Bienne au soleil

Il tombe bien, ce soleil-

Il réchauffe le moral et tant pis si il y a du vent.

Il finira bien par tomber.

Après tout, on n’est qu’en avril.

La grande famille de Pierrot est retourné à ses activités-

Chacun de son côté.

On se croise encore, on a pas toujours forcément le temps,

mais quelque chose à changé, depuis cette journée-

 

Des tas de petites choses qui auront des conséquences.

Bien sur, on ne peut pas aimer tout le monde,

mais ceux qu’on aimait déjà, on les aime encore plus, et on en a découvert d’autres.

Peut-être même qu’on à réussi à pardonner à certains-

En tout cas pour moi, c’est comme ça, et je suis contente que ça le soit.

Mon amie Isa est venu me chercher pour m’offrir une glace, hier, et on s’est promenée, toutes les trois, avec sa petite Bimba,

Son petit miracle de chienne, avec sa tête de dessin animé, sa petite langue qui pends sur le côté.

Le bord du lac, les rivières, la Thiéle, la Suze, nous avons de la chance.

C’est beau chez nous.

Je me souviens avoir fait une photo de la place centrale, il n’y a pas si longtemps.

Tout le monde était encore masqué.

On se demandait quand ça allait, SI ça allait s’arrêter.

Et ça c’est arrêté.

On aimerait respirer.

Je sais que certains ont peur que la guerre s’étende jusqu’à nous.

Je veux espérer que nous n’aurons rien à craindre.

Je suis quand même révoltée par ce que je vois aux informations.

C’est facile de dire,

on devrait faire ci ou ça .

C’est facile de fermer les yeux.

Facile encore de se dire qu’on ne peut rien faire.

Je suis bien contente de ne pas faire de politique.

Je sais une chose.

Je dois me reposer.

Ca tombe bien, c’est le week-end et c’est fait pour ça.

 

Les dents de la mère ( test de faux hamburger)

Je suis comme mes plantes préférées.

Carnivore.

Ne lisez pas ça, amis vegan :

j »aime quand ça saigne.

Avec des frites et de la sauce café de Paris.

Mais la bonne nourriture coute cher.

Et je n’ai pas toujours, pas souvent même les moyens de me faire plaisir.

Et il n’y a pas  que ça.

J’aime les animaux, et l’idée qu’ils soient élevés dans de mauvaises conditions me révulse.

Par contre, ceux qui peuvent avoir une vie, dehors, bien nourris, bien traités, en manger un morceau de temps en temps.. ben, soyons honnête, j’adore ça.

 

Je me vois mal aller chasser mon boeuf moi-même, avec ce que la chasse peut avoir de cruel, à mes yeux, hein.

Tout ça, c’est mon avis.

Je respecte ceux qui ne pensent pas pareil, et comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, j’ai testé le vegan-burger.

Il y a quelques années, Bell présentait un moitié-moitié, que j’adorais, avec un petit gout fruité.

Comme souvent quand j’adore quelque chose, il a disparu.

Dommage.

Il y a deux sortes de vegi-burger :

ceux qui sont clairement aux céréales et qui en ont le gout.

Et les autres, version Canada dry :

ils ont le gout du steak,

l’aspect du steak,

mais c’est pas du steak.

Jusqu’ici, j’étais, disons-le, bêtement contre.

« Soit c’est de la viande soit c’en est pas ?  »

« Quel intêret de manger un truc qui rapelle la viande ? »

Parce qu’on ne peut pas s’en passer ?

Ce gout divin, primitif, inscrit dans nos gênes, au point qu’après une semaine à me taper des tartines de Nutella, je suis prête à tuer pour un rumsteak .

Bien sûr, je culpabilise, bien sûr, j’aimerais être capable d’arrêter la viande, et je suis très admirative de ceux qui y parviennent.

J’ai essayé, plusieurs fois.

Mais voilà, je suis accro.

Comme mes plantes carnivore.

Qui me font penser qu’il y a une justice.

Donc, j’ai décidé d’essayer le hamburger vegan.

J’avais déjà testé le premier, celui qui a un gout de céréale.

Et.. tout ce que je peux dire, c’est ça,

il a un gout de céréale.

Par contre le deuxième, celui qui devrait me rappeler la viande, je me méfiais.

Eh bien.. il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

J’en ai pris deux de deux marques différentes, et j’ai été très agréablement surprise.

C’était bon.

Meilleur même que certains steak hachés à bon marché.

Le premier était super, par contre, j’ai jeté l’emballage très vite et je ne me souviens plus de la marque.

Le deuxième sur 10, je lui mets 9.

Même l’odeur drapelle la viande ultra fraiche.

C’est la marque green mountain.

Avec un bémol sur l’emballage,  et le prix.

6.90, c’est cher pour deux petits steacks.

Payer le même prix pour des plantes et des animaux, ça me semble illogique.

Sauf pour ceux qui profitent de la vague vegan pour se faire des sous.

Voilà, bien se nourrir c’est super important, tout le monde le sait.

Prochaine étape, je vais essayer de faire mes propres mélanges, histoire d’avoir un hamburger qui me convient.

Et qui ne coutera pas la peau des fesses.

P.s. pour ceux qui comme moi s’intéressent aux plantes carnivores, taper *les dents de la terre » sur Youtube, vous trouverez tout les renseignements dont vous avez besoin.

Lundi de Pâques

J’ai tendance à me tenir.. pas très droite.

« Tiens toi comme si tu avais un fil qui partait du plexus solaire, tout droit. »

Parallèle au sol.

J’essaie!… ça ne me semble pas très naturel.

Mais c’est un bon conseil.

Alors, j’essaie de m’auto-discipliner.

La vie continue.

C’est ce qu’elle fait, tout les jours.

Et nous, on doit suivre.

Ceux qui ont une vie très difficile ne se posent pas de question.

Ils doivent survivre,

Avec cet espèce d’instinct qui nous pousse à nous battre, même quand on en a plus envie.

Je regarde par la fenêtre et je vois mon frérot.

Abdallah.

Avec ses cannes à cause de sa polio.

Il balance ses jambes le plus loin possible, pour aller plus vite.

il doit avoir une force incroyable dans les bras.

Et un sens de l’équilibre hors du commun.

Je suis toujours très admirative, quand je vois Abdallah.

Il ne se plaint jamais.

Il sourit tout le temps.

C’est une force de la nature.

Un sage aussi.

Une sorte de philosophe.

Je me suis toujours demandé comment il avait fait, comment il faisait encore, pour avoir traversé tant d’épreuves avec le sourire.

D’où lui vient cette force de sa battre ?

Aussi loin qu’on puisse le voir, sur ses photos d’enfant, il souriait déjà-

Put-être que c’est un don ?

Une sorte de cadeau fait par la vie, pour l’aider à supporter tout ça.

Bien sûr, comme tout le monde, il y a des moments ou il se décourage, sûrement.

Et c’est lui et personne d’autre, qui surmonte les difficultés.

Mais il ne le montre pas.

Et son grand sourire fait toujours du bien.

C’est pour ça qu’il a tant d’amis.

Tant de personnes qui le connaissent et l’apprécient.

Mais aussi, parce qu’il aide les gens.

Comme si c’était sa mission de tout faire pour que le monde aille mieux.

C’est une personne exceptionnelle.

J’aie penser que nous avons tous la possibilité d’être des personnes exceptionnelles, quand nous utilisons nos dons.

Nous en avons tous reçus.

Mais nous n’en sommes pas toujours conscient.

Tenez, un exemple tout con :

Prenons une histoire drôle, un witz, comme on dit chez nous.

La même histoire , racontée par deux personnes différentes, va

tomber à plat ou vous faire mourir de rire.

C’est ça, un don.

Faire quelque chose de simple et arriver à un résultat qui dépasse la moyenne.

Don pour la cuisine.

Don pour le dessin.

Ca se travaille un don.

Et surtout ça se partage.

Sinon, c’est du gaspillage.

Tout les jours, j’écris mon petit texte.

si possible.

A force, j’ai compris comment aller droit au but

Ca sort tout seul, comme si ça m’étais dicté.

Les phrases apparaissent par paragraphes entier.

Dans le désordre parfois.

Je fais partie de ces gens qui se posent des questions.

Tout le temps.

Tellement de questions que j’ai du apprendre à les ralentir.

Ne serait-ce que pour pouvoir dormir.

Je ne sais pas pour vous, mais ces derniers temps, il me faut parfois une volonté dingue pour accomplir les actes les plus simples.

Mais quand j’y arrive, alors, on dirait que la vie reprends du sens.

J’ai vu dans mes statistiques que , ces derniers jours, au total, j’ai eu 2600 visites

La plupart de ces gens ne me connaissent pas.

Je fais de la photo des bijoux, j’écris aussi

mais mon activité principale c’est d’être « proche aidant « .

C’est le nom officiel  de ceux qui s’occupe de quelqu’un dans leur famille

qui a besoin de soutien tout les jours.

Ce n’est pas triste d’avoir un enfant autiste.

C’est passionnant dans un sens.

C’est tout un apprentissage,

En 27 ans, nous sommes passé par des tas de stades.

Parfois très durs, parfois très drôle.

Mais le plus difficile, et ça je veux en parler, parce que c’est un fait avéré :

je veux parler du risque élevé  de suicide chez les personnes autistes.

Quand je vois des reportages sur l’autisme, ou même des films, avec un autiste, le sujet est rarement abordé.

Voir jamais.

Je me suis renseigné sur internet, et là, j’ai trouvé des études  qui ont de quoi me préoccuper .

Le suicide est la principale cause de mortalité chez les personnes autistes.

En majorité , les hommes.

Je n’avais pas besoin de lire ça pour le savoir.

C’est un combat de tout les jours contre la dépression et ses conséquences.,

que je mène.

Attention, je ne me plaint pas,

Je suis même plutôt fière de moi.

Je ne suis pas seule dans ce combat : mon fils a un thérapeute vraiment excellent.

Mais c’est une heure par semaine.

Le reste du temps, le jour, la nuit, c’est moi et moi toute seule qui veille à ce que ça n’arrive pas.

Tout ce que je fais, tout ce que je dis.

Voilà ce qui m’occupe.

Je ne veux pas trop appesantir sur le sujet.

Même si je pense que mon expérience pourrait aider d’autres personnes,

Ce n’est pas le sujet là.

Le sujet c’est qui je suis : une personne qui se bat, tout les jours

contre un ennemi invisible.

Pour certains parents, la tâche est  si difficile qu’ils ne peuvent pas vivre avec leur enfant.

Mais  voilà une autre part du problème : non seulement il y a d’énormes différences entre les différentes formes d’autisme,

mais aussi on manque d’information.

On ne sait même pas encore avec certitude  » d’où ça vient « .

Ce n’est pas une maladie, on en guéri pas.

On l’étudie, mais pas depuis très longtemps.

Encore une fois, je ne me plaint pas.

J’explique juste que je vis avec une sorte d’extra-terrestre, et qu’il est impossible de se rendre compte de ce que ça signifie,

si on ne le vit pas soi-même.

Et même, l y aura des points communs typique, mais aussi pleins de particularités.

Des mots à ne pas  dire.

Des sujets à ne pas aborder.

Des comportements à ne pas avoir.

Tout un tas de choses à faire et ne pas faire, pour que son moral reste  plus ou moins stable et qu’il ne replonge pas dans la terrible dépression dont j’ai du le sortir.

Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais en gros, quand on ne savait pas ce qu’il avait, des personnes bien intentionnées, on tenté de le faire admettre dans différents centre pour enfants particuliers.

Avec menace de me l’enlever si je refusais.

Tout en suggérant que j’étais responsable de son état.

Lui qui ne supportait ni l’éloignement, ni les autres.

Jusqu’a ce que, au de longues années  d’incertitudes, un spécialiste le diagnostique enfin.

Sa souffrance d’enfant me terrasse encore quand j’y pense.

Quand à la mienne, j’ignore  si elle se tarira un jour.

Mais ce n’est pas le sujet.

J’aimerais finir sur une note optimiste : cette expérience m’a transformé et me transforme encore,

Je n’a i pas besoin que le monde entier m’aime,,

mais quand on apprécie mon travail, mes bijoux, mes photos, mes écrits,

ça me fait un bien fou.

Donc, MERCI de me lire.

MERCI de me dire que vous êtes touchés.

Ca me motive à fonds.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I have a Dream…

Comme il serait beau , le monde, si il ressemblait  au rassemblement de jeudi.

On ne parle pas forcément la même langue, mais quand on crie,

c’est le même son puissant qui sort du tréfonds de nos entrailles.

L’énergie dans l’air était si forte, que beaucoup ont tremblé, que les larmes se sont remises à couler,

et on était bien.

En tout cas, moi je l’étais.

Je me sentais une et partie de l’ensemble.

Comme une espèce de tribu guerrière.

Ou les hommes et les femmes sont égaux.

Ou personne n’est jugé sur  son physique,sa façon de s’habiller ou sur la vie qu’il a mené.

Quelque chose de si fort ne peut pas durer.

Il faut rentrer chez soi, reprendre ses esprits, se reposer.

Se retrouver un peu seul.

Continuer son existence avec des choses aussi bêtes que faire sa vaisselle.

Parce qu’on doit se reprendre.

Chez moi, quelque chose que je croyais perdu est revenu , aussi clair et net qu’avant.

Depuis longtemps, je rêve d’un village, ou il ferait bon vivre.

Avec ses anciens et ses sages,

avec ses enfants qui courent libres et en sécurité.

Qui grimpent dans les arbres, ou qui lisent tranquillement adossés à un arbre.

Un village de respect et de liberté.

Un village ou chacun serait estimé pour ce qu’il sait faire.

Ou l’argent n’existerais que pour l’extérieur, puisqu’on ferait du troc.

Sans même y penser.

Parce que l’entraide serait naturelle.

Un village avec pleins d’animaux , des beaux et des éclopés aussi.

Des poules qu’on ne force pas à pondre, mais qu’on protège des renards.

Je le vois bien, ce village.

Comme une aventure de vie  que j’aimerais mener depuis le début.

Pour inventer de nouvelles traditions.

Pour faire partie d’un nouveau peuple ou je me sentirais bien.

Qui vivrait au rythme des saisons,

sans rejeter la technologie,

Qui a envie de passer toute une journée à faire la lessive ?

Les vikings avaient des esclaves qui s’en occupaient.

Nous avons des machines.

Et les machines devraient être nos esclaves, et pas l’inverse.

Je n’a pas d’i-phone.

Je m’en passe très bien.

Mais j’aime avoir un ordinateur, j’aime être connectée avec le monde entier.

J’aime apprendre.

Ce que je déteste, c’est une vie ou on force les enfants à se lever à 6h du matin,

pour s’affaler sur des bancs, dans des leçons formatées pour tous.

Dans mon village, il y aurait des professeurs, et les enfants apprendraient, mais à leur rythme, et en tenant compte de leurs personnalités.

Bien sûr qu’il faut des règles, mais pas des lois absurdes qui sont si vieilles qu’on ne sait même plus pourquoi elles existent.

 

Il fait beau aujourd’hui, dans ce week-end de Pâques.

Le vent souffle, ce n’est pas encore le moment d’oublier sa veste.

Mais je n’ai pas envie de sortir.

encore moins de faire ma vaisselle.

J’aimerais retrouver de l’énergie.

J’ai fait un drôle de rêve cette nuit.

J’étais copine avec une fille qui allait recevoir un oscar…

Je ne vois vraiment pas ce que ça peut vouloir dire !

Il fait froid, chez moi, j’ai fait du feu.

Le chauffage à gaz , n’a plus de gaz.

C’est parti vite.

Heureusement, il me restait du bois.

La vie continue, je vais faire ma vaisselle

 

 

 

Premier Pâques sans Pierrot

Dure journée hier.

Comme si j’avais trop bu et que j’avais la gueule de bois.

Sauf que, je ne bois pas.

Je me suis contentée de trois petites tirées d’une cigarette-qui-fait-rire.

Une fois n’est pas coutume.

Ca a fait son petit effet.

Je crois sincèrement que les plantes sont là pour nous aider.

La Nature contient toutes les réponses à nos besoins.

Aujourd’hui,  c’est Pâques.

Le soleil brille.

Ceux qui ont des enfants vont cacher des oeufs en chocolat .

Ceux qui n’ont pas d’argent pour acheter des oeufs en chocolat ( qui coutent une fortune) vont peut.être décorer de vrais oeufs.

Ou alors, faire des grillades, dehors.

Profiter du soleil.

Visiter des beaux coins de notre pays.

Et il y en a.

Ca  me rends heureuse, de voir, sur les profils de mes amis,

des photos de fleurs,

comme quoi, on peut porter des Doc Martens et ne pas écraser les fleurs avec !

Au contraire.

Regarder la nature de près, et l’aimer,

c’est totalement ce que faisaient nos ançêtres :  les  celtes, les  lacustres.

J’habite sur le terrain d’un ancien village lacustre.

On a retrouvé des vestiges.

J’ai même récupéré des morceaux de pilotis authentiques,

que les archéologues ont trouvés dans les travaux du chantier.

J’en ai fait des pendentifs.

 

Je me sens bien aujourd’hui.

J’aimerais encore dire quelque chose à propos de mes photos.

A la Cérémonie de Pierrot

Il y a des gens que j’aurais vraiment voulu photographier, ce jour là.

Mais vous savez : j’avais entendu que certaines personnes étaient contre.

Alors, j’ai mis long pour vraiment me décider.

J’avais pris mon appareil, mais je pensais juste faire quelques photos de loin.

Et puis, je vous l’ai déjà dit : j’ai vu que tout le monde en prenait.

Et même on m’a encouragé.

Ce que je veux dire, c’est,

désolée, si vous n’êtes pas dessus,

mais regardez bien, dans les photos de groupe, on vous voit certainement quelque part.

Et puis, il fallait gérer ces vagues d’émotions qui surgissaient de tout côtés !

En particulier, quand la musique  a commencé, avec les chants de Vardruna et Aurora : Helvegen.

Un morceau spécialement bien choisi, qui vous remue du fonds des tripes au corps tout entier.

Ca m’a submergée.

J’ai du poser mon appareil tellement je tremblais.

Je ne voyais plus rien.

Je me suis ressaisie, plus ou moins, et j’ai continué à appuyer sur le déclencheur.

Au pif,  à travers mes larmes

J’ai fait une video avec les photos, que j’ai mis sur ma page Facebook et si vous étiez là, si vous étiez proche de Pierrot, n’hésitez pas à me demander et vous pourrez la voir.

Je ne la mets pas en public, parce que je veux avoir le feux vert de tout ceux qui apparaissent de près.

Mais je vais vous dire, l’avis qui compte le plus pour moi, c’est celui de Jacques.

Je sais qu’il approuve mes photos,

et ç’est comme un adoubement.

Cérémonie de Pierrot

Au début, nous étions une vingtaine,

un peu disséminés sur la plage des pauvres.

Et puis 50.

Et 100.

Au final nous étions 200,

peut-être plus,

réunis là. dans une émotion difficilement descriptible.

 

Daniel a dit :  « on se croirait dans un festival « ,

et c’était vrai.

Assis par terre, ou debout,

avec les bières et d’autres choses qui tournent,

avec les rires, oui les rires, les pleurs aussi,

et l’ambiance,

la musique…

Qu’est-ce que c’était la musique ?

Black Sabbath ? Led Zepplin ?

Je ne sais pas.

Mais elle allait bien, cette musique.

Elle allait bien, et on était bien.

On se trouvait, on se retrouvait, et on était content d’être là.

Il faisait bon, on était ensemble,

liés par nos amitiés et celle que l’on portait tous à Pierrot.

Un Pierrot qui ne voulais pas partir.

Le vent ?

Le courant dans la mauvaise direction ?

Le magnifique petit Drakkar confectionné pour lui restait obstinément vers nous.

Moi, j’aime penser que c’était Pierrot, qui nous jouait une dernière farce,

histoire d’embêter une dernière fois son grand ami Jacques.

Et Hélène ma fille chérie, qui n’aime pas que je parle d’elle, alors je n’en dirai pas plus.

Mis à part qu’un Zippo aurait peut-être aidé à allumer le feux qui, lui aussi ne voulait pas prendre.

Sacré Pierrot!

Notre ami Pierrot qui aurait voulu qu’on fasse la fête et qu’on soit heureux,

comme à dit Clémentine ,

dressée sur le mur de pierre,

devant la foule, telle une prêtresse Vicking version 2022,

le poing levé,

faisant jaillir des cris de toutes les poitrines en même temps.

Sacré Pierrot !

Tu nous voyais, tu étais avec nous, c’est sûr !

Ce que nous avons vécu, là, restera dans tout les coeurs, comme un moment d’exception.

J’ai 55 ans.

J’en ai vu des cérémonies d’adieu.

Mais pas comme celle-là.

C’était un des plus beaux moments de toute ma vie.

Retrouver mes amis,

être unis dans la même bonne intention,

c’était d’une force,

une force partagée,

que je n’ai jamais connu avant.

Pour moi, d’avoir mes deux enfants réunis là,

mon fils, qui d’habitude déteste tant la foule en général et les gens en particuliers,

mon fils, à l’aise.

Mon fils qui est rentré après moi .

Il n’y a que pour Pierrot que c’était possible.

Un Pierrot dans nos vies depuis si longtemps

que son absence semble inconcevable.

Je veux croire qu’il y a un sens à tout ça :

qui signifie que Pierrot ne nous quittera jamais.

Qu’il sera là, chaque fois qu’on pensera à lui.

Qu ‘il nous aidera depuis là-haut.

Qui nous accueillera quand ce sera notre tour de partir.

Le  lendemain, aujourd’hui, je me suis réveillée, un peu sonnée.

J’ai tendance à vivre les émotions à retardement.

Mes larmes coulaient toutes seules avec les souvenirs de la veille.

Et puis, il y avait un message de Patricia,

qui a partagé le vie de Pierrot pendant un an.

Je lui ai dit  : viens ,si tu veux.

Elle m’a répondu, viens toi.

Alors, je suis sortie.

Elle était, sur le petit banc de bois, avec les dernières bougies pour Pierrot.

Discutant avec un jeune homme qui le connaissait aussi

Machinalement, elle a remis tout les capuchons déplacés par le vent.

Pour tout les autres, je suppose qu’il était encore trop tôt.

Qu’il faut digérer les émotions de la veille.

Mais qu’ils reviendront, encore, certains, dans la journée.

Nous sommes rentré,

nous avons regardé les photos.

Au début, je me gênais de les faire.

Et puis, j’en ai pris quelques une des amis autour de moi.

Michel et Daniel, Céline que j’étais heureuse de retrouver là-

Massaï avec mon voisin,

Babita ma grande amie retrouvée après tant d’années.

Je n’osais pas encore trop me lâcher.

 

Jusqu’à ce que je rencontre Christophe et Marilyn, qui m’ont dit :

« Vas-y ! tu dois faire des photos ».

J’ai regardé autour de moi, et j’ai vu que c’était ce que tout le monde faisait déjà.

Avant de venir, je m’étais posé la question, et la réponse était vite faite : Pierrot, il adorait les photos.

Je sais qu’il aurait voulu que j’en fasse.

Et Jacques, Jacques est mon ami aussi, si je me suis permis d’aller aussi près, c’est pour cette raison.

Je n’ai pas vu d’autre photographe professionnel dans les environ non plus.

Et comme pour me motiver encore plus d’autres personnes sont venu me dire, vas-y, tu dois le faire.

Alors je l’ai fait.

J’ai pris cette place, qui doit être la mienne,

qui est déjà la mienne de témoigner de la vie des gens autour de moi.

De ceux que j’aime et qui me sont proche.

Ces photos sont précieuses, comme toutes celles qui ont été prise par les autres personnes présentes avec leurs téléphones.

Je ne vais pas les balancer n’importe comment sur les réseaux sociaux.

Je vais les travailler d’abord, je dois réfléchir aussi.

Pour toutes celles qui sont prises de près, je demanderai les autorisations de les faire figurer dans un album.

Ceux qui connaissaient Pierrot et qui ont envie de les voirs y auront accès sur messenger.

Il faut laisser retomber un peu la pression.

Je comprends que certains seront pressés, mais pour d’autres, c’est encore trop frais.

Je veux me donner de la peine

pour qu’elles soient aussi belles que le moment que nous avons vécu.

Ceux qui ont organisé cette cérémonie méritent tout notre respect,

notre gratitude aussi.

Je sais qu’ils sont épuisés.

Emotionellement, physiquement.

Mais grâce à eux , nous avons vécu tous ensemble un moment hors du commun.

Un moment qui aura des conséquences.

Qui en a déjà.

 

 

 

 

2ième Marché aux puces de la Coupole, place Walser

Je ne crois pas que j’exagère en disant que cette deuxième édition du Marché aux puces de la Coupole, place Walser, fut un grand succès ;

il y avait bien 4 fois plus de monde.

Plus d’exposants, plus de visiteurs , et toujours la même organisation parfaite.

Karine accueillait les voitures, des rubans délimitaient les endroits où on pouvait, ou pas, se placer,

avec  une  belle nouveauté, dont je dois parler :

Le food-truck crêperie , avec boissons, apporte incontestablement  un grand plus,

au Marché aux puces.

 

Bon, je n’ai pas de voiture pour amener mes affaires,

mais j’ai ma vieilles poussette,

et surtout j’habite tout près.

En trois voyages, j’ai pu constituer mon petit stand.

Je venais à peine de poser mes premiers sacs, que j’avais déjà des clients.

A côté de moi des gens charmants de Möringen, vendait du matériel photo, et…

une lampe de travail à néon professionnel.

La même que j’avais trouvé dans la rue, qui étais dans un sale état, mais qui me rendait de précieux services.

J’étais désespérée , quand elle c’est cassé.

Et là… voilà que je trouve la même, mais dans un état impeccable.

Je demande le prix, et… bonne surprise, il est tout-à-fait abordable.

20 francs !

Pour cette pure merveille qui en vaut , neuf . 200.

Le fil électrique est d’un blanc immaculé, comme si elle n’avait jamais servi.

Le marché aux puces, c’est l’endroit des bonnes surprises!

Entre marchands on se fait des bons prix.

On peut se demander de garder le stand, si on doit s’absenter pour aller aux toilettes ou ailleurs.

On fait connaissance, on se trouve des poins communs.

Madame fabrique des chapeaux, Monsieur travaille dans la photo.

Des gens que je n’auraient jamais rencontré ailleurs.

Comme beaucoup de suisses -allemands, ils parlent très bien français.

C’est aussi l’endroit pour retrouver des amis.

Ma chère Isa avec Bimba, qui m’apporte une bague à réparer, ce  me donne une nouvelle idée pour mes bijoux.

Je précise que , au marché aux puces, je ne prends pas mes bijoux, ils sont neufs, je les réserve pour  le marché des artisans, que je vais faire avec Claudia, je me réjouie beaucoup.

Aurore, Damien, Roxann et Jarrod, viennent me faire la surprise de leur visite.

Jarrod  m’aide à tenir mon stand.

Damien va chercher des crêpes pour tout le monde.

Pendant que je papote avec Aurore et Isa.

 

 

Près de la crêperie, les amis de Pierrot se réunissent encore.

Cette communauté qui n’a pas de nom et qui réuni tant de gens de tout bords,

est inconsolable.

On se verra jeudi.

En attendant,  il se passe quelque chose d’un peu magique, sur le marché aux puces.

Déjà, il fait beau.

Presque chaud.

Un immense soleil, comme on en à plus vu depuis longtemps éclairera toute la journée.

Comme si , les organisateurs étaient récompensés de leurs efforts.

Comme si, les participants, qui ont préparés aussi, tout le mois, cette journée,

méritaient aussi que le ciel ne vienne pas la gâcher.

Imaginez  : ceux qui n’ont qu’une couverture et des cartons,

quand la pluie tombe, tout est foutu.

Et même ? la grande majorité des stands n’ont pas de tente pour les protéger.

S’il avait plu, c’est les 95% du marché qui aurait souffert.

Mais non.

Pas dimanche.

Comme un petit miracle, et , allez, j’ose le dire, comme si Pierrot était intervenu directement, depuis son nuage, afin de nous assurer du soleil.

L’idée me plait en tout cas.

St Pierrot :).

Ma petite fille, qui est très forte, me disait hier, quand on a constaté que le petit autel est encore sur le banc de bois :

 » C’était quelqu’un Pierrot « .

 

Marché aux puces Place Walser

On dirait que le temps s’arrange exprès pour le marché aux puces.

Le ciel est avec nous.

Le marché aux puces de la coupole, se tient désormais Place Walser.

De 11 à 16h, demain dimanche 10 avril.

C’est derrière la gare, devant la grande Coop, sur l’espace caillouteux.

qui sert parfois aux pétanqueurs.

Tout le monde est la bienvenue-

Pas besoin de s’inscrire avant.

Une taxe est prélevée en cours de marché , un dizaine de francs en moyenne suivant l’espace utilisé.

Tu prends ta couverture, les trucs qui te servent plus et tu t’installe.

 

On passe des supers journées, au marché aux puces.

Il y a toujours une ambiance chaleureuse et calme, particulière.

Et demain, forcément, c’est le premier depuis que le Valalla a pris Pierrot.

Mais comme il ne manquait jamais un marché aux puces,  et que c’est là, derrière la gare, à son endroit. forcément on pensera à lui.

Au point qu’on pourrait rebaptiser , au moins une partie de la place,

en Place Pierre-André Suter.

Le marché aux puces de la Coupole, c’est un évênement important dans la vie socio-culturelle biennoise.

Il y a un avant et un après,

Avant, le dimanche, en hiver, on s’emm…ait.

Ferme.

Il faisait froid, gris, et rien à faire.

Particulièrement pour les familles qui n’avaient pas trop de moyens d’amener leurs enfants au cinéma ou ailleurs pour les distraire un peu.

Il y avait de quoi déprimer.

Et puis, Karine et d’autres ont eu l’idée du Marché aux puces, à la Coupole.

Je me souviens des premiers.

C’était tout-de-suite extraordinaire.

Pour les mères de familles seules , comme moi, à l’époque, avec deux petits enfants.

Non seulement, ça ne coutait rien, d’y aller, mais en plus, ça donnait une possibilité de gagner quelques sous.

Les organisateurs ont toujours eu la délicatesse d’attendre un peu, que l’on aie gagné la petite taxe pour la place, avant de passer la récolter.

Il y avait des animations pour les enfants.

Du sirop gratuit, des boissons , sandwichs , gâteaux  pas chers au bar.

En cas de mauvais temps on se mettait tous dedans.

En cas de beau temps, on se dispersait tout autour, de la Coupole,

dans une ambiance, de joie , quasi de fête, et de respect.

Je parle de respect, parce que le marché aux puces n’est pas réservé à une seule catégorie de la population qui n’a pas trop de moyen.

Non, non.

Le Marché aux puces de la Coupole est ouvert à tous.

Quel que soit votre âge, votre condition sociale.

Le punk avec sa couverture et ses objets improbables,

la dame âgée, avec ses objets bien rangés sur une table.

Et vice -versa.

On trouve de tout.

Vêtements pour l’hiver, boites à thé anciennes, skate-board, vélo et j’en passe… et même Pierre avec ses B.D.  C.D. L.P etc….

Des milliers d’objets qui dormaient dans nos greniers reprennent une nouvelle vie.

A prix mini.

 

Le marché aux puces répondait à un besoin.

Il est devenu une institution.

 

Désormais chaque deuxième dimanche du mois par tout les temps, il a lieu.

Son succès a grandit tellement qu’il s’étalait de plus en plus autour de la Coupole.

 

Les travaux auraient pu tout changer.

 

Mais non.

Et c’est ce qui est fantastique :

Le  Marché de Coupole, même exporté Place Walser, reste le même.

La même ambiance chaleureuse, les mêmes participants, devant et derrière les stands.

Je me réjouie d’y participer.

En plus , j’habite tout près

 

Le jour d’après

Il y a quelque chose que j’adore :

c’est rester bien au chaud à la maison.

quand il fait très froid dehors.

Bricoler,

manger des bons ptits trucs,

me taper une bonne série sur Netflix.

Tout en même temps.

Voir faire la cuisine.

J’aime pas le gaspillage.

Mon fils à acheté des carottes, et on en avait déjà.

Des petites carottes trop inégales pour venir d’un grand magasin, mais surement meilleures.

Du coup, j’ai décidé de faire un cake aux carottes.

J’aime pas trop ça d’habitude.

Trop secs, pas assez  délicieux.

Alors j’ai décidé de le faire à ma façon.

Avec des noisettes moulues.

J’ai trouvé une recette toute simple.

Et hop la geth’s !

On verra bien.

Mon énergie revient petit à petit.

Hier une amie m’a contacté pour me proposer de me prêter un chauffage à gaz qu’elle n’utilise plus.

C’est vraiment gentil de penser à moi comme ça.

C’est vrai que mon appart n’est pas chauffé normalement en hiver.

Je dois me débrouiller moi même.

Il y a quelques années, ma formidable Eliane, m’avait déjà dégotté un four à bois.

Qui aide déjà beaucoup.

Et ce midi, mon amie Myriam, à chargé toute seule ce gros chauffage dans sa voiture .

pour me l’apporter.  Comme ça, par pure gentillesse.

Accepter de l’aide, c’est aussi permettre aux autres d’avoir bon coeur.

Il est super ce chauffage !

Avec des roulettes .

Du coup, je peux chauffer des endroits qui restaient froids d’habitude.

Ca fait bizarre, et tellement de bien en même temps.

Alors, le vent peut souffler au-dehors.

Je suis bien.

 

 

 

 

 

Quand il faut se battre

Dehors, il fait moche.

On dirait que le ciel est raccord avec mes émotions.

La tristesse, la douleur, la colère, ne partent pas comme ça.

Faire son deuil, ça prends du temps.

On doit passer par toutes sortes d’états, qui sont les mêmes pour tout le monde, mais pas dans le même ordre.

Et puis, il n’y a pas que ça.

Il y a tout le reste.

Ce qui se passe dans nos vies.

Ce qui se passe dans le monde.

J’ai l’impression que ça s’accumule.

Mais voilà… on a tous nos soucis.

Ca ne me console pas du tout de savoir que les autres ont aussi leurs problèmes.

 

Chez moi, il fait froid, les radiateurs  ne fonctionnent pas.

Heureusement, un ami est passé avec du bois de palette.

Il brûle super vite, mais il dégage une bonne chaleur.

du coup, je peux déjà réchauffer le salon .

C’est beaucoup.

 

C’est vrai que nous avons tous nos soucis.

J’ai souvent l’impression que mes problèmes sont plus graves que ceux des autres.

En réalité, quand je prends la peine de les écouter, je me rends compte que nous traversons tous des épreuves.

Ca ne me console pas de le savoir, mais ça relativise les choses.

Après, j’essaie d’être réaliste : j’ai un toit, de quoi manger.

Bien.

Mes chats aussi.

Ma mère m’a raconté que pendant la guerre, les gens mangeaient des chats.

On en est pas là :).

Ce matin, je regardais la tempête par la fenêtre et j’ai vu que malgré le sale temps, une de mes petite plante avait fait des fleurs.

Des toutes petites fleurs qui cherchent la lumière et se collent à la vitre.

La nature se bat pour exister.

C’est clair, si je pense à mes problèmes, avec cette impressions que ça s’accumule ces derniers temps, je n’ai qu’une envie :

rester couchée.

Parfois, le matin, il me faut une force de dingue juste pour mettre ma première chaussette.

Et puis, je repense à hier soir.

J’ai retrouvé une amie.

Après des années.

Grâce à Pierrot.

Merci Pierrot !

Même parti tu continue de réunir les gens .

Elle m’a dit qu’elle lui parlait.

Moi aussi, c’est ce que je fais.

Ca aide de penser qu’il est là, quelque part, et qu’il nous voit.

Ca me donne de la force même.

Ce qui m’en donne aussi, c’est le bonheur que j’ai d’avoir retrouvé cette amie.

Je la trouve tellement géniale.

J’aimerais qu’elle puisse se voir comme je la vois.

Parce qu’elle aussi à subi de sacrées épreuves!

On dit que les épreuves nous font grandir.

Mais d’abord, elles nous assomme.

Voilà pourquoi il faut se battre.

Mettre ma deuxième chaussette et sortir, même si c’est la tempête,

parce que j’ai des choses importantes à faire.

J’aime que les choses aient du sens.

Et souvent, si on agit pas tout de suite, elles s’aggravent.

Je le sais , tout le monde le sait.

Mais quand les épreuves s’accumulent, même ramasser un mouchoir sale par terre devient épuisant.

J’ai remarqué un truc :

c’est justement quand on est dans cette situation que,

si on fait un effort,

quelque chose de bien arrive.

 

Alors, je vais ramasser cette saleté de mouchoir.

Mettre cette p….. de deuxième chaussette.

Et me bouger.