La doudoune violette

Soyons indulgents avec les ados :

leur cerveaux n’est pas tout-à-fait fini.

Ce n’est pas moi qui le dit ; c’est la science.

Quand j’y pense.

à ma propre adolescence,

ça vient comfirmer cette découverte.

Je me comportais si bêtement parfois… souvent,

que seul la logique d’un cerveau encore en construction peut l’expliquer.

Des exemple ?

rola !

j’en ai des tas.

Si j’étais intéressée par un garçon, par exemple, alors, il me fallait lui ressembler.

Quelle idée !

Yves se tenait un peu vouté ? je me voutais aussi.

François aimait le café sans sucre ? je me for4ais à le boire comme lui.

…. sans commentaire.

j’avais mes limites, c’est clair.

Je n’aimais pas la violence gratuite, je ne l’aime toujours pas d’ailleurs.

Mais bon ,je décidais de me laisser influencer, parce qu’on est comme ça, nous les ados.

On fait ce qui noous plait, avec notre propre logique.

Le dernier truc vraiment stupide que j’ai fait, c’est d’arrêter de porter du violet.

Tout ça parce qu’un type, qui c’est révélé par la suite être un crétin inter-sidérale, disait que c’est la couleur des dépressifs….

Automatiquement, endant des années, j’a écarté de mes choix vestimentaire,

tout es mauves, les purples et compagnies,

Jusqu’à hier.

D’abord, il faisait froid, ensuite c’est les soldes.

Deux bonnes raisons de s’acheter un petit quelque chose pour se réchauffer.

Et voilà que, sur mon chemin , m’apparaît, en même temps deux visons très plaisantes  dans une de mes boutiques préféres , Chicorée.

Les vendeuses y sont très sympas et je trouve toujours un ptit basique pas

cher à emporter.

Deux visons donc :

Un panneau 10 francs.

Juste en dessous

parmi d’autre couleurs

, un doudoune violette.

Un magnifique et intense violet.

une belle doudoune rembourée.

je regarde les tailles.

Zut, c’est s, voir XS, et moi, j’aime avoir de la place.

prends du M.

S.. mais elles ont l’air bien large quand même ,ces doudounnes.

Je ne me fie plus trop aux étiquettes, et j’ai raison.

Je l’essaie, et elle me va parfaitement.

Pour la première fois depuis hyper longtemps, je me redonne le droit de porter du violet.

Je me désinfluence de cette stupide remarque et du débile qui l’a proférée.

Ca fait un bien fou.

Je me sens joyeuse, cool, dansante et légère.

Débarrassé, le poids de la bêtise

Récupéré , ma personnalité.

Au-delà de ça, les couleurs que nous portons, es matières, la forme aussi,

nous identifient auprès des autres.

La preuve ?

Voyez les gilets jaunes !

Les casques bleus.

Les couleurs des gangs,

le cuir des  motards,

le chapeau de Charlot.

Pareil pour les cheveux.

De Marge Simpson , Amy  Winehous, en passant par Maryline,la forme et la couleur définit votre identité.

La coupe au bol Mireille Matthieu, et le chignon destructuré , Brigitte Bardot…

Fermez-les yeux.

Voyez-vous.

pas forcément comme vous êtes, là maintenant, mais comme vous vous voyez  en général quand vous pensez à vous positivement.

Voilà comment on défini son identité

Moi j’ai le crâne rasé, des vêtements amples et confortables.

C’est moi, et je me sens bien comme ça.

Fini de se sangler dans le cuir , comme si je partais en guerre.

Je veux des matières douces au toucher, des couleurs belles à regarder.

Des robes longues en été.

des tuniques blanches pour faire ressortir mon bronzage et mes colliers.

Je déteste les chaussettes qui m’emprisonnent les pieds, sauf si elles sont en laine et tricotées avec amour.

D’ailleurs sur cette belle lancée, je vais continuer de trier mes vêtements,

Et offrir ceux qui ne me vont plus aux bonnes œuvres.

Il y a toujours quelqu’un qui donnera de la valeur à ce qui n’en a plus pour nous.

 

l’Experience indispensable

Il y a des expériences à faire absolument , dans  sa vie

Sauter en parachute

poser toute nue,

plonger dans les grands fonds

et se faire interviewer

pour le Podcast d’Isabelle Wäber.

Graine 2 Curieuse.

Comme il se développe vite, ce Podcast !

hier encore, c’était un bébé podcastou .

En quelques mois, il a passé son adolescence comme une flèche,

et le voilà déjà adulte.

Reconnu,

admiré,

Indispensable.

Je l’ai vu naître, ce Podcast.

Comme une évidence, dans l’esprit décidé d’Isabelle.

En même temps que notre amitié, ou presque.

Passer de concept à réalisation.

A affaire qui roule.

Indispensable.

Pourquoi indispensable ?

Parce qu’il fallait concrétiser cette idée : donner la paroles aux femmes de notre région.

Parce qu’il est temps.

Nous avons des choses à dire.

Chacune.

Des choses faciles et d’autres moins.

Un parcours professionnel exemplaire, une maladie, une souffrance dépassée.

Chaque podcast est aussi un message d’espoir.

On peut le faire.

On peut le dépasser,

on doit le dire.

Qui mieux qu’isabelle ?

curieuse des autres,

multimédiacompétente,

avec sa voix… parlons en de sa voix :

une voix qui raconte.

Même si elle lisait le bottin, on saurait, derrière chaque adresse,

qu’il y a aussi une histoire.

J’avais un peu peur.

Je déteste entendre ma voix enregistrée.

Mais elle a su me rassurer.

Ces 20 minutes de questions,

toujours justes, jamais dérangeantes,

sont passées très vite.

Pourtant, j’ai pu tout dire.

Tout ce que je voulais dire.

Tout ce qui est important pour moi.

Avec le sujet choisi : l’autisme.

Celui de mon fils.

Moi en tant que maman d’un adulte autiste.

J’aurais aussi bien pu parler de mon métier de photographe, de mes activités de blogueuse.

De mes prétentions d’écrivain.

Mais j’avais envie d’apporter quelque chose de plus spécial.

De partager mon expérience.

Pour aider un peu, si possible.

On se sent parfois très seul, nous les parents.

Surtout au début.

Incompris du monde.

Piégés dans un univers inconnu.

Avec un extra-terrestre,

qui est aussi notre enfant.

Qui ressemble à un enfant normal,

mais qui se comporte si différemment,

qu’on ne le comprends pas.

Imaginez-vous consacrer votre temps à quelqu’un qui semble détruire tout ce que vous essayez de construire.

Qui se comporte comme un ennemi  et vous pose ensuite la question :

-Tu m’aimes ?

et vous dites : boen sûr que je t’aime ! je donne ma vie pour toi.

Et là, il vous regarde avec cet expression indéfinissable.

Prononçant ces paroles, SES paroles qui vous scient le coeur à chaque fois :

-Si tu l’dis…

Jamais reconnaissant.

Jamais heureux,

toujours doutant.

Votre joie l’indispose.

Vos mots l’indisposent.

Il faut tout réinventer.

Mais on est épuisé.

Ca aussi, j’ai voulu le dire.

Et hop.. je m’endors.

Là, maintenant tout de suite, je me suis endormie.

Mais pas cet après-midi avec Isabelle.

Et là, je me rends compte de la perfection de son travail

Elle réussit l’exploit en quelques minutes de me faire faire le tour de mon sujet,

sans me laisser partir trop loin dans la douleur de mes souvenirs.

Par ses questions judicieuses.

Et sa bienveillance.

J’ai été un peu dure avec elle, l’autre jour.

Mais si je l’aime autant, c’est bien parce que je peux lui dire ce que je pense.

Comme on parle à une soeur

Elle fait son podcast, comme si c’était facile.

Mais ça ne l’est pas.

Il faut de la technique, du professionnalisme.

Et ça, elle en a,

Isa.

Au final, après cet interview, je me sentais très bien.

J’aimerais remercier Isabelle de m’avoir donné l’occasion d’offrir cette part de ma vie aux autres.

Ca m’a vraiment fait du bien.

J’aimerais dire encore quelque chose.

D’abord, je n’ai pas donné de nom d’association de parents d’autistes.

Parce que je n’en fait pas partie.

Quand j’ai voulu chercher un peu de réconfort auprès d’une d’entre elles, je n’ai pas été très bien accueillie.

On à même douté de mon histoire.

Je souffrais déjà tellement.

Je n’ai jamais renouvelé l’expérience.

Et puis, quand je rencontre d’autres parents, nous savons très bien ce que nous vivons.

Quelques mots, quelques regards suffisent.

On a envie de parler d’autre chose, de s’évader de ce quotidien.

De juste pleurer un coup sur l’épaule de l’autre.

La vie continue, avec ou sans nous.

Alors, on ne dit rien, on parle d’autre chose.

parce que c’est déjà suffisamment dur comme ça.

En reparler, sans ressentir la peine, l’injustice qui va avec est impossible.

On aimerait s’épargner ça.

On aimerait éviter de se jeter sur les parents  normaux qui se plaignent de leurs enfants normaux.

Avec cette envie de les secouer très fort pour leur faire prendre conscience de la chance qu’ils ont.

Ou alors, simplement de pleurer.

D’enlever cette culpabilité qui vous ronge.

Quand je regarde au fonds de moi, et même à la surface, je vois que nous nous ressemblons beaucoup, mon fils et moi.

Au point de me dire que nous sommes normaux et que c’est le reste du monde qui débloque.

Alors on garde certaines choses pour soi.

Les plus dures.

Les moins racontables.

Par pudeur , peut-être ?

Je ne sais pas.

Comment raconter des moments de haine absolue… par exemple.

De toutes façons, pour ceux qui ne connaissent pas cette situation, ce ne sont que des mots.

Pour ceux qui la connaissent , par contre, il suffira de dire que c’est très dur, parfois, et ils sauront de quoi je parle.

Parler…

Parler sans être jugée.

Sans entendre des banalités qui vous creveront le coeur,

vous laissant encore plus incompris, c’est rare.

Ca arrive parfois.

Et heureusement !

C’est pour ça que j’ai voulu donner cette interview.

Je savais qu’Isabelle allait me respecter,

que je pourrais m’exprimer sans peur.

La parole, l’information, sont essentielles.

Indispensables pour faire avancer les choses.

Avec mes 25 ans d’expérience, si je peux aider ne serait-ce qu’une maman à mieux comprendre son enfant, alors j’en serais heureuse.

J’aurais aimé avoir cette chance, au lieu de ce qui m’est arrivé.

Etre accusée de maltraiter mon enfant, parce que personne ne comprends ce qu’il a

Il est plus pratique d’accuser la mère que de reconnaître sa propre  incompétence….

Quand , après des années de tourments, je suis enfin blanchie, personne ne vient tendre la main pour s’excuser.

Pour m’aider à me relever.

Même à terre, je devais continuer de me battre.

Pour me relever.

Pour nous relever..

Un combat sans fin.

Qui m’a rendu courageuse.

Pleine de cicatrices, qu’il faut soigner constament, mais debout.

Fière de moi.

Voilà pourquoi  :

J’ai voulu rester positive.

Parce que c’est la morale de notre histoire.

C’est l’amour et l’humour qui nous sauvent.

Les alliés aussi.

Ma famille, mes ami,es, son  formidable thérapeute.

Voilà.

En conclusion :

Malgré tout , je n’échangerais mon fils pour rien au monde, tellement il peut-être juste, passionnant.

Et je l’aime de tout mon coeur.

Avant d’être autiste, c’est mon enfant,

mon petit garçon que j’ai mis au monde.

Surtout,

si vous êtres dans mon cas, n’essayez pas d’en faire quelqu’un d’autre.

Faites sa connaissance

Aimez -le tel qu’il est.

 

 

 

Ma petite entreprise

 

passé la nuit à trier. J’écrirai plus tard, quand je serai capable d’écrire une phrase entière sans m’endormir sur mon clavier.

Vu son état, vaut mieux éviter.

A toute !

 

 

Lacustres réveillez-vous…

C’est dingue, ce qu’on apprends quand on se donne la peine de lire…

ce qui est écrit sur un panneau juste devant le chantier, en face de chez moi.

Alors, non seulement il y avait un grand village lacustre, là-dessous, mais  c’est le plus ancien retrouvé jusqu’ici.

Pourtant, malgré cette découverte archéologique majeure, on va recouvrir tout ça, et construire par-dessuss.

on pourrait, on devrait en aprendre tellement plus sur nos ançêtres.

Sur le panneau, il est indiqué aussi qu’on a retrouvé des armes.

pour la chasse ?

Le combat ?

C’était un village fortifié.

Pour contrer quel danger -‘ les ours ?

C’est drôle, curieux, le peu d’intérêt qu’on leur porte.

Alors qu’ils sont si passionnants.

Je me pose des questions.

Les lacustres vivient sur des pilotis pour se protéger des innondations.

Mais il y avait aussi un important trafic de bateaux, puisque Bienne est une sorte de plaque tournantes entre Soleure et Neuchâtel.

Un village important.

Surement avec un chef.

On trouve quelques objets grossiers, mais où sont les trésors?

On a retrouvé une bobine et du fil. pourtant, preuve qu’ils étaient capable de finesse.

Vous imaginez qu’ils trvaillaient d’autres matériaux.

L’homme a toujours aimé s’entourer de beaux objets.

`Ou sont les trésors des lacustres ?

Pourquoi sait-on si peu sur eux  ?

que penseraient-ils de nous ?….

Nous avons tellement changé ces dernières années.

la religion  fait de gros dégâts en imposant  une morale pseudo-protectrice.

Il ne faut pas oublier une chose importante.

Ce ne sont pas les autres qui ont de la chance qu’on s’intéresse à eux.

C’est nous qui en avons d’avoir la possibilité d’accéder à leurs secrets.

f

 

 

 

 

Pour Thaïs

Quand je fais un bijoux, c’est drôle, mais je n’ai pas froide m’en rends compte parce que je n’ai pas allumé la cheminée.

En fait, je m’en suis rendue ccompte une fois que j’avais terminé.

Là, j’ai eu froid.

D’abord, je dois me concentrer.

Réfléchir à ce que je suis en train de faire, tranquilement.

J’avais déjà choisi  les perles.

J’avais eu une sorte de vision du colliers.

Donc, je savais déjà ce que j’allais faire.

Je voulais que ce collier soit une version 2.0 de celui qu’on portait

quand j’étais ado.

Aussi bien les garçons que les filles d’ailleurs.

On avait tous de ces colliers blancs  en perles rondes et plates avec quelques autres couleurs.

Ca faisait ressortir le bronzage et donnait un air cool.

Le temps a passé.

Thaïs est une jeune fille d’aujourd’hui.

Très intelligente et belle en plus.

Mais pas seulement.

Je pense qu’elle ira loin.

Qu’elle trouvera sa place dans la société, et qu’elle sera une grande .

Coilà pourquoi j’ai choisi le violet, qui représente à la fois le saacré et le pouvoir.

Je commence toujours un ccollier par le milieu.

Là j’ai mis une perle blanche. Symbole de pureté

Et une transparente. pour laisser passer la lumière.

Parce qu’elle est est encore proche de l’enfance,

Et ensuite une déclinaison de perles, qui sont comme les étapes, avant l’accomplissement.

Puis des séries toujours plus grandes de violettes.

Pour la fermoir, j’ai mis une plume.

Qui représente l’envol et la légèreté.

Bien s’ur, j’ai eu des bonnes pensées pour elle en le faisant, je l’ai chargé d’énergie positive.

Pour que chaques fois qu’elle le porte ou qu’elle le regarde, elle se sente

forte.

C’est le pouvoir du verre.

Le fait qu’il soit lourd  aussi son importance.

Mais la je suis trop fatiguée. –

 

 

j

En Avant

Pour avancer, il faut obligatoirement avoir un point de départ.

Quand je suis née, en 1967, les femmes n’avaient pas encore le droit de vote dans la Suisse fédérale.

Seuls quelques cantons l’avaient déjà depuis 1959.

 

C’est fou, non ?

En 1971, c’est passé, mais, il a fallut attendre jusqu’en 1991 pour que les Appenzellois Rhodes-Extérieur  s’y mettent aussi.

Autant dire hier …

Aujourd’hui, on l’a , le droit de vote.

Certaines courageuses comme Ruth Dreifuss se sont engagée en politique, jusqu’à devenir Présidente.

 

Mais dans notre pays qui s’affiche comme modèle de démocratie et de neutralité. où les citoyens peuvent changer les lois à coup de signatures, la grande hyppocrise consiste à nous faire croire que nous sommes tous égaux.

Il n’y apas si longtemps on pouvait encore arracher des enfants à leur mère, avec beaucoup de facilité.

Détruire la vie de jeunes filles -mères, en les emprisonnant « pour leur bien ». Envoyer des enfants travailler, et être abusé sans que personne ne réagisse.

On en est plus là aujourd’hui.

Mais il reste du travail.

Un point essentiel à corriger, et si je pouvais faire de la politique, je lutterais dans ce sens , de toutes mes forces.

On poite du doigts certains hommes politiques qui ont abusé de leurs fonctions pour se faire offrir des voages et autres cadeaux luxueux.

Mais ça ne fait de mal à personne.

Ca reste matériel.

Leur seul vrai tort est de s’être fait prendre.

Par contre , je ne vois pas beaucoup de fonctionnaires se faire taper sur les doigts quand ils ont fait une faute,

Pire encore, si on a le malheur d’être victime de cette faute, non seulement on obtiendra jamais réparation, mais on en subira les conséquences.

On sera marqué du sceau de l’infamie et condamné à vie à payer pour avoir franchi la ligne jaune.

Et ça, c’est injuste.

Contre-productif.

Aujourd’hui, politique et économie ne font qu’un.

Dans le fonds, ça a toujours été ainsi, sauf qu’on le dit.

L’intérêt de notre pays c’est d’avoir des citoyens forts et en bonne santé.

En aggissant ainsi, nos fonctionnaires causent un tort immense à leur propre pays.

Ce ne sont que des mots, il faut le vivre pour comprendre comme c’est douloureux, paralysant, d’être vixtime et traité comme un coupable à la fois.

Condamné d’avance par des gens qui ne vous sonnaissent, qui sont payé pour le faire, tandis que vous, vous déperrissez… ce qui entraîne des frais , des assistés permanents, qui ne s’en sortiront jamais.

Ou presque.

C’est un miracle que je sois toujours là pour en parler.

J’essaie de ne pas y penser, mais il suffit qque ça recommene, juste un peu, pour rouvrir mes fragiles cicatrices.

Vous qui me connaissez , ou qui me lisez depuis longtemps , vous savez de quoi je parle.

Pour les autres, croyez moi sur parloe, je n’ai plus envie de me justifier.

Toute cette peine s’est changé en force.

Pourtant, je me sens quand même très fragile.

Parce qu’on peut très bien être les deux en même temps.

2018 est l’année de la libération de la parole.

On peut dire tout et n’importe quoi à voix haute.

C’est très bien quand les victimes d’abus osent enfin parle

innonde le monde de ses tweets vengeurs.

En Suisse, on dit qu’en chaque habitant sommeille un flic.

Un sommeil léger.

N’importe qui peut dénoncer uelqu’un anonymement, et pourrir sa vie en toute impunité.

Bon , je ne vais pas m’engager sur cette voie.

Je veux vous dire simplement que lorsque ça vous arrive, ça vous détruit.

Surtout si vous êtes innocent.

Parce que vous ne pouvez pas vous défendre.

Ca m’est arrivé tant de fois que je ne les compte plus.

Même si j’ai aussi commis de vraies fautes, c’est pour ce que je n’ai pas fait ue j’ai payé le plus.

Alors, ces quelques sacs de vêtements , ces photos et ces livres qui sont passés à la Müra, ne valent pas la peine que je me lance tel Don Qui chotte, à l’attaque de moulins à vent.

Croire que j’ai une simple chance de me faire entendre est une utopie.

J’aimerai , j’espère de tout mon coeur , qu’un jour passera une loi, avec un organisme chargé de contrôler tout ça.

Et qu’aucun fonctionnaire, profs compris, ne puissent porter d’accusations sans être lui-même mis en cause.

Et u’en cas d’erreur, les personnes lésées reçoivent des excuses et des dédommagement pour tort moral.

On sous-estime le tort moral.

Il peut détruire des vies, directement, er par répercussion, des familles entières.

Il faut que ça s’arrête.

Parce que si on ne fait rien c’est destructif,

mais si on croit qu’il  existe une justice contre ça, qu’on s’appuie sur des lois, sur la logique pour se battre, ça sera encore pire.

C’est un fait.

Et ceux qui l’ont vécu ont souvent trop honte pour en parler.

Comme toutes les vixtimes d’abus.

Qu’on s’attaque à vos enfants, vos animaux, votre maison ou les trois à la fois.

Vous êtres touchés-coulés.

Notre mentalité suisse, nous pousse à nous écraser.

Les courageux qui ont parlé quand même se comptent sur les doigts d’une main.

C’est quelque chose que tout le monde sait.

Mais quand il arrive quelque chose, notre sens de la justice continue de s’éveiller malgré tout.

C’est une bonne nouvelle.

Nous ne sommes pas encore perdu.

Et je vous dit moi, qu’un jourça aussi sera de l’histoire ancienne.

Alors, parlons en.

Haut et fort.

Sur les réseaux sociaux, à nos amis.

Je dis ça… mais parler de ce qui m’est déjà arrivé  est trop pénible.

On devrait tout avoir facilement quelqu’un qui nous défende, pour ne pas être obligé de revivre ça chaques fois .

Voilà ce qu’on devrait faire.

Se mettre ensemble

On y arrivera.

Vous avez pourquoi j’ai de l’espoir ?

Parce que le temps à passer.

J’habite toujours dans la même ville.

Il m’arrive parfois de croiser certains de ceux  à qui j’ai eu affaire par le passé.

Pour eux aussi, le temps à passé.

Et il arrive,.. vraiment il arrive, qu’ils aient enfin compris, avec le temps, avec leurs propres expérience, qu’ils ont faits des erreurs.

Qu’ils le reconnaissent, et qu’ils en soient désolés.

Ca n’efface rien, mais ça aide à pardonner.

et pardonner c’est avancer.

 

la suite

La suite, c’est se calmer.

Je vois que le choc de  m’a affectée.

Plus que je ne l’aurais voulu.

Plus que je le pensais.

Je le   vois à de petits signes.

Ma dyslexie   qui revient, comme chaque fois que mon esprit est troublé.

C’est le manque de respect qui m’a fait le plus de mal.

Je n’étais pas préparée à ça.

Je ne vais pas en rajouter une trop grosse couche.

C’est drôle, parce que j’en parlais juste avant que ça arrive.

L’autre jour.

J’ai lu que tout ce qu’on écrit fini par arriver.

Alors voilà, je veux gagner beaucoup d’argent et être très heusuese.

Voilà

A demain matin.

 

Les deux plumes

Mes plumiers sont prêts, avec les deux sortes d’encre que j’utilise habituellement.

La sucrée et la salée.

Le sirop d’érable ou le vitriol.

Bien sûr ce n’est qu’une image.

 

Sur mon ordinateur, toutes les touches sont pareilles,

Noires avec la lettre en blanc.

Et je dois choisir ce que je vais écrire.

Je me lâche…

Ca part tout seul, façon fusée.

Oh comme c’est facile d’être méchante!

Tellement plus facile que d’essayer de relativiser, de trouver un bon sens à tout ça.

Je vomis mon texte ,

je le gerbe plutôt,

par saccades bileuses.

Je distribue les mauvais points.

Ca soulage.

Dans ce texte là, que vous ne verrez pas aujourd’hui, il y a quand même une sorte de réflexion en toile de fond.

Mais il est si méchant, si venimeux , ce texte, que j’ai peur de m’empoisonner avec mes propres mots.

Et d’en empoisonner d’autres au passage.

 

Vous connaissez R.Kelly ? c’est un rapeur américain.

Un type ignoble.

Pervers, pédophile, gravement perturbé par les abus qu’il a subi étant enfant.

Je ne parle pas de rumeur, il s’est filmé, et  le monde entier peut le voir salir des fillettes  de 12 ans. Détruisant au passage, des vies, des familles entières touchées par la honte, la peur des représailles et la douleur indélébile causées par ses actes conscients.

Eh bien, R.Kelly , entre deux morceaux violents , a aussi composé et chanté cette pure merveille que tout le monde connaît :

I believe i can fly… i believe i can touch the sky…

etc…

Un morceau inspiré par sa passion du basket

Alors moi, je suis une sorte de R.Kelly inversé .

Je ne ferais jamais autant de mal, même si je pourrais tuer de mes mains quiconque s’en prendrais à un enfant.

Et quand j’écris, sur ce blog, qui s’apelle « Bien à Bienne » , alors, je ne veux faire de mal à personne non plus.

Ni à moi, ni aux autres.

Quand je me défoule, par écrit, ça peut aller loin.

Pourtant…

Même si les trois quarts de mes affaires ont disparu dans une benne.

Je garderai ma haine .

Même si ce qui reste est dans un sale état.

Que mes sculptures sont brisées, mes négatifs souillés ;

je pourrai écrire des choses terrible, je l’ai fait d’ailleurs, mais je garderai ça pour moi.

Pour la raison suivante

aucun objet matériel ne vaut la peine qu’on égratigne des vies humaines.

En parlant de vies humaines, ce matin, quand je me suis rendu au

Service des Immeubles de la Ville, je sentais avec moi une force considérable.

Comme si tout les gens qui m’ont soutenu étaient physiquement présents, derrière moi

Alors, je suis restée polie.

Ferme, déterminée, mais polie.

J’ai gardé mon joker Biel-Bienne dans ma poche.

La secrétaire m’a très bien reçu et il se trouve que l’entrepreneur responsable du nettoyage des immeubles étaient présent , lui aussi.

Il a proposé de m’amener à la Mura, pour que je puisse faire le tri de sa benne moi-même.

Puisque mes affaires avaient été balancées dans la benne en même temps que les détritus retrouvés dans les parties communes.

Enfin , cette benne-là, parce que je n’ai pas eu accès aux précédentes.

Avec beaucoup de gentillesse, d’ailleurs.

Je comprenais bien qu’il n’allait pas revenir sur sa position.

Fermement persuadé qu’il avait raison.

Qu’il est obligatoire de fermer son grenier à clé et que j’aurais du monter la garde devant, façon Fort Knox… au cas ou les indiens attaqueraient.

Hors, il se trouve qu’il à tort.

Ce n’est pas obligatoire, du tout.

 

Par contre, en cas de vol, on aura des soucis avec les assurances.

Personne ne m’a prévenu que le grenier serait vidé, il n’avait pas de clé non plus…

 

Si je n’avais pas regardé par la fenêtre, alors, j’aurais découvert un jour que toutes mes affaires avaient disparu.

Des affaires qui n’ont de valeurs réelle, pour moi seule.

Photo, livres, vêtements.

Il en manque plus des trois quart.

Porter plainte ?

Contre la ville ?

Contre l’entrepreneur qui a suvi les ordres ?

Qui est persuadé  d’être dans son bon droit, puisque son employeur ne l’a jamais averti qu’il n’ a pas le droit d’entrer dans un grenier privé sans la permission express du locataire.

Ce n’était pas difficile de me demander.

Je suis là pratiquement tout le temps.

Mais ses consignes étaient « videz tout ce qui est ouvert ».

Je précise que dans mon grenier, il n’ avait pas de déchets qui auraient pu gêner qui que ce soit.

Seulement des vêtements,  des livres,des affaires personnelles , poussette, bateau pneumatique etc…

Des choses auquel je tenais et d’autres qui m’importaient moins.

De mes affaires, il ne reste presque rien.

Mon grenier est plutôt grand.

J’avais mes affaires et celle de mes enfants.

Le 80 % a disparu.

 

J’ai déjà vécu ça, en pire.

J’ai déjà tout perdu.

Dans l’incendie de mon ancien appartement.

Là, il ne me restait plus que mes yeux pour pleurer.

Et un verre à dent.

Avec mes 5 poissons miraculés.

Un peu de vie qui m’avait redonné espoir.

Finalement. c’est un peu pareil.

me voilà allégée.

Perdre ses affaires, toutes ses affaires de toute une vie.

C’est extrêmement dur, un réel traumatisme

dont il faut se relever.

Quand on y parvient, on se sent beaucoup mieux qu’avant que ça n’arrive.

Libéré du poids de la peur de tout perdre,

puisque c’est déjà arrivé.

Contente d’être en vie.

Il m’a fallu du temps pour pouvoir dormir une vraie nuit.

Pour me reconstituer une garde-robe.

Pour faire le deuil de mes  collections.

Vinyl, peinture, meubles hérités  de mes grands parents…

sans oublier le petit hamster, qu’on a jamais retrouvé.

Cette fois-ci, ce sera plus facile, pour moi en tout cas.

Je n’avais déjà plus rien  de mes souvenirs anciens.

Je ne veux pas porter plainte, pour deux raisons.

Parce que je sens que je ne dois pas le faire est la principale.

Parce que s’attaquer à la ville, c’est comme viser l’ascension de l’Everest par la face nord.

Il faudrait un excellent sherpa et je n’ai pas les moyens d’en payer un,

et ça reste périlleux , voir dangereux.

Et même, si c’est vrai que je me débrouille très bien pour remonter les précipices,

 

je devrais être capable d’escalader les montagnes, donc.

Mais pas celle-là.

Pas maintenant, pas comme ça.

Pas pour ça.

Je réserve mes forces pour d’autres combats.

J’aime cette maison, et je m’y sens bien, malgré tout.

J’ai envie d’y rester, pas de faire la guerre au service des immeubles,en général, ni à la gérante qui s’occupe du mien.

Je ne me résigne pas.

je prends une sage décision .

 

Avec trois bonnes nouvelles en prime :

Ce matin deux employés de la ville sont passé m’informer qu’on va me mettre un four.avec le gaz. ce qui signifie que ma maison ne sera pas détruite dans l’immédiat, comme tout le monde le pensait.

Si je faisais de la politique et que j’aurais des combats à mener,

je commencerais par celui-ci.

J’imagine bien que le travail des employés n’est pas simple, mais je ne crois pas qu’il soit facilité par de mauvaises relations.

La gérante de mon immeuble ne s’est pas présentée.

Ne m’a pas dit bonjour non plus.

Elle s’est simplement plantée devant moi, au guichet, avec un visage fermé, ce qui est dommage parce qu’elle est plutôt jolie ,

et totalement irrespectueux vis-à vis de moi, qui suis restée très polie.

Elle n’a prononcé  qu’un seul « oui? »,

J’aimerais qu’elle fasse l’expérience de l’effet que ça peut faire.

Je me suis  présentée,expliquée briévement,  et poliment,

en avançant qu’un erreur à été commise

et que j’aimerais  récupérer mes affaires.

Là, elle m’a ressorti les deux arguments litigieux

-que j’aurais du fermer mon grenier à clé.

-que j’aurais du le surveiller.

Mais j’étais sure de moi.

Je suis parfaitement renseignée.

J’ai dit non, que rien ne m’y obligeais et que je voulais récupérer mes affaires.

Et qu’en plus je voulais son nom.

là, elle à commencé à l’écrire sur un bout de papier,,

puis elle à du se souvenir qu’elle avait  des cartes.

Elle a disparu dans un bureau et n’en est pas ressorti.

c’est l’entrepreneur qui m’a apporté sa carte.

Je trouve désolant qu’elle m’aie accueilli de cette façon.

Qu’elle n’aie pas pris la peine de m’apporter sa carte , ni même de me dire aurevoir.

 

Mis à part la secrétaire très sympathique, les seuls qui  se sont vraiment donné de la peine pour m’aider sont l’entrepreneur et un de ses employés grec (!)

qui m’a gentiment aidé à porter les sacs les plus lourds sur les 4 étages sans ascenseur, plus la vingtaine de marches très escarpées qui mènent au grenier.

Sans ce manque de respect élémentaire, j’aurais pu voir tout cela comme une regrettable méprise due au manque de communication.

 

Franchement, il fallait le voir, en un quart de seconde, on aurait  dit un affrontement entre deux lionnes.

J’imagine bien pour quelles raisons cette personne  m’a manqué de considération.

Mis à part la difficulté de son travail, qui n’excuse rien, mais que je peux comprendre.

Le voisin de dessus qui avait pris l’habitude de m’insulter gratuitement ,

à très mal digéré la plainte que j’ai fini par déposer pour faire cesser plus de 6 ans harcèlement.

Et l’amende plutôt salée qu’il a du payer à la ville.

 

Il s’est vengé  en se plaignant de moi à la gérance.

Je n’ai jamais eu la possibilité de répondre à ses accusations arbitraires.

Je ne vois que cette explication.

Voilà donc ce que je changerais dans notre ville, si j’en avais le pouvoir :

 

j’aimerais que chaque biennois qui se présente poliment dans n’importe quel service de la ville , reçoive le respect élémentaire auquel il devrait avoir droit.

Ca n’a l’air de rien, mais , ça nous élèverait tous.

On  n’imagine pas, sans l’avoir vécu, les conséquences du manque de respect sur un être humain fragilisé.

Ce qui est triste c’est qu’à force, le danger est de voir l’administration toute entière comme une ennemie,

Mais bien plus, le manque de respect conduit à la baisse d’estime de soi-même. A la dépression, voir pire.

J’aimerais remercier, Renaud, Isa, Céline, Maud, pour leurs bons conseils et leur aide précieuse.

Ainsi que toutes les personnes quii me soutiennent sur Facebook.

J’aimerais que cette mésaventure soit la dernière.

J’aimerais… beaucoup.

 

 

 

Choquée

Simple erreur ?

J’espère que c’est une simple erreur.

Le contenu entier de mon grenier à été vidé.

Et c’est de ma faute il parait !

J’avais qu’à surveiller, cadenasser la porte !

Mais franchement, qui arait cru qu’une chose pareille puisse se faire?

Une entreprise privée, mandatée par la ville.

Qui n’a pas pris le soin un instant, ni l’entreprise, ni la ville de se demander si ces affaires n’appartenaient pas à quelqu’un !!

Je regarde par ma fenêtre et je vois avec horreur, parmis d’autres cartons,

un bac contenant toute notre collection d’Harry Potter.

Je descends   et je vois ma photo, avec mes enfants, sur le sol de la benne, parmi  les détritus retrouvé dans la partie ouverte du grenier.

Mon grenier à moi, il à une porte, comme tout les greniers normaux, fermée simplement.

Mais pourquoi devrais-je cadenasser mon grenier ?  et installer une surveillance 24h sur 24 ?

A l’intérieur, ce ne sont que des affaires personnelles, photos, vêtements, souvenirs…. qui n’ont de valeur que pour moi.

Et maintenant, c’est comme ça.

Le type à reçu des ordres, prendre tout ce qui était dans les parties ouvertes…

alors je veux bien que ce soit une erreur.

Mais ce que je digère moins c’est l’ultimatum.

J’ai jusqu’à demain 10h pour que la Ville rappelle ses troupes et leur dise de ramener mes affaires.

Sinon, ils jetteront tout.

J’aurais peut-être du appeler la police.

C’est un reflexe que je n’ai pas…

J’ai comme l’impression d’être coupable, alors que ce sont mes affaires et qu’on me les a prise…

Quand je disais l’autre jour que tout est affaire de moyens…

Je voyais bien que les employés étaient désolés pour moi.

Mais le chef, lui, il obéi aux ordres… et la Ville encore une fois, montre  quel respect elle a pour ceux qui sont sur son chemin….

Elle à racheté ma maison.

Que li importe que nous ayons des vitres brisées à tout les étages…

Je suis choquée…

Je me sens comme une citoyenne de seconde zone.

On tue d’abord … on discute ensuite.

Mon rêve

J’aimerais trouver une ferme, au bord du lac où près d’une rivière.

Une ferme qui serait en vile ou presque.

Avec assez de place à l’intérieur pour y habiter, avec d’autres amis qui partageraient la même philosophie de vie.

Etre un maximum indépendant  et vivre tranquillement.

Ave deux vaches, un âne, des poules et des petites chèvres.

Quelques lapins qu’on ne mangeait pas.

Mes chats bien sûr et un chien pour tenir compagnie à Prisca.

Une piscine en été, un jacuzzi en hiver. Un sauna, pour se maintenir en forme.

Un grand jardin plein d’arbres fruitiers, des carottes, des patates, des salades…

On ferait toutes sortes de produits pour nous et o vendrait le reste.

On en ferait un paradis ou il fait bon vivre. et on aurait plus envie de regarder la télé.

J’aurais le temps d’écrire, de créer, pare que je ne serais pas la seule à tout faire.

On se partagerait les taches, équitablement.

Chacun ferait ce qu’il aime faire.

On aurait un cheval aussi, et je pourrais faire de belles ballades en forêt sur son dos.

J’écrirai un livre qui deviendra un best-sellers, et même un film récompensé dans les festivals de cinéma.

On serait créatifs tout le temps, inventifs, originaux, et personne ne viendrait nous dire comment nous devons vivre.

J’aurais une belle et grande cuisine, et parfois on prendrait les repas en commun, chacun apportant quelque chose, et ça finirait par des danses et des chants au coin du feux.

On aurait des visites souvent, les gens aimeraient venir chez nous passer du bon temps, et je n’aurais plus besoin de voyager.

C’est le monde qui viendrait à moi.

Le matin je me lèverais, je donnerais du grain aux poules et je prendrais les oeufs pour le petit déjeuner.

Ensuite, j’irais discuter avec les chèvres.

Je prendrais Prisca, pour une belle promenade dans les champs et la forêt.

En suite, je m’installerais pour écrire pendant deux heures, chaque jours.

Je ferais un peu de jardinage l’après-midi, et j’apprendrais à ma petite fille tout ce que je sais.

Mes grands parents étaient paysans.

Ma grand-mère, petite et nerveuse était capable d’attraper une guêpe à main nue. Je l’ai vu faire, une fois, sur mon duvet d’enfant.

Mon grand-père m’emmenait dans sa forêt, et me donnait le nom des fleurs.

Je les aimaient tellement.

La vie n’est plus pareil sans eux.

Je ne peux pas manger des carottes sans penser à elles de ma tante, qu’on cueillait avec les fanes.

Elles avaient un goût de paradis.

Sucré et terreux à la fois

Toutes les autres me semblent acides et sans goût.

Peut-être, sûrement même que si les hommes n’avaient pas fait la guerre,

nous aurions encore une grande ferme, dans ma famille.

Mais c’est une autre histoire.

Pour savoir qui on est, il  faut parler avec ses parents.

Trop de secrets parasitent notre compréhension.

On le sait maintenant.

Mais on ne refait pas le passé.

Ce n’est pas une raison pour l’effacer.

Je suis une biennoise, maintenant, de naissance.

Même si ma famille ne vient pas d’ici.

J’habite au-dessus d’un village lacustre.

Sous ma maison, on pourra un jour trouver des vestiges.

Le début d’année , avec son temps gris, et froid, n’est pas très facile pour moi,

comme pour beaucoup.

C’est comme si mon cerveau avait besoin de repos.

Dans le sol, les plantes pourrissent pour renaître aux printemps.

Le sol aussi se repose.