Joie de vivre

Vous voyez ces plantes là, je ne sais pas comment elles s’appellent,

bi comment elles sont arrivées là, mais je les aime.

Elles éclatent de vie.

De joie de vivre.

Et moi, je me demande comment je fais.

je vous épargne la liste de mes soucis, dont le quart suffirait

à plonger n’importe quelle personne équilibrée dans une profonde déprime.

Peut-être que je ne suis pas une personne équilibrée.. et c’est pour ça que je garde ma joie de vivre en ces moments troublés.

Je ne sais pas…

Je ne suis pas particulièrement religieuse, ni amoureuse et surtout pas chanceuse.

Mais tant pis, j’aime la vie.

Bon je dis ça, et allez savoir, demain arrivera peut-être la goutte d’eau qui fera déborder ma baignoire d’ennuis.

Et peut.être pas.

J’ai de l’espoir, de la confiance  en ma bonne étoile.

Il est 4h du matin et mon voisin crée un groupe de rock, en pleine répétition, avec les basses dans mon salon, mais ça ne m’empêchera pas de dormir.

Je me laisserai bercer par le rythme.

Je me sentirai en sécurité.

Je dormirai bien.

Parce que je n’ai pas le choix.

Si je m’énerve, j’ai mal.

Je n’aime pas avoir mal.

Donc je reste calme, cool et zen.

Et je croise les doigts pour que ça continue.

Sinon je trouverai un objet contondant quelconque et j’irai battre la mesure sur son crâne.

Mon jardin extraordinaire

Il est loin d’être beau, mon jardin.

Ce sont des pots, petits et gros,

posés sur ma terrasse.

au fil des ans.

Avec des plantes, toutes sortes de plantes , que je laisse vivre, et pousser à leur envie, sans savoir toujours quel vent les a apporté.

Certaines résistent à l’hiver, comme ma sauge, qui reprends de plus belle.

J’ai bien 4 sortes de menthe, une verveine, de la camomille, de la citronnelle, un goji…

de la ciboulette, et j’ai planté du persil.

Il n’est pas beau, mon jardin, mais je l’aime et je m’y sens bien

 

Cette année j’avais envie de fleurs.

Les oignons que j’ai acheté à la Coop poussent déjà bien.

Ca sera la surprise.

Je ne peux pas faire grand chose, dans mon état.

Le médecin préconise l’immobilisation…

Alors, je porte mon attelle et j’essaie de faire ce que je peux avec la main qui reste-

Mais c’est un petit bobo, cette fracture,…

je le vois dans mes ami,es  traversant des épreuves tellement plus dures, et gardant le sourire.

Ou pas.

Quand la perte d’un être cher survient brutalement, on ne peut pas nier la peine.

Mais s’y noyer n’aide personne.

Les gens que nous aimons, quand il leur arrive quelque chose, ont besoin de notre compassion.

Jamais de notre morale.

Je vais vous raconter une petite histoire :

J’avais pour habitude, face à quelqu’un qui va mal, de croire que mes bons conseils, distillés sur un ton ferme, lui montrait mon degré de préoccupation et donc mon affection.

Jusqu’à ce que je rencontre cette fille, que je connais plus ou moins, depuis longtemps.

Dans le sens, que ça fait des années qu’on se croise, mais dans le fonds, je sais peu sur elle.

Petit à petit, je l’ai vu sombrer dans une sorte de folie, et peut-être vous aussi, vous l’avez vu, ou plutôt entendu hurler son désespoir à la face du monde,

dans des crises d’une intensité folle.

Alors qu’elle est plutôt jolie, la souffrance psychique ravage totalement l’effet qu’elle peut faire aux autres.

Mais tout de même, c’est un être humain, et même si elle me fait un peu peur parfois, si je la croise, je lui dit bonjour.

Ca me donne bonne conscience.

Jamais elle n’a passé ses nerfs sur moi, jusque là.

Elle attends le bus, et voyant son état, je me dis que je vais lui sortir une de mes petites phrases du type : je te fais la moral pour te montrer ma préoccupation donc mon affection.

Avec comme sous-sous-entendu  » regarde la bonne personne que je suis « .

Mouais….

Ben j’ai vu.

Déjà je remarque sa maigreur inhabituelle, mis à part son air désespéré.

Comme je me vois mal lui faire remarquer que son état mental n’a pas l’air de s’améliorer. , je me décide pour une phrase sur son état physique.

Quelque chose d’hyperbanal.

Qu’on a surement tous dit une fois dans sa vie :

« Tu devrais manger un peu plus « .

Voilà ce que j’ai dit.

Cinq mots, pas un de plus.

Je n’oublierais jamais son regard.

Il m’a transpercé comme un poignard.

Un poignard trempé dans la rage.

Mais pas que.

Dans la souffrance aussi.

J’ai presque cru qu’elle allait se jeter sur moi.

Et là, elle à dit quelque chose, qui me montre à quel point il ne faut pas juger les autres, ni leur faire une morale à deux francs 50.

Parce que jamais on ne saura ce qu’ils vivent et ce qu’ils pensent.

Mais surtout parce qu’on rajoute à leur souffrance.

Alors qu’ils en débordent déjà-

Elle m’a demandé d’arrêter.

Tout-de-suite.

Ce que j’ai fait, tellement interloquée par son regard de fauve prêt à tuer.

J’ai eu un mouvement de recul, et presque peur.

Je me suis excusée, je crois, je ne me souviens plus bien de la suite.

Mais j’y ai souvent repensé.

Depuis, j’y repense chaque fois qu’on me fait la moral.

Même si ce n’est qu’une phrase banal, dite sans intention.

Je sais que ça peut blesser, je sais pourquoi ça me blesse aussi.

Pas à cause de cette fille.

A cause de ce que j’ai vécu et que l’autre, celui qui croit avoir une bonne intention, ignore.

Et que pourtant il me rappelle.

Comme le gros lourdaud qui fait des blagues cochonnes à une fille et qui rit devant son air embarrassé.

Sans savoir qu’elle c’est fait abuser.

Et qui insiste encore, amusé de la voir ainsi, sans se douter qu’il est aussi cruel qu’un chat jouant avec un oisillon tombé du nids.

Revenons à mon histoire.

Que savais-je ?

Rien, mais je me permettais de la gronder gentiment, à ce qui me semblait, avec cette foutue manie de juger les autres, qu’on appelle aussi « avoir une bonne intention ».

Mais est-ce que j’ai pensé à ce qu’elle pouvait ressentir ?

Ben non, puisque là, je me préoccupais uniquement de transmettre « ma bonne intention ».

Ca m’a travaillé cette histoire.

Comme j’ai beaucoup d’imagination, j’ai essayé de comprendre pourquoi ça l’avait autant blessée.

D’abord, elle s’en était surement rendu compte toute seule , qu’elle allait mal, je n’avais pas besoin d’en rajouter.

Ensuite, il pouvait lui être arrivé tout un tas de choses désagréables pour arriver à ce résultat.

Choses désagréables que je lui faisait revivre, en les pointant du doigt, comme si c’était de sa faute.

Imaginez , par exemple, si on l’avait séquestrée plusieurs jours sans la nourrir.

Ou n’importe quel événement grave du style, qui peuvent tout à fait arriver à quelqu’un que son état mental vacillant mets en danger.

Lui signifier de manger, comme si elle y pensait pas toute seule, c’est la rabaisser d’autant plus.

Cette petite phrase anodine, qui aurait pu faire sourire n’importe qui d’autre,

faisait sur son esprit l’effet du vitriole sur la peau.

La rabaissait au rang de créature inférieure incapable de prendre soin d’elle.

En vérité c’est une femme qui se bat, contre des épreuves qui se multiplient.

Sans repos, sans temps de reconstruction.

Jusqu’à être quasi-démolie.

Heureusement, l’esprit humain à une capacité de régénération incroyable.

Il est tout-à-fait possible, et c’est ce que je lui souhaite, qu’un jour, elle trouve enfin son équilibre.

Parce que c’est une battante.

Parce que les épreuves sont formatrices.

Parce que personne n’a sa vie toute traçée –

La vie qui aime les surprises.

Les mauvaises, mais aussi les bonnes.

Ca fait longtemps que j’observe les habitants de notre ville, et j’ai vu des trajectoires étonnantes, dans tout les sens.

Assez pour me dire qu’on ne sait jamais.

Qu’est-ce que ça veut dire au final ?

Qu’on ne peut plus rien dire ?

Bien sur que non.

Par contre, un peu de délicatesse.

On ne peut pas deviner ?

C’est justement pour ça : parce qu’on ne peut pas deviner, qu’on devrait s’abstenir tout genre de moral  » bien pensante ».

Je crois au contraire, qu’on devrait davantage rechercher la félicitation.

Même si on n’est pas d’accord avec la personne, même si on ne la comprends pas.

Entre  » t’as une sale mine  » et  » tes cheveux sont magnifiques » vous préférez quoi ?

-Oui mais quand je dis à une amie  » t’as une sale mine ça lui montre que je me préocc… STOOOOP !

On s’en fiche de nos préoccupations.

Si vraiment on aime bien l’autre, alors c’est du bien qu’on devrait lui faire, non ?

Non ? du vrai bien, pas de la * bonne intention*.

Qui disait que l’enfer est pavé de bonnes intentions ?

St-Bernard.

 

Voilà, c’est mon avis.

chacun pense ce qu’il veut.

Ca n’engage que moi.

Et des gaffes ? j’en ai fait et j’en ferai encore.

Personne n’est parfait.

ce que je voulais dire avec mon histoire, c’est la leçon qu’elle m’a donné.

Au final, celle qui c’est préoccupée de l’autre, c’est plus cette fille que moi.

En me prévenant d’arrêter.

Pour l’avoir vu se jeter sur d’autres à qui elle n’avait pas fait cet avertissement, j’ai su que ce jour là, celle qui à fait le plus attention, c’est elle.

C’est un peu violent comme histoire, un peu extrême comme exemple, mais c’est aussi comme ça que j’apprends.

 

 

Les gens sont gentils

Compatissants.

ca fait du bien toute cette affection.

Je vais guérir plus vite.

Comme une plante quand on lui envoie de bonnes vibs.

Un truc est sur, il suffit d’une petite fracture de l’os pour perturber  tout mon métabolisme.

J’évite les anti-douleurs, mais j’ai quand même une tête de zombie.

La nuit  a été rude.

Je me suis fait plaisir avec un bon souper reconstituant, mais je dois modifier mes habitudes de sommeil.

Garder la position, ne pas me retourner comme je veux..

Maintenant que je sais ce que j’ai je comprends mieux pourquoi je ne peux pas le ver le bras.

Ce matin j’ai passé un scan,

C’était la première fois de ma vie.

C’était rapide, et le vrombissement de la machine apaisant.

Dans la sale d’attente, une charmante dame aux cheveux courts m’a dit que j’avais une supercoupe de cheveux.

Ca fait plalsir.

Les compliments, les petits phrases aimables, sont comme le sucre sur les fraises.

Pas indispensable, mais tellement agréable.

Fracture de l’humérus

Maintenant que je le sais, merci la radio, je vois que j’ai tout les symptômes.

Le bras noir, la douleur vive qui va jusqu’à la poitrine, entre autres.

Et l’impossibilité de lever le bras.

Le mal est relativement supportable, même sans anti-douleurs.

Mais je mets des tonnes de crème.

Bon, demain je passe mon premier scanner.

Tout ça à cause d’un tout petit cailloux dans la roue de ma trottinette.

Je suis immobilisée, arrêt de travail.

Adieu marché aux puces de dimanche passé…

Je me réjouissais déjà.

Merci pour vos mots gentils sur Facebook, ca fait chaud au coeur

 

 

Se soigne

Je crois qu’à toute chose malheur est bon.

Dans le sens qu’on peut toujours trouver une leçon à tirer d’une épreuve

qui nous tombe dessus.

Parfois on comprends vite.

D’autres, ça prends du temps.

Il arrive aussi, et c’est mon cas, qu’un accident vous donne l’occasion de redécouvrir comment fonctionne votre corps.

Grâce à la douleurs.

Aux douleurs, en ce qui me concerne.

Je suis tombée sur l’avant bras, mais la violence du choc a  aussi touché mes côtes, mon épaule, et quand j’essaie de le lever, c’est tout le bras qui hurle.

Mais pas que, ça descends aussi dans les orteils ,le long de la jambe, ce qui me fait penser que mes artères ont ramassé aussi.

D’autant que ça monte à la tête, même si elle n’a pas été cognée.

Du coup, vive internet, je me suis renseignée, pour savoir ce qui se passait sous ma peau violette foncée.

C’est vraiment passionnant de voir comment on fonctionne.

Je me rends compte que je n’ai pas appris grand chose sur le sujet.

Pourtant, je me souviens de mon prof, Monsieur Leutziger, qui avait essayé de nous intéresser à cet aspect de la biologie.

Mais, il faut bien dire ce qui est.

On s’en tamponnait.

Et me voilà, 40 ans plus tard, et j’ignore encore beaucoup de choses sur le fonctionnement de mon propre corps.

J’en arrive à la conclusion qu’il faut être motivé pour apprendre.

Je ne dis pas que monsieur Leutziger aurait du nous frapper pour qu’on aie envie de comprendre comment ça marche…

Disséquer de pauvres grenouilles, ou souris innocentes, avec Monsieur Berthoud, m’horrifiait, rien que d’y penser.

Je crois qu’on devrait  adapter les cours aux enfants, et pas l’inverse.

Plus facile à dire qu’à faire…

Revenons à nos artères.

nos os, nos nerfs. ce système complexe qui nous constitue.

Je remarque que nous cherchons beaucoup à savoir qui on est,

sans être fichu de savoir comment on fonctionne.

Ce qu’il y a sous notre peau.

Les noms de nos organes, où ils se situent.

On le sait plus ou moins.

Mais plutôt moins que plus, si on est honnête.

Exception pour les copines

et les copains qui bossent dans les soins .

Donc je me suis renseignée.

D’abord, tout était gonflé.

Ensuite la couleur est arrivé.

rose, rose foncé, et carrément bleu violet, jusqu’à quasi noir.

C’est toujours comme ça.

Mais moins gonflé.

J’ai mis de la crème , deux sortes, trouvées à la pharmacie,

et donné par l’infirmière qui m’a fait  un pré-examen.

Bilan, il faut faire des radios.

En attendant, j’ai investi.

D’après mes recherches, l’huile essentielle de gaulthérie, aussi appelée Wintergreen, est la meilleure  pour soigner les contusions.

Mais pas toute seule, il faut la mélanger avec une base d’huile végétale.

J’ai choisi le noyau d’abricot, pour ses propriétés pénétrantes.

J’ai  vu que je pourrais la mélanger avec de l’huile de noisette pour renforcer ses propriétés absorbantes, mais bon, c’est cher tout ça.

J’ai donc fait mon petit mélange maison, et j’ai rajouté une ou deux gouttes de citron à cause de ses propriétés de fluidification sanguine.

J’ai mis un peu du Teebaum aussi, parce que j’en ai, et que c’est aussi une huile pleine de propriétés intéressantes.

J’ai vu qu’il ne fallait pas user de plus de trois huiles essentielles ensembles.

Pourtant à la pharmacie on me proposait  un mélange avec 14 huiles—

Alors ?

Je préfère faire mon mélange moi-même.

Je remarque qu’il est efficace.

L’huile d’abricot, donne bonne mine en plus.

Je me suis refait des litres de thé au romarin.

Le romarin détoxifie.

Je ferai ma cure d’aubier, quand je serai assez forte pour aller aux toilettes souvent.

j’ai fait une promenade aujourd’hui.

Une toute petite.

J’avais surtout l’impression de promener ma douleur.

Comme un petit chien .

Qui me suit à la trace, et part renifler les pipis sur les arbres.

La marche m’a fait ressentir les autres conséquences de ma chute.

J’étais au bord de l’évanouissement.

Alors, je suis rentré.

J’aimerais dire deux ou trois choses.

Je ne me plaint pas.Je constate.

Je ne peux pas m’empêcher de penser aux soldats qui se sont fait opérer  avec du gros fil, sous les bombes.

Entre la souffrance et les bombes.

J’ai tellement de respect et d’admiration pour ces gens qui défendent leur pays.

Je ne compare pas leur tragédie à mon petit bobo.

ca me fait seulement comprendre la chance que j’ai de pouvoir me soigner et étudier mon corps.

 

Je  me soigne avec la nature.

La nature est puissante.

Comme je ne peux pas vraiment faire de photos, avec une seule main, c’est pas le top,

ni faire de bijoux, alors  j’ai plus de temps pour faire d’autres choses qui m’intéressent, et surtout pour m’occuper de moi.

RALENTIR

RALENTIR

Voilà la leçon pour moi : déstresser. Apprendre plus sur mon fonctionnement.

Utiliser les plantes.

Faire mes expériences, mes propres mélanges et constater les résultats.Apprendre.

j’adore ça.Pendant ce temps, l’inspiration ne me laisse pas tranquille.

Elle remplit un réservoir.

Dès que je pourrais utiliser mon bras à nouveau, ça va éclater de tout les côtés!

Avec toute l’énergie accumulée.

Etre gentille aussi.

a mon tour de complimenter les autres sur leur travail.

Mais déjà, je vais me faire un bon souper reconstituant.

 

A quoi on sait qu’on aime?

On le sait quand elle part.

Cette personne qui est passé vous voir.

Parce que vos murs sont plus beau,

votre canapé plus confortable,

vous n’avez plus mal nul part.

Tout est mieux,

même votre reflet dans la glace est mieux.

Quelqu’un qu’on aime ,

vous savez quand il pense à vous,

ce quelqu’un vient dans votre esprit,

vous avez les oreilles qui sifflent,

vous en rêvez  aussi.

Une personne qui vous aime

et que vous aimez aussi,

 

sent toujours bon,

peut faire des choses que vous ne permettez

à personne d’autre.

Vous aimez tout chez elle,

ses défauts sont des qualités.

et si il le fallait,

vous donneriez votre vie

pour qu’elle puisse continuer la sienne.

Votre amour ne lui fait pas peur,

parce qu’elle à le même.

Ce quelqu’un ou cette quelqu’une, qu’importe,

n’a pas besoin de vous demandez quoi que ce soit,

vous lui donnerez de toutes façons.

Vous ne vous justifiez jamais .

avec quelqu’un que vous aimez.

Les gens qu’on aime

savent tout sur nous,

et nous aiment quand même.

Vous savez quand ça va,

et quand ça ne va pas.

Vous avez confiance,

vous avez de la chance.

Quel que soit le temps,

quelles que soient les années,

vous avez la même connexion.

Comme un fil rouge où votre histoire est écrite.

Vous connaissez ses pensées,

pas besoin de parler,

un coup d’oeil suffit.

Vous le savez,

c’est comme ça avec

les gens que vous aimez,

Ils vous font grandir.

Ils n’ ont pas besoin d’être là,

puisque ,

dans votre coeur,

ils ont laissé une partie d’eux,

qui ne vous quitte jamais.

Qui vous donne de la force.

qui vous constitue.

Qui vous inspire et vous donne envie

de vivre.

Les gens que vous aimez n’exigent rien,

vous disent parfois non

ne sont pas toujours d’accord avec vous. ne vous donnent pas « des nouvelles ».

Les gens qui s’ aiment se fichent  des oublis d’anniversaire,

du manque de cadeau,

des petites manies ,

ils sont fiers.

Ils se sentent riche de cet amour, et ils sont tristes

quand un d’eux est dans la peine.

comme ils se réjouissent quand il est dans la joie.

 

 

Ca à l’air banal, tout ça.

Dit comme ça.

Mais quand j’y pense,

quand je sens ,derrière les mots, les faits,les visages, je me dis que ce serait vraiment dommage de me priver de tout ça-

Quand la personne que vous aimez s’en va,

si vous vous sentez plus beau, meilleur,

et que votre canapé est plus confortable,

alors c’est sûr :

vous êtes aimé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut que quelque chose change

Les gens sont gentils.

Franchement, je ne sais pas comment j’aurais pu faire mes courses, sans l’aide du personnel de la Coop.

Mettre mes bouteilles d’eau sur la trottinette.

Attraper une grenade.

Sortir les articles de mon sac pour les scanner,

les remettre dedans.

Merci.Bien sûr, j’aurais pu demander à la copine compatissante qui c’est proposé.

Mais je sais qu’elle à déjà plein de boulot.

Et puis, je sais bien comme je suis.

J’aime me la jouer *j’y arrive très bien toute seule ».

Et c’est.. pas du tout ce qui c’est passé.

Mais heureusement, les gens sont gentils.

Il y a même une adorable dame qui m’a ramassé mon six-pack

d’eau gazeuse tombé sur la route.

Ensuite, elle l’a porté jusque devant ma porte.

M’ai aidé à l’ouvrir et rentrer ma trottinette.

Bien sûr, je ne refait pas de la trottinette.

Je l’ai utilisé comme caddy.

Plutôt mourir que d’avoir un de ses trucs de grand-mère.

Bon c’est vrai qu’ils sont plus jolis maintenant…

Mais non. Plutôt mourir.

Aujourd’hui j’ai essayé de croiser mes bras.

Essayer.

Pas pu.

J’ai commandé ma fameuse huile de gaulthérie, Wintergreen en anglais.

J’essaie ce matin.

Ce matin, devant la Coop derrière la gare  distribution de plante pour attirer les insectes.

De plantes locales.

Elle seront surement très bien.. à côté de mes carnivores.

Eheheheheheh.

Une qui les attire, l’autre qui les bouffe.

Bien sûr, je culpabilise.

Mais bon, c’est la nature.

 

 

La vie au ralenti

les bienfaits cachés de la vie au ralenti.

Vous vous souvenez de la période Covid.

Au début, bien avant toutes ces histoires de vaccin.

Quand on ne savait rien, et qu’on était confiné chez nous.

Comment oublier ?

On avait jamais vécu un truc pareil, ensemble.

Pendant ce temps, on a vu le monde, la vie, autrement.

Bloqué chez nous qu’on était, on n’avait pas le choix.

Ou plutôt, on avait de nouveaux choix.

Certains se sont remis à la cuisine, d’autres à la peinture,au djembé,

au macramé, que sais-je… mais tous, on a fait des choses qu’on avait plus le temps de faire d’habitude.

Parce que la vie, l’état, nous mettais un coup de frein.

Depuis que chaque mouvement risque de déclencher un coup de poignard dans mes muscles, je vis comme ça.

Au ralenti.

Alors, ça fatigue, mais… il y a aussi des points positifs.

Je réapprends à prendre mon temps.

Bon, je ne peux pas faire grand chose, alors le peu que je peux…

prends une nouvelle importance.

J’ai même de la difficulté à me concentrer.

Le choc à épargné ma tête, mais la fatigue joue.

Donc , je regarde la télé…

Je suis tombé sur une série très drôle, sur la TSR, les Goldberg.

 

J’ai découvert une plante que je ne connaissais pas dont l’huile pourrait m’aider : la gaulthérie. Curieux nom!

J’ai eu une idée pour de nouveaux bijoux en regardant Christina et ses copines faire leur shopping.

Des tas de petites informations qui n’ont pas forcément d’importances, prises séparément, mais qui pourraient en avoir, qui vont en avoir plus tard.

Parce que je sais que tout est lié.

 

Show must…etc…

Pas le choix.

Même avec un bras en moins il faut assurer.

Bon, je vous rassure, ç’est temporaire.

Il y a quand même des choses que je peux faire.

Tout dépends du muscle utilisé.Par exemple :

Je peux couper une grenade en deux, mais c’est assez résistant, il faut une certaine force pour la tenir, et donc je peux.

 

 

Je veux !

Je suis supermotivée-

Pas question de me passer de mes vitamines.

Même su ça fait mal.

Passer l’aspirateur.

Je peux.

Sommairement.

Ca m’épuise vire de devoir faire attention à chaque mouvement.

Je dirais pas que j’y tiens spécialement, mais …

il le faut.

Je suis suisse.

Faire la vaisselle ?

Impossible.

Là. mon côté suisse  peut se révolter tout ce qu’il  peut,

Par contre, les fourmis son ravies !

Elles ont trouvé un chemin à l’intérieur de mes vieux murs,

qui débouche, ô joie, sur mon évier,

D’habitude, je bouche le chemin avec des pièges à base de bicarbonate.

Mais elles sont malignes¨.

Elles trouvent un nouveau chemin.

En vérité, je déteste tuer les fourmis!

J’aime les fourmis !

Ce sont des insectes admirables, par leur force, leur organisation.

J’ai adoré le livre : Les fourmis de B.Werber, je vous le recommande !

C’est passionnant une fourmi !

Mais qu’est -ce que je peux faire ? les ramasser une à une et les relâcher à l’extérieur ?

Dans mon état ?

Si elle se contentaient de ne pas revenir.

Mais non, dans cette vieille maison, il doit y avoir des milliers d’endroits par

lesquelles une bestiole aussi minuscule qu’une fourmi peut passer.

Avec toutes ses copines.

Quand j’en tue, je n’ai ais l’impression d’éliminer un insecte nuisible.

D’ailleurs, aucun insecte n’est nuisible.

Non, quand je tue une fourmi, je tue un individu.

Voir une  famille,

Jeanine, Tony, Edgar, Lili….Sa soeur, sa tante…

Une sorte de génocide. puisque je tue une population. enfin une partie.

Une partie qui vient se coller au moindre grain de sucre.

Bref, je culpabilise.

Mais bon… simplement aller aux toilettes tient de l’exploit en ce moment,

je chasserai la fourmi plus tard.

 

 

le grain de sable

Il suffit de pas grand chose..

Un cailloux qui gicle, se coince dans la roue de la trotinette,

et tout peut s’arrêter net.

La propulsion est décuplé,

j’essaie de rester sur mes pieds,

de ralentir,

mais ca va trop vite.

Je vais tomber, je le sais.

J’ai un moment étrange de ralenti dans ma tête.

Qu’est-ce que je mets en premier ?

Je décide le bras.Mauvaise idée.

Le choc me frappe sur le muscle, je pivote pour répartir.

Je roule encore,

et je me retrouve sur le dos, le souffle coupé.

J’y repense encore et encore.

J’ai eu chaud.

Heureusement que j’ai des réflexes.

Heureusement que j’ai laissé le titane dans mon poignet,

reste d’une vieille fracture.

Heureusement.

J’ai mal, je ne peux toujours pas lever mon bras,

L’hématome à viré au violet foncé, quasi noir.

Je suis épuisée à force de faire attention à chacun de mes mouvements.

Je redécouvre mon corps.

Comme tout est lié.

Il suffit d’un pieds qui se heurte quelque part.

De se baisser pour essayer de ramasser un truc.

Faire le ménage ? Impossible.

Je ne me plaint pas, je constate.

Je pense à ces gens en Ukraine qui ont tant de courage.

Ces gens qui se battent pour protéger leurs enfants.

Ces gens qui se battent parce qu’ils ont raison.

C’est chez eux.

Alors, mon petit bobo me semble infiniment négligeable.

Bien sur je me soigne.

Je vois mon médecin bientôt.

Au cas ou.

J’ai ä manger.

Je peux sortir, aller à la Coop-

J’écoute le discours courageux de Boris Johnson-

le premier ministre du Royaume -Unis.

Je pense au Général de Gaule.

Hier soir, j’ai vu un film sur sa vie.

Sa fille handicapée.Sa volonté de sauver la France.

Que ce serait-il passé si Pétain qui voulait se rendre aux allemands, discuter avec Hitler….

Boris Johnson se la joue Churchill, qui disait qu’on ne parle pas avec un monstre.

Ou un truc du genre.

J’ai bien aimé son discours.

 

Ma petite rate, s’en est allée… au paradis des petites rates.

Après un renouveau magnifique, deux jours de bonheur avec elle, à la regarder escalader les fauteuils, nous apporter des provisions des petits morceaux de poires ou de roquettes qu’on avait mis un peu partout.

Et boire, boire, pendants de longues minutes.

Elle c’est éteint peu à peu.

Ses forces l’ont quittées.

Le problème que notre chère vétérinaire avait détecté, à fini par avoir raison de son envie de vivre.

Mais nous sommes restés avec elle, mon fils la tenait dans ses mains pour essayer de lui insuffler un peu d’énergie.

Et c’est allé vite.Deux minutes, la vie s’est envolée.

Je n’ai pas eu l’impression qu’elle souffrait.

Bien sur, je suis triste.

Mais ça me console un peu, qu’elle soit partie comme ça.

Avec amour.

J’ai acheté une petite plante et un grand pot-

Elle sera toujours avec nous.