Beautiful Bienne

Il faut être totalement insensible à toute poésie pour ne pas trouver notre cité merveilleuse.

Fermez les yeux et imaginez :

-Ça va être pratique pour lire la suite…

Oui, bon, faites semblant.

C’est le soir, il n’est pas tard, mais la nuit est tombée, puisque c’est l’hiver.

Une légère brume, pas encore givrée, un début de brouillard léger, enveloppe tout  dans un voile de douceur.

Pas de voiture ou presque.

Franchissez le pont de la Thielle, celui qui mène au Lago Lodge, tournez à droite,

où à gauche, c’est beau des deux côtés.

Longez la rivière.

Ces teintes vinyle brillent moins que lorsque le ciel est clair, mais

ne perdent rien à leur charme.

Tout es tranquille.

Apaisant.

Nous sommes derrière la gare, à quelques minutes du centre, pourtant.

Je me sens parfaitement en sécurité.

Facile, direz -vous, avec une moitié de bergère allemande de presque 50 kilos, noire, en plus.

Mais même, c’est l’heure de la promenade, et les rares passants sont presques tous accompagnés de chien, de toutes les races et de toute les tailles.

Du chien chinois au caractère compliqué , en passant par le chien de traineau,

le caniche, et les mélanges aléatoires.. on croise de tout.

Je connais ma Prisca, et je me sens bien, donc je la détache.

Elle va vers tout les chiens, mais suivant la situation, elle n’insiste pas.

Les plus agressifs sont souvent les plus petits, qui tentent de défendre leur maître, malgré le ridicule évident de leur prétention.

Je trouve ça touchant.

L’air sent bon .

Je suis si fière de ma Prisca qui me comprends si bien, ce soir.

C’est pas toujours le cas..

Mais là ,c’est cool.

Je lui parle comme à une amie qui aurait des poils et marcherait à 4 pattes, avec la curieuse habitude de renifler les fesses de ses semblables, quand elle peut faire connaissance.

Si le feeling ne passe pas ,elle n’insiste pas.

Elle à environ 14 ans Prisca, je ne sais pas au juste.

Puisqu’on ne l’a connu qu’à l’âge de 5 ans…

Maintenant c’est mon chien, ma chienne plutôt et je  l’aime de tout mon coeur.

Bref, je continue ma promenade jusqu’au bord du lac.

Je m’arrête sur le pont. et là, le lac semble se  fondre dans le paysage.

On ne distingue pas de vague, tant il est calme, juste quelques reflets fantômes, perdu dans la nuit.

Les lumières du débarcadère découpent la silhouette des gens, à contre-jour.

C’est tellement beau, je fait une photo mentale, puisque je n’ai pas mon appareil.

Je vais au rythmé de Prisca.

En mode « je renifle les troncs d’arbre pour lire les messages des potes. »

Il nous faut bien 15 minutes pour faire 200 mètres. et le même temps pour revenir.

Elle trottine, s’arrête pour vérifier si je suis.

C’est une bergère et je suis son troupeau,

Je vois ses grands yeux noirs qui reflètent son âme.

Les gens qui aiment les animaux savent qu’ils ont une âme.

Elle connaît le chemin par coeur.

Elle connait tout mes chemins.

Oula, il est tard, je vais vite aller me coucher, demain, enfin

dans qq heures je serai au marché,

si mon réveil veut bien sonner.

Et mon subconscient l’entendre…

Fin du mois…

Sacré fin du mois…

Parfois, elle sonne comme une fin de « moi ».

Parfois, elle commence déjà la première semaine.

Il y a même des gens pour qui la fin du mois.. c’est le mois entier.

 

Quand chaque jour est une épreuve.

Qu’on se couche le ventre vide et qu’on ne sait pas encore comment on va faire pour manger le jour suivant.

Heureusement, merci Seigneur, tu as fait suffisamment de miracles pour que je n’aie aucun doute : tu existe !

Cette horrible phase est terminée depuis longtemps.

Quand j’y pense, manquer d’argent n’étais pas le pire.

C’est le moral …

Mais c’est passé.

Je devrais crier ma joie tout les matins, remercier le ciel encore et encore, pour m’avoir permis de sortir de cette p… de dépression que je croyais sans fin.

 

Je ne devrais jamais oublier ça.

Comment le pourrais-je ?

Ca vous marque à vie, ce genre de chose.

Et si j’en parle, c’est pour le ou la lectrice qui douterais :

Ca passe !!! oui , oui !!

CA PASSE.

Un jour, petit à petit, quelque chose qui vous à tiré vers le haut , arrive à vous faire émerger de ce gouffre infernal.

L’Amour ?

Sûrement.

Celui que vous portez à vos proches, celui qu’ils vous portent.

Tout autant important : celui quel’on se porte à soi-même.

Redevenir « aimable ».

Capable d’aimer, d’être aimée et de s’aimer.

Pas besoin d’avoir un conjoint pour ça.

Au contraire.

Si on n’est pas foutu de s’aimer soi-même je recommande vivement d’y arriver avant de se mettre en couple.

A cause du risque élevé de tomber sur un prédateur sans scrupule.

J’ai encore honte que ça me soit arrivé.

Je ne devrais pas.

Celui qui est à blâmer est celui qui fait le mal, pas sa victime.

Mais c’est un fait, les victimes se sentent coupables.

Ca remonte à la petite enfance : quand on est pas encore capable de faire la différence entre soi et le monde extérieur.

J’espère qu’un jour j’arriverai à me pardonner.

En tout cas, ça va mieux.

C’est l’important.

Il faut tenir.

Dépasser ses doutes.

Franchement, internet, les internautes m’aident énormément pour ça.

Quand je mets mes photos et que les likes pleuvent dessus, ça aide tellement.

C’est la reconnaissance de mon travail, de mes capacités, de ma personne.

Je me dis que je fait du bien en partageant la beauté qui m’entoure, le lac, les cygnes, les couchers de soleil aux couleurs chaque jour différente,

Bon je vais me dépêcher d’écrire mon article pendant que j’ai encore de l’éléctricité.

Je remercie de tout mon coeur toutes les personnes qui , sur mon cehemin ont contribué à ce que j’aille mieux.

D’ailleurs à ce propos je voudrais dire une chose importanten:

on sait qu’il y a des gens qui peuvent bousiller la ie des autres en les dévalorisant.

Alors l’inverse est forcément vraie.

En tout cas ça ne coûte rien d’essayer.

Si on se valorise les uns les autres, on va beaucoup s’améliorer.

Tous.

Les valorisés et les valorisant.

C’est le cercle vertueux.

Je vous embrasse bien fort.

 

 

Blues…

Je ne sais plus quoi penser.. mes certitudes sont brisées en mille éclats,

qui ne scintillent même pas.

Mon ami aurait eu un accident si tragique, que l’image qui m’en vient est insoutenable.

Je croyais que c’était pour un problème de coeur, parce que c’est ce qu’on m’avait dit.

Mais le jour suivant, on me dit tout autre chose…

Un accident de travail,

Ce qui me semble malheureusement bien plus vrai, mais quel accident…

Par respect pour ses proches, je ne vais pas trop épiloguer là-dessus.

Le fait est que ceux qui l’ont connu, restent choqués de sa disparition soudaine.

Comme si une lumière c’était éteinte, rendant le monde un peu plus sombre.

Quand je regarde encore sa photo, je vois une souffrance que je n’avais pas remarqué, avant.

Les photos figent les gens et les choses, les rendent accessibles.

Dans un sens…

Ca montre une part , des parts de nous, qu’on essaie de cacher par le mouvement,

En vérité nous sommes des êtres très complexes.

Et qu’est-ce qu’on en fait ce cette complexité ?

De ces émotions qui nous traversent, au détour d’une chanson.

Celle qui me bouleverse en ce moment, c’est « Zu Asch zu Staub » chanté par Severija et le Moka Efti Orchestra. C’est dans la série Babylon Berlin.

Je ne sais pas pourquoi ces notes, cette voix basse me touchent autant, spécialement le refrain.

Sûrement, parce que les paroles sont magnifiques.

A la fois simples, et belles.

Et que les composteurs de cette oeuvre,  sont de grands musiciens , de vrais artistes.

Il faut l’être pour saisir tout ce que cette période ,  les  « Goldenzwanziger » tellement particulière pouvait avoir de complexe.

C’est la période fascinante, après la première guerre mondiale.

Les cabarets, le cinéma,, la libération des moeurs, y est extraordinaire.

Rapellez-vous, mesdames, comme la mode est loin d’être un sujet superficiel :

essayez de vous imaginez corsetée, boutonnée de nacre si minuscule qu’il fallait une servante pour vous habiller.. si vous en aviez les moyens.

Imaginez vous faire du sport, ou simplement courir, engoncée dans un pressoir à formes, qui vous empêchait de respirer ?

Alors, je suis d’accord, c’est très joli un corset, mais de temps en temps pour sortir, avec les baleines souples, qui maintiennent sansétouffer, pas comme celles quu’on avait autrefois,

Dans les années 20, sous l’impulsion entre autre de Coco Chanel, le corset disparaît, au profit de vêtements plus simples et pratiques.

On porte le pantalon, et même, à Berlin en tout cas dans les milieu ou se situe l’action, les femmes se travestissent entièrement, les hommes aussi d’ailleurs.

Elles travaillent aussi, enfin… il en aura fallu du temps pour qu’on puisse occuper toutes les places autrefois, bizzarement réservées aux hommes.

Je ne dit pas ça en tant que féministe, je ne le suis pas.

Par contre, la liberté devrait être à tout le monde.

Nous ne sommes pas une minorité.

Par contre nous avons, et nous sommes encore dans bien des endroits du monde, opprimées.

Ca semble fou de penser qu’il y a à peine 50 ans en Suisse ,nous n’avions pas le droit de vote partout…!

Comme si nous étions bête, soumises, incapables de savoir ce qui est bien ou pas.

Juste des gourdes à remplir pour assurer la descendance…

 

Rappelez-vous que c’était ainsi, et que certaines ont payé cher pour que nous puissions nous balader en short!

Mais je m’égare encore.

Dans cette période, la libération semblait une fête partagée.

Je regarde beaucoup de séries historique, une autre sur l’histoire de la communauté LGBTQ etc.., démontre qu’en Amérique, en tout cas, la connexion dans le même combat entre les femmes et les hommes, n’est pas venu facilement.

Et ça, bien des années plus tard.

Certainement tout ça est bien plus compliqué.

Il faut tenir compte du fait que nous avons du nous battre, enfin certaines de nos ancêtres, pour accéder à des postes politiques.

Tandis que les hommes, avaient d’actifs sympathisants bien placés, leur permettant d’avoir des autorisations pour tenir des lieux qui leur étaient réservés.. les femmes devaient se cacher, pour ne pas perdre leur emploi.

Ah bien sûr, je ne dit pas qu’être gay pour un homme est plus facile que pour une femme, à aucune époque d’ailleurs.

Il y aura toujours , et c’est bien malheureux des gens pour condamner les autres pour leur différence.

Comme si nous n’étions pas, d’office , tous différents.

Je suis peut-être naïve, mais je ne comprends pas comment et pourquoi nous, les femmes devions nous battre pour avoir un salaire égal, par exemple.

Une question de force, de domination ? Ca me semble si primitif, tout ça…

J’ai parfois ressenti le mépris ,par exemple, à l’hôpital, je n’y ai travaillé qu’un jour, tant j’ai été choquée par le traitement réservé aux employés , suivant leur qualification.

C’était le jour des nouvelles admissions. nous étions tous réunis dans la même salle pour recevoir nos habits de fonction.

Tandis que les médecins se saluaient comme de vieux potes, alors qu’ils ne se connaissaient pas la seconde d’avant, les préposées aux nettoyages semblaient invisibles à leurs yeux.

Comme si elles n’existaient pas.

Pourtant, elles étaient à côté d’eux.

Mais pas un regard, rien.

Alors qu’ils allaient les croiser tout les jours.

Certains daignaient saluer les nouvelles infirmières,

mais pas le reste du groupe, les sans-qualifications dont je faisais partie ,

Je m’en suis étonnées, mais celles qui avait déjà bossé ailleurs m’ont dit que c’était normal…

Après, j’ai du remplir des sachets de poudre laxative toute la matinée… avant de récurer les corridors.

J’aurais pu le faire plus longtemps mais pas en étant invisible…

Sensible comme je suis, cette indifférence me traumatisait.

C’est si important pour un être humain d’être considéré comme tel,

Même les animaux se saluent quand ils se croisent.

Tenez, hier je suis passée devant une vitrine avec un chien en résine,

vraiment bien fait.

Ma Prisca s’est mise à aboyer et gratter la vitre….

Pour en revenir à ma chanson du départ, elle me touche parce qu’elle provoque des émotions.

Je ne sais pas si bien l’allemand, alors j’ai regardé la traduction.

Ca parle de la mort, qui n’est pas encore là, et de l’éternité que l’on peut traverser à deux.

C’est à la fois sombre et entraînant.

Comme si il y avait une urgence à être, pendant qu’on peut.

A être et à aimer.

Aimer la vie, les autres, s’aimer soi-même.

Pendant que c’est encore possible.

 

L

Avé.. César

César n’était pas un biennois, pourtant, il avait tout pour.

Un esprit ouvert, une intelligence vive, et des origines latines.

Je ne peux pas vraiment dire que je le connaissais bien, mais j’avais appris, au fil de nos rencontres , à l’apprécier pour ce qu’il était :

un homme sensible, avec un éternel sourire qui faisait du bien.

Nous avions en commun l’amour de l’art, de la peinture en particulier.

Je devais lui apprendre à faire du faux marbre.

Il avait apporté chez moi des planches de bois et de la peinture.

Mais nous avions des emplois du temps prenant… et  nous ne savions pas que son temps était compté.

La vie est ainsi, on croit avoir tout le temps, et soudain, quelqu’un s’en va… définitivement.

César, c’est le genre de type que tout le monde aimait.

En tout cas dans nos connaissances communes.

On disait : « Ah César, il est vraiment bien ».

C’était et ça restera vrai.

Je ne sais pas pourquoi des gens biens comme ça, qui aurait du avoir encore le temps d’être grand-père… doivent s’en aller.

Alors que d’autres, de fichus égoïstes, continuent de pourrir la vie de leur entourage.

Je ne sais pas.

La seule idée qui me vient en tête, c’est que Dieu, si il existe, aime avoir près de lui les meilleurs d’entre nous.

Parce que la mort, c’est surtout tragique pour ceux qui restent, mais si on l’apelle aussi « le repos éternel », « la Paix », c’est sûrement pour une bonne raison.

Et si la mort était une récompense ? une meilleure place, dans une après-vie, sans souffrance aucune ?

Certain de nous ont plus de peine avec l’existence, parce qu’ils sont sensibles.

C’est dur d’être sensible… et intelligent à la fois.

On souffre deux fois plus.

Au point de rêver d’être insensible et bête.

Comme ça on ne se rendrait compte de rien.

Aujourd’hui, j’ai appris son décès, brutal, inattendu.

Je crois que c’est son coeur.

Je n’a pas osé poser trop de questions, de toutes façons ça n’aurait rien changé.

César s’en est allé. et il va nous manquer.

Dans ces moment j’imagine la mort, comme quand j’étais enfant : un paradis ou il sera acceuilli à bras ouvert, par tout ceux parti avant lui.

Ils en ont de la chance, sur leurs nuages, d’avoir un César pour leur sourire…

Bien sûr, il y aura toujours des fâcheux pour dire ceci ou celà. comme si eux-même étaient parfaits.

Personne ne l’est.

Mais vraiment, César sortait du lot.

Par ce sourire courageux qu’il avait et qui restera dans mon coeur.

A tout jamais.

Je pense à sa famille, je leur adresse mes condoléances, mes meilleures pensées, pour leur irremplaçable perte.

Je l’ai déjà dit, mais je le répête encore, parce que ça me console un peu :

le César que j’ai connu n’aurait pas voulu qu’on soit triste pour lui.

Surtout pas.

C’est facile à dire. ..

 

Fleurs de Nuits

Il y a des jours comme ça qui sont plus faciles que d’autres.

Des jours où on a le moral.

C’est ces jours là qui m’intéressent-

Les autres aussi, bien sûr.

Les jours difficiles sont intéressants aussi.. ils permettent de mieux apprécier,

quand ,enfin, ça va bien.

Quand ça va bien, mes perles m’appellent.

Elles brillent davantage.

Alors que quand ça va mal, je les regarde à peine.

Aujourd’hui, elles brillaient de mille feux, et quand j’ai commencé à le mettre ensemble, ça allait tout seul.

C’est une question de confiance.

De confiance en moi.. et dans l’Univers tout entier.

Dans la vie, il faut se battre.

Contre soi-même, contre certains autres, contre les coups du sort.

C’est ce qui nous fait grandir.

Mais je préfère la paix.

Aujourd’hui encore, quelqu’un m’a remercié pour la carte qu’il m’a acheté et qui a fait tellement plaisir à la personne qui l’a reçu.

Une personne spéciale.

Très malade , mais pourtant si courageuse.

Ca me fait chaud au coeur tout ça.

Que mon travail puisse apporter un peu de bonheur , ça lui donne du sens.

Nouvelle tête

Ah, ça fait du bien.

Vraiment.

C’est fou, parce que, finalement, mon apparence physique n’est pas ma principale préoccupation.

Loin , très loin de là.

Mais là, c’était plus possible.

Une question pratique surtout.

Voilà pourquoi j’aimais être rasée.

Rien ne m’embête plus que de perdre du temps à m’occuper de mes cheveux.

Pourtant, les cheveux, c’est intéressant : nous avons tous une implantation différente : un *sens de cheveux » en quelque sorte.

Une bonne coiffeuse, comme Myriam, sait bien sûr tout de suite repérer ce sens et coiffer en conséquence.

Je lui ai donné quelques indications, et elle a fait exactement ce que je voulais.

Je me suis sentie tout de suite bien, avec ma nouvelle coupe.

C’est sa version à elle.

Parfaite.

Je n’ai pas besoin de me regarder dans le miroir, la coupe reste en place.

Et je sais que demain matin à mon rêveil, ce sera pareil.

Enfin, bref.

Avoir une apparence un peu soignée, c’est important.

Même si moi, je suis une fille des bois…

je vis en ville.

On est tout-de suite mieux traitée, dans les magasins, par exemple.

Et j’aime être bien traitée.

C’est vraiment la coupe parfaite pour moi.

Et je suis très reconnaissante à Myriam, de me l’avoir faite.

Parce que je n’avais pas les moyens d’aller chez le coiffeur.

C’est une sacrée bonne action qu’elle à fait là, Mimi.

Je sais que ça ne sera pas toujours comme ça.

Et le jour ou je pourrais moi aussi aider un peu les autres, je le ferai.

D’ailleurs aujourd’hui, j’ai donné quelques francs à quelqu’un qui en avait vraiment besoin.

Il y a toujours quelqu’un qu’on peut aider.

Mimi coiffure Faubourg du Jura 29.

 

Solidarité capillaire

Je suis ravie !

Quel joli dénouement à mon histoire de défi : Myriam-la-Coiffeuse va me couper les cheveux en échange de mon travail de cartes.

Comme je les vends entre 4 et 7 frs, je vais lui en préparer une dizaine, puisque chez elle , la coupe est un peu moins de 60 frs.

Ce qui , soit dit en passant est moins cher que d’ autres salons de coiffure.

Bien sûr, on est toujours loin des 20 balles de la coupe pour homme.

Mais parlons en, justement de ces salons.

Dimanche, j’ai fait un tour, pour les repérer.

Et franchement.. toute cette testostérone accumulée, concentrée dans ces petits endroits, ça ne m’a pas mise très à l’aise.

J’essayais de me projeter à l’intérieur.

En vain.

J’ai eu la nette impression que je serais aussi déplacée qu’un homme dans les toilettes pour femmes….

J’ étais donc prête à renoncer, quand sous ma petite video, un post tout -à-fait opportun et bienvenu de Myriam me proposait ce judicieux échange de travaux.

Mais surtout, j’ai eu l’impression davantage, qu’elle avait vu ma tête, et comme un médecin avec le serment d’Hippocrate, elle ne pouvait pas me laisser continuer de vivre avec une tête pareille.

Il faut dire que je ne ressemble plus à rien.

Mon apparence physique n’est, de loin pas ma priorité, mais il y a une différence, entre ne pas s’en préoccuper et ne plus pouvoir supporter son reflet dans le miroir.

Se raser, c’est bien beau, mais la repousse exige de passer par ce qu’on appelle

« les foutus stades intermédiaires*.

Qui ne sont supportable que si on peut se faire une coupe qui tient la route.

Et ce n’est, jusqu’ici de loin pas mon cas.

Mais demain.. ah demain, j’ai hâte, tout sera fini.

Ou plutôt, une nouvelle vie commence, avec une nouvelle tête.

Il était grand temps.

J’aimerais donc remercier, Myriam, de sa gentillesse, et je me réjouie de voir ce qu’elle va faire.

Myriam a un salon nommé « Chez Mimi » qui se trouve au Faubourg du Jura 29.

Je vous racontrai tout, demain ,promis !

En attendant, saluons ce bel exemple de solidarité féminine et capillaire.

Merci Mimi <3

 

Happy birth day Maman

C’est l’anniversaire de ma ptite maman aujourd’hui.

Ma fille avait fait un gâteau.. une merveille de gâteau.

Elle a passé 7h pour le faire.

Un truc assez compliqué, avec trois couches.

Parfaites.

Chocolat blanc, avec mousse aux framboises.

Et un fonds de crumble.

Avec une déco : des petites feuilles de menthe, des fleurs en massepain.

On s’est régalé.

Le genre de dessert , quand on le mange, on ne parle plus : on savoure.

Un dessert inoubliable.

Mon fils lui à offert un livre.

La suite d’un autre, qu’elle a bien aimé.

J’ai vu tout-de-suite que ça lui à fait plaisir.

Ma soeur elle et son mari, avaient assuré le repas, des tas de bonnes choses ,avec du pain de Sils, mon préféré.

Une très bonne idée, qui nous permet de rester tous  ensemble à table.

On à bien mangé, saumon,  roast-beef, viande séchée, tout ce que j’aime.

Ma soeur connaît mes goûts.

Elle sait que je suis une grosse pénible. et même si ce n’est pas mon anniversaire, elle pense quand même à moi.

Et mes deux grands et beaux neveux étaient là aussi.

C’est ça une famille.

Je voyais bien que ma mère était heureuse de nous voir tous, pour son anniversaire.

Je suis contente qu’on puisse faire ça.

Il y a tellement de famille ou les enfants ne se parlent plus, ou vivent trop loin de leurs parents.

Nous on à la chance de bien s’entendre ,et d’être dans la même ville.

J’ai essayé de partir.

Tant que j’étais en Suisse, ça allait.

Mais quand je suis partie plus loin, en Afrique, la famille me manquait terriblement.

J’ai pu rentré, et depuis, je ne veux plus repartir.

J’ai essayé, mais chaque fois, ma famille me manque trop.

Même si je ne suis qu’à quelques kilomètres.

Donc, je ne pars plus, et je veille.

Surtout que depuis, j’ai une nouvelle place dans la famille.

Je suis déjà, une mère,une fille, une soeur, une nièce, une tante, j’étais une petite -fille quand mes grands parents vivaient encore, et maintenant, je suis

aussi grand-maman.

Pour moi c’est la responsabilité suprême.

J’adorais mes grands-parents.

Faire Noêl avec eux, je me réjouissais toute l’année.

Quand ils sont parti… c’était plus pareil.

Ils ont laissé un grand vide que personne ne pouvait  remplir.

Mais heureusement, ma tante à continué la tradition, avec ses repas

délicieux.

Personne au monde ne cuisine aussi bien que ma tante Francine.

On dirait que je ne pense qu’à bouffer…

Mais la nourriture, ça va avec la famille…

Avec la famille et avec la vie.

 

 

 

For ever young

Ma petite maman  à 89 ans aujourd’hui.

Normalement.

Mais pas pour moi.

Dans ma tête, elle est plus jeune que moi aujourd’hui.

Elle à 48 ans et elle doit les avoir pour toujours.

Parce que je ne veux pas qu’elle vieillisse.

J’ai besoin d’elle.

Je ne peux pas imaginer la vie sans elle.

Je déteste qu’elle nous dise : vous savez, j’en ai plus pour longtemps.

C’est impossible,

Ma mère est immortelle.

Et il ne peut en être autrement.

Ma mère est extraordinaire.

Sur tout les points.

Je vois toute sa vie de mère.

De maman.

Nous , je sais que ma soeur pense pareil,

nous, donc, ne pouvions pas avoir de meilleure maman.

Le jour ou je suis devenu maman à mon tour, je savais que la barre était trop haute.

J’ai fait ce que j’ai pu.

Et c’est pas fini, maman c’est pour la vie.

Voilà pourquoi la mienne, je veux qu’elle vive pour toujours, et que , je sais c’est très égoïste, à la limite je parte avant elle, ça m’arrangerait.

C’est une dure ma mam.

Dans sa vie, à 89 ans, elle n’est allée à l’hôpital que deux fois.

Accouchements mis à part.

Par chance, elle à jusqu’îci échappé au cancer.

Ce qui est assez surprenant, vu le nombre effarant de personnes touchées parce mal épouvantable.

Mon père par exemple, qui n’a même pas pu profiter vraiment de sa retraite…

Je pense , maintenant aux personnes qui ont perdu leurs parents pendant la période des fêtes.

Pour la première fois de ma vie, j’arrive à imaginer ce que ça signifie.

Alors que le monde entier à l’air de s’amuser,  on doit se sentir encore plus seul.

Encore plus malheureux.

Abandonné.

Et Noël, fête de famille par excellence…

perd soudain tout son sens.

Ce qui jadis symbolisait la douceur du cocon familial, n’est plus que vide et tristesse.

Et ces gens là, ceux que je connais, sont trop délicat pour imposer leur malheur.

Ils se retirent sans un mot, pour ne pas déranger le bonheur des autres.

Noble attitude, alors que peut-être, tout au fond , une part d’eux-même aimerait

les faire taire à coup de   bûche……………………………………………………………………………………………………………………..

Vivre en paix

C’est tout ce que je demande.

Alors , je profite de chaque  minute de paix.

Et si je sens que ma paix est menacée, alors je fuis, ou je calme le jeux.

Parce que je déteste les conflicts.

Le bord du lac de Bienne, le soir , a quelque chose d’à la fois puissant et calme.

L’eau est impassible, au loin l’Ile St-Pierre ressemble à une tortue géante.

Curieusement, alors que le spectacle du coucher de soleil est magnfique, il y a peu de monde.

Peut-être parce que c’est l’heure ou les gens rentrent du boulot, font leurs commissons et sont trop fatigués pour ressortir.

Mais ça et là, on voit des solitaires,  venu chercher un peu de cette paix,

un peu de ce calme et de cette puissance.

Notre lac a quelque chose de magique,

mais vraiment magique.

J’ai rencontré une jeune femme l’autre soir.

Une belle et élégante jeune femme.

Habillée chic, avec de longs cheveux soignés.

Elle est juste derrière moi, le long du quai, au débarcadère.

Elle me demande si je peux la laisser être seule

sur cet étroite bande de pierre qui entre dans le lac en longeant le port.

Presque séchement.

Comme si c’était un privilège qu’elle s’accordait et que je dérangeais son plan.

Elle dit qu’elle veut faire des photos du paysage.mais qu’elle n’aime pas avoir quelqu’un dessus

Mais je la comprends, alors j’accepte.

Je lui dit que moi, par contre, j’aime avoir quelqu’un.

Une silhouette, à contre-jour.

Je lui demande si je peux la prendre,

elle s’est radoucie ; elle accepte gentiment.

Au moment de partir elle me confie qu’elle vient se recharger.

Prendre son énergie.

Que ça lui fait du bien..

Elle ajoute qu’elle n’a pas besoin de partir,

parce qu’ici on a tout.

Je ne m’attendais pas qu’elle se confie ainsi.

Alors je lui dit, moi aussi , mon amour pour ma ville.

et pour son lac.

C’est un beau moment de partage.

En parlant de partage, je vais pousser un ou deux chats et je vais me coucher.