Il y a une leçon que j’ai appris, ces dernières années.
J’en ai appris d’autres, mais celle-ci est d’actualité, et en plus très importante.
Ca peut servir de le savoir.
Curieusement,
quand tout à l’air de s’écrouler autour de vous,
c’est aussi le meilleur moment pour réussir.
Il ne faut rien lâcher, persévérer.
Travailler plus que jamais.
Sans rien précipiter certes, parce que là , on risque de se cogner au passage, mais faire ce qui doit être fait, et plus encore si possible.
Vu ma situation là, je me souviens comment j’étais il y .. oulala très longtemps, j’aurais déjà pêté un câble.
Je serais devant ma télé à m’apitoyer sur mon sort, et je ne ferais plus rien d’autre.
Mis à part tourner en rond.
Mais les années passent et vient la force.. à force.
Et là, j’ai fait plus.
J’ai assuré.
Comme aujourd’hui.
Au marché, presque à l’heure et bien décidée.
Du coup, ç’était une super journée.
Je n’ai pas passé mon temps à ressasser, comme j’aurais fait avant, ni sauter sur tout ce qui bouge pour raconter mes malheurs.
Déjà, des malheurs, on en à tous.
Et si on croit que les siens sont plus lourds que les autres,
on se plante lourdement.
Il y a toujours pire.
Se retrouver seul, par exemple.
Mais ça, ça ne risque pas.
Je suis plus que jamais extrêmement bien entourée.
Plus que j’aurais pensé même !
Cerise sur le gâteau, aujourd’hui, j’ai eu de belles visites,
que je n’attendais pas.
Ma chère amie Marceline, avec son fils, qui est si beau et gentil.
Marceline est toujours présente pour soutenir mon travail, qu’elle apprécie sincérement.
On ne s’est pas vue souvent, mais elle m’a marqué, dès la première fois, par son regard franc, et l’amour qu’elle porte à son mari, et son fils.
Que de plus beau que des gens qui s’aiment ?
Ensuite, j’ai eu le bonheur de voir ma très belle filleule Brigitte.
Elle aussi je ne la vois pas souvent, et chaque fois, il me faut un temps d’adaptation pour me rendre compte, que oui, c’est bien moi la marraine de cette splendide jeune femme.
Ensuite, j’ai vu Doris, avec son fils, qui lui aussi est très beau et gentil.
Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai été frappée par une ressemblance entre eux, qui ne m’avait jamais paru évidente jusqu’ici.
Quelque chose de similaire dans la forme du visage.
Mais pas que.
Dans ce qu’ils dégagent aussi.
Doris à fait un nouveau modèle de ses PMP
Protect Mask Pcket, en wax.
La wax, c’est une sorte de tissus africain, que vends Adolphine, au marché.
Chère Adolphine, ma copine, qui à bien une cinquantaine de petits enfants, et sûrement la plus belle collection de tissus africains qu’on puisse avoir.
Avec des motifs aussi dingues que des ventilateurs, ou des nids avec des petits oiseaux.
Mes copines africaines du marché sont tops.
Elles ont du coeur à l’ouvrage et le sens de l’humour.
Avec elles, je retrouve ce qui m’avait plu lors de mon séjour au Sénégal : l’entrain des marchandes, et leurs fantastiques tissus colorés.
Celui que Doris a choisi, rappelle les Bayfalls .
Et là , je devrais faire une explication de ce qu’est un Bayfall,
C’est une religion très ancienne, encore plus ancienne que celle des musulmans.
Elle suit une logique à base de petites choses qui misent ensemble deviennent grandes.
Ca me parle, bien sûr, c’est plus profond et mystique.
Ca me fait penser à Abdallah que j’ai croisé aujourd’hui.
Juste quelques minutes, le temps d’une conversation sur les trésors de l’Afrique, que beaucoup d’africains mêmes, sous-estiment.
Je pense à ce t-shirts décorés d’animaux en batik que j’avais troqué contre un survêt Addidas… Et qui pour moi valaient bien plus.
A cette famille Touareg, qui mendiait des médicaments au bord de la route, alors qu’ils ont des plantes bien plus efficaces…
Mais voilà, on veut toujours ce qu’on a pas.
J’ai une nouvelle cliente, italienne.
Qui parle très bien le français, mais qui trouve tout-à-fait normal que je lui parle en italien.
J’adore! C’est tellement une belle langue, chantante.
Pleine de o, et de a.
D’ailleurs quand je ne sais pas un mot, je rajoute une de ces deux lettres au mot français et ça passe !
Elle me teste, Madame.
Me fait réparer un de ses bracelets, rallonger un de mes colliers,
Marchande en me promettant que je gagnerai sa clientèle…………………………………………………………………………
Avec sa robe turquoise, sa ceinture en métal doré, ses bracelets par dizaines, elle admire le collier le plus cher de ma collection en me demandant trois fois quand je reviens la prochaine fois.
J’adore!
Arrive mon Eliane, avec un collier de sa collection assorti à sa tenue.
Eliane qui fait sa provision de carte.
Je la vois toujours arriver de loin, à cause de cette puissance qu’elle dégage.
Il va falloir que j’en refasse des colliers de ce genre d’ailleurs!
Je réalise tout-à-coup, qu’aujourd’hui j’ai vendu de tout ce que je propose ou presque :
-Des cartes photos
-Bracelets
-Chevillères
-Boucles d’oreilles
-Colliers
-et une réparation , puisque je répare aussi des bijoux que je n’ai pas fait
Eh bien je vais vous dire une chose , voir deux :
-Ca fait drôlement plaisir!
-C’est la première fois depuis que je fais les marchés du samedi.
Comme quoi, c’est pas le moment de lâcher.
C’est comme ça qu’on gagne une clientèle.
Je suis heureuse ce soir d’avoir si bien travaillé.
Je n’oublie pas à qui je dois ça.
A Pierre, entre autres, qui a cru en moi et m’a poussé à m’inscrire.
Pour moi, un ami, une amie, n’a pas besoin d’être là tout le temps.
Ma chère Maud qui travaille tellement ne peut pas, mais elle me mets ses petits coeurs sur Facebook et même sans ça, je sais qu’elle est là
On à pas le droit d’exiger ça, de qui que ce soit. être là tout le temps.
Je suis si fatiguée que je peux à peine marcher.
C’était la canicule, idéale pour finir sa journée à la piscine.
Et finalement une bonne douche dans ma baignoire fraichement repeinte.
Je tombe de sommeil.
Je ne vais pas me relire.
Bon dimanche…………………………