Fabuleux

Ce soir, j’ai fait l’expérience la plus fabuleuse de ma vie depuis.. pff, je ne crois pas qu’il y aie qq chose de comparable à la réalité virtuelle.

Avec elle on peut faire beaucoup.

D’abord, je suis dans la pièce de base, celle  avec une terrasse et des papillons qui se posent sur la manette.

Mais ensuite, je retourne à l’intérieur et je prends un instrument fabuleux,

Un crayon virtuel.

Et je peins, dans l’air.

Je ne me contente pas de peindre, je le fais en plusieurs dimensions.

Je vois à travers les formes, je les superpose, je change les couleurs.

Et je déplace le tout à travers la pièce.

Je parsème mes dessins à travers la pièce.

J’en mets au plafonds aussi.

Et ils restent en suspension dans l’air.

Je peux tout faire.

C’est l’extase artistique.

Alos j’écris, une petite phrase gentille pour celui qui m’a permis de vivre ça.

Ensuite, on change les décors, et , enfin, je peux dégommer des zombies.

Leurs crânes éclatent comme des pastèques.

Quand je regarde l’endroit ou se trouve mes mains, je les vois.

Je viens de comprendre un truc, j’aurais peut-être du garder le marteau du début.

Parce que les munitions c’est très important dans ce genre de jeux.

Et quand on en a plus… on se fait bouffer,

et on meurt.

Et on recommence la partie..

Expectative

Expectative…

Comme souvent, pour un mot,

la langue française donne beaucoup de définitions.

En gros, c’est une attente ,avec de l’espoir.

Mais pas toujours.

Pour moi ça signifie attendre sans savoir vraiment.

Je suis pleine  de doutes et de questions.

De peurs aussi.

Je ne pensais pas que ça irait aussi loin.

Mais voilà, j’ai des lecteurs…..

Des gens qui me suivent, qui apprécient mon travail de photos,

et d’écriture.

Qui ont senti ma détresse face à ce que j’ai vécu à la gare, et qui ont alerté le chef de la police.

Qui m’ont proposé de le faire moi-même aussi.

Mais je ne voulais pas dénoncer ce policier.

 

Mais les quelques indications que j’ai donné ont suffit apparemment à le retrouver.

je le sais parce que le chef de la police m’a téléphoné.

J’ai rendez-vous vendredi avec lui et le policier en question,

qui devrait me présenter ses excuses.

Le chef de la police a lu ce que j’ai écrit.

Ca me fait bizarre.

Je n’ai pas réussi à me relire.

Je ne veux pas ressentir à nouveau cette impression.

C’est terrible, mais je me sens  vraiment mal, depuis plusieurs jours.

Ce n’est pas de la faute de ce policier.

Vraiment je pense bien qu’il ne pouvait pas imaginer qu’il me blesserait à ce point.

Que c’était de la maladresse,  et qu’on ne va pas le pendre pour ça :).

Alors, j’attends, j’attends et j’espère .

Expectative….

Je mets cette photo , parce que, dans le fonds, je préférerait qu’on parle de moi pour mon travail.

J’aimerais que rien ne se soit passé.

Mais si on peut montrer qu’on vit dans une ville ou on a du respect les uns pour les autres, alors faisons-le.

 

 

 

Je suis malade

Complètement malade.

Je regarde la Consolation, le film tiré de l’histoire de Flavie Flament.

Sa mère était épouvantable.

Je me souviens bien pas trop,, de Flavie Flament à l’époque où elle était Miss Ok.

On a 7 ans de différence.

Par contre, on a des points communs…

Moi aussi, je ne souriais pas  beaucoup.

Je ne me souviens pas trop d’elle, à cause de la différence d’âge.

Par contre… j’aimais beaucoup  le travail de David Hamilton.

En opposition avec la vulgarité sans nom de la pornographie à l’époque,

je trouvais qu’il présentait la femme avec beaucoup de douceur, dans ses photos.

On avait pas l’âge, pour aller voir ses films, avec ma copine Sabine.

On se maquillait comme des voitures volées

pour avoir l’air ..

d’avoir 16 ans.

Je me rappelle, aussi  d’une scène qui m’avait mise mal à l’aise.

alors que tout se passait d’habitude dans la délicatesse.

Une scène de viol à la David Hamilton…

Ca existe.

Au passage, on découvre le secret du fameux « flou hamiltonien ».

J’avais entendu qu’il utilisait un filtre spécial…

Eh bien non, il se contentait de mettre de la buée

sur son objectif.

En expirant.

Malgré tout le dégoût profonds que ce type m’inspire,

je trouve ça assez génial.

Je suis photographe.

Très pudique aussi.

Je n’aurais jamais imaginé faire du nu, un jour.

Parce que ce qui me dégoûte le plus, c’est ce comportement :

utiliser  une séance photo pour abuser d’une femme.

Mais il y avait une demande.

Quand j’étais à l’Académie de Meuron, nous avions des modèles

qui posaient nus.

Personne n’aurait imaginé faire des reflexions désobligeantes.

On avait le plus grand respect pour les modèles.

Dans cette optique là, dans une recherche de beauté,

de mise en valeur, de naturel.

Parce que le corps, ce n’est pas sale.

C’est ce qu’on en fait.

Je suis assez fière que personne n’aie jamais fait opposition

sur aucune de mes photos, sur Facebook.

Je ne pensais pas franchir le pas, moi-même.

Et puis, il y a eu cette jeune photographe, tellement talentueuse

qui m’a demandé si j’étais d’accord.

Pour son travail de  Matu.

J’ai accepté pour l’aider, et je ne regrette pas,

tellement ses photos sont belles.

Elle à pris d’autres personnes, sa grand-mère même!

Et son travail a été largement récompensé par les plus

hautes notes.

Je n’aurais jamais imaginé que David Hamilton puisse être un prédateur.

Maintenant, je vois le film et ça m’a l’air tellement logique.

Je n’ai plus du tout envie de voir ses photos.

Je me souviens, quand je les regardais à l’époque, j’avais remarqué :

ces points communs entre ses modèles.

Une expression commune.

Comme si elles étaient dans un autre monde.

Cet espèce d’immonde salopard.

Il a construit sa gloire sur le désespoir de ses modèles.

Parmi les filles que j’ai photographiée, j’en ai eu qui ont été abusées.

J’en ai parlé avec un autre photographe, il me l’a dit aussi.

Le nombre de femme à qui c’est arrivé est impressionnant.

Elles détestent leur corps.

Pourtant, elles sont belles.

Moi aussi, j’ai été abusée.

Je ne vais pas en parler là, maintenant, mais je comprends bien.

C’était un médecin.

Utiliser son travail de soigneur pour abuser d’un enfant, il n’y a pas de

mots assez fort pour exprimer à quel point c’est minable.

Je ne vais pas en parler davantage.

Les images me reviennent, les sensations sombres qui vont avec.

Il a de la chance d’être mort, parce que si il était encore en vie, je me

serais, moi aussi occupé de son cas.

Dans le film, ce qui est choquant , c’est la complicité de la mère.

Ce n’était heureusement pas le cas chez moi.

Par contre, je sais qu’il a fallu longtemps, jusqu’à ce qu’on se rende

compte des dégâts.

Qu’il n’y a pas si longtemps, ce n’était pas grave…

Les enfants n’avaient pas le droit à la parole.

D’après ce que j’entends, il y a encore beaucoup de progrès à faire dans ce sens .

Former les gens.

Vous savez ce qui est le plus difficile dans ces histoires d’abus ?

Abus de faiblesse, abus d’autorité, abus verbal ou physique,

c’est à quel point on se sent soi-même coupable.

Ca a l’air illogique.

Pourtant, c’est comme ça.

Voilà pourquoi il faut parler.

Ne pas minimiser.

Rendre les gens responsables.

Oh, c’est joli ce que le docteur dit , à la télé :

que si on parvient à faire avec cette violence et la mettre

au service de son engagement, alors on devient une combattante.

Le truc, c’est que je n’ai pas envie d’être une combattante.

J’aimerais juste avoir la paix.

Arrêter de souffrir.

Je pense en truc… il est tout-à-fait probable que David Hamilton lui-même

aie été abusé.

Ca expliquerait tout.

Ce n’est absolument pas une excuse,

mais ça permet de comprendre.

Finalement, il a fait justice lui-même,

en se suicidant.

Autre point hyper-important : la loi est mal foutue.

Totalement illogique.

En France, par exemple, il y a prescription, au bout de 38 ans.

Pourquoi 38 ? c »est incompréhensible, ce chiffre.

D’autant plus maintenant qu’on sait le temps que ça prends entre l’abus lui-même, et la possibilité d’en parler.

Grâce à Flavie Flament, la loi va changer.

Bien sûr, elle n’est pas toute seule, mais médiatiser son cas aura permis l’avancée.

En France en tout cas.

En Suisse,  on a fait des progrès, il y a imprescriptibilité pour les crimes commis sur les enfants de moins de 12 ans…

Pourquoi 12 ?

A 13 ans, on est plus un enfant?

La loi humaine est à l’image des hommes.

Imparfaite. Illogique.

Il a fallu attendre 2017, mais le mouvement est en marche.

La libération de la parole commence.

C’est une avancée extrêmement importante.

Pourtant, d’autres voix se font entendre : pour se moquer.

Pour prétendre qu’on en parle trop.

Bienheureux sont ceux qui ne se sentent pas touchés.

Mais qu’ils ne se mêlent pas d’empêcher les autres de le faire.

Au risque, d’être un jour, eux aussi, concernés.

 

 

 

Mouvement perpétuel

J’avoue que, ça cogite , dans ma tête…

J’ai l’impression de vivre et revivre sans cesse le même schéma.

Pourtant, je croyais que c’était fini, mais apparemment, je ne dois pas avoir tout compris,

Parce que là, c’est exactement la même chose qui recommence, en plus compliqué.

Chacun y va de son petit conseil, mais au final, personne ne s’est retrouvé devant ce cas de figure.

Un des paramètres qui me complique la vie, c’est que je sais, par expérience, que la justice n’est pas la même pour tout le monde.

Que tout est réglé d’avance.

Les alliances, la politique… il y a ceux qui décident, ceux qui exécutent les ordres  et ceux qui en subissent les conséquences.

Ca fait deux groupes, différents, que j’appelle :

Les gens « normaux » et

les citoyens de seconde zone.

Ceux que l’on écoute,

ceux que l’on entends pas.

Plus la liste des injustices s’allonge et moins on vous écoute.

Vous devenez gênante.

Obligée de vous justifier.

Je n’ai pas du tout envie de le faire.

 

Quelle naïveté de penser qu’il puisse en être autrement.

J’avoue que j’aimerais y croire,

Je vais devoir m’accrocher.

J’aimerais juste retrouver la paix.

Heureusement, maintenant, je sais ou trouver conseil et soutien.

En attendant, j’appelle ma copine, ma soeur, Doris, et on va se promener.

Doris ne me juge pas.

Elle me laisse vivre.

Elle sait comme je l’apprécie, le bien que ça me fait de la voir.

Une promenade.

Toute simple dans la forêt.

Et je me sens bien mieux.

Je retourne à la gare, pour la première fois, avec elle.

Affronter .

Pour que le couloir de la gare redevienne ce qu’il est.

Un simple couloir.

Je dois rester forte.

 

 

La Récompense

Elle ne le sait pas.

Ce qu’elle tient dans ses mains :

Mon coeur, mon âme, ma putain de sensibilité.

-Je croyais que tu l’aimais bien ,ta sensibilité?

Pas tout le temps.

Quand je présente ma première photo travaillée,

 

je la déteste,

ma sensibilité.

Ca va un peu mieux , à peine, mais

chaque fois, c’est la même histoire.

Comment pourrais-je être sûre de moi ?

Les goûts, c’est aléatoire.

Alors je pose ma photo dans la petite case du tchat Facebook.

Pas de point vert.

Je dois attendre la réponse.

J’aime beaucoup cette photo.

La famille est réunie, sur un rempart, avec le lac au fonds.

Leurs silhouettes se détachent sur le ciel.

Les parents, beaux et jeunes.

Leurs enfants,

une fille, un garçon.

adorables.

Ils sourient, heureux.

Je prends la photo depuis le bas.

Ca leur donne de la grandeur.

Ils sont magnifiques.

Le ciel aussi est splendide.

Traversé par un avion,

dégradés subtils de bleu,

nuages éclairés par le soleil .

Comme une allégorie.

Ils sont à contre-jour.

J’ai du les éclairer,

trouver les couleurs justes.

Sur ce rempart, les mouettes ont laissés de nombreux souvenirs.

Du coup, jai vignetté légèrement la photo, pour que ça ne se voie pas.

Ca donne un joli effet, en plus.

Le petit garçon s’avance, dans un mouvement naturel.

Les parents voulaient une belle photo,

qu’ils puissent transformer en tableau sur canevas.

Franchement, je ne sais pas si j’aurai le droit de vous le montrer, mais je la trouve top.

Parfaite pour ça.

Mais mon avis ne suffit pas.

Alors, je pose  la photo dans la petite case,

et je fais autre chose pour tromper l’attente.

Quand les premiers mots sont arrivés,

la première phrase.

J’ai eu l’impression d’avoir la jeune mère devant moi.

Ces mots m’ont touchés, directement le coeur.

Par extension, mon âme, ma belle sensibilité d’artiste,

sont réchauffées.

Et mes yeux expulsent une larme,

si vite, que je ne l’ai pas senti monter.

Je relis ce qu’elle m’a écris, et c’est la même émotion.

Ca m’emplit d’un contentement infini.

Ca balaye d’un coup toute la mocheté qui encombre mes pensées.

J’adore mon travail.

Je vous suis reconnaissante.

Vous , les gens qui l’avez remarqué.

Sur les milliards de photos qui circulent , vous avez pris

sur votre précieux temps, pour  les regarder.

En likant, en commentant,

je l’ai su.

Et vous m’avez rendu  visible.

Vous m’avez donné du sens.

Je vous en remercie.

Ce que vous faites est important.

Ca s’accumule, et c’est bon.

Il faut le dire, aussi.

On parle beaucoup de ce qui est moche, ces derniers temps.

Parlons aussi de ce qui est beau.

Chaque fois que l’on encourage un artiste,,

que l’on complimente une amie,,

qu’on partage ses activités,

que l’on aide son entreprise à prospérer,

qu’on lui donne du travail.

Chaque fois que l’on est compréhensif,

qu’on arrive à pardonner, que l’on donne sa chance à quelqu’un.

On ne s’en rends pas  toujours compte

, mais on a le pouvoir

de changer la vie des autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand la nuit tombe

Le coucher de soleil n’était pas terrible, ce soir.

Question d’atmosphère.

De température.

Plus il fait froid et plus ils sont magnifiques.

Mais là, il fait plutôt bon.

Je repense à une phrase de ma copine Maude…

Une expression plutôt : « intégrité cutanée ».

Quelle belle façon de parler de la peau, et de son importance.

Elle fera une bonne infirmière.

Je trouve les êtres humains tellement passionnants.

Bien sûr, nous avons des défauts.

Mais tellement de potentiel aussi,

quand on le laisse s’exprimer.

Il n’y a rien qui m’énerve plus que ça,

le gaspillage de potentiel.

Que ce soit qund on empêche quelqu’un de s’exprimer,

par toutes les façons possible.

Faire du mal, c’est exactement ça :

par extension, par conséquence,

ça réprime le potentiel.

Voilà pourquoi il me semble si important de se respecter,

les uns les autres.

Je regarde un film de science-fiction, plutôt gentillet.

Pas très réaliste, les beaux cheveux blonds

de l’héroïne.

On dirait une pub pour le shampoing Timotéi…

version  Terminator.

Dommage , j’aime beaucoup cette actrice, elle déchire dans Let me in, ou dans Kick-Ass.

Bon, elle fait son job, mais ne se mets pas trop en danger.

Franchement pour moi l’actrice la plus prometteuse du moment,

c’est la jeune Millie Bobby Brown, 13 ans.

Eleven dans Stranger Things.

Et bien sûr Elisabeth Moss.Il est très tard et j’ai une monstrueuse vaisselle à faire.

D coup, je vais me regarder un film d’horreur en même temps 🙂

C’est parti pour Saw.

J’ai vu le 1,le2 et le 3…

Je me souviens avec ma fille, on se disait…ils n’oseront pas faire Saw 6…

et si Saw 6 et Saw 7.

L’humour et les films d’horreur, ça aide bien.

 

Ma théorie de la relativité de l’agression, etc…

J’ai compris quelque chose.

J’étais en train de retoucher mes photos.

J’ai fini, ça m’a fait du bien.

C’est une vraie thérapie.

Aller dehors, au bon moment.

Courir un peu pour arriver à temps.

Parce que les couleurs du coucher de soleil changent de seconde en seconde.

Et ça ne dure pas longtemps.

Trouver un point de vue, un autre et encore un autre.

vite et bien, si possible.

Quand c’est passé, c’est passé.

Ensuite , je rentre chez moi.

Le soir quand tout est calme, je retouche mes photos.

Ces couleurs, les mettre sur Fcebook, recevoir les premiers likes, les

gentils commentaires, ça fait un bien fou.

Je voulais le dire, parfois, comme je mets beaucoup de photos, je ne vois pas tout.

Mais chaque like, chaque mot de vous me touche, me fait du bien, me guérit.

Dans ma tête, le tour se fait tout seul.

Là, j’ai compris quelque chose que j’aimerais exprimer.

Pourquoi certaines personne subissent des choses épouvantables et paraissent, je dis bien paraissent, à peine touchée.

tandis que d’autres, pour un mot, une phrase , sont démolies.

Eh bien , je crois, d’abord, parce que nous ne sommes pas égaux devant la souffrance.

Devant la sensibilité non plus.

Mais il n’y a pas que ça.

C’est triste à dire, mais ça tiens beaucoup de l’estime de soi.

Plus vous avez de l’estime pour vous et plus vous vous rendez compte du décalage

entre ce que vous sentez que vous êtes, et  ce que votre agresseur essaie de vous faire ressentir.

Consciemment ou pas, ce n’est pas le problème.

quand une personne use envers vous de commentaires déplacés, de paroles blessantes, il y a une image derrière ça.

Celle de quelqu’un d’inférieur, de quelqu’un qui n’a même pas le droit de se défendre, ni le droit, ni la possibilité de le faire.

C’est vraiment malheureux, mais beaucoup de personnes finissent par croire, pour différentes raisons,

qu’elles ne valent rien.

Je le sais, ça m’est arrivé.

A cette époque, on pouvait me dire n’importe quoi.

Je pensais, à tort, que ça ne m’atteignait pas, mais ça faisait des dégâts.

Dégâts accentués par mon manque de réaction,

Ca s’accumulait.

Voilà ce qui se passe, si on subit du harcèlement, du mobbing, toutes formes de brimades, et qu’on ne fait rien:

ça s’entasse.

Et ça se mets à pourrir , à se changer en poison qui se distille dans nos âmes et nos corps.

Ca engendre la dépression, la maladie, la mort même.

Ca passe par des troubles obsessionnels, des tics de paroles, on cesse d’évoluer, on stagne dans ce marais de boue nocive.

On va jusqu’à sauto- persuader qu’on est à sa place, qu’on mérite ce qui nous arrive.

Et forcément tout nos liens avec les autres sont faussés.

On devient une victime à temps complet.

On rends les autres responsable, parce qu’il serait intolérable de prendre conscience de l’étendue de ses fautes.

On se résigne.

On pers ses amis, n chasse les nouveaux, pour ne pas s’attacher à quelqu’un qui fatalement va vous rejeter quand il aura compris qui vous êtes vraiment.

Et la merde attire la merde.

C’est dur ce que je dis, mais ça existe.

Heureusement l’instinct de survie, peut être plus fort.

Quelque chose se passe.

Une rencontre, un livre, une oreille qui arrive encore à entendre, un oeil qui s’ouvre, un enfant qui arrive, un animal qui par son soutien infaillible arrive à vous redonner le peu d »amour qui suffit à raviver la flamme.

Peut-être que c’est vrai, ce qu’on dit, qu’il faut toucher le fonds.

Toucher le fonds pour reprendre appui, et se donner l’impulsion pour remonter.

personne nne peut le faire à votre place.

Et petit à petit, vous grimpez, millimètre par millimètre, cette pente qui semble insurmontable.

Un tunnel qui semble infini.

Jusqu’au jour ou vous sortez la tête de l’eau, enfin!

Vous aspirez une goulée d’air.

Vous voyez la lumière et c’est si bon.

Ce qui est terrible, c’est qu’à cet instant, presque fatalement,, quelqu’un, comme si il était payé pour ça, vous remettra la tête sous l’eau.

Parce qu’il y a des lâches, et c’est plus facile de s’attaquer à quelqu’un qui ne peut pas se défendre.

Pas une fois, mais deux, trois quatre, dix fois, jusqu’à ce que vous puissiez nager jusqu’à la berge.

Jusqu’à ce que vous puissiez atteindre la terre ferme.

Vous relever sera encore une autre affaire.

Réapprendre à marcher.

A fonctionner normalement.

A prendre soin de vous.

Tout réapprendre.

Pour se retrouver.

C’est un long chemin jonché de ronces et de cailloux tranchants.

Vous serez encore blessés.

Mais peu à peu,

pas à pas,

des petits miracles se produisent.

Vous pouvez à nouveau sourire.

Rire.

C »est fou de penser qu’on peut rester des années sans rire unne seule fois.

Pleurer par contre, on sait.

Jusqu’à ce qu’il n’y aie plus de larmes, plus de cris.

Jusqu’à ce que la souffrance devienne votre vraie fausse-meilleure amie.

Une compagne si fidèle.

La au réveil, la au coucher, la tout au long de la journée.

On sy habitue au point, de ne plus vouloir la quitter.

La souffrance à horreur du bonheur.

dès qu’il apparaît, elle dégaine ses armes : méfiance, parano.

Je ne sais pas si j’ai eu de la chance, à quoi c’est du exactement, mais un jour, la conviction que je méritais d’être heureuse m’est revenue.

Après tout ce malheur, j’y avais droit.

Un bonheur inconditionnel.

Et j l’ai eu.

La naissance de ma petite-fille, fille de ma fille, avec son amour tout neuf,

si pur, si vrai que rien ne pourra le tâcher.

La souffrance à eu peur, devant tant de joie.

Elle s’est enfuie loin, très loin.

Alors voilà, quand on à fait ce parcours de la combattante, on devient forte, très forte.

Mais attention, on peut être forte et très sensible à la fois.

Parce que, contrairement à ce qu’on pensait , la sensibilité n’est ni une faiblesse, ni la responsable de nos problèmes.

Au contraire, la sensibilité est un pouvoir.

elle permet entre autre, de mieux comprendre les autres.

De mieux se comprendre soi-même.

Je me suis redécouverte, forte, courageuse.

capable d’élever seule mes deux enfants.

De faire face à l’adversité.

De supporter l’injustice.

De trouver des alliés.

Oh, bien sûr, ça ne m’a pas empêchée de commettre encore de nouvelles erreurs.

Mais désormais, je sais parfaitement comment on sort des précipices.

Je suis une alpiniste des précipices.

au point qe j’ai beaucoup plus de forces quand je  suis attaquée,

que lorsque rien ne se passe.

Alors voilà ou je veux en venir :

Petites ou grandes.

Pas question qu’elles s’accumulent à nouveau

 

D’accord pour me planter, mais pas pour prendre racine !

 

Le  meilleur moyen, pour éviter ça, c’est de s’exprimer.

 

Parler, écrire, chanter, hurler même,

faire de la photo,

dessiner,

cuisiner, n’importe quoi que l’on aime faire et qui nous apporte de la satisfaction.

Aucun danger à accumuler la satisfaction,

à faire des réserves .

Je refuse d’être définie ou jugée.

Je refuse d’être rabaissée.

Je suis un être humain qui mérite le même respect que chacun.

Ce que je fais ne regarde que moi tant que je ne blesse personne.

Par contre, si je suis la personne blessée, alors j’ai le droit , le besoin de m’exprimer à ce sujet, pour toutes les raisons que je viens de citer.

J’ai encore tellement de travail devant moi pour continuer d’apprendre à me connaître, pour m’améliorer, pour apporter au monde le maximum de mon potentiel.

Je voudrais seulement vivre en paix, me tenir loin des injustices

Parfois, j’ai envie de fuir à la montagne, et de vire en hermite dans un chalet paumé.

Mais ce serait d gaspillage.

Les autres ont tant à m’apporter et j’ai tant à donner aux autres.

Je ne suis plus une combattante à temps plein.

Je suis une apprentie,

une étudiante de la vie.

 

D’accord pour me planter,,

mais pas pour prendre racine.

 

Mieux à Bienne

J’étais plutôt fière de mon costume.

Pour un truc improvisé en 30 minutes.

A la base ce n’était pas prévu.

C’est mon fils qui voulait accompagner sa nièce.

Mais il était fatigué.

Et elle, se réjouissait tellement.

Je me suis dévouée.

Brave grand-maman que je suis.

Et puis .j’adore me déguiser, ça me donnait une occasion.

Je ne pensais pas que, symboliquement, ça représenterais si bien mon sentiment.

La robe vient de Londres, ils les vendent comme ça, avec des fausses taches de sang en latex.

Quand je revois mes photos, avant, pendant et après ma sortie, je vois la différence d’expression.

Ma joie du début, et mon malaise de la fin…

Se faire salir par une reflexion déplacée laisse des traces.

Quand je pense aux autres femmes, et mêmes aux hommes, à tout ceux qui subissent sans pouvoir se défendre, souvent bien pire, ma révolte gronde, intérieurement.

Je n’ai jamais su me défendre.

Je défends mieux les autres.

Cette injustice qui remonte à la nuit des temps, qui se perpétue chaque jour,

sur des millions de personnes,

porte beaucoup de noms.

Sexisme, racisme, homophobie…

dans le fonds c’est pareil.

Chaque fois que quelqu’un utilise sa force, son pouvoir, pour rabaisser quelqu’un qui ne peut pas se défendre, alors ce que l’être humain a de plus moche, s’exprime avec toute la lâcheté qui l’accompagne.

Pourtant, j’ai de l’espoir.

Un grand et formidable espoir.

J’ai vu mes ami,es aujourd’hui.

J’ai raconté mon histoire.

Deux de mes amis les plus chers, des hommes, ont été particulièrement choqué.

Je ne vous dit pas le plaisir que ça m’a fait, de voir leurs expressions de stupeur.

Et tout ces commentaires sur Facebook.

Toute cette indignation balaie le mal, comme une tempête balaie les feuilles mortes.

C’était un petit mal,

Mais voilà, j’en avais déjà un plein tiroir, de ce genre là…

J’ai de l’espoir, parce que le silence n’est plus de mise.

On parle, on s’indigne, on compatis, et on guéri !

J’ai de l’espoir parce que le sentiment d’empathie et de révolte

est plus fort.

Que même, si bout à bout, toutes les injustices misent ensembles semblent

constituer un énorme cloaque, eh bien, aujourd’hui, une station d’épuration géante, bien implantée se dresse pour tout purifier.

Les mentalités évoluent dans le bon sens.

Même s’il reste des pays entiers en retard dans cette formidable avancée.

Rien, désormais ne peut plus arrêter ce progrès.

La conscience collective évolue, et c’est tant mieux.

Voilà pourquoi je me sens mieux.

Je regarde ma photo d’hier et celle d’aujourd’hui, et je vois à ma façon de la retoucher, que je me sens mieux.

 

Bien à Bienne (quand même)

Il est presque 21h.

Halloween.

Froid.

Avec ma petite-fille ,

nous rentrons de la chasse aux bonbons.

Bredouille.

Arrivée devant la première citrouille, elle à eu peur.

Déguisée en mignonne petite chauve-souris, et moi en fiancée de Frankenstein.

Pour remplir quand même un peu son chaudron en plastique,

je propose d’aller acheter quelques bonbons à la  gare toute proche.

En trottinette pour aller plus vite.

Au sortir de la gare, il y a deux policiers en civil.

Bienne, petite ville, tout le monde connaît tout le monde.

Comme je suis bien élevée, je dis « bonsoir » en passant.

Je suis obligée de m’arrêter, parce qu’ils me bouchent le passage.

Le plus grand me dévisage, plutôt froidement.

Je vois bien qu’il n’est pas d’humeur.

Pas un regard sur ma petite fille, ni une parole aimable.

Son collègue ne dit rien.

J’ai presque l’impression d’être coupable de quelque chose.

Mais bon, comme je disais plus haut, je suis bien élevée.

Je dis « bonne soirée » et m’en vais.

Et là,

dans le silence du passage de la gare,

j’entends cette phrase :

« Vous avez vos règles ? »


Instantanément je me sens salie.

Je réponds, je dois répondre, que je n’apprécie pas.

Mais il s’en fiche, visiblement, il part en me tournant le dos.

Je sens la rage qui monte.

L’impuissance,

l’injustice.

Mais je suis avec ma petite-fille.

Je dois me calmer, pour elle.

Les règles, c’est tellement intime.

Tellement privé.

Ca concerne mon intérieur.

Mais lui, il lance ça, au milieu de la gare.

Respect  : zéro.

Ce n’est même pas drôle.

Je ne crois pas qu’il aie seulement essayé de l’être.

C’est blessant.

Volontairement dégradant.

Si on va plus loin , je  suis déguisée,

il y a du faux sang sur ma robe.

En particulier autour du cou.

Et des éclaboussures un peu partout.

Malgré ça, ça ne justifie pas un seul instant ses paroles.

Au contraire, ça les rends plus répugnantes.

Les règles ne sont pas sales.

Me lancer cette phrase sous-entends que je le suis,

négligée au point de m’en être mis partout.

Pendant quelques secondes je me sens tellement mal

que je ne vois plus rien autour de moi.

Je me reprends vite.

Je n’ai pas le choix.

Après coup, je pense que si il n’avait pas été de la police…

j’aurais pu… répondre quelque chose de plus insultant…

Mais non, j’étais avec ma petite-fille.

Heureusement qu’elle n’a pas compris.

Je n’ose pas imaginer comment je me sentirais si elle avais compris.

Compris que dans ce monde, en 2017, en Suisse, un fonctionnaire de

police se donne ce droit .

Et que je ne puisse rien faire.

Que je me laisse humilier.

La honte m’envahit.

Comme une tache d’huile.

Elle se répand et grossi,

nourrie par toutes les autres fois

ou un homme m’a humiliée et que je n’ai rien pu faire.

J’ai 50 ans.

Un paquet de fois

Un instant, je ne suis plus qu’une grosse flaque de honte.

Je me sens sale. Salie.

Arrivée chez moi, je fais ce que je peux pour nettoyer

toute cette saleté.

Je m’exprime.

Avec cette photo , qui me montre salie, mais la tête levée

vers la lumière.

J’écris aussi.

Parce qu’il n’y a personne , chez moi à qui en parler directement, ce soir.

S’exprimer,

Surtout ne pas minimiser,

C’est important, c’est grave.

C’est de l’ordre du tort moral.

Personne n’a le droit de blesser quelqu’un d’autre gratuitement.

Surtout, quand il est payé pour protéger les citoyens.

Mais vous savez quoi, il y a un truc que j’ai remarqué.

Quand on est grand et fort, et qu’on a tendance à faire de l’humour qui vole bas, peu de gens vous contredisent.

Du coup, vous perdrez la mesure de ce qui est bien ou mal.

C’est la seule excuse que je lui trouve.

Je doute qu’il se préoccupe de mes sentiments.

Si c’était le cas, qu’il regrette de m’avoir blessée,

alors, je ne li en voudrais pas plus que ça.

Mais là, c’est de moi dont je me préoccupe,

il est temps.

Le monde entier en parle enfin :

 

 

Nous sommes arrivées à saturation.

Enfin.

2017 sera l’année du raz-le-bol général

du manque de respect particulier

envers les femmes.

On connaît toutes ça.

Ces regards qui nous glissent dessus comme une dégoûtante limace .

Ces réflexions qui nous salissent.

Ce pseudo-pouvoir minable du type plus grand, plus fort, plus nombreux,

qui sait parfaitement qu’il pet dire ce qu’il veut.

On aura rarement la capacité de lui casser la gueule.

Par contre, c’est pas l’envie qui manque.

Et ce soir, …

ce soir, et tant d’autres, si j’avais pu….

avec quel délectation je l’aurais empoigné pour

lui faire comprendre son erreur, sa faute, sa bêtise crasse de

mâle stupide et inconscient.

Je dis inconscient, mais dans le fonds, je n’en suis même pas sûre…

Il avait l’air de mauvais poil .

Se défouler au passage sur moi, en l’occurrence,

aurait dû être évité.

Quand on est dans la police, on est sensé protéger les gens.

Pas les rabaisser gratuitement.

Pas devant ma petite-fille non plus.

J’ai eu honte.

Honte pour lui d’être aussi bête.

Honte pour moi, de ne pas pouvoir me défendre.

Je lui ai dit.. quand même, que je n’appréciais pas.

Que si il voulait faire de l’humour, il aurait pu trouver mieux.

Mais non, satisfait de lui-même , il est parti en me tournant le dos.

Pas d’excuse, pas de regret.

Quand on a le pouvoir… on a pas besoin d’un cerveau ?

Voilà, c’était l’introduction, ça m’a défoulé,

ça m’a fait du bien.

Je me sentais déjà mieux, parce que j’ai pu en parler,

il FAUT TOUJOURS en parler.

Ne pas rester seule avec son humiliation.

J’ai pu le faire grâce à Mo.

Grâce à cet article du Matin qu’elle à posté sur Facebook.

Un truc révoltant.

J’e ai lu quelques lignes, je n’ai pas voulu me salir les yeux davantage,

tant c’était choquant.

En gros, l’auteure prétendait qu’il suffit de dire non, pour stopper

la bête… le bête… le crétin congénital, l’imbécile absolu, le gros cochon

dégueulasse qui manifeste verbalement l’étendue de son irrespect.

Bien sûr, en vraie femme qu’elle est, Mo ne cautionne pas.

Ses ami,es non plus.

Dans un premier temps, j’étais aussi choquée que tout le monde.

Donc, j’ai mis mon petit commentaire.

Une dame m’a répondu.

Dans un deuxième, je me sentais encore si sale que

c’est sorti tout seul.

En quelques mots j’ai partagé ce qui venait de m’arriver.

Je sais que ce n’est pas normal.

Que ce n’est doublement pas normal.

Le partager, en parler,  avoir la réaction  des gens

fait du bien.

Je prends conscience que ce que je viens de vivre ne devrait pas se produire,

et surtout : qu’il ne faut pas laisser passer ça.

Porter plainte…. contre un flic ?

A Bienne ?

Moi ?

Ahahahahahahahahahahahah.

Rire jaune.

Mes chances d’être entendue avoisinent le zéro.

Je n’ose même pas penser aux conséquences, aux représailles.

Par contre,avant d’aller plus loin, je précise que c’est le seul à m’avoir manqué de respect.

Son collègue n’a rien dit.

Pas certain même, étant suisse-allemand, qu’il aille compris la phrase.

Enfin, c’est quand même un de trop.

Alors, je ne porterai pas plainte.

Je préférerais deux choses :

des excuses et que ça ne se reproduise plus.

Vous avez entendu parler du #balancetonporc,

du débat sur le mot « porc », qu’il faudrait remplacer par « harceleur »

par exemple…

Moi je crois que c’est une bonne idée, que les femmes aient un endroit pour s’exprimer sur le sujet, et surtout, qu’on en parle.

Après, « porc » c’est une expression, le cochon lui-même est une brave bête qui n’a rien demandé,,, on ne peut pas utiliser le mot « homme » parce qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier,

Exception faite, les hommes que je connais sont respectueux et bien élevés.

Donc ces types qui se permettent de traiter les femmes comme de la viande, ne valent pas mieux…mais en aucun cas ce ne sont des hommes, au sens noble du terme.

D’ailleurs ce comportement dégradant n’est pas que masculin,

Voilà, c’est bon, j’ai dit tout ce que j’avais à dire sur le sujet.

Maintenant que j’ai lavé mon intérieur, me reste l’extérieur.

Histoire de ne pas faire peur aux enfants, demain matin. ,

 

 

Petites Histoires biennoise

Il est l’heure d’aller faire ses commis.

Chez Aldi.

Pas cher, du choix, pas loin de chez elle.

Autre avantage.

Aldi à plusieurs sortie.

Dont une qui donne sur le quai 1 de la gare.

Tout au bout.

Il y a une barrière bien placée.

Elle peut y attacher son chien.

Avec de la place pour passer.

Elle pense aux gens qui ont peur des chiens.

Toujours.

Même si sa  brave Koukoute est plutôt pacifique.

Elle est grande et noire.

Mélange de Bergère Allemande et de Labrador.

Le chien qui fait peur. symboliquement.

Manque de bol, au moment de partir, le harnais à disparu.

Elle le cherche, en vain.

Alors, pour ne pas perdre davantage de temps, elle fabrique une laisse.

Avec une corde et du gros scotch.

Voilà.

Et pour faire joli elle prends son cabas en jute assorti.

Arrivée sur le quai, elle l’attache.

Va faire ses comms.

Elle l’entends aboyer. depuis le magasin.

Elle se dépêche, mais , il y a du monde.

Quand elle arrive vers sa chienne, elle se rends compte

qu’elle n’est plus attachée de la même manière.

C’est très net.

Elle avait passé la laisse deux fois dans le collier  et fait le tour du poteau.

Maintenant, la laisse n’est plus attachée au collier et un noeud d’un style inconnu la retient au poteau.

Ce qui ne peut vouloir dire qu’une chose :

Prisca s’est détachée toute seule en s’enlevant son collier, qui n’est jamais très serré.

Et une très bonne et courageuse âme l’a  rattrapé, remis le collier et rattaché , à sa manière au poteau.

Elle voit un groupe de jeunes gens, d’origine indéfinie, qui à l’air gêné.

Ils ont peut.être peur que je n’apprécie pas qu’on aie touché à ma Prisca.

(ben oui, c’est moi).

Mais non, au contraire, je suis ravie !

J’aimerais remercier celui ou celle qui à fait ça.

Elle aurait pu s’échapper sur les voies, pire , sur les rails.

Je suis un peu choquée à cette idée.

Celui qui à pris cette belle initiative, je le remercie ici.

Chaleureusement.

Il y a quand même des gens biens sur cette terre.

Je repars joyeusement.