Avec le café du matin…

Un peu de lecture ?

C’est assez motivant de savoir que quelqu’un vous lit.

Bon, je sais bien qu’on me lit, je le vois dans les statistiques.

Parfois on me lit beaucoup et parfois moins.

Ca dépends des thèmes.

Mais je sais qu’il y en a qui me lisaient tout les matins avec leur clope et leur café.$A l’époque ou j’écrivais consciencieusement tout les jours.

J’ai les noms :).

Alors, même si je n’ai rien de spécial à raconter, je vais, pour la enième fois, faire des efforts.

Pourtant il m’arrive de ces trucs !

Si je vous racontais…

Mon problème c’est que les gens m’intéressent.

J’adore les analyser, les décortiquer, essayer de comprendre ce qu’ils font et comment ça les amène là.

Ca m’aide à me comprendre, à évoluer.

Mais il faut être délicat, que personne ne se sente visé,e personnellement.

Parce que, dans le fonds, on est tous les mêmes.

Tenez, par exemple :

le schéma répétitif, ça vous dit quelque chose ?

Quand on fait depuis des années souvent, la même erreur et quand elle se représente, on a beau savoir que c’est pas ce qu’il faut…

on le fait quand même.

Ca se présente, par exemple sous la forme d’une autre personne qui vous

entraine, pensez-vous, vers quelque chose qui ne va, au final, pas vous faire du bien.

Alors que, avec un peu de recul et de reflexion, on se rends compte qu’on est seul responsable de laisser tout ça se produire.

Non.

3 lettres pourtant faciles à prononcer, n’est-ce pas ?

Parfois l’autre insiste.

Dans ce cas, il n’y a qu’une solution, prendre de la distance.

Je crois qu’il est important de se placer sur un pieds d’égalité avec les autres, mais de considérer nos besoin en premier.

Si on suit cette simple règle, qu’on l’applique systématiquement, c’est fou comme ça peut nous changer la vie, en mieux.

Alors tant pis si l’autre vous traite d’égoïste qui pense pas à lui, ou aux autres.

Ca arrive.

J’ai compris deux choses importantes ces derniers jours.

La première c’est qu’il est important de communiquer, si c’est possible.

Parfois, ça ne l’est pas.

Parfois, vous dites quelque chose et la personne en face va tellement mal, qu’elle est incapable de vous comprendre.

Ou pire, elle *traduit* tout ce que vous dites * dans le langage de ses problèmes, ce qui donne une conversation irréelle et stérile.

Dans ce cas là, on ne peux rien faire.

Un seau d’eau froide peut-être ? je n’ai jamais essayé.

A retenir.

Parfois, heureusement la conversation révèle le noeud du problème.

Le malentendu.

Le manque d’information.

Là, c’est top.

Je ne dis pas que tout se résoudra instantanément, il y a une raison à ça, mais c’est déjà une grande avancée-

Ca ne résoudra pas pour la raison suivante :

Nous sommes composé de trois éléments importants,

Nos sentiments, notre corps, et notre intelligence.

Nos sentiments et notre corps sont directement reliés, très fortement, ils fonctionnent en même temps.

Notre intelligence va plus vite, elle.

Par intelligence j’entends « faculté de compréhension ».

Faculté qui influe aussi sur le corps, le coeur et les sentiments,, mais

PAS EN MÈME TEMPS !!

L’intelligence va plus vite.

Les sentiments prennent du temps.

D’où ce décalage, ce trouble que l’on ressent, qu’on ne sait pas expliquer, et qui complique souvent les choses.

Mais quand on le sait, alors on peut analyser notre situation.

Bien mieux.

Pour ça, il est nécessaire aussi de prendre du recul, de laisser passer du temps.

Pour que coeur, corps et esprit s’accordent, enfin.

Quand on ressent la paix intérieure, c’est qu’on y est arrivé.

 

Ce que j’ai compris de plus important, c’est que deux personnes en souffrances ont besoin de temps pour se comprendre.

Quand on ne comprends pas pourquoi l’autre ne nous comprends pas,

c’est souvent, parce que ses problèmes prennent toute la place.

Parce qu’il a  besoin de toute son énergie pour les résoudre, et il n’y a tout simplement pas la force de penser, en plus à vous.

Même si il vous aime très fort.

C’est ainsi.

Et c’est absolument pareil dans l’autre sens.

Vos problèmes prennent toutes la place, il vous faut de l’énergie pour les résoudre, et vous ne pouvez pas, même avec la meilleure volonté, prendre en compte les besoins de quelqu’un d’autre.

Nous les mères  sommes quasi programmées pour aller à l’encontre de cette logique.

Quand je parle de mères, je pense aussi aux hommes, ou à celles qui n’ont pas enfanté mais sont doté de cet *instinct maternel*  qui  nous fait protéger les plus petits.

Quitte à nous oublier.

Je vais vous raconter une petite histoire.

Quand mes chats n’étaient pas stérilisés, il m’est arrivé, une fois,

que Artas et Caotina aient leur portée en même temps.

La nature est ainsi faites que les chats enfantent jusqu’à deux fois par année.

Avec chaque fois 4-5 chantons au minimum.

Vous imaginez si c’était pareil pour nous ?

Bon , il fut un temps ou avoir une dizaine d’enfants  n’était pas rare.

Ca existe encore, et c’est encore une autre histoire…

Revenons en à mes chats.

donc

Artas et Caotina, maman en même temps, avec chacune 4-5 chatons.

Mes armoires du corridor servaient de maternité.

Des armoires murales en bois, avec un fonds assez large et un grand rebord.

L’endroit idéal qu’elles avaient choisi elles-mêmes.

Pour moi aussi c’était idéal.

Je pouvais plus facilement contrôler que tout le monde se porte bien.

Parfois, un bébé plus développé partait à l’aventure.

Avec juste un demi-oeil ouvert, sachant à peine marcher, et je le retrouvais au milieu du corridor.. couinant comme un perdu.

Donc, je contrôlais.

Un jour j’arrive  et je constate avec horreur que tout les bébés de Caotina ont disparu.

Elle est là, toute seule , à dormir.

Je regarde dessous, dans les coins.. personne.

Plus l’ombre d’un chaton.

Il arrive que les mères les déplacent, mais généralement, elles restent près d’eux.

Là, j’avais bien la maman,  Mais plus aucun bébé.

Avant de retourner la maison, je jette un oeil sur la porté d’à côté.

Et là, choc, je vois Artas avec tout les bébés de sa soeur, en plus des siens.

Pas du tout dépassées par les événements, elle allaitait tout le monde.

J’ai laissé faire un moment, et quand elle s’en est allé, j’ai remis les bébés en place.

Elle est allé les rechercher.

Deux trois fois.

Et puis, il faut croire que Caotina s’était assez reposé, elle  à recommencé à s’occuper des siens.

Comme si de rien n’était.

Plus tard,  quand les chatons étaient plus grand, l’oncle et la tante,

Nelson et Pilou, les deux noirs blancs, les disposaient en ligne, les uns contre les autres.

Ensuite, ils se mettaient chacun à un bout.

Ils faisaient les Baby.Sitter pendant que les mères étaient absentes.

Leur organisation était extraordinaire.

J’ai même vu Pim chasser et rapporter sa proie à une maman enceinte.

Ceux qui ne connaissent pas les chats diront qu’ils agissent par instinct.

Les autres savent qu’ils ont chacun une personnalité différente et affirmée.

Que contrairement à ce que l’on pense, ils ne sont ni égoïstes, ni insouciants.

Par contre, ils sont indépendants et libres.

Si ils reviennent, ce n’est pas parce que vous les nourrissez, mais parce qu’ils le veulent.

Ils vont vous aimer, vous protéger, accueillir  vos invités,

parce qu’ils le veulent….

On se calme

Je suis encore au bord de la crise de nerf.

Quand j’ai affaire à l’incompétence, la bêtise et la mauvaise fois réunies dans une seule personne, ça déclenche en moi des envies de meurtre.

Heureusement !!

Dieu passait par là.

Eh oui, Dieu fait ses commissions à la Coop.

Bref, je vous raconte.

Entre ma distraction naturelle et ma dyslexie, me rappeler de mon code Pin… c’est trop me demander.

La plupart du temps mes achats ne dépassent pas une trentaine de francs, donc je colle ma Postcard contre l’écran et c’est bon.

C’était bon.

Alors que cet après-midi ça fonctionnait encore dans le même magasin, ce soir… impossible de payer sans mettre son code.

Etonnéw, je me retourne vers la vendeuse qui gère l’îlot des machines.

Avec cette question simple :

-C’est nouveau qu’il faut mettre un code Pin ?

Et là, elle me réponds cette phrase hallucinante, tellement elle n’a pas de sens, sauf pour elle :

-Je ne sais pas  , je ne travaille pas ici.

Je reste la bouche ouverte.

Stupéfaite.

Pourtant, ça fait plus de 10 ans que je la vois dans ce magasin,

elle en a l’uniforme, et elle se trouve là derrière moi.

Et tu travaille pas ici ???

Si elle était un brin compétente elle m’aurait donné une réponse simple:

« Je ne sais pas « .

Ca m’aurait suffi.

On a toujours le droit de ne pas savoir.

J’ai toujours beaucoup de respect pour les gens capable de le reconnaître.

Il est presque l’heure de la fermeture.. je n’ai plus le temps de rentrer chez moi chercher du cash…

Je panique tandis que la vendeuse m’ignore royalement.

Elle a déjà fermé toute les caisses ,et les gens font la queue devant celles qui restent…

Je m’en vais, furieuse et désemparée.

Sans dire aurevoir à cette vendeuse..

« puisqu’elle ne travaille pas là… »

Je sais, c’est petit.

La petitesse appelle la petitesse.

 

Heureusement Dieu veillait.

Il n’allait pas me laisser comme ça.

Sans rien pour mon souper, sans l’eau minérale sacrée que je devais ramener à mon fistounet.

Alors que je ne pensais même pas à Lui,

Lui,  il pensait à moi,

et m’envoie un ange.

Il faut le savoir, les anges ont rarement deux petites ailes dans le dos.

Non, ils peuvent prendre toutes sortes de formes humaines.

On ne les reconnait que grâce à leur grande bonté.

Donc un ange apparait et règle mes soucis,

en payant à ma place.

Merci Dieu, merci l’Ange !!

Je devrais être soulagée et heureuse.

Je le suis,

Mais l’énervement précédent fait encore des dégâts.

Vous avez remarqué comme le négatif peut prendre de la place ?

Je décide de l’applatir,  ( ce négatif, pas la vendeuse, malgré mon envie ).

Et, tandis que je me calme, je réalise qu’il y avait une solution toute simple…

Twint.

 

 

 

Dimanche en famille

Quelle belle journée j’ai passé.

Ma chère cousine est venu me chercher avec sa voiture, pour m’emmener chez elle et son mari Jean-Marcel, dans le canton de Neuchâtel.

Déjà ça, c’est super gentil.

Qui se donne la peine de vous préparer un super dîner, de faire des kilomètres pour venir vous chercher ?

Vous sert le super dîner, et vous ramène ensuite  ?

Ma cousine Fabienne est comme ça.

Elle place la barre haute.

Très haute.

Elle fait ça avec simplicité.

Comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

Ca s’appelle  : la classe.

Comme si c’était la moindre.

Et forcément, vous vous sentez appréciée, choyée,

importante et aimée.

Tout ça réunis fait un bien fou

 

.L’endroit où réside ma famille n’est pas marqué sur une carte,

 

il est marqué dans nos coeurs.

Si belle Bienne

Ca faisait longtemps…

Me revoilà à la vieille ville.

Vu le beau temps aujourd’hui, la ballade était agréable.

Je m’étais acheté une carte mémoire neuve, c’était l’occasion idéale pour l’inaugurer.

Et comme chaque fois, la vieille ville est et restera toujours le joyau de Bienne.

Avec ses pavés bien entretenu.

Ses rénovations.

Sa propreté impeccable.

Franchement, même si le dimanche, elle est très tranquille, et à la reflexion, aussi à cause de ça,

il y a de quoi faire le bonheur d’une photographe.

Les détails d’époque abondent.

Chaque fois, j’en remarque de nouveau.

Entre les enseignes en forme de paon, les marquises élégantes au-dessus des portes et les boiseries ouvragées qui entourent les vitrines,

Lla construction de notre ville remonte à 1220-1230

Ensuite Bienne fut entièrement dètruite dans un incendie en 1367,

600 ans avant ma naissance.

C’est durant le 15ième siècle qu’elle s’est reconstruite.

Je crois reconnaître le style art déco des boutiques, les portes victoriennes, mais j’ai encore beaucoup à apprendre sur l’architecture.

Je me régale avec les détails : pattes de lions en fer forgés, visages de femmes en pierre, balcons ornés de dorures fraichement repeintes..

Il me suffit de lever les yeux.

J’aimerais en savoir plus

C’est ce que je vais faire d’ailleurs, je vais apprendre.

La fin du manque de respect ( coup de gueule et réflexions sur le sujet)

Aujourd’hui, à la pharmacie de la coop. le pharmacien de service, un type âgé aux cheveux blancs, m’a traitées comme si j’étais un vieux chewing gum collé sur sa godasse.

Et il m’a jetée, pareillement.

Tout ça, parce que j’ai osé lui demander de passer une commande.

A peine j’avais prononcé les mots : « j’aimerais une cure d’aubier de tilleuls »

qu’ il a désigné sa vendeuse, qui était occupée, et,

se précipitant pour servir une autre cliente,

sans me jeter un regard, ni un au revoir, il a dit :

-C’est elle la spécialiste en aubier de tilleul.

Je suis restée la bouche ouverte.

Sans savoir quoi dire.

Toute seule comme une moins  que rien, abandonnée devant la caisse, je l’ai regarder servir une autre cliente.

Tandis que la vendeuse s’attardait avec la sienne.

Mais qu’est-ce qui c’est passé ?

Je commande, chaque année ma cure dans cette pharmacie.

Alors quoi ?

Il ne sait pas faire une commande ?

Il a quelque chose contre les plantes ?

Quand à la prétendue spécialiste, 4 x sur 5, quand je fais ma commande, je dois expliquer de quoi il s’agit.

Pourtant, faire une cure, que ce soit de l’ortie ou autre chose, c’est la saison, c’est recommandé, bon pour la santé,

et la santé.. c’est l’affaire du pharmacien, non ?

Alors quoi ? J’aurais du demander un truc chimique, un vrai médicament ?

Je ne sais pas ce qui m’a valu ce manque de respect.

Je suis partie.

Plus jamais je n’adresserai la parole à ce type.

Si il est de nouveau là, je me ferai servir par quelqu’un d’autre.

En attendant, je vais commander ma cure sur le net.

Et c’est bien dommage.

Je suis la première à préférer faire mes commissions localement.

Alors, je continuerai d’aller dans cette pharmacie, parce qu’il ne serait pas normal de pénaliser tout le monde à cause d’un seul type irrespectueux.

On parle beaucoup en ce moment de cette suprématie blanche et masculiniste qui est devenue intolérable.

Je trouve, parfois injuste de stigmatiser tout le monde à cause du comportement de certains.

Mais ce type là, drapé dans sa tenue blanche,  et sa pseudo-dignité de l’âge,  n’a pas l’air de se rendre compte que c’est terminé.

Il n’a plus le droit de se comporter de cette façon.

C’est terminé, on ne l’accepte plus.

 

Réflexion….

 

Ce n’est même pas une question d’âge,

 

j’ai eu droit au même comportement méprisant à la Fnac, parce que le type, jeune, tatoué, auquel je me suis adressée, préfère la technologie aux livres.

J’ai parlé avec son responsable, qui lui a été charmant, admis que ce comportement était inadmissible , que je n’étais pas la première à m’en plaindre, et s’est plié en 4 pour me rendre service.

 

Ce n’est même pas une question de genre.

 

On à tous eu droit à l’imbuvable vendeuse du service client de la Migros…

Et la méchante caissière de chez Denner… (P-S. c’est elle-même qui se surnomme comme ça )

 

Ce n’est même pas une question de couleur…

 

j’aime beaucoup Dosenbach, sauf quand je suis confrontée  au dédain d’une certaine vendeuse…

La vente, ce n’est pas un travail facile, je le sais, j’ai été vendeuse aussi.

 

Mais après tout, soyons juste, ce n’est même pas une question de vente…

 

L’autre jour, quand mes voisin faisaient du bruit, je me suis montrée gratuitement agressive avec la pauvre fille qui montait les escaliers en même temps que moi pour aller chez eux.

Alors quoi ?

 

C’est une question de respect.

 

Et malheureusement, on est tous capable d’en manquer.

J’espère qu’en lisant ce texte, vous n’essayerez pas d’identifier les personnes à qui j’ai eu affaire, mais plutôt,

de vous demander quand ça vous est arrivé de manquer  de respect, vous aussi.

Il y a quelques années, je m’étais permis de critiquer les vendeuses d’un célèbre Tea-Room du centre ville.

Sans penser qu’à cette heure, avec la fatigue et le stress des fêtes,

elles qui s’en étaient ramassé toute la journée,

n’avait plus trop la force de sourire à l’emmerdeuse qui se pointait au moment de la fermeture.

Au lieu de s’énerver, l’une d’elle m’a répondu, pour me l’expliquer.

Et pour se « venger » m’a envoyé un kilo de pierres….

semi-précieuses!

Depuis j’ai découvert quel trésor de bienveillance et de générosité se trouvait dans cette femme , qui travaille dur pour ses enfants.

Mieux, nous sommes amies maintenant.

Tout ça pour dire, qu’il faut réfléchir un peu, avant de juger, et se mettre à la place des autres en est, à mon avis, le meilleur moyen.

Certes.

Mais ce dont je parles au début,  c’est autre chose, ce pharmacien, là, il  m’a clairement méprisé.

Je me suis senti rabaissée, et j’ai préféré partir plutôt que d’accepter la situation.

Une cliente qui attendais , avait l’air stupéfaite, elle aussi.

Je ne suis pas susceptible, j’ai juste besoin de respect, comme tout le monde.

Mais je peux comprendre que parfois, on est excédé.. et que sans le vouloir, on passe ses nerfs sur la personne suivante.

C’est peut-être ce qui c’est passé ?

Pourquoi j’en fais toute une histoire ?

Parce que dans le même mois, ça c’est passé trois fois.

Dans le même centre commercial ou je vais toujours, il y a deux boutiques de fringues.

Dont une très bons marché.

Quand les habits sont sur des cintres, il n’est pas toujours évident de se rendre compte des tailles.

Donc, pour vérifier si l’élastique me permettait, ou non, d’y glisser mon ventre, je décrochais, et recrochais, les leggins à 5frs qui se trouvaient sur le stender.

Quand soudain, surgit la gérante.

Comme c’est ridicule quand j’y repense.

Elle se précipite à côté de moi, avec un regard entendu et suspicieux .

Comme je lis dans les pensées, je l’ai entendu distinctement :

« Aha, tu essaie de piquer mes précieux leggins ! « .

Le temps que je réalise comme c’était insultant, elle s’est rendu compte de son erreur.

Elle à trituré vaguement , et absolument inutilement,deux trois vêtements devant elle, et s’en est allée.

Moi aussi.

Très vexée.

Ca fait des années que j’achète presque tout mes vêtements là.

Parce que c’est pas cher, parce que ce sont des basiques…

Pourtant, je ne devrais pas, si j’y pense.

C’est le modèle même de magasin qui vends articles de mauvaise qualité,

qui perdent forme et couleur après le premier lavage.

Et qui est très loin d’être écologique.

Je m’en veux à chaque fois, et pourtant , j’y retourne.

 

J’y retournais.

Parce que cette gérante, depuis les années que j’y vais, elle me connait, donc elle sait que je ne suis pas une voleuse, pourtant, ce jour là, elle à cru que j’allais lui piquer des leggins à 5 francs…

C’était humiliant.

J’ai décidé que j’allais utiliser ce prétexte pour ne plus y retourner.

J’ai bien assez de vêtements, et si jamais, le marché aux puces me propose des habits bien plus intéressants, et moins chers encore.

Et si c’est bon pour la planète…

Parfois, l’humiliation peut-être utile ?

Il faut croire.

Tout ça pour dire que le manque de respect peut prendre beaucoup de formes.

La réponse  à ce manque, aussi.

Ma réponse préférée au manque de respect est de le balayer, de faire la place à son contraire.

Au vendeur de chez Cash Converter, qui s’est donné de la peine pour me satisfaire.

Pour un adaptateur à 9francs, qui ne rentrait pas dans le natel de mon fils.

Il n’y avait pas d’erreur, seulement une entrée bouchée par la poussière.

Il l’a nettoyé, pris son temps.

En me croyant sur parole, sans demander mon ticket, prêt même à admettre qu’une erreur aurait pu être commise.

Bref, une attitude professionnelle et compétente.

Ca fait du bien.

On pourrait dire aussi, que c’est l’attitude normale.

Je trouve aussi.

L’autre jour, je n’arrivais pas à payer avec ma carte, la caissière du kiosque de la Coop, m’a aimablement montré comment faire, pour payer avec Twint, et ça très bien fonctionné.

Je vous donne des exemples de la vie de tout les jours, mais avec ce que je vis maintenant, je me rends compte encore plus comme j’ai besoin de respect.

Je suis heureuse de voir que , les gens qui comptent pour moi respectent ma façon de vivre le deuil.

 

Ca m’aide énormément.

Parce qu’en ce moment, je n’arrive pas à faire grand chose.

Je suis comme un ordinateur en pleine mise à jour.

Il ne faut pas l’éteindre, mais il faut le laisser tranquille.

Je ne supporte pas grand chose, ou plutôt, je suis encore plus sensible que d’habitude, tout en étant un peu anesthésiée…

Vous n’allez pas me croire…

Il est 5h29 du matin et moi voisin a mis la musique à plein tube.

Mais ce qui me fait plalsir, c’est qu’ensuite, il a un peu baissé le son.

De toutes façons , je ne dors pas, alors, je ne vais pas râler pour râler,

pour une fois que j’ai des voisins charmants !

Dimanche, je vais manger chez ma cousine préférée.

c’est la bonne nouvelle de la journée.

Elle va me faire la fameuse sauce au morilles  qu’on fait de ce côté là de ma famille.

Je me réjouie doublement .

 

 

Pchut !

C’est difficile d’écrire en ce moment.

De partager ce que je ressens.

Je pourrais le faire, mais pas ici.

Nous tous qui n’avons plus nos parents… je crois pourtant que nous ressentons des sentiments similaires,

Je ne parle pas de la force de la peine, mais de ce qui se passe en nous.

Maintenant, j’ai une nouvelle place dans la famille.

Je suis la doyenne .

Ce rôle d’adulte, moi qui ai tellement lutté pour rester une enfant, je l’accepte, et au final, je me sens plutôt bien avec ça.

Je remercie mes chères amies, sur qui j’ai pu compter pour m’accompagner dans cette transition.

Pour le reste, c’est trop personnel, trop intime.

Je trouverais indécent d’étaler mon processus de deuil ici.

Comme il me prends tout mon temps et toute mon énergie, je n’ai pas grand chose d’autre à dire.

Parce qu’encore une fois, il est différent pour chacun.

Et je veux le garder pour moi.

Dans mon cerveau, une sorte de mise à jour s’est effectué.

Je ne suis plus totalement la même.

Est-ce que perdre nos parents nous fait automatiquement grandir ?

 

Dans mon cas, je veux croire que oui.

Je suis toujours autant sensible, mais je ne vois plus les choses de la même manière

J’avance, avec les râtées que ça implique, mais j’avance,

Comme un vélomoteur avec pièces neuves : je fais un peu moins de bruit.

 

Atlanta

Les séries servent à s’évader.

S’immerger dans un autre monde, oublier ses soucis et ses états d’âmes.

J’avais besoin de quelque chose qui s’éloigne le plus possible de cette période particulière, ou la personne qui m’a donné la vie a terminé la sienne.

Je passe par toutes sortes d’états.

Le plus marquant est une grande fatigue morale et physique.

Avec Atlanta, j’ai trouvé de quoi distraire mon quotidien, tout en apprenant quelque chose sur celui des Noirs-Américains d’Atlanta.

Avec beaucoup d’humour, une réalisation qui va à l’essentiel, sur un thème léger en apparence. Donald Glover nous amène, en réalité,  à réfléchir sur le racisme.

Le racisme peut prendre beaucoup de formes.

Entre ceux qui ont la peau plus claire, ceux qui détestent les blancs au point de vouloir qu’ils souffrent, il y a toute une gamme d’impressions, que l’on retrouve dans les différents épisodes.

Comme les nuances de couleurs qui sont infinies.

J’aime la différence.

Quand j’étais plus jeune, il n’y avait pas autant de nationalités représentées dans notre ville qu’actuellement.

Je me disais que la couleur de ma peau , tellement banale, serait bien plus intéressante, si j’étais plus foncée.

Je trouvais, et je trouve encore que c’est magnifique.

Deux ou trois fois, dans ma vie, je me suis confrontée au racisme à cause de mon origine française… bêtement je croyais que ça ne pouvais pas être possible, Ca m’a marqué.

2 ou 3fois.. tandis que d’autres supportent ça chaque jour de leur vie.

Aujourd’hui, il faut bien réfléchir à ce que l’on dit… entre les stupidités évidentes et le racisme involontaire.

En réalité, je ne sais pas, et je ne saurai jamais vraiment ce que c’est de vivre dans la peau d’un autre.

Mais en regardant Atlanta, j’en ai une petite idée.

Ca élargit ma conscience et j’aime bien ça.

Surtout quand c’est fait avec humour.

Est-ce que  si le racisme consiste à traiter les gens différemment suivant leur origine, alors, ne pas être raciste, c’est traiter tout le monde de la même façon?

Ce n’est certainement pas aussi simple.

La différence majeure qui nous sépare des Etats-Unis, c’est que nos ancêtres, en Suisse, majoritairement n’avaient pas d’esclaves noirs.

Par contre, il y a des suisses qui se sont livrés à cet horrible commerce.

Si notre histoire n’est pas marquée par cette forme d’esclavage.

elle l’est d’ une autre façon –

Dans notre pays, il ne fait pas bon être pauvre.

Heureusement, de nos jours, on ne retire plus les enfants des familles pauvres pour les envoyer  travailler dans les fermes.

On ne devrait plus en tout cas.

Attention, je ne compare pas.

Je dis que l’être humain, autant en Europe qu’en Amérique,  n’a jamais hésité à se servir , à asservir ses semblables.

Pour autant qu’on leur trouve une différence qui en ferait de prétendus  êtres inférieurs.

Ce que je trouve abominable et profondément injuste.

 

Quand j’étais en Afrique, j’ai ressenti les effets néfastes de la colonisation.

Je me suis demandé si je devais me sentir coupable pour ce qu’avais fait d’autres Blancs, simplement parce que  je leur ressemble.

Quand j’étais en Amérique,  j’ai trouvé les blancs superficiels .

Est-ce que je suis raciste quand je dis ça ?

Est-ce que les vieux qui détestent les jeunes, c’est une forme de racisme ?

Quand je me moque des suisses-allemands et de leur langage, est-ce que je suis raciste ?

C’est un sujet tellement vaste, avec tellement de nuances que je vais m’arrêter là.

Avec cette conclusion: la différence nous enrichit.

Apprendre à vivre ensemble, partager nos cultures, nous fait évoluer.

On avancera mieux et plus vite .

Ca me semble terriblement évident.

Mes voisins font la fête, c’est l’anniversaire de l’un d’eux qui est venu s’excuser hier soir pour le bruit, tellement gentiment que je ne peux pas leur en vouloir.

Ce matin ça recommence, à la différence que les invités n’ont plus la force de pogoter, comme hier soir.

Et c’est tant mieux.

 

 

Physique

Mon estomac est une sorte de serpillère tordue.

Depuis deux trois jours.

Je vous épargne les autres détails.

Quand on parle du deuil, c’est surtout pour  dire ce qui se passe dans nos têtes.

Mais on a des corps aussi, indissociables.

Une de mes amies m’a dit que le deuil fatigue.

C’est vrai.

Je suis moins sonnée que hier, mais il y a deux jours j’étais incapable d’écrire une phrase sans faire de fautes.

Mais tellement que c’était à peine compréhensible.

Un peu comme si il fallait une mise à jour de mon cerveau.

Pratiquement en même temps c’est mon ventre qui c’est manifesté, genre gastro.

En plus d’une sorte de malaise, comme si j’avais de la fièvre.

J’ai eu des moments d’euphorie aussi,  et des montées d’énergies.

Mais ça n’a pas duré.

Aujourd’hui, c’est mieux.

Mais j’ai envie de rien faire.

Je m’en donne le droit.

L’énergie reviendra quand j’aurai fait le tour.

 

Sentiments suite

Je regarde « incroyables mariages gitans ».

Vous savez cette émission  sur TFX qui présente des mariages entre jeunes gitans.

Ils ont à peine 16 ans et déjà toute leur vie est planifiée.

Leur place dans la communauté, dans la famille.

Avec tout un tas de rituels typiques.

J’avoue que j’aime spécialement voir les robes que les filles se font confectionner.  qui correspondent à leurs rêves de petites filles.

Moi aussi, j’ai rêvé d’une robe de princesse.

Mais ça ne c’est pas donné.

Quand à ma vie, elle a suivi son propre chemin.

Je suppose qu’il y a aussi des enfants hypers-sensibles, chez les gitans.

Je me demande comment ça se passe, pour ceux qui décident de choisir un tout autre chemin.

Les gitans adorent leurs enfants, ils les choient de leur naissance à leur mariage, en passant par leur anniversaire.

Mais que se passe-t-il pour celui ou celle qui décident de prendre un autre chemin?

Est-ce que c’est possible déjà ?

Quand on vit dans un univers ou tout est codifié.

Ou tout semble fait pour le bonheur des enfants ?

Je crois que oui.

Partout, dans toutes les sociétés, dans tout les types de communauté,

il existera toujours des petits canards qui flottent à contre-courant.

 

Mets le Wlan..

Oui bon, c’est une victoire, mais si j’avais su…

Je vous raconte.

Hier soir, notre brave télécommande qui a du tomber au moins 1400 fois, est devenu folle.

Impossible de mettre le volume mois fort, et pire, de changer de chaînes.

Je me renseigne sur le site de Swisscom et j’en vois, des mêmes, pour 29frs.

Comme je n’ai pas envie d’attendre , ni de changer tout l’attirail qui fonctionne bien, je décide d’aller, le lendemain au magasin Swisscom.

Le magasin Swisscom, vous connaissez ?

Ses interminables attentes ?

Ses personnes avant vous qui racontent leur vie à un vendeur très, trop!  à l’écoute.

Ses clients qui râlent ou se lancent des regards désespérés.

Bref , quelque chose ne joue pas au royaume de Swisscom.

Mais pour moi, j’avoue, c’était plutôt cool.

Il y avait une dame  qui menaçait de pêter un plomb, et un monsieur qui expliquait à l’employé très patient, ses dernières opérations par le détails.

Plus un jeune africain.

Arrive une jeune fille .

La dame au bord de la crise de nerf qui recherche une oreille compatissante,

Vient d’abord se plaindre vers moi– au sujet de l’homme qui raconte sa vie.

Rapidement, elle me raconte la sienne.

Elle à peut-être vu mon sourire narquois.

Du coup elle essaie avec la jeune fille.

Elle y arrive si bien que la jeune fille va interrompre la conversation de l’homme pour lui demander gentiment de penser un peu aux autres.

Très énervé, le type se défoule un peu sur elle, et s’en va.

Le monsieur africain fait deux minutes , et c’est mon tour.

Je montre, un peu gênée, ma vieille télécommande jaunie par le temps et les mauvais traitements.

Je n’ai pas le numero de téléphone de l’abonnement, mais c’est pas grave.

J’ai ma carte d’identité, par contre.

Donc deux minutes plus tard, je ressors avec une belle télécommande toute neuve, et gratuite.

Je rentre à la maison avec et ma petite fille me saute dessus pour me la prendre.

Dans sa précipitation, elle fait une faute  en confondant le bouton arrêt avec le bouton WPS de la télé-box.

Du coup ça ne marche pas.

Même pas un clignotement de la diode.. rien.

J’ai l’idée de mettre d’autres piles que celles fournies avec.. et je fais bien.

La diode clignote, mais la télécommande ne fonctionne toujours pas.

Je décide de m’en occuper moi-même et victoire, non seulement ça fonctionne, mais en plus, je peux enlever le vieux câble entre la box et le routeur.

Je détestais ce câble.

C’est un vrai bonheur de m’en passer.

Après tout, nous sommes en 2023, bientôt, plus rien n’aura de câble!

Je suis fière de moi.

Normalement, ma petite fille me regarde comme une grosse retardée technologique.

Pas aujourd’hui.

Bon, je me rends compte en passant que , j’aurais pu m’en passer depuis le début, de ce fil moche,

Mais bon, il n’est jamais trop tard pour bien faire….