Collector’s

Ils sont tout petits et ils ne sont pas cher.

10 francs, c’est rien pour ces objets uniques confectionnés avec amour et professionnalisme par Doris.

Ma Doris, celle qui est courtepointière.

Courte quoi ? Même la correction de Google ne reconnaît pas cet ancien mot.

Une courtepointe c’est cette magnifique couverture cousue , d’un asssemblage de beaux tissus, qui servaient à recouvrir les lits, dans le temps.

Une courtepointière s’occupe de vos rideaux, et d’autres tissus de décorations, comme les coussins par exemple.

Et forcément comme elle sait coudre, Doris, elle ne s’arrête pas là.

Elle créé des sacs et autres pochettes, et mêmes des robes, des jupes et des blousettes.

Chez Doris, c’est plus qu’une vocation : c’est une passion.

Du genre qui l’empêche de dormir la nuit, quand elle a une idée en tête.

Celle-là, on l’a eut en même temps:

Faire des petis sacs pratiques pour transporter vos masques, quand vous ne les mettez pas.

On à eu l’idée, mais moi je n’aurais ni su

ni pu concevoir ce que Doris à conçu .

Une sac-à-masque unique et tellement intelligent, recherché jusqu’au moindre détail.

Il permet de ranger et prendre le masque pratiquement sans le toucher.

Et il est en plastique, donc facilement désinfectable.

Un coup de produit et le tour et joué.

Il est écologique, car Doris use de matériaux recyclés,

économique, comme je disais, 10frs c’est rien pour la peine qu’elle c’est donné,

unique, personne d’autre n’en propose de pareil,

local, et consommez local, c’est patriotique !

Et joli, par dessus le marché !

En parlant de marché, vous pouvez les acheter en contactant directement Doris sur sa page Hausbag’s sur Facebook.

Ou sur mon stand au marché du samedi.

Collector’s , ils le sont aussi.

Et pourquoi ça ?

Parce qu’un jour, dans le futur, ces modestes objets seront le témoin de l’époque nouvelle , l’ère des masques, qui débuta à 2020 dans notre beau pays.

Il va falloir s’y faire, messieurs dames.

C’est triste, mais c’est ainsi, on en a pas terminé avec cette saleté de virus, et après le Covid 19, viendra logiquement le 20.

Alors autant s’organiser.

Et soutenir l’économie locale, en plus.

Les activités de Doris,  qui élève seule ses trois grands enfants,

et accessoirement les miennes,

en tant que marchande et proche aidante qui ne serais pas contre un peu de reconnaissance.

Mais surtout, mariez vous !

Engagez -moi comme photographe, et pourquoi pas, au lieu des dragées, offrez des petits sacs à maques en dentelle trompe l’oeil, par exemple.

Comme ceux-ci sur la photo qui sont particulièrement ravissants.

Elle en fait de toutes sortes.

Avec des emballages de café, du tissus à Edelweiss, et même de la soie.

Je sais que ça va la gêner, mais tant pis :

Doris, c’est le courage incarné.

Elle n’en a pas conscience et ç’est ce qui est beau.

Il y a quelques années, elle travaillait pour le rayon rideau de la Coop,

et quand il a été supprimé, elle s’est retrouvé sans travail ou presque du jour au lendemain.

Alors, elle à tout fait, vendre des glaces, réapprovisionner les machines à café.

Berf, une femme qui n’a pas du attendre le virus pour savoir ce que c’était d’avoir la vie dure.

Une travailleuse infatiguable.

Sauf quand elle profite de son balcon.

Mais Doris n’a pas de balcon.

Jais c’est un « private joke »

Avec sa gentillesse et son humour, elle s’est vite fait de nouvelles amies.

Doris ne vient pas de Bienne, mais en quelques temps elle est devenu une vraie biennoise.

Je l’aime beaucoup, comme une sorte de soeur supplémentaire que nos activités respectives éloignent et parfois rapprochent.

Un de ces étranges et joyeux  cadeau que vous fait la vie, pour vous guérir

de vos épreuves.

Une artiste du tissus.

Voilà Doris.

Elle à inventé le plus pratique et utile des objets.

J’en ai vu des pochettes sut internet, mais aucune comme celle -là.

Bravo Doris !

 

 

Sos Canetons

Au bord de la Thièle, il y un couple de foulque qui à fait son nid, sur le marchepied d’un bateau.

Ils l’ont bien choisi, il est à vendre.

Du coup, il ne bouge pas, et ils sont tranquille.

Protégé des intempéries et des gros rats qui rôdent.

Plus ou moins, c’est malin un rat et ça grimpe partout.

Je les surveille, parce que j’avais l’espoir d’assister à l’éclosion des oeufs.

Et, chance incroyable, parce que ça peut arriver n’importe quand, je les ai vu sortir.

Les deux premiers petits.

Cet après-midi je repasse.

Toute heureuse de voir qu’un petit est déjà hors du nid.

Jusqu’à ce que je me rende compte du danger.

A peine né, encore tout maladroit et curieux il s’approchait du bord…

et ça n’a pas manqué il est tombé

Comme un canard en plastique.

J’ai pu sentir sa surprise et cette incroyable faculté de la nature à s’adapter, il à su flotter, tout de suite.

Et il à aimé ça.

Jusqu’à ce qu’il réalise la panique de ses parents.

Et qu’il ne pouvait plus rejoindre sa maman.

Le père est arrivé aussi sec et le petit le suivait.

Mais ça n’allait pas, le père  était en mode consolidation du nid et pêche, il ne pouvait pas prendre le petit , qui ne sait pas encore se défendre avec lui.

De toutes façons bébé foulque essayait de rejoindre sa mère.

Désespérément.

Et les deux parents ne savaient pas quoi faire, à part tenter de rassurer bébé.

Moi , je suis pour laisser faire la nature.

Normalement.

Mais comment résister à l’envie d’aider cette famille ?

Je connais assez bien les foulques.

Elles viennent tout près du bord, mais avant se montrer teigneuses si on approche du nid.

Donc pas question d’y aller à la nage.

Si seulement un paddleur pouvait passer, et s’approcher assez près.

Mais les seuls passants … passent….

Le seul moyen, grimper sur un autre bateau, et avec un bâton ,choper le petit,

Par chance, j’ai un de ces bâton outil à ramasser les noix.

Je cours à la maison et je le ramène.

L’autre bâteau n’est pas tout près.

Je prends mon courage a deux mains, je lance mon baton sur le toit,

j’agrippe la barre métallique qui longe l’embacation et je grimpe dessus.

J’arrive à la proue.

Mon bâton est parfait.

Le petit à l’air d’avoir compris ma méthode.

Il ne bouge pas.

Mais le père fait une grosse crise de panique,

Avec ses pattes il tente de repousser mon bâton.

Moi j’essaie de choper le petit en maintenant la bonne pression pour ne pas l’écraser avec .

C’est quand même un peu plus gros qu’une noix,  un caneton…

J’ai peur de l’écraser.

A la deuxième tentative, j’y arrive, et je le soulève jusqu’au nid,.

Je tremble.

J’ai eu très peur que les conséquences de mon sauvetage soient pire s que celles de cette chute.

D’ailleurs, dans la panique, le deuxième petit sort du nid à son tour.

Manquerait plus que ça qu’il tombe à son tour !

Mais plus discipliné que son frère, il y retourne.

Les foulques ont rarement plus de deux ou trois petits.

La, si ils vivent tous, elle en aura au moins 5.

La nature est si cruelle.

Combien seront capable d’affronter les épreuves qui les attendent ?

Le mauvais temps,  les oiseaux carnivores, les rats.

J’en ai vu un tout près, gras et gris.

Ils sont tellement émouvants, les petits , avec leurs têtes  rouges et les plumes oranges.

Le petit bec est blanc. Et les  ailes toutes petites.

Je tremblais comme une feuille.

La peur de me faire attaquer,

la peur de tomber à l’eau.

De ne pas réussir à sauver ce poussin.

Mais j’ai pu.

Il à intérêt à vivre maintenant, mini-machin!                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      j

Expression et statistiques

Vos commentaires sur Facebook m’ont fait sacrément plalsir.

Je ne sais pas pourquoi les gens préfèrent Facebook pour laisser leurs commentaires, plutôt que de les mettre en bas de cette page.

Sauf quand i y a polémique.

Quand je me suis mal exprimée ou qu’on ne m’a pas compris, ce qui revient pratiquement au même.

Et finalement les pires choses que j’ai reçu, je les efface.

Pourtant, il y en a eu qui sont du modèle du genre.

Dans un français parfait, en une seule phrase, « on  » me démoli des pieds à la tête, âme comprise.

Parfois je m’auto-censure aussi, de plus en plus, j’ai du apprendre à le faire, pour ne froisser personne,

pour éviter des racontars qui n’ont pas lieu d’être.

Même si je sais , que dans le fonds , quoi que j’écrive ou pas, les gens sont et seront toujours libre d’interpréter mes textes à leur guise.

Je suis toujours gênée quand on me dit que je suis quelqu’un de bien , parce que ce n’est pas l’image que j’ai de moi.

Je lutte la contre, mais il reste du travail.

Comme quelqu’un de mince qui se verrait grosse.

Ma perception est faussée.

Quand je vois ça chez les autres, ça m’énerve.

Ca me fâche, et je vois très bien comment ils en sont arrivés là.

Mais je vais vous dire un truc.. les miracles existent, et aussi banal

que ce soit de le dire, le temps arrange les choses.

Samedi, sur mon stand, j’ai entendu cette phrase, enfin, celle que j’ai tellement désiré entendre, que j’en parlais encore ici l’autre jour :

Je vais essayer de résumer,  pour ceux qui n’aurait pas suivi, mais c’est encore tellement douloureux…

Un peu moins depuis samedi.

Et vous comprendrez peut-être pourquoi j’ai de la peine avec mon image.

Ce qui s’est passé avec mes enfants y est pour beaucoup.

En résumé.

Mon fils est autiste. Avec le syndrome d’asperger.

Mais, à l’époque ou il allait à l’école, en classe spéciale déjà pourtant, le diagnostique n’était pas posé.

Forcé,ent son comportement alertait sur sa différence..

Et il fallait une cause.

Son professeur de l’époque en a trouvé une :

moi.

Il à fait la pire chose qu’on puisse faire à une mère seule qui à un enfant différent :

Il à fait un rapport d’alerte contre moi à l’office de protection de l’enfance.

Parce que si il n’arrivait pas à gérer cet enfant, il ne pouvait y avoir qu’une seule responsable… d’après lui.

Ce jour là, il à détruit nos vies.

Si au moins ça venait d’un bon prof, à l’écoutede ses élèves et compétent dans son travail…

Peut-être un jour.. mais à ce moment là, la plupart du temps il était en dépression et se faisait remplacer.

Je vous ai déjà raconté les sevices que mon enfant subissait dans son école, aux yeux de tous… et que pour ça il ne faisait rien.

Donc débute une enquête, et là encore, des gens qui pensent bien faire, mais détruisent nos vies, petit à petit, erreur après erreur.

5 ans d’erreurs

5ans d’horreur,

jusqu’à ce qu’on rencontre enfin une doctoresse compétente, et après elle, son chef qui fut le premier à nous défendre dans cette horrible bataille.

Mais le mal était fait.

Restait une famille brisée, un enfant en dépression profonde et une mère qui suivait tant bien que mal.

Comment j’ai fait ?

Je me pose encore la question, mais je crois que beaucoup, c’est grâce à vous.

J’ai commencé un blog, et àmettre mes photos sur internet, et cette reconnaissance qui m’avait tant manqué m’a fait du bien.

Voilà pourquoi je vous remercie toujours , encore et encore.

Vous avez sauvé ma vie.

Ensemble et séparément.

Et j’aurais aimé tellement aimé qu’on me dise, on est désolé on  s’est trompé… mais rien.

Jusqu’a samedi.

pratiquement 15 ans plus tard.

Une des rares personne que j’appréciait à l’époque dans ce système défaillant est passé devant mon stand.

Et elle m’a dit ces paroles magiques :

-On à parlé de toi avec une de mes collègues.

-Ah oui ?

-A propos…. DES ERREURS COMMISES SUR TON FILS …

J’ai failli :

l’embrasser

m’évanouir.

Tout est devenu flou autour de nous et je n’entendais plus que ça  :

comme un merveilleux écho :

les erreurs commises sur ton fils.

6 mots

Sur le moment,  j’ai réalisé, un peu.

Mais aujourd’hui, juste deux jours plus tard, je me sens déjà tellement mieux.

Comme si  on avait percé un affreux bouton mal placé.

Un bouton de cerveau…

J’ai du grandir de deux centimètres en deux jours.

La phrase fait son chemin et répare de vieilles connexions  que je croyais perdues à jamais.

Et c’est pas fini..

comme le battement d’aile d’un papillon qui déclenche des tempêtes, je sens que les conséquences sur ma vie vont encore  se présenter.

Rien n’est jamais fini.

 

Paddle

6h du matin.

Sur le fleuve Amazone, une ombre se profile.

Elle est seule, bravant les dangers qui guettent de tout côtés.

Les crocodiles affamés et sournois.

Les esprits  mangeurs d’âmes qui peuplent cet endroit  ou l’homme ne vient jamais,

normalement.

Mais elle, sur son paddle , c’est une exploratrice.

Deux traits verts sur les joues, un bandana militaire autour du front,

les muscles saillants, tatoués d’emblèmes Maoris,

prête à affronter les pires épreuves.

D’ailleurs, elle n’ à rien pris à manger.

Professionnelle de la survie, elle sait se contenter des ressources de la nature.

Soudain une araignée géante tombe à ses pieds.

Elle reconnaît immédiatement cette espèce venimeuse spécialement mortelle.

Mais elle reste calme.

Elle sait que chaque geste qu’elle fera  décidera  de sa vie.. ou de sa mort.

C’est là qu’elle se réveille.

Allongée sur son paddle, dans cette après-midi biennoise,

elle descends mollement la Thièle.

Machinalement elle remets en place son maillot de bain qui lui rentre dans les fesses.

 

Au passage, elle admire encore son dernier tatouage qu’elle à fait chez Daniel cet hiver.

Une pure merveille, représentant son chat Caramel.

Ses séances d’U.V.  hivernale ont parfaitement préparé sa peau  au soleil de l’été.

Elle lance un regard de mépris au autres paddleuses qui la dépassent.

Un joyeux groupe de filles quis’amusent à se faire tomber dans l’eau claire de la rivière.

Zut, sa rame est tombé dans l’eau et elle n’avait pas pensé à l’attacher.

Il va falloir aller la chercher, et son maquillage n’est pas waterproof.

En plus il y a des cygnes… avec leurs petits.

D’ailleurs la mère la regarde de travers.

Elle soupire et  décide d’en profiter pour faire une pose,

et manger son sandwich  qu’elle à acheté à la Coop avant de venir.

Mais les cygnes aussi aiment les sandwich.

Ils s’approchent d’avantage,

son paddle tangue ,

Et là, c’est le drame :

une de ses tongs tombe à l’eau,

La maman cygne se rapproche dangereusement,

il y a de la buée sur ses lunettes de soleil,

et son i-phone sonne en même temps.

La totale.

Elle décide de répondre,

c’est son fils,  Jason, 12 ans.

-Jason, c’est pas le moment !

-Mais maman !

Avec la caméra, elle lui montre la situation .

Jason rigole.

-Je croyais que tu voulais faire Koh-lanta …

Énervée , elle coupe la conversation.

Une tong  de chez Manor, quand même !

Qu’elle à payé 39frs 95 !

Elle décide d’aller la chercher.

Elle trempe un orteil pour vérifier la température de l’eau.

Elle est froide,

trop.

Par chance un bois flottant passe juste à côté.

Elle prends bien soin de ne pas abîmer sa manucure,

et l’attrape de justesse.

Et enfin grâce à lui , elle récupère sa précieuse tong.

Elle est fière,

ça lui fera quelque chose à raconter à ses copines qui doivent l’attendre au Lago Lodge.

Elle se relève et s’apprête à affronter le prochain danger :

passer sous le pont du débarcadère,en évitant les gamins qui plongent .

Mais dans l’âme et dans ses rêves, c’est une aventurière.

Les cygnes se sont éloignés.

Elle pousse un soupir de soulagement.

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C’est dimanche,

de ma fenêtre , je les vois passer sur la  Thièle,

,les paddleurs..

Seul ou par groupe.

J’avoue  que ça fait envie.

Que moi aussi j’aimerais me la jouer, façon Koh-lanta.

Chaque année, je me dis que je vais le faire.

Pas Koh-Lanta,

mais la descente de la Thièle en paddle.

Et ça viendra.

En attendant, il y a toujours mon bateau pneumatique.

Un gros machin qui pèse une tonne.

Mais notre Thièle est magnifique.

Bordé de mûriers  et d’herbes sauvages,

qui font le délice des jeunes castors.

Mais quelle chance on a d’habiter là.

Pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs.

 

 

 

Une journée comme les autres, à Bienne, ou presque.

Ce matin, je me lève et je me bouscule, je ne me réveille pas tout-à-fait.

Comme d’habitude.

Première mission, promener Prisca.

Les escaliers sont dans un état.. comment dire…

Ma jeune voisine du dessous a visiblement besoin de lunette.

Elle fait son compost, le mets devant la maison,  c’est bien.

On peut la suivre à la trace.

C’est moins bien.

Ca pue tellement que je décide de faire quelque chose.

Mais d’abord promener le chien.

Je passe devant le garage.

Si vous avez suivi, avec le garagiste , qui me loue l’appartement, nous avons eu des relations difficiles.

Jusqu’à ce que qu’un chat nous réunisse .

Ainsi qu’une certaine compassion réciproque.

Si, si.

Ca semble dur à croire, pour un type qui menaçait de me faire la peau,

mais avec les années, une fois arrivés au paroxysme de la haine, ça c’est tassé.

Le voilà qui m’interpelle.

Me fait signe de repasser par le garage.

En même temps, il fait une sorte de signe dans l’air, et je crois comprendre qu’il a quelque chose à me remettre.

Aussitôt mon cerveau se met en mode cinéma.

Et les films défilent.. tous avec remise de documents inquiétants.

Je décide de ne pas être une victime.

Et j’y retourne, la tête haute.

On verra bien.

J’avais à peu près tout imaginé , sauf ça.

Le voilà qui désigne un grand cornet…

rempli de nourriture pour chat!

Qu’il m’offre sans façon.

Les larmes me montent aux yeux, tant je suis émue et heureuse.

Comme ça tombe bien en plus !

Je le remercie chaleureusement.

Et je repars, avec la certitude que le monde à changé.

Qu’il est un peu meilleur.

Du coup en rentrant, je nettoie tout le corridor et les escaliers.

La grande question est :

Comment passer des menaces aux présents ?

Peut-être avec de la compréhension.

Quand je me suis rendu compte qu’il avait aussi des soucis, j’ai arrêté de le regarder comme un ennemi.

C’est peut-être ça qui a aidé ?

Peut-être que tout ce qu’il à fait de mal. il l’a regretté après ?

En tout cas, ça donne de l’espoir.

Tout est possible, quand on y mets de la bonne volonté.

Quand les vacances ont des effets…

Ben voilà… les samedis se suivent et ne se ressemblent pas.

Autant le dernier était magnifique, autant celui-ci était… catastrophique.

J’ai pourtant travaillé comme une dingue toute la semaine.

Et est-ce que c’est de ma faute?

Parce que je savais à quel point il était important que je gagne quelque chose de conséquent ce samedi et  que ça devait se ressentir ?

C’est une sorte de loi, le genre de loi secrète qu’on apprends dans la vie.

Quand les gens ressentent votre besoin, ça les faits fuir.

Non, en fait, ç’était pratiquement pareil pour tout le monde au marché.

Peut-être parce que c’est les vacances.

Pour info, nous n’avons pas le droit de faire partie de l’action des bons à 25 francs.

Comme si nous ne faisions pas partie, nous les marchands , de l’économie biennoise.

Comme si nous n’avions besoin de rien.

J’étais chez Lüthi l’autre jour avec le mien.

J’ai rêvé un instant de voir sur mon stand autant de personnes avec leur bon à la main pour se payer un petit bracelet.

J’avais même décidé de baisser encore les prix pour que ça corresponde et qu’on ne soit pas obligé de rajouter quelque chose.

Mais bon, pas de bon pour les marchands.

Pas de compensation pour les semaines perdues.

Je me plains, mais  nous sommes beaucoup dans ce cas, certains ont même perdu leur travail.

Quand on a un certain niveau de vie, ça doit être très dur.

Moi au moins ça ne change pas grand chose.

 

Et puis, j’ai eu une commande.. vendu quelques cartes.

Ca pourrait être pire.

Au moins j’ai pu payer la location du stand.

Mais voilà la dure réalité du métier de marchand.

On peut tout à fait passer 8h derrière son stand après une semaine à produire de quoi le remplir et ne rien gagner.

Pourtant, ça ne me démotive pas.

Je vais redoubler d’effort, et je serai là la semaine prochaine.

Parce que j’aime mon travail.

J’aime rencontrer des gens.Je déteste avoir besoin d’aide par contre.

Ca me fait paniquer.

Ca me rends maladroite, trop directe et pas du tout subtile.

C’est dans des moments comme ça que j’aimerais bien avoir quelqu’un  avec qui partager la fonction de chef de famille.

Même si j’adore l’être quand tout va bien, et que ça me convient de prendre les décisions pour ma famille.

Et surtout, que les relations sentimentales m’ont tellement pourri la vie que je les fuis comme la peste.

Mais quand le frigo se vide à a la vitesse de la lumière, que pouvoir s’acheter une canette devient un luxe, j’avoue que ce serait bon de savoir que je ne dois pas m’inquiéter.

D’autant que s’inquiéter ne sert strictement à rien.

La vie est étrange, à force, je le sais, la seule chose qui marche c’est de garder confiance.

Et de faire ce qu’on peut en attendant.

Je suis sur mes deux jambes, j’ai un toit sur ma tête et j’habite en Suisse.

C’est déjà beaucoup.

Faire avec pas grand chose , j’ai l’habitude.

Demander de l’aide par contre,  je ne m’y ferai jamais.

Même quand j’en arrive à ne plus avoir le choix.

 

Il fait beau aujourd’hui.

Je vais rester chez moi parce qu’il y a trop de monde dehors.

Je vais faire mon ménage, m’occuper de ma petite-fille, travailler encore.

Faire ce qui est juste.

SURTOUT NE PAS SE LAISSER ALLER.

Regarder ce qui va bien et s’y tenir.

Faire ce qui doit être fait.

Donner ce que je peux donner.

Avancer, garder espoir et confiance.

Ce matin j’ai vu deux bébés grèbes avec leurs parents.

Les premiers , cette année.

 

Show must…

C’est pas comme si on avait le choix.

La vie  continue , quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, elle s’en fiche.

Royalement.

Tout le monde mérite un hommage rien que pour ça.

Je pense à ceux qui vont si mal que ça se voit.

Comme si ça ne suffisait pas, ils sont pointés du doigts,

voir pire.

Avec cette contradiction évidente : on les croit négligés par manque de volonté, mais  pour vivre malgré tout , dans une société ou les apparences comptent tellement,  il faut une sacré volonté.

Je fais un gros raccourcis, tout est dans le « malgré tout « .

Mais il fait beau et je ne veux pas m’appesantir,

la vie continue..

Et cette vie, on à beau l’aimer, elle fait de nous ce qu’elle veut. quitte à nous en ficher plein la figure, alors qu’on est déjà  à terre.

J’avais dit que je ne appesantirais pas.

Soit.

Je me demande si l’être humain à toujours été comme ça, à juger les autres sur les apparences .

L’homme des cavernes  qui avait la plus belle grotte, le plus beau manteau en peau de mammouth.. est-ce que les autres le regardaient avec envie ?

Tandis qu’ils crachaient sur celui qui dormait dehors , tout nu ?

Ca se peut.

Mais qu’est-ce qu’on en sait.

Peut-être que celui qui chassait mieux était partageur, et qu’il avait de la compassion pour son frère maigrichon.

Qu’il l’invitait à partager sa caverne  et fabriquait pour lui aussi un beau manteau pour l’hiver.

Peut-être qu’avec une vie si dure, s’entraider était naturel ?

Pas de Netflix pour penser à autre chose.

Seulement la vision d’un semblable grelottant et affamé, parce que la chasse au mammouth n’est pas son truc .

Par contre il est doué pour le dessin.

Et bien plus tard, quand dans un petit bled nommé Lascaux, on retrouvera ses oeuvres,

qui entrera au Panthéon du  patrimoine de l’humanité, hein ?

Mais sans le chasseur, le dessinateur n’aurait pas vécu.

Belle théorie , Catherine, mais  qu’est-ce que tu en sais ?

Le chasseur était peut-être aussi doué pour le dessin.

Tandis que son collègue n’avait aucun talent.

Non, pas possible,

On à tous un talent.

Des talents même.

C’est notre particularité d’être humain.

Mis à part notre faculté d’adaptation, la vie nous dote de toutes sortes de dons.

Il y a ceux qui chantent, ceux qui chantent, et ça nous émeut tellement qu’on se mets à croire en l’existence de Dieu.

Un talent c’est quelque chose qui ne demande pas d’effort, mais doit se partager, doit se travailler.

Et qui fait plaisir.

On à parfois de curieux talents.

Un des miens est de rendre hommage.

Sûrement parce que j’aime les gens.

C’est viscérale et aussi plein s de contradictions.

Je suis très timide à la base.

Il m’a fallu du temps et du courage pour oser le faire.

Passer par tout les stades du « mais qu’est-ce qu’on va penser ».

Mais quand je vois les commentaires tellement gentils que j’ai reçu hier suite à mon hommage à Danielle, je sais que j’ai bien fait.

Que j’ai touché juste sur la personne qu’elle était , mais surtout, que j’ai pu l’exprimer avec des mots.

Et puis qu’elle avait des amis formidables, forcément.

Moi qui ai toujours peur d’être mal perçue, j’ai pu partager mon ressenti  avec des gens qui l’ont appréciés.

Ca m’a fait un grand plaisir.

En même temps j’étais triste, parce que ce ne sont pas des circonstances joyeuses qui m’ont poussée à écrire.

J’avais peur qu’on me dire : « mais de quoi tu te mêle, tu la connaissais à peine.

Peut-être que certains l’ont pensé.

Peut-être qu’il y en a qui ne m’aiment pas.

Qui me trouvent opportuniste.

Mais Danielle c’était un modèle pour tout le monde.

Elle à croisé mon chemin , m’a marquée .

Est-ce qu’il y aurait un mystérieux droit d’appartenance qui m’empêcherait de m’exprimer?

Danielle disait qu’elle se fiche des commentaires des gens..

Mais pour moi ça compte.

Je suppose qu’elle parlait des commentaires négatifs.

Il fut un temps ou il suffisait d’un seul pour pourrir ma journée.

Maintenant j’ai changé.

Je refuse de donner du pouvoir aux mauvaises intentions.

J’accepte la critique quand elle est justifiée,

mais mon blog n’est pas un forum.

Si on ne m’aime pas, il y a assez de lecture ailleurs sur internet.

 

Je  sais que ce n’est pas donné à tout le monde de pour s’exprimer par l’écriture.

C’est ce que je disais plus haut.

Nos dons sont différents, on en à tous, mais pas les mêmes.

Vous voyez comment comment je suis ?

J’en suis  presque à m’excuser de savoir écrire.

Mais je n’y suis pour rien.

Je devrais juste être contente et continuer d’en faire profiter le monde.

Il fut une époque ou écrire des hommages était un métier.

En fait c’est plus large que ça, j’aime écrire sur les gens.

Les êtres humains sont tellement mystérieux et passionnants.

On peut dire déjà pas mal de choses sur un cailloux, mais sur un être humain, c’est sans limite.

Et la création aussi.

On peut même inventer des mots si on ne trouve pas le bon.

Quand j’écris, les phrases se mettent toutes seules dans mon esprit, parfois  comme des pages entières.

Je n’ai qu’à recopier.

Et j’ai toujours cette petite voix qui me dit : tu n’as aucun mérite.

Et alors ?

Il fait beau, j’ai envie d’aller à la piscine avec ma petite fille.

Continuer de lui apprendre à nager.

J’ai faim déjà, je vais me faire quelque chose

Donc merci à vous de m’avoir lu jusqu’ici et je vous souhaite une toute bonne journée <3

 

Hommage à Danielle Ferrer -Soler

Je ne connaissais pas bien Danielle.

Elle m’avait contacté pour faire un shooting…

que nous n’avons jamais pu faire.

Elle m’avait contacté sur Messenger,

où notre conversation s’est vite transformée en vraie rencontre.

Elle m’a parlé de ce qui comptait pour elle.

Son fils qu’elle adore , son mari  génial ,  sa chienne sa fifille  et son chat siamois…

Et d’autres choses, plus intimes, que je garderai pour moi.

J’ai eu cette belle impression de parler avec une amie potentielle.

Si j’avais su…

Je relis notre conversation .

Elle disait :

« J’aime la vie, rire, pleurer, faire la fête et j’ai toujours eu un grain de folie en moi. »

Elle ajoutait :

« Et je m’en fou des commentaires des gens ! »

Elle avait 62 ans.

Mais le moins qu’on  puisse dire c’est qu’elle ne les faisait pas !

Elle me faisait penser à Titi, le Titi de Titi et Rominet.

Ce mignon canari,  avec un sacré caractère.

Elle aimait mon travail, mes portraits, mes extérieurs .

Elle à terminé la conversation par ces mots :

« C’est nos parcours de vie qui fait notre caractère de maintenant.

Je me réjouie de me laisser apprivoiser par ton appareil photo. »

Si j’avais su…

C’était en octobre 2016 et nous n’avons jamais fait ce shooting.

En 2019, nous avons repris notre conversation.

Quand j’ai appris qu’un visiteur malfaisant s’était mis entre nous.

Saleté de cancer.

On dirait qu’il choisit ses proies…

Qu’il trouve plaisir à s’attaquer aux personnes qui aiment la vie…

Et comme elle disait :

« Un jour cette merde te tombe dessus et tu as deux choix, se laisser aller ou se battre. »

Inutile de dire qu’elle avait choisi de se battre.

Avec son moral de fer.

Mais tout de suite après elle s’inquiétait pour moi, parce qu’elle savait que j’avais froid dans mon appartement et me donnait des conseils pour me réchauffer.

Pas un mot pour se plaindre.

En fait, si je n’étais pas tombé par hasard sur un de ses posts, je n’aurais jamais su qu’elle avait le cancer.

J’ai eu la chance de la rencontrer en vrai, au marché de Noêl , si je me souviens bien, une fois. Avec son cher mari.

Si j’avais su…

Quand une personne se bat tellement fort, on ne peut pas croire que la maladie va l’emporter.

Ca devrait me servir de leçon.

On ne sait jamais ce qu’il va se passer dans le vie.

Pourtant je le sais…

Qu’est-ce qui se serait passé, si j’avais su ?

Danielle était bien entourée, elle n’avait pas besoin de moi…

Mais peut-être qu’on aurait pu, quand même faire ce shooting, et que ça lui aurait fait du bien.

Parce que je le sais, un shooting, ça fait toujours du bien.

J’ai vu tellement de femmes arriver dans un jour « sans » et repartir vidées de ce « sans *.

Pour moi, une femme aussi entièrement belle, même rongée par le cancer , reste belle.

Et si il y a une chose que je sais faire, c’est montrer cette beauté.

Mais quand quelqu’un veut un shooting et ne me donne plus de nouvelle, je respecte et je ne cherche pas à savoir pourquoi.

Et puis, franchement, quelle importance, ce shooting, quand il faut se battre contre un ennemi si sournois.

Je lui en veux, à ce cancer, de m’avoir empêché de connaître mieux Danielle.

Ce qui me réconforte, c’est qu’elle n’était pas seule, que son génial mari est resté un génial mari qui l’a accompagné jusqu’au bout.

Cette perte irremplaçable, c’est lui, son fils, sa famille et ses amis qui en mesurent  la douleur.

Je leur adresse toutes mes condoléances.

Vous avez eu la chance de la connaître , et j’imagine comme ce qui lui est arrivé doit vous sembler cruel, injuste.

Comme sa présence doit vous manquer.

Danielle et moi, nous n’avons pas eu le temps d’être des amies, mais j’aurais aimé.

Sa trajectoire n’a fait qu’effleurer la mienne, pourtant, elle m’a marquée.

Voilà pourquoi je tenais à écrire ce petit hommage.

En le faisant, je pense à toutes ces personnes que l’on croise , sur les réseaux sociaux, et avec qui on a parfois, un instant de partage.

Danielle avait connu  mon travail grâce au shooting que j’avais fait de Nicole.

Même malade, elle n’a jamais cessé de m’encourager par ses likes et commentaires positifs sur mon travail

Quand je pense à la peine que j’ai ressenti en apprenant son décès , moi qui la connaissais à peine, je n’ose pas imaginer comme ceux qui la connaissaient vraiment doivent être malheureux.

Quand vois les mots de ses amis, de sa famille, je vois qu’elle était très aimée.

Et que ce que j’ai ressenti est juste :

Le monde à perdu une grande dame.

Vous qui l’avez connu, je vous envie.

Moi, je ne suis pas à plaindre :

on peut dire beaucoup de choses sur les réseaux sociaux en général et facebook en particuliers, mais j’y ai rencontré tant de merveilleuses personnes qui sont aujourd’hui mes amies dans la vie réelle.

Je ne vais pas les nommer , elles savent qui elles sont.

Nous sommes tous importants, nous sommes tous précieux.

Nous avons tous notre rôle à jouer.

Aujourd’hui, plus que jamais.

Et je veux croire que nous en sommes davantage conscients, et que nous prendrons soins les uns des autres.

Nous sommes tous importants.

 

Corona-Vida

2020 restera l’année où tout à changé.

Le début de l’ère Corona…

Co-vid 19.. Covid-20 ?  Dieu seul sait où ça nous emmènera.

Une chose est sure : nous ne sommes pas sorti de l’auberge.

Aujourd’hui,   reprise d’un début de conscientisation chez nous.

A la gare, les contrôleurs contrôlent, mais plus seulement les billets.

Pour vivre heureux vivons masqués.

Apprenons à communiquer avec les yeux.

Tels des touaregs dans le désert, au coin du feux.

Lançons des regards mystérieux.

Et des sourires cachés.

Sur ma terrasse, je travaille mes bracelets, je ne risque rien.

D’ailleurs, j’y retourne, j’y suis bien.

Et si le marché est à nouveau annulé alors, je continuerai par la poste.

Ce n’est pas le moment d’abandonner.

Au contraire, je redouble d’efforts et de créativité,

pour qu’il y en aie pour tout le monde.

Maintenant, les gens commencent à penser à moi quand ils veulent faire un petit cadeau, qui e sera pas ruineux, mais qui fera plaisir parce que ce sera une pièce unique choisie exprès pour elle et pour lui.

Avec la carte qui va avec.

Je mets mon énergie dans les cristaux du verre.

En tout cas, je continuerai les marchés tant que ce sera possible.

J’ai fait un test samedi, en m’habillant différemment, un peu plus élégante que d’habitude.

Et Bingo ! je n’ai jamais gagné autant.

Je vois comme il est important d’être là, soignée, ouverte aux autres et souriantes.

J’apporte quelque chose en plus.

Il m’a fallu un certain courage, parce que j’avais peur de ne pas y arriver.

Quand je vois Régine, toujours si élégante derrière son stand… j’ai longtemps pensé que je ne pourrais pas l’être autant.

Alors qu’il suffit d’être une belle version de moi.. je crois.

En tout cas, je vais continuer de faire des efforts à ce niveau là.

 

 

 

 

 

 

Tempête sous un crâne et paix dans les coeurs

Comme c’est important, comme c’est vital, comme nous devons abandonner nos préjugés si nous voulons avancer.

Et quand ça c’est fait, alors tout est possible.

Je crois que ceux qui vivent dans le passé ont tellement peur de la vie, qu’ils s’accrochent à ce qu’ils peuvent.

Mais s’ouvrir aux autres, s’intéresser à eux, vraiment, partager nos expériences, généreusement, avec le but de progresser, c’est justement le but de la vie.

D’apprendre et de donner.