Quand la nuit tombe

Le coucher de soleil n’était pas terrible, ce soir.

Question d’atmosphère.

De température.

Plus il fait froid et plus ils sont magnifiques.

Mais là, il fait plutôt bon.

Je repense à une phrase de ma copine Maude…

Une expression plutôt : « intégrité cutanée ».

Quelle belle façon de parler de la peau, et de son importance.

Elle fera une bonne infirmière.

Je trouve les êtres humains tellement passionnants.

Bien sûr, nous avons des défauts.

Mais tellement de potentiel aussi,

quand on le laisse s’exprimer.

Il n’y a rien qui m’énerve plus que ça,

le gaspillage de potentiel.

Que ce soit qund on empêche quelqu’un de s’exprimer,

par toutes les façons possible.

Faire du mal, c’est exactement ça :

par extension, par conséquence,

ça réprime le potentiel.

Voilà pourquoi il me semble si important de se respecter,

les uns les autres.

Je regarde un film de science-fiction, plutôt gentillet.

Pas très réaliste, les beaux cheveux blonds

de l’héroïne.

On dirait une pub pour le shampoing Timotéi…

version  Terminator.

Dommage , j’aime beaucoup cette actrice, elle déchire dans Let me in, ou dans Kick-Ass.

Bon, elle fait son job, mais ne se mets pas trop en danger.

Franchement pour moi l’actrice la plus prometteuse du moment,

c’est la jeune Millie Bobby Brown, 13 ans.

Eleven dans Stranger Things.

Et bien sûr Elisabeth Moss.Il est très tard et j’ai une monstrueuse vaisselle à faire.

D coup, je vais me regarder un film d’horreur en même temps 🙂

C’est parti pour Saw.

J’ai vu le 1,le2 et le 3…

Je me souviens avec ma fille, on se disait…ils n’oseront pas faire Saw 6…

et si Saw 6 et Saw 7.

L’humour et les films d’horreur, ça aide bien.

 

Ma théorie de la relativité de l’agression, etc…

J’ai compris quelque chose.

J’étais en train de retoucher mes photos.

J’ai fini, ça m’a fait du bien.

C’est une vraie thérapie.

Aller dehors, au bon moment.

Courir un peu pour arriver à temps.

Parce que les couleurs du coucher de soleil changent de seconde en seconde.

Et ça ne dure pas longtemps.

Trouver un point de vue, un autre et encore un autre.

vite et bien, si possible.

Quand c’est passé, c’est passé.

Ensuite , je rentre chez moi.

Le soir quand tout est calme, je retouche mes photos.

Ces couleurs, les mettre sur Fcebook, recevoir les premiers likes, les

gentils commentaires, ça fait un bien fou.

Je voulais le dire, parfois, comme je mets beaucoup de photos, je ne vois pas tout.

Mais chaque like, chaque mot de vous me touche, me fait du bien, me guérit.

Dans ma tête, le tour se fait tout seul.

Là, j’ai compris quelque chose que j’aimerais exprimer.

Pourquoi certaines personne subissent des choses épouvantables et paraissent, je dis bien paraissent, à peine touchée.

tandis que d’autres, pour un mot, une phrase , sont démolies.

Eh bien , je crois, d’abord, parce que nous ne sommes pas égaux devant la souffrance.

Devant la sensibilité non plus.

Mais il n’y a pas que ça.

C’est triste à dire, mais ça tiens beaucoup de l’estime de soi.

Plus vous avez de l’estime pour vous et plus vous vous rendez compte du décalage

entre ce que vous sentez que vous êtes, et  ce que votre agresseur essaie de vous faire ressentir.

Consciemment ou pas, ce n’est pas le problème.

quand une personne use envers vous de commentaires déplacés, de paroles blessantes, il y a une image derrière ça.

Celle de quelqu’un d’inférieur, de quelqu’un qui n’a même pas le droit de se défendre, ni le droit, ni la possibilité de le faire.

C’est vraiment malheureux, mais beaucoup de personnes finissent par croire, pour différentes raisons,

qu’elles ne valent rien.

Je le sais, ça m’est arrivé.

A cette époque, on pouvait me dire n’importe quoi.

Je pensais, à tort, que ça ne m’atteignait pas, mais ça faisait des dégâts.

Dégâts accentués par mon manque de réaction,

Ca s’accumulait.

Voilà ce qui se passe, si on subit du harcèlement, du mobbing, toutes formes de brimades, et qu’on ne fait rien:

ça s’entasse.

Et ça se mets à pourrir , à se changer en poison qui se distille dans nos âmes et nos corps.

Ca engendre la dépression, la maladie, la mort même.

Ca passe par des troubles obsessionnels, des tics de paroles, on cesse d’évoluer, on stagne dans ce marais de boue nocive.

On va jusqu’à sauto- persuader qu’on est à sa place, qu’on mérite ce qui nous arrive.

Et forcément tout nos liens avec les autres sont faussés.

On devient une victime à temps complet.

On rends les autres responsable, parce qu’il serait intolérable de prendre conscience de l’étendue de ses fautes.

On se résigne.

On pers ses amis, n chasse les nouveaux, pour ne pas s’attacher à quelqu’un qui fatalement va vous rejeter quand il aura compris qui vous êtes vraiment.

Et la merde attire la merde.

C’est dur ce que je dis, mais ça existe.

Heureusement l’instinct de survie, peut être plus fort.

Quelque chose se passe.

Une rencontre, un livre, une oreille qui arrive encore à entendre, un oeil qui s’ouvre, un enfant qui arrive, un animal qui par son soutien infaillible arrive à vous redonner le peu d »amour qui suffit à raviver la flamme.

Peut-être que c’est vrai, ce qu’on dit, qu’il faut toucher le fonds.

Toucher le fonds pour reprendre appui, et se donner l’impulsion pour remonter.

personne nne peut le faire à votre place.

Et petit à petit, vous grimpez, millimètre par millimètre, cette pente qui semble insurmontable.

Un tunnel qui semble infini.

Jusqu’au jour ou vous sortez la tête de l’eau, enfin!

Vous aspirez une goulée d’air.

Vous voyez la lumière et c’est si bon.

Ce qui est terrible, c’est qu’à cet instant, presque fatalement,, quelqu’un, comme si il était payé pour ça, vous remettra la tête sous l’eau.

Parce qu’il y a des lâches, et c’est plus facile de s’attaquer à quelqu’un qui ne peut pas se défendre.

Pas une fois, mais deux, trois quatre, dix fois, jusqu’à ce que vous puissiez nager jusqu’à la berge.

Jusqu’à ce que vous puissiez atteindre la terre ferme.

Vous relever sera encore une autre affaire.

Réapprendre à marcher.

A fonctionner normalement.

A prendre soin de vous.

Tout réapprendre.

Pour se retrouver.

C’est un long chemin jonché de ronces et de cailloux tranchants.

Vous serez encore blessés.

Mais peu à peu,

pas à pas,

des petits miracles se produisent.

Vous pouvez à nouveau sourire.

Rire.

C »est fou de penser qu’on peut rester des années sans rire unne seule fois.

Pleurer par contre, on sait.

Jusqu’à ce qu’il n’y aie plus de larmes, plus de cris.

Jusqu’à ce que la souffrance devienne votre vraie fausse-meilleure amie.

Une compagne si fidèle.

La au réveil, la au coucher, la tout au long de la journée.

On sy habitue au point, de ne plus vouloir la quitter.

La souffrance à horreur du bonheur.

dès qu’il apparaît, elle dégaine ses armes : méfiance, parano.

Je ne sais pas si j’ai eu de la chance, à quoi c’est du exactement, mais un jour, la conviction que je méritais d’être heureuse m’est revenue.

Après tout ce malheur, j’y avais droit.

Un bonheur inconditionnel.

Et j l’ai eu.

La naissance de ma petite-fille, fille de ma fille, avec son amour tout neuf,

si pur, si vrai que rien ne pourra le tâcher.

La souffrance à eu peur, devant tant de joie.

Elle s’est enfuie loin, très loin.

Alors voilà, quand on à fait ce parcours de la combattante, on devient forte, très forte.

Mais attention, on peut être forte et très sensible à la fois.

Parce que, contrairement à ce qu’on pensait , la sensibilité n’est ni une faiblesse, ni la responsable de nos problèmes.

Au contraire, la sensibilité est un pouvoir.

elle permet entre autre, de mieux comprendre les autres.

De mieux se comprendre soi-même.

Je me suis redécouverte, forte, courageuse.

capable d’élever seule mes deux enfants.

De faire face à l’adversité.

De supporter l’injustice.

De trouver des alliés.

Oh, bien sûr, ça ne m’a pas empêchée de commettre encore de nouvelles erreurs.

Mais désormais, je sais parfaitement comment on sort des précipices.

Je suis une alpiniste des précipices.

au point qe j’ai beaucoup plus de forces quand je  suis attaquée,

que lorsque rien ne se passe.

Alors voilà ou je veux en venir :

Petites ou grandes.

Pas question qu’elles s’accumulent à nouveau

 

D’accord pour me planter, mais pas pour prendre racine !

 

Le  meilleur moyen, pour éviter ça, c’est de s’exprimer.

 

Parler, écrire, chanter, hurler même,

faire de la photo,

dessiner,

cuisiner, n’importe quoi que l’on aime faire et qui nous apporte de la satisfaction.

Aucun danger à accumuler la satisfaction,

à faire des réserves .

Je refuse d’être définie ou jugée.

Je refuse d’être rabaissée.

Je suis un être humain qui mérite le même respect que chacun.

Ce que je fais ne regarde que moi tant que je ne blesse personne.

Par contre, si je suis la personne blessée, alors j’ai le droit , le besoin de m’exprimer à ce sujet, pour toutes les raisons que je viens de citer.

J’ai encore tellement de travail devant moi pour continuer d’apprendre à me connaître, pour m’améliorer, pour apporter au monde le maximum de mon potentiel.

Je voudrais seulement vivre en paix, me tenir loin des injustices

Parfois, j’ai envie de fuir à la montagne, et de vire en hermite dans un chalet paumé.

Mais ce serait d gaspillage.

Les autres ont tant à m’apporter et j’ai tant à donner aux autres.

Je ne suis plus une combattante à temps plein.

Je suis une apprentie,

une étudiante de la vie.

 

D’accord pour me planter,,

mais pas pour prendre racine.

 

Mieux à Bienne

J’étais plutôt fière de mon costume.

Pour un truc improvisé en 30 minutes.

A la base ce n’était pas prévu.

C’est mon fils qui voulait accompagner sa nièce.

Mais il était fatigué.

Et elle, se réjouissait tellement.

Je me suis dévouée.

Brave grand-maman que je suis.

Et puis .j’adore me déguiser, ça me donnait une occasion.

Je ne pensais pas que, symboliquement, ça représenterais si bien mon sentiment.

La robe vient de Londres, ils les vendent comme ça, avec des fausses taches de sang en latex.

Quand je revois mes photos, avant, pendant et après ma sortie, je vois la différence d’expression.

Ma joie du début, et mon malaise de la fin…

Se faire salir par une reflexion déplacée laisse des traces.

Quand je pense aux autres femmes, et mêmes aux hommes, à tout ceux qui subissent sans pouvoir se défendre, souvent bien pire, ma révolte gronde, intérieurement.

Je n’ai jamais su me défendre.

Je défends mieux les autres.

Cette injustice qui remonte à la nuit des temps, qui se perpétue chaque jour,

sur des millions de personnes,

porte beaucoup de noms.

Sexisme, racisme, homophobie…

dans le fonds c’est pareil.

Chaque fois que quelqu’un utilise sa force, son pouvoir, pour rabaisser quelqu’un qui ne peut pas se défendre, alors ce que l’être humain a de plus moche, s’exprime avec toute la lâcheté qui l’accompagne.

Pourtant, j’ai de l’espoir.

Un grand et formidable espoir.

J’ai vu mes ami,es aujourd’hui.

J’ai raconté mon histoire.

Deux de mes amis les plus chers, des hommes, ont été particulièrement choqué.

Je ne vous dit pas le plaisir que ça m’a fait, de voir leurs expressions de stupeur.

Et tout ces commentaires sur Facebook.

Toute cette indignation balaie le mal, comme une tempête balaie les feuilles mortes.

C’était un petit mal,

Mais voilà, j’en avais déjà un plein tiroir, de ce genre là…

J’ai de l’espoir, parce que le silence n’est plus de mise.

On parle, on s’indigne, on compatis, et on guéri !

J’ai de l’espoir parce que le sentiment d’empathie et de révolte

est plus fort.

Que même, si bout à bout, toutes les injustices misent ensembles semblent

constituer un énorme cloaque, eh bien, aujourd’hui, une station d’épuration géante, bien implantée se dresse pour tout purifier.

Les mentalités évoluent dans le bon sens.

Même s’il reste des pays entiers en retard dans cette formidable avancée.

Rien, désormais ne peut plus arrêter ce progrès.

La conscience collective évolue, et c’est tant mieux.

Voilà pourquoi je me sens mieux.

Je regarde ma photo d’hier et celle d’aujourd’hui, et je vois à ma façon de la retoucher, que je me sens mieux.

 

Bien à Bienne (quand même)

Il est presque 21h.

Halloween.

Froid.

Avec ma petite-fille ,

nous rentrons de la chasse aux bonbons.

Bredouille.

Arrivée devant la première citrouille, elle à eu peur.

Déguisée en mignonne petite chauve-souris, et moi en fiancée de Frankenstein.

Pour remplir quand même un peu son chaudron en plastique,

je propose d’aller acheter quelques bonbons à la  gare toute proche.

En trottinette pour aller plus vite.

Au sortir de la gare, il y a deux policiers en civil.

Bienne, petite ville, tout le monde connaît tout le monde.

Comme je suis bien élevée, je dis « bonsoir » en passant.

Je suis obligée de m’arrêter, parce qu’ils me bouchent le passage.

Le plus grand me dévisage, plutôt froidement.

Je vois bien qu’il n’est pas d’humeur.

Pas un regard sur ma petite fille, ni une parole aimable.

Son collègue ne dit rien.

J’ai presque l’impression d’être coupable de quelque chose.

Mais bon, comme je disais plus haut, je suis bien élevée.

Je dis « bonne soirée » et m’en vais.

Et là,

dans le silence du passage de la gare,

j’entends cette phrase :

« Vous avez vos règles ? »


Instantanément je me sens salie.

Je réponds, je dois répondre, que je n’apprécie pas.

Mais il s’en fiche, visiblement, il part en me tournant le dos.

Je sens la rage qui monte.

L’impuissance,

l’injustice.

Mais je suis avec ma petite-fille.

Je dois me calmer, pour elle.

Les règles, c’est tellement intime.

Tellement privé.

Ca concerne mon intérieur.

Mais lui, il lance ça, au milieu de la gare.

Respect  : zéro.

Ce n’est même pas drôle.

Je ne crois pas qu’il aie seulement essayé de l’être.

C’est blessant.

Volontairement dégradant.

Si on va plus loin , je  suis déguisée,

il y a du faux sang sur ma robe.

En particulier autour du cou.

Et des éclaboussures un peu partout.

Malgré ça, ça ne justifie pas un seul instant ses paroles.

Au contraire, ça les rends plus répugnantes.

Les règles ne sont pas sales.

Me lancer cette phrase sous-entends que je le suis,

négligée au point de m’en être mis partout.

Pendant quelques secondes je me sens tellement mal

que je ne vois plus rien autour de moi.

Je me reprends vite.

Je n’ai pas le choix.

Après coup, je pense que si il n’avait pas été de la police…

j’aurais pu… répondre quelque chose de plus insultant…

Mais non, j’étais avec ma petite-fille.

Heureusement qu’elle n’a pas compris.

Je n’ose pas imaginer comment je me sentirais si elle avais compris.

Compris que dans ce monde, en 2017, en Suisse, un fonctionnaire de

police se donne ce droit .

Et que je ne puisse rien faire.

Que je me laisse humilier.

La honte m’envahit.

Comme une tache d’huile.

Elle se répand et grossi,

nourrie par toutes les autres fois

ou un homme m’a humiliée et que je n’ai rien pu faire.

J’ai 50 ans.

Un paquet de fois

Un instant, je ne suis plus qu’une grosse flaque de honte.

Je me sens sale. Salie.

Arrivée chez moi, je fais ce que je peux pour nettoyer

toute cette saleté.

Je m’exprime.

Avec cette photo , qui me montre salie, mais la tête levée

vers la lumière.

J’écris aussi.

Parce qu’il n’y a personne , chez moi à qui en parler directement, ce soir.

S’exprimer,

Surtout ne pas minimiser,

C’est important, c’est grave.

C’est de l’ordre du tort moral.

Personne n’a le droit de blesser quelqu’un d’autre gratuitement.

Surtout, quand il est payé pour protéger les citoyens.

Mais vous savez quoi, il y a un truc que j’ai remarqué.

Quand on est grand et fort, et qu’on a tendance à faire de l’humour qui vole bas, peu de gens vous contredisent.

Du coup, vous perdrez la mesure de ce qui est bien ou mal.

C’est la seule excuse que je lui trouve.

Je doute qu’il se préoccupe de mes sentiments.

Si c’était le cas, qu’il regrette de m’avoir blessée,

alors, je ne li en voudrais pas plus que ça.

Mais là, c’est de moi dont je me préoccupe,

il est temps.

Le monde entier en parle enfin :

 

 

Nous sommes arrivées à saturation.

Enfin.

2017 sera l’année du raz-le-bol général

du manque de respect particulier

envers les femmes.

On connaît toutes ça.

Ces regards qui nous glissent dessus comme une dégoûtante limace .

Ces réflexions qui nous salissent.

Ce pseudo-pouvoir minable du type plus grand, plus fort, plus nombreux,

qui sait parfaitement qu’il pet dire ce qu’il veut.

On aura rarement la capacité de lui casser la gueule.

Par contre, c’est pas l’envie qui manque.

Et ce soir, …

ce soir, et tant d’autres, si j’avais pu….

avec quel délectation je l’aurais empoigné pour

lui faire comprendre son erreur, sa faute, sa bêtise crasse de

mâle stupide et inconscient.

Je dis inconscient, mais dans le fonds, je n’en suis même pas sûre…

Il avait l’air de mauvais poil .

Se défouler au passage sur moi, en l’occurrence,

aurait dû être évité.

Quand on est dans la police, on est sensé protéger les gens.

Pas les rabaisser gratuitement.

Pas devant ma petite-fille non plus.

J’ai eu honte.

Honte pour lui d’être aussi bête.

Honte pour moi, de ne pas pouvoir me défendre.

Je lui ai dit.. quand même, que je n’appréciais pas.

Que si il voulait faire de l’humour, il aurait pu trouver mieux.

Mais non, satisfait de lui-même , il est parti en me tournant le dos.

Pas d’excuse, pas de regret.

Quand on a le pouvoir… on a pas besoin d’un cerveau ?

Voilà, c’était l’introduction, ça m’a défoulé,

ça m’a fait du bien.

Je me sentais déjà mieux, parce que j’ai pu en parler,

il FAUT TOUJOURS en parler.

Ne pas rester seule avec son humiliation.

J’ai pu le faire grâce à Mo.

Grâce à cet article du Matin qu’elle à posté sur Facebook.

Un truc révoltant.

J’e ai lu quelques lignes, je n’ai pas voulu me salir les yeux davantage,

tant c’était choquant.

En gros, l’auteure prétendait qu’il suffit de dire non, pour stopper

la bête… le bête… le crétin congénital, l’imbécile absolu, le gros cochon

dégueulasse qui manifeste verbalement l’étendue de son irrespect.

Bien sûr, en vraie femme qu’elle est, Mo ne cautionne pas.

Ses ami,es non plus.

Dans un premier temps, j’étais aussi choquée que tout le monde.

Donc, j’ai mis mon petit commentaire.

Une dame m’a répondu.

Dans un deuxième, je me sentais encore si sale que

c’est sorti tout seul.

En quelques mots j’ai partagé ce qui venait de m’arriver.

Je sais que ce n’est pas normal.

Que ce n’est doublement pas normal.

Le partager, en parler,  avoir la réaction  des gens

fait du bien.

Je prends conscience que ce que je viens de vivre ne devrait pas se produire,

et surtout : qu’il ne faut pas laisser passer ça.

Porter plainte…. contre un flic ?

A Bienne ?

Moi ?

Ahahahahahahahahahahahah.

Rire jaune.

Mes chances d’être entendue avoisinent le zéro.

Je n’ose même pas penser aux conséquences, aux représailles.

Par contre,avant d’aller plus loin, je précise que c’est le seul à m’avoir manqué de respect.

Son collègue n’a rien dit.

Pas certain même, étant suisse-allemand, qu’il aille compris la phrase.

Enfin, c’est quand même un de trop.

Alors, je ne porterai pas plainte.

Je préférerais deux choses :

des excuses et que ça ne se reproduise plus.

Vous avez entendu parler du #balancetonporc,

du débat sur le mot « porc », qu’il faudrait remplacer par « harceleur »

par exemple…

Moi je crois que c’est une bonne idée, que les femmes aient un endroit pour s’exprimer sur le sujet, et surtout, qu’on en parle.

Après, « porc » c’est une expression, le cochon lui-même est une brave bête qui n’a rien demandé,,, on ne peut pas utiliser le mot « homme » parce qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier,

Exception faite, les hommes que je connais sont respectueux et bien élevés.

Donc ces types qui se permettent de traiter les femmes comme de la viande, ne valent pas mieux…mais en aucun cas ce ne sont des hommes, au sens noble du terme.

D’ailleurs ce comportement dégradant n’est pas que masculin,

Voilà, c’est bon, j’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le sujet.

Maintenant que j’ai lavé mon intérieur, me reste l’extérieur.

Histoire de ne pas faire peur aux enfants, demain matin. ,

 

 

Petites Histoires biennoise

Il est l’heure d’aller faire ses commis.

Chez Aldi.

Pas cher, du choix, pas loin de chez elle.

Autre avantage.

Aldi à plusieurs sortie.

Dont une qui donne sur le quai 1 de la gare.

Tout au bout.

Il y a une barrière bien placée.

Elle peut y attacher son chien.

Avec de la place pour passer.

Elle pense aux gens qui ont peur des chiens.

Toujours.

Même si sa  brave Koukoute est plutôt pacifique.

Elle est grande et noire.

Mélange de Bergère Allemande et de Labrador.

Le chien qui fait peur. symboliquement.

Manque de bol, au moment de partir, le harnais à disparu.

Elle le cherche, en vain.

Alors, pour ne pas perdre davantage de temps, elle fabrique une laisse.

Avec une corde et du gros scotch.

Voilà.

Et pour faire joli elle prends son cabas en jute assorti.

Arrivée sur le quai, elle l’attache.

Va faire ses comms.

Elle l’entends aboyer. depuis le magasin.

Elle se dépêche, mais , il y a du monde.

Quand elle arrive vers sa chienne, elle se rends compte

qu’elle n’est plus attachée de la même manière.

C’est très net.

Elle avait passé la laisse deux fois dans le collier  et fait le tour du poteau.

Maintenant, la laisse n’est plus attachée au collier et un noeud d’un style inconnu la retient au poteau.

Ce qui ne peut vouloir dire qu’une chose :

Prisca s’est détachée toute seule en s’enlevant son collier, qui n’est jamais très serré.

Et une très bonne et courageuse âme l’a  rattrapé, remis le collier et rattaché , à sa manière au poteau.

Elle voit un groupe de jeunes gens, d’origine indéfinie, qui à l’air gêné.

Ils ont peut.être peur que je n’apprécie pas qu’on aie touché à ma Prisca.

(ben oui, c’est moi).

Mais non, au contraire, je suis ravie !

J’aimerais remercier celui ou celle qui à fait ça.

Elle aurait pu s’échapper sur les voies, pire , sur les rails.

Je suis un peu choquée à cette idée.

Celui qui à pris cette belle initiative, je le remercie ici.

Chaleureusement.

Il y a quand même des gens biens sur cette terre.

Je repars joyeusement.

pas de titre

Je me demande , parfois, si j’ écrivais ce que je pense vraiment… toute cette violence dont je suis capable quand je me laisse aller verbalement,,,je me

demande…ce qu’il pourrait bien se passer.

Probablement rien.

A part faire flipper ma pauvre mère.

Donc je ne dirai pas ce que je pense vraiment ,

Je ne l’écrirai pas non plus ici, pas aujourd’hui, en tout cas.

Je vais plutôt vous parler de la bonne après-midi que j’ai passé avec cette jolie famille.

En même temps, je regarde This is Us, une nouvelle série, très intelligente.

Des destins qui se croisent, des retours en arrière.

Tout est lié, tout prends du sens.

C’es pareil avec toutes les familles.

c’est drôle, mais plus le temps passe, plus j’aime les familles.

La mienne aussi enfin, une partie…

Donc, avec cette jolie famille, nous étions convenu d’aller au bord du lac.

C’était chouette.

Les enfants étaient adorables.

Et l »Amour des parents faisait plaisir à voir.

J’espère qu’ils aimerons mon travail.

Les enfant, c’est pur et gentil, quand ils ont l’Amour de leurs parents.

C’est la vie qui nous abîme par la suite.

Et cette expression « trop bon, trop con », la plupart du temps, on la comprends de travers.

Ce n’est pas d’être trop bon qui bous rends trop con.

Il manque des mots.

Ill faudrait plutôt dire : trop bon avec quelqu’un qui s’en fiche, trop con.

D’où l’expression :  « on ne donne pas des perles à un cochon ».

Imaginez le, les cochon, avec son collier, se roulant dans la boue, comme à son habitude, pour enlever les parasites.

Mais qu’est-ce qu’il ferait avec un collier ?

Bienne Blues

Je suis dégoûtée.

J’attendais cette émission , Couleurs Locales, sur la RTS,

son reportage sur le contournement de Bienne.

Contournement.. quel drôle de mot pour un projet qui

prévoit de trancher dans le vif de la ville..

Dans ses quartiers…

Dans MON quartier.

Ma rivière, mes arbres… détruits.

Et moi, moi et les autres habitants, on ne nous demande pas notre avis.

Bien sûr, on peut faire opposition.

Mais je parle de visibilité médiatique.

Comment se fait-il qu’un maire socialiste n’aie pas une seule pensée pour les habitants qu’il va déloger ?

Pour les animaux … les arbres.

On montre vaguement quelques canards de loin, mais on n’en parle pas.

Aujourd’hui, nageant près de l’embouchure de la rivière, j’ai vu un castor!

Sa tête frôlait l’eau, j’ai cru à une branche.. mais, non.

C’était bien un castor.

Avec sa façon caractéristique de se déplacer discrètement

Mon émotion était si grande,

avec en prime le spectacle du coucher de soleil sur le lac,

que je n’ai même pas pensé

à le photographier.

C’est vrai qu’ils font des dégâts.

Mais ils ont leurs raisons.

La nature est à eux aussi.

Et même s’ils s’attaquent parfois aux pontons..

Qu’est-ce que quelques morceaux de bois à remplacer,

pour l’honneur qu’ils nous font d’habiter dans la région.

Ces animaux pacifiques, si intelligents et travailleurs…

De vrais biennois… presque.

Enfin je parle des biennois  qui existent pour le maire.

Il ne leur manque plus qu’une voiture….

Les romands, les pauvres déchets de l’humanité qui osent encore traîner dans le coin, seront déblayés avec leurs autres déchets.

Quand on triera les gravats, on en fera du compost

qu’on recyclera en engrais.

pour les géraniums qui décoreront les barrières de l’autoroute.

Autoroute signalée uniquement en allemand.

De toutes façons, les romands ne savent pas lire.

C’est bien connu.

Le romand est joyeux et sympathique, mais il n’en fout pas une.

Ca commence dès l’école.

D’ailleurs prenez un romand et un suisse-allemand.

Mélangez les.

Deux semaines plus tard, le suisse-allemand maîtrisera parfaitement la langue de Molière, tandis que le romand saura à peine dire « grüezi »

Vicieusement, ça et là, quelques arbres, jeunes et en bonne santé ont été arrachés.

Des repères calculés.

Des trous creusés.

Des pylônes installés.

L’envahisseur bétonné attaque.

Face à lui, la rivière.

cette rivière, ma rivière que j’aime.

J’en connais chaque racine.

Chaque pierre.

Chaque endroit ou les foulques installent leurs nids.

J’ai appris tellement sur les cygnes.

A ce journaliste, j’aurais montré ces endroits.

Je lui aurais fait visiter  ces coins et recoins si joli,

ces petites maisons  qu’ils veulent démolir.

Notre maire n’est pas le maire de tout les biennois.

Les romands, les pauvres, les marginaux, sous son règne,

n’ont aucune existence.

ca semble fou..

mais c’est pourtant la vérité.

La Ville a acheté ma maison,..

c’esr pour mieux la détruire mon enfant.

Et nous, ma famille, enfant et animaux compris.. on ira où ?

Pas une phrase, pas un mot sur le sujet.

On ne parle que d’auto…

Et même, … même si on me payait pour partir.

Même si on me trouvait une jolie maison,,.

J’aime trop celle-ci,

Alors je prie, l’Esprit de la rivière.

Le Dieu des Castors et l’Âme de Lac…

Je prie pour toutes les petites musaraignes mignonnes, les fouines et les renards….

Pour les canetons qui suivent leur maman.

Pour les arbres, les plantes et les papillons.

Je prie la Nature de s’installer, de déborder s’il le faut, pour rappeler

à tous :

C?EST QUI LE PATRON !!!

les mains sales.

Elle ne se rappelle plus la dernière fois qu’elle c’est fait un vrai plaisir.

Elle achète peu.

50%.

Action.

Fin de série.

Ca n’a pas besoin de lui plaire vraiment.

Ca doit juste correspondre au besoin, être pratique, utile.

Du coup, elle relègue ses goûts aux oubliettes de son cerveau.

A force de ne pas pouvoir se les payer, elle à fait une sorte de filtre,

visuel, et psychique.

Un filtre de l’envie.

Pour ne pas être frustrée.

Pendant longtemps, elle avait si peu d’argent, qu’elle le mettait

dans ses poches.

Mais les poches ne sont pas pratiques.

On y mets pas les cartes.

Alors, elle à trouvé un porte-monnaie.

Elle ne l’a pas choisi pour sa beauté.

il est plutôt passe-partout.

Et il a cette couleur, qui sent la fin de série,

des années précédentes.

Au final, sa piètre qualité ne le rends pas si pratique que ça.

Mais elle s’en contentait.

Elle ne vois même pas qu’il est un peu sale.

Elle s’en est rendu compte, quand elle l’a posé à côté de la merveille.

La merveille  l’attendait, posée sur un présentoir, avec d’autres objets assortis.

Coup de foudre.

Un truc qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps.

D’un coups, elle s’est rappelé qu’elle aimait le doré.

Qu’elle avait des goûts.

Un truc oublié.. qui faisait partie de sa personnalité.

Alors, elle l’a pris.

L’objet qui hurlait : « prends-moi! ».

Elle l’a pris.

Il était si beau, léger et parfaitement réalisé.

Avec une fermeture solide.

Un intérieur pratique.

Elle s’attendait à un prix exorbitant.

Même pas.

Une trentaine de francs.

Presque au centime près ce qui lui restait de ce bon, reçu pour son anniversaire.

Alors, elle à demandé à la vendeuse de lui réserver.

C’était le dernier.

Et elle est rentré chez elle pour chercher son bon.

C’est fait plaisir.

Au moment de transvaser le contenu de l’ancien dans le nouveau,

Elle s’est rendu compte à quel point il était moche. le vieux.

Informe.

L’autre brillait.

Mais une autre chose l’a choquée.

Ses mains.

Elles aussi, ne semblaient plus adaptées.

Fripées, sèches, avec des marques de suif.

A force de faire du feu.

Elles non plus ne correspondaient plus à ses goûts…. non plus.

Si elle avait eu de quoi , une minute, l’envie

d’une manucure la traversa.

Sauf que, même si elle pouvait, elle ne le fera pas.

Si vous la connaissez vous savez pourquoi.

Malformation congénitale.

Elle déteste cette expression.

Quand on a une différence, on aime pas l’étaler.

Les autres comprennent rarement.

« allez, ça se voit à peine ».

« je n’avais pas remarqué ».

Ca ne changeait rien à sa gêne.

Elle se confiera à une amie, ou le fera elle-même , comme d’habitude.

curieusement, elle s’aime bien comme ça.

C’est elle.

Au-delà des goûts,

C’est elle.

Même si elle pouvait, elle ne se changerait pas.

Elle à fini par s’accepter.

Comme ça.

Comme elle est.

 

LOgote

J’y ai passé la nuit…

Créer un logo, ça ‘a l’air de rien comme ça…

On s’étonne à juste titre du prix pharamineux demandé par les graphistes.

Mais imaginez… le nombre de combinaisons possible , pour quatre lignes d’écritures…

Déjà, trouver la bonne.. écriture.

ensuite les dimensions respectives de chaque ligne.

bien sûr, on peut prendre un logiciel, qui vous pondra en cinq minutes .. la même carte que tout le monde…

Mais ce qu’il ne saura jamais faie, c’est réfléchir à votre personalité.

tenter de comprendre qui vous êtes, votre but, vos buts, l’essence de votre entreprise.

Et le traduire en image.

En une image unique.

Ca, pour l’instant, seul un cerveau humain peut le faire.

A 4h 30 du matin, l’étincelle a jaillit de mon cerveau.

Si brusquement, que, sous l’impulsion, je me suis levée de ma chaise.

Et j’ai trouvé.

La virgule de Nike.

Le M orange de Migros…

Trois points.. tout bêtes, mais qui, ont tellement de signification dans le cas présent.

Quand j’ai rencontré , celle qui m’a demandé ce travail, j’ai eu tellement le sentiment d’être sur la même longueur d’onde, que le processus c’est fait

naturellement.

Maintenant, j’attends son feed-back… parce que, elle, à l’heure qu’il est maintenant, dors sûrement encore.

Et moi, qui dois me lever normalement à 7 heures pour accomplir mes devoirs familiaux.. eh bien.. je ne vais ps me coucher, sinon ça risque d’être très dur !

Maintenant, pour me récompenser, je ais me taper le dernier épisode d’une de mes séries préférées : AHS 7 Cult. Episode 8… yahouuuuuuuuuuuuu

 

Se regarde le nombril

38.. à nouveau, c’est bizarre comme je sus contente d’avoir grossi.

Repris des formes.

J’ai l’impression d’avoir 10 ans de moins.

Meilleure mine.

Fini cette sensation d’épuisement perpétuelle.

C’est l’automne et je rayonne.

Je dis ça pour celles et ceux qui ne m’ont pas vu depuis que j’étais devenu pratiquement squelettique.

Je me suis battue et j’ai vaincu.

Je le savais dès le départ que je serais la plus forte.

Mon cerveau fonctionne admirablement.

Même si le coeur divague parfois, c’est la tête qui dirige.

La preuve : un coeur ça se change, ça se mécanise.

Par contre, un cerveau, un esprit, ça ne se change pas encore…

Ca se fera, on pourra d’ici une dizaine d’année transférer un cerveau dans une machine.

Ca fait un peu peur…

Mais ne nous égarons pas.

J’ai grossi et j’en suis heureuse..

Il faudra encore penser à tonifier tout ça, mais chaque chose en son temps.

Du coup, une fois les pointes coupées, je pourrai tout-à-fait encore me supporter avec les cheveux longs.

En parlant de cheveux, j’ai découvert que l’huile de pépins de raisins contient

deux fois plus d’antioxydants que l’huile d’olives.

Je me dis qu’il n’y a pas grand monde que ça va intéresser de savoir comment j’ai fait pour grossir.

Mais j e vais le dire quand même.

Parce que, curieusement, ça ‘a pas été facile.

Parce que remettre de l graisse sur son body est plus dur que l’inverse.

Alors j’ai entamé ce que j’appelle le régime Elvis Presley.

Beurre de cacahuète, biscuits au chocolat et sticks au sel,

Un paquet par jour .., pour les biscuits.

Et du lait.

 

 

 

 

 

 

 

de lait, puisque, je le rappelle en passant,

je n aime pas l’alccol.

Littéralement.Je trouve que ça a le plus souvent un gout infâme, que seul un adulte peut vraiment apprécier, je me demande bien pourquoi…

Sur ces bonnes paroles, je vais me coucher.