Les autistes asperger , en général et le mien en particulier ne supportent pas bien les interactions sociales.
Dans le fond, ils ont plutôt raison.
Tout ces non-dits, ces codes, cette hypocrisie.
Ce pseudo-respect du aux fonctions…
Ils en sont incapables.
Ils disent ce qu’ils pensent et tant pis si ça choque.
Quand à vous, si vous voulez communiquer, vous avez intérêt à utiliser les bons mots et ne jouer aucun jeux.
Ils vont le repérer tout de suite.
Et moi, à force, je deviens pareil.
Tant pis si c’est mal perçu.
Je préfère être un minimum sincère que me compliquer la vie.
Mais j’apprécie la différence.
chacun a le droit d’être différent.
Et c’est tant mieux.
Mais c’est vrai que les gens, la plupart ne font pas attention à ce qu’ils disent.
Alors par contre, les gens se sentent blessé par les intentions qu’ils croient percevoir quand ils interprètent vos dires.
Tant pis pour eux.
La vie est trop courte pour se la compliquer.
Bois flottant
Quand je me promène au bord du lac, je regarde toujours si j’en vois, des beaux.
Ils doivent être bien durs, même mouillé.
C’est le signe d’un bois flottant qui est resté assez longtemps dans l’eau pour se transformer.
J’ignore comme l’eau peut faire ça.
Elle poli le bois, le fait gonfler et s’unir, puis reprendre une forme différente.
Et même la pointe s’arrondit, dans une forme parfaitement lisse.
Les bois flottants m’émerveillent.
ce sont des trésors de la nature.
Comme les perles des huîtres.
Parfois, il faut les trouver au milieu des déchets rejetés par le lac, morceaux d’algues décomposés, petites branches.
Étonnement peu de déchets humains, mais parfois une sandale, une palme
tombé d’un bateau.
Une fois j’ai trouvé une pompe à air, manuelle, en parfait état.
Mes yeux fouillent dans ces tas , jusqu’à ce que je trouve la merveille.
Ces derniers temps, j’ai l’impression qu’il y a un autre boiflottantophile qui passe avant moi.
Parce que j’en trouve peu.
Même les petits.
Quand les gens me voient descendre sur les rochers et ramasser un morceau pour l’examiner de près, ils me regardent avec incompréhension.
Et c’est là où je veux en venir.
Pour moi , ce sont des trésors,
pour eux ce sont des déchets.
Je me demande, si ma collection , une fois que je l’aurai transformée,
leur ferait comprendre la beauté de ce qu’ils dédaignent.
Je ne sais pas.
Est-ce que je les aime, parce qu’ils sont rejetés ?
Parce que l »eau les a rendu beau,
comme les épreuves rendent un homme plus intéressant.
Comme un homme avec une cicatrice qui lui barre le visage,
prends un côté mystérieux.
Les bois flottants sont les aventuriers des lacs et des rivières.
Des oeuvres d’art façonnés par la nature.
je les récolte, je les photographie.
J’admets que c’est un peu étrange, mais c’est ainsi, et ça me rends heureuse.
Il y en a qui aiment les pierres, moi j’aime le bois.
Bibliothèque métaphorique
Regardez là , notre petite bibliothèque du bord du lac.
Avec ses livres bien serrés, dans toutes les langues.
Les touristes qui passent la regarde d’un air incrédule.
Je les vois s’arrêter.
Se demander si c’est bien possible.
Rarement, ils essaient d’ouvrir la porte.
Ils regardent l’objet, mais osent à peine s’en approcher.
Tant ça leur semble fou…
Quelque chose de gratuit… en Suisse, déjà, c’est vrai qu’il y a un côté incongru.
Souvent, ils lisent le texte sur la vitre.
Et je les observe repartir, tout en discutant entre eux de ce qu’ils viennent de voir.
Quelque chose qui n’est pas possible partout.
Un lieux ou les livres se partagent, librement.
Sans surveillance aucune.
On prends, on remets.
A chaque visite, il y a de nouveaux titres.
Je suppose que ça a u arriver, mais de mes yeux, je ne l’ai pas vu,
l’armoire à livres vandalisée..
Cette armoire me fait penser.
Méditer sur notre statut de privilégiés.
Dans combien de pays du monde peut-il y avoir des armoires pareilles .
En Afrique, la moindre page de magazine est conservée précieusement.
affichée sur le mur du salon, ou même enroulée dans le foulard qu’on porte sur la tête…
La Suisse est un pays riche.. c’est incontestable.
On passe notre temps à nous plaindre, quand même…
Je peux traverser la ville à 4h du matin, et je ne risque rien.
Essayez de faire pareil dans certains quartier d’Amsterdam.
Bon, c’est vrai, il y a des quoi de Lausanne ou je ne m’égarerais pas toute seule…
A Bienne on a aussi notre lot de violence.
Mais rien de comparable avec ce qui se passe dans le monde.
Tout ça pour dire, qu’il y a vraiment, à Bienne, e bonnes initiatives, qui ne peuvent exister que parce que nous les respectons.
D’ailleurs, en gros, le peuple suisse est assez respectueux.
On trie nos déchets, on y fait attention quand on va picniquer.
Il y a peu, on laissait encore l’argent pour le lait dans la boite aux lettres.
-Ouais.. il y a peu.. tu parles, ç fait plus de 50 ans…
Bon tout est relatif…
%0 ans.. c’est une vie quand même.
La mienne.
J’ai vu les choses changer, mais Bienne, toute ma vie, je l’ai
vu ouverte vers l’extérieur.
Je n’oublierai jamais ette histoire.
Je suis écolière.
Je vais au petit magasin de la route de Boujean, près de chez moi, acheter je ne sais pas quoi.
Et voilà qu’entrent deux hommes.
L’un deux est habillé de façon plutôt exotique.
L’autre est suisse.
Ils se présentent au patron de l’épicerie.
Et j’entends ce dialogue.
Pour la première fois de ma vie, ce mot : « réfugié ».
-Je vous présente Monsieur X, c’est un réfugié.
Le patron le regarde avec une compassion extrême.
Tout semble dit dans cet unique mot.
-Alors, il va venir faire ses courses ici.
Et là ,le Patron fait un grand sourire et tout en posant sa main sur l’épaule de l’homme, il prononce ces mots inoubliables :
– Dites- lu qu’il pourra prendre ce dont il y besoin.
Et il ne devra pas payer.
Une fois rentré chez moi ,j’ai demandé à ma mère ce qu’étais un réfugié.
Ce que je veux dire, par là, c’est que tout ce que nous faisons et disons devant nos enfants et ceux des autres est très important.
Très.
Très.
Ca va les marquer à vie.
Je me dis toujours que j’ai des progrès à faire.
Et j’en ai c’est sur… beaucoup.
Beaucoup.
Poésie Nocturne
J’adore Dany Brillant, se chansons joyeuses et entraînantes.
Sa personnalité à la fois humble et tranquille.
Avec une certaine flamboyance quand il chante.
Et ses beaux yeux bleus…
Bon, je n’ai pas de posters de lui dans ma chambre, j’en parle parce que je regarde la télé, il est là, il sort un disque.
Et face à lui, un jeune que je ne connaîs pas, avec une coupe de cheveux au bol, mais des chansons bien foutues.
Là ça parle de don d’organe.. c’est « on n’est pas couché ».
Qu’on prenne ce qu’on veut sur mon corps mort!
A part ça …
Il paraît que « Staying alive » est la chanson parfaite pour faire un massage cardiaque.
A cause du rythme.
Intéressant, je m’en souviendrai.
Sylviane Agacinski, tiens, une femme philosophe, intéressant.
Le don d’organe est censé être anonyme.. mais ça me rappelle l’histoire vraie de cette actrice, qui avait reçu un coeur, et le mari de la donneuse avait réussi à s’imposer dans sa vie….
Bon, là, je m’ennuie un peu…
Mais qu’elle est chiante, cette Sylviane…rien de choquant dans son discours, mais , je m’ennuie.
Et je déteste Catherine Machin , la chroniqueuse,, qui sert à rien.
A part me faire aller au lit plus vite.. parce qu’elles m’endorment
Bonn nuit
Les Gorges du Taubenloch
C’est totalement incompréhensible…
On se donne de la peine pour faire venir un nouveau pont par hélicoptère.
On relie nos merveilleuses Gorges au TierPark.
Et , c’est tout.
Plus rien n’est fait pour exploiter positivement cette splendeur
de la nature.
Ca commence par le petit châlet autrefois ravissant de l’entrée.
Tagué, abandonné.
Autrefois, c’était un kiosque.
On y trouvait des petits souvenirs de Suisse.
Le couteau-suisse miniature entre autre, que nous voulions tous avoir.
Des boissons, des chips…
C’était l’arrêt obligé, avant de pénétrer dans les gorges.
Pour quelle mystérieuse raison est-il aujourd’hui à l’abandon ?
Pour quelle autre n’est-il pas possible de le refaire fonctionner ?
Ce matin, à 8h… nous étions déjà plusieurs à parcourir les gorges.
Autrefois ,les courses d’écoles y passaient, année après année.
Je commence à croire que nos autorités se fichent totalement de la vraie Bienne.
Tout ce qui les intéressent, c’est détruire et bâtir du neuf.. genre Tissot Arena, qui ne sert qu’à une infime partie de la population.
Pendant ce temps on délaisse nos vrais trésors.
On ne fait rien d’intelligent avec le bois flottant.
On délaisse un des plus beaux endroits de Suisse.
Comme si les autres avaient raison.
Ceux qui parlent de Bienne avec mépris.
Alors que, de la plage , aux gorges, en passant par la vieille ville, notre petite ville est charmantissime.
A commencer par ses maisons.
Ses rivières. ses parcs…
Bon la promenade ça fatigue, je m’endors, je râlerai un autre jour.
Il neige et je prie
…pour que demain, la petch ne remplace pas ce beau tapis tout blanc.
Une immaculation biennoise comme je les aime.
Touffue et calme.
Je me réjouie déjà.
Pire, je suis excitée comme une puce (pourquoi on dit ça, d’ailleurs) je les connaît bien les puces! C’est froid et calculateur. Ça pique, ça pompe le sang. Ca attends patiemment sa
prochaine victime.
Et dès que la lumière change d’intensité, elle sait que quelqu’un passe.
Et attaque, comme une prédatrice sanguinaire qu’elle est.
Ensuite, elle se reproduit à toute vitesse, histoire que ces centaines de bébés aussi
puissent faire le mal.
La puce, c’est Dracula miniaturisé.
A une grosse différence près :
aucune chance de lui planter un pieu dans le coeur..
Même un tout petit, c’est quasi indestructible ces bestiaux..
Pour les tuer, il faut les noyer, ou alors lancer une arme de destruction massive, chimique de préférence…
Ou les manger. ça se fait, dans certain pays.
Enfin bref,
tout ça pour dire que demain, j’irai faire des photos, dans un endroit inhabituel.
Je n’ai aucune idée d’à quoi il peut ressembler par ce temps.
J’espère seulement qu’il répondra à mes attentes…
Suspens…
Catherine Birthday
51 ans.. depuis minuit une.
Comme d’habitude, aujourd’hui, je n’ai absolument rien de prévu.
Pas que ça soit un jour comme un autre, non, je suis née quand même c’est pas rien,
mais je préfère avoir des surprises imprévues, que m’attendre à quelque chose.
Et puis, cette année, je suis déjà assez gâtée.
Mes enfants vont bien.
Ma petite fille va bien.
Ma mère va bien.
M famille va bien.
Mes ami,es vont bien.
Mes animaux vont bien.
Mon boulot va bien.
Et j’ai même retrouvé ma filleule.
Qu’est-ce que je pourrais rêver de plus ?
Des tas de choses.
J’ai envie de tas de choses.
Mais là, dans l’instant, mis à part aller dormir, je n’ai besoin de rien.
J’aime dormir.
En plus , j’ai fait des supers-photos aujourd’hui.
Et celle-ci est ma préférée.
Qu’est-ce que vous voyez ?
C’est le genre d’image qui a du sens, des sens qu’on peut regarder longtemps et y voir,
un éléphant, un cheval, un demi-visage… un perroquet
Ce qu’on veut.
Le chemin du bonheur et le bois flottant.
Comme disais une de mes amies, il y a peu, le bonheur est un chemin caillouteux.
Je dirais même plus, le bonheur est un chemin caillouteux, parsemé de fleurs.
Et c’est justement, parce qu’il y a des cailloux, qu’elles nous semblent plus belles.
Ou des bois flottants.
-Hein ?
Oui, des bois flottants.
J’ai ne véritable passion pour les bois flottants.
Je suis même experte auto-proclamée ,en bois flottants.
On reconnaît le véritable bois flottant, à ses bords arrondis, polis par les eaux,
au fil des jours.
Il doit être léger, mais dur, une fois sec.
Avec de belles couleurs chamois entrelacé de marron.
Les plus beaux ont des formes d’animaux, de masques rituels, de bâtons de sorciers.
Les plus grands sont recyclables en arbre à chat.Par exemple.
Ou en banc de jardin original.
Avec les petits, ‘ç’est illimité: juste une question de créativité.
Un jour, j’ai cru défaillir, près de la Péniche, sur le ponton, s’élevait une véritable montagne de bois flottants.
La ville les ramasse.
Et qu’en fait-elle ?
Rien ou pas grand chose.
Alors que le bois flottant peut très bien être utilisé comme combustible.
Pourquoi ne pas le revendre à la population ?
Ce serait une idée.
Autre idée, j’habite en face de « action paysage ».
Que vois-je depuis ma fenêtre ?
Depuis que j’y habite, 6 ans, un lopin de terre, plus ou moins laissé à l’état sauvage la plupart du temps.
Parfois, (un coup de sang) l’endroit est débroussaillé, et quelques exemples des actions jardinières réalisables par
les hommes du lieux sont installées.
Jusqu’à ce que l’état sauvage reprenne ses droits.
Je ne sais pas grand chose, sur « action paysage » mis à part qu’ils vendent du jus de pommes pressées (excellent) et qu’il y a toujours des tas de gravats derrière la maison…
En tout cas, ce n’est pas la place qui manque pour entreposer du bois flottant.
Et pourquoi feraient-il ça ?
Parce que je me suis renseignée entre temps.
Et qu’apprends-je ?
Que parmi les actionnaires , les deux premiers sont
le Réseau lac de Bienne
la Fondation Réseau lac de Bienne.
Alors là, je m’interroge…
Ou est le problème?
Puisqu’il parait que nous croulons, enfin notre lac et nos rivières croulent sous le bois flottant.
Puisque nous avons une infrastructure parfaite pour entreposer et distribuer ce même bois.
Et assez de main d’oeuvre..
Ce derniers jours, ils ne devaient pas être trop occupés, parce que je les ai vu, 4 gros gaillards qui s’employaient à remettre en état le petit lopin cité plus haut.
Je vais un peu plus loin sur le site et la page « vente de bois » est temporairement indisponible.
Donc, même le bois « normal » n’a pas l’air d’être une priorité…
Je comprends mieux pourquoi on ne s’occupe pas optimalement du bois flottant…
Pourtant action paysage a aussi un but social.
N’y-a-t’il pas assez de chômeurs dans notre belle city ?
Je m’interroge.
Heureusement, j’ai des relations :).
Parmi mes amis Facebookés et accessoirement amis des chats, Mohamed Hamdaoui,
qui, surprise, a écrit un article sur le sujet dans un des derniers Biel-Bienne.
Ni une, ni deux, je lui pose la question, sur son mur, droit direct.
Et contrairement à notre Maire qui n’avait pas le temps de me répondre pour un problème précédent,
Mohamed m’écrit qu’il va se renseigner.
J’en suis extrêmement contente !
Et je me prends à rêver d’une motion Catherine Bergeon sur le recyclage du bois flottant en bois de chauffage pour la population.
Mieux, à fonder un atelier pour sans emploi et autres cas sociaux dans mon genre (souvent pourvus de dons artistiques) afin de recycler les plus beaux morceaux en mobilier pour jardin sûrement plus jolis que les bancs à base de palette, et autres tabourets et tables de bar. Une fois traité, le bois flottant fait de magnifique décos pour aquarium, aussi. Sans oublier les arbres à chats. des pieds de lampes, etc… etc…
Les bois flottants sont des trésors de la nature.
On devrait les traîter à leur juste valeur.
.
La peur
Il fait super froid ,en ce moment, à Bienne.
Le vent glacé de l’hiver qui s’éparpille dans nos masures.
La mienne est tellement pleine de trous et de fissures.
Il n’y a que près du feu ou du radiateur soufflant que j’ai chaud
La fatigue qui s’ajoute au froid, m’engourdit le cerveau et me fait
coucher tôt.
Je vais y aller d’ailleurs.
Parce que là, j’ai le cerveau comme une granita.
Bouh!
Dès que je le vois, et qu’il tourne son masque vers moi, j’ai peur.
J’ignore pourquoi.
Peut-être, justement, parce qu’il fait vraiment peur!
Celui qui est derrière, est encore plus effrayant, mais heureusement, il continue son chemin
J’aimerais le photographier, mais il se précipite vers moi avec ses confettis.
Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que ma petite fille
qui tient la main de son parrain, va avoir encore plus peur.
Alors quand je vois qu’il se dirige vers elle,
une chose étrange et belle se produit.
Ma peur s’envole d’un seul coup.
Il est là, en face de moi, et j’écarte mes bras pour faire
écran de mon corps relativement gracile en comparaison de ce montre poilu.
Je suis très calme et souriante, mais, en même temps, prête à me battre jusqu’à la mort, s’il le faut.
Bien sûr, qu’il ne le faut pas,
c’est Carnaval, avec une bonne ambiance.
Mais se faire chopper par un truc poilu qui vous couvre de conferr
Et là, autre chose qui me frappe, instantanément,
c’est un bon feeling.
Je ressens zéro agressivité.
D’aucune part.
Et le monstre s’en va.
Gentiment.