journal biennois de la pandémie épisode 19

Comment dire -.

Je me sens tellement bien

J’ai le droit, oui , je sais..

Mais comment être bien quand tant de gens souffrent.

Iui, je sais, c’était déjà le cas avant..

Et ça ne nous empêchaient pas de nous sentir bien, n’est-ce pas ?

J’ai toujours eu cette impression de décalage, avec le reste du monde.

Alors, puisque je me sens bien, aujourd’hui, alors, je peux faire mes photos.

Je peux apporter un peu de rêve, à ceux qui les apprécient.

Aux autres, un sourire, peut-être….

C’est bête à dire, mais c’est si bon de se sentir bien.

D’avoir quelque chose dans son assiette.

Un toiît au-dessus de sa tête.

Quand on a l’habitude de la précarité,

et que soudain le monde entier

se mets à votre diapason.

Obligés de rester à la maison.

Comme je l’ai été pendant des années.

Parce que mon fils paniquait, dès que je n’étais plus là.

Ca va mieux maintenant, bien mieux.

Il  grandit, progresse.

Et moi , j’ai fait comme j’ai pu.

Je me suis inventé un travail sur mesure,

un boulot que j’adore.

Même si parfois c’est dur, de ne pas avoir une paye qui tombe à la fin du mois.

J’espère que le confinement fera changer les choses.

Que les gens auront envie de se marier, et de m’embaucher.

De faire des shootings, ou d’autre projets qui auraient besoin de mes services.

Ou de la faire maintenant.

Après tout, je n’ai pas besoin d’être trop près…

Aujourd’hui j’ai fait mon ménages, j’ai débarrassé des vieux trucs.

Pour dire la vérité, j’ai souvent imaginé, presque, pourquoi oresque, vraiment je l’ai souhaité :

Qu’il se passe quelque chose, une catastrophe quelconque qui atteindrait le monde.

Mais attention, jamais au grand jamais, je n’ai souhaité  que les gens meurent.

Je voyais, je ne sais pas,  plutôt une gigantesque  panne d’éléctricité.

Je regrette  terriblement que les gens souffrent et s’inquietent,

d’ailleurs je m’inquiète aussi .

Mais je  m’inquiète au chaud

Et ça change tout.

Bon, je dois encore mettre mon anorak pour faire la cuisine ou  même parfois pour dormir

J’ai travaill vtoute la nuit et

.. ca y est je m’endors sur mon clavier…

Je remets mon anorak pour aller fare ma toilette, puique la salle de bain est  glaée, mais aujourd’hui  il a fait bon et ca se ressent.

Pourvu que ça dure !

Journal d’une pandémie : épisode 17 Ma journée de bonheur – Vive nos paysans !

Quand autant de gens se mobilisent pour vous offrir une journée de bonheur, alors rien ni personne n’a le droit de la gâcher.

Vous avez déjà remarqué ? la puissance que peut avoir une seule personne malintentionnée ?

Sur terre, elles existent, ces âmes malades  incapables de voir le mal qu’elles font, ou s’en moquent, je ne sais pas… mais j’ai décidé que plus jmais je ne leur donnerais du pouvoir.

Dans cette journée magnifique, j’en ai vu, et qu’importe leurs motivations, je ne suis pas payée pour être psy.

Seules m’intéressent les personnes qui ont contribué à faire du dernier jour du mois d’avril, la plus belle des journées que j’ai eu depuis longtemps.

D’abord, c’est Didier, qui est venu , le premier à ma porte.

Tenant sa promesse de m’apporter du bois.

Bois qu’il a ramassé et coupé en belles buchettes régulières.

Quand Didier fait quelque chose, que ce soit ses fabuleuses pâtes de fruits ou de quoi remplir mon poêle à bois, il le fait bien.

Grand merci Didier !

Ensuite, un petit mot de ma grande amie Tatiana m’a montré, mais je le savais déjà que c’est la meilleure des amies,

celle sur qui je peux compter, en toutes circonstances.

Malgré qu’elle aie aussi ses soucis, elle aura toujours de la place dans son grand coeur pour penser à moi.

J’ai pris un moment pour remercier Cindy, que je n’ai jamais rencontré, mais qui m’a donné l’adresse d’un marchand de bois, pas cher et sympa. (voir lien en fin d’article)

J’ai découvert par la même occasion sa magnifique ferme qu’elle tient avec son mari Jérémy. ( voir lien en fin d’article)

Et ses 2000 poules.

C’est mon rêve d’avoir une ferme, et ma petite fille le sait.

Du oup, elle à entrepris de chercher des noms pour nos futures poules.

Dora, Pistache, Cacahuète, Théodora etc…

Et pendant ce temps, j’avais bien chaud.

J’avais chaud au coeur surtout.

Et du coup, ça à réchauffé le reste.

Et puis, j’ai eu de la visite.

Ah, c’est dur de résister à l’envie de prendre dans ses bras  une amie chérie qu’on a pas vu depuis longtemps.

Ma petite Danaé, en transit par Bienne m’apporte aussi du bois.

De bois de la Coop.

Parce que dans sa Coop à elle, on peut en acheter…

Je ne cherche plus à comprendre.

J’ai commandé une stère de bois.

Du sapin, qui va arriver tout bientôt.

C’est drôle maiss depuis quelques temps, je prends ou reprends des contacts avec le monde paysan.

Nous avons besoin d’eux, plus que jamais.

Nous devrions leur être reconnaissant

J’avais vu un reportage une fois sur une famille de paysan et j’étais soufflée par tout ce que la mère faisait dans une journée.

Nos paysans, je trouve qu’on ne les mets pas assez en avant.

Qu’on ne leur rends pas l’hommage qu’ils méritent.

C’est pour ça que j’ai décidé :

Dès que ce virus aura terminé de nous confiné je ferai la grande tournée de mes amies paysannes.

Avec ma petite-fille et mon appareil photo,

J’irai leur rendre hommage en racontant et en montrant au monde ce qu’elles font.

Dans paysans, j’inclus tout les métiers qui se rapportent à la terre et aux animaux.

Je me réjouie tellement !

J’irai voir ma Tante Francine et mon Tonton Papin au Prévoux, le village de ma mère que j’aime tant.

C’est mes racines.

Monsieur Charly le maréchal ferrant est mort depuis longtemps, mais l’amour des chevaux qui nous réunissait est toujours bien présent quelque part dans un coin de mon coeur.

Je n’oublierai jamais la journée ou on a fait les foins.

Juchés sur la cariole, avec mes cousins, Fabienne et Christian,

Et  les igloos de neige qu’on bâtissait, les pistes gelées, et les bêtises…

J’irai voir Nora à Réclère, visiter les grottes, encore.

Voir ses chevaux, et son bonheur.

Jeme réjouie déjà.

Je fini la journée en pensant aux bracelets que je vais faire pour Aurélia, qui

à trouvé ce joli moyen pour m’aider.

Ces derniers jours m ‘occuper de ma petite fille m’a pris tout mon temps et mon énergie.

Mais ça y est , elle sait faire du vélo.

J’ai pensé que son prof serait content , mais il avait l’air, au téléphine de trouver ça normal… et même pas assez, vu que nous sommes des mamifères et que nous devrions aussi tous savoir nager.

Heureux celui qui vit dans un monde ou les parents assument si bien  que les autres ont l’air négligent…

Mais j’ai dit que rien ni personne ne me gâcherais cette journée magnifique.

C’est pour ça que je m’abstiendrai de  tout vous raconter.

Sauf peut-etre cnomme j’ai flippé dans le bus.

J’étais si fatiguée que je l’ai pris pour rentrer.

Voilà que j’entends une phrase dite à voix plus haute :

-Ah mon mari, il est déjà  à l’hopit^l !

Suivi d’une toux bien sèche.

Et récurrente.

Presque forcée…

Mon fils me dit que certaines personnes âgées se vengent.

Profitent de la situation pour effrayer un peu, ceux qui ne les regardaient pas,

Sacré mamie.

Je termine ma journée par une petite chasse à la photo.

Et là , j’en peux plus.

Je ne me relirai pas ce soir.

Encore un immense merci <3 à ceux qui compatissent et

agissent pour  les autres !

la ferme de Cindy : https://ferme-evrasse.ch/?fbclid=IwAR3GBtOX3gOJ6oyeYqiqJYq9y8bf12BZCQQQKLUEVSIM8zoK5WD4lLDvkY4

Le marchand de bois sympa : https://www.facebook.com/Entreprise-foresti%C3%A8re-Marc-citherlet-361836087811403/?hc_location=ufi

 

 

 

 

 

journal biennois du Corona épisode 16

La société est en train de se modifier.

Combien de temps faut-il pour une prise de conscience ?

L’esprit saisit vite, mais le coeur peine à suivre.

Les émotions prenent du temps, c’est ainsi.

Nous avons été indifférent d’abord, ça se passait si loin.

« Saleté de chinois.. ils n’avaient qu’à pas bouffer des pangolins ».

Et puis, petit à petit, on a compris.

Mais compris quoi ?

Que ça atteignait l’Italie.

D’un coup,

c’est arrivé chez nous.

Si vite, qu’on arrivait pas à y croire.

Et là ,e ncore on a mis du temps.

Je me souviens, dans la même journée, un Billy masqué qui tentaitde nous prévenir,

et une Clhristina  qui rigolait de cette simple grippe.

On ne savait pas.

On ne pouvait pas .

Quelque chose de si nouveau, de totalement inédit.

Qui remttrais en question toutes nos certitudes

toutes nos habitudes.

Nos liens.

Nos familles.

Nos amitiés présentes et passées.

Comme une gigantesque thérapie,

à l’échelle mondiale.

Coupé en deux, entre alarmistes et j’m’en foutistes,

il y a le plus grand nombre.

Des gens qui tentent de reser en vie, simplement.

Dans la grande injustice de cette tragique situation.

On ne peut pas nous en vouloir de e pas porter de maque, il ny en a pas pour tout le monde…

Encore heureux que le virus ne soit pas dans l’air….

On se désinfecte les mains à se faire pêter les ongles.

On tente de garder le sens de l’hmour.

J’ai un peu honte, mais j’avoue que la méthode pour savor si on a de la fièvre avecdes grains de maïs m’a fait mourir de rire…

Mourir, non pas mourir…

Juste rire.

Rire fait du bien.

On sait que garder le moral, ça aide, c’est bon pour la santé.

Maintenant, on aimerait que ça ne se passe pas chez nous comme ailleurs,

on aimerait passer à côté de ce pic annoncé, qui se rapproche sournoisement,

et rapidement à la fois.

On se fait la leçon…et on essaie de faire attention.

On prends de nouvelles habitudes.

Mais ce que j’ai remarqué, c’est que cette distance imposé, curieusement, nous permettais de mieux nous voir.

Il me semble qu’on se regarde vraiement.

On fait attention,

Dans tout les sens du terme.

On se sourit aussi.

On se donne se petit mouvement de la bouche qui fait tant de bien.

Si on y arrive.

Cooment en vouloir à ceux qui s’angoissent, qui s’inquiete à juste titre pour leurs parents?

Ce virus qui s’attaque à ceux qui ont voyagé, qui ont une vie sociale bien remplie, c’est un peu le contraire du SIDA.

C’est un virus qui ne connais pas le rascisme, ni les différences

Il aime tout le monde.

Ce n’est pas le virus d’une quelconque justice divine, enfin, pas officielement.

Parmi les pauvres, il se murmure que ce corona remets les gens à niveau.

Pour tout le monde, c’est quasi irréel, comme si nous étions plongé,

tous ensemble dans la quatrième dimension.

Heureusement, il y a Facebook.. encore et toujours ce réseau dont on prédisait la fin,

encore et encore, survit à tout et se révèle un outil précieux d’entraide et de communication.

Ma dyslexie est revenue.

A fonds la caisse.

Dans chaque phrase il y aura un mot dont j’intervertirai les lettres.

Parce que je suis chamboulée aussi.

Comme tout le monde.

Je parle de mes difficultés, pas forcément pour avoir de l’aide, même si je suis bien contente quand j’en trouve.

Mais surtout, pour témoigner de ce qu’il se passe.

Pour la première fois ,nous qui sommes habitué à ne manquer de rien,

faisons l’expérience de la pénurie.

Plus de grain de maïs… à croire que tout le monde veut remplacer le thermomètre ?

J’espère que nous tirerons des leçons de cette histoire, pour qu’elle ne se reproduise plus jamais.

Ce qui importe maintenant, c’est ce que nous faisons de tout ce temps à la maison.

Ces deniers jours, la mode est aux photos de soi.

On refait connaissance en montrant qui nous étions bébé, enfant, ado.

Et c’est chouette, ç’est exactement ce qu’il faut faire quand on commence une thérapie.

Je trouve ça passionnat, j’avoue, que le monde entier se regarde enfin.

J’ai hate de voir le prochain stade..

Je ne coir pas u’il y aie des gens qui lancent une sorte de marche à suivre.

Je crois plutôt qu’intuitivement nous savons ce qu’il faut faire.

Parce que la remise en question est un processus avec des étapes.

Comme le pardon, comme le deuil.

Et nous ne pouvons pas faire autrement que suivre ces étapes.

Quoi qu’on fasse.

Même en ne participant à rien.

Nos conscineces travaillent… je laisse le mot exprès tel quel.

Pour que vous voyez ce que ça donne chez moi, la dyslexie…

Nos consciences, voilà maintenant c’est juste, je dois me concentrer à fonds

pour mettre les lettres dans le bon ordre!

C’est la fatigue, l’angoisse aussi de ce qui va se produire bientot,

Qui va être touché ?

J’ai l’impression que ça ne peut pas m’arriver,

et en même temps, je doute de moi.

Je pense à ma famille , à mes amis, et le monde me semble plus petit que jamais et entièrement composé d’amis dirigé par des gouvernements incapables.

Je m’occupe de ma petite fille en alternance avec ma fille.

La rendre heureuse, c’est ma mission.

Je m’occupe de mon fils aussi, qui tient remarquablement le coup.

Je m’occupe de mes animaux.

Le mieux que je peux.

 

J’appelle ma mère tout les jours, je suis bien contente d’avoir une soeur qui peut s’en occuper mieux que moi.

Mon fils  et moi avons de passionnantes conversations dues à sa façon bien à lui d’analyser les choses.

Je suis dans la cuisine et j’ai très froid.

Je rallume mon radiateur éléctrique qui me suis  partout comme un petit chien bien dressé.

L’épreuve suivant, c’est faire ma toilette dans ma salle de bain ,

ce qui équivaut à me laver dans un frigo…

Mais si tout va bien, demain Didier vient me sauver en m’apportant du bois.

Et dès que j’aurai trouvé de quoi payer, j’en commanderai chez un marchand local .

Pour l’instant, je garde le moral.

Je suis même plutôt fière d’avoir transmis la passion du vélo à ma petite fille.

Mais je suis crevée.

S’occuper d’un enfant à plein temps, c’est très prenant.

C’est la mission de base ,  traverser cette tempête avec eux,sans que personne ne tombe à l’eau.

 

Je vous embrasse bien fort.

 

Vivement le printemps !

 

 

 

journal d’un pandémie jour 14-15 Home Sweet Home

Un bon feu crépite dans la cheminée.

Comme ça fait du bien.

Comme j’en profite!

Chaque flamme, chaque degré en plus qui réchauffe mon appartement, le fait revivre.

Le vent s »est invité à nouveau dans nos contrées, et il parait même que plus haut, il neige.

Un dessin animé à la télé pour ma petite-fille qui l’a bien mérité.

Hier, pour la première fois, elle pu tenir sur son vélo

et pédaler dans le gazon, derrière le château de Nidau.

Magnifique endroit, quasi désert.

L’idéal.

Après quelques tentatives de démarrages, plus ou moins réussi, elle

à compris et donné l’impulsion nécessaire, le coup à prendre,

pour faire du vélo.

Ca fait des années que j’essaie de lui expliquer ce bonheur paticulier, cette sensation de liberté, ce gout du plaisir de la vitesse.

Autant demander à un perroquet de faire du ski.

Et encore, il me semble qu’en cherchant bien sur internet, je devrais en trouver un.

Mais cette année, c’est différent.

Son prof, c’est Nico Siegenthaler, grand spécialiste en la matière.

Même si il est très gentil, Sidney se met la pression  : il a prévu des ballades en vélo , et arrivent aussi les fameux examens cyclistes  pour tout les élèves.

C’est sa motivation.

Les enfants , généralement, ont horreur de ne pas être comme les autres.

Sidney, c’est une créative, infatigable.

Elle dessine, bricole, pendant des heures.

Mais le sport, c’est pas son truc.

Enfin bref, là, elle est motivée.

Elle veut apprendre.

Je lui dis que j’ai appris à sa cousine, et qu’elle à su en 20 minutes.

Parce qu’elle m’à écouté et qu’elle avait confiance en moi.

Du genre à se jeter de n’importe quelle hauteur,  persuhadée que je pourrais toujours la rattraper.

Sidney était pareil.

Donc, elle s’y met.

Une fois, deux fois, dix fois!

+ mètre, deuxcoups de pédales…

Et soudain , le miracle arrive,

Elle décole,

Aucune chute,aucune perte d’équilibre, tant elle est concentrée.

Mais tout ses muscles sont hyper-tendus.

Elle se dépasse, lutte contre sa nature même, se

dépasse peu à peu.

Et elle yarrive, enfin.

Avec la réussite, vient ce fameux plaisir.

Celui que j’essayais en vain de lui expliquer.

Elle le ressent par elle-même,

Avec le sentiment de fierté qui l’accompagne.

Moi aussi, je suis fière.

Je n’ai rien fait d’autre que de l’accompagner.

J’ai une patience d’ange, à ce moment.

Je prends sur moi.

Je la connais et je me connais : une seule réflexion mal placée,

pourrait tout compromettre.

Elle ne veut plus s’arrêter.

Se réjouie déjà du jour suivant.

Mais le soir, la voilà malade .

Très malade.

Toutes ces émotions, ce déblocage, se répercute de son esprit à son petit coeur sensible.

Sa tête, son ventre, son estomac.

Tout est bouleversé.

Action = réaction.

Toutes cdes angoisses accumulées sortent.

C’est comme une thérapie.

Elle fait le tour, et ça sort.

De l’air, de la bile et d’autres choses indéfinies.

Ca la soulage,

Elle va se coucher, avec la cuvette à côté, mais elle passera le reste de la nuit sans encombre.

Au petit matin, elle me réveille, prête à recommencer.

On y retourne,

Elle progresse encore.

Tente le chemin goudronné.

Le sentier à côté de la rivière,

le trottoir.

Elle rayonne.

Malgré le vent qui rafraichi l’endroit ,elle ne veut pas rentrer.

Je suis tellement heureuse qu’elle aie réussi

Par elle -même.

Il fallait juste l’accompagner.

Rester là, reconnaître ses efforts.

Ca demande d’être là.

A 100 %.

J’adore faire du vélo moi aussi.

L’idée que bientot, nous pourrons explorer les environs toutes les deux, m’empli de joie.

Le reste du monde souffre.

Est-ce que ça va l’aider si je me sens mal ?

Je ne crois pas.

Le même jour, nous découvrons un tas de boîte de conservation de luxe.

Ily a encore les étiquettes sur le fond.

14  frs. la boîte.

Elles sont presque neuves.

Ca aussi , c’est un cadeau du ciel.

J’ai trouvé du bois, au Lago Ldge.

Ils ont bien voulu m’en vendre une pleine charrette

pour un prix très très honnête.

Et ce week-end, nous avons enfin chaud.

Sur Facebook, les gens à la maison s’échangent des photos de leurs enfances.

Une journée de bonheur , deux journées, bonnes à prendre.

 

 

 

 

Journal d’une pandémie Jour 13

Porte-bonheur.

Ce soir, j’ai appris quelque chose.

Je savait déjà que tout les bois ne sont pas égaux devant le feu.

Il y a ceux qui brûlent vite et chauffent peu : bois de palette, bois de la Coop,

bois de chez Aldi, c’est kiff, kiff..

Le bois de palette chauffe, mais brule super vite. Le bois de la Coop c’est l’inverse, et Aldi, comme la Coop, ca brule moyennement vite, mais ça chauffe que dalle.

Ensuite, il y a le bois de bûcheron, le vrai bois de la for^t suisse, qui brule assuz bien et chauffe pareil.

Et enfin, il y a le bois de luxe : le bouleau.

In croyable comme il chauffe.

Pour la première fois de l’hiver, je suis en t-shirt chez moi

au lieu , de mes trois pulls et ma grosse veste en laine de rat.

-Ca existe la laine de rat ?

Non, c’était pour la rime.

Le bouleau porte bien son nom.

Il bosse  bien.

Quand  il s’agit de brûler, il projette par tout les pores de son écorce , comme un spray des flammes fines et élégantes.

Des flammes qui chauffent sa race !

 

Je l’avais répèré, près de chez moi.. abandonné le long de la rivière.

Certainement les restes du repas d’un castor

Enfin bref, demain , je me mets à la recherche de bouleau.

Mais c’est dingue, je n’ai jamais vu ça!

C’est complément fou  et impressionant.

Et quel bonheur d’être en tshirt !

Encore une fois la nature me montre sa puissance ,

il y a longtemps que je ne me suis pas sentie aussi bien.

Quand on a l’habitude de vivre au jour le jour, savoir profiter de l’instant devient inévitable.

Bien sûr que j’ai des soucis, des sacrés soucis même.

Bien sûr que le monden’a jamais été aussi mal depuis que je le connais.

Mais là ,je suis bien.

Purement bien.

Cerise in the Cajke : une Orangina en bouteille de verre.

J’ai fait des folies aujourd’hui.

Je suis allée à la Gare et j’en ai acheté 5 d’un coups.

On ne sait jamais de quoi sera fait demain.

 

 

Journal biennois de la pandémie jour 12

photo-carte

Mon ami qui bosse à la Coop n’en revient pas :

-Ben dis donc, t’es la première que je vois sourire aujourd’hui !

Je lui réponds  :

-Pourquoi je ne sourirais pas , j’ai passé une bonne journée !

Il éclate de rire, tant ça lui semble incongru qu’on puisse passer une bonne journée en ces temps virussé.

Je lui explique que j’ai de toutes façons une vie difficile, alors, ça ne me change pas tellement…

Je suis contente d’avoir pu apporter un peu de bonne humeur.

Je m’en veut quand ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui j’ai appris le décès du grand Manu di Bango, le génial musicien africain,

décès du au virus.

Saleté de virus.

Bien sur je suis  consciente des tragédies qui se jouent,

des infirnières et médecins qui luttent.

Du peuple qui doit s’adapter, des problèmes que ça engendre.

Des gens qui vont tout perdre etc…

Mais ça ne va aider personne que je tire la gueule, non ?

Il y a des petits bonheur…

comme trouver une bouteille d?Orangina en verre au lieu du plastique habituel,

le soleil qui brille et un magnifique coucher de soleil rose en  prime.

J’ai passé une belle journée et tant pis si je dois attendre demain pour renouveler mon abo photoshop, l’essentiel c’est que  mon moral est revenu.

Et je vais tout faire pour qu’il reste au beau fixe !

Journal biennois de pandémie jour 11et 12

Jour 11.

Franchement, quand il fait froid, on tourne au ralenti.

Je sors la journée, parce qu’il fait moins froid dehors que chez moi.

La nuit je ne mets pas le chauffage, parce que je dors très bien sans.

Histoire d’économiser aussi.

Mon cerveau aussi tourne au ralenti.

Je ne suis pas malade, et c’est tant mieux, mais je dois faire de gros efforts pour garder le moral.

Principalement, ce qui m’a un peu descendu aujourd’hui, je vais le dire une fois pour toutes, c’est le principe des demandes d’aide.

Pour deux raisons :

1) parce que demander de l’aide implique de reconnaitre qu’on en à besoin, ce qui déjà, je vous assure, on s’en passerait bien.

.Ensuite, il faut répondre à un questionnaire, ce qui équivaut à raconter à votre vie de « râtée » à un inconnu . Et ça aussi on s’en passerait bien.

Et finalement, il y a des conditions.

J’ai examiné soigneusement toutes les possibilités d’aides, et malheureusement, mon cas est « hors concours ».

Oh, je ne suis surement pas la seule.

Il y aura toute une catégorie de la population suisse qui ne rentre pas dans les cases et j’en fais partie.

Donc, jusqu’ici, et je doute fortement qu’il en soit autrement pour les autres… même si, j’avoue, je garde un petit peu d’espoir, j’ai zéro chance de recevoir quoique ce soit.

Qu’i s’agisse du beau geste de Roger Federer, qui renvoie au Secours d’hiver.

A la Chaîne du bonheur… etc… et à notre bonne ville de Bienne.

Je sais que les gens veulent m’aider en m’indiquant ces possibilités et je les en remercie.

Alors à moins qu’il existe un fond d’aide à ceux qui n’entrent dans aucune case,

je vais redoubler de travail en espérant qu’on me commande des bijoux et des cartes..

Hier j’ai écrit un grand texte que je ne publierai pas, parce qu’encore une fois, j’ai l’air de me plaindre et, même si c’est ma réalité, vous n’avez pas besoin de ça en ce moment.

Par contre mes photos de nature me font du bien.

C’est là-dessus que je vais me concentrer.

Rester positive, le plus possible.

Il fait grand beau aujourd’hui.

Journal biennois d’une pandémie Jour 11 Voiture en carton et séries en série

-Grand-Maman ! J’ai une nouvelle voiture !

A l’autre bout du fil (… du fil, mon natel n’a pas de fil!), ma petite fille me parle comme si elle avait 20 ans et une vraie voiture.

Je joue le jeux.

-Super ! et tu est allé où ?

-J’ai fait trois fois le tour du salon!

Je reviens à la réalité et je découvre que sa voiture est un carton d’aspirateur.

Je demande à voir.

De toutes façon je dois promener le chien autant donner un but à ma visite.

Et puis, j’ai trouvé assez de points pour lui avoir une petite peluche gratuite à la Coop, elle en profitera pour choisir.

Sur le chemin, je ferai des photos.

C’est mon travail, témoigner de mon époque par l’écriture et la photographie.

Tant que je reste à distance, rien ne m’empêche de sortir.

-Bon t’as fini de te justifier ?

Ok. J’arrive!

Ma petite fille est radieuse au milieu du salon.

Je découvre la voiture.

Avec un feutre, elle a dessiné les détails :

du tableau de bord  au rétroviseur.

Elle s’est même fabriqué un permis de conduire.

Ca me rends très fière qu’elle utilise son imagination et sa créativité pour faire ses propres jeux.

Elle à des jeux comme tout les enfants gâtés,  mais elle préfère ceux qu’elle fabrique elle-même.

Ca me rappelle quand j’étais petite , et que nous jouions sur le tapis de la chambre.

Avec ma soeur et mes cousin, au Prévoux.

Dans la maison de mes grands-parents.

On y passait des heures, sans sortir des limites du tapis.

Nous serions tombé dans la mer !

Bon.

Vous savez comme j’aime les séries.

Eh bien, ces derniers temps, elles me déçoivent toutes.

On dit que la réalité dépasse la fiction et c’est tellement juste, maintenant…

Qu’on le veuille ou non, nous avons déjà changé.

Et là je me rends compte comme ces événements influent déjà sur moi.

L’autre soir, je me promenais au bord de la rivière avec mon chien.

C’était totalement désert.

Derrière moi le vent soufflait fort,mais j’avais l’impression d’entendre la musique de X-Files.

Et cette étoile qui brillait au-dessus du bâtiment de la plage brillait

d’une lumière suspecte.

Plus rien ne m’étonne.

Il y avait des signes :

Déjà Donald Président..

Franchement, un truc pareil, ça aurait du nous mettre la puce à l’oreille sur les changements  du monde, non ?

-Mais qu’est-ce que tu raconte ?

Bon il est tard, je vais aller me coucher.

Le soleil se lève, magnifique.

Au-dessus de la Coop, en dégradé de rose  jusqu’aux tons bleutés.

Avec des oiseaux , touches noires à contre-jour,

 

Journal biennois d’une pandémie Jour 10 Ensemble et séparement

Ca fait bizarre.

On marche dans la rue et on croise quelqu’un sur le même trottoir.

Quand on arrive à la distance réglementaire de deux mètres,

la personne en face fait un léger écart.

Et Hop !

Ensuite elle vous croise, le plus rapidement possible.

Sûrement pour que le virus ne lui saute pas dessus au passage.

Comme le ferait une tique.

On ferme la bouche, on ne respire plus, on ferme les yeux même,

si on peut, et on avance en apnée, jusqu’à ce que l’autre soit un peu plus loin.

Et pendant ce quart de seconde, on voit sa vie défiler.

Après, un peu étourdi, on contiue son chemin.

Heureusement, chez nous , la plupart des trottoirs sont larges.

Vraiment, il y a très peu de gens dans les rues.

Mais encore trop qui ne comprennent pas.

Comme cet ami qui me racontais qu’il prends soin de sa aman,

Très bien

Et qu’il se fait du soucis.

Parfait.

Qu’il va lui chercher ses médicaments à la pharmacie.

Très bien.

,,, »et pendant ce temps là, elle sort pas… »

Extra.

…elle reste dans la voiture.

Grand silence…

Après , j’essaie de lui expliquer que dans une voiture , on ne peut pas garder d’espace…

« Mais ça lui fait tellement de bien de sortir un peu »….

Contamination par excès de bonnes intentions.

J’ai passé une bonne journée.

Même si elle a plutôt mal commencé.

Ce matin, pas d’électricité.

Naïve que j’étais, je pensais que peut-être, pendant cette période, la ville ferait l’effort de nos en laisser, pour nous éviter de sortir pour la payer.

Parce que pour payer, on doit se rendre à ôté de la grande Chenille vers l’ancienne Oméga.

C’est magnifique, par là, avec le nouveau parc, juste à côté,

sa large rivière, parsemée de bloc de pierre brutes, et borée de verdure.

J’arrive devant la porte, et je vois un panneau…

Comme devant toutes les ssortes d’entreprises, maintenant, il y a un panneau

qui explique la politique de la maison par rapport au virus.

Sauf que là, surprise, je découvre que le guichet restera fermé jusqu’au 19 avril.

J’ai beau chercher aucun mail pour me prévenir.

Jee ne sais pas combien nous sommes à avoir le système « pré-pay » pour le courant,

mais il doit bien y avoir une liste, et nous prévenir par mail, -ça ne devrait pas être trop complqué.

Ca nous éviterais des déplacements supplémentaires.

Je fais un rapide calcul ; je suis venue,  je dois rentrer chez moi pour téléphoner,

et ensuite revenir et rerentrer chez moi.

4 déplacements, x le nombre de personnes concernées…

Oui parce qu’il faut téléphoner pour avertir qu’on vient.

Et si on a pas de natel?

Ou si il est, comme le mien, déchargé ?

Il faut rentrer chez soi, prendre son chargeur, trouver une prise ailleurs que chez soi  (puisque’on a plus de courant) et espérer avoir quelqu’un qui veut bien répondre et venir prendre votre argent… et vous remettre l’électricité.

Je crois que la personne qui a décidé de prendre cette mesure ne se rends pas compte de l’impression que ça fait.

On ne me coupe pas mon électricité parce que je ne paye pas, seulement parce que ma carte est arrivée au bout.

Et normalement , quand c’est le moment, je vais payer…cher puisque je n’ai pas de chauffage actuellement

et que je ne peux pas non plus acheter du bois à la Coop puisque le côté ou ils en vendent est fermé….

et les chauffages électriques coûtent une blinde.

Alors, qu’on ne me prévienne pas.

Que je le découvre, comme une mauvaise surprise…

Enfin bref.. ce n’est pas grand chose, en rapport avec ce qui se passe.

Et puis, j’ai toujours de la chance dans mes ptits malheurs.

Les bureaux sont vitrés.

Je ne suis pas d’une genre à me faire emm… par une affiche.

Alors, je fais le tour, et j’essaie de faire une tête de pauvre chaton abandonné,

comme le Chat Potté dans Schrek.

Par chance, une gentille employée me reconnaît  c’est que je suis plutôt une bonne cliente et veux bien me laisser entrer quand même.

Il y a des gens , comme ça, qui restent humain et compréhensif, qui ont l’intelligence de la logique et pas celles des prescriptions.

Je comprends très bien qu’il y aie des mesures à prendre, encore faut-il qu’elles soient adaptées.

L’affiche est maladroite  :  elle dit que les bureaux sont fermés,

mais « qu’en cas d’urgence » on peut prendre rendez-vous,,,,

En cas d’urgence.

C’est drôle , mais sur le moment, cette petite phrase m’a rendu dingue,

mais quand j’y repense, ça n’a vraiment pas d’importance

 

 

Journal Biennois d’une pandémie Jour 9 Un autre monde

Nous sommes trop pressé.

Si il y a bien quelque chose qui me semble évident, c’est ça.

On va trop vite.

On à tellement à faire dans une seule petite journée qu’on en oublie l’essentiel.

Et voilà que soudain, le monde tourne au ralenti.

Cloîtré chez nous, nous voilà obligé de prendre notre temps.

Aujourd’hui, au 9 ième jour, il ne fait pas très beau.

Du coup, pas ou peu de rassemblement, en tout cas rien de visible.

Au bord du lac, la police fait des rondes .

On sent qu’il y a du changement.

Le bandeau qui défile sous nos émissions à la télé nous répète inlassablement de rester chez nous.

J’ai du sortir quand même aujourd’hui, pour acheter un thermomètre.

Enfin, pour essayer d’acheter un thermomètre…

Pénurie…

A la pharmacie de la gare, les vendeuses ne sont pas très sympas.

C’est drôle, comme le monde tourne à l’envers…

D’habitude, elles sont plutôt impliquées, mais là, on dirait qu’elles n’ont pas envie que je sois là, ni d’être là elles -mêmes d’ailleurs.

Il est bien possible qu’elles en aient marre ,.

Possible que les clients ne soient pas faciles non plus.

A force de dire qu’elles n’ont ni masque, ni thermomètre…

et de se ramasser la mauvaise humeur des gens…

Dans toutes les Coop où j’ai mes habitudes l’ambiance est toujours aussi décontractée.

A la gare, le grand type qui vous force littéralement à vous désinfecter les mains à l’entrée, prends des airs de dur, mais il rigole juste après.

Il nous distribue des numéro plastifiés, qu’on doit rendre à la sortie.

Comme ils ne se suivent pas, je ne comprends pas bien le but de la manoeuvre.

C’est une situation tellement hallucinante.

J’ai de la chance, d’avoir des magasins si proche de chez moi.

Tout le monde n’a pas la possibilité de faire de grandes commissions.

Tenez, une personne âgée par exemple, avec peu de moyens.

Qui n’a ni voiture , ni personne pour l’aider.

Ramener , ne serait-ce qu’une bouteille d’eau minéral et un litre de lait, c’est déjà lourd…

Nous sommes une ville ou beaucoup de personnes sont pauvres et doivent se contenter de petits moyens qu’elles reçoivent par mois, voir par semaine.

Il y a des personnes si seules que les rares contacts qu’elles ont dans la journée sont ceux  qu’elles ont avec les vendeuses justement.

On sous-estime le rôle des vendeuses dans notre société.

Même si ce n’est pas leur travail de faire du social, le sourire qu’elles offre ou pas compte bien plus qu’on peut l’imaginer.

Toutes les vendeuses connaissent au moins une mamie qui vient tout les jours et qui n’a pas l’air de comprendre qu’il y a d’autres clients dont il faut s’occuper.

Et puis il y en a d’autres qui pensent à vous amener une petite boîte de chocolat

à Noêl, et ça vous remonte le moral dans une dure journée.

Les vendeuses ont des dures journées.

Je discute là.. mais aujourd’hui j’ai eu peur.

$je me suis réveillée dans un sale état.

J’avais des frissons , déjà le soir avant.

Mais au matin j’étais transpirante.

Aucun thermomètre à la maison et aucun à la pharmacie.

Mais j’ai de la chance.

Vraiment, si il y a quelque chose que je sais de moi, c’est que j’ai de la chance.

J’ai dans ma vie, une Tatiana formidable.

Une demie-heure après m’être plainte sur Facebook d’être sans thérmomètre.

Elle en apportait un dans ma boîte aux lettres.

Avec d’autres surprises à l’intérieur.

J’ai pleuré, d’ailleurs.

Ensuite, j’ai pris ma température.

Un beau 36.5.

Je me suis senti toute de suite mieux.

Ensuite, j’ai compris pourquoi j’avais eu si froid.

Déjà qu’on n’a pas de chauffage..

en plus j’avais oublié de fermer une fenêtre.

Peut-être aussi qu’on se pose tous la question :

est-ce que je l’ai ?

Je crois qu’on se pose tout la question.

Après tout, les premiers symptômes ne sont pas si particuliers,

et peuvent être légers, avant  que la maladie évolue.

J’avais mal aux articulations aussi.

Mais pas de fièvre.

Et ce soir, pas de fièvre non plus.

Pas étonnant que j’aie mal aux articulations.

Quand il fait froid la nuit, le corps se contracte tout seul.

Ces derniers jours, je ne sais pas pour vous,

mais j’ai envie de croire que c’est le cas,

nous avons eu le temps de penser à ceux qui ont marqués nos vies.

Nous avons eu le temps d’explorer nos coeurs.

Nous avons eu envie de prendre de leurs nouvelles.

Cette saleté de virus a des tas d’inconvénients c’est vrai, mais

je crois qu’il va sauver des vies.

C’est une petite théorie qui m’est venu aujourd’hui.

Justement à cause de ce rapprochement imposé.

Bien sûr, je ne suis pas si naïve, il y en a qui auront de la peine à se supporter.

Mais il y en a d’autres.. c’est à eux que je pense :

d’autres qui étaient en train de partir à la dérive.

D’autres qui auraient peut-être mal fini,

si soudain, un virus atteignant le monde entier

ne les avait pas à nouveau rapprocher de ceux qui les aime.

Le soucis, quand on va mal, c’est de croire qu’on est seul  .

Alors qu’on s’ est enfermé tout seul dans sa propre solitude.

Quand des parents divorcent, quand un proche meurt, quand une amie s’en va pour toujours…. quand on fréquente des gens pour de mauvaises raisons.

quand les autres font mine de s’intéresser à vous pour de mauvaises raisons…

Mais voilà que se produit quelque chose de totalement inédit.

Quelque chose qu’aucun de nous n’a jamais vécu.

Quelque chose qui nous fait prendre conscience que notre santé est importante.

On le savait déjà, mais là, ce n’est pas pareil.

Il y a des morts, beaucoup de morts,

On ne parle plus que de ça.

Nos vies sont totalement chamboulées.

Et ça va durer.

Avant, on n’avait pas le temps.

Maintenant, on à plus que ça.

Du temps pour se regarder vraiment.

Pour se parler vraiment.

Alors , peut-être , sûrement, que ça va sauver des gens.

Juste quelques uns, par ci par là.

Des destins bouleversés.

Rien en comparaison de deux qui nous ont déjà quitté.

Mais on ne devrait pas comparer des vies humaines.

Allez savoir, parmi ces gens là, il y en aura peut-être un qui en sauvera beaucoup d’autres.

Chacun de nous est unique et irremplaçable.

Ce qui l’est tout autant, ce sont ces liens qui nous unissent.

Voilà  pourquoi , je me pose souvent des questions sur les autres, pourquoi je décortique leurs comportement pour chercher des réponses.

Mais je n’aime pas l’agressivité.

Même si ça m’arrive aussi.

Je n’ai pas envie de perdre mon temps à en vouloir à qui que ce soit.

CA n’en vaut pas la peine.

Puisque ce temps qui nous reste à pris davantage de valeur.