Nouvelle boîtes, nouvelle vie

Ce matin, un autre de ces petits miracles ordinaires que j’aime tant s’est produit dans ma vie.
Nous avons de nouvelles boîtes aux lettres.
Je comprends mieux ce bruit étrange qui m’a réveillé ce matin.
On aurait dit, je ne sais pas..
un bruit noir et tressautant.
C’était ma maison qui criait quand les ouvriers ont enfoncés les vis qui font tenir les nouvelles boîtes aux lettres.
Pourquoi un miracle ? parce que nous sommes là depuis plus de 10 ans…
et il a fallu tout ce temps pour que j’aie une boîte aux lettres digne de ce nom.
Je vous épargne les détails que vous connaissez déjà si vous me suivez.
Reste ma joie.
Elles sont belles, ces boîtes aux lettres, argentées, alignées.
De vraies belles boîtes aux lettres suisses homologuées par les PTT.
Avec le compartiment fermant à clé pour les lettres et l’autre, plus grand, qui servait dans le temps de boîte à lait.
Un peu plus je ferais une photo.
Sauf que je n’ai plus d’appareil, ce qui me frustre intensément.
Entre la neige et les couchers de soleil que je manque…
Mais autre bonne nouvelle, mon appareil est arrivé.
Chez Interdiscount.
Je n’a i pas encore les moyens d’aller le chercher, mais je ne suis pas très loin.
Je vais y arriver, par mon travail.
Comme ma tablette graphique, c’est à mon travail que je la dois.
La joie d’obtenir quelque chose par son travail n’est pas la même que lorsqu’on vous offre quelque chose.
Je ne veux pas comparer, parce que c’est différent.
Quad on m’offre quelque chose, j’apprécie , je suis reconnaissante, mais j’ai toujours une pointe de gêne.
Pourtant, si on ne m’avait pas aidée, je n’en serais pas là.
Mon but, c’est de rendre fiers ceux qui l’ont fait.
De leur montrer qu’ils n’ont pas cru en moi pour rien.
Pour que ma réussite soit aussi la leurs.
Mon but, c’est de réussir, d’aller de l’avant pour devenir à mon tour celle qui aide.
C’est un sentiment tellement agréable de pouvoir aider.
C’est aussi pour ça que j’accepte de l’être, pour ne pas priver ceux qui le font de cette satisfaction.
Dans notre pays, être aidé est mal vu.
Je trouve ça regrettable qu’on pointe du doigt ceux qui le font et ceux qui en ont besoin.
Chacun fait ce qu’il veut avec ses sous, non?
Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a là , de la jalousie.
de la susceptibilité mal placée…
L’autre jour, une de mes amies me disait : moi je n’aide pas , parce que personne ne m’a jamais aidée.
J’ai dit, ok , mais est-ce que tu as déjà demandé de l’aide ?
Grand silence.
Je pouvais voir derrière son regard, s’agiter ses neurones.
Touchée !
Je suis une ardente défenseuse de l’aide.
Sans la générosité des autres, je serais .. ou plutôt, je ne serais plus.
Je suis convaincue qu’avec davantage d’aide, on peut sauver un pays de la pauvreté.
Ces derniers temps, j’ai regardé les informations et ce que j’ai vu m’a horrifiée.
Au point de me sentir reconnaissante d’habiter en Suisse.
Avec une pointe de gêne, encore.
Mais pourquoi devrait-on se sentir coupable d’être né dans un pays riche?
Est-ce que j’aide quelqu’un en me sentant mal ?
Pourtant j’aimerais faire quelque chose pour la paix dans le monde.
Mais regarder la petite Greta.
Elle consacre sa vie à faire agiter les conscience, mais ça ne suffit pas.
Elle devrait en plus être parfaite.
Les êtres humains sont décidément curieux.
Ils réclament des autres ce dont ils sont incapables.
Que ce soit pour donner, ou même pour accepter de l’aide.
Que ce soit pour s’engager, en politique, par exemple et se retrouver à gérer une crise aussi compliquée que celle qui nous touche actuellement.
Je suis choquée par ce qu’il se passe en France.
J’ai la nette impression que ce pays traverse , à retardement, la même phase que l’Amérique.
Au point de donner du pouvoir à un guignol.
Celui que je trouvais sympa quand il commentait chez Ruquier est devenu… les mots me manquent,, et si j’en trouve,
est-ce que je risque pas de mes faire insulter par ses partisans?
Qu’il puisse faire des discours d’incitation à la haine en toute impunité,
acclamé par des milliers e personne qui répètent des slogans haineux, ça me bouleverse,
Au premier rang, on voit sa femme, qui semble terrorisée, tandis que sur l’écran, apparaît celui qu’elle croyait connaître, aux côtés d’une autre, plus jeune et plus sexy.
Pas plus belle.
Parce que moi, je l’ai trouvé belle, Madame Z.
Courageuse.
Un jour, on fera un film sur tout ça, et une grande actrice jouera son rôle.
Ce regard, ressemblait à celui de la journaliste qui à fait le reportage, et que le service d’ordre à du protéger pour qu’elle puisse sortir indemne.
Indemne ? Les séquelles de la haine reçue se lisent encore dans ses yeux.
Face à la haine vient la terreur.
J’espère de tout mon coeur que le pays ne basculera pas dans cette erreur.
J’en parle parce que c’est mon pays, je suis à moitié française.
Je décide d’en être fière devant l’attitude ceux qui dénoncent ces comportements ;
en particulier ceux qui n’ont jamais souffert personnellement du racisme, mais qui se lèvent , qui se mettent en danger même, pour empêcher qu’il se propage.
Je pense à cette jeune femme en sang qui témoignait des coups reçus avec un sourire qui disait :
« ils n’ont pas pu s’en empêcher, et maintenant, le monde verra leur vrai visage. »
Nous sommes juste à côté de la France.
Dans notre ville plus d’une centaine de nationalité vivent ensemble.
Les enfants fruits de ces mélanges sont beaux, intelligents, ouverts sur le monde.
Dans un pays qui n’a pas besoin d’être parfait, pour que je m’y sente déjà bien.

Mais revenons à la joie
Celle d’obtenir quelque chose par son travail.
Celle que je ressens quand mes clientes sont contentes de leurs bijoux.
quand elles m’envoient une photo d’elles avec ma création.
Quand mes cartes apportent un petit bonheur à ceux qui les reçoivent.
Hier soir, je regardais mon début de catalogue, celui que je fais avec le vieux natel de mon fils ;
je le trouve tout-à-fait bien.

le cercle infernal

Pour faire un catalogue il faut des photos, pour faire des photos, il faut un appareil, et quand cet appareil photo est mort et qu’on travaille justement pour s’en payer un…ben on se débrouille avec un natel.
Chez nous, on en a un, ça tombe bien.
Le vieux machin de mon fils qui se décharge à la vitesse de la lumière et qui se charge à celle de l’escargot.
Mais voilà, il faut avancer, alors je le fais.
Et peu à peu, grâce aux commandes qui arrivent en ligne, aux cartes que je vends au marché de Noêl sur le stand de Pierre ,
je vais y arriver.
Il y a une belle action chez Denner pour celui que j’ai choisi.
Il était 1069,90 et ils le font à 854.90.
C’est le NikonZ50.
Une petite merveille de technologie, léger et hybride.
Un hybride montre e que capte les capteurs et n’a pas de miroir, contrairement au reflex.
c’est dans ce domaine que la technologie des appareils numériques se spécialise en se moment.
Un nouveau monde .
J’ai trainé mon ancien appareil jusqu0à la fin de ses possibilités.
Ma soeur m’a prêté le sien un moment, et là, il est temps que j’en retrouve un digne de travailler avec moi.
Et vice-versa.
854.90 c’est beaucoup.
Mais un appareil photo pro, c’est 6000frs… dans la même série.
Celui-ci, je pourrai par la suite acheter des objectifs pour les photos d’oiseaux, par exemple, en vol et de loin.
Pour les shootings, les cartes et surtout pour mon projet de livre illustré de photos redessinées avec la tablette, . ça ira très bien.
En parlant de ma tablette, c’est une merveille, avec tellement de possibilités à découvrir!!
Vous savez quand on vit avec peu, la hantise, c’est que vos appareils tombent en panne.
Ou un autre sale coup du sort …
Pour cette tablette, depuis le moment ou j’ai fait le travail qui m’a permis de l’acheter , à maintenant,
où elle trone sur la table du salon, je suis passée par toutes sortes d’émotions.
Entre angoisse profonde et bonheur intense.
J’ai de la chance d’avoir des personnes formidables qui apprécient mon travail et m’encouragent.
Ca donne du sens à ce que je fais, ça me motive pour faire encore mieux, et je progresse.
Je n’ai pas besoin d’avoir un appareil à 6000 frs.
Par contre, un photographe sans appareil photo…enfin bref,
J’ai étudié , comparé et j’en suis arrivée là.
Le nikonZ50.
Dernier soucis, l’action se termine.. hier.
Mais mon Interdiscount , son chef et ses employés sont très compétents.
Ils m’ont expliqué qu’en le commandant en ligne, et en allant le chercher au magasin, je pouvais ruser.
Prolonger l’action.
Actuellement j’ai 500 frs.
Il ne me manque plus que 354 frs.
Je viens de terminer une belle commande de bijoux.
Deux en fait.
Une à 15 et l’autre à 195. ce qui me fait 220 francs.
Donc j’aurais 720….
Et…. yahooooooooooooooo reste plus que 134 frs et qq à gagner.
Voilà ou va votre argent.
Cet appareil, les photos que je vais prendre, le travail que je vais faire avec, c’est totalement grâce à vous.
Je vous suis infiniment reconnaissante.
Je vois que je progresse.
Ca me rends tellement heureuse.
Dans cette période troublée ou l’avenir avance masqué, j’ai de l’espoir.
Ma vie n’est pas faite que de travail, mais le travail , c^’est ma vie.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Parce que j’ai remarqué que ceux qui ne sont pas bien dans leur vie ont souvent ce point commun :
ils ne sont pas bien dans leur travail.
Je ne me suis jamais senti aussi bien depuis que je me suis reconnue en tant qu’artiste.
Pendant longtemps, je disais que j^’étais « photographe ».. avec un gros syndrome de l’imposteur.
Tout ça parce que je n’ai jamais pris un cours, ni obtenu de papiers.
Mais toutes ces nuits à apprendre…
Ca porte un nom.
Autodidacte.
Voilà, c’est dimanche, il pleut.
Il y a un bon feu dans ma cheminée.
J’ai sorti les tentes pour mieux dormir la nuit.
Une sur le canapé du salon et l’autre dans ma chambre.
On à un peu de chauffage quand le voisin travaille, il le branche qq heures.
Le reste du temps la maison est si froide que le voisin m’a avoué dormir tout habillé,
veste comprise.
Les tentes empêchent les courants d’air et gardent la chaleur.
J’ai l’impression d’être en vacances.
Bon, je vous laisse, j’ai un catalogue à terminer.
Demain j’apporterai un lot de cartes sur le stand de Pierre.
J’ai un peu de nostalgie de ne pas faire le marché de Noêl , mais je n’ai pas le choix.
Je suis la seule employée de mon entreprise,
je ne peux pas être partout.
J’ai décidé de me concentrer sr mon travail en ligne.
Et mes ami,es qui le souhaitent peuvent toujours passer à la maison pour leurs bijoux, et leurs cartes.
Ma petite fille est ravie que j’aie remis les tentes.
Elle s’est fait un nid, avec des provisions dans les poches et se tapent toutes les saisons de Modern Family…
J’attends qu’elle parte pour regarder mes séries.
Hier, j’ai vu un reportage sur la pauvreté en Amérique.
C’est terrible.
Eux aussi ont des tentes… sur les trottoirs…et pas à manger.
Nous avons tellement de chance de vivre en Suisse.
Bien sur qu’il y a de quoi râler, mais au final, par rapport au reste du monde, nous sommes plutôt gâtés, non ?

La dernière ballade de Clayderman

Vous vous souvenez de Richard Clayderman ?
En 1976, ce jeune pianiste romantique faisait un carton avec sa ballade pour Adeline.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand j’y repense, à cause de toi, le copain Olivier « Gendrouze »,
de mon cousin Nicolas.
Parce que toi aussi, tu jouais du piano, ou plutôt du synthé il me semble, et toi aussi tu avais
cette improbable coupe de cheveux blonds.
Un jour, dans un magasin de piano, tu t’étais lancé dans une hilarante imitation de Claydermanm
avec les mêmes regards langoureux qu’il lançait à la caméra pendant ses prestations.
On avait tellement ri, ce jour là !
A se faire mal au ventre.
J’avais remarqué aussi comme tu jouais bien, mieux que ça ; tu avais un sacré talent.
ce qui rendais ton imitation encore plus crédible.
Mais dès que tu tournais la tête en rejetant ta mèche de cheveux blonds,
les yeux pétillants de malice,
avec ton sourire en coin ,
tes dents du bonheur et ta bonne bouille…

Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Je garde mon beau souvenir précieusement maintenant.

Tu sais comment va la vie.
On avait 11ans pas plus.
On est né en 67 tout les deux.
On grandi et on fait son chemin.
Avec ton talent, tu aurais pu …

Mais il s’est passé quelque chose.
Quand je t’ai revu quelques années plus tard tu avais encore de l’enthousiasme,
des projets, mais j’avais senti quelque chose de plus sombre.

Peut-être que ce ‘étais pas un bon jour…
ou alors une mauvaise histoire d’amour ?
Quand on est ado, on ressent tout en multiple.
Et quand on devient plus grand, on se fait des films.

Peut-être que toi aussi tu ne te sentais plus à ta place dans cette ville,
dans ce pays ?
Ca je peux le comprendre.
On étais beaucoup à avoir envie de partir.
Peu l’ont fait.
Et moi, je suis revenue.

Cette nuit, j^étais en train de bosser sur mes photos, quand j’ai appris
que tu es parti pour de bon.
Pour de bon…
Encore une fois.
Forcément je pense à Romain.
Vous avez des points communs.
Artistes talentueux , sensibles, aimés…
et parti quand même.

La vie à ceci d^horrible qu’elle arrache au monde ceux qui lui donne un sens.
Et du coup on ne comprends pas.

On est choqués.
On est tristes.

Dégoûtés.
Sur sa page il y a une photo de lui qui me rappelle comme il était beau et charismatique.
On ne pouvais que l’aimer, Gendrouze…

Je vois que les gens l’appellent Olaf.
Ca lui va bien, avec sa tête de joyeux Vicking.

La chose dont je suis sure, c’est que tout ceux qui l’ont croisé avaient envie de l’avoir comme ami.

Je ne sais pas ce qui c’est passé.
Je sais juste qu’il est parti.. sans prévenir.

Et là, pour une fois, je ne sais plus quoi dire.

Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Dragon ( suite)

Je m’en occupe, avec douceur.
Point par point.
Tout est affaire de calme et de respiration.
C’est un dragon avec qui la colère ne fonctionne pas.
Il faut que je sois douce.
Parce que ce dragon c’est une part de moi.
Celle qui a été blessée tant de fois qu’à force, elle s’est changée en dragon.
J’ai reçu une magnifique commande.
Pour en arriver jusque là, déjà, faire des cartes qui soient suffisement belles et bien travaillées pour être vendable,
ça m’a pris du temps.
Chaque carte, chaque photo représente lle moment ou j’ai pris l’imae sur mon appareil.
L’endroit ou je me suis rendue.
Le temps qu’il faisait.
Sans photo pas de carte.
Pour faire ces photos, j’ai du m’acheter un appareil, apprendre à l’utiliser.
Avoir confiance en moi en mes capacités.
Apprendre à utiliser Photoshop.
Je ne vous dit pas la panique que j’avais à l’idée qu’on me demande de photographier un mariage.
Et si je loupais les photos ?
Je n’ai jamais eu d’aussi grosse commande que celle-ci.
J’ai eu peur .
Tout au long du processus.
Que mon imprimante tombe en panne.
Qu’il y ai une pénurie de cartouches jaunes ?
Et si mon travail ne plalsiait pas ?
J’ai beaucoup d’imagination.
Vraiment beaucoup.
Mais c’est allé.
Et quand j’ai réalisé que je pourrais grâce à cettte commande, aquérir l’outil qui me manque pour améliorer mon travail,
je pouvais à peine respirer.
Maintenat, c’est fait, les cartes sont parties en courrier A.
Elles arrivent demain.
Dernière étape : l »avis de ceux qui vont la recevoir.
Hier j’étais tellement sur mon uage que je suis passée devant le magasin ou je voulais aller… tout droit.
Voilà pourquoi je dois me concentrer.
Rester calme.
Respirer.
Me reposer quand je suis épuisée.
Je vais l’aimer mon dragon.
Aussi moche qu’il soit.
Le chérir, en prendre bien soin.
C’est aussi ça, le chemin,
Et lorsqu’il sera bien traité, alors il changera.
Et peut-être même quîl me protégera.

Le chemin du succès est gardé par un dragon

Ah ce chemin, ce sacré chemin.
Il n’existe pas de carte pour le localiser.
Encore moins de mode d’emploi pour franchir tout les obstacles qui y conduisent.
On aimerait bien, mais ce n’est pas possible,
Parce que c’est une voie personnelle, et que chacun créé ses propres règles.
En plus, surprise, il est gardé par un dragon.
On ne le voit pas tout de suite, et pour cause.
Il se cache .
Ce dragon qui vous dit que vous n’êtes pas capable.
Que les autres feront mieux,
Alors ? Autant s’abstenir plutôt que de se ridiculiser.
Ce dragon vous couvre de honte et de méchanceté.
ce drgon sabote tot vos efforts.
Alors ?
Il va falloir se battre.
Mais vous n’aimez pas ça-
Non.
Vous, vous aimez la paix.
Et puis, on vous a appris à vous écraser.
Alors ?
Vous vous faites petit,es pour qu’il vous laisse tranquille.
Vous disparaissez.
Certains parviennent même à se rendre invisibles.
Si, si ! J’en ai connu qui le croyaient,
Dur comme fer.
Et vous savez quoi ?
Non seulement c’était faux, mais en plus c’étaient des personnnes exceptionnelles.
Hors normes par leur vécu, différentes par leur courage.
Je le mets au féminin, parce qu’en majorité ce sont des femmes.
Comment pouvaient-elles ignorer ces forces qui les animaient ?
Tandis que moi, je les voyaient de manière évidente ?
Et puis, un jour, je l’ai vu, le dragon.
Un gros machin qui crachait des flammes.
Ce qu’on voit est plus facile à combattre.
Mais ça reste un dragon.
Une espèce de machin immortel.
On croit parfois le vaincre, mais il réapparaît.
Souriant de toutes ses dents .
prêt à vous dévorer à nouveau.
A vous croquer comme une crevette,
En cocktail, avec de la sauce rose et des ananas…
A vous digérer et vous expulser sous forme de crottes de dragon.
Forcément, avec un monstre pareil dans sa vie, on ne va pas bien loin.
Sauf que, vous le savez déjà… ce dragon à un maître.
Une espèce de malade qui dirige cette créature infernale.
Ce détraqué qui à pour unique but de vous compliquer la vie…
vous le connaissez bien.
Vous le connaissez depuis toujours même.
C’est lui qui mets vos chaussettes et vous regarde dans la glace.
Pourtant, vous n’êtes pas schizophrène.. ( du moins j’espère pour vous ).
Vous êtes humain, c’est tout.
Peut-être même, et j’espère encore une fois pour vous que c’est le cas,
que vous n’avez qu’un tout petit dragounet gentil, qui se manifeste une fois tout les St-Glinglins quand vous hésitez sur le choix
du film sur Netflix.
Et retourne se coucher, comme un gentil toutou quand c’est fait.
Il y a des dragons de toutes les tailles.
Le mien prends de la place.
Et le mooins quôn puisse dire, c’est que ce n’est pas d tout un gentil dragon,
Au début, il se perche sur mon épaule,
Me sussure des paroles froides.
J’en ai desssueurs.
Je panique, jusqu’à la crise d’angoisse.
Puis il granit, et e saute dessus quand je ne m’y attends pas.
Il me sabote.
Mais je m’en occupe !
( à suivre)

Bonjour !

Oui bon jour…
On a tous envie d’avoir un bon jour.
Et nous, en Suisse, on peut se réveiller sans se demander si ue bombe ne va pas tomber sur notre maison.
Rien que ç… rien que ça… c’est déjà appréciable.
Bon, soyons honnêtes, on se réveille rarement en pensant des trucs pareils.
On se demande plutôt o`est passé notre deuxième chaussettes ?
Ca nous occupe un moment.
Sauf pour les vrais suisses , (allemands) qui sont très bien organisés et ne vont pas perdre une minute pour s’habiller et filer autravail.
Après un bon mûesli, tout-de-même !
Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée.
Toutes les écolières qui ont fait les cours d’école ménagère le savent bien
Je me demande si ça existe encore ?
On apprenait que le repas du travailleur, mâle bien sur, nos futurs z^époux, devrait être copieux.
Au moins 2500 calories pour un travailleur manuel…
Quel bel avenir !
Que nous n’avons pas eu, puisque dès la 8ième année, il nous fallait faire des stages, pour celles qui n’iraient pas au gymnase obtenir leur matu,
histoire de définir l’apprentissage auquel on pourrait convenir…
Et pas l’inverse.
Vouloir faire autre chose qu’un apprentissage de commerce ou de service faisait partie du domaine du rêve.
et c’est bien connu ; faut pas trop rêver.
Exit donc les détectives privés, les chanteuses et les actrices.
Il faut du monde pour faire tourner le pays.
J’ai les pieds congelés.
Je vais retourner au salon ou il fait bien chaud et aller me coucher.
Demain j’ai encore beaucoup de travail.
Et je tiens à faire mon ménage aussi.
Voilà.
En ce moment mon travail c’est fabricante de cartes.
Ca me plait beaucoup.
Donc bonjour !
Je vais me coucher… mais dans quelques heures je me lève pour amener ma petite fille à l’école,
ET si je peux, je ne me recoucherai pas en rentrant…
Ou alors juste une heure ou deux.
Bon je vous souhaite la meilleure des journées possible.
Nous avons tous des épreuves à traverser.
Soyons solidaires dans la mesure du possible.
C’est à dire, occupons nous de nos affaires d’abord, et ensuite, de celles de nos proches.
Soyons reconnaissant de vivre en Suisse.
Même si le pays parfait n’existe pas.
Si on compare deux minutes, nous avons de la chance.
Bon , ça manque de mer et de soleil.
Je vote pour 🙂

Mystères …

Aujourd’hui, il s’est produit un fait étrange.
certains diront : coïncidence !
Je préfère y voir un de ces mystères de l’existence.
Après reflexions : on dit « çe n’est qu’une coïncidence »
avec un ton un peu méprisant.
Sous -entendu : c’est un hasard.. rien d’împortant, quoi.
Mais les coïncidences, je pense, sont importantes.
Je ne suis pas la seule à le penser.
Des livres entier sont consacré au sujet des coïncidences.
Pourtant, la plupart du temps, on continue à les ignorer, à ne leur donner que peu d’importance.
Les coïncidences sont des signes.
Ok, mais des signes de quoi ?
Là est toute la question.. et je crois que personne ne sait exactement.
-Super….
Oui bon… je fais ce que je peux. J’aime bien les mystères sans réponse.
ca me rassure.
si on savait tout, alors, ou serait l’intérêt ?
Il en faut des mystères.
Aujoud’hui, grand soleil, malgré le froid.
Je vais m’habiller faire quelques photos.
Ca marche bien les cartes en ce moment.
Je dois aussi m’occuper de mes bijoux.
j’ai des commandes aussi.
Je devrais dire que ça va plutôt bien et ne pas me laisser tracasser par les mystères.
Ni par les problèmes des autres que je ne connais pas.
Je dis ça parce que j’ai un ami qui a depuis des années les mêmes soucis avec une ex qui le récupère chaque fois qu’elle à des soucis.
Et c’est toujours la même histoire.
Elle le prends le détruit et le jette comme un vieux Kleenex…
Chaque fois il vient me raconter sa sordide histoire et chaque fois, c’est le même résultat.
Sauf que cette fois, j’ai refusé de l’écouter et je l’ai prévenu qu’il allait dans le mur.
Aussi, de ne pas venir se plaindre quand ça arrivera.
Parce que j’ai autre chose à faire que ramasser des miettes d’une histoire qui ne me concerne pas.
J’ai déjà assez à faire avec ce qui me concerne.
Je suis à peu près certaine que ça vous est déjà arrivé.
On à tous quelqu’un comme ça dans sa vie.
Et peut-être même, on était soi-même quelqu’un comme ça.
Moi.. par exemple…
Jusqu’au jour oü un ami m’a ouvert les yeux.
comme j’ai tenté de le faire à mon tour.
Rien de mystérieux là-dedans.
Parfois on sait comment arrêter les choses.
Parfois on ne sait pas.
Parce qu’il faut encore laisser le temps au temps.

Brouillard biennois

C’est drôle comme les choses , enfin, la vision que l’on a sur les choses , peut changer avec le temps.
Tenez , le brouillard, par exemple : le fameux brouillard biennois.
Tellement compacte ce matin , blanc laiteux, on y voyait pas à deux mètres.
Avant j’avais horreur de ça.
Maintenant
je trouve ça magnifique.
Je n’ai qu’une envie c’est prendre mon appareil photo et aller dehors.
C’est ce que j’ai fait.
Le soir.
Parce que ce matin je n’aurais pas pu.
Je me suis réveillée avec une sorte de barre dans le dos.
Verticale.
Une large barre d’au moins 10 cm d’épaisseur qui me faisait un mal de chien.
Je me suis auto.-soignée à coup de massue chinoise.
-De massue chinoise ?
Oui, bon, je ne sais pas comment appeler ça : une sorte d’engin à ressort avec une boule en caoutchouc.
Ca aide à se débloquer le dos.
On se tapote là où ça fait mal et ça va mieux.
Vraiment.
C’est une truc que j’ai trouvé à la Coop.
Alors, oui, c’est vrai, ça ressemble un peu à un engin sado-maso.
Avec ses petites pointes.
Mais bon, ça aide bien.
Je suis crevée.
J’ai tellement bossé sur mon catalogue de photo, toutes les nuits, et ensuite sur mes commandes que je dois me reposer .
Ca tombe bien, c’est le week-end.
C’est ce que font les gens normaux.
Ils se reposent le week-end.
Je ne me considère pas vraiment comme quelqu’un de normal.
Mais je devrais, parfois.
Plus souvent, en tout cas.
Je dis ça, mais je sais très bien ce que je vais faire.
Maintenant je vais faire mon catalogue de bijoux.
et bosser sur ma commande suivante qui ne va pas tarder à arriver.
Une sacré belle commande, pour un restaurant.
Enfin, pour ses clients.
Je suis spécialement contente de mon travail et de sa qualité cette année.
J’ai investi au fur et à mesure, pour avoir le meilleur matériel.
Je me rends compte comme il est important que chaque carte soit parfaite.
Pour mes clients, déjà, mais pour moi aussi.
C’est gratifiant, le travail bien fait.
Les gens qui m’écrivent pour me dire qu’ils sont contents.
Qui n’aimerait pas ça ?
Chaque photo ne fait pas forcément une carte.
Mais parfois, il faut garder des traces de ce que raconte l’époque, pour le futur.

Mon entreprise

Je suis fâchée contre mon employée.
Cette espèce de grosse tarte s’est plantée dans l’achat des fournitures .
Au lieu de prendre du papier cartonné, elle a pris du papier normal.
Alors, ok, les deux blocs se ressemblent beaucoup, mais elle le savait.
Tout ça n’est du qu’à sa légendaire distraction qui est tout sauf professionnelle,
Sûrement dûe à son côté français.
Tss tss !
si seulement elle avait un peu de sang suisse-allemand dans les veines,
ça n’arriverait pas, c’est certain .
Donc, je l’ai copieusement engueulée comme elle le méritait.
Et remis un coup de pression pour qu’elle se reprenne.
D’ailleurs le prix des blocs inutilisables seront retenu sur sa paye.
Malheureusement, comme je suis à la fois la patronne et l’employée,
je ne vois pas comment je la mettrais dehors.
ni comment je la remplacerais.
Je suis obligée de me la coltiné jusqu’à la fin de mes jours.
Si je pouvais j’êmbaucherais quelqu’un d’autre pour tout ce qui ne relève pas de l’artistique : les comptes, les achats et tout ce qui relève de l’administratif.
J’aime pas ça.
Mais alors, vraiment pas.
Avec ma dyslexie galopante, dès que je suis un peu crevée, je fais des gaffes du genre…
Bref, je vais me ressaisir.
En plus, ma femme de ménage est en grève ; elle préfère regarder des films catastrophes avec Tom Cruise, plutôt que de faire la vaisselle.
Inutile de vous dire que je suis aussi la bonne.
D’ailleurs, je fais aussi office d’infirmière à temps complet, de psy à temps partiel , d’apprentie vétérinaire,e spécialiste en communication féline,
de baby-sitter.. et j’en oublie.
Tout ce monde devrait aller se coucher.
Vu l’heure,
Demain matin l’éléctricité va couper.. et je devrais parcourir les 4 kms aller retour qui me sépare des services de la ville pour recharger ma carte.
Donc faut vraiment que j’aille me coucher.
ah.. testeuse de matelas.. ça c’est un boulot qui me plairais
En réalité, j’adore travailler, faire la marchande, voir du monde.
bon j’y vais, ma copine Christelle vient de se lever et me fais ses salutations matinales,
signe qu’il est temps pour d’aller au lit.
Je vous souhaite une toute bonne journée !

Equilibre

Garder un équilibre, c’est il me semble, l’objectif que toutes personnes désireuse d’avoir une belle vie doit viser en permanence.
Notre pays a bien des avantages.. et forcément aussi quelques inconvénients.
En tant que maman d’une personne autiste, j’ai affaire depuis que les premiers symptômes se sont manifestés, à différents intervenants, dans différents services officiels.
Pour le meilleur rarement, pour le pire le plus souvent.
Tout ce que j’ai pu obtenir, c’est la confirmation du plantage magistral orchestré autour de mon enfant.
Des regrets pour avoir bousillé nos vies ? non.
Des excuses ? encore moins.
Pourtant, il y a quelques années, en 2013, Simonetta Sommaruga avait présenté les excuses de la Confédération pour les enfants victimes de mesures administratives discriminatoires. Je ne sais pas si on a parlé de leurs parents,,,
Les victimes elles, par le bied de l’association Netzwerk avaient demandé d’être indemnisées.
Mais que vaut une vie volée ?
Alors moi, j’ai eu de la chance, dans mon malheur.
Mon fils à été diagnostiqué à temps, même si le mal était déjà fait.
Des années de maux et de peine, que je ne peux pas oublier.
que j’essaie d’oublier, mais qui ressurgissent dès qu’on gratte un peu le vernis de couleur que j’essaie d’appliquer sur nos vies.
Je me demande quelles leçon ont été retirées de ce passé honteux ?
Quand ceux sensés défendre les personnes qui en auraient besoin ne font pas l’effort de les comprendre.
Ou alors, les voient comme un « budget » à gérer.
Avec le Covid.. mes préoccupations me semblent comme l’écho inaudible du passé.
Alors que c’est aujourd’hui et chaque jour que je me bat pour tenir notre bâteau entre les vagues, dans le bon cap.
Grâce à son super-thérapeute, mon fils a fait de gros progrès.
C’est ma lumière, dans ce brouillard.
Heureusement pour nous.
La personne qui s’occupe de gérer ses fonds fait un bon travail aussi de ce côté là.
Quand à moi, je me concentre sur ce qui est devant, jamais sur ce qui est derrière.
Sinon… je ne vous dit pas ce qui me vient, tant c’est violent comme une gifle, qui me projette à terre.
On m’avait dit : allez de l’avant !
Bon conseil, c’est ce que j’ai fait.
J’ai appris la photo, à utiliser des programmes informatiques.
Fabriqué des cartes… des bijoux.
Je suis devenu marchande, et dernier fait en date, integré le marché des artisans biennois.
Tout ça me rends très fière.
tout en continuant de soutenir mon fils, ma fille et ma petite fille.
Trouver un équilibre dans tout ça.
Avoir le temps de m’occuper aussi de moi, simplement de moi…
de ce livre que j’ai écrit et que j’ai commencé à illustrer… je devrais le faire.
Mais pour l’instant, je n’y arrive pas.
Ca va venir.
d’ailleurs rien que d’y penser me donne de l’énergie.
C’est pour ça que j’espère, de tout mon coeur, que la vie me donne le droit d’être qui je suis,
avec mes qualités et mes défauts, sans que mes erreurs ne viennent saboter tout ce que j’ai pu faire de bien.
On en fait tous des erreurs.
Comme la Confédération en à fait elle-même avec des enfants innocents, des jeunes filles dont le seul crime était d’être enceinte…
Comme ceux qui se fichent que nous devions nous-même trouver les moyens de chauffer un appartement qui devrait , par la loi, l’être de toutes façons.
Comme ceux qui croient qu’il suffit d’être dans son bon droit.
Si il y a bien une chose que j’ai appris, c’est que le bon droit est un mythe.
Une sorte de légende urbaine… un animal imaginaire dont on croit apercevoir la queue quand il s’enfuit…
mais ce n’est qu’un mirage.
Juste une illusion…. tout toup toup ahaaaaa… illusion.
Voilà, j’ai fait le point.
Parfois ça fait du bien.
Ca aide.
Maintenant que ma vaisselle est faite, je vais attaquer la table du salon et commencer la fabrication de mes cartes.
Ensuite, mes commandes de bijoux.
J’aime ma vie.
J’aime ce que je peux apporter à ma ville.
Même si je ne suis pas toujours comprise.
Même si je n’ai plus envie de me battre pour conserver ce que j’ai construit,
la peur que ça arrive est toujours présente.
Je crois que c’est pareil pour tout le monde.
Celle qui a vaincu le cancer.
Celle qui élève ses enfants seules,
celui dont la maladie est considérée comme une honte,
tout ces gens qui ne demandent qu’un peu de compassion.
Mais qui font parfois fuir le monde, tant leur douleur est grande.
On n’aime pas ça , la souffrance.
Quand on en a pas trop, alors, on la fuit.
– Comment tu va aujourd’hui ( pourvu qu’il dise « oui ça va va » !)
Surtout pas autre chose ! Surtout pas le récit détaillé de ses malheurs.
Je crois que nous avons tous la possibilité d’être heureux…
Mais pas tous en meme temps.