passons.

Parler suisse-allemand a tout de même des vertus.

Une vertu, pardon..

Ca permet de se défouler.

Comme quand on lâche une bordée d’injures.

Mais il  a là une étrange contradiction  :

puisqu’il se défoule sans arrêt, le suisse-allemand devrait être supercool.

Hors, c’est loin, très loin d’être le cas.

A croire que trop de défoulement tue le défoulement.

Que l’usage immodéré du « Kr  » et du « Rh » installe une certaine rigidité cervicale, qui ralentit l’irrigation du cerveau.

Attention, je ne dis pas que les suisses-allemands sont bêtes!

En tout cas pas plus que les romands.

Franchement, j’adore mes amis suisses-allemand.

J’essaie même de m’y mettre un peu,  pour me défouler justement.

A faible dose, ça marche.

J’habite  Biel-Bienne, ville bilingue.

Romand et bärnertutsch.

Pas l’allemand.

D’ailleurs, pour le distinguer du patois, ou l’appelle « bon allemand ».

Forcément…

Allez, amis suisses-allemands, ce que j’apprécie en vous, c’est votre lucidité ;

vous êtes les premiers à reconnaître le côté barbare de votre expression .

Voir même à préférer le français.

Etre capable de rire de soi est une grande qualité.

Je ne suis pas sure que  les romands en soient autant capables.

 

 

L’enfant intérieur

Je réfléchi…

un vrai miroir !

Je deviens enfin la femme que je voulais être quand j’étais petite :

Marie-Christine Barraut, version « Petit déjeuner compris ».

Son style, si cool, sa manière d’être, sa créativité.

Tout.

J’ai mis de temps, mais je sais, maintenant qui je suis.

Ce que je peux apporter, ce que j’ai envie de faire de ma vie

enfin.

Et c’est étrange, parce que , plus je deviens adulte et plus je prends conscience de l’enfant qui est resté en moi.

Et de son importance.

Je dois en prendre soin.

Cette petite Catherine avec ses bouclettes blondes et ses culottes à trois rangées de dentelles est le premier maître à bord.

Le Capitaine du Vaisseau.

Voilà pourquoi ça ne marche pas, si je la néglige.

Maintenant, j’ai compris.

Le tout c’est d’appliquer.

-Tu va remettre des culottes à trois rangées… ?

Très drôle.

Bien sûr que non! (quoi que…).

J’aime toujours les souliers vernis, les talons incommensurables et pointus

qu’on essayait pour se sentir un peu femme, mais surtout pour rigoler.

a la sortie de l’école, avec ma copine Nicole.

J’aimerais en porter, mais ça fait trop mal au pieds.

Souffrir pour être belle.

Comme disais ma mère en démêlant mes noeuds, dans mes longs cheveux.

A travers mes larmes, mon reflet flou dans la glace.

Je réfléchi.

 

Le chat par la fenêtre

Je sais que je suis sur la bonne voie.

L’univers me donne des signes.

Par la fenêtre je vois mon chat.

A 4h du matin.

Côté route.

La ou c’est dangereux

La ou il ne devrait pas aller.

Mais ce chat là est spécial.

Un peu dans son monde.

-Comme tout les chats, non ?

Non, bien plus que tout les chats.

Alors je suis sortie.

Il, elle m’attendait, toujours au milieu de la route.

Et je l’ai prise dans mes bras.

Ramené à la maison et donné à manger.

Je l’aime tellement ma Piloute !

Je suis contente de savoir, qu’il y a des anges, aussi pour les chats.

Parfois.

Et lorsqu’ils se font écraser, comme c’est arrivé à la merveilleuse Nuttie de Pascale,

c’est que justement, ils sont merveilleux.

Et ils ont gagné plus tôt que les autres, leur tiquet pour le paradis des chats

Yi King

Si vous vous posez des questions sur le sens de la vie, le meilleur livre que je peux vous proposer est le Yi-King.

C »est un livre de sagesse, ou plutôt LE livre de sagesse qu ‘il faut consulter à ce sujet.

-T’es sage alors ?

J’ai pas dit ça.

Je fais ce que je peux pour évoluer,, pour suivre le mouvement de la nature en essayant d’ comprendre quelque chose.

Je peux l’ouvrir à n’importe quelle page, il me parle.

Là, il me dit de ne pas être rigide,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,de ne pas entraver les forces de la nature.

Je vais me coucher, les forces de la nature me poussent vers mon lit, je ne vais pas les empêcher de s’exprimer.