l’Art du Tri

Privée d’appareil photo pour encore deux jours,  et pas encore totalement remise de cette foutue sciatique, j’en profite pour mettre mon énergie ailleurs.

Je trie mes affaires de bricolage pour constituer , d’un côté un atelier avec les

outils lourds, genre perceuse. Et de l’autre, toutes les merveilles que j’ai rassemblé ces dernières années, de récupération et d’achats de fin de stock.

Ce n’est pas la première fois que j’essaie de le faire bien.

Mais je crois vraiment que c’est la première fois que j’y arrive.

Je me rends compte de deux trois points essentiels qui m’ont empêché

d’être efficace jusqu’ici.

Et  si ça peut profiter  quelqu’un, c’est tant mieux.

Point un : je voulais trop bien faire. J’achetais des boîtes de rangement, qui n’étaient jamais de la bonne grandeur, ni assez nombreuses.

Première erreur…

cette fois-ci, je ne m’occupe pas de faire joli, pour l’instant.

Je prends ce que j’ai comme boîtes, cartons, couvercles, tout ce que j’ai qui me permet de séparer mes objets ressemblants et de les grouper par genre.

Les colles ,les paillettes, les petits tournevis  etc…Au fur et à mesure, je vois l place que ça prends, et j’adapte la boîte.

Quand ce sera prêt, j’aurai une idée précise des boîtes nécessaires et de leur grandeur, je n’aurai plus qu’à transvaser.

Deuxième erreur.

Je voulais mettre en valeur ce que j’avais de plus joli, en lui donnant de l’importance.

Genre, mes plus belles feuilles de papier , j’en a de toutes les couleurs, imprimées ou pas et même en vrai papier avec des morceaux de plantes

apparentes.

Mais en fait, mes ciseaux, mes tournevis, sont tout aussi importants, si ce n’est pas plus.

Donc , je trie avec l’esprit pratique.

Du coup, je retrouve des tas de piles, des rechargeables mêmes… et le chargeur.

Économies en perspective .

Je retrouve, redécouvre…

Je vire un chat, qui essaie de s’installer dans un tiroir.

Enfin bref, j’avance bien.
En niveau du Feng-Shui, c’est l’occasion libérer de la place,pour que l’énergie
circule bien.
Naturellement.
Je jette tout ces trucs que je gardais  » au cas ou…*.
Et si j’ai de la peine à jeter je les réuni dans un carton  » à donner ».
J’ai fait un coin avec des étagères accessibles facilement.
et surtout je mets en avant ce dont j’ai le plus besoin et pas ce qui est le plus joli.
J’ai aussi des petits meubles avec des tiroirs coulissants pour ranger tout un tas de trucs,.

au lie de prédéfinir les places et de les étiqueter d’avance.
Genre « papier de verre » « incrustations en cire » etc.. je fais déjà mes tris, pour voir la place que ça occupe et j’écrirai après ce que contient chaque tiroir.

Ca à l’air tout con, comme ça, mais ça change tout.
C’est loin d’être fini mais ça avance bien.
J’arrête là parce que je suis raide.
Raide mais contente.
Je me réjoui, quand tout sera fini des bons moments que nous allons passer,
avec ma petite fille.
J’aimerais prolonger ma démarche artistique, par des objets.
En les transformants, comme je fais avec mes photos.
Il y a des morceaux de bois flottants que je garde depuis plus d’une année
qui vont enfin trouver une seconde, un troisième vie plutôt.

J’adore faire ça.
Et ma petite fille est tellement créative, je suis sûre qu’elle va s’éclater.
Bon, je me lève tôt.
Il est temps d’aller me coucher.
Je suis contente.

Je retrouve mon énergie, peu à peu.

26 ans

Pas question que j’accouche à l’hôpital.

Déjà, un, je ne suis pas malade.

Deux , je n’ai l’intention de l’être non plus.

J’ai des convictions, bien arrêtées sur l’importance

des conditions de venue au monde de mon premier enfant.

Je ne me pose pas la question des volontés du père, vu qu’il a disparu.. sans que j’aie besoin de trop insister.

Mon bébé n’est pas un avion.

Donc, exclu qu’il arrive sur une piste d’atterrissage hyper-éclairée, avec des inconnus masqués qui sont

capables, à tout instant de décider d’une césarienne, pour rentabiliser leurs équipements.

Bien sûr, en cas de risque pour bébé, direction l’hôpital, mais tant que je peux éviter, j’évite.

Donc je vais bien, malgré que le premier docteur contacté à Chaux-de-Fonds  tente de me faire avorter.

Malgré que ma première sage-femme, celle que j’ai contacté à Chaux-de -Fonds, toujours,  renonce, une semaine avant le terme à accéder à ma demande de rester à la maison.

Chaux-de-fonds, c’est le Far-West de la Suisse…

Retour à Bienne, ville civilisée, ou je trouve sans problème, doctoresse et sage-femme prêtes à m’accompagner en forêt si c’est mon choix.

Le terme étant fixé un 25 décembre, je préfère rester au chaud.. mais de toutes façons, ça n’était pas dans mes projets.

J’emménage chez mes parents, et j’attends la dernière semaine.

25 décembre, calme plat.

Une semaine plus tard.. rien.

Deux semaines plus tard… toujours rien.

Trois semaine plus tard, la sage-femme me rassure en disant que 100 % des enfants dont elle s’était

occupé avait fini par sortir.

Humour suisse-allemand.

Suzi, c’est la sage-femme à l’ancienne,

petite et  grassouillette, elle sourit tout le temps.

Elle a plus de 1000 bébé à son actif.

Elle ne va pas paniquer pour si peu.

La doctoresse me place sous surveillance quand même.

3 semaines …

et un jour, et deux , trois…

j’en ai marre.

4…

5…

6, miracle, je perds les eaux.

Je rêve que je me baigne dans un liquide chaud et je me réveille pour voir que c’est vrai.

On appelle la sage-femme.

qui demande si j’ai des contractions.

Il se trouve que non.

-Alors rappelez -moi quand vous en aurez.

Depuis, quand je vois , à la télé, les couples qui paniquent, et foncent à l’hôpital, je repense à ce moment,

où totalement désemparée, j’avais perdu les eaux, mais personne ne paniquait.

du coup, j’ai passé encore une belle journée.

Marché le kilomètre de la rue Dufour pour m’acheter des frites..

Personne ne m’avait dit que j’allais accoucher à sec…

Le soir , ça commence.

On rappelle la sage femme.

-Elles sont à combien ?

30 minutes.

-rappelez moi quand vous serez à   5..

16heures.

16 f…g heures de contraction.

L’enfer sur terre.

Le corps s’ouvre en deux, millimètre par millimètre,

dans une souffrance sans nom.

Comme si un alien allait en sortir et qu’il poussait de toutes ses forces

Ma belle -soeur est là, ma soeur aussi , quand on arrive à 5minutes, la sage femme arrive enfin.

Elle leur demande de me tenir les jambes.

On rigole, on transpire, il fait tellement chaud dans cette petite chambre.

On chante, on fait le « aaaaaaa » spécial, qu’il faut tenir sans crier.

je n’ai pas crié.

Je suis sortie de mon corps  un moment, parce que c’était trop insupportable.

Bénies soient celles qui ne souffrent pas.

Moi, j’ai souffert.

Épisiotomie… à vif, je vous épargne la signification, pour ceux qui ignorent ce que c’est, vous pouvez toujours regarder sur Wikipédia.

Sans rien , à aucun moment pour diminuer la douleur.

Ma soeur abandonne.

Ma belle-soeur, elle est un vrai roc.

Je me retrouve donc , a accoucher en suisse-allemand.

-stoss…pousse..stoss…pouss..

J’en ai marre, mais la tête sort.

-stoss.. pousse…

et là, je pose la plus grosse pêche de ma vie.

enfin, le plus gros pruneau.

Elle est un peu violette, ma merveilleuse bébounette.

Mais,elle est magnifique.

complète, parfaite.

Immense, pesante.

comme un bébé qui a déjà un mois.

Comme une extra-terrestre, mais tellement belle .

Et le mal est parti, au moment même où elle est sortie.

Je regarde la télé en même temps que j’écris .

Il y a un documentaire sur l’histoire de la

rappeuse Sonita.

Une afghane de 15 ans qui a eu le courage de s’élever contre la tradition du mariage forcé.

Mais comment peut on vendre son enfant ?

d’un côté, il y a cette mère qui elle même était mariée de force .. et tabassée avant pour la forcer a accepter.

Parce que c’est la tradition.

Elle à l’air de l’accepter, parce que ça l’arrange, avec une sorte de résignation.

Elle aimerait que sa fille fasse pareil.. pour 9000 dollard.

Mais la gamine, elle a cette force en elle, ce truc magique qui renverse les barrières.

Sur son chemin, une directrice d’école qui la soutient, une réalisatrice qui outrepasse le dogme du documentaire qui consiste à ne pas intervenir dans l’histoire, et qui paye, pour que la mère accepte de retarder le mariage.

Et la gamine sort sa première chanson.

Avec un clip qui m’a fait pleurer.

Quand on a une fille, alors toutes les filles sont un peu les nôtres.

La mienne, c’est drôle, son père était blond aux yeux bleu, mais elle est brune et ses yeux de bébé étaient si noirs qu’on aurait dit deux cerises.

26 ans… elle est encore mieux que tout ce que j’avais imaginé.

Joyeux anniversaire chouchou !!

 

Starmania

Starmania, c’est d’abord, une pochette de disque.

Vous savez, ces grands 33 tours.

Avec ses couleurs bleues , comme des lazers.

La pochette d’un disque c’était la promesse de son contenu.

Ensuite, ces chansons, qui passaient à la radio.

Et chaque fois que Fabienne Tiehbault chantait Ziggy,

elle m’arrachait le coeur.

Je ne sais pas pourquoi, seul ses chansons me touchaient.

Plus que ça.

Je comprenais ce qu’elle disait , jusqu’au fond de mes tripes.

Les années 80, sont sûrement les pires années de ma vie.

Je me serais bien, moi aussi , couché sur l’asphalte, pour m’y laisser mourir.

Heureusement, ça m’a passé :).

Je regarde une émission  sur Starmania, et je me rends compte comme il était visionnaire, cet opéra.

Pourtant, c’est drôle, mais je n’aimais ni Michel Berger, ni France Gall.

Je ne sais pas pourquoi, ils m’énervaient tout les deux.

Qu’est-ce qui fait que l’on aime ou pas quelqu’un qu’on ne connaît pas…

Ou qu’on change d’avis avec le temps…

Comme Véronique Samson que je ne supportait pas et que j’aime beaucoup maintenant.

Peut-être qu’il faut vivre des choses, des expériences, qui nous font grandir et voir la vie autrement.

Mais bon ,mes stars à moi, personne ne les connaît.

Ce sont ces hommes et ces femmes qui font ce qu’ils ne sont pas sensé faire.

Mais qui le font quand même.

Je suis privée d’appareil photo pour quelques jours.

du coup, je suis motivée pour faire autre chose.

Et je suis assez contente, parce que malgré le mal de dos qui me poursuit,

j’ai fait un gros boulot dans mon jardin d’hiver et au salon.

Trier mes outils chéris, mes petites têtes de Dremel dans la même boîte,

mes petits pots de peinture de luxe, mes paillettes et tout ce qu’il faut pour

créer , customiser, et surtout m’éclater avec ma petite fille qui adore ça.

Et je vais vous dire, bricoler, au coin du feu, si en plus il neige dehors, et qu’ un truc sympa passe à la télé…avec un chocolat chaud et des tartines, c’est

une de mes visions du bonheur.

J’en ai d’autres.

Mais celle-là est racontable.

Youpiiiiiiie c’est les soldes chez Manor

Mais.. en Suisse, c’est le soldes toutes l’année?

Eh oui.

Avant 1995, nous avions un calendrier qui délimitait les soldes.

Soldes d’hiver ,avant Noêl jusqu’à fin janvier.

Soldes d’été, mi-juin jusqu’à fin janvier.

Alors, même si cette règle a été abolie et qu’ils peuvent faire les soldes quand ils veulent, certains magasins, comme Manor, gardent cette tradition , bien ancrée dans nos  habitude.

Et bien sûr, c’est le but des soldes, ça leur permet de se débarrasser du « Trent » c’est à dire des articles de saison.

Tout en nous attirant dans le magasin pour nous proposer les nouveaux articles, non soldés.

C’est le commerce, et ça a des avantages.

Parlons de Manor, justement.

Manor est numéro 1 des magasins en Suisse.

Ils ont un système hyper-perfectionné, avec des cours donnés par des spécialistes pour les chefs de rayons.

Des demandes pointues au niveau du rendement.

Je le sais, j’ai travaillé pour eux.

Et j’ai beaucoup appris.

Quand on bosse pour Manor, on se rends compte que les autres magasins ont du soucis à se faire.

Rien n’est laissé au hasard.

En tant que chef de rayon , je devais même me rendre chez la concurrence, pour être sur que nos prix étaient compétitifs.

 

Les soldes de Manor sont exceptionnelles.

Je cherchais un peignoir de bain.

Parce que le mien me donne des airs de réfugiée polonaise.

Tellement il est vieux et amochi par les lavages.

Il ne tenait plus que par miracle… à force de mettre des cartons dans mes poches

Mais un vrai peignoir, avec un capuchon et taille XXl pour m’envelopper jusqu’aux pieds, de bonne qualité,

c’est cher.

Ceux qu’on trouve bon marché, n’ont pas de capuchon, ou alors riquiqui, et arrivent à peine aux genoux.

Ils sont relativement fins et meurent après quelques lavages.

Non, pour un bon peignoir, il faut investir.

Au minimum80 francs..

Et moi, deux points :

1) si vous connaissez ma sale de bain.. qui se trouve après un jardin d’hiver glacial.. en hiver.. vous comprendrez que c’est essentiel.

2 ) je ne gagne pas assez pour me permettre une telle folie.

Pour l’instant, hein, je ne désespère pas ! Un jour j’aurai une piscine à débordement.Mais ne nous égarons pas.

Et voilà, les soldes chez Manor..

Et voilà, la robe de chambre de mes rêves… à 129 francs…

Eh bien non, comme c’est les soldes, je la trouve à…. tadaaa

30 francs !  Bon d’accord, elle est verte pétante, mais je m’en fiche royalement de la couleur, ce qui m’importe là, c’est ma qualité de vie.

Et, c’est pas tout.

Si vous choisissez trois objets, sur les trois étages, vous avez du choix.. on vous fait encore le 20 %.

Donc ma fantastique et tellement indispensable robe de chambre est passée de 129 à 30 moins 20 %…

24 FRANCS….C’est une vraie affaire.

Une vraie solde.

J’ai donc bien fait d’attendre.

Et si j’avais attendu, peut-être même que ça baisserait encore.

Parce que chez Manor, ils baissent deux fois les prix pendants les soldes.

Par contre ,je ne suis pas certaine qu’il reste encore des robes de chambre.

Dans la taille et la qualité que je cherchais, il y en avais ..une.

Il y en avais d’autre pareille , mis à part la couleur.

A 50 francs.. il faut savoir que la couleur joue un rôle important dans le prix.

La taille aussi.

donc si vous voyez un truc qui vous plait, regardez aussi les autres couleurs, et vous verrez que le prix peut varier, parfois énormément! 20 francs de différence dans mon cas.

Je précise que Manor ne me paye pas pour écrire tout ça.. mais j’aime faire profiter le monde de mes bons plans.

Je vais vous dire, ça fait des mois, allez soyons juste, ça fait depuis plus de deux ans, que je n’ai pas de peignoir.

Attention ,je ne dis pas ça pour qu’on m’offre des habits, pitié ! j’ai tout ce qu’il faut, si jamais, j’en ai même trop…

D’ailleurs je  trie et j’amène dans la benne pour les Montagnards, dans le parking de la Coop.

 

Pour l’amour d’une toute petite fille

Il y a des petites personnes quine demandent rien,

mais  à qui on donne tout.

Et en échange, on obtient de la force.

on ne comprends pas bien, pourquoi , mais on prends.

Cette pure affection qui fait du bien.

Et ceux qui ne connaissent pas ce bonheur,

d’aimer quelqu’un pour qui on donnerait sa vie sans hésiter,

sont, je trouve, bien pauvre.

On ne peut que les plaindre, et si on en a pas envie, se

contenter de savoir que soi-même,

on détient un trésor plus précieux que tout ce qu’ils peuvent amasser.

 

 

La vraie histoire de la tradition des cadenas d’amour

…ne te laisse pas prendre par la passion.

Il était une fois, une jolie ville  thermale de Serbie,  nommée Vrnjačka Banja ,un pont ,

ainsi qu ‘une institutrice et un soldat

qui s’aimaient d’amour passionné.

 

 

Il s’appelaient Nadia et Reija.

La guerre éclata .

La première guerre mondiale.

Le soldat  Reija fut envoyé en Grèce pour s’y battre.

Tandis que Nadia restait en Serbie, éduquer les enfants

et attendre le retour de Reija.

Et là , ça devient incompréhensible.

Il n’est jamais rentré.

On pourrait croire qu’il fut tué.

Que nenni.

On aurait encore compris.

Mais non, il a rencontré une belle hellène, et il l’a épousé.

C’est incompréhensible, parce que la légende dit que Nadia

et Reija s’adoraient.

Que leur amour était connu et accepté de tous.

Alors, que c’est il passé ?

Mes recherches n’ont rien révélé, mais franchement,

ça m’intrigue.

Je ne serait pas étonnée, si il se cachait là-derrière une autre histoire  qui expliquerait tout.

Et si la belle grecque avait sauvé la vie du soldat?

Et si, rendu amnésique par un coup à la tête, il avait oublié son passé ?

Je suis peut-être trop romantique, et finalement, ça pourrait être bien plus moche.

Genre, une héritière fortunée s’entiche de lui, et du coup, il oublie vite sa petite institutrice.

A moins que.. mon imagination s’emballe, il ait découvert d’autres charmes à la Grèce…

Ou simplement, il s’est rendu compte que sa passion pour Nadia faisait ce que font toutes les passions.. elles passent.

Je ne sais pas.

Le fait est qu’il s’est marié en Grèce.

A cette nouvelle , folle de douleur, la pauvre Nadia est littéralement morte d’amour.

Se consumant jour après jour dans un chagrin sans fin.

Elle mourra, jeune et seule.

Paix à son âme.

Pour conjurer  ce destin tragique, les jeunes filles de l’époque

se mirent à attacher des cadenas sur un pont de la ville.

Le Most Ljubavi.

Le même pont ou Nadia et Reijla se donnaient rendez-vous.

Afin de s’éviter le même sort, symboliquement, elles attachaient leur amour avec un petit cadenas, pour le

sceller à tout jamais. Et jeter les clefs dans la rivière.

Je ne sais pas si ça marche, mais ce serait la vraie origine de la légende.

Ensuite vint la poétesse Desanka Maksimovic.

Une grande poétesse, récompensée par des prix prestigieux.

Statufiée même.

J’aurais apprécié de pouvoir trouver ses poèmes traduits.

Je dois encore chercher.

Mais j’ai trouvé celui qui lui a été inspiré par  l’histoire de Nadia et Reijla.

Parce que Desanka venait souvent à  Vrnjacka, elle  en pris connaissance .

Et c’est ainsi qu’elle écrit ce poème qui fit connaître encore davantage cette histoire.

 

Priez pour l’Amour. en serbe Molitva za ljubav .

Ce qui aurait popularisé cette tradition qui c’est répandue dans le monde par la suite.

Elle serai donc récente chez nous.

En parlant de chez nous, le coup du cadenas viendrait de Sid Vicious, qui en avait un autour du cou et sa copine avait la clé. Mode qui s’est répandu chez les punks.

Mais bon,  no pont…

Et là, si il reste un vrai punk qui lit mon blog, il va avoir envie de m’étriper, parce que Sid est sacré et le punk n’a rien d’une mode.

Mais bon ,moi je connais l’histoire en entier, avec l’intervention de Vivienne Westwood, qui a bien aidé pour le look.. la mode est toujours quelque part.

L’idéologie punk, par contre, c’est vrai, elle a existé,

Je m’en souviens, j’ai même eu un enfant avec un punk (qui du coup n’en a plus été un, drame logique du « No Futur »).

Mais c’est une autre histoire

Revenons à nos cadenas

Bon… je me fatigue à faire des recherches, je crois que je suis au bout et voilà que je tombe sur le commentaire d’une demoiselle qui porte le même nom que la poétesse, et qui affirme que l’histoire du pont n’est pas aussi ancienne …

Alors ? Piège à touriste ? récupération? syndrome de St-valentin ou de la Petite Souris ?

Qui à réellement eu en premier la foutue idée de mettre un cadenas gravé, sur quel foutu pont ? Et pour quelle foutue raison ?

A mon avis on ne saura jamais.

Rien à voir avec l’Italie et le Pont des Soupirs,

soupirs qui sont ceux des condamnés qui passaient par là…juste pour dire.

Heureusement que le fils de punk cité plus haut a une grande culture générale acquise sur internet, sinon je me serais ridiculisée encore un moment. Parce que moi… je croyais, dur comme du fer qu’il était à Paris, ce foutu pont…

Donc je disais on ne saura surement jamais

Ni qui,

ni quand.

Par contre, pourquoi… ça me semble simple.

Par Amour.

Un de mes copains voulait le faire, à Paris. (d’ou ma confusion).

Mais je ne l’aimait pas assez pour ça :).

Il l’avait très mal pris.

Avec le temps, je trouve que c’est une charmante tradition.

J’ai ris en photo les trois premiers cadenas sur notre pont des amoureux biennois qui se situe au bord du lac.

Vers le club de canoé, au bout du Strandboden.

Maintenant il y a en a des dizaines, peut-être bien plus.

Vu les matériaux et l’architecture du pont, ça ne  l’abîmera

certainement pas.

au contraire.

Ca pourrait même le renforcer.

La bonne nouvelle dans cette histoire, c’est qu’elle m’a permis de connaître Desanka et ses poèmes.

J’aimerais qu’il y en ait une traduction.

Celui qui serait inspiré par la légende fini comme ça :

« Ne te laisse pas prendre par la passion ».

Et elle a bien raison.

 

 

 

 

Le bien dans le mal

Je n’aime pas les médicaments.

Ceux d’aujourd’hui sont tellement « élaboré » que vous pouvez être certains que vous aurez , ce qu^n appelle

pudiquement *effets secondaires*.

très ingénieux système qui sert automatiquement au besoin d’autres médicaments pour les soigner.

Cs porte un autre nom tout ça : industrie pharmaceutique.

Ce qu’on pourrait , le plus souvent soigner avec des plantes de chez nous , très efficaces, genre camomille, par exemple,

Bien sûr je ne parle pas de douleurs intenses et spécifiques.

Je ne suis pas maso.

Bien sur que, si j’ai mal aux dents, déjà, très mal, je veux dire, je prendrai un contre-douleur.

Mais, pour ma sciatique, le mieux est encore de faire attention à mes mouvements et d’attendre que ça passe.

Au plus haut point de ladouleur j’ai quand même pris deux paracétamol.

Et un décontractant musculaire.

c’est tout.

Mais ensuite, j’ai remarqué que mon corps me faisait encore plus mal quand ça se réveillait.

Et d’autres symptômes dont je parle plus haut.

Bref, j’ai décidé d’attendre que 4a passe et ça passe , gentiment.

Par contre, il faut que je reste tranquille, pas d’énervement, sinon, la douleur s’intensifie.

Ca demande du respect, de la part de l’entourage.

Les adultes que je côtoie comprennent bien , quand à ma petite fille, j’ai du mettre les points sur les i.

Les enfants n’aiment pas vous voir malade, ils vous testent en permanence, et, je lui ai expliqué que si elle voulait une grand-mère en bon état de marche, il fallait la laisser guérir.

J’ai envie de guérir, du coup , j’observe ce qui fait du bien ou pas.

Je ne laisse aucune conversation, ou position s’éterniser, si je commence à souffrir.

Parce que je veux guérir.

Faire de l’héroïsme n’est pas du tout une bonne idée.

On ne peut pas guérir en dépassant ses limites constamment.

l faut se respecter.

Admettre que notre corps à besoin de bons soins.

Qu’il nous parle, à travers ses maux.

J’ai tendance à vouloir en faire   trop.

Tout tout de suite.

comme si j’allais y passer le jour après.

Mais là , je fais des effortspour changer.

Déléguer.

Etre plus patiente.

Et ça m’aide à évoluer.

Je dois me concentrer sur mes buts.

Et aucun but n’est atteignable si la santé ne suit pas.

 

 

 

 

La pomme, la grenade… la vie, quoi !

Les pommes et les grenades, c’est toute la vie, en résumé.

A elles deux elles poussent, chacune une partie de l’année, et si on sait les apprécier, elles comblent, nos appétits , soignent nos santés à coup de vitamines.

Les pommes, on les connaît bien.

On sait comment elles poussent, on les voit pousser même, sur les pommiers de notre ville.

Et parfois, on en choppe une au passage, un peu trop acide, on la croque et on la jette.

Les petits oiseaux, les musaraignes si mignonnes

avec leur museaux pointus, se régaleront à leur tour.

En Suisse, c’est le fruit le plus consommé.

On à des tas de variétés et on peut les transformer à volonté, en gâteaux, en jus, en purée…en schorle, avec de l’eau de source gazéifiée.

Mais c’est toute seule que je les préfère.

Le must, avec une tranche de pain noir, bien cuit, bien croustillant.

Quand les pommes de nos régions sont pressées et stockées par 5 ou 10litres, c’est si bon que chaque gorgée est différente. Comme si on sentais chaque pomme l’une après l’autre avec ses infimes différences.

Si on a accès à ces merveilles, c’est parce que des femmes et des hommes passionnés en ont fait leur métier.

En allemand, on appelle les grenades « granatapfel ».

C’est vrai, qu’il y a une certaine ressemblance extérieure.

Mais ça s’arrête là.

L’intérieur, c’est un autre monde.

Quand on la coupe, elle saigne.

Des gouttes rubis.

Collantes et tachantes.

Qui giclent des grains quand on les percent.

Elles ne poussent pas chez nous, je crois, en tout cas,pour l’instant on les importe de Turquie, principalement.

Si la pomme est la reine des fruits, la grenade est l’impératrice.

Des recherches prometteuses sur ses propriétés anti-vieillissements sont en cours.

Enfin bref, ces fruits sont la vie même.

Voilà pourquoi nous devons absolument respecter notre terre, et ceux qui la cultivent.

Ceux qui produisent et distribuent ces trésors de la nature

ont un rôle primordiale dans notre société.

D’autant plus quand ils le font avec respect.

Consommer local, c’est important.

On ne sait pas toujours comment.

J’ai découvert, un peu par hasard une initiative

fantastique qui tiens à promouvoir les fruits, légumes, viandes, mets divers de notre région en reliant les petits producteurs aux consommateurs.

Leur permettant même de se rencontrer lors d’un petit marché.

C’est très bien foutu, il y a un site qui permet de faire des

pré-commandes.

Avec tout les renseignements nécessaires.

Je vous invite à faire un tour.

C’est diablement appétissant, difficile d’y résister.

https://ruchequiditoui.ch/fr-CH/assemblies/10901

B ien, vous ne trouverez pas, encore, de grenades, je ne sais pas si on pourrait en faire pousser chez nous, j’espère !

par contre j’y ai vu des patates douces.

Une culture relativement récente en Suisse, d’après mes renseignements.

il y a 20 ans, il fallait la chercher, dans les petits magasins exotiques.

Maintenant, on en trouve partout.

Et c’est tant mieux.

 

 

Saleté de sciatique

Ca a commencé comme ça.. fatiguée, très fatiguée.. besoin de repos.. et tiraillement dans le dos.

Et puis, sans prévenir la douleur s’est installée…

Bien sûr sans prévenir, elle allait pas m’envoyer un e-mail.. « Chère Catherine, vous avez gagné le droit de souffrir »..

Et pourtant, elle est arrivée, fulgurante, des deux côtés en même temps.

a chaque mouvement pour me redresser.

Du coup, il n’y a qu’un peu pliée que je suis bien.

Parfois, naïvement, je crois que c’est passé…

et « chtaaaa » prends-ça dans les reins!

Ca repart de plus belle.

Comme une ligne invisible qi relierais ma colonne vertébrale à mes pieds, et qui serait éléctrifiée.

Chaque fois qu’un dissident tente de passer à l’ouest, l’alarme se déclenche.

Médicaments ?

Je ne  les supporte pas.

J’en ai pris un hier, et c’est comme si j’avais fait quelque chose de mal.

Un peu atténuée dans la nuit, c’est reparti en augmentant au fur et à mesure que passe la journée.

Et le soir, bingo, mes derniers nerfs me rappellent à tout de rôle que je suis constituée d’élément vivants et réactifs.

Sensible… ouais…

Plutôt de mauvais poil, parce que le ménage ne se fait pas tout seul et passer l’aspirateur est non-seulement pas indiqué, mais je suspecte carrément que cette activité soit en partie responsable de mon état.

Ca et le balayage de tapis.

Oui, oui je balaye mes tapis.

Avec la brosse en silicone, par petits coups secs, ça aide bien à faire ressortir les poils de chats.

Du coup, j’ai besoin d’aide.

Et j’en trouve.

Je regarde un reportage sur les rats-taupes nus.

Originaire d’Afrique.

Animal passionnant.n pourrait les trouver moche.

Moi je les trouve ravissants.

Déjà parce que le rat en général est un animal hyper-intelligent.

Capable de sauver des vies.

Pour repérer les mines par exemple.

Le rat taupe nu a une spécificité incroyable, c’est qu’il vit très longtemps.

Jusqu’à 35 ans.

en plus il est en très bonne santé.

rien à voir avec les autres rats qui vivent 5 ans au max.. et encore… au bout de deux ans, ils attrapent des tumeurs venant des expériences sur leurs ancêtres.

en me renseignant je découvre que les rats sont capable de détecter certaines maladies comme la tuberculose sur des échantillons humains…

.

Mais nous , enfin d’autres humains avant nous, .. je les déteste rien que d’y penser ont commis des atrocités sur eux, au nom de la science.

Avoir un rat, c’est comprendre tout l’amour et l’ingéniosité, la fidélité de ces petits animaux.

D’ailleurs le fondateur d’APOPO l’organisme qui s’occupe de la formation et du déminage, en avait quand il était enfant.

si je n’avais pas de chat, j’en reprendrai un.

Tout de suite..

Cette nuit je pense aux infirmières qui travaillent la nuit pour garder nos anciens…

Dans les homes.

j’espère que je pourrai rester avec ma famille.

J’imagine que suivant les soins certains n’ont pas le choix…

Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de ma maman.

87 ans. Et mi à part une chute l’année passée et sa hanche remétallisée, elle va tr^s bien.

Une arrière grand-maman moderne qui utilise sa web-cam pour discuter.

Le futur, c’est maintenant.

On est en plein dedans.

Dans celui que l’on imaginait quand j’étais enfant.

On a tous nos petits ordinateurs qui parlent…

Et on se voit dedans.

Mais franchement, ce qui me plait le plus, ce qui a changé le monde, et je crois qu’on ne se rends pas encore compte, on n’a pas le recul nécessaire, c’est Internet.

Pouvoir ,comme ça, joindre le monde, si facilement, ça donne des possibilités que l’on exploite pas encore à leur juste potentiel.

Partager nos connaissances.

Se rendre compte que nos pensées les plus spéciales aussi sont partagées.

La folie n’est plus la même.

La beauté reprends de l’importance.

Les mots eux-mêmes…

La pensée, la philosophie va encore évoluer

Je suis bien en 2018, j’ai l’impression d’être une pionnière.

Et c’est sûrement ce que je suis.

Qui pense comme ça ?

Je ne sais pas si je suis normal.

En fait, je m’en fiche un peu.

Il parait que l’autisme est lié à l’hérédité, et je veux bien le croire quand je vois des similitudes dans nos attitudes, à mon fils et à moi.

Ou alors, c’est simplement parce que je suis une passionnée ?

Je vous explique, parce que ça va peut-être m’aider à comprendre.

Mais j’en doute.

Déjà. je ne comprends pas pourquoi, un programme de création, un logiciel abouti et merveilleux, avec des paramètres passionnants peut, soudain, en passant dans une version plus récente, se priver de deux de ses plus intéressants paramètres.

Je m’en suis rendu compte assez vite, mais il était déjà trop tard.

Et ça fait des années, que je « pleure » mon outil disparu, celui que j’avais à peine commencé à explorer et qui me permettait de faire, en le combinant, des images totalement nouvelles.

Voyez, il exite des tas  de programmes de création, des milliers de paramètres, eux-mêmes , déclinés en réglages infinis.

Mais celui-ci… à la fois si simple et extrêmement complexe, tellement bien foutu, je désespérais de l’avoir perdu.

J’ai essayé de m’en passer, parce que c’est ainsi, même avec le plus basique programme de Windows,

quand la version est sensé s’améliorer, on dirait  qu’il la confie chaque fois à un programmateur différent qui prendrait un malin plaisir à enlever tout ce qui en faisait la magie, pour imposer la sienne.

Et il faut se réadapter.

J’y arrive.

J’en ai même fait un défi personnel.

J’avais presque fait mon deuil.

Aujourd’hui, petit miracle, merci Didier, je la’i retrouvé.

c’est comme si je méritais.

Comme une récompense donnée par la vie,

qui m’en avait privé et qui me le rends

aujourd’hui.

Bien sûr, je vais devoir réapprendre, chercher comment combien.

Avec un ordi plus rapide et performant, ça prendra moins de temps qu’à l’époque.

Avec les visages, en particulier, il me permettait de découvrir une sorte d’esprit caché…

Et ensuite de le sublimer.

en le perdant, j’ai eu l’impression de perdre une partie de moi.

Partie qui m’est rendue aujourd’hui.

Pourquoi je parle d’autisme ?

Parce que les autistes se fabriquent un monde avec des personnages, et pourquoi pas, les paramètres qui les composent, qui  prennent une importance particulière.

Ils font partie de leur bulle.

Et cette bulle, la mienne, je peux la voir, la sentir.

Quand je m’y enferme, je m’entends plus rien.

On peut me parler.

Quelque chose peut se passer dans la pièce.

Je ne vois rien.

Rien d’autre que ce que je suis en train de faire.

Et même ça, je ne le découvre vraiment que plus tard, que je me « réveille » de cet état de transe.

Quand je prends du recul.

Alors, ça n’a peut-être rien à voir avec l’autisme, juste avec le processus de création.

Par contre, cet attachement aux objets, aux outils, aux choses…peut-être.

Ce qui est difficile, ce qui rends ça si ardu à comprendre, c’est que s i ma propre bulle est un mystère, celle de mon fils l’est davantage .

ll est incapable de se réjouir pour moi.

J’ai même l’impression que ça le dérange, que je me réjouisse.

Alors, j’ai pris l’habitude,  de vivre avec quelqu’un qui est indifférent à ce que je fais.

Est-ce que ça renforce ma bulle ? même pas.

Ca la rends juste plus confortable.

Je suis bien dans ma bulle.

Je n’ai pas faim, pas soif, pas sommeil.

Le temps ne passe pas pareil.

Peut-être c’est pour ça que je m’y plaît tant.

J’y suis à l’abri des morsures du temps.