Normale ?

Pour la plupart des gens , les choses doivent se passer d’une certaine manière..

Je suis souvent partagée entre ça et ce que je vis au quotidien.

Là, toutes les mères qui ont un enfant autiste devraient se reconnaître.

Je n’oublie jamais Hélène.

Pas ma fille, une autre Hélène.

J’avais rencontré son garçon.

J’avais remarqué tout de suite qu’il était spécial.

Ca m’avait peiné de savoir qu’il s’est donné le droit de partir à l’heure qu’il avait choisi.

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’ y a pas de règles, ni même de statistiques.

Et qu’un autiste est aussi différent d’un autre autiste, qu’une personne lambda peut être d’une autre personne lambda.

Mais il  y a des points communs qui permettent

de s’assurer à coup sûr, si on a affaire à l’un ou à l’autre.

L’absence d’empathie , par exemple.

Comment savoir si

quelqu’un a de l’empathie ou non ?

Imaginons que vous prépariez une  surprise pour quelqu’un .

Et que visiblement il n’apprécie pas.

La personne empathique se mettra à votre place et sera désolé que vous vous sentiez mal.

Celle qui ne peut pas se mettre à votre place sera désolée aussi que vous vous sentiez mal.

Mais pas pour la même raison.

Comme il est incapable de se mettre à votre place, mais qu’il n’est pas aveugle, il va bien remarquer votre état et sera embêté d’en être la cause.

Il est bien possible qu’en plus il vous en veuille.

Et voilà, c’est assez subtil, mais vous avez avec cet exemple la base des relations entre un autiste et le reste du monde.

Ca peut sembler terriblement égoïste.

Et du coup, vous pouvez vous demander si vous n’avez pas affaire à un égoïste, simplement.

Comment savoir ?

Un égoïste sera tout-à-fait capable de se mettre à votre place.

Interrogez-le, simplement .

Avec cette phrase toute simple : si tu étais à ma place, que ferais-tu ?

Si il vous réponds, c’est bon, c’est un égoïste.

Si l vous regarde comme si vous étiez un extra-terrestre débarqué sur sa planète, incapable de parler votre étrange langage, alors il y a de très forte probabilité  qu’il soit quelque part dans le large registre du spectre autistique.

Voilà, c’était ma contribution à la compréhension de ces êtres

complexes et contradictoires, mais tellement passionnants.

La nuit est passée, je vais me coucher.

Je vous souhaite une toute belle journée

Accoucher

Ben voilà, j’ai trouvé.

en fait, ce sont mes douleurs elles-mêmes

qui m’ont donné la solution.

Des contractions.

Mon corps me fait revivre, avec plus de 20 ans d’écart ,

la souffrance de mon dernier accouchement.

Le 31 novembre, mon fils  venait au monde.

Un très grand bébé de plus de 50 cm et de 4kilos.

Comme pour sa soeur, qui faisait approximativement les mêmes dimensions.

Avec des heures longues et douloureuses de contractions.

Jamais je n’aurais imaginé qu’on puisse souffrir autant pour accoucher d’un enfant.

Ca semble sans fin.

Au point qu’on perds tout sens commun.

Si j’avais pu arrêter ça…

Mais je n’étais pas à l’hopital.

Les deux fois j’ai accouché à la maison.

Avec l’aide d’une sage-femme et d’une doctoresse

venues au dernier moment.

Les contractions… personne ne m’avait dit

que c’était si pénible.

Fulgurant, profond, comme si, à l’intérieur de vous un truc inconnu déchirait votre intérieur pour que votre merveilleux bébé puisse passer.

Un truc qui irradie dans tout le corps  et dans votre esprit aussi.

Dans chaque atome et et dans chaque  pensée.

Dans votre conscient et votre inconscient ,

tout n’est que douleur.

Il faudrait un autre mot pour définir  ça.

 

le retour du trop

Ben voilà.

C’est ma faute.

J’avais qu’à dire non.

Mais je voulais…

je ferais tout pour mes enfants.

Parfois je devrais juste admettre que je ne suis pas super-maman, ni super-grand-maman.

Et il a raison Steve, la santé c’est important.

Je dois me ménager.

Je suis la première à engueuler la copine qui porte deux sacs de commissions en plus de ses béquilles.

alors me coucher à 5heures, me relever à 7h pour faire un aller retour en trottinette jusqu’à l’école…

Tout ça après une demi-journée à m’occuper d’une petite -fille en mode chieusette…

En plus du reste.

Ca n’est absolument pas une bonne idée !!!

Bilan.

J’en ai plein le dos.

Dans tout les sens.

Ca m’a pris petit à petit ,

et soudain, ça a lâché.

D’un coup.

Une douleur fulgurante.

J’étais en dessus du feu, en train de remettre des bûches

quand c’est arrivé.

Ca m’a plié en deux.

Mais avec la porte du fourneau ouverte et brûlante,

j’ai du faire attention.

Impossible de bouger, et cette putain de douleur

qui n’en finissait pas.

Comme un long cri.

Après, j’ai essayé de me redresser, mais c’était foutu.

Impossible de me tenir droite.

Avec ma vieille scoliose

toujours prête à empirer les choses.

Enfin bref, rien de dramatique.

Ca m’arrive  , quand je tire un peu trop sur la corde.

Franchement, je m’estime heureuse d’être épargnée par tout ce qui peut arriver de vraiment grave.

Alors je me badigeonne de Tigre en pot.. et j’attends que ça passe.

 

Le plus beau jours de ma vie

C’était la naissance de ma fille Hélène,

ensuite celle de mn fils Achille.

Curieusement, sûrement parce que je ne l’ai pas faites moi-même, le jour où ma fille m’a annoncé qu’elle était enceinte,

juste après avoir fait le test, était aussi beau que lorsque Sidney est venu au monde.

J’ai chanté toute la journée cette chanson qui tournait en boucle dans ma tête..

Wild World.. la version de Skins.

J’ai pris conscience que j’allais recevoir ce cadeau merveilleux

qu’est l’amour d’un enfant qui fait de vous sa grand-maman.

Grand-mamaan, je tenais à ce nom.

Pas de Mamy ou de Nanny.

Grand-maman, le plus beau mot du monde.

Comme elle n’arrivait pas à dire « grand » elle m’appelait juste Maman.

Tout en faisant très bien la différence avec sa  Maman.

Le grand n’était pas prononcé, mais il était là quand même.

Le jour du vernissage de ma première exposition fut aussi fantastique.

Une centaine de personnes, un flot d’invités, de famille d’amis, d’inconnus aussi, de V.I.P biennois, les bras chargés de gâteaux faits maison et autres bouteilles.

Et deux grands pots de miel :).

Il y avait même OlivierAnken et sa femme Maria, avec leur fille Mélanie et Thierry Luterbacher, le journaliste de Biel-Bienne avec son fils.

 

Certainement son article avait contribué à mon succès.

Mais rien n’aurait été possible sans le directeur de la galerie

Un autre Pierre Noêl.

Les plus beaux rêves se réalisent à plusieurs.

Et là, cet après-midi , j’ai reçu d’un ami l’argent qui manquait pour  me racheter des cartouches d’impressions.

Déjà Fran et Maud m’avait apporté des  cadres.

Et Pierre convaincu de participer au Marché de Noêl.

Aurore décidée à partager le stand.

Les plus belles entreprises…

Olà.. il est 4h , je me lève à 7h…

Bonne nuit 🙂

 

Mon chez moi

J’ai les pieds gelés.

La nuit on arrête le chauffage, histoire d’économiser le fuel

et vu que je bosse la nuit, j’ai du remettre mon manteau pour

que ça soit supportable.

Mais ça va .

t puis, après m’être tapé  « The Revenant » avec le beau Léo…

avoir un peu froid, c’est de la gniniotte comparé à ce qu’il a vécu.

Tiré d’une histoire vraie, tournée en décor et éclairage naturel, avec une

brochette d’excellents acteurs, un vrai petit chef-d’œuvre.

Mais quand même, là , je suis crevée.

Je regarde la télé et je bosse en même temps.

Un super film vient de commencer avec Al Pacino, mais je vais aller me coucher.

Je suis crevée..

Mais c’est un sacré film, du coup je ne m’endort pas.

J’aime tellement mon appartement.

Les dessins de Sidney recouvrent  les murs,

 

impressions

11 jours, c’est à peu près le temps qu’il me reste avant le marché de Noêl.

Pour l’instant je laisse les bijoux de côté.

Je me concentre sur les cartes. Et les cadres.

J’ai absolument aucune idée, si je vais bien vendre ou pas.

Normalement, ça devrait, parce que les fois ou j’ai fait l’expérience de vendre mes cartes, ça  bien fonctionné.

Par contre, question quantité, je ne sais pas ce que je dois prévoir.

Bien sûr, plus j’ai fait et plus je dois investir…

J’ai déjà de la peine à tourner, dès qu’il y a des factures à payer.

Mais ça va quand même beaucoup mieux qu’il y a quelques années.

A tout les points de vues.

Ca c’est ma victoire.

.

 

Soudain…

une inconnue vous offre des cadres.

Discrètement, derrière ma porte, exactement le genre de petits cadres dont j’avais besoin.

Merci Fran.

Bien sûr, j’aurais aimé te voir.

Mais tu m’as écrit que tu viendras sur mon stand.

Je me réjouie déjà.

C’était une très dure journée aujourd’hui. ton joli geste l’a adouci et je t’en remercie.

Heureusement que la vie est aussi remplie d’instants jolis comme ça.

De bonnes surprises.

C’est de ça dont on devrait se souvenir.

C’est ça qui devrait nous porter.

Je ne sais pas pourquoi les mauvaises ont tellement d’impact sur nous, qu’il suffit d’une seule pour nous démolir.

J’ai envie d’inverser la tendance.

Au boulot

Le marché de Noël approche.

Mine de rien, c’est une chiée de boulot.

Ou beaucoup de travail, suivant à qui on s’adresse.

Ma copine Maud, me disait aujourd’hui qu’avant de me connaître, elle ne m’imaginait pas comme ça.

Que mes textes , qu’elle lisait sur mon blog, avant de me choisir pour photographier son mariage, lui faisait imaginer quelqu’un de plus conventionnel.

Au final, la découverte de ma vraie personnalité à du lui plaire.

Sinon on ne serait ppas devenu des vraies soeur de coeur.

Qui se connaissent si bien qu’on sait ce que ressent l’autre, sans

avoir besoin de le dire.

Aujourd’hui mes chats ont gentiment déposé un cadeau devant la chambre de mon fils.

Il y avait des plumes partout dans l’appartement.

Pauvre petit oiseau.

Six fauves.. et un moineau…

Pourquoi j’en parle, parce que les chats aussi sont très différents de leurs apparences.

C’est peut-être pour cette complexité que je les aime tant.

Et hier, le …. de …… qui habite en dessus de chez moi a failli mettre le feu à la maison.

Ca m’a choquée quand les pompiers sont arrivés.

Passant devant moi dans les escaliers sans dire un mot.

Enfin bref, ça c’est bien terminé.

Mais la plus jolie histoire, c’était ce matin.

Je vais chez Denner chercher des croissants pour déjeuner avec ma fille.

Persuadée d’avoir encore dans ma poche une pièce de deux francs.

Manque de bol, c’était une pièce étrangère ramassée en rangeant l’appartement.

Du coup,  j’ai demandé au vendeur de me les mettre de côté.

Je sors du magasin quand il me rattrape.

L’homme derrière moi avait décidé de les payer.

Je ne le connais pas vraiment, mais je sais qui c’est.

Bienne est un grand village.

Fils de famille fortunée qui à mal tourné.

Mais l’homme de coeur n’a pas de statut social.

simplement et gentiment, il a payé mes croissants  me disant :

-Si un jour j’ai besoin d’aide, à charge de revanche…

Je souhaite pour lui que ce jour n’arrive jamais.

J’allai oublier que l’imprimeur à trouvé mes photos très belles.. venant de sa part, ça m’a particulièrement flatté 🙂

Brouillard au cerveau

Je doute parfois…

Souvent.

Tout le temps même.

Je ne vais pas vous bassiner avec ça.

D’autant que c’est contradictoire, pas logique du tout.

Alors parlons d’autre chose.

Je regarde un reportage intéressant sur un photographe américain

Robert Mappelthorpe.

Sacré spécimen,  ce Robert.

Très beau.

Très sexuel aussi.

Trop, parfois pour moi.

Il y a des photos que je ne peux pas regarder sans me sentir mal

Mai ce qui m’intéresse le plus dans son histoire,

c’est que malgré les critiques,

il a persévéré.

Et maintenant, ses photos sont précieusement conservées et exposées.

C’était le compagnon de Patty Smith, la chanteuse.

On a un point commun : tout les deux, nous n’avons jamais fait d’école,

ni suivi de cours de photographie.

Il est mort du SIDA, le pauvre… du temps où on en mourrait encore.

Mais comme il gagnait  beaucoup d’argent, il a financé la recherche.

On a d’autres point commun, les fleurs, les statues.

Est-ce qu’ il aurait fait la même carrière sans ses photos pornographiques ?

Sa succession est estimée à 228 millions de dollars.

Ca fait rêver.

Même si j’ai beaucoup de peine à regarder certaines de ses photos, il est clair que c’était un très grand photographe.

Il est mort à 42 ans.

Changeons de sujet.

J’avais adoré le livre « La vérité sur l’affaire Harry Quebert  » et mardi

commence la série tirée du livre.

Franchement il a fait très fort le jeune écrivain suisse qui a pondu ce best-seller… Joêl Dicker. D’abord le Goncourt des lycéens et maintenant une série.

Au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué, la réussite m’intéresse.

En parlant de série, j’aime beaucoup Pose, sur la vie des trans a New-York dans les années 80.

 

 

 

Mon beau pays

Quand nous sommes allées à la Brévine, avec ma soeur, juste avant d’arriver, là ou les champs immenses bordent la route, j’ai vu 4 buses.

Grandes, magnifiques, je les ai pris pour des aigles, mais c’était bien des buses.

On en vois quelques parfois planant sur la montagne de Boujean, mais c’est la première fois que j’en voyais autant en même temps, et de si près.

Derrière l’église, des centaines de monticules.

Je les ai reconnu tout de suite, souvenir d’enfance,

dans mon village du Prévoux : des taupinières.

Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu envie de me renseigner sur le gypaète…

Notre vautour suisse, avec ses 2mètres 80 d’envergure.

Un oiseau tellement splendide que l’homme, dans sa connerie habituelle à failli exterminer pour de bon.

Parce qu’il en avait peur, pour toutes sortes de mauvaises raisons.

La bonne nouvelle c’est que l’être humain n’est pas que con.

Certains se sont battus pour le sauver, et actuellement la fondation pro-gypaète compte 220 de ces merveilles dans les Alpes.

Vous avez déjà vu comme c’est beau, un gypaète.

Alors d’accord, ces bestiaux là ont des habitudes qui craignent, parfois.

Par exemple, quand ils font deux petits gypaètons

un des deux tue l’autre et le mange…

ça arrive.

Pas à tout les coups, mais c’est ainsi, la nature dans toute sa cruauté.

Alors, amis végans, comprenez -moi, quand j’aime mon filet de boeuf saignant.

Quand la survie d’un individu dépends de la vie d’un autre, la nature n’hésite pas.

J’ai essayé de me passer de viande, mais j’ai échoué

Par contre, j’ai pris une grande décision.

L’autre jour, il y avait un reportage qui parlait des extrémistes des deux bords.

Les activistes anti-spécistes  qui se font marquer au fer rouge par solidarité avec les cochons… (je me demande ce qu’en pensent les cochons).

Tenez, une petite parenthèse, à propose de ce genre d’action qui consiste à s’infliger des sévices par solidarité.

Parlons-en deux minutes.

Je suis la première  à vouloir me raser la tête quand

quelqu’un que j’aime à le cancer, MAIS :

vous avez déjà pensé à demander à une personne concernée ce qu’elle en pense ?

Moi, j’ai la chance d’en connaître qui ne font pas semblant, du genre qui disent ce qu’elles pensent, sans détour.

Et bien elles trouvent ça ridicule.

Franchement, j’ai essayé de me mettre à leur place,

malade, pas bien, obligée de subir des tas d’examens et de traitements.

Est-ce que ça m’aide que quelqu’un essaie de me ressembler ? Même pour une bonne intention ?

Franchement ? Non.

Absolument pas.

Au contraire.

Comme si je n’en subirait déjà pas assez .

Je crois que j’aimerais plutôt qu’on me change les idées.

Je n’aurais pas envie non plus de lire ces posts larmoyants, ces copié-collé à recopier-recoller,

qui foisonnent sur Facebook.

Je préférerais un bon film … une chanson qui donne envie de chanter avec.

Pour en revenir au cochon… j’ai plus de mal à me mettre dans sa tête.

Mais j’aime les animaux, et j’en ai assez autour de moi pour savoir ce qui compte  pour eux :

Qu’on respecte leur nature,

leurs besoins.

Donc, je disais que j’ai pris une décision :

Je vais manger moins d’animaux, et uniquement des animaux élevés dans de bonnes conditions..

Fini les packs d’ailes de poulets à 3 francs 50.

poulets qui n’ont sûrement jamais vu la lumière du jour.

Si déjà je mange des animaux, autant qu’ils aient eu une vie décente, avant. Une mort décente aussi.

J’imagine que si je devais chasser pour me nourrir, je le ferais, sans hésiter.

 

J’espère qu’avec le temps on intensifiera les contrôles, pour que tout soit fait avec respect.

Je repense aux lacustres.  D’abord la chasse, ensuite l’élevage.

Bref, il était beau notre paysage avec ses forêts, ses lacs et rivières.

Et ses gypaètes…