Sur le chemin qui me ramène chez moi, depuis la gare,
je croise des dizaines de jeunes gens.
Comme elles sont belles, les biennoises, originales et stylées.
Les biennois aussi, classes, élégants, ou plus décontractés.
Il y a de la joie, une certaine exaltation de la jeunesse, qui se fait plaisir.
Je pense à mon article, j’ai envie d’écrire ces sensations.
Et puis, j’arrive aux feux, je vais traverser.
Machinalement, je regarde ma maison
et…
Stop.
Retour en arrière.
Cette après-midi, j’ai fait une belle promenade avec ma petite fille et son parrain.
A l’aller, le paon de l’Elfenau se baladait dans le parc déjà fermé à cette heure.
Tout seul, chez lui, bien dans ses pattes.
Mais on n’en voyait que des petits morceaux, à travers les feuillages qui bordent la clôture.
Paon-paon le paon.
On a inventé une chanson en son honneur et j’ai beaucoup hésité..
mais finalement, j’ai résisté à l’envie d’escalader la clôture.
Et voilà qu’en revenant,nous passons par l’autre côté , Faubourg du lac.
Avec l’Elfenau bien visible.
Et surprise,
il était là, Paon-Paon.. dans toute sa splendeur.
Et c’est ce qui m’est arrivé de plus marquant aujourd’hui.
Pauvre Suisse…
Je regarde Infrarouge et je suis révolté.
9.1 milliards de bénéfice
pour notre petite confédération.
Chaque année c’est pareil, on nous dit ;
il faut faire des économies, sinon c’est la cata…
Et chaque année, on fait des bénéfs !!
Et là, on en fait tellement qu’on ne sait pas quoi en faire.
Alors après, on essaie de relativiser…
« Non, c’est pas 9 milliards, on a seulement gagné 3 milliards…
Seulement.
A ce moment, toutes les personnes , en Suisse, qui ont un cerveau qui fonctionne et constaté les méthodes des oeuvres sociales pour économiser de l’argent… toutes ces personnes ont mal au c..
Ca à commencé par la suppression pure et simple des allocations spéciales.
Laissant les personnes qui en bénéficiaient dans le désarroi le plus total.
Imaginez un peu.. une de ces allocations, la mienne en l’occurrence,
s’appelait : allocation pour personne en situation de gêne sans en être responsable.
Dans mon cas, j’étais seule avec deux petits enfants.
2 x de suite abandonnée.
Je vous épargne les détails
Je sais bien, il se passe tellement de choses bien plus horribles, dans le monde.
Mais se retrouver seule avec son bébé, abandonnée deux fois de suite.
Devoir accoucher sans qu’il y ait un père pour accueillir cette petite vie.
Passer du rêve d’une belle vie de famille.. à la réalité de la mono-parentalité,
ça fait mal.
Je me sentais terriblement coupable.
Comme si je n’étais pas assez bien pour qu’on m’épouse.
Comme si, à cause de moi cet enfant n’aurait pas de père.
A cause de moi ,toute sa vie allait être foutue.
Ca semble fou, aujourd’hui où tant de femmes sont seules.
Mais je ne connaissais personne qui avait vécu cette situation.
Une autre mère qui aurait pu me dire que ce n’était pas de ma faute.
Que je serais capable.
Et que valait mieux un géniteur absent qu’un père cavaleur incapable d’assurer.
J’étais dévastée, mais je tenais bon.
Et cette allocation me faisait le plus grand bien.
Elle me donnait l’impression que ma ville comprenait et respectait mes malheurs.
Me comprenait et me respectait.
Ca m’a terriblement aidé, ça m’a redonné de la force d’accomplir de belles choses.
A Noêl toutes les personnes qui bénéficiaient d’une allocation recevaient une jolie somme pour faire des cadeaux, comme tout le monde.
Et puis, brutalement, les économies ont commencées.
Suppression des allocations spéciales et direction oeuvres sociales avec rente diminuée du tiers.
Suppression de la prime de Noêl aussi, pendant qu’on y était, on allait pas de gêner.
On aurait dit que tout était bon pour faire des économies , même les plus basses manoeuvres.
comme celle qui consistait à ne pas nous informer de tout nos droits.
Cpmme celle qui consistait, pendant plus d’une année à déplacer la date de réception de l’argent chaque mois de quelques jours.
Jusqu’à économiser un mois.
Ce qui se passait à cette époque dépasse l’entendement, l’incompétence régnant déjà en maîtresse sur ce secteur.
Je vous passe encore une fois les détails qui sont si incroyable que.. vous ne me croiriez pas.
Moi j’ai eu de la chance, en tombant sur une bonne personne qui m’a soutenue tout ce temps.
Mais ce n’était pas le cas de tout le monde.
La question n’étant pas de se relever, mais plutôt de ne pas sombrer.
Entre dépressions et suicides, j’ai choisi la première solution.
Tout en m’accrochant quand même.
Mais une fois cette personne partie, l’enfer à commencé, entre accusations fausses, punitions (si, si, punitions!)abusives,restriction voir suppression totale de mon budget , sans le soutien de mes amis et d’autres qui étaient révoltés face à ce qui m’arrivait, je ne sais pas comment je m’en serais sortie.
Mais je ne vais pas vous reraconter tout ça, j’en ai assez parlé.
J’ai réussi à m’en sortir, à partir du moment ou j’ai quitté les oeuvres sociales en me mettant à mon compte dans la photo.
Et tant pis, si je gagne peu.
Au moins je suis libre, plus personne pour me tenir la tête en bas.
Tout ce que je veux dire, maintenant, c’est que toute ces foutues économies ont fait un mal incalculable, lui.
Au lieu d’acheter des avions de combats, ou de régler sa dette, la Suisse devrait penser à se remettre en question.
Comment un pays qui fait 9,1 milliards de bénéfice peut-il avoir toute une partie de sa population qui souffre de pauvreté?
La réponse est simple, à cause de ces économies contre-productives.
A cause de cette idée fausse qui consiste à croire que quelqu’un qui reçoit de l’argent n’a rien envie de faire pour s’en sortir.
A moins qu’on ne le respecte pas.
Dans ce cas, pourquoi se fatiguer?
C’est très logique.
Par contre, avec du respect, on se bouge, on à l’envie et la possibilité de d’en sortir.
Et on le fait.
C’est tout.
Rouler dans les pâquerettes.
Demain, si le temps le permet, je retournerai au Château de Nidau,
pour rouler dans ce prés piqué de pâquerettes, qui sent si bon la chlorophylle
Ensuite, j’irai au quai du bas, les arbres sont en fleurs blanches.
C’est si beau, que ça à l’air irréel.
Je ferai des photos.
Vous verrez.
En ce moment je prépare ma terrasse et ma verrière.
C’est beaucoup de travail.
Réparer, rénover, nettoyer.
Trier ce qui ne sert à rien.
Jeter, recycler.
Je suis crevée, mais j’ai bien avancé.
Machine à écrire
J’ai trouvé, derrière chez moi, abandonnée, une vielle machine à écrire.
Encore dans son coffret.Elle est verte foncé, avec un petit côté militaire.
Elle est dans un sale état..
Irrécupérable.
Dommage, sinon, je l’aurais gardé.
J’aime bien ces vieux objets.
Normalement ils sont très résistants, mais celle-ci visiblement à pris l’eau…
le coffret dégage un odeur de moisi insoutenable.
Elle pèse lourd…
Quelle drôle d’idée de la laisser là.
pour économiser une vignette ?
Enfin bref, maintenant, la vignette sera pour moi…
Quel beau week-end nous avons eu.
J’ai pu avancer dans mes nettoyages de terrasse.
Et travailler mes photos.
Faire des petites vidéos , aussi, pour montrer mn travail.
Ca change tout, cette température qui remonte.
Ca fait un bien fou.
ce ui fait du bien aussi,
c’est la gentillesse des commentaires .
Ca motive.
Demain , je vais prendre mon courage à deux mains et aller chez le dentiste.
Je ne peux plus dormir sans paracétamol, ça m’inquiète.
J’ai juste de quoi y aller une fois, j’espère qu’il sera compréhensif pour la suite.
Mais surtout, il faut que j’arrête d’avoir peur.
Allez, courage, moi !!!
L’Autre Penseur
Voilà, c’est fini.
Je sais maintenant qu’aucun mot, aucune classification ne va me convenir.
De toutes façons, j’ai toujours refusé d’entrer dans une boîte qui me définirait,¨moi et les autres de mon espèces.
Il n’y a pas d’autre de mon espèce.
et pourtant, dieu sait si on a essayé de me donner des noms.
Je n’ai même pas envie de les écrire, ils me salissent.
J’ai déjà un nom, pourquoi m’en donner d’autres ?
Alors, c’est vrai, je pense à ma manière, et je m’en suis rendu compte assez rapidement, elle est particulière.
D’abord, il y a ceux qui ne me comprenaient pas, comme si je parlais une langue étrangère.
Ceux qui ne pouvaient pas m’écouter longtemps, sans peine d’avoir mal à la tête.
Et ceux à qui je faisais peur, parce que je lisais en eux trop facilement.
Enfin , il y a ceux qui me comprennent, qui sont d’accord ou pas, mais avec qui c’est agréable d’échanger des idées.
Et puis, encore, il y avait les livres, les films.
CAmille Cluadel, Aldous Huxley, Orange Mécanique, The Wall…
De la musique aussi, Pink Floyd, Thifaine…
Histoire de me construire un monde ou je serais moins seule.
Des amis, ceux qui, comme Daniela, avait assez de coeur pour me prendre comme je suis, ou Nathalie, qui qui pensait plus loin.. trop loin. Et là, c’est moi ui avait peur.
Enfin, enfin ! Internet est arrivée .
Comme Zorro, sans se presser.
Mais petit à petit, tout ou presque a été répertorié.
Moi, j’avais peur, encore.
Pas de ce que j’allais découvrir, mais bêtement , de ne pas être capable,
comme tout le monde, d’utiliser un ordinateur…
Ca à l’air bête, maintenant que n’importe quelle grand-mère a sa page Facebook.
Mais au début, c’était difficile, il fallait parler binaire, ne pas se planter,
sous peine de tout planter.
J’avais dit , je me mettrai à l’ordi le jour ou il sera capable de me comprendre.
Ca doit faire 10 ans , maintenant, que c’est fait.
Au début, pas sans mal.
Dès que je me connectais, je percevais tout.
Trop.
Toutes les sentiments, les névroses et les histoires des personnes connectées en même temps que moi-
Terrible!
Ca me donnait des maux de têtes récurrent.
Jusqu’au moment ou il a fallut affronter une des pires vermines sévissant sur le Web.
En même temps, j’avais des alliées.
Alabama, Michelle, on s’y est toutes frottées.
On ne pouvait pas faire grand-chose contre autant de haine et de fourberie.
D’autant que ça mettait en lumière la lâcheté des autres.
J’ai bien failli abandonner.
Après un temps de repos, presque une année.
Et abandonner un blog qui faisait des milliers de vues par jour.
J’ai recommencé, en me faisant plus discrète.
En restant sur des thèmes faciles.
Tandis que le monde entier découvrait les plaisirs de l’expression , je passais inaperçue.
Plus ou moins.
Parfois encore, je subis quelques attaques, je n’y réponds plus.
Je sais maintenant que c’est le meilleur chemin.
Tout ça pour dire que penser différemment de la majorité, ça n’existe pas.
Tout le monde pense différemment.
Par contre, tout le monde n’a pas la même sensibilité
Et c’est là que se trouve toute la différence.
La sensibilité est un pouvoir, un don du ciel.
Un cadeau qui peut nous pourrir la vie.
Tant qu’on ne comprends pas ses avantages.
Comme j’aurais aimé le savoir!
Ma sensibilité a pourri mon adolescence, mon enfance aussi
Je donne des exemples joli, j’en ai qui le sont moins, mais mon propos d’aujourd’hui est d’être agréable à lire.
Je me rappelle encore de ce biscuit en forme de canard que je ne voulais pas manger pour ne pas le blesser, mon désespoir de petite fille et le moqueries des adultes
Ensuite, au catéchisme, quand on m’a dit que je devais aimer Dieu par-dessus tout, ça m’a posé un problème : c’était ma mère que j’aimais déjà par-dessus tout.
Je suis rentré chez moi en pleurs.
Ensuite l’adolescence.. je vous l’épargne.
J’aurais aimé tuer ma sensibilité.
Etre impassible comme un samouraï.
Cynique.
Surtout ne pas rougir, ni pleurer, ni montrer aucune de ces foutues émotions qui me rendent transparente aux yeux des autres.
Et alors quoi? le ciel va me tomber sur la tête?
Les gens me jeter des pierres ?
Bien sûr que non, mais quand on est dominé par ses émotions, on à l’air souvent très à côté de la plaque.
Et pas que l’air, la chanson aussi…
On passe son temps à se poser des milliards de questions , qui ,elles-mêmes en engendrent d’autres
milliards
Ce cerveau en constante ébullition surchauffe et entraîne la personne dans des gouffres sans fond.
Et plus on est intelligent, plus les questions se posent, avec les émotions qui vont avec.
Ce n’est pas un simple ascenseur émotionnel, c’est un grand 8 permanent, perpétuel, épuisant.
Heureusement, la vie est bien faite.
Il y a des remèdes.
De quoi calmer supporter tout ça.
Et il y en beaucoup, qui rendent cet état supportable.
La danse, la musique, le chant, le sport, la création, la nourriture, les plantes, …
Si on sait s’en servir, combiner tout ça dans les bonnes doses, alors, ça devient tout à fait supportable,
Même, on découvre que ce qu’on prenait pour une faiblesse est en fait une source de bienfaits, voir même de pouvoir, si mal utilisé.
On ne prévoit pas l’avenir, mais on le ressent, mieux que ceux qui n’ont pas cette sensibilité.
On se pose les bonnes questions, à force, on fait le tri.
Du coup, on comprends mieux que les autres aussi.
Ce qui nous semble facile et naturel demande beaucoup d’efforts a ceux qui n’ont pas cette capacité.
Capacité, c’est le bon mot.
CapacitéS.
Si on les utilise bien, alors on se développe, on s’épanouit.
Si on les utilise mal.. on peut faire beaucoup de mal.
Comme les gourous qui inventent des sectes sur mesure ( spécial dédicace à Bagwan).
Mais il n’y a pas besoin d’aller jusque là.
Voilà pourquoi je refuse toute appartenance, toute dénomination.
Parce que nous sommes de plus en plus à être comme ça.
Les autres nous appellent hyperactifs, avant on disait « malade des nerfs » et encore avant « sorcière ».
Maintenant, on parle de syndrome d’Asperger, de spectre autistique.
On trouve des médicaments, Ritaline, Concertat, et en Amérique, la consommation explose à cause des effets « intéressants » de ces médicaments.
A tout les niveaux d’une société hyper-concurrentielle, les gens en prennent pour se booster.
Grand sujet.
Les causes, autre grand sujet.
J’ai cherché inlassablement les causes de cette sensibilité
Je les vois dans le métabolisme.
J’en ai déjà parlé.
Je ne vais pas vous bassiner avec des détails techniques.
Surtout que c’est différent pour chacun , parce que nous avons tous notre propre façon de métaboliser.
A la fois simple et très compliqué.
Voilà pourquoi il n’y a pas de recette miracle.
Ou plutôt pourquoi il faut à chacun sa propre recette.
Une recette que personne ne peut dicter, parce qu’il n’existe pas de modèle.
A chacun de trouver la sienne.
Maintenant, par exemple, on se rends compte que l’intolérance au gluten concerne beaucoup de monde.
Au point de faire des rayons entier dédié aux aliments qui n’en contiennent pas.
Si nous appliquons ce même schéma au cerveau, alors , forcément nous ‘avons pas tous la même capacité a fabriquer de la sérotonine.
Etre carencé en sérotonine explique une grande sensibilité.
Après, il y a l’intelligence.
La faculté d’utiliser son cerveau de manière optimale.
La aussi, la nature nous a fait différent.
Du coup, on peut avoir un cerveau qui fonctionne très bien et n’avoir aucune empathie envers les autres.
Forcément, on peut définir des groupes de gens ui se ressemblent en apparence.
Et même leur donner des noms.
Et même trouver des médicaments pour les soigner.
Et même gagner beaucoup d’argent avec ça.
Je vais rester dans mon sujet de la sensibilité, de la façon de penser différente.
Je me méfie extrêmement des médicaments.
La encore, j’ai déjà fait des articles entiers sur le sujet de la Ritaline, par exemple, je ne vais pas vous embêter avec ça.
Je crois que chacun peut se faire sa propre opinion, mais je conseille à ceux qui seraient tenté de donner de la ritaline leurs enfants, pour les calmer un peu, d’essayer d’abord.
De bien se renseigner aussi.
La ritaline est un excitant.. et pourtant elle calme les hyper-actifs… voilà, tout est là.
Après, il y a toutes sortes de théories alarmistes et fantaisistes.
Les vaccins.. pourquoi pas les extra-terrestes ?
Je rigole, mais c’est une des bases de la scientologie : si nous sommes perturbés c’est par des esprits extra-terrestres…
Voilà pourquoi je déteste autant les sectes et tout ceux ui profitent du désarroi des autres face à la différence.
On à de la peine à se concentrer ? et pourtant on est capable d’accomplir de travailler des heures entières sur quelque chose qui nous plait.
On ne tiens pas en place, mais on a de l’énergie à dépenser.
Pas comme les autres.
Différemment.
Moi je crois profondément que nous sommes tous différents.en résumé, certains le sont plus que d’autres.
Et notre société n’est pas faite pour la différence.
On commence seulement à l’accepter, à chercher des méthodes.
Il existe de bons thérapeutes qui aident avec des exercices pratiques, et la parole, ceux qui ont des difficultés à s’adapter
Malheureusement, certains sont très touchés.
Ceux qui ne parlent pas, ou presque, qui se mettent en danger.
Je ne parle pas d’eux là.
Je parle de tout ces gens qui ont l’air normaux, mais qui savent qu’ils sont différents.
Pour qui l’école était un calvaire.
La vie sociale aussi.
Qui ont leur propre logique, leur propre façons de penser.
Et tout un tas de symptôme, comme une grande susceptibilité.
Un besoin de s’exprimer avec des mots en particuliers, et de la peine à s’adapter aux codes de la société.
Au point d’en faire des dépressions.
Au point d’avoir envie de mettre fin à leurs jours.
Au point de croire qu’ils sont malades, qu’ils doivent se faire soigner.
Alors c’est facile à dire, puisque ça fait 51 ans que je cherche comment m’adapter, j’ai une certaine expérience.
Et 23 ans que j’observe quelqu’un qui est plus différent encore.
Au point dene pas sortir pendant des semaines entières, et de n’avoir aucune empathie.
Parce que je ,nous, sommes passés par tout les stades, et qu’aujourd’hui, non seulement ça va plutôt bien , mais je vois mon fils progresser, alors, on pourrait croire que c’est facile.
Mais nous avons connu l’enfer.
Je n’exagère pas.
Ca aussi j’en ai beaucoup parlé et je vais vous l’épargner.
A la différence, maintenant ,la haine que j’avais envers les personnes qui nous ont fait subir leur incompétence, s’est muée en compréhension.
Ca ne veut pas dire que j’ai tout pardonné.
Mais comprendre aide à relativiser.
La haine est fatigante, usante comme un poison qui se répands en soi.
Je veux me sentir bien.
J’accepte avec plaisir d’être différente, même si je n’ai pas l’impression de l’être tant que ça.
Mais qui laisse ses enfants couvrir les murs de leurs dessins ?
ui ne bois pas d’alcool parce que ça à un gout dégueulasse ?
Qui ne supporte pas certains mots au point de ne pouvoir ni les dire, ni les entendre sans se sentir mal.
Pareil avec certains aliments, si j’ai le malheur d’en manger mon corps les expulse violemment.
Qui passe la nuit à écrire et travailler sur ses photos?
Qui doit se concentrer à fonds toute la journée parce qu’elle n’a pas de mémoire à court terme?
Qui est incapable d’avoir la moindre vie sentimentale ?
N’a pas de voiture, ne part plus en vacances ?
Qui à décidé de s’occuper elle -même de son fils pour éviter les dégâts des institutions?
Quitte a devoir apprendre comment faire toute seule.
Et quand je vois ses progrès , d’abord minimes, mais maintenant impressionnants, je me dis que j’ai bien fait.
Malgré ou grâce à tout ça je n’échangerais ma place pour rien au monde.
J’aime ma vie.
J’adore ma famille.
J’ai des copines géniales. Des copains géniaux.
Des animaux chéris.
Mon appartement me plaît énormément malgré son état.. alternatif.
J’adore ma ville
Le printemps et là ,j’ai fait mon jardin et regarder mes plantes pousser me comble de bonheur.
Et elle n’est pas finie ma vie, il me reste encore des tas de choses à découvrir et à apprendre.
4h j’entends les oiseaux chanter.
Un jour
j’écrirai les mots qui comptent.
je ne sais pas quand ça sortira, mais en attendant, me voilà, chaque jour à raconter ma vie de biennoise , de ménagère-artiste-photographe de plus de 50 ans.
Aujourd’hui, ça sentait le printemps.
Alors, je ne sais plus si les quelques regards intéressés capté cet après-midi, me viennent de ma jolie coupe, ou de la sève qui remonte dans les branches…
Mais ça fait plaisir..
Il faisait beau aujourd’hui , le temps idéal pour aller à Papillorama, faire son jardin, e balader en ville.
C’est drôle ,j’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose…
Mais je ne sais pas quoi.
J’hésite entre deux attitudes.
q) je la joue cool et je ne m’inquiête pas trop.
2) je suis super efficace.
la 1) parce que se reposer est important.
la 2) par que j’ai beaucoup à faire, parce qu’il ne faut jamais remettre au lendemain et patati et patata…
Je vais trouver un compromis………………………..
Troublée
Je voulais parler de mon biotope.
Des petite foulques courageuses, avec leur branchette dans le bec.
Construisant leurs nids : pour la ponte, et un autre au cas ou.
Ce sont des oiseaux fascinants.
Ils n’ont pas peur de nous.
Ils pondent proche des rivages, sur les marche-pieds des bateaux même.
Je voulais parler de mes plantations.
Camomille, sauge, etc…
Des canisses que je recycle en protection anti-chat.
Et puis la nouvelle est tombée.
que personne ne s’inquiète, je ne rentrerai pas dans les détails.
Hier encore je disais que j’étais heureuse , parce que je croyais que tout allais bien autour de moi.
Ca n’aura pas duré longtemps…
Oh, bien sur, nous avons tous nos petits ou grands problèmes.
Mais il y a le niveau au-dessus, celui qui, en un mot terrible, efface tout les petits
ressentiments.
Un mot qui touche en plein coeur., qui laisse sans voix.
Avec un sale air de déjà vu.
Je ne sais pas si la personne me lit, mais si c’est le cas, qu’elle sache encore que
partager ses épreuves est une bonne chose.
On peut avancer ensemble, sans malentendu ni dissonance.
Avec plus de forces que si on restait sur le côté de la route.
Et que dans ses horribles tests que la vie nous tends, même si on se sent impuissant, alors reste la Foi.
Pas en la religion, mais en quelque chose qui nous dépasse, qui a sa logique propre, et qui nous permet de nous raccrocher, en espérant que l’on sera entendu.
C’est ce que je fais.
De tout coeur.
La fleur du bien de Catherine Bergeon
En opposition avec
les fleurs du mal de Charles Baudelaire.
Ma fleur a poussé cet hiver
Discrètement
En cachette.
Sur un genre de palmier,
que je croyais incapable de fleurir.
Dont je ne m’occupais pas spécialement
Et voilà, qu’après deux années passées chez moi,
elle me donne un grosse grappe de fleurs oranges
Comme une explosion d’énergie qui serait aussi un signe.
Signe que ça va.
Qu’il faut garder espoir.
Persévérer.
Je regarde autour de moi et comme un miracle, toutes ces femmes ou presque, que je connais, qui souffraient tellement empêtrées dans des problèmes différents mais qui semblaient tous sans fin, vont mieux.
Pas seulement mieux, bien mieux..
Celle qui était mal accompagné s’épanouit dans une nouvelle relation
avec la venue d’un bébé prochain.
Celle qui était seule et triste, a enfin trouvé l’amour qui la comble de bonheur.
Celle qui subissait l’enfer à son travail en a retrouvé un nouveau, et ceux qui n’ont pas su l’apprécier se rendent compte de leur perte en la suppliant de revenir…
Celle qui se croyait à bout et n’avais plus goût à rien, a découvert par hasard ses talents de sportive, et même une équipe ,déjà en compétition qui est heureuse de l’accueillir.
4 vies totalement changées en l’espace de quelques jours quelques semaines ou mois. Après des années de souffrance.
Et tout ces miracles durent.
Ce ne sont que quelques exemples.
Mais toutes étaient si désespérées avant et si heureuses maintenant,
que j’ai besoin de le dire.
Ca vaut la peine de tenir le coup.
De persévérer.
Une cinquième qui pensait que tout ses efforts étaient réduits à néant, s’est accroché et sa petite entreprise tient bon.
Une sixième pensait qu’elle ne pourrait plus assurer d’avenir a ses enfants.. et tout va mieux.
La septième, c’est moi.
Mon travail va bien, mes enfants vont bien.
Là, je touche du bois, pour tout le monde.
Je fais une petite prière à ma façon pour que ça continue.
Et je dis MERCI !!!
Belle et rebelle
La beauté, la beauté universelle, est celle qui nous touche.
Celle qui provoque un sentiment positif.
Alors, certains essaient de la faire passer pour superficielle,
alors qu’elle est essentielle.
Authentique.
Voilà sûrement, pourquoi, on sera plus touché par une Merryl Streep,
que par une actrice plus jeune, et apparemment plus belle.
Mais les lèvres retouchées, les nez formatés, les poitrines siliconées, sentent le faux.
Et le faux n’a pas de sentiment.
La beauté, je la trouve chez une femme bien dans sa peau.
Je la trouve aussi chez une femme qui va très mal, mais qui se bat pour continuer.
Et même, chez une femme qui s’est laissé tomber… tant qu’elle n’essaie pas de me faire croire autre chose.
Je trouve la beauté chez chacun, parce qu’elle est rudement résistante
et forte ? peut-être, mais surtout parce qu’elle est un composant primordial de la Nature.
En faire abstraction est presque impossible.
De plus en plus, parce que j’ai progressé, j’arrive à montrer la beauté dans son évidence, sans avoir besoin d’y faire quoi que ce soit.
Surtout, si on me demande du naturel.
Comme sur cette photo de Véronique.
Parfois, on fait de la création, c’est un tout autre travail, une démarche intéressante aussi pour ce qu’elle peut révéler.
J’aime faire les deux.
Faire de la création demande beaucoup de travail et de temps passé sur l’ordi.
Faire du naturel et trouver la beauté sans rien y toucher demande moins de temps sur le moment, mais tellement plus d’expérience.
Et la confiance.
Le paramètre confiance n’existe pas sur Photoshop.
On ne peut pas en acheter sur Riccardo..
L’intuition non plus.
La perception de la vérité d’une personne, encore moins.
Voilà pourquoi la photo naturelle est plus difficile.
Je suis vraiment contente de notre travail.
Avec Véronique, tout coule de source.
Shooting avec Véronique
J’aime beaucoup Véronique.
Depuis le premier instant, avec son pull vert.
Véronique n’est pas comme tout le monde.
Elle a une personnalité très forte.
Une façon extrêmement lucide de regarder le monde.
Sans jamais se mettre en avant.
Faire un shooting serait paradoxal, mais non.
Elle rends hommage à mon travail, à ma compagnie et se donne le droit d’être vue
et de se regarder autrement.
Parce qu’elle sait que ça fait du bien.
Elle à l’air tranquille comme ça,
mais d’un seul coup d’oeil, elle pourrait vous liquéfier sur place, si elle voulait.
Je ne sais même pas si elle en a conscience.
En fait, en ça et d’autres choses, c’est une biennoise.
La biennoise type n’existe pas,
ce qui fait sa force,
c’est justement
de n’avoir aucun type,
si ce n’est le sien propre.