Tschaupi !

Les Tschaupi : La Noblesse de Carnaval

Forcément, puisque c’est carnaval, puisqu’on est à Bienne et aussi parce que j’en connais quelques uns, alors je dois vous parler des Tschaupi.

Je le fais aujourd’hui, parce que je me suis posé la question, en constatant le nombre spécialement élevé de vues sur leurs photos,

-Mais pourquoi les gens aiment-ils tant les Tschaupi.?

Un premier élément qui aurais du m’alerter tout de suite, c’est la recherche apporté à leur costume.

Le soin, pour qu’ils soient dans l’esprit de Carnaval, sans pour autant être ridicule.

Et ils y arrivent très bien.

Au point que c’est une sorte de marque de fabrique.

On pourrait aussi dire de style.

Et là, avec leurs plastron de cuir, leurs capes noires, les élèments de métal, les protections lacées aux chevilles et aux bras, ils sont particulièrement classe,

Pourtant, il n’est pas super pratique ce costume, il faut pouvoir le porter, mais exclu de conduire

avec… et vu l’impossibilité de se plier, je me demande comment font les filles..

Enfin bref, il neige et ils sont là, i

Ils jouent, parfaitement ensemble,

avec émotion même.

Ils suivent les directives d’Alain… qui il faut le dire assure comme chef d’orchestre.

Je ne sais pas depuis combien d’années il fait ça, mais il a toujours l’air d’un jeune homme.

Très bien conservé et tout à fait conscient de l’être.

Sacré Alain!

Les Tschaupi. disais-je, c’est pas seulement une clique.

C’est un vrai orchestre.

Pro.

Parfaitement organisé.

C’était beau de les voir jouer sous la neige!

D’ailleurs j’ai fait des photos.

Les Tschaupi, c’est une sorte de famille.

Avec ses propres règles.

Avec des familles dans la famille.

C’est un univers tout à fait passionnant.

D’ailleurs quand je ferai mon film. ou un de mes films, ça m’inspirerait bien si ça se passait dans cet univers.

J’imagine déjà très bien l’histoire!

Je vais la garder pour moi, mais je suis sure que ça plairait à beaucoup –

Enfin bref, je comprends maintenant pourquoi les Tschaupi plaisent à autant de monde.

Je dirais aussi qu’ils sont une part de l’âme de Bienne.

Mais plus que ça aussi.

Ils perpétuent une tradition ancienne qu’ils font vivre en y consacrant du temps et de ‘énergie.

Pour donner un spectacle aux autres, en ayant le plaisir de le faire.

Quoi de plus généreux ?

Franchement, avec leur style, leur professionnalisme, leur passion, .leurs énergies, les hommes et les femmes de cette clique incarnent non seulement la noblesse du carnaval de Bienne

, mais avant tout,

ils en sont le coeur.

La femme qui soulève des montagnes

C’est mon amie, plus que ça, une petite soeur que je connais depuis la jour de son arrivée en Suisse, avec ses cheveux courts et ses petites dents acérées.

D’ailleurs elle m’a mordue.

Moi je devais avoir 16 ans, pas loin et elle quelques années, pas plus.

Et puis, elle n’a cessé d’embellir.

Une femme, une mère surtout.

Foncièrement viscéralement une mère soucieuse de ses enfants.

A tel point que lorsque l’horreur s’abat à nos portes, c’est avec eux qu’elle organise toute seule, le rassemblement des Charlie biennois.

Et lorsqu’à son tour, elle c’est adressée à la foule.

En sortant ce qu’il y a dans son coeur, elle croit s’être planté.

Mais regarde la photo! et tu vois ces visages admiratifs et fiers.?

C’est ton message, l’émotion qui a soulevé l’espace d’un instant tput les coeurs en même temps.

Parce que tu n’a pas cherché à faire quelque chose, c’est sorti tout seul.

Tu as dit : nous devons éduquer nos enfants.

C’est tellement vrai.

Tu as dit aussi, nous devons ‘être des clowns pour nos enfants.

Et ça, Cabus et Wolinski , du haut de leur nuage, ont adoré!

Je suis fière de toi.

Fière de Mohamed aussi, le cousin d’Abdallah qui à exprimé sa souffrance de voir l’Islam salie par des terroristes.

Et l’ami qui a suivi pour lui dire de ne pas s’inquiéter, que nous savions faire la différence .

Que nous sommes solidaires.

Dans cet instant ou tant de visages amis se pressaient autour de moi, j’étais paradoxalement heureuse, réchauffée par toute cette belle humanité.

Nous avons fait une minute d’applaudissement.

Ma très chère Lala, je suis si fière de toi, et tes enfants ont de la chance de t’avoir pour maman.

Partout dans le monde, on pleure, mais avec toi, sur la place Centrale, on a rit, on était heureux de se voir, de boire le délicieux thé que tu avais préparé ,

Tu n’as pas eu le temps de réfléchir, tu l’a fait, c’est tout, et nous t’avons suivi, parce que tu es dans le juste.

Je suis admirative de ta volonté.

J’espère que tu va continuer dans cette voie ou tu excelle : mobiliser l’attention.

Cette force que tu as est précieuse, et ce soir, j’ai eu la preuve que ce que je pense de toi est vrai , tu es faites pour être sur le devant de la scène et tu peux soulever des montagnes..