Familles je vous aime

Mais quelle excellente après-midi j’ai passé.

Nous avons passé.

Parce que j’ai senti, et ils me l’ont dit aussi, que cette belle famille s’est autant amusé que moi , à faire leur shooting.

Telles des stars accompagnées de leur photographe perso, je les ai mitraillé ensemble et séparément.

Il faisait beau, très beau.

Exceptionnellement beau et chaud pour la saison, avec un vent fort, qui faisait joliment voler les cheveux de la Maman.

Quels gentils enfants,

Quel bon papa.

Une maman enceinte de 8 mois, gentille courageuse. simple dans le bon sens du terme.

No chi-chi.

Les enfants jouent le jeux de bonne grâce.

Les parents participent avec le sourire et tout le monde propose

des supers-idées de pose.

En même temps on se promène.

Je partage avec eux mes endroits préférés.

Je les place dans mes décors, pour qu’ils se mettent en valeur mutuellement.

Et ça coule de source.

Ca colle et ça roule !

J’ai tellement de plaisir , que le temps passe à toute vitesse.

Je m’inquiétais de la maman enceinte jusqu’aux yeux, mais il n’y avait pas de quoi.

Et vous savez ce que j’ai apprécié le plus : c’est le comportement parents enfants et enfants parents.

Et encore, époux-épouse et frère et frère.

Il y avait de l’amour, de l’attention, de la complicité.

Les yeux des garçons pétillaient de malice et d’intelligence.

Et au-dessus d’eux planait gaiement un des plus beaux esprit qui soit :

L’Esprit de Famille.

Franchement, je suis gâtée.

Parce que toutes les familles que j’ai photographié jusqu’ici mériteraient, comme eux d’avoir leur photo dans le dictionnaire sous le mot « famille ».

Je me sens terriblement reconnaissante.

De pouvoir faire ce métier qui me plaît tant et d’être sollicitée par des gens comme ceux que je rencontre dans e cadre de mon travail.

Maintenant je n’ai plus qu’à me reposer.

Parce que ça prends beaucoup d’énergie un shooting,je suis chaque fois sur les genoux à la fin.

Je me concentre pendant deux heures pour assurer de mon mieux.

Ca prends, mais ça redonne par la suite.

Quand je peux voir les photos et me remémorer ces beaux instants.

Quand je peux les partager.

Rendre cette belle famille fière et consciente d’avoir si bien assuré.

Pas juste aujourd’hui,

mais bien tout les jours de leur vie.

C’est à ça que sert la photographie.

Témoigner et provoquer des sentiments ,

des sensations.

Dans le présent, le futur et le passé.

Quand un jour ils montreront ces photos à l’enfant qui va naître, et qui était, en quelque sorte déjà là.

 

Plein d’amour

Avant de partir mon marché, j’ai demandé à ma petite fille de me prêter son bonnet.

J’allais le prendre quand elle me dit : attends grand-maman.

Elle le mets sur sa tête :

d’abord je le remplis d’amour.

Signes et autres instants cruciaux

Dans la vie, on à parfois tendance à tourner en rond.

A répêter les m^mes erreurs.

Le but, c’est d’apprendre, en se plantant.

C’est comme ça qu’on avance.

A condition de tirer des leçons de ses expériences.

Quand on est sur le bon chemin les signes apparaissent.

En fait, les signes sont là tout le temps.

A condition encore d’être un minimum attentif à eux.

Aujourd’hui, j’ai rencontré une belle jeune femme qui promenait son mignon petit chien.

On discute deux mots, et surprise, elle savait que j’avais perdu le mien…

Parce qu’elle lit mon blog.

Et qu’elle l’aime bien.

L’espace d’un instant, je me suis senti presque comme une sorte de star locale.

Il m’arrive parfois la même chose avec mes photos, et même aux gens que je photographie, que l’on reconnait et complimente dans la rue.

J’aime beaucoup reçevoir des commentaires sympas sur internet, mais en direct, ça touche autrement.

Il faut dire que , mis à part ma chère Michelle, j’ai rarement des commentaires sur mon blog.

Plus sur Facebook.

Et parfois, j’ai vraiment l’impression d’écrire dans le vide.

Alors, j’apprécie doublement cette rencontre qui m’a mis du baume au coeur et remotivée à fonds.

Il y a d’autres signes important, et des instants cruciaux ou, même si tout parait difficile, il faut tenir bon.

En ce moment par exemple, ça fait deux jours que nous n’avons plus de chauffage.

Il fait plutôt frais dans mon appartement et mon pouvoir d’action est limité.

Je ne vais pas épiloguer là-dessus.

Heureusement j’ai un très bon poêle à bois.

Mais dans ma chambre, je dois mettre le radiateur électrique pour ne pas finir congelée.

Nous qui voulions économiser l’éléctricité.

Ca veut dire que lundi déjà on aura épuisé notre crédit et que je vais devoir recharger la carte… 100 francs que je dois gagner à tout prix…

C’était hier la St-Valentin.

Mais le marché c’est demain.

Au moins il ne pleut pas , c’est déjà ça.

Et dimanche, j’ai un shooting.

Donc je dois tenir bon.

Toute la semaine j’ai eu ma petite fille qui était en vacances.

Il y a des choses qui m’ont affecté plus que je ne le pensais.

J’aimerais être comme ces  héros solitaires un peu cyniques, sur qui tout semble glisse.

Sur qui les émotions n’ont aucune prise.

Quoi qu’il se passe,

Même le pire,

ne laisse de trace sur eux

que l’ombre

d’un petit sourire.

Andrea…

Aujourd’hui , j’ai appris la mort d’Andrea.

Depuis quelques mois, il me semble que ça n’arrête pas.

Si c’était des vieillards en fin de vie, je comprendrais.

Mais David, Sandra, Pepe, César, Laurent, dépassaient rarement la cinquantaine.

Et Andrea était encore plus jeune.

Aucun mal mystérieux.. chacun est parti différement.

Santé ou accident…

Et l’autre jour, quelqu’un aurait pu mourir devant moi, parce que je ne connaissais pas les symptômes de l’AVC.

Je pourrais dire que nous devrions prendre soin les uns des autres, mais ce serait injuste, pour ceux qui l’ont fait, et que la personne aimée est partie quand même.

Je pourrais dire encore que chacun devrait être attentif avec sa santé, mais là encore, il y a trop d’injustice pour en faire une généralité.

Tout ce que je sens, c’est la peine.

L’importance de ceux qui restent, et que l’on aime.

Ceux qui restent .

Ceux qu’on juge parfois, ceux qu’on néglige, ceux dont on se fait de fausses idées.

Ou même des vraies, mais qu’on ne considère pas dans leur ensemble.

En tant qu’être humain, imparfait certes, mais comment serions-nous à leur place.

Alors qu’il est déjà si dur parfois de tenir la nôtre.

Les gens savent, croient savoir, mais au final ne savent rien.On ne devrait pas les blâmer pour ça non plus.

Si seulement on pouvait simplement s’aimer un peu plus.

On devrait prendre exemple sur les enfants.

Enfants qui sourient, qui jouent, qui ne doutent de rien.

Et surtout pas de notre amour pour eux.

C’est la que je tire ma force.

Le soleil revient toujours.

 

 

Oiseaux de la Thièle

Ce matin, pendant la promenade du chien,

j’ai vu en quelques minutes, un merveilleux martin pêcheur turquoise,

deux grandes pies noires et blanches et le petit canard jaune de cet été qui est devenu un grand canard blanc.

Je crois que je pourrais m’attacher à un arbre pour qu’on ne touche pas à cette portion de la Thièle.

Avoir la chance de contempler des oiseaux aussi beaux et différents, quand on habite en ville, ça donne envie de les protéger.

Si ils peuvent vivre si près de nous, c’est qu’ils sont bien, non ?

Regarder s’envoler un martin pêcheur qui file si vite qu’on dirait un trait de lazer

au-dessus de la rivière, c’est un spectacle si impressionant !

Les photographier .. c’est une autre histoire.

Va me falloir de la patience, beaucoup de patience.

Mais je l’aurai un jour!

Je l’aurai !

Tempêtes

La tempête balaie tout.

Nos petites et nos grandes pensées.

Elle souffle à travers nos crâne , et toute la sciure à l’intérieur s’éparpille au-dehors.

S’envole…

Comme les mouettes.

A contre-vent.

Elles aiment ça, le contre-vent.

Elles restent quasi immobiles dans le ciel.

Groupées en escadrille de mouettes.

A deux trois mètres du sol.

Fixant le large.

Etranges et belles, les mouettes.

Elles se posent un instant, mais repartent vite.

Elles piquent sur les bouts de pain qu’on leur lance,

comme un aigle qui foncerait sur sa proie.

Avec des cris aigus de mouettes.

On n’apprivoise pas les mouettes.

Elles se servent et repartent, libres , totalement.

Elles font semblant, juste un instant d’être accessible, mais ça ne dure pas.

Ce sont des mouettes, pas des pigeons…

J’aime bien les pigeons aussi.

Au soleil , ils ont des reflets mauves,  verts aussi et chacun des dessins différents sur les ailes.

Le lac, est le repère des oiseaux.

Des très grands, comme les cygnes, les hérons,

aux touts petits comme les spatzs, qui se réfugient dans les buissons.

Ils se nourissent de poissons, d’insectes, de grenouilles quand ils ont de la chance.

Le bord du lac est aussi important que le lac lui-même.

Tout chambouler, pour construire encore, ça me révolte.

Le bord de la rivière, de la Thièle en particuliers, est le refuge de milliers de petits animaux.

De gros aussi, comme les castors.

Nous avons un merveilleux biotope.

Il faut le protéger, absolument.

Nettoyer les ordures des débiles qui les laissent, parce que la poubelle est, au moins à trois mètres..

Et que trois mètres, c’est trop loin pour eux.

Ceux qui cassent des bouteilles devraient s’imaginer l’effet que ça leur ferait, d’avoir leur appartement jonché de tessons de verre.

Ces tessons qui entrent dans les coussinets de nos chiens et de nos chats…

J’ai vu passer une petite souris , aujourd’hui, à moins que ce soit une musaraigne, ou un petit raton.

Un tout petit mamifère si rapide, que je n’ai pas  voir ou il allait.

J’adore notre ville aussi pour ça.

Elle est pleine de vies.

De vies animales et végétales.

D’arbres multi-centenaires, de magnolias splendide, de glycines violettes qui grimpent sur les murs des maisons.

Du lierre , des buissons fleuris, des pommiers et des cerisiers.

Et des mûres, partout d’immenses mûriers qui suivent les rails des chemins de fer

et les cours des rivières.

Quand on grimpe un peu plus haut, sur les montagnes bordant la ville, on trouve des petites fraises sauvages,

Sans oublier les noyers, les noisetiers… et les fleurs .

D’un côté les montagnes, de l’autre les champs, et des forêt qui relient le tout.

Dans ces montagne, ces champs et ces forêts, il y a des fleurs

Au printemps, les vents et les abeilles se chargent d’emener leurs graines jusqu’en ville.

Elles poussent partout, aux pieds des arbres, des murets, des chemins et des routes.

Elles égaient les jardins sauvages qu’on aime tant.

Les coquelicots tiennent compagnie aux tournesols, aux roses, aux marguerites.

Partout des lilas parfumés, partout des forsythias éclatants comme du soleil.

A la fantaisie des biennois, on doit la présence d’arbres exotiques, qui s’acclimatent très bien chez nous, comme les actinidiers, les arbres à kiwis.

Des arbres parfois si forts, qu’ils épousent les barrières de métal.

S’y mèlent, s’y accrochent si fort qu’ils deviennent indissociables.

Leurs racines font éclater le bord des routes, et dans les trous, on retrouve des petites musaraignes avec leurs museaux pointus.

Quand il fait chaud, surgissent de petits lézards qui se dorent au soleil sur les escaliers qui mênent au quartier de Beaumont.

Beaumont, la Champagne, Boujean, la vieille Ville..

Bienne possède dix quartiers, avec chacun leur identité.

Leur particularité.

Beaumont, ce sont les belles maisons anciennes, que l’on retrouve partout dans la ville.

L’Histoire de Bienne est passionnante.

Sous mes pieds se trouvait un village lacustre plutôt grand, si on en crois les archéologues qui ont découverts des preuves de son existence, il y a peu,

sous le chantier voisin.

Bienne à été romaine , française aussi.

Au point de vue architecturale, c’est un joyeux mélange de styles.

Ca fait sa diversité.

Comme ses habitants, qui viennent du monde entier.

Prenez le bus, regardez les parents et les enfants, devant nos écoles.

Notre magnifique jeunesse aux origines multi-mélangées.

Ils ont de la chance d’être nés à l’époque d’internet,

J’aurais aimé que ça existe quand j’étais plus jeune.

Mais ça c’est une autre histoire.

Quand je relis tout ça, je ne comprends pas pourquoi Bienne a mauvaise réputation.

Ca semble injuste.

Parce que notre petite ville, si on en prends soin, peut-être magnifique.

La vie culturelle, alternative ou officielle, est riche d’évênements tout au long de l’année.

Notre carnaval avec ses cliques légendaires.

Nos hockeyeurs qui se sont hissés jadis jusqu’au sommet.

Notre culture, j’y reviens. si étonnante, qu’une petite ville Suisse, produisent des graffeurs  reconnu au niveau international.

Et tant d’autres tellement doués.

Danseurs, chanteurs, musiciens…

Tatoueurs, écrivains, acteurs, inventeurs.. tout ça autant au féminin qu’au masculin.

Tant de femmes encore ,cheffe d’entreprise, créatrices, productrices…

Alors, c’est vrai , aujourd’hui , j’ai décidé de ne parler que de ce qui est bien à Bienne.

Après tout c’est le nom de mon blog.

J’en ai oublié, bien sûr.

Concernant ce qui est moche.. je peux dire qu’il y a des gens pour lutter contre.

Des choses qui sont faites.

Des endroits pour les femmes battues.

Un chef de la Police exceptionnel.

Des hommes et des femmes politiques accessibles,

Pas tous, bien sûr…

Il faut continuer.

Empêcher ceux qui voient le profit avant tout de saccager notre belle petite ville.

Quand nous sommes sortis dans la rue pour protester contre le projet d’autoroute, c’était magique.

Tout ces biennois différents en âge, en profession , en origine, dégageaient une énergie fabuleuse.

Unique.

Et nous n’étions pas en colère.

Nous étions joyeux, souriants.

Etonnés de nous-même.

C’était si beau.

Ca ressemblait un peu à la joie qui nous à pris, quand notre équipe de Suisse c’est mise à , enfin, gagner ses matchs du Mondiale.

En mieux.

Parce qu’il y a une vraie cause à défendre.

Notre ville, notre qualité de vie, nos arbres.

Nous avons internet.

Qui nous permet d’échanger nos idées, de les renorcer, de nous mobiliser

Avec ça, nous pourrions changer le monde.

Pour terminer, mon ami Pierre à une merveilleuse idée.

Quelque chose que l’on pourrait faire, le long des quais.

J’ai bien envie de le soutenir dans cette envie.

Mais avant de vous en parler, je veux en discuter avec lui.

Ca pourrait encore nous réunir à travers..

. vous verrez bien.. à Bienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apparences… et A.V.C

Ce week-end, j’ai assisté à un accident vasculaire cérébral-..

ça fait peur.

Je ne souhaite ça à personne.

J’avoue que ça m’a beaucoup choqué.

La tempête au-dehors fait souffler le conduit de la cheminée, qui semble vivant.

Le lac s’anime,

tout change et s’échange.

Je vais me coucher.

Grosse frayeur

Comme chaque soir, je vais me promener au bord du lac avec ma Prisca d’amour.

Elle est vieille, grosse, noire, tout ça pour dire que ce n’est pas une petite chose fragile.

Et qu’on la voit de loin… normalement.

Je la libère, parce que j’ai confiance, pour qu’elle puisse se rouler dans l’herbe.

Vu qu’elle adore ça.

Et puis, c’est grand, le bord du lac.

Il y a des prés immenses, aussi grand que des terrains de foot.

Mais pas éclairés.

Du tout.

Nous arrivons vers la statue en mémoire de Nicolas Hayek.

Je pianote sur mon i-phone pour essayer de prendre des photos.

Et soudain,

je me rends compte que Prisca  n’est plus là.

Je l’appelle.

Bon, elle ne va pas répondre, mais d’habitude, elle se pointe.

Parfois, pas tout-de-suite.

Elle est peut-être en train de renifler un arbre,

de faire des trucs de chiens, quoi…

J’avance un peu, et mis à part quelques éclairages discrets à un mètre du sol, on ne voit rien.

Chien noir, dans la nuit…

C’est quasi la pleine lune, mais on ne voit rien

Normalement, je la repère à 100 mètres.. la journée.

Là, je l’ai perdue.

Plongée dans mes préoccupations, je ne sais absolument pas dans quelle direction elle se trouve.

Je commence à m’inquiéter.. un peu.

Même si je ne la trouve pas,

elle finira par me trouver,

elle.

Alors j’avance, tout le long du lac, là où, on se dirige d’habitude.

Il n’y a personne.

Pas un chat…

et pas un chien non plus.

Je l’appelle.

Prisca. Prisca. Priiiisca !

Rien.

J’essaie de ne pas flipper.

Prisac ! Prisca  ! Prisca !

Je crois qu’elle est un peu bouchée, elle doit bien avoir 14 ans , Prisca.

C’est beaucoup pour un aussi grand chien.

Même si elle n’a heureusement pas de problème grave.. c’est une personne âgée.

Elle voit encore relativement bien, mais niveau écoute, c’est plus trop ça.

Donc, je crie.

Toute les 3 secondes.

Bien clairement dans le soir.

Et dans le vide absolu.

Je vais jusqu’à la fin du Strandboden.

Jusqu’au pont.

Rien.

Alors je me dis qu’elle est peut-être allée encore plus loin.

Sur le ponton de bois, qui mène au restaurant et à la plage de galet.

Mais quand j’y arrive, je vois bien qu’elle n’est pas là.

J’en avais le pressentiment.

Je retourne en arrière.

Sur mon chemin je ne rencontre absolument personne.

Pendant un instant, je me demande ce qui se passerait si je me faisais agresser.

En même temps, je sens la laisse que j’ai passé autour de mon cou.

Elle est lourde, avec les fermetures en métal qui sont lourdes aussi.

L’arme parfaite.

Mais ce qui m’inquiête le plus, c’est l’absence de Prisca.

Je pense à appeler la police.

Est-ce qu’ils viendraient m’aider à chercher mon chien ?

Je pense à ma cousine quand on lui avait volé le sien.

La police l’avait retrouvé .

Mais je ne suis pas ma cousine…

Et personne ne m’a volé Prisca.

Je me reprends.

Je refais tout le tour, encore une fois.

Prisca ! Prisca !

Pris..ca.

Un quart de seconde, je désespère.

Je peste intérieurement.

Je dois me coucher tôt, j’ai le marché demain.

Mais tant pis, je tournerai tout la nuit si il le faut.

Mais je me reprends.

Vite.

J’élabore un plan.

Je sais qu’elle connaît le chemin pour rentrer,

donc je prévois de rentrer à la maison.

Et si elle n’y est pas, de laisser la porte d’entrée ouverte, de prendre ma trottinette et d’y retourner.

Ca me redonne des forces, d’avoir un plan.

Je traverse le dernier pont, juste avant le port.

Au loin je remarque une sorte d’attroupement.

Il me semble que… on me regarde arriver.

Et soudain…

je la vois.

Elle aussi, elle me vois.

Parce que là juste à côté du restaurant du port,

c’est très bien éclairé-

Ma Prisca, c’est un chien de berger, à moitié.

Allemand.

Et ce côté là de sa personnalité à besoin de surveiller son troupeau.

C’est-à-dire moi.

Je la vois , à 100mètres accourir, avec les oreilles au vent,

ses grands yeux brillants de joie.

Elle accours.

Je suis tellement heureuse.

Elle fonce droit sur moi.

Je ne peux pas la porter, elle est plus lourde que moi.

Alors je m’agenouille à ses côtés.

J’entoure son corps avec mes bras.

Et je la serre fort.

Je l’aime tellement.

Elle m’attendait.

Là ou elle pouvait me voir.

Là ou la lumière est assez forte pour ça.

Mais qu’elle est intelligente, ma Prisca.

Je l’attache… quand même.

Mais je laisse la laisse « lache ».

Elle connait le chemin pour rentrer.

Dans ma tête, je me promets, encore une fois :

le jour où je serai maire de Bienne, je ferai installer de la vraie lumière, au bord du lac.

Toujours plus haut

Je ne suis pas encore très satisfaite.. je dois progresser.

Tisser des perles carrées demande une régularité sans faille.

Et moi, je suis une « artistique » plus qu’une artisane.

La différence entre les deux, c’est que l’artisane produit des oeuvres concrètes, avec une grande expèrience manuelle.

L’artiste se laisse bercer par l’inspiration et utilise ses fautes pour crééer autre chose.

Je crois qu’on peut être les deux, c’est ce que je voudrais devenir , mais il faut que je travaille encore et encore.

C’est bien mon intention.

Les perles carrées seront le « must-have » ( le truc incontournable qu’il faut avoir pour être un poil tendance) de l’étét.

J’en suis persuhadée.

Je vois leur émergence sur les réseaux , su Pinterest entre autre.

Par leur forme inhabituelle, proche du pixel, elles sont parfaitement dans l’air du temps, et renvoient aux oubliettes de l’histoire perlière bien des choses faites jusqu’ici.

Je ne sais pas encore comment, mais je sais que je vais pouvoir les combiner.

Faire des manchettes parfaites en tissant des perles me demande un si grand effort, que les bracelets plus simples me semblent soudain d’une facilité déconcertante.

J’aime progresser, quel que soit le domaine.

Il y a un moment ou la différence se voit, quoi qu’on fasse, du sport, de la cuisine, un régime .. et ça j’aime !

Ca donne du sens à la vie.

Pour progresser, il faut recommencer tout les jours.

Comme dans la chanson de Peter Tosh : qui dit  » tu peux y arriver si tu veux vraiment » ..

But you must try, try and try…. mais tu dois essayer, essayer, essayer encore.

à la fin tu y arrivera. Ou quelque chose du genre étant donné que le verbe « succed » n’a pas de vrai équivalence en français, on pourrait dire « tu aura du succès ».

C’est une de mes chansons préférée.

Elle est joyeuse , plein d’espoir.

Le ciel est plein de soleil aujourd’hui.

Ca aussi ça aide.

Garder espoir et confiance, jour après jour, quoi qu’il se passe.

Il faut une sacré volonté, suivant la vie qu’on a.

Si, comme  moi, on a la chance d’avoir une famille et des amis, alors, ç’est  quand m¨ême plus facile.

Sourire.

Il fait beau, donc je vais sortir, chasser la photo et synthétiser la vitamine D.

Espoir et confiance..

C’est uniquement comme ça qu’on avance.

Et le pardon vient naturellement avec le temps.

Inspiration

Quand je fais quelque chose, ça vient de ma tête , et de mon coeur aussi.

Je ne vais jamais voir ce que font les autres, de peur d’être influencée.

Pourtant, en cherchant de nouvelles perles, je suis tombée par hasard sur des créations lointaines, et j’ai vu des merveilles, mais heureusement, rien qui ressemble à ce que je fais.

Je me souviens que dans la photo, il y avait un couple de photographes qui copiaient mes shootings.

A un point que c’en était ridicule…

Et je trouve ça tellement .. comment dire, inutile ? puisque nous avons chacun quelque chose à apporter.

Si quelqu’un se mettait aussi à imiter mes modèles de bijou, je serais flattée d’abord, mais je crois que cette personne perdrait son âme et ce qui fait sa particularité.

Ma chère  amie Maud, m’a écrit une très belle recommandation, qui me touche doublement.

Je suis toujours heureuse que quelqu’un fasse des photos de son poignet, quand je le demande, mais je n’ose pas en plus demander de m’écrire une recommandation.

Je devrais peut-être ?

Dans ce monde où`je suis si naïve… je me rends compte qu’il faut se battre pour s’imposer.

J’ai décidé de me battre en travaillant sans relâche.

Quand j’aurai fini ce texte, je créerai quelque chose pour l’illustrer.

Il faut se battre certes.

Travailler et travailler encore.

Puisque le travail est toujours récompensé.

Ne pas perdre son temps en vaines querelles , quelle que soit les coups bas.

Seule compte la réelle amitié, le travail acharné. et ma famille qui va en profiter.

Aujourd’hui, j’étais à la Coop, et la gentille vendeuse  ( il y en a !) à sincèrement admiré mon travail.

Et même, elle m’a demandé des détails sur la fabrication.

Ca me fait tellement plaisir.

C’est une immense travail de se faire une clientèle.

Il faut garder son énergie pour ce qui est juste.

Se concentrer sur sa propre ligne, son propre style.

Ne pas dévier, histoire de croire que ça pourrait plaire.

L’important est de faire ce que l’on aime.

Et c’est pareil pour tout.