La tête de l’emploi

j’imagine.

C’est bientôt le matin et certain vont se réveiller, un peu pâteux, pas trop décidé d’affronter le froids, et Dieu sait si je lescomprends.

Moi-même, il me faut une force mentale hallucinante pour y arriver.

Tellement je suis bien dans mon lit douillet ,avec mes 4 couvertures pour me protéger du froids.

Mon propriétaire chéri, qui se préoccupe de ma santé, loué soit-il, trouve que c’est plus sain de dormir sans chauffage.

Bref, j’aimerais vous faire rire un peu, vous distriare en tout cas.

Alors je vais vous raconter une histoire drôle.

En deux partie.

Vous connaissez celle du petit indien qui demande à son papa pourquoi sa soeur s’appelle  « petit nuage dans le ciel  » ?

Oui ? Non ? Lisez quand même, elle à une suite dans ma version.

Donc c’est un petit indien qui demande à son papa :

-Dit Papa, pourquoi ma soeur s’appelle  » petit nuage dans le ciel ?

-Parce que, quand elle est née, on a regardé par l’ouverture du tipi  et on à vu un petit nuage dans le ciel.

.Ah !! et pourquoi maman s’appelle  » hirondelle survolant les montagnes »

-Parce que, quand elle est née, on a regardé par l’ouverture du tipi et on a vu…

-… une hirondelle survolant les montagnes.

-Oui, c’estça, tu as bien compris ? Il y a encore quelque chose que tu veux savoir, « chien qui pisse devant les tentes » ?

( à ce moment la je suis déjà morte de rire).

le gamin réfléchi.. regarde son père et dit :

-Non, c’est bon « lapin qui saute dans les flaques »…

Y’a d’autres versions , plus trash, mais j’aime celle-ci ,parce qu’elle est absurde, et surtout,

j’imagine la tête de l’indien qui s’appelle « lapin qui saute dans les flaques ».

Et sa vie, et comme ça doit etre dur d’être pris au sérieux quand on s’appelle comme ça.

Ca me fait penser aussi  à l’importance des prénoms qu’on attribue aux enfants.

Vous imaginez un peu ce que ça peut donner, quand les parents, inconscients, ont voulu trouver un nom original à leur gamin ?

Et qu’il faut l’appeler par la     fenêtre ?

-Napolééééééon !!!

 

 

 

in

Adieu Sandra

J’aime cette photo de Sandra qui la montre, amoureuse, bien dans sa peau, belle.

Sandra, c’est toute une histoire à elle toute seule.

L’histoire d’une femme avec le coeur si gros qu’il prenait toute la place.

L’histoire d’une femme pleine de vie, d’humeurs et d’humour,

mais surtout d’amour.

Je suis choquée.

Je ne sais pas ce qui lui est arrivé.

La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a quelques semaines.

David venait de mourir, lui aussi et elle est passée sur mon stand, pour me présenter ses condoléances.

Et c’est vrai, on était fâchée, .. mais en un instant , on a tout oublié et on s’est serrée dans les bras, longuement.

J’espère que l’amour de sa vie, Frank, ne m’en voudra pas de l’avoir coupé sur cette photo, issue su shooting qu’on avait fait chez eux, mais c’est un article en hommage à Sandra, que j’écris, et je la trouve spécialement belle sur cette image de leur amour.

Sandra mérite un hommage, et plus que ça.

Elle mérite qu’on se souvienne à tout jamais de la personne géniale qu’elle pouvait être.

Même si elle avait aussi un fichu caractère.

Comme moi.

Et forcément.. c’était arrivé, on avait clashé.

Mais ça n’a plus d’importance.

Je regrette d’avoir été aussi bête et entêtée.

Mais elle m’avait pardonné, et ça me fait du bien.. quelque part.

Même si , je préférerais mille fois  qu’elle soit toujours parmi nous.

Je lui ai demandé comment elle allait, elle n’a pas vraiment répondu.

Elle à eu un regard qui disait, je ne veux pas en parler maintenant.

Elle m’a dit qu’elle repasserait….

Et voilà, j’apprends que non, elle ne reviendra jamais.

Et je ne sais même pas pourquoi.

Je n’arrive pas à croire que c’est vrai.

52 ans.. et elle était là devant moi…

Aujourd’hui j’apprends qu’elle est décédée.

Quel horrible mot.

Sandra c’est envolée, à rejoint les étoiles, c’est transformée en ange, ça, ça me va mieux.

Je repense à nos moments, à nos discussions.

A son grand coeur.

Son amour si fort pour les animaux.

Pour l’art aussi.

Elle qui m’a tellement encouragé.

Je ne peux pas parler d’elle au passé, pas encore.

Elle est là, marchant dans les rues de Bienne…

avec le coeur en avant.

Elle n’est pas partie,

pourtant,

elle me manque déjà.

Just a kind of Magic

Ca semble fou…

On y est presque.

Dans un mois et quelques jours, le 5 décembre précisément, le marché de  Noêl commence.

J’ai encore des milliers de choses à faire.

Ce qui change principalement avec le marché habituel, c’est que nous laissons nos affaires sur place.

Et qu’il faut faire un beau décor, si possible.

Bien sûr, faire une déco avec les moyens du bord, j’ai l’habitude.

Mais j’ai des envie que ça aie de la gueule.

Et pour ça.. il n’y a pas de miracle.

Je vais de voir investir, encore.

Pour l’instant, une bombe de peinture noir, pour que mon lampadaire soit raccord avec mon présentoir.

Un lampadaire ?

Oui, oui, un beau lampadaire ancien , que j’avais trouvé dans la rue.

Il pèse trois tonnes, et il est bien usé, du côté de la peinture.

Ca sera quand même plus joli si je lui donne un ptit coup de neuf.

La lumière, c’est très important, sous la tente, pour qu’on voie bien nos stands.

Ce lampadaire donnera une ambiance en plus de celle qu’il y aura déjà.

Je prie pour que la maie tricoteuse ne soit pas trop près de moi cette année.

Elle avait mis le paquet pour me pourrir la vie l’année passée…

L’année passée, parlons en.

Une semaine avant, je n’étais absolument pas prête.

Cette année, je m’y suis pris plus tôt.

Et là, il est temps que je prépare tout ce qu’il faudra pour ce jour là.

D’abord, trouver une bonne âme qui m’aidera à transporter  mon matériel, le jour d’avant.

Je vais de voir trouver des caisses pour faire un deuxième étage à mon stand.

Peindre des affiches.

Préparer des prix.

Organiser l’emplacement.

Fabriquer des cadres.

Déjà une petite dizaine.

on verra bien si ils ont du succès.

Et fabriquer des bracelets , une nouvelle collection, avec mes perles spéciales,

celle qui contiennent de l’or 24 carat dans la couche colorée.

J’ai trouvé des branches pour les disposer, je veux faire une ambiance, entre baroque et conte de fées. J’aurais sûrement quelques elfes  aussi.

J’ai hâte.

C’est excitant et un petit peu stressant aussi.

Je serais plus tranquille, si je n’avais pas de soucis d’argent.

MAIS en même temps, ça  a un côté positif :

Quand on a rien, on peut beaucoup mieux définir ses priorités.

Et puis, j’ai mon arme  secrète : j’ai investi dans un flacon d’huile de saumon.

Et là, je vais vous donner un super -truc pour l’hiver :

L’hiver, on a besoin d’avoir des oméga 3, pour notre santé.

On en trouve dans l’huile de saumon.

Le problème c’est que ça se vends en gellule et c’est très cher.

Par contre, la version en spray, pour animaux est bien plus abordable.

Pour animaux, oui, oui, à sprayer sur les croquettes de minou ou chien-chien,

pour qu’il aie un bon appétit, un poil brillant et des bonnes défenses immunitaires.

Eh bien figurez vous que c’est délicieux.

Bon il faut aimer ce gout là.

Moi j’adore.

Et franchement, je fais le pari de rester en bonne santé tout l’hiver grâce à ça.

Pour finir, j’aimerais dire un truc important :

J’ai réalisé que certaines personnes ont peur de venir me parler…

Moi aussi , j’ai eu ce problème  étant plus jeune.

J’osais à peine rentrer dans un magasi.

Surtout si je ne pouvais rien acheter..

Je me faisais tout un film.. sur ce que la vendeuse allait penser.

Donc pitié, n’ayez pas peur de venir me voir.

Sachez que me mettre en pleine rue, face aux inconnus, n’a pas étét facile.

Maintenant je n’y pense plus.

C’est toujours comme ça.. il faut essayer, et après on sait.

Je serais toujours le plus chaleureuse possible avec vous.

Parce que c’est important, la chaleur humaine.

Il faut que ça circule!!

Alors venez avec la vôtre,

vous recevrez la mienne.

 

 

 

Avance grâce aux fées…

Mais oui, je vous assure, il y a des fées.

La preuve, vous vous souvenez, j’avais fait une liste de ce qu’il me fallait pour le marché de Noêl ?

Eh bien, j’ai le principal, mon encre pour la machine.

Je peux avancer.

Maintenant, il faut encore que je commande le papier spécial qui me servira à faire de vraies cartes postales.

Parfois, souvent même j’aimerais que ma ville me soutienne un peu dans mes activités.

Bon, c’est vrai, je n’ai rien demandé.

Je suis déjà tellement heureuse d’avoir pu sortir des oeuvres sociales, ce n’est pas pour requémander quelque chose.

Même si ça va faire quand même quelques années que je n’y suis plus.

Je regarde rarement en arrière et je suis fâchée avec les dates.

Sortir des oeuvres sociales, c’est le passage obligé, si on veut faire quelque chose de sa vie.

Si je faisais de la politique…

Ah, oui, parlons en de la politique :

Si je faisais de la politique, j’aiderais les biennois qui veulent s’en sortir en faisant quelque chose de positif pour leur ville.

Ce que je fais moi ? c’est la montrer , la plus belle possible,  avec mes photos.

Et en parler, le plus positivement possible avec mon blog.

Maintenant, je décore les biennois avec mes bijoux, mais pas que : je me mets à disposition, dans la rue, pour celles et ceux qui ont besoin de quelqu’un à qui parler.

Comme le fait Pierre.

Je ne connais personne qui s’intéresse aux gens plus que Pierre, et qui veut leur bien..

Pierre c’est un modèle pour moi sur bien des points.

Il ne juge jamais les gens.

Il les prends comme ils sont.

C’est une des rares personnes qui sait aller au-delà des apparences, de ce que la plupart du monde considère comme fait établi.

Il a un raisonnement qui va plus loin.

Il ne cesse jamais de s’instruire, de remettre en question ses acquis.

En plus d’être d’une brillante intelligence.

Si son savoir était une richesse matérielle, il serait millionnaire.

Il a  prit cette décision rare de vivre en accord avec ses principes.

C’est pour celà qui est, dans la rue, au service des autres.

Alors qu’il pourrait être dans son bureaux à gérer son entreprise et gagner beaucoup d’argent.

Mais là, il dépérirait… il se tromperait lui-même.

Parce qu’il est comme moi, Pierre : passionné par la vie, par les autres, par les rapports humains, leur complexité et tout les mystères qui nous entourent.

Mystères qu’on ne peut percevoir que si on reste en contact avec les autres.

Et quoi de mieux que la rue, pour ça ?

La rue, c’est un flux continuel d’informations, c’est l’internet de la vraie vie.

Il pourrait vendre n’importe quoi, Pierre, mais en mettant à disposition des livres et de la musique, il oeuvre à quelque chose de plus grand.

Maintenir la culture.

Ce lien invisible entre les gens.

Mon fils est un grand fan de son stand, depuis tout petit.

Il à commencé par le jeux vidéos, et maintenant, je suis tellement heureuse qu’il aie pris gout à la lecture.

En tant qu’autiste, aller s’acheter un livre dans un magasin, c’est toute une histoire.

Mais pas chez Pierre.

Là, il sait qu’il va pouvoir  rester là, le temps qu’il veut, fouiller autant qu’il veut, et avoir pour pas cher son lot de nouvelle B.D.

Aucune vendeuse ne va le regarder de travers, il pourra même discuter, si il a envie.

Et ça…comme dirait JM.Généreux, j’achête !

En parlant de JM Généreux, saviez-vous qu’il  a une fille lourdement handicapée ? Elle a le syndrome de Rett, une saleté de maladie incurable.

Voilà pourquoi je l’aime bien : il offre sa joie de vivre, ses connaissances, son sens du show, au monde, pour que sa fille puisse être bien soignée.

Pour en revenir à Pierre qui  dispense en toute simplicité ses conseils , voir ses encouragements à ceux qui en veulent, je trouve qu’il est d’utilité publique.

Il ne devrait jamais avoir besoin de lutter pour garder sa place, quand certains sont dérangés par nos quelques stands.. mais ça c’est une autre histoire.

Ma copine Isa aussi est d’utilité publique.

Ce qu’elle fait avec son podcast, j’en ai déjà parlé, de Graine 2 curieuse.

C’est une excellente idée, et tellement professionnellement réalisée !

Du boulot d’orfèvre ! Mettre en avant des femmes de notre région, les faire parler sur des sujets délicats, qui peuvent aider d’autres femmes d’ici et de part le monde… quelle plus belle façon de mettre en avant les ressources de notre région ?

Parce que les gens sont des ressources.

Isa, Pierre,  et tant d’autres, dont je fais partie, nous nous mettons au service de notre ville, de notre région, en donnant de nos personnes.

Ce qui serait magnifique, c’est qu’il existe un  département de la ville qui s’occuperait de détecter ces ressources, et de les soutenir.

Bien sûr on peut créer de nouvelles ressources, mais pourquoi, d’abord, ne pas soutenir et récompenser celles qui existent déjà ?

Sans qu’on aie besoin de sonner aux portes.

Combien de personnes abandonnent des projets merveilleux, parce qu’ils ne sont pas soutenu ?

Combien n’osent même pas se lancer, pare qu’ils ont peur de se retrouver à la rue ?

Et combien n’imaginent même pas qu’ils pourraient être des ressources ?

C’est ce qui me travaille le plus.

Dans ma vie de biennoise, j’ai rencontré des dizaines de personnes qui faute d’avoir obtenu un peu de reconnaissances, ont sombré dans une survie pathétique…

Alors qu’ils sont doués.

J’entends parfois, que c’est gens là  ne veulent pas s’en tirer, qu’ils se complaisent dans la générosité de la ville.

Mia ne nous égarons pas.

J’ai déjà expliqué , souvent, comment on en arrive là et comme il est difficile de remonter la pente.

Rêvons un peu par contre ;

si elle existait, cette organisation, ce département, qui aurait pour mission de repérer et encourager les biennois méritants …

ce serait une formidable motivation ! Non ?

Vous savez pourquoi je ne m’y suis pas mis plus tôt ?

Quelques mois après m’être inscrite aux oeuvres sociales, ja’ présenté mon projet .. qui fut enterré aussi sec.

J’ai persévéré quand même.

Et quand, vu mon « bon » comportement, on m’a proposé de me réinsérer professionnellement, parce qu’il existe un bureau pour ça .. oui oui…

Bouillante d’espoir, j’y suis retourné, avec mes photos…

et on m’a proposé….

de chercher du travail dans un autre domaine.

Vous comprenez où je veux en venir ?

Comment voulez-vous qu’on réussisse si personne ne croit en nous ?

Si personne ne nous soutient la moindre.

Alors , heureusement, tout espoir n’est pas perdu.

Aide -toi, le ciel t’aidera.

Le ciel.. et vous.

Vous !!! Oui, vous ! les internautes.

C’est Vous qui m’avez sauvée.

C’est vous qui m’avez donné un métier.

Si si.

C’est vrai-

Parents, amis, amis d’amis et même de parfaits inconnus.

Quand j’y repense, ça c’est passé comme ça.

Mais il a fallu que je crois un tout petit peu en moi, à la base.

Que j’apprenne à me servir d’un ordinateur, que je prenne un compte facebook, que je me relie au monde…

et ce monde à aimé ce qu’il a vu.

Ce monde m’a proposé du travail.

Ce monde a cru en moi.

Ca m’a donné de la motivation, de la force, des ailes !

Alors, j’ai ai cru plus fort.

Et j’ai travaillé, sans relâche, jour et nuit, pour que ça devienne un vrai travail.

(Autodidacte ,  si il y a un nom pour ça, c’est que ça existe, des gens qui se forment tout seul.)

Mais ça, c’est grâce à vous.

C’est vous qui toutes ces années m’avez encouragé sans relâche, aussi.

Sans relâche.

Quand chaque jour , sous son travail, on trouve des encouragements,

eh bien, même si on part de rien, on y croit.

Ca vous emmène ailleurs.

Je le vois avec le recul : ça m’a sauvée.

Je vous épargne, pour cette fois, la liste de mes malheurs,

mais il y a une chose, importante, que j’aimerais dire.

Aux mamans d’enfants autistes :

Quel que soit l’énergie , le temps  que vous leur donnez ,

ne vous oubliez pas.

Trouvez quelque chose à faire, qui n’appartient qu’à vous.

Quelque chose qui vous plaît, ou vous êtes douées.

Que ce soit la pâtisserie, le vol plané, la boxe, que sais-je…

Quelque chose que vous pouvez faire.

Il y a toujours quelque chose qu’on peut faire.

Qui est à nous, en nous, qui nous valorise.

A nos yeux d’abord, à ceux du monde ensuite.

Chez moi, personne ne s’intéresse vraiment à mon travail.

Mais ça ne fait rien, parce que le monde est grand, et grâce à internet, nous pouvons nos y relier.

Je n’oublierai jamais ce like, ce commentaire en anglais d’un grand DJ new-yorkais.. avec qui j’ai continué de communiquer, qui m’a même dédié un morceau de sa composition.

Tout ça grâce à une photo de pigeon…

Parce que ce qui est banal chez nous, est exotique à l’autre bout du monde.

Ne croyez jamais que vous ne savez rien faire d’exceptionnel.

Ce que vous faites sans y penser peut aura de la valeur pour quelqu’un d’autre !

Que vous collectionniez les couvercles de crème à café  ou que vous connaissiez 17 manières de plier les serviettes.

L’autre jour , grâce à une dame québecoise, j’ai appris comment plier une carte en deux, en lissant le papier dans le sens de la fibre, ce qui le chauffe légèrement et permet une pliure bien nette.

Eh bien, ça m’a rendu un grand service !

Autant que le graphiste ousbèque qui m’a montré comment ajouter un plug-in à mon programme de retouche photo.

C’est ce qui est formidable avec internet quand il est bien utilisé.

L’entre-aide.

Ou ça devient magnifique , c’est quand cette entre-aide se concrétise dans la vraie vie.

Tenez, ces samedis ou je vais au marché, je suis couverte de cadeaux !

Le dernier, j’ai reçu de Tatiana un sac pour mes affaires, très pratique, une petite trousse de premier-secours, et d’Arlette un bain pour relaxer mes muscles.

Du gâteau, des chocolats, qui ont fait le bonheur de mes amis marchands.

La semaine passée, Fran m’a ramené des petits savons de ses vacances, dont un au lait d’ânesse, et je me la joue … comme Cléopâtre.

Je me fais des thés géants dans mon méga thermos d’Eliane .

J’en oublie sûrement, mais tout ça pour vous dire comme les gens sont gentils.

Et comme ça m’aide !!!

Moralement, pratiquement, c’est merveilleux.

Alors vous me direz, merveilleux, donc t’as tout ce qu’il faut ?

Pas encore, mais j’avance, je suis motivée.

Vous savez qu’avec un sourire, une parole gentille , on peut aider déjà beaucoup.

Et parfois, il faut plus.

Quand on a l’habitude de vire au jour le jour, on fait avec.

On sait que le ciel s’occupe de nous, mais je vous assure, il faut une sacré dose de courage ou d’inconscience pour arriver à vivre comme ça.

Ce serait très soulageant d’avoir un gros coup de pouce, histoire de respirer.

De ne pas devoir se préoccuper en permanence de quoi demain sera fait.

De pouvoir remplir son frigo, payer son électricité,  se nourrir correctement, payer ses vignettes poubelles..

Histoire de respirer, de pouvoir travailler sereinement, avec des outils adéquats.

Mais peut-être que c’est aussi pour qu’on apprenne la valeur de chaque chose ?

J’ai la sale impression d’en vouloir toujours plus, quand je dis ça, mais je ne pense pas qu’à moi.

Mais tout ce que j’écris n’engage que moi, par contre, je tiens bien à le préciser.

 

Ce que j’essaie de dire, délicatement, c’est que la Ville aurait intérêt  à encourager ses habitants, elle aussi.

Je suis persuadée que si elle le faisait, ça motiverait du monde.

Et que c’est comme ça qu’une ville prospère.

Quand ceux qui la dirigent croient en ses habitants.

 

Réfléchi sérieusement

Les  gens sont rigolos, parfois.

Ils me disent, avec bonne intention, hein ! et c’est très gentil de leur part de m’encourager !! J’en profite pour dire que c’est justement ces encouragements qui me motivent le plus à avancer.

Seulement voilà : ils me disent : pourquoi tu ne fait pas des vraies cartes postales ? par exemple.

Eh oui ! je rêve d’en faire et je vais me démener ma race pour y arriver.

Et ne pas me laisser abattre par de basses préoccupations matérielles…

Et là , il faut vraiment que j’y croie…. parce que 8francs 90 de frais d’expédition pour recevoir 10 cartes postales à 5,90… Ca me fait 13,80.

Pour seulement 10 p…. de cartes.

Et c’est pas tout.

Je dois encore racheter de l’encre pour mon imprimante.

Pour les trois couleurs plus le noir, j’en ai pour 120 balles.

Bon, elle est super, mon imprimante, pour ce prix là, je peux en imprimer des tas.

Le problème, c’est que là… il va falloir que je les gagne, ces sous.

Sans compter la colle spéciale…

Et les feuilles de protections en cellophane, à 20 ct la feuille…

Et le papier pour les cartes de voeux.

J’ai bien l’intention, cette année de faire des cartes de voeux spéciales pour les fêtes.

Qui diront : Joyeux Noêl et bonne année dans nos deux langues habituellement parlée à Bienne.

Et qui seront tout à fait adaptées au marché de Noêl.

J’ai même pensé à en faire des petites pour accrocher aux cadeaux

J’aimerais aussi faire des agrandissements pour mes cadres…

nourrir mes animaux et manger autre chose que des corn-flakes.

-C’est très bien les corn-flakes!

C’est vrai.

D’ailleurs j’adore ça.

En fait, je devrais flipper ma race.. si j’étais « normale ».

Quand je dis « normale », je pense aux gens qui ont un travail « sûr », et qui n’en changent pas, même si ils n’aiment pas forcément ce qu’ils font, par peur de se retrouver..dans ma situation, voir pire.

Heureusement il y a aussi des gens qui aiment ce qu’ils font.

Moi je n’aime pas ce que je fais : J ‘ADORE !

Alors entre gagner 1oo fois plus dans un boulot fixe,

et vivre au jour le jour dans mon travail de marchande de ses oeuvres,

je n’hésite pas une seconde.

Et franchement, il y a tellement de choses dont je n’ai pas besoin, voiture, vacances, restaurant…. que ça fait l’équilibre.

Parce que, vous savez quoi ?

Petit à petit, j’y arrive.

Même le dernier samedi , ou pendant 4 heures de suite, il pleuvait tellement que personne ne s’aventurait jusqu’à nos stands, Pierre et moi, on a quand même gagné notre journée.

Quand une fois la place payée, il nous reste assez pour s’acheter quelque chose à manger, nous sommes déjà content.

Le temps passé au marché n’est jamais perdu.

On en apprends tellement sur nous, sur les autres.

Je rencontre des gens de tout les âges, de toutes les couleurs, de tout les mondes!

Et ceux qui voient mes photos peuvent me commander des shootings.

En parler directement avec moi, parce que je suis là, en vrai.

Ce que je dois faire, c’est rester motivée.

Et pour ça, j’ai de la chance, je suis extrêmement bien entourée.

-de près et de loin.

Toute cette bonne énergie, ce soutien fabuleux dont je dispose, me donne des ailes.

C’est une façon de vivre, en funambule, en équilibriste des jours,

mais c’est la seule que je supporte.

Là, je suis libre, la je suis vivante.

Et j’habite en Suisse.

A Bienne, en plus.

Aujourd’hui, miracle supplémentaire, un ouvrier est venu inspecter ma salle de bain, et commencer les travaux pour la rendre opérationnelle.

Il y a un truc que j’ai compris , das la vie, et ces derniers temps en particuliers :

Je pourrais flipper, me dire que je dois faire tout maintenant, sinon je ne serai pas prête, et désespérer parce que je n’ai pas le début de tout ce dont j’ai besoin pour le faire.

Ou alors, croire en moi, en ma bonne étoile, en la formidable gentillesse des gens, qui m’amènent à manger, quand je travaille, qui me donnent plus que le prix de ce qu’ils m’achètent , pour m’encourager.

Quand j’y pense, je sais, sans l’ombre d’un doute, que je vais pouvoir réaliser tout mes rêves.

Chaque petit sourire,

chaque regard,

chaque parole bienveillante,

tout ce qui fait de nous des êtres humains

qui existent,

les uns avec les autres,

et qui sont,

parce qu’ils se battent

ensemble,

des champions

du monde.

 

Le grand bazars…

J’en ai du bazars… trop.

Faut que je trie.

Le problème c’est que j’ai trop d’imagination.

Avec n’importe quel vieux bout de carton, je vois ce que je peux faire.

Et le pire, c’est que c’est génétique.

Comme pour les jumeaux… ça saute une génération.

Et donc.. ma petite -fille est pareil.

En pire.

Le moindre emballage, elle en fait des canapés pour ses peluches…

Et toute la ville qui va autour, téléphérique compris…

Double bordel. triple , quintuple bordel.

Mais comment , pourquoi brider tant de créativité.

Du coup, je laisse faire.

Et tant pis si je dois zigzaguer avec mon aspirateur, dans le corridor,

entre la gare miniature, les chats en papier, et autres oeuvres d’art en 3d.

Mes murs servent de support à son inspiration permanente et c’est très bien.

Je garde le moindre de ses gribouillis, qui sont vite devenu dessins de plus en plus structurés et maîtrisés.

Je suis super-fière.

Elle a ça dans le sang, littéralement.

C’est une artiste.

Avec un besoin de créer.

J’estime que j’ai de la chance d’être là,  et d’assister à ses débuts, son épanouissement d’artiste.

Mais voilà, moi aussi il faut que je puisse créer.

Le marché de Noêl arrive.

J’ai pratiquement tout mes présentoirs.

Et the Great Tata Deb, a accepté de s’occuper de celui qui me manque.

J’en suis terriblement heureuse.

Tata Deb, c’est une personne formidable.

Quand elle est là, j’ai l’impression d’entrer dans son coeur.

A chaques fois , elle mefait cet effet.

Et dans son coeur, il fait bon, on est en sécurité, entouré d’amour et de bonnes vibes.

C’est la Reine des créatrices.

Elle sait tout faire, absolument tout faire.

Et elle le fait bien.

Je suis tellement fière de l’avoir comme amie.

Je vous ai déjà dit que j’ai des amies géniales ?

Je crois hein…

Ben c’est vrai.

4h4

Je suis si bien la nuit.

Je me pose des questions… en ce moment, je suis totalement fascinée par Freddie Mercury…

Comment un jeune indien  nommé Farouk est devenu le plus charismatique et adulé des chanteurs du monde ?

A la base, il était  pas très beau, en plus.

Mais il avait ce regard,  maquillé qui faisait ressortir la douceur de ses yeux.

Toutes les apparences, les costumes fous, cette façon de se créer lui-même…

en plus d’un talent  de génie pour la musique.

Toute son oeuvre, si complexe a une logique qui me touche.

En trois chansons.

Celle de l’amour entier  mais toujours douloureux , Love of my Life.

Celle de la vie qui continue, quoi qu’il se passe  : Show must go one.

Et celle de la motivation : We are the Champions.

Il y a quelque chose de si simple, de presque enfantin là-dedans.

Dans le sens de la pureté.

De éa sincérité absolue des sentiments.

Ca me touche..

Ensuite, je vais sur internet pour en savoir plus,

et je trouve d’autres images fascinantes, celle qui me plait le plus est dans sa video de I’m giong slightly mad.

D’ailleurs, dans toute la video, il est très différent .

Tout est différent, sa façon de chanter, ses postures, tout ce que la maladie  pouvait changer en lui, surement, ç’est ça qui m’impressionne.

Je me sens triste qu’il soit mort…

Et tout le monde à sa petite version, son « Freddie Personnel »..

Le mien aime la vie, et sourit malgré les souffrances…

Et les chats… comme moi.

Je me suis endormie avant, j’ai fait un drôle de rêve..

Il y avait des souris dans mon  grenier.. mes souris.

Dans une cage, et je devais les nourrir…

mais quelque chose m’en empêchais.

Quand je me suis réveillée, j’étais contente que ce n’étais qu’un rêve.

Ca semblait tellement réel.

 

 

Marché pluvieux, marché heureux

Aujourd’hui au marché.. le reste de l’équipe  n’a pas voulu braver la pluie.

Pierre et moi sommes impérméables…

Non, bien sûr, c’est pas vrrai.

A 9heures, on était déjà complêtement trempé, mais on était là, parce que c’est notre place.

Et malgré plusieurs heures de bonne grosse pluie ininterrompue, nous avons assuré, comme d’habitude.

Au fil des samedis, je commence à comprendre, ce que je fait là.

Je ne pourrais pas encore l’exprimer tout à fait.

Mais ce que je sais, .. c’est :

quand on est à sa place, alors l’Univers vous envoie des signes.

Des coïncidences .

Quelque chose qui tient de la magie, de l’univers parallélise

Je vais me coucher, là, et de la physique quantique.

Je ne sais pas exactement ce que c’est, mais je trouve que ça exprime bien mon propos.

Et non, je ne suis pas folle.

Je constate, c’est tout.

Show must go on

Il y a un curieux phénomène, qui se retrouve dans ma vie.

Toutes les semaines… quand vient le jour du marché.

Les signes forts se manifestent, le jour avant , pour me donner la motivation d’y aller.

Pourtant, ça avait mal commencé.

Ce matin, je devais aller chercher ma petite fille,

tôt,

trop tôt pour quelqu’un qui va se coucher à 5h du matin.

Mais j’avais promis.. j’avais mis mon réveil et ma fille m’a téléphoné, en prime, pour être sure que j’étais bien réveillée.

Eh ben non,

je n’étais pas du tout, mais alors absolument pas du tout réveillée.

Même pas un petit peu.

Comme mon proprio ne chauffe pas, j’étais congelée.

Même sous mes deux duvets.

Alors sortir de mon lit, dans cet état, déjà que je ne suis pas du matin,

et que j’avais dormi 3h à tout casser… c’était de la torture.

Mes yeux refusaient de s’ouvrir.

Mon corps .. mais était-ce bien mon corps ?

J’avais l’impression de l’avoir emprunté à quelqu’un d’autre…

Une inconnue, qui s’en fichait de s’habiller n’importe comment.

pourvu qu’elle n’aie pas froid.

Bon j’aurais pu mettre le chauffage, électrique

mais comme ce n’étais pas mon corps,

que mon cerveau était encore éteint,

la connexion ne se faisait pas.

Arrivée dehors,

en mode zombie.

Je ne vois rien.

Mes yeux coulent ,

mon nez coule,

et , forcément….

ni ce corps étranger, , ni mon cerveau sur « off »,

n’ont pensé à prendre un mouchoir…

Ma trottinette m’aide un peu.

A la gare, j’évite la chute  sur la grille mouillée, instinctivement.

A croire que mon internet interne à trouvé le moyen de prendre du réseau quelque part.

Il faut bien, si je veux aller jusque chez ma fille.

Avec ma petite -fille, la force de l’amour m’anime,

me permet de la ramener chez moi,

En mode radar, cette fois…

……et puis le miracle opère,

comme chaque vendredi…

Mon auto-radio intégré s’allume, dans ma tête.

Et ça commence…

où plutôt ça continue, avec Queen.

Show must go onnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn.

Show must go ooooooooooooooooooooooooon.

Inside my heart is breacking….

mais je peux continuer quand même.

Alors tout va bien.

Je chante,

Je veux lui transmettre ça.

Les chansons de Queen.

C’est le travail des grands-mères, leur mission :

transmettre.

Et tout ça me donne de la force.

Il y a des petits miracles, comme ça…

Comme ce jeune homme, Jean-Baptiste, qui à la même voix que Johnny…

Bon Johnny et moi c’est une vielle histoire, il faisait déjà partie de la famille avant ma naissance.

Avec mon frère qui l’adorait…

Moi pas, mais  c’était comme un oncle qu’on doit prendre comme il est.

 

,

Oulà , m’égare..

et il est déjà 1h du mat.

Soyons très raisonnable !

Et allons nous coucher !

Demain , par tout les temps… je serai au marché

Out of this World

Quand on prépare le marché de Noêl, il faut assurer.

L’année passée , je n’avais que mes cartes.

Mais en même temps, il y a eu cette formidable opportunité d’acquérir du matériel pour faire des bijoux…

D’abord, il a fallu trier.

Des milliers de fournitures, perles, lucky charms, plumes, que sais-je…

Ensuite, je me suis mise au boulot…

Je ne sais pas combien de dizaines de bracelets et de collier j’ai fait…

mais j’en ai fait…

Ce que j’aime le plus , c’est être créative.

Ce que je regrette, ne pas avoir le temps de m’intéresser à ce qui se passe dans la vie des autres.

Je vis dans mon petit monde.

Animaux,ménage, enfants.. et marché du samedi.

Par ordre d’apparition..

Le monde continue de tourner de toutes façons.

Mais le samedi.. parlons-en du samedi , c’est le jour ou j e suis disponible.

Quiconque viendra me rendre visite, sera  bienvenue.

Parce que j’aime voir, rencontrer, discuter, apprendre à connaître les gens.

Les gens sont des voyages, des pays , des aventures.

Et ceux qui se croient banals sont souvent les plus intéressant

En plus…

 

Grâce à Eliane , je pourrai me faire du thé avec mon super thermos.

Dans ma tête en ce moment il y a des chansons de Quenn.

Les paroles de Freddie Mercury me transpercent le coeur