La biennoise la plus heureuse de la ville.

Aujourd’hui, c’est moi Quel choc ce matin de me voir en couverture du Biel-Bienne !

Avec la magnifique photo prise par Joël ( Jöggu) Schweizer

The journal de ma ville.

Celui ou toutes les personnalités qui font rayonner ma Bienne chérie, sont mises à l’honneur.

C’était un rêve .

D’avoir aussi un petit quelque chose sur mon travail.

C’est Mohamed Hamdaoui l’a réalisé.

J’aime tant sa façon d’écrire, imagée et vivante, nourrie par sa grande culture.

Il m’a donc interviewée, et j’adore son article qui me corresponds totalement.

Comme résumer la vie d’une personne en 3000 signes ?

Surtout la mienne…

Quand il m’a proposé cette interview, j’ai réfléchi à ce que je pourrais dire.

Il m’est arrivé tant de choses.

Mohamed  à trouvé, tout-de -suite, le bon angle.

Celui qui résume tout, le fil conducteur de ma vie.

Mon amour pour Bienne.

Je ne comprends toujours pas pourquoi Bienne n’a pas la réputation qu’elle mérite.

Son architecture, son histoire, ses habitants sont tellement passionnants.

C’est un mélange de Paris, de Berlin et de Milan.

Avec une touche d’Afrique.

Et New-York, bien sûr.

Mon amour pour ma ville  n’allait pas de soi.

Quand j’avais 15 ans, je ne pensais qu’à partir.

Parcourir le monde et trouver un meilleur endroit.

J’ai parcouru le monde.

Je n’ai pas trouvé.

Plus je voyageais, et plus j’aimais revenir à Bienne.

Aujourd’hui, je n’ai plus envie de voyager.

J’ai encore tellement à découvrir ici.

Une vie ne suffira pour explorer tout les bâtiments, pour connaître toutes les histoires et les gens.

Chaque arbre, chaque fontaine, chaque bord de rivière.

La faune et la flore..

La beauté infinie de notre lac, avec ses reflets d’émeraude.

La forêts aux alentours.

Les couchers de soleil qui passent du rose au rouge éclatant.

Zébrés de nuage irréels.

Et cette lumière, quasi magique qui baigne le tout, parfois, en fin d’été.

Comment ne pas adorer tout ça ?

Bienne a quelque chose d’international-.

Il y a ici, un air de liberté, de nonchalance, de particularité,

qui s’amplifie avec les années.

Bien sûr, je ne suis pas aveugle, on a aussi des trucs moches.

Comme je déteste voir des canettes flotter sur mon lac,  polluer la nature et dénaturer mes photos.

Quand aux autres choses qui me déplaisent, elles sont de toutes les villes.

Elles sont de l’imperfection humaine qui existe ici, comme ailleurs.

Contre qui il est difficile de faire quelque chose.

Alors je garde mon énergie pour chercher la beauté.

J’en trouve, dès que je sors de chez moi.

Quand je longe la Thièle,

que je vois des foulques et des cygnes, et même des castors-

Après les dernières inondations, des fleurs nouvelles sont apparues au bord des chemins.

Je peux sortir chaque jour et trouver à chaque fois des sujets différents,

en longeant la même rivière.

On me demande parfois pourquoi j’aime tant Bienne.

La question est plutôt, comment faire pour ne pas l’aimer ?

 

 

 

Jour de pluie

minuit 42.

Je vais aller me coucher, exceptionnellement tôt.

Je suis crevée,

Aujourd’hui, comme beaucoup de monde, j’ai payé quelques factures, et comme beaucoup dle monde, je m’organise pour avoir du chauffage.

Mes stères ne sont toujours pas arrivées.

Alors, en attendant, j’achète ce que je trouve, les derniers sacs qui restent à la Coop,  4 fois plus cher.

Tout ça m’empêche d’avancer.

J’ai besoin d’un nouvel ordinateur.

J’ai besoin de matériel pour imprimer mes cartes.

Mais ce n’est pas grave.

Ce qui importe, c’est que, au jour le jour, ça va.

J’ai l’habitude de vivre au jour le jour.

Pendant des années, je ne pouvais même pas envisager de faire des projets d’avenir.

Et l’avenir, c’était la semaine suivante.

A part ça.. j’ai beaucoup de travail.

Alors tout va bien..

Pénurie

Aujourd’hui, 19h30, à la coop, je prends les derniers kilos de bois sur le rayon.

Avec mon mal de dos, qui va mieux, merci, je pensais me contenter d’un carton.

Mais y’en à plus.

Plus un seul carton de bois en rayon.

Je n’ai jamais vu ça.

Il reste un sac, heureusement : ils sont plus gros, donc plus difficile à transporter.

Heureusement encore, j’ai ma super-poussette, et une gentille vendeuse pour m’aider.

Je m’interroge quand même.

D’accord, nous vivons une crise énergétique sans précédent.

Mais l’année passée, il n’y avait pas encore de guerre en Ukraine, ni de mesures punitives-

Pourtant, l’approvisionnement en bois avait du mal à suivre.

Je me rapelle même de plusieurs jours, ou il n’y avait carrément plus rien.

Je porpose, c’est une idée comme ça, que l’année prochaine, au moment de la récolte du bois flottant sur notre beau lac de Bienne, on le mette à sécher et on le garde pour le vendre, à prix raisonnable, aux famille * à faible revenu*.

Je ne me souviens plus de ce qu’on en fait de tout ce bois flottant.

Au pire, j’irai avec ma poussette, le récolter moi même.

Façon Bayfall.

Les Bayfalls, représentent une très ancienne religion africaine, avec pour principe, entre autres, que les petites choses ont de la valeur, une fois rassemblées.

Par exemple, les petits morceaux de tissus.

Ils en font des vêtements caractéristiques, façon patchwork.

C’est une religion « de pauvre » : pour manger, les enfants qui l’étudient font du porte à porte, avec un gros gobelet.

Au Sénégal, c’est principalement du riz, agrémenté de légumes ou de viande, que l’on cuisine.

Les enfants mettent leur récolte en commun, et on réchauffe le tout  pour en faire un nouveau plat,

Et c’est très bon, à ce qu’il parait.

Quand je vivais au Sénégal, il y avait une école Bayfall, tenue par deux marabouts,  joyeux et sympathiques.

Avec des locks, style bob Marley, et leur salopettes bariolées.

Moi, je n’ai pas de religion.

Juste une espèce de foi personnelle, à base d’observation, de logique de mystère et d’amour de la nature.

Forcément, il y a quelque chose.

Mais quoi ?

Vaste sujet.

J’aime assez que ça reste un mystère.

 

Cette année, j’ai décidé de changer beaucoup de choses dans ma vie.

Je continue de faire du tri,

Pièce par pièce.

C’est fou comme ça fait du bien.

 

 

 

Le Mal du Siècle

On le sait, c’est le mal de dos.

On en a plein le dos.

Plein le fonds des godillots, comme dans la chanson scout…

Bon, c’est un peu de ma faute.

Je dors sur le canapé du salon.

Dans ma chambre, il fait trop froid.

Mon canapé, : espèce de truc designé en forme de diamant,

trouvé chez Twix, il y a 10 ans,

et payé 50 frs.

Vert pâle à la base,repeint en turquoise.

Eh oui, madame, ici on repeint son canapé.

Canapé constitué de plusieurs éléments amovibles.

Si je cale le tout contre la bibliothèque, ça tient.

Mais j’étais crevée.

Je me suis écroulée sans contrôler.

Pendant la nuit, ça c’est écarté.

Au matin , j’ai senti  le froid sur mon dos.

La douleur immédiate et fulgurante, que nous sommes beaucoup à connaître.

surtout en cette période de l’année.

Donc, amis lumbagotisés, je compatis.

Ca fait mal, pas tout le temps.

Se redresser devient carrément une épreuve.

Mais, comme ça m’arrive chaque année avec le retour du froid, je connais des trucs.

Vous aussi ?

Merci internet.

Vous tapez : exercices dos sur Google et tout un tas de gentils thérapeutes du monde entier vous proposent, sur Google, des séries d’exercices bien foutus, qui vont vous soulager.

Je les connais par coeur.

Donc, hop là gehts,  je m’y mets.

Des petites séries de dix.

Couchée, les jambes se lèvent, et viennent toucher les épaules, tandis que la tête se tourne du côté opposé.

Un peu de stretching.

Y aller doucement.

Rester le plus droit possible.

Boire beaucoup d’eau, ça aide aussi.

Et voilà.

Bien se couvrir, comme papa Noêl quand il descends du ciel.

Etc…

Une petite bouillotte d’eau chaude, un patch chauffant et au pire, un peu de  voltarène.

Moi, j’ai un espèce de Roll-on , nommé Syntolkiné, merci Fabienne, aux huiles essentielles, qui fait masseur et dépôt de produit aidant en même temps.

Bref, je suis sur-équipée.

Et ça va mieux.

Pendant quelques jours, si je fais bien attention, ça va passer.

Aujourd’hui encore, il fait moche.

Mais cette année, je constate que mes voisins du dessous chauffent mieux leur appartement, du coup. ça aide.

Chaque petite fissure bouchée aussi.

chaque couverture posée au bon endroit.

C’est ainsi, chaque année, quand le froid s’installe et que le vent pénètre par toutes les failles de mon appartement :

année après année, j’ améliore mon confort hivernal en prenant tout un tas de petites dispositions.

Cet après-midi je vais faire une opération masticage.

Alors je suis d’accord, ça ne devrait pas être comme ça.

Surtout dans un immeuble qui appartient à la ville.

Qui est au courant.

Pour l’instant, la cuve du fioul qui sert à alimenter mes radiateurs est vide.

J’ai bien peur, encore une fois qu’elle le reste tout l’hiver.

Mais , encore une fois, j’adore mon appartement.

Partir sous pretexte que personne ne prends ses responsabilités ?

Faire la grève de la faim devant leus  locaux attachée à un lampadaire ?

J’y ai pensé.

Mais voilà, dans la vie, il faut choisir ses batailles.

Mon combat sera contre le froid.

Je ne veux pas d’aide.

J’aimerais juste avoir ce que chaque locataire, et même , une vermine de sous-locataire comme moi, qui paye son loyer, à droit en hiver : du chauffage.

Malgré mes mails, dont certains restés sans réponses.. et l’impression de crier dans le désert.

STOP !!! j’ai dit que je me concentrais sur ma bataille contre le froid, pas contre l’administration.

Sinon, ça me bouffe.

Dans mon malheur, il y a une bonne nouvelle :

le prix de l’électricité ne changera pas avant la fin de l’année.

et ça, c’est une p….. de bonne nouvelle.

 

 

 

 

 

Mariage très très pluvieux

Mariage très très heureux.

 

-Prends ta doudounne, il pleut des seilles !

Sur internet, Maryvonne me renseigne sur le temps à Porrentruy.

Avant mon départ pour le mariage de Laura et John.

A Bienne c’est pas mieux.

Du coup, je m’équipe, et je prends mon train.

Porrentruy.. c’est pas tout près.

Sur le chemin, passage par Moutier, grand soleil.

Incroyable.

Quelques kilomètres plus tard, repluie à verse.

Arrivée à la gare de Porrentruy, accalmie.

Petit miracle de la journée, il fait beau le temps d’entrer à l’état civil, quand on sortira pour les photos, et ensuite, toute la journée, pour tout les moments importants, il fera beau, et ensuite, il pleuvra encore, comme si le ciel voulait

montrer quelque chose.

Une métaphore de la vie.

Des instants de larmes et des instants de bonheur.

Cette famille que j’ai découvert, je ne la connaissais pas.

C’est Nicole, notre Nicole à tous, celle de la gare et des Tschauppi,

qui m’a connectée avec Tante Céline qui mariait sa nièce.

Au point d’être la maîtresse de cérémonie.

Je ne vais pas vous raconter la vie de ces gens, ça leur appartient.

Mais je ne trahirai personne en disant que c’est une famille à l’esprit ouvert, une famille solidaire et forte.

Le genre de famille que les épreuves consolide, et rends compréhensive.

Qui s’intéresse aux autres.

Une famille capable d’intégrer une sauvage comme moi, pour qu’elle soit à l’aise.

C’est rare.

Je dois dire cependant, que jusqu’à présent, il faut croire que j’ai bien choisi mes mariages, parce que j’en fait peu, mais je suis toujours bien accueillie.

J’en fait peu, parce qu’il y a eu ce satané virus, mais pas que.

C’est épuisant un mariage.

Il faut se concentrer à fonds pendant des heures, pour ne rien louper, d’important, entre état civil et cérémonie.

J’ai fait 500 photos, il devrait bien y en avoir quelques unes de bonnes là-dedans :).

Je rigole, elles seront bonnes, parce que j’avais matière à ce qu’elles le soit.

Rentrée à la maison, accueillie à nouveau, par mon fiston aimant, heureux que je sois de retour.

C’était une belle journeé.

Pleine d’émotions.

Aujourd’hui c’est dimanche.

Il pleut à verse encore.

J’adore ce temps, quand j’ai du bois pour le feu.

C’est le cas.

Je laisse encore mes photos dans mes appareils, bien au chaud sur leur carte-mémoire.

J’avais pris deux appareils.

Parce que le nouveau, c’est la première fois que je l’utilisais pour un mariage, je voulais être sure de bien maitriser.

Au final, je n’ai utilisé pratiquement que lui.

Signe que je sois me faire confiance.

Je maîtrise.

C’est un immense travail qui m’attends.

Trier 500 photos, recadrer les meilleures,, ajouter un peu de lumière par-ci, enlever ce qui gêne par -là.

Mais je me réjouie.

Ca me fera revivre cette journée.

Tout ce que je n’ai pas capté avec mon oeil, mon appareil l’aura pris, lui.

Je reverrai tout ces beaux sourires de femmes.

La grand-maman de Laura,, les tantes de Laura, la grand-maman de John.

Et tant d’autres qui étaient là, et m’ont parlé avec tant de gentillesse et de simplicité.

A la fin de la journée, j’avais envie de les prendre dans mes bras, comme si j’étais de la famille.

Ca n’a pas de prix.

Touche du bois

Encore une belle journée qui s’achève.

Tout-à-l’heure, j’étaie en train de descendre mes poubelles.

Comme d’habitude, quand je n’ai pas assez de vignettes

( c’est comme ça à Bienne, une poubelle une vignette, deux si elle est plus grosse)

Comme d’habitude donc, je prends les deux moins remplie, je les tasses à mort et je les mets ensemble.

Arrive ma nouvelle voisine du dessus, qui me propose son aide.

En anglais.

Je le dis parce que c’est bien la première fois que quelqu’un me propose son aide pour tasser mes poubelles !

En anglais en plus.

Etonnée, et un peu gênée, je décline.

En anglais aussi.

Parce que, figurez -vous, je parle anglais, si , si.

Je parle anglais , avec l’accent indien.

Mais c’est une autre histoire.

Elle fait quelques pas en direction de l’entrée.

Je me ravise.

Il y a ces 30 kilos de bois que je ne peux pas monter toute seule.

Alors je lui demande de m’attendre.

Mais Madame à du caractère.

Pendant qu’on discute deux mots, elle décide de m’aider quand même.

En quelques secondes, on collabore pour enfoncer ces deux énormes poubelles l’une dans l’autre.

Je la remercie et je lui montre le gros sac de bois à monter.

Et là, pareil, on l’empoigne et on le monte, comme si on avait toujours fait ça ensemble,

En anglais.

Bon soyons honnête, je parle un anglais extrêmement rustique,

Mais qui suffit pour communiquer.

Bon la je suis en train de m’endormir.

Je n’ai pas arrêté de la journée. et il est déjà 3h46.

J’ai fait du feu, il fait déjà froid la nuit.

J’aime bien quand il fait froid, je dors bien.

J’ai commencé une nouvelle liste de toutes les choses bien qui m’arrivent en ce moment.

C’était de nouveau une très belle journée.

Un de mes rêves c’est réalisé aujourd’hui.

Je vous raconterai, quand ça sera le bon moment.

J’aimerais tellement remercier les gens qui réalisent les rêves des autres.

Parce qu’ils en ont l’opportunité.

Et qu’ils le font avec coeur.

C’est aussi ce que j’aimerais faire.

 

Samedi j’ai un mariage.

Un couple gentil et sympa qui rêvait d’avoir un vrai photographe,

mais qui n’en avait pas les moyens.

 

Samedi, j’ai un mariage ;).

 

 

 

 

 

La vie est belle

Je dirais même plus : la vie est très belle.

C’est carrément digne d’un état de grâce quand :

-Vous arrivez des commissions avec 15 kilos de bois ( le stère est pas encore arrivé) en même temps qu’un ami qui est ravi de les porter pour vous.

Quand vous décidez de faire un poulet aux patates douces, crème, vin blanc et ail en chemise, et que le résultat ressemble à une photo dans Betty Bossi.

Quand l’après-midi, vous allez faire des photos au bord du lac et que la lumière, cette miraculeuse et sublime lumière biennoise qui enchante tout être capable de l’apprécier, baigne l’horizon et le Strandboden tout entier.

Quand vous n’avez pas besoin de vous creuser la tête pour chercher un sujet.

Et que, malgré la fatigue, vous ne vous endormez pas sur votre clavier.

Quand vous n’êtes pas toute seule à penser que vous vivez dans la plus belle et passionnante ville du monde.

Que vous y croisez votre frérot, d’un autre père et d’une autre mère.

Quand il y a encore des Orangina dans votre frigo.

Quand vos 7 chats  sauvages viennent vous accueillir  à la porte, en bonne santé. Vous leur pardonneriez presque d’avoir baptisé votre couverture.

Quand votre amie très chère, que vous n’avez pas vu depuis 1 année vient vous présenter son bébé.

Quand le bébé en question est joli comme un coeur, se laisse photographier en débordant de mignonitude, et ne râle pas quand ça maman l’abandonne pour aller aux toilettes.

Quand le même bébé craque devant les peluches de votre ado de petite-fille qui n’en veut plus. Qu’il les prends dans ses adorables petits bras, les serre sur son coeur de bébé et les embrasse comme si elles étaient vivantes.

Vous êtes heureuse.

Quand l’inspiration vous vient, et vous rappelle le but initial de votre blog :

raconter ce qu’il y a de bien dans votre vie à Bienne.

Quand Netflix, vous sort deux nouvelles super-séries le même jour.

Et qu’une n’est pas une histoire de psychopate-sérial-killer.

(Vous adorez ça mais un peu de variété ne fait pas de mal.

Quand le collier que vous faites pour votre amie Katia prends enfin une forme qui vous plait.

Quand le feu brûle doucement dans votre cheminée, teintant d’orange votre salon.

Alors oui, la vie est belle.

Quand vous avez des nouvelles de vos amies et des tas de likes sur votre nouvelle photo sur Facebook.

Que celui qui n’a jamais apprécié ça me jette la première souris !

En parlant de souris, l’avenir  vous sourit.

Quand vous avez des projets qui ont du sens sont réalisables et pourraient même rapporter autre chose que de la gloire.

Même si vous avez déjà mangé toutes vos chips, le délicieux plat que vous avez préparé vient de sortir du four, et vous pourrez le déguster devant votre nouvelle série.

Bon c’est vrai, ça raconte une histoire, vraie, de malade mental tortureur, mais allez savoir pourquoi vous adorez ça.

Et puis, c’est avec Evan Peters, et vous adorez aussi Evan Peters.

Et Ryan Murphy qui est un p…. de bon show-runner. ( directeur de série).

Vous n’étiez pas sur de ce que ça voulait dire, mais Wikipédia vous a rassuré.

Bref, à moins qu’un avion ne vous tombe sur la tête, vous allez passer une bonne soirée.

Parce que vous adorez votre propre compagnie, et vous faire de bons petits plats.

Vous avez encore une pensée pour une autre amie rencontré avec ses enfants au bord du lac.

Qui était heureuse de vous voir.

Qui vous a parlé sans détour, avec une franchise totale, sincère et émouvante.

PArce que vous lui avez répondu pareil.

Parce que ça lui a fait du bien.

Parce qu’elle vous a remercié.

Vos vous dites que vous avez peut-être contribué à changer un peu sa vie, en mieux.

L’après-midi vous avez trouvé comment contrer un gros courant d’air dans votre atelier.

Il fera un peu moins froid cet hiver.

Et de toutes façons , vous avez réservé assez de bois.

Quand vous pourriez continuer encore longtemps votre liste, mais que vous avez faim et envie de voir votre série.

Quand vous savez qu’il y aura des personnes pour être heureuses que vous même le soyez, ..heureuse.

C’est pour eux que vous écrivez.

Vous vous sentez reconnaissante , pleine d’énergie et prête à travailler toute la nuit.

La Vie est belle et ça réchauffe le coeur.

Vous vous aimez, vous aimez les autres, ceux qui sont capables de se réjouir pour vous.

Vous aimeriez bien être charitable  au point d’aimer aussi ceux qui ne le sont pas.

Mais non,

Votre poulet vous attends.

 

Crevette

Crevé .. au féminin  : crevette.

Je suis une petite crevette.

ce soir en tout cas.

Il est à peine 1 h04 et j’ai déjà envie d’aller me coucher.

c’est dire !

Je baille à m’en décrocher la mâchoire.

c’est que, les émotions, ça fatigue.

Et des émotions, j’en ai eu aujourd’hui.

Je vous raconterai.

Mais là, je serai brève….

oui, oui, je sais, on dit ça..

C’était une belle journée.

Ces jours-ci, je suis plutôt heureuse.

J’ai fait des changements dans ma vie,

Pour la première fois, je n’ai plus ce sentiment de tourner en ronds.

J’ai franchi un cap.

Pour ça, j’ai du prendre des décisions.

Quand on prends des décisions pour soi-même, certains ne comprennent pas.

Ils se ferment , deviennent froid, ils vous en veulent.

Peut-être parce que vous êtes trop libre ?

Parce que vous faites ce qu’ils n’ont pas le courage de faire.

Je repense souvent à ce jeux, auquel j’avais participé.

On appelle ça, un G.N. Grandeur Nature.

Imaginez un château, dans la forêt, et un rôle qu’on vous envoie à l’avance, avec des instructions pour votre costume.

Ensuite, pendant deux jours,  les événements se se succèdent, avec des combats,  des retournements de situations, vous pouvez même mourir.

C’est l’occasion de se reposer un peu.

C’était fantastique.

J’ai fait des alliances, engagé deux barbares pour me protéger.

Trahi mon Seigneur pour rejoindre les rebelles.

Pourtant, à la base, je n’étais qu’un simple garde.

Garde du Comte, mon boulot consistait à filtrer les entrées, tout en assistant à ce qui se passait dans le château, puisque je gardais les appartements privés.

Je me suis éclatée comme jamais.

J’ai combattu avec mon épée

Je me suis cachée pour éviter une sorte de momie aux yeux phosphorescent qui pouvait vous tuer d’un seul regard,

Les scénaristes avaient de l’imagination !

Mais j’en ai vite eu marre d’obéir à mon chef, même si il était très beau :).

J’ai déserté.

J’ai vécu mon aventure à fonds, au point de finir épuisé mais heureuse.

En repartant, j’ai discuté avec mes amis qui participaient comme moi.

Ils c’étaient ennuyés.

Eux aussi étaient gardes, alors, ils ont gardé.

L’ entrée extérieure du château,  c’est tout ce qu’ils ont vu.

Ils n’ont pas bougé pendant deux jours.

Ils n’ont pas compris qu’ils étaient libres .

Pas question !

Pas question que j’aie froid cet hiver,

parce que d’autres ont décidé de se faire la guerre.

J’ai un merveilleux fourneau à bois, qui peut me servir aussi

pour des succulentes grillades.

Pas question  que je perde mon énergie à faire valoir mes droits.

Pas question que je vous réexplique encore une fois toute cette histoire aberrante.

c’est très gentil de me conseiller, en me disant fait-ci ou fait-ça !

J’ai fait !

Je vous assure, j’ai tout fait !

Sonné à toutes les portes, envoyé des mails, demandé conseil à l’Asloca, saisi la justice.

Je n’ai rien obtenu d’autres que de nouveaux ennuis..

Donc cette année, c’est décidé.

Je garde pour moi toute cette énergie, pour ma famille, pour mon travail.

Je n’aurai pas froid, j’ai fait ce qu’il faut pour.

J’ai profité de l’action chez Jumbo, et de mes 10 % offerts par la Coop qui a racheté Jumbo, pour obtenir du bois à un prix raisonnable.

Je ne me ferai pas livrer, mais je pourrai aller chercher mon bois petit à petit. Parce que , heureusement, il y a aussi des gens biens, à la Coop,

qui comprennent et qui aident en trouvant des solutions.

Soyons juste, il y a aussi des employés  ma lunés, mais ils ne sont pas en majorité de ce côté -ci de ma Coop.

Au contraire, depuis quelques années,  avec le nouveau responsable, et la venue de nouveaux employés très compétents, le niveau n’a fait que s’améliorer.

Comme quoi, la roue tourne.

 

Pas question que je laisse qui que ce soit me manquer de respect.

 

Voir pire, m’écraser.

Comme ce midi, à la sortie de la Coop.

Encore la Coop ? on dirait que j’y passe ma vie, ce qui est faux.

Simplement c’est le magasin le plus proche de chez moi, et comme c’est un centre commerciale, on y trouve , presque tout, ce qui m’évite de traverser la gare et d’aller en ville,

Ce qui est vrai par contre c’est ce qui m’est arrivé l’autre jour.

Alors que je sortais par le parking, péniblement, mes 40 kilos de terre sur ma trottinette,

une voiture est arrivé derrière moi.

Au lieu de ralentir, pour me laisser passer …

elle à accéléré  !!

Pour passer en force.

J’ai senti le capot me pousser les fesses.

J’étais si choquée, que je n’ai pas pu réagir.

Et l’enflure de première catégorie qui conduisait en a profité pour s’enfuir.

Lâchement, indifférent à ce qu’il venait de faire, avec sa grosse bagnole blanche.

Tandis que je continuais mon chemin, montais en moi une rage que j’ai du maitriser.

Pas question que je devienne une victime.

 

Pas question que je me laisse bouffer ma joie de vivre.

 

Comme tout le monde, j’ai des factures à payer, et des trucs que j’aimerais m’acheter

Qui n’a pas ressenti une furieuse envie de garder ses sous pour se payer un nouvel ordinateur, par exemple ou des vacances au Mexique…

Ca pourrait être déprimant.

Faire attention chaque jour, de ne pas dépasser son budget.

Mais on peut toujours voir ça d’une autre façon.

Nous avons tellement de chance de vivre dans un pays, qui n’est pas parfait certes mais qui en comparaison de bien d’autres nous permet d’exister sans craindre la pauvreté extrême et les bombardements, par exemple.

Nous avons des toits, de la nourriture, et la Paix.

Le droit d’aimer qui on veut, de penser ce que l’on veut et de s’exprimer à voix haute.

Plus je vieillis  et plus je me rends compte de la chance que j’ai d’être née et de vivre ici, en Suisse.

 

Je ne comprends pas toujours les choix des autres.

Un exemple :  le Marché médiéval qui se tient au bord du lac.

Payer une entrée pour avoir le droit d’aller acheter des choses…

Et pas 5frs.. non 100francs pour une famille de 4.

Du coup , je n’irai pas.

Je me contente de regarder défiler par la fenêtre, des hommes et des femmes vêtu com au moyen-âge.

J’ai l’impression d’être dans Beforeigner, une de mes séries préférées  qui se passe dans une Norvège moderne, avec des migrants venus du passé.

J’adore me déguiser, donc je comprends.

Je ne peux pas m’empêcher de penser que cette période médiévale  ou la famine, la peste, les dérives de l’Eglise, le respect inexistant des droits des femmes, étaient de mise,

que cette période, donc, est une des pires de notre histoire.

Quand je vois une jeune fille exhiber fièrement une peau de renard.. de ces pauvres renards élevés exprès pour ça, et vendu à la pèle dans ce marché justement, ça me fait mal aux yeux, au coeur aussi.

Je l’imagine , cette même jeune fille, avec son costume de paysanne , propulsée dans ce passé médiéval.

Obligée de se lever à 4heures du matin pour nourrir les poules,

culbutée par son patron à 6 heures,

Dormant sur la paille, dérangée par les rats, avec pour toute nourriture un infâme brouet,

et le dimanche un quignon de pain.

Si elle à de la chance.

Quand à son écharpe en peau de renard mort…je doute fortement qu’elle aie eu droit à pareille richesse.

Alors d’accord, le renard est une plaie pour les poules, mais c’est surtout un animal sauvage magnifique,

normalement.

Finir sa pauvre vie comme ça. Élevé dans 3 cm carré , comme des poules en batterie, et mourir pour servir d’ornement à une pseudo paysanne mal renseignée sur les coutumes médiévales….. sacré karma !

Quand je me suis rendue pour la dernière fois au marché, il y a des années, le prix  d’entrée était encore décent, j’ai été choquée par ces tas de peau de renards

Mais voilà, tolérance… chacun est libre de. patati patata.. ça m’énerve quand même.

 

Alors, je m’auto-tape sur les doigts.

Je regarde par la fenêtre et je fais des photos des costumes qui me plaisent.

Parce que voilà, en cherchant bien, on peut toujours trouver du positif., même dans ce qu’on ne comprends pas.

Et s’accrocher à la tolérance.

Celle qu’on aimerait voir aussi pour nous, quand nos choix ne sont pas compris par les autres.

Bien sur, il y a des limites.

Dans tout .

Les limites sont faites pour être dépassées ? C’est vrai aussi.

Mais rester en colère ne sert à rien d’autre que de se bouffer soi-même.

Transformer cette colère, par contre, en quelque chose de bien , c’est possible.

Tenez l’autre jour, il m’est arrivé quelque chose, et la preuve que je l’ai transformé, c’est que je ne me souviens plus que de ce que j’en ai fait de bien :

La vaisselle.

J’étais tellement énervée, que je devais me défouler sur quelque chose.

 

Mais pourquoi ? j’ai beau chercher, je n’en ai plus aucune idée.

Et c’est tant mieux.

 

 

 

 

j

 

 

Reconnaissante

Il y a des gens formidables.

Des gens pour qui, faire le bien est naturel.

J’ai l’impression que c’est quelque chose que chose  que nous avons tous en nous, cette envie de partage.

Ce sentiment puisant qui nous prends quand nous avons l’occasion d’être solidaire.

Cette satisfaction qui nous réchauffe le coeur, quand, grâce à nous, quelqu’un d’autre va mieux.

La bonté est gratuite.

Elle n’exige rien en retour.

Mais, tout de même, la reconnaissance, face à un acte de bonté, va de soi, pour moi,

De la bonté, j’en vois souvent au marché aux puces.

Bien sûr, il y a ceux qui sont motivés par l’argent. Ce n’est pas un mal ; c’est même le principe de base du marché aux puces.

Se faire un peu d’argent avec ce qu’on ne veut plus.

Récupérer de vieilles choses qui peuvent servir à d’autres.

C’est fatiguant, ça demande un investissement en temps , en énergie physique et morale, et même , un peu en argent, puisque, même si elle n’est pas chère, il faut payer naturellement sa place.

Malgré tout ça, ce que je constate, et qui m’a très bien été expliqué par des participantes, hier, sur la place Walser, d’autres viennent pour une  raison qui tient en deux mots : faire plaisir.

C’est ainsi que pour deux francs, j’ai pu acheter une splendide  jaquette doublée, oui Madame, de marque et de qualité, pour ma petite fille.

Pour la même somme. j’ai eu deux belles chemises.

ainsi qu’un pull.

Tout ça pour ma petite-fille.

C qui m’a fait le plus plaisir, c’est de voir sa joie quand je lui ai rapporté tout ça.

Pour moi, j’ai trouvé une robe Desigual, et une splendide veste  vintage en pure laine vierge.

Une veste pareille, dans une boutique spécialisée , je l’aurais payée facilement 150francs.

Au marché aux puces, je l’ai eue pour 5 francs.

Il n’y a rien de plus écologique et économique que de faire ses achats au marché aux puces.

Et vous savez, la cerise sur la gâteau ?

Tout ça sentait bon, le frais lavé.

Ces dernières années, j’ai beaucoup ramé.

Maintenant, mon petit commerce de bijoux en ligne et mes activités de photographe ne me permettent pas de faire des folies, mais ça marche de mieux en mieux.

Je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont soutenue.

Celles, plutôt, ce sont surtout des femmes-

Comme dirait Katia, je préfère soutenir quelqu’un qui fait quelque chose.

J’ai commencé avec presque rien, mais une fois la machine lancée, j’ai reçu de belles commandes et des fournitures.

Ce week-end, Katia est venue depuis le canton de Vaud, avec son mari Paul, exprès pour m’apporter des kilos de fournitures. donné par son amie Marina.

Grâce à ce très généreux présent, je vais pouvoir faire une nouvelle collection plus riche, tout en restant dans des prix abordables.

L’inspiration  m’est venue hier.

Je laisse exprès tout ça étalé devant moi, pour que les associations de perles se fassent dans mon esprit.

Vous allez voir , les merveilles !

En plus Katia m’avait préparé quelques jolies plantes pour agrémenter mon jardin d’hiver.

Ensuite,Katia et Paul m’ont invitée au Lago Lodge.

Ils m’avaient demandé de choisir un endroit, puisque, en tant que biennoise, je connais mieux les bons plans du coin.

J’ai hésité.

La Péniche, au bord du lac ?

LlEcluse ? avec son ravissant parc et son décor charmant ?

Et puis, ça m’a semblé évident, le Lago Lodge, qui est juste à côté de chez moi.

Je ne l’ai pas regretté.

Déjà, il y avait de la place.

De la place pour parquer gratuitement aussi, ce qui est appréciable, quand on a des invités.

J’ai spécialement apprécié l’accueil chaleureux que nous avons reçu par le jeune homme en charge ce jour là.

Un jeune suisse-allemand, qui à fait beaucoup d’efforts pour s’exprimer en français, demander une traduction à la serveuse quand il butait sur un mot,

et c’est très bien occupé de nous.

Comme d’habitude, les frites sont à tomber par terre.

Les prix raisonnables et les portions .. tellement grandes que j’ai du demander  une boite  pour ramener chez moi  la moitié en trop.

Ca m’a fait un bon souper !

Même réchaufées , les frites étaient encore délicieuses.

Patates de la région et assaisonnement spécial.

Tout étais bien frais.

Au Lago Lodge, ils brassent leur propre bière.

Katia à fait des photos  des cuves pour son fils qui est amateur, et sur la table, des petits moineaux téméraires venaient chercher des morceaux de frites, jusque dans les mains de Paul qui  adore les oiseaux.

Ensuite, on a pris le café sur ma terrasse et papoté comme si on se connaissaient depuis des années.

J’aime beaucoup Katia et Paul.

Ils me font penser à Jasmine et Jacques.

Comme eux, ce sont des voyageurs qui aiment partager leurs découvertes.

Et puis, comme eux, c’est un couple qui s’aime et se respecte.

Avec cette sorte d’amour contagieux, dont vous êtes baigné en leur présence.

Et c’est très agréable.

Au point que j’ai oublié mon appareil photo :).

Mais ces souvenirs sont gravé dans mon coeur.

C’est réconfortant d’y penser.

Avec le temps, je suis devenu très sélective.

 

J’ai trop vu les dégâts que ça pouvait faire, de passer du temps avec des gens qui ne vous apprécient pas.

Ou qui font semblant.

J’aime parler ici de ce qui est bien, dans ma vie à Bienne.

Habiter une ville que je suis fière de montrer.

Etre bien reçue quand je vais quelque part, indépendamment de ma façon de m’habiller.

Traverser la gare, voir un homme pressé perdre son porte-monnaie dans la foule, et  se le voir restituer en quelques secondes .

Il avait à peine touché le sol, ce porte-feuille bien rempli, que déjà des voix s^élevaient :

« Monsieur, Monsieur !!*  pour le freiner dans sa course.

Tandis que quelqu’un ramassait l’objet pour le donner rapidement.

Afin qu’il ne loupe pas son train, ni se retrouve dans l’embarra.