Une femme bien

C’est un moment important.

Je vais essayer d’être claire.

C’est un moment crucial.

Je ne veux plus tourner en rond,

comme d’habitude.

Je veux avancer.

Réussir.

Gagner.

En finir avec la peur.

Les épreuves n’arrêterons jamais ,elles.

Elles servent à apprendre.

Tant mieux.

J’ai compris que je me retrouve à un moment important.

Que je connais bien.

Celui ou je suis à la croisée des chemins.

D’habitude, je choisis de rester dans ma zone de confort.

C’est terrible à dire, mais je crois que j’avais peur de réussir.

Je sais ce que ça implique, la réussite.

Alors, quand je sens que je vais y arriver,

je flippe.

L’autre jour, quand ma cliente, une femme adorable,

m’a exprimé son contentement devant mon travail,

j’ai senti d’un coup un serrement, das le haut de la poitrine.

Une douleur sourde, que je connais.

Ca me vient quand j’ai trop d’émotions, et ça ne disparaît que si je reste calme.

Ensuite, je dois boire quelque chose de gazeux et roter.

Ca fait passer l’air et je me sens tout de suite mieux.

Mais cette douleur, n’a pas totalement disparu.

Elle est là, parce que mon corps s’exprime.

Vivre avec un fils autiste, ça habitue à réfléchir différemment.

Mon corps exprime ce que je ne veux pas voir :

mon angoisse de la réussite.

La bonne nouvelle, c’est que cette fois, j’en suis consciente totalement.

Je peux et je veux changer .

La peur viens quand j’arrive à un certain point.

Pour éviter de le dépasser, pour rester dans ce que je connais, je me débrouille avec le premier prétexte venu  pour  gaspiller mon temps, mon énergie dans des combats perdu d’avance.

Ou alors, que je fais tout pour perdre.

Mais pas cette fois.

Trois réussites coup sur coup.

Des belles réussites.

Importantes, avec un regard publique.

Habituellement voilà comment ça se passe :

Comme par magie, je me mets à dégager quelque chose, ou plutôt,

c’est l’impression que ça donne.

Je me fais attaquer et je suis incapable de me défendre.

En réalité, je ne diffuse aucune mystérieuse odeur qui , par une alchimie néfaste, attirerait les cons.

Les cons existent, existaient et existeront toujours.

Si je n’y prêtait pas attention, ça ne m’affecterais pas plus que ça.

Voilà ce qu’il se passe donc, quand  je suis sur le chemin de la réussite,

que je dépasse mes peurs, je flippe ,,, parce que je n’ai pas l’habitude.

Parce que je n’ai pas été éduquée , programmée pour la réussite.

Au contraire.

Rester à ma place ( c’est quoi ma  place ?)

Trouver un boulot sur….

SURTOUT PAS D’éTUDES!

pas d’ambition.

Le mariage, à la limite…

et même, pénible comme je suis, je n’ai aucune chance.

D’ailleurs, je ne suis même pas jolie.

(surtout n pas dire à une fille qu’elle est jolie, elle deviendrais gonflée.

Et quand on se plante, c’est la hoooooonte.

Donc me voilà, coincée, entre vergogne et gonflette.

Entre une pseudo-humilitée et une culpabilité  bien ancrée.

En résumé : avoir envie de réussir, c’est la honte.

Penser que je puisse réussir, moi ,misérable vers de terre inculte : c’est la honte.

Interdit, pas permis, obligation totale et définitive de n’être rien d’autre que pas grand chose.

En rêver ?

Même pas.

Espérer ? mais ça va ou bien ?

rappelle toi bien que tu n’es ….Rien.

Ou pas grand chose.

En tout cas pas ce que tu crois que tu voudrais…

Tu crois, parce que , forcément…. je suis la fille, la soeur, l’amie, mais la personne toute seule, par rapport à personne n’a aucun intérêt.

Et en tant que fille, soeur, amie, de x y z, j’ai des obligations de comportement.

Pour ne pas gêner x y ou z.

Pression installée… fixée, boulonné.

Voilà, je ne sais pas si vous avez suivi, mais moi, je sais ou j’en suis là.

c’est pour ça que j’écris.

Tant pis si je ne suis pas ce qu’on voulait que je sois.

Maintenant, c’est mon tour d’arrêter de vouloir correspondre au modèle.

De la nana qui n’a pas le droit à la réussite.

Bien sur que j’y ai droit !

Comme tout le monde.

Alors, maintenant, je me concentre.

Sur ce qui est positif.

sur ce qui va bien.

J’accumule ça, désormais.

Je m’y consacre.

C’est inédit.

Quoi qu’il se passe, je vais donner la priorité , je ME donner la priorité.

A moi et à ce qui va bien dans ma vie.

J’accepterai l’aide saine et désintéressée.

Je partagerai mon expérience.

Je resterai moi-même quand même.

Mais la vrai moi-même.

Parce que c’est ça le truc qui n’allait pas.

C’est que je me crevais à rester une version de moi qui était celle que je croyais qu’on voulais que je sois.

Tellement que j’ai oublié qui j’étais vraiment.

Comment voulez vous réussir, arriver quelque part, quand vous ne pousser pas la bonne voiture ?

C’était le Black Friday.

Tout à 50 %.

Comme j’ai beaucoup grossi ces derniers temps, il me faut des nouveaux habits.

Et pour une fois, j’ai réussi à m’acheter ce qui me plait.

Des pantalons militaires avec des poches et un pull rouge pêtant, tout doux, pour faire plaisir à ma petite fille qui aime les câlins.

Manger ce que j’aime aussi.

Tout me semble tellement simple quand  je m’adresse à moi.

simplement, et pas à celle que je devrais être etc…ou plutôt celle que je crois qu’on veuille que je sois.

J’ai 50 ans..

Ca commence pas demain, c’est maintenant, là tout de suite.

Ca me plait d’avoir les cheveux longs, de me faire des coiffures improbables avec des tresses.

Donc, pas de cheveux teints, ni de coupe au carré pour avoir l’air d’une femme bien…

 

Je suis une femme bien , j’ai pas besoin d’en avoir l’air.

 

J’ai rêvé d’un autre monde

Quand j’étais petite, je vivais dans un monde ou l’horreur n’existait pas.

Ou le  truc le plus grave qui pouvait se passer était de renverser un verre sur ma robe de petite fille.

Ou pire, de perdre mon Fafeux…

Pauvre Fafeux, quand j’y pense tout l’amour que j’avais peur ce reste de nounours en tissus remonte instantanément.

Ma mère lui faisait de nouvelles peaux.. en tissus.

A la fin il n’en restait plus qu’un micro -morceau de ce qui avait été, un jour, un tête, et un tout petit bout de corps , sans bras ni jambes.

Mais mon amour pour lui reste intact.

Il est mort, dans le terrible incendie qui a ravagé tout ce que j’avais en quelques heures.

Si je n’avais pu sauver qu’une seule chose.

Ca aurait été mon Fafeux chéri.

Bref…

Entre deux, j’ai appris, petit à petit, que le monde était moche.

En vérité..

Par petite touches d’abord.

Puis les gros trucs, les guerres, la famine, les enfants au gros ventre et au petites jambes squelettiques…

J’en suis restée muette , sonnée.

Alors, tout es gens qui se prétendaient adultes n’étaient que des menteurs.

Incapables de trouver des solutions ?

Pas question de devenir comme eux!

Heureusement, il y avait les images, les livres.

Les images font du bien, les livres aussi.

Alors, quand je fais mes propres images, je veux aussi qu’elles fassent du bien.

C’est ma contribution.

 

 

Soleil de nuit

Comme il fait beau, comme le coucher de soleil promet d’être joli.

On y va Prisca et moi.

Sur le chemin, elle fait son caca, que je ramasse dans un sachet rouge,

fait exprès.

Je le dépose près d’un container, puisqu’il n’y a pas de poubelle dans ce quartier.

Mon mini sachet est à sa place, c’est l’endroit prévu pour déposer les poubelles dans ce quartier là.

Je pourrais aussi le laisser dans le caniveau.

Ces sachets sont fait pour faciliter le ramassage des crottes par les cantonniers.

Les mettre à la poubelle est recommandé, mais si il n’y en a pas, alors, on peut très bien les laisser là, au pied d’un arbre.

Moi je le mets vers les  containers…

Grave erreur.

Voilà qu’il me dépasse en vélo.

Qu’il me dit quelques phrases en suisse-allemand.

Je comprends qu’il me parle de mon sachet.

il a l’air calme encore.

En réalité je n’ai pas compris, il est en train de m’insulter.

Il continue en français.

Je ne comprends pas.

Je lui dit que je ne comprends pas.

Ca l’énerve.

Il devient plus agressif et m’insulte en français.

Il répète et répète que je suis nulle.

Ce sont ces mots, son mot plutôt… il le répète tellement qu’à force d’être nulle, je suis totalement effacée!

Enfin, je le serais, si je n’étais pas moi.

Je m’interroge quand même .

Mais c’est quoi son problème ?

Il ne s’arrête plus, je suis responsable de toutes les crottes posées dans la rue.

Et pire. je les mets dans des sachets fait pour ça…

Il insiste beaucoup là-dessus.

Ca devient ridicule.

Mais de quel droit ?

Déjà de me tutoyer.

On se connaît ?

Non.

Je lui demande donc, poliment, quel est ma faute.

Mais bon, je ne vois pas vraiment.

Je lui demande encore,de s’occuper de sa propre vie, et de me laisser tranquille.

Mais bon, ça aussi, ça ne le convainc pas.

Et là, il se passe quelque chose d’important pour moi.

A un moment, je m’énerve un peu plus.

Il est à une trentaine de mètre, et il adopte une attitude menaçante.

Et là, non seulement, je ne recule pas, mais en plus, j’avance.

D’un pas décidé.

Prête à en découdre si il le faut.

Je suis fière de moi.

c’est vrai, j’ai Prisca, et avec elle , je n’ai peur de rien.

Mais je l’aurais fait, avec ou sans elle.

J’en ri encore.

je vois son air étonné, et il est parti.

Bon il m’a suivi de loin, encore un moment.

Ca devait le démanger.

Mais il a du réfléchir… Prisca…elle ne fait pas que caca…

elle fait peur aussi, quand on ne la connaît pas.

Je refuse de me laisser pourrir ce beau moment.

ensuite, je me pose quand même la question.

Je ne dirais pas que ça m’arrive souvent, mais ça m’arrive , quand même,

régulièrement.

soudain, un type que je ne connais pas, ou à peine, me manque de respect.

Je connais des femmes à qui ça n’arrive jamais.

D’autres à qui ça arrive tout le temps.

Après, il y a les hommes, rares , qui réalisent leur faute et s’excuse.

Et la grande majorité qui persévère…

J’ai porté plainte, un fois, contre mon voisin, qui abusait tellement, que j’en avait peur de sortir de chez moi.

Comme il y a une justice, il a été condamné, et depuis, il se venge, petitement, en me refermant la porte au nez, mais il s’abstient de m’adresser la parole.

Alors, que devons nous faire, nous les femmes à qui ça arrive assez souvent?

On ne peut pas porter plainte à tout les coups.

Déjà, parce que c’est très fastidieux comme démarche.

Apprendre le karaté ?

Non, je crois que le mieux, c’est d’ignorer ce genre de type.

Ne pas leur répondre.

Faire comme si ils n’existaient pas.

Pour ne pas rentrer dans leur jeux.

Bien sûr, on aurait envie de clouer leur bec.

Avec une bonne phrase bien sentie.

Genre : « alors, bobonne était pas d’humeur?

c’est pour ça que tu te défoule sur moi ? ».

Mais bon, ce n’est pas à moi de le psychanalyser, il y a des professionnels

pour ça.. et pour le reste aussi.

Intuitivement je pense qu’un homme qui rabaisse une femme à un soucis, avec la sienne si il en a une, ou celle qu’il ne peut pas avoir, ou les femmes en général.

 

C’est un comportement primitif et irrespectueux, de s’adresser à quelqu’un qu’on ne connaît pas, en l’interpellant agressivement , quelque soit la raison.

Et soyons logique, se mettre dans des états pareils pour une crotte de chien, qui de plus et emballée et posée à un endroit adéquat, il y a de quoi se poser des questions…

Jusqu’à un certain point.

Qu’est-ce qui est important, pour moi ?

vivre tranquille, heureuse,

Pas faire régner le respect.

Ni comprendre les motivations de chaque crétin qui se laisse aller.

Ca serait trop de boulot pour une seule femme.

C’est très désagréable, ça ne devrait pas avoir d’importance.

J’en parle quand même pour une bonne raison.

Il es très important de ne pas minimiser l’irrespect.

Notre esprit , le corps qui va avec , le sait parfaitement.

Il le sait, il l’engrange,

il garde la trace de chaque agression,

petite ou grande.

Ca s’appelle la mémoire traumatique.

Il est essentiel de s’en préoccuper.

De ne pas relativiser, en se disant, qu’il y a plus grave.

Ca peut aider, en apparence, mai au final, on repousse sa douleur, et elle grandit encore.

Parlez, trouvez des spécialistes.

Il y en a.

Le monde change, évolue, et c’est tant mieux,

Je pense à quelqu’un, qui s’est tellement ramassé, qui souffre tellement, qui ne guérit pas.

Elle a tant de symptômes que personne ne trouve ce qu’elle a , à la base.

Je ne suis pas médecin, simplement , je réunis les pièces du puzzle et ç’est tellement logique.

Quelqu’un qui a été multi-agressé et qui n’a reçu aucune véritable aide pendant presque toute sa vie… comment pourrait-elle être autre chose que traumatisée ? multi-traumatisée ?

Son corps crie sa souffrance, et son esprit essaie de la faire taire.

Il faut bien comprendre, je ne fait pas d’amalgame entre les hommes qui sortent quelques stupidités et ceux qui commentent des choses graves.

ce ne sont pas les mêmes.

Je parle du processus, qui lui est bien pareil.

Voilà pourquoi il faut rester vigilante.

Solidaire.

Je crois , j’ai l’espoir que le monde évolue de se côté là.

Parce qu’il ya beaucoup d’homme bien.

Conscients et intelligents,

Parce qu’il. y a de plus en plus de mères qui élèvent leurs enfants d’une façon différente.

Il n’est plus question de se résigner.

Les choses changent, et c’est tant mieux.

J’ai quand même l’impression que dès que le bien triomphe, le mal l’attaque

à nouveau..

après tout, j’ai encore beaucoup à apprendre.

Je me suis déjà tellement planté.

Plus 4a va en avant, plus je vois qu’il faut , à la fois assurer, , veiller sur soi ,

et en même temps faire preuve de solidarité.

Faire du sport, bien manger et ne pas oublier de se reposer 🙂

 

 

Vannier à Bienne

Il s’est installé là.

Discrètement.

Dans cet endroit un peu caché.

C’est le seul qui me sourit.

Les propriétaires de bateaux  n’aiment pas les promeneurs…

surtout accompagnés par des chiens.

Alors, j’y vais la nuit, quand il n’y a personne.

L’endroit prends une sorte de magie.

Avec le fauteuil de la Vannerie,

suspendu dans l’air.

Avec une sorte de poésie aussi,

suspendue dans l’air.

Esprit biennois

L’esprit est mystérieux…

c’est un fait.

On ne sait rien sur lui et pourtant, sans lui nous ne sommes rien.

Etrange, tout de même.

Un truc qui vient d’on sait pas ou, qu’on utilise en permanence, mais sans savoir ni vraiment comment, ni vraiment pourquoi.

Par contre on remarque  qu’il est lié à notre corps.

Que si un des deux est malade, alors, l’autre suis, comme un mouton.

Un mouton facétieux…

Les vieilles  expressions avaient déjà tout bon :

Quand on a plein de soucis, on en a « plein le dos » et je vous parie que si vous y faites attention, vous sentirez comme il est bloqué, ce dos.

Alors ce matin, quand je me suis réveillée… vidée de toute énergie, je me suis posé des   questions.

Il m’a fallu toute la journée pour retrouver un semblant de force.

Force physique, force mentale…

Si seulement on pouvait se recharger comme un i-phone…

Je vais me reposer encore, et encore.

Jusqu’à ce que je sois totalement rechargée.

les yeux grands ouverts

Avec mon programme Photoshop, je peux retrouver des détails que la nuit m’empêche

Etde voir.

C’est à dire qu’au moment où je prends la photo, je n’ai aucune idée de ce que 4a va donner.

Mais je la prends quand même.

Parce que je sais qu’il y a des arbres, des détails intéressants, qui vont ressortir au moment ou je traiterai la photo.

Dans la vie, c’est pareil.

Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses, qu’elles ne sont pas là.

C’est difficile d’avoir toujours tout en tête.

Sur une même ligne d’importance.

On ne peut pas tout simplement, il faut faire des choix…

En plus de ça, on est humain.

Même si on a de plus en plus la faculté de penser comme un ordinateur.

Parfois, j’essaie de restaurer une session de pensée…

Enfin bref, j’aimerais revenir  à des choses positives.

C’est ce que je vous souhaite, pour bien commencer la semaine

Sourire à nouveau

Je n’arrive pas à dormir.

Comme quand quelque chose , qui me travaille est arrivé à son point culminant.

Que ce n’est plus possible.

Que je dois faire quelque chose.

J’ai mal aux dents.

Mais pas que…

J’ai mal à mon sourire.

J’avais un dentiste formidable.

-Ah bon, il lui est arrivé quelque chose ?

Non, lui il va bien , j’espère.

Mais moi.. je me suis négligée.

Pendant cette horrible année ou cet ignoble parasite est entré dans ma vie, mon appartement , et mon esprit… il m’a tellement rabaissée, je me suis rabaissée, et du coup, négligée.

Ca c’est une première chose.

La deuxième, c’est que depuis que je ne suis plus aux oeuvres sociales, je n’ai plus droit aux soins dentaires payés par la ville.

Quand c’était le cas, mes dents étaient nickels.

Mon dentiste ,sur d’être payé, me donnait les meilleurs soins.

Mais point un, quand on gagne juste assez pour manger tout les jours, on n’a pas le choix.. on y va pas.

Point deux, je préfère mourir, j’exagère pas, que retourner aux oeuvres sociales.

Point trois. Mes vieux plombages de la clinique dentaire (remember.), ont tous lâchés, en même temps.

normal, ils ont près de 40 ans…

Sans compter que j’aurais vraiment besoin d’un détartrage en règle,, pour enlever ces immondes taches qui me pourrissent le sourire…

j’ai aussi des douleurs qui s’installent.

Et si je ne fais rien, un beau matin, je vais me retrouver avec une rage de dent.

Voilà, ça à l’air superficiel, mais c’est une réelle souffrance, que j’essaie d’oublier.

Mais chaque fois que je suis devant mon miroir.. c’est insupportable.

Donc… je vais  aller voir le Dr. Januth, avec sa tête d’indien, mais en vrai, il vient des Grisons je crois.

Et je vais le supplier de me faire un devis et de me laisser payer petit à petit.

J’ai tellement honte d’avoir bousillé son beau travail.

J’espère qu’il va comprendre.

Parce qu’il y a ça aussi.

Quand on est aux oeuvres sociales, si on ne prends pas soin de ses soins, alors on y a plus  droit.

C’est mon cas et pas mon cas.

La dépression n’a rien arrangé.

j’aurais du…

J’aurais du porter plainte contre ce tout petit erztats de sous-homme qui a squatté ma vie.

Mais avant que je ne puisse me relever, c’est lui qui l’a fait.

Oui, oui, vous avez bien lu!

Quelqu’un qui n’a pas payé son loyer pendant tout le temps ou il avait la plus belle chambre de l’appart, m’obligeant à dormir au salon, et détruisant tout ce que javais d’important en parallèle,….

Quelqu’un qui n’a pas supporté que je l’éjecte de ma vie, est parti en menaçant de me la pourrir.

Mais c’était déjà fait, je croyais.

Cette plainte… m’a occupé la tête, m’a empêché de dormir pendant des mois.

c’était tellement injuste de m’accuser d’avoir garder son vieux chenis, alors qu’il ne venait pas le chercher…

Je vous épargne les détails.

Ces tonnes de cartons remplis de vieux vêtements sales…

Enfin bref, la justice à tranché.

J’ai été acquittée.

Il y a une justice.

Maintenant, j’ai la force de m’occuper de moi.

Je dois le faire.

Lundi, j’y vais, et je vous promets, :

quand j’aurai retrouvé mon sourire, je ne vais pas me gêner pour l’utiliser 🙂

Une petite étoile rouge

Depuis peu, le ciel se pare d’une nouvelle étoile, rouge.

Comme ses cheveux.

Il y a celles qui se colorent pour cacher quelque chose.

Elle, je crois que c’était, tout simplement parce que le rouge correspondait mieux à sa personnalité que sa teinte d’origine.

Et puis, un jour.. une saleté de jour, je l’ai vue avec son visage amaigri et plus de cheveux du tout.

Mais le sourire quand même.

Un sourire un peu triste.

Quelque chose, dans ses yeux, qu’elle essayait de dissimuler, mais, bon…

Celles qui ont lutté contre le cancer savent par quoi il faut passer.

Elle ne pensait qu’à son mari…

Elle disait que c’était plus dur pour lui que pour elle.

Pourtant, Dieu sait si il à l’air dur, comme ça, quand on ne le connaît pas.

Avec sa toile d’araignée tatouée sur le crâne.

.

Mais c’était sa femme. Sa vie…

Naidé.

Quand je l’ai vue pour la dernière fois, ses cheveux avaient repoussés un peu.

Elle avait l’air, comme on dit, de reprendre du poil de la bête.

Mais le monstre était encore là, planqué, à l’intérieur.

Il n’attendait que ce répit, pour réapparaître, plus sournois et vicieux que jamais.

Quelques semaines… pas plus.

Je n’arrive pas à y croire.

La mort est presque toujours injuste.

Quand elle emporte une femme, encore jeune, belle , gentille, intelligente et souriante.

Qui aimait son mari, qui était toujours aimable avec les autres.

Je n’ai jamais entendu quoi que ce soit de mal à propos d’elle.

Les autres, les grincheux, les râleurs, les éternels insatisfaits sont toujours là.

Alors ?

Je me dis parfois, souvent, que la mort est une récompense, que ce sera forcément plus formidable  la vie après que la vie avant.

Ca explique pourquoi, certains y ont droit  plus tôt que les autres.

Pourquoi elle me fait envie, parfois.

Parce que l’enfer  est sur terre.

Dans toute notre imperfection d’humains vivants.

 

Mais tout ce qu’on fait de bien, ne reste pas sans conséquences.

Heureusement

Adieu Naidé, étoile rouge,

pas si petite que ça…

 

Bien à Bienne aujourd’hui

J’ai de l’espoir.

Pour la première fois depuis longtemps, je veux, je peux vraiment croire que quelque chose a changé dans la ville de l’Avenir.

Avenir… à venir.

Eh bien, je crois qu’on y est, enfin!

Je veux croire que c’est la fin de la justice à deux vitesses.

Que les femmes qui ont étudiés pour obtenir des postes clés, sont désormais en place et jouent leur rôle avec intelligence.

Parce que les hommes ,les vrais, n’ont plus peur de leur donner de la place.

Policières, avocates, procureures.

Elles ne sont pas seulement intelligentes, elles sont belles, féminines.

Avec naturel.

Pas besoin de grands décolletés et d’artifice tapageurs.

Elles ont les griffes soignées, mais parce que ça leur plaît.

Ca donne du travail aux autres qui se donnent de la peine pour mettre de la couleur dans nos vies, et de la créativité dans leurs existences.

Elles se donnent le droit de regarder Secret Story, et d’avoir fait des études universitaires.

Elles aiment leur chat, leur chien,  les promenades au bord du lac et se décarcassent pour que leurs enfants soient heureux.

Heureux, dans un monde qui respecte les femmes.

Les choses changent, bougent, se transforment.

J’ai compris quelque chose d’important.

Quand quelqu’un vous fait du mal, se focaliser sur ses fautes en est une de plus.

Ca lui donne de l’énergie.

Quand quelqu’un vous fait du mal, occupez vous de vous.

En premier.

Et si vous devez vous défendre, alors faite le, mais pas en attaquant.

Renforcez vos positions.

Ce que vous êtes profondément, ce que vous avez de bien.

Chaque petit geste que vous avez fait pour aider, un plus faible, un animal, vous reviendra.

Parce que le monde n’est pas aussi pourri qu’on aimerait nous le faire croire.

Il y a quelque chose d’illogique de dire que le monde va mal, tout en ayant des valeurs soi-même.

Tant qu’il y aura des hommes et des femmes pour aimer. ..

Le Monde est complexe.

Mystérieux.

Nous avons encore tant à apprendre.

Mais on évolue.

On rattrape nos fautes.

C’est possible,

Nos actes ont de la valeur.

Et cette valeur accumulée donne des résultats.

Je crois à la justice des hommes, maintenant qu’elle est aussi occupée par les femmes.

C’est ce qui manquait.

Cruellement.

Mais désormais, elles sont en place.

Leurs parents ont bien fait leur travail.

J’avoue que je n’avais pas l’habitude, donc pas l’occasion de constater ce changement si important.

Mais voilà.

C’est une longue et injuste histoire de plus, que je vous raconterai  un jour.

Seulement, cette fois-ci, contrairement aux autres, les vieilles ficelles qui fonctionnaient encore dans le passé, ont fait leur temps.

En 2017, à l’ère d’internet, il n’est plus possible, si facilement de manipuler les autres.

Nous avons des sites entier consacré aux manipulateurs, comment les repérer, comment s’en dégager.

Et même, comment on à fait pour en arriver  là.

Il suffit de savoir lire.

D’avoir un cerveau qui fonctionne et l’envie d’avancer.

Se remettre en question, c’est aussi admettre que le monde puisse changer.

Que soi-même  on puisse changer, c’est la base.

 

Je change, le monde change et j’adore ça !

Dans la nuit

J’aime la nuit.

J’y suis tranquille.

Je fais mon travail.

Le ménage aussi.

Je regarde des émissions improbables.https://catherine-bergeon.ch/wp-admin/post.php?post=819&action=edit

J’apprends des choses.

Je ne me repose pas la nuit.

Je me repose quand je peux.

Mais pas la nuit.

J’écoute la radio aussi, il y a des émissions passionnantes parfois,

la nuit,

Je vous écrit un petit truc, par politesse,

Ce n’est pas toujours évident d’écrire comme ça, dans le vide.

Et après, je sais bien qu’on me lit…

Mais après, seulement.

Sur le moment… eh bien, je fais ce que je peux.

Je suis rarement contente de moi, à ce sujet.

Par contre, de temps en temps,  deux choses :

j’arrive à pondre un texte dont je suis fière.

Rappeler un petit conseil de vie, que j’ai appris.

En ce moment c’est celui-ci qui me semble le plus important :

On peut faire des erreurs, mais ce qui compte le plus c’est ce qu’on fait après.

Dommage pour ceux qui ne le comprennent pas.

Tant mieux pour les autres.