Paddle

6h du matin.

Sur le fleuve Amazone, une ombre se profile.

Elle est seule, bravant les dangers qui guettent de tout côtés.

Les crocodiles affamés et sournois.

Les esprits  mangeurs d’âmes qui peuplent cet endroit  ou l’homme ne vient jamais,

normalement.

Mais elle, sur son paddle , c’est une exploratrice.

Deux traits verts sur les joues, un bandana militaire autour du front,

les muscles saillants, tatoués d’emblèmes Maoris,

prête à affronter les pires épreuves.

D’ailleurs, elle n’ à rien pris à manger.

Professionnelle de la survie, elle sait se contenter des ressources de la nature.

Soudain une araignée géante tombe à ses pieds.

Elle reconnaît immédiatement cette espèce venimeuse spécialement mortelle.

Mais elle reste calme.

Elle sait que chaque geste qu’elle fera  décidera  de sa vie.. ou de sa mort.

C’est là qu’elle se réveille.

Allongée sur son paddle, dans cette après-midi biennoise,

elle descends mollement la Thièle.

Machinalement elle remets en place son maillot de bain qui lui rentre dans les fesses.

 

Au passage, elle admire encore son dernier tatouage qu’elle à fait chez Daniel cet hiver.

Une pure merveille, représentant son chat Caramel.

Ses séances d’U.V.  hivernale ont parfaitement préparé sa peau  au soleil de l’été.

Elle lance un regard de mépris au autres paddleuses qui la dépassent.

Un joyeux groupe de filles quis’amusent à se faire tomber dans l’eau claire de la rivière.

Zut, sa rame est tombé dans l’eau et elle n’avait pas pensé à l’attacher.

Il va falloir aller la chercher, et son maquillage n’est pas waterproof.

En plus il y a des cygnes… avec leurs petits.

D’ailleurs la mère la regarde de travers.

Elle soupire et  décide d’en profiter pour faire une pose,

et manger son sandwich  qu’elle à acheté à la Coop avant de venir.

Mais les cygnes aussi aiment les sandwich.

Ils s’approchent d’avantage,

son paddle tangue ,

Et là, c’est le drame :

une de ses tongs tombe à l’eau,

La maman cygne se rapproche dangereusement,

il y a de la buée sur ses lunettes de soleil,

et son i-phone sonne en même temps.

La totale.

Elle décide de répondre,

c’est son fils,  Jason, 12 ans.

-Jason, c’est pas le moment !

-Mais maman !

Avec la caméra, elle lui montre la situation .

Jason rigole.

-Je croyais que tu voulais faire Koh-lanta …

Énervée , elle coupe la conversation.

Une tong  de chez Manor, quand même !

Qu’elle à payé 39frs 95 !

Elle décide d’aller la chercher.

Elle trempe un orteil pour vérifier la température de l’eau.

Elle est froide,

trop.

Par chance un bois flottant passe juste à côté.

Elle prends bien soin de ne pas abîmer sa manucure,

et l’attrape de justesse.

Et enfin grâce à lui , elle récupère sa précieuse tong.

Elle est fière,

ça lui fera quelque chose à raconter à ses copines qui doivent l’attendre au Lago Lodge.

Elle se relève et s’apprête à affronter le prochain danger :

passer sous le pont du débarcadère,en évitant les gamins qui plongent .

Mais dans l’âme et dans ses rêves, c’est une aventurière.

Les cygnes se sont éloignés.

Elle pousse un soupir de soulagement.

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C’est dimanche,

de ma fenêtre , je les vois passer sur la  Thièle,

,les paddleurs..

Seul ou par groupe.

J’avoue  que ça fait envie.

Que moi aussi j’aimerais me la jouer, façon Koh-lanta.

Chaque année, je me dis que je vais le faire.

Pas Koh-Lanta,

mais la descente de la Thièle en paddle.

Et ça viendra.

En attendant, il y a toujours mon bateau pneumatique.

Un gros machin qui pèse une tonne.

Mais notre Thièle est magnifique.

Bordé de mûriers  et d’herbes sauvages,

qui font le délice des jeunes castors.

Mais quelle chance on a d’habiter là.

Pour rien au monde je ne voudrais être ailleurs.

 

 

 

Une journée comme les autres, à Bienne, ou presque.

Ce matin, je me lève et je me bouscule, je ne me réveille pas tout-à-fait.

Comme d’habitude.

Première mission, promener Prisca.

Les escaliers sont dans un état.. comment dire…

Ma jeune voisine du dessous a visiblement besoin de lunette.

Elle fait son compost, le mets devant la maison,  c’est bien.

On peut la suivre à la trace.

C’est moins bien.

Ca pue tellement que je décide de faire quelque chose.

Mais d’abord promener le chien.

Je passe devant le garage.

Si vous avez suivi, avec le garagiste , qui me loue l’appartement, nous avons eu des relations difficiles.

Jusqu’à ce que qu’un chat nous réunisse .

Ainsi qu’une certaine compassion réciproque.

Si, si.

Ca semble dur à croire, pour un type qui menaçait de me faire la peau,

mais avec les années, une fois arrivés au paroxysme de la haine, ça c’est tassé.

Le voilà qui m’interpelle.

Me fait signe de repasser par le garage.

En même temps, il fait une sorte de signe dans l’air, et je crois comprendre qu’il a quelque chose à me remettre.

Aussitôt mon cerveau se met en mode cinéma.

Et les films défilent.. tous avec remise de documents inquiétants.

Je décide de ne pas être une victime.

Et j’y retourne, la tête haute.

On verra bien.

J’avais à peu près tout imaginé , sauf ça.

Le voilà qui désigne un grand cornet…

rempli de nourriture pour chat!

Qu’il m’offre sans façon.

Les larmes me montent aux yeux, tant je suis émue et heureuse.

Comme ça tombe bien en plus !

Je le remercie chaleureusement.

Et je repars, avec la certitude que le monde à changé.

Qu’il est un peu meilleur.

Du coup en rentrant, je nettoie tout le corridor et les escaliers.

La grande question est :

Comment passer des menaces aux présents ?

Peut-être avec de la compréhension.

Quand je me suis rendu compte qu’il avait aussi des soucis, j’ai arrêté de le regarder comme un ennemi.

C’est peut-être ça qui a aidé ?

Peut-être que tout ce qu’il à fait de mal. il l’a regretté après ?

En tout cas, ça donne de l’espoir.

Tout est possible, quand on y mets de la bonne volonté.

Quand les vacances ont des effets…

Ben voilà… les samedis se suivent et ne se ressemblent pas.

Autant le dernier était magnifique, autant celui-ci était… catastrophique.

J’ai pourtant travaillé comme une dingue toute la semaine.

Et est-ce que c’est de ma faute?

Parce que je savais à quel point il était important que je gagne quelque chose de conséquent ce samedi et  que ça devait se ressentir ?

C’est une sorte de loi, le genre de loi secrète qu’on apprends dans la vie.

Quand les gens ressentent votre besoin, ça les faits fuir.

Non, en fait, ç’était pratiquement pareil pour tout le monde au marché.

Peut-être parce que c’est les vacances.

Pour info, nous n’avons pas le droit de faire partie de l’action des bons à 25 francs.

Comme si nous ne faisions pas partie, nous les marchands , de l’économie biennoise.

Comme si nous n’avions besoin de rien.

J’étais chez Lüthi l’autre jour avec le mien.

J’ai rêvé un instant de voir sur mon stand autant de personnes avec leur bon à la main pour se payer un petit bracelet.

J’avais même décidé de baisser encore les prix pour que ça corresponde et qu’on ne soit pas obligé de rajouter quelque chose.

Mais bon, pas de bon pour les marchands.

Pas de compensation pour les semaines perdues.

Je me plains, mais  nous sommes beaucoup dans ce cas, certains ont même perdu leur travail.

Quand on a un certain niveau de vie, ça doit être très dur.

Moi au moins ça ne change pas grand chose.

 

Et puis, j’ai eu une commande.. vendu quelques cartes.

Ca pourrait être pire.

Au moins j’ai pu payer la location du stand.

Mais voilà la dure réalité du métier de marchand.

On peut tout à fait passer 8h derrière son stand après une semaine à produire de quoi le remplir et ne rien gagner.

Pourtant, ça ne me démotive pas.

Je vais redoubler d’effort, et je serai là la semaine prochaine.

Parce que j’aime mon travail.

J’aime rencontrer des gens.Je déteste avoir besoin d’aide par contre.

Ca me fait paniquer.

Ca me rends maladroite, trop directe et pas du tout subtile.

C’est dans des moments comme ça que j’aimerais bien avoir quelqu’un  avec qui partager la fonction de chef de famille.

Même si j’adore l’être quand tout va bien, et que ça me convient de prendre les décisions pour ma famille.

Et surtout, que les relations sentimentales m’ont tellement pourri la vie que je les fuis comme la peste.

Mais quand le frigo se vide à a la vitesse de la lumière, que pouvoir s’acheter une canette devient un luxe, j’avoue que ce serait bon de savoir que je ne dois pas m’inquiéter.

D’autant que s’inquiéter ne sert strictement à rien.

La vie est étrange, à force, je le sais, la seule chose qui marche c’est de garder confiance.

Et de faire ce qu’on peut en attendant.

Je suis sur mes deux jambes, j’ai un toit sur ma tête et j’habite en Suisse.

C’est déjà beaucoup.

Faire avec pas grand chose , j’ai l’habitude.

Demander de l’aide par contre,  je ne m’y ferai jamais.

Même quand j’en arrive à ne plus avoir le choix.

 

Il fait beau aujourd’hui.

Je vais rester chez moi parce qu’il y a trop de monde dehors.

Je vais faire mon ménage, m’occuper de ma petite-fille, travailler encore.

Faire ce qui est juste.

SURTOUT NE PAS SE LAISSER ALLER.

Regarder ce qui va bien et s’y tenir.

Faire ce qui doit être fait.

Donner ce que je peux donner.

Avancer, garder espoir et confiance.

Ce matin j’ai vu deux bébés grèbes avec leurs parents.

Les premiers , cette année.

 

Show must…

C’est pas comme si on avait le choix.

La vie  continue , quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, elle s’en fiche.

Royalement.

Tout le monde mérite un hommage rien que pour ça.

Je pense à ceux qui vont si mal que ça se voit.

Comme si ça ne suffisait pas, ils sont pointés du doigts,

voir pire.

Avec cette contradiction évidente : on les croit négligés par manque de volonté, mais  pour vivre malgré tout , dans une société ou les apparences comptent tellement,  il faut une sacré volonté.

Je fais un gros raccourcis, tout est dans le « malgré tout « .

Mais il fait beau et je ne veux pas m’appesantir,

la vie continue..

Et cette vie, on à beau l’aimer, elle fait de nous ce qu’elle veut. quitte à nous en ficher plein la figure, alors qu’on est déjà  à terre.

J’avais dit que je ne appesantirais pas.

Soit.

Je me demande si l’être humain à toujours été comme ça, à juger les autres sur les apparences .

L’homme des cavernes  qui avait la plus belle grotte, le plus beau manteau en peau de mammouth.. est-ce que les autres le regardaient avec envie ?

Tandis qu’ils crachaient sur celui qui dormait dehors , tout nu ?

Ca se peut.

Mais qu’est-ce qu’on en sait.

Peut-être que celui qui chassait mieux était partageur, et qu’il avait de la compassion pour son frère maigrichon.

Qu’il l’invitait à partager sa caverne  et fabriquait pour lui aussi un beau manteau pour l’hiver.

Peut-être qu’avec une vie si dure, s’entraider était naturel ?

Pas de Netflix pour penser à autre chose.

Seulement la vision d’un semblable grelottant et affamé, parce que la chasse au mammouth n’est pas son truc .

Par contre il est doué pour le dessin.

Et bien plus tard, quand dans un petit bled nommé Lascaux, on retrouvera ses oeuvres,

qui entrera au Panthéon du  patrimoine de l’humanité, hein ?

Mais sans le chasseur, le dessinateur n’aurait pas vécu.

Belle théorie , Catherine, mais  qu’est-ce que tu en sais ?

Le chasseur était peut-être aussi doué pour le dessin.

Tandis que son collègue n’avait aucun talent.

Non, pas possible,

On à tous un talent.

Des talents même.

C’est notre particularité d’être humain.

Mis à part notre faculté d’adaptation, la vie nous dote de toutes sortes de dons.

Il y a ceux qui chantent, ceux qui chantent, et ça nous émeut tellement qu’on se mets à croire en l’existence de Dieu.

Un talent c’est quelque chose qui ne demande pas d’effort, mais doit se partager, doit se travailler.

Et qui fait plaisir.

On à parfois de curieux talents.

Un des miens est de rendre hommage.

Sûrement parce que j’aime les gens.

C’est viscérale et aussi plein s de contradictions.

Je suis très timide à la base.

Il m’a fallu du temps et du courage pour oser le faire.

Passer par tout les stades du « mais qu’est-ce qu’on va penser ».

Mais quand je vois les commentaires tellement gentils que j’ai reçu hier suite à mon hommage à Danielle, je sais que j’ai bien fait.

Que j’ai touché juste sur la personne qu’elle était , mais surtout, que j’ai pu l’exprimer avec des mots.

Et puis qu’elle avait des amis formidables, forcément.

Moi qui ai toujours peur d’être mal perçue, j’ai pu partager mon ressenti  avec des gens qui l’ont appréciés.

Ca m’a fait un grand plaisir.

En même temps j’étais triste, parce que ce ne sont pas des circonstances joyeuses qui m’ont poussée à écrire.

J’avais peur qu’on me dire : « mais de quoi tu te mêle, tu la connaissais à peine.

Peut-être que certains l’ont pensé.

Peut-être qu’il y en a qui ne m’aiment pas.

Qui me trouvent opportuniste.

Mais Danielle c’était un modèle pour tout le monde.

Elle à croisé mon chemin , m’a marquée .

Est-ce qu’il y aurait un mystérieux droit d’appartenance qui m’empêcherait de m’exprimer?

Danielle disait qu’elle se fiche des commentaires des gens..

Mais pour moi ça compte.

Je suppose qu’elle parlait des commentaires négatifs.

Il fut un temps ou il suffisait d’un seul pour pourrir ma journée.

Maintenant j’ai changé.

Je refuse de donner du pouvoir aux mauvaises intentions.

J’accepte la critique quand elle est justifiée,

mais mon blog n’est pas un forum.

Si on ne m’aime pas, il y a assez de lecture ailleurs sur internet.

 

Je  sais que ce n’est pas donné à tout le monde de pour s’exprimer par l’écriture.

C’est ce que je disais plus haut.

Nos dons sont différents, on en à tous, mais pas les mêmes.

Vous voyez comment comment je suis ?

J’en suis  presque à m’excuser de savoir écrire.

Mais je n’y suis pour rien.

Je devrais juste être contente et continuer d’en faire profiter le monde.

Il fut une époque ou écrire des hommages était un métier.

En fait c’est plus large que ça, j’aime écrire sur les gens.

Les êtres humains sont tellement mystérieux et passionnants.

On peut dire déjà pas mal de choses sur un cailloux, mais sur un être humain, c’est sans limite.

Et la création aussi.

On peut même inventer des mots si on ne trouve pas le bon.

Quand j’écris, les phrases se mettent toutes seules dans mon esprit, parfois  comme des pages entières.

Je n’ai qu’à recopier.

Et j’ai toujours cette petite voix qui me dit : tu n’as aucun mérite.

Et alors ?

Il fait beau, j’ai envie d’aller à la piscine avec ma petite fille.

Continuer de lui apprendre à nager.

J’ai faim déjà, je vais me faire quelque chose

Donc merci à vous de m’avoir lu jusqu’ici et je vous souhaite une toute bonne journée <3

 

Hommage à Danielle Ferrer -Soler

Je ne connaissais pas bien Danielle.

Elle m’avait contacté pour faire un shooting…

que nous n’avons jamais pu faire.

Elle m’avait contacté sur Messenger,

où notre conversation s’est vite transformée en vraie rencontre.

Elle m’a parlé de ce qui comptait pour elle.

Son fils qu’elle adore , son mari  génial ,  sa chienne sa fifille  et son chat siamois…

Et d’autres choses, plus intimes, que je garderai pour moi.

J’ai eu cette belle impression de parler avec une amie potentielle.

Si j’avais su…

Je relis notre conversation .

Elle disait :

« J’aime la vie, rire, pleurer, faire la fête et j’ai toujours eu un grain de folie en moi. »

Elle ajoutait :

« Et je m’en fou des commentaires des gens ! »

Elle avait 62 ans.

Mais le moins qu’on  puisse dire c’est qu’elle ne les faisait pas !

Elle me faisait penser à Titi, le Titi de Titi et Rominet.

Ce mignon canari,  avec un sacré caractère.

Elle aimait mon travail, mes portraits, mes extérieurs .

Elle à terminé la conversation par ces mots :

« C’est nos parcours de vie qui fait notre caractère de maintenant.

Je me réjouie de me laisser apprivoiser par ton appareil photo. »

Si j’avais su…

C’était en octobre 2016 et nous n’avons jamais fait ce shooting.

En 2019, nous avons repris notre conversation.

Quand j’ai appris qu’un visiteur malfaisant s’était mis entre nous.

Saleté de cancer.

On dirait qu’il choisit ses proies…

Qu’il trouve plaisir à s’attaquer aux personnes qui aiment la vie…

Et comme elle disait :

« Un jour cette merde te tombe dessus et tu as deux choix, se laisser aller ou se battre. »

Inutile de dire qu’elle avait choisi de se battre.

Avec son moral de fer.

Mais tout de suite après elle s’inquiétait pour moi, parce qu’elle savait que j’avais froid dans mon appartement et me donnait des conseils pour me réchauffer.

Pas un mot pour se plaindre.

En fait, si je n’étais pas tombé par hasard sur un de ses posts, je n’aurais jamais su qu’elle avait le cancer.

J’ai eu la chance de la rencontrer en vrai, au marché de Noêl , si je me souviens bien, une fois. Avec son cher mari.

Si j’avais su…

Quand une personne se bat tellement fort, on ne peut pas croire que la maladie va l’emporter.

Ca devrait me servir de leçon.

On ne sait jamais ce qu’il va se passer dans le vie.

Pourtant je le sais…

Qu’est-ce qui se serait passé, si j’avais su ?

Danielle était bien entourée, elle n’avait pas besoin de moi…

Mais peut-être qu’on aurait pu, quand même faire ce shooting, et que ça lui aurait fait du bien.

Parce que je le sais, un shooting, ça fait toujours du bien.

J’ai vu tellement de femmes arriver dans un jour « sans » et repartir vidées de ce « sans *.

Pour moi, une femme aussi entièrement belle, même rongée par le cancer , reste belle.

Et si il y a une chose que je sais faire, c’est montrer cette beauté.

Mais quand quelqu’un veut un shooting et ne me donne plus de nouvelle, je respecte et je ne cherche pas à savoir pourquoi.

Et puis, franchement, quelle importance, ce shooting, quand il faut se battre contre un ennemi si sournois.

Je lui en veux, à ce cancer, de m’avoir empêché de connaître mieux Danielle.

Ce qui me réconforte, c’est qu’elle n’était pas seule, que son génial mari est resté un génial mari qui l’a accompagné jusqu’au bout.

Cette perte irremplaçable, c’est lui, son fils, sa famille et ses amis qui en mesurent  la douleur.

Je leur adresse toutes mes condoléances.

Vous avez eu la chance de la connaître , et j’imagine comme ce qui lui est arrivé doit vous sembler cruel, injuste.

Comme sa présence doit vous manquer.

Danielle et moi, nous n’avons pas eu le temps d’être des amies, mais j’aurais aimé.

Sa trajectoire n’a fait qu’effleurer la mienne, pourtant, elle m’a marquée.

Voilà pourquoi je tenais à écrire ce petit hommage.

En le faisant, je pense à toutes ces personnes que l’on croise , sur les réseaux sociaux, et avec qui on a parfois, un instant de partage.

Danielle avait connu  mon travail grâce au shooting que j’avais fait de Nicole.

Même malade, elle n’a jamais cessé de m’encourager par ses likes et commentaires positifs sur mon travail

Quand je pense à la peine que j’ai ressenti en apprenant son décès , moi qui la connaissais à peine, je n’ose pas imaginer comme ceux qui la connaissaient vraiment doivent être malheureux.

Quand vois les mots de ses amis, de sa famille, je vois qu’elle était très aimée.

Et que ce que j’ai ressenti est juste :

Le monde à perdu une grande dame.

Vous qui l’avez connu, je vous envie.

Moi, je ne suis pas à plaindre :

on peut dire beaucoup de choses sur les réseaux sociaux en général et facebook en particuliers, mais j’y ai rencontré tant de merveilleuses personnes qui sont aujourd’hui mes amies dans la vie réelle.

Je ne vais pas les nommer , elles savent qui elles sont.

Nous sommes tous importants, nous sommes tous précieux.

Nous avons tous notre rôle à jouer.

Aujourd’hui, plus que jamais.

Et je veux croire que nous en sommes davantage conscients, et que nous prendrons soins les uns des autres.

Nous sommes tous importants.

 

Corona-Vida

2020 restera l’année où tout à changé.

Le début de l’ère Corona…

Co-vid 19.. Covid-20 ?  Dieu seul sait où ça nous emmènera.

Une chose est sure : nous ne sommes pas sorti de l’auberge.

Aujourd’hui,   reprise d’un début de conscientisation chez nous.

A la gare, les contrôleurs contrôlent, mais plus seulement les billets.

Pour vivre heureux vivons masqués.

Apprenons à communiquer avec les yeux.

Tels des touaregs dans le désert, au coin du feux.

Lançons des regards mystérieux.

Et des sourires cachés.

Sur ma terrasse, je travaille mes bracelets, je ne risque rien.

D’ailleurs, j’y retourne, j’y suis bien.

Et si le marché est à nouveau annulé alors, je continuerai par la poste.

Ce n’est pas le moment d’abandonner.

Au contraire, je redouble d’efforts et de créativité,

pour qu’il y en aie pour tout le monde.

Maintenant, les gens commencent à penser à moi quand ils veulent faire un petit cadeau, qui e sera pas ruineux, mais qui fera plaisir parce que ce sera une pièce unique choisie exprès pour elle et pour lui.

Avec la carte qui va avec.

Je mets mon énergie dans les cristaux du verre.

En tout cas, je continuerai les marchés tant que ce sera possible.

J’ai fait un test samedi, en m’habillant différemment, un peu plus élégante que d’habitude.

Et Bingo ! je n’ai jamais gagné autant.

Je vois comme il est important d’être là, soignée, ouverte aux autres et souriantes.

J’apporte quelque chose en plus.

Il m’a fallu un certain courage, parce que j’avais peur de ne pas y arriver.

Quand je vois Régine, toujours si élégante derrière son stand… j’ai longtemps pensé que je ne pourrais pas l’être autant.

Alors qu’il suffit d’être une belle version de moi.. je crois.

En tout cas, je vais continuer de faire des efforts à ce niveau là.

 

 

 

 

 

 

Tempête sous un crâne et paix dans les coeurs

Comme c’est important, comme c’est vital, comme nous devons abandonner nos préjugés si nous voulons avancer.

Et quand ça c’est fait, alors tout est possible.

Je crois que ceux qui vivent dans le passé ont tellement peur de la vie, qu’ils s’accrochent à ce qu’ils peuvent.

Mais s’ouvrir aux autres, s’intéresser à eux, vraiment, partager nos expériences, généreusement, avec le but de progresser, c’est justement le but de la vie.

D’apprendre et de donner.

Au jour le jour

Quand on vit au jour le jour, comme moi, on à une vision des choses très différente de ceux qui ont assez de réserves pour tenir plus longtemps.

J’avoue que c’est parfois épuisant, et que j’aimerais assez avoir une petite réserve, histoire de me reposer la moindre.

Mais j’ai de l’espoir, parce que mon travail  commenceà porter ses fruits gentiment.

Par contre, je ne peux pas vraiment commander ce dont j’aurais besoin pour complêter mes fournitures  de papier, d’encre, de perles mêmes.

J’en ai des centaines de sortes, mais celles que vous aimez, comme par hasard, ce sont celles que j’ai le moins.

C’est une sorte de malédiction qui atteint toutes les créatrices manuelles, qu’elles fassent des ongles ou des bracelets de perles.

Le client est roi, et il veut ce que vous n’avez pas, ou presque pas.

Par exemple ces fabuleuses perles en forme de pétales.

Le fabricant, qui est la plus ancienne manufacture de perles japonaises refuse encore les envois postaux vers l’étranger…

Donc, il faudrait que je me trouve quelqu’un qui habite au Japon et pourrait me fournir.

A voir.

Surtout à cause des prix.

Une petite boîte avec 8 gr et demi à l’intérieur est déjà 5 francs.

Et avec ça, je fais un bracelet, pas plus.

Et ça, c’est le moins chères…

Les perles dorées sont à 1 fr pièce…

Enfin, si on veut de la qualité, il faut bien ça.

Pareil pour l’impression de mes cartes.

Je choisis le papier photo de la meilleure qualité possible, du 300mg,

waterproof.

Parce que je veux qu’elles tiennent le coup sur mon  stand, d’un samedi à l’autre, mais aussi qu’elles fassent de l’effet.

Et les couleurs pour l’impression coutent  la peau des fesses.

Enfin bref, les temps sont durs.

Pour tout le monde.

Je veux tourner.

Je sais que c’est possible, que je suis sur le bon chemin et que ça prends du temps.

Mais il y a des jours ou je n’ai meme pas de quoi payer le timbre pour envoyer une commande.

Ou je vais commencer mon marché en priant pour que ma première cliente arrive avant que le gentil policier viennent chercher le prix de mon stand…

Ou je ne déjeune pas… parce que les animaux passent avant.

Et ou demander de l’aide devient de plus en plus difficile.

Je préfère mourir plutôt que retourner aux oeuvres sociales.

Je le pense vraiment.

Donc je m’accroche, aux rideaux.. (ah non, je n’ai pas de rideaux  , mais là c’est par choix).

Je vais faire ma vaisselle.

Même si je n’ai pas du tout envie.

Parce que faire ma vaisselle, ca fait toujours avancer les choses.

Et c’est ce que je veux, avancer.

Chaleur

Que j’aime Bienne en été.

Ma petite ville Suisse se transforme.

Au bord du lac, elle prends des airs californien.

Paddle, Kit-surfing, le lac se prête à tout. et notre piscine  plage de Nidau est la plus belle de Suisse.

Si, si, allez voir si vous ne me croyez pas.

En plus c’est loin, très loin d’être la foule.

La dame , très sympathique qui travaille dans le petit self, m’à confié qu’elle n’a jamais vu si peu de monde.

Ce qui est bien agréable.

Piscine pour nous tout seul…

Dans ce décor de montagne et de lac, avec parfois un canard ou deux pour vous tenir compagnie.

Cet apres-midi je m’occupe de ma mère qui sort de l’hôpital, histoire qu’elle ne soit pas toute seule.

Bonne fille que je suis, non ?

Je prendrai du travail avec.

Je vais me préparer, et si tout va bien j’irai ensuite faire un tour à la piscine.

Bon je vais me préparer.

Proche aidant…

J’en reviens pas… ce qui me semblait tellement logique, mais qui apparement ne l’était pas pour tout le monde à fini par éclater au grand jour.

Je l’ai entendu à la radio, vu à la télé et dans le journal.

Sur internet aussi bien sur.

Les proches aidants ont faire d’immenses économies à notre beau pays.

25 années d’économies, ça fait combien ?

Je ne vais pas refaire l’histoire, mais quand on cherchait à diagnostiquer mon fils et lui trouver une place quelque part  pour le « soigner », non seulement on y est pas arrivé, mais en plus, toutes ces tentatives ratées ont coûté très très cher.

Je me souviens de son séjour à Davos, où ,en deux mois 40 000 francs ont été dépensés pour un résultat catastrophique.

Tandis qu’on me refusait de quoi lui acheter une veste pour l’hiver.

On me « rends » un fils en dépression encore plus profonde qu’avant , traumatisé par la séparation et débrouille toi cocotte.

La suite à prouvé que la cocotte en question s’est plutôt bien débrouillée.

Elle à réussi à trouver la personne compétente pour le diagnostique, tiré son fils de la dépression cm après cm.

Et enfin, à le stabiliser avec l’aide d’un thérapeute compétent.

Tout ça sans médicament.

Mais à quel prix… pour la cocotte…

Donc une loi devrait passer , parce qu’enfin on s’est rendu compte que les cocottes que l’on nomme aussi « proche aidant » faisaient faire de grandes, de très grandes économies à la société.

Et qu’on avait plutôt intérêt à les rémunérer, plutôt que de risquer de les perdre et que le proche aidé se retrouve dans une institution qu’il faudra payer, bien plus, mais alors vraiment bien plus cher.

Ma question est : est-ce qu’on tiendra compte de ces années ?

Alors, je ne sais pas comment, mais je l’ai fait, j’ai trouvé la force de me dégager des oeuvres sociales, qui était la seule solution à l’époque, mis à part l’AI pour moi aussi.

J’ai appris mon métier de photographe et de créatrice de bijoux, j’ai tenu mon blog, histoire de rester connectée et de m’occuper de moi aussi, tout en restant

une proche aidante.

Les proches aidants qui s’occupent depuis des années d’enfants autistes, il n’y en a pas tant que ça.

Parce que c’est trop dur.

Beaucoup ne tiennent pas le coup.

Surtout si à l’autisme s’ajoute la dépression.

Oui je sais je suis pas gaie.

Quelqu’un me disait l’autre jour que je n’avais qu’à faire ci ou ça.

Mais cette personne oublie que tout le monde n’a pas cette force exceptionelle,

ce caractère taillé dans le roc, dont elle dispose.

Et que chaque autiste, même dans  la même catégorie est différent.

Il y a des points communs mais aussi de grandes différences.

Je repense toujours à H. dont le fils s’est suicidé.

Ou à cette famille espagnole obligée d’exiler leur enfant qui avait attaqué ses soeurs avec un couteau.

A cette mère épuisée par un mari et un fils autiste tout les deux qu’il a fallu hospitaliser.

Les gens ne savent pas comme c’est dur d’avoir une sorte d’extra-terrestre à la maison, qui ne parle pas la même langue , qui n’a aucune empathie, et des coutumes totalement asociales.

Ah je l’aime mon fils, je ferais, et j’ai fait tout pour lui, je ne le regrette pas, mais

j’avoue que je me serais bien passée de tant d’incompréhension, de si peu de reconnaissance,  de tant de reproche et de culpabilisation.

Puisque je vous rappelle que vu le peu qu’on en savait à l’époque, avant de le diagnostiquer, un de ses profs à eu la bonne idée de signaler à l’Etat que j’étais certainement responsable de son .. état.

Je passe rapidement sur les années épouvantables qui ont suivi, où personne n’a été en mesure de faire autre chose que de me rendre responsable, et de me menacer de me le retirer.

De la vulnérabilité qui en découlait.

Et c’est bien connu , c’est quand on est vulnérable qu’on sen prends à vous.

On ne peut pas à la fois être das la m… et se défendre.

Et plus ça allait mal, et moins je trouvais d’aide.

Parce qu’on devient désagréable, à force de souffrance,  et on n’a pas vraiment envie d’aider les gens désagréables.

Jusqu’au jour béni ou un influent spécialiste que j’avais dégotté moi-même à mis un stop à tout ça.

Mais le mal était fait.

J’aurais apprécié qu’on me dise : désolé vous avez été accusée à tort..

Mais il ne faut pas rêver.

Ce que j’ai entendu c’était  » il faut aller de l’avant maintenant et ne pas regarder en arrière. ».

Finalement c’est ce que j’ai fait, la rage au ventre, mais je n’avais pas le choix.

Et c’est là qu’une série de catastrophe s’est abattu sur ma famille…

La encore je vous épargne la liste.

Je m’épargne serait plus juste.

Je me demande encore comment j’ai fait pour tenir le coup.

J’en étais arrivé à détester le monde entier.

Mais une vie sans amour n’est rien.

Alors j’ai fait ce qu’il faut pour remonter  la pente, pour me faire aimer.

Parce que moi aussi je voulais vivre.

Internet, la photo, la création ça m’a aidé.

Et petit à petit, je me suis refait des amis, rapproché de ma famille.

Peut-être aussi qu’un proche aidant tient parce qu’il a du sens dans sa vie.

Ca ne l’empêche pas de faire des erreurs.

Enfin bref…. être reconnue serait merveilleux.

Mais être reconnue depuis le début le serait encore plus.

40 000 en deux mois, vous imaginez ce que j’aurais pu faire, moi avec une telle somme ?

Déjà lui acheter des vêtements pour l’hiver…

Enfin bref.. désolé , mais il fallait que ça sorte.

Maintenant j’aime ma vie.

Je progresse dans mon métier de photographe, je fais les marchés du samedi.

j’ai travaillé comme une dingue nuit et jour pour ça.

J’aime profondément ma ville.

J’ai appris qu’il n’y avait pas de honte à demander de l’aide, même si je préfère tellement me débrouiller par moi-même.

Je crois en mon travail.

En persévérant, je vais arriver à en vivre.

Si je pouvais, enfin arrêter de vivre au jour le jour.

Je dois faire de gros effort pour ne pas m’inquiêter , pour garder confiance

en ma bonne étoile.

En ce qui fait que je suis toujours là pour en parler.

Désolée, vraiment j’aimerais être plus joyeuse.

Et là, avec ce virus, voilà que des tas de gens se retrouvent sans emploi.

Des gens qui ont travaillé dur, et qui voyaient enfin le bout du tunnel, quand il s’est effondré devant leurs yeux.

D’autres qui vivaient confortablement et on soudain tout perdu.

Plus haut ils étaient, plus dure sera la chute.

Voilà pourquoi, pour moi, le virus n’a pas changé grand chose.

Mais voilà aussi  pourquoi je vous dit tout ça :

en soutenant les proches aidant, on fera faire à l’Etat d’immenses économies qui pourraient profiter à tout le monde.

Comment ?

C’est très facile de l’imaginer.

Voyez une institution  ; c’est la location de l’endroit, les personnes qui y travaillent, l’argent qu’il faut pour payer tout ce monde et pour entretenir le bâtiment . l’administration, le coût des soins etc….

Et à côté de ça, il y a l’autre solution : rester à la maison, avec 1 proche aidant.

Même en payant absolument tout les frais, ce qui n’est de toutes façons pas prévu, on arrivera jamais à la moitié ni même au quart de ce que ça coûterait

dans une institution.

Ce qui est prévu, c’est de rémunérer le proche aidant pour éviter le placement en institution, en gros.

Le calcul est vite fait, les économies seront énormes.

Dommage qu’on y aie pas pensé plus tôt.

Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Et avec ces économies ont pourra je l’espère aider ceux qui ne sont pas dans cette situation , mais qui ont aussi besoin de soutien pour continuer à faire vivre notre beau pays.

Ce serait un bel exemple de solidarité.

Constructif.

Et tout le monde serait gagnant.

Ca fait des années que j’en parle.

Ca me semble miraculeux qu’on se décide enfin à l’envisager.

Ca me semble presque incroyable.

Je ne sais pas comment , ni combien de temps ça prendra  pour être mis en place.

Mon fils est à l’AI à 100%, pendant des année, il ne pouvait pas sortir de la maison, sauf exception rare.

Et sans cette aide, j’ai réussi quand même à le faire progresser.

En tout cas, il est vivant, il se passe de médicaments, et il est capable de sortir.

L’autisme n’est pas une maladie. Elle ne se soigne donc pas, ni ne se guérit.

Par contre, je veux croire qu’avec une vie améliorée, alors, par extensions d’autres améliorations suivront.

Voilà pourquoi soutenir les proches aidants est une excellente chose,

pour le bien de tout les citoyens de notre pays.

je souhaite de tout coeur que ça se concrétise.

Par contre je ne souhaite pas débattre.

Ca m’a couté d’écrire cet article pour donner ma position.

Si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est votre droit, mais je ne polémiquerai pas.

J’ai besoin de toute mon énergie pour continuer d’être une proche aidante avec une vie à elle aussi.

Préparer le prochain marché, faire mon ménage, et tenir le coup en sachant que plus la semaine avance et plus l’argent gagné le samedi précédent s’amenuise.

Nous avons tous le même soucis.

J’aimerais encore dire une chose importante.

Je me demandais comment j’ai tenu le coup.

D’abord, j’ai refusé d’être une victime, j’ai refusé la souffrance aussi.

Ensuite, j’ai rencontré des êtres humains qui m’ont aidé, vraiment aidé, sans rien me demander en échange.

Et j’ai gardé confiance n ce mystère absolu qui régit nos existences, auquel on donne beaucoup de noms, mais que personne ne connait vraiment.

Tout ça à sauvé ma vie.

Maintenant je veux qu’elle continue de servir à quelque chose en faisant mon métier et mon rôle de proche aidante.

Et  pour terminer , que tout les proches aidants soient reconnus, que d’autres aient la motivation nécessaire pour l’être-

Parce qu’il n’y a aucun doute là-dessus, le rôle des proches aidants est crucial dans notre économie.

Maintenant, il faut mettre le système en place pour qu’il soit juste, et que tout le monde en bénéficie.

Ce serait encore un bel exemple que la Suisse pourrait donner au monde.

Et ce serait le moment de s’occuper de ses concitoyens , de contrer les ravages du virus.

Surtout que c’est loin d’être fini.