Tempêtes

La tempête balaie tout.

Nos petites et nos grandes pensées.

Elle souffle à travers nos crâne , et toute la sciure à l’intérieur s’éparpille au-dehors.

S’envole…

Comme les mouettes.

A contre-vent.

Elles aiment ça, le contre-vent.

Elles restent quasi immobiles dans le ciel.

Groupées en escadrille de mouettes.

A deux trois mètres du sol.

Fixant le large.

Etranges et belles, les mouettes.

Elles se posent un instant, mais repartent vite.

Elles piquent sur les bouts de pain qu’on leur lance,

comme un aigle qui foncerait sur sa proie.

Avec des cris aigus de mouettes.

On n’apprivoise pas les mouettes.

Elles se servent et repartent, libres , totalement.

Elles font semblant, juste un instant d’être accessible, mais ça ne dure pas.

Ce sont des mouettes, pas des pigeons…

J’aime bien les pigeons aussi.

Au soleil , ils ont des reflets mauves,  verts aussi et chacun des dessins différents sur les ailes.

Le lac, est le repère des oiseaux.

Des très grands, comme les cygnes, les hérons,

aux touts petits comme les spatzs, qui se réfugient dans les buissons.

Ils se nourissent de poissons, d’insectes, de grenouilles quand ils ont de la chance.

Le bord du lac est aussi important que le lac lui-même.

Tout chambouler, pour construire encore, ça me révolte.

Le bord de la rivière, de la Thièle en particuliers, est le refuge de milliers de petits animaux.

De gros aussi, comme les castors.

Nous avons un merveilleux biotope.

Il faut le protéger, absolument.

Nettoyer les ordures des débiles qui les laissent, parce que la poubelle est, au moins à trois mètres..

Et que trois mètres, c’est trop loin pour eux.

Ceux qui cassent des bouteilles devraient s’imaginer l’effet que ça leur ferait, d’avoir leur appartement jonché de tessons de verre.

Ces tessons qui entrent dans les coussinets de nos chiens et de nos chats…

J’ai vu passer une petite souris , aujourd’hui, à moins que ce soit une musaraigne, ou un petit raton.

Un tout petit mamifère si rapide, que je n’ai pas  voir ou il allait.

J’adore notre ville aussi pour ça.

Elle est pleine de vies.

De vies animales et végétales.

D’arbres multi-centenaires, de magnolias splendide, de glycines violettes qui grimpent sur les murs des maisons.

Du lierre , des buissons fleuris, des pommiers et des cerisiers.

Et des mûres, partout d’immenses mûriers qui suivent les rails des chemins de fer

et les cours des rivières.

Quand on grimpe un peu plus haut, sur les montagnes bordant la ville, on trouve des petites fraises sauvages,

Sans oublier les noyers, les noisetiers… et les fleurs .

D’un côté les montagnes, de l’autre les champs, et des forêt qui relient le tout.

Dans ces montagne, ces champs et ces forêts, il y a des fleurs

Au printemps, les vents et les abeilles se chargent d’emener leurs graines jusqu’en ville.

Elles poussent partout, aux pieds des arbres, des murets, des chemins et des routes.

Elles égaient les jardins sauvages qu’on aime tant.

Les coquelicots tiennent compagnie aux tournesols, aux roses, aux marguerites.

Partout des lilas parfumés, partout des forsythias éclatants comme du soleil.

A la fantaisie des biennois, on doit la présence d’arbres exotiques, qui s’acclimatent très bien chez nous, comme les actinidiers, les arbres à kiwis.

Des arbres parfois si forts, qu’ils épousent les barrières de métal.

S’y mèlent, s’y accrochent si fort qu’ils deviennent indissociables.

Leurs racines font éclater le bord des routes, et dans les trous, on retrouve des petites musaraignes avec leurs museaux pointus.

Quand il fait chaud, surgissent de petits lézards qui se dorent au soleil sur les escaliers qui mênent au quartier de Beaumont.

Beaumont, la Champagne, Boujean, la vieille Ville..

Bienne possède dix quartiers, avec chacun leur identité.

Leur particularité.

Beaumont, ce sont les belles maisons anciennes, que l’on retrouve partout dans la ville.

L’Histoire de Bienne est passionnante.

Sous mes pieds se trouvait un village lacustre plutôt grand, si on en crois les archéologues qui ont découverts des preuves de son existence, il y a peu,

sous le chantier voisin.

Bienne à été romaine , française aussi.

Au point de vue architecturale, c’est un joyeux mélange de styles.

Ca fait sa diversité.

Comme ses habitants, qui viennent du monde entier.

Prenez le bus, regardez les parents et les enfants, devant nos écoles.

Notre magnifique jeunesse aux origines multi-mélangées.

Ils ont de la chance d’être nés à l’époque d’internet,

J’aurais aimé que ça existe quand j’étais plus jeune.

Mais ça c’est une autre histoire.

Quand je relis tout ça, je ne comprends pas pourquoi Bienne a mauvaise réputation.

Ca semble injuste.

Parce que notre petite ville, si on en prends soin, peut-être magnifique.

La vie culturelle, alternative ou officielle, est riche d’évênements tout au long de l’année.

Notre carnaval avec ses cliques légendaires.

Nos hockeyeurs qui se sont hissés jadis jusqu’au sommet.

Notre culture, j’y reviens. si étonnante, qu’une petite ville Suisse, produisent des graffeurs  reconnu au niveau international.

Et tant d’autres tellement doués.

Danseurs, chanteurs, musiciens…

Tatoueurs, écrivains, acteurs, inventeurs.. tout ça autant au féminin qu’au masculin.

Tant de femmes encore ,cheffe d’entreprise, créatrices, productrices…

Alors, c’est vrai , aujourd’hui , j’ai décidé de ne parler que de ce qui est bien à Bienne.

Après tout c’est le nom de mon blog.

J’en ai oublié, bien sûr.

Concernant ce qui est moche.. je peux dire qu’il y a des gens pour lutter contre.

Des choses qui sont faites.

Des endroits pour les femmes battues.

Un chef de la Police exceptionnel.

Des hommes et des femmes politiques accessibles,

Pas tous, bien sûr…

Il faut continuer.

Empêcher ceux qui voient le profit avant tout de saccager notre belle petite ville.

Quand nous sommes sortis dans la rue pour protester contre le projet d’autoroute, c’était magique.

Tout ces biennois différents en âge, en profession , en origine, dégageaient une énergie fabuleuse.

Unique.

Et nous n’étions pas en colère.

Nous étions joyeux, souriants.

Etonnés de nous-même.

C’était si beau.

Ca ressemblait un peu à la joie qui nous à pris, quand notre équipe de Suisse c’est mise à , enfin, gagner ses matchs du Mondiale.

En mieux.

Parce qu’il y a une vraie cause à défendre.

Notre ville, notre qualité de vie, nos arbres.

Nous avons internet.

Qui nous permet d’échanger nos idées, de les renorcer, de nous mobiliser

Avec ça, nous pourrions changer le monde.

Pour terminer, mon ami Pierre à une merveilleuse idée.

Quelque chose que l’on pourrait faire, le long des quais.

J’ai bien envie de le soutenir dans cette envie.

Mais avant de vous en parler, je veux en discuter avec lui.

Ca pourrait encore nous réunir à travers..

. vous verrez bien.. à Bienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Apparences… et A.V.C

Ce week-end, j’ai assisté à un accident vasculaire cérébral-..

ça fait peur.

Je ne souhaite ça à personne.

J’avoue que ça m’a beaucoup choqué.

La tempête au-dehors fait souffler le conduit de la cheminée, qui semble vivant.

Le lac s’anime,

tout change et s’échange.

Je vais me coucher.

Grosse frayeur

Comme chaque soir, je vais me promener au bord du lac avec ma Prisca d’amour.

Elle est vieille, grosse, noire, tout ça pour dire que ce n’est pas une petite chose fragile.

Et qu’on la voit de loin… normalement.

Je la libère, parce que j’ai confiance, pour qu’elle puisse se rouler dans l’herbe.

Vu qu’elle adore ça.

Et puis, c’est grand, le bord du lac.

Il y a des prés immenses, aussi grand que des terrains de foot.

Mais pas éclairés.

Du tout.

Nous arrivons vers la statue en mémoire de Nicolas Hayek.

Je pianote sur mon i-phone pour essayer de prendre des photos.

Et soudain,

je me rends compte que Prisca  n’est plus là.

Je l’appelle.

Bon, elle ne va pas répondre, mais d’habitude, elle se pointe.

Parfois, pas tout-de-suite.

Elle est peut-être en train de renifler un arbre,

de faire des trucs de chiens, quoi…

J’avance un peu, et mis à part quelques éclairages discrets à un mètre du sol, on ne voit rien.

Chien noir, dans la nuit…

C’est quasi la pleine lune, mais on ne voit rien

Normalement, je la repère à 100 mètres.. la journée.

Là, je l’ai perdue.

Plongée dans mes préoccupations, je ne sais absolument pas dans quelle direction elle se trouve.

Je commence à m’inquiéter.. un peu.

Même si je ne la trouve pas,

elle finira par me trouver,

elle.

Alors j’avance, tout le long du lac, là où, on se dirige d’habitude.

Il n’y a personne.

Pas un chat…

et pas un chien non plus.

Je l’appelle.

Prisca. Prisca. Priiiisca !

Rien.

J’essaie de ne pas flipper.

Prisac ! Prisca  ! Prisca !

Je crois qu’elle est un peu bouchée, elle doit bien avoir 14 ans , Prisca.

C’est beaucoup pour un aussi grand chien.

Même si elle n’a heureusement pas de problème grave.. c’est une personne âgée.

Elle voit encore relativement bien, mais niveau écoute, c’est plus trop ça.

Donc, je crie.

Toute les 3 secondes.

Bien clairement dans le soir.

Et dans le vide absolu.

Je vais jusqu’à la fin du Strandboden.

Jusqu’au pont.

Rien.

Alors je me dis qu’elle est peut-être allée encore plus loin.

Sur le ponton de bois, qui mène au restaurant et à la plage de galet.

Mais quand j’y arrive, je vois bien qu’elle n’est pas là.

J’en avais le pressentiment.

Je retourne en arrière.

Sur mon chemin je ne rencontre absolument personne.

Pendant un instant, je me demande ce qui se passerait si je me faisais agresser.

En même temps, je sens la laisse que j’ai passé autour de mon cou.

Elle est lourde, avec les fermetures en métal qui sont lourdes aussi.

L’arme parfaite.

Mais ce qui m’inquiête le plus, c’est l’absence de Prisca.

Je pense à appeler la police.

Est-ce qu’ils viendraient m’aider à chercher mon chien ?

Je pense à ma cousine quand on lui avait volé le sien.

La police l’avait retrouvé .

Mais je ne suis pas ma cousine…

Et personne ne m’a volé Prisca.

Je me reprends.

Je refais tout le tour, encore une fois.

Prisca ! Prisca !

Pris..ca.

Un quart de seconde, je désespère.

Je peste intérieurement.

Je dois me coucher tôt, j’ai le marché demain.

Mais tant pis, je tournerai tout la nuit si il le faut.

Mais je me reprends.

Vite.

J’élabore un plan.

Je sais qu’elle connaît le chemin pour rentrer,

donc je prévois de rentrer à la maison.

Et si elle n’y est pas, de laisser la porte d’entrée ouverte, de prendre ma trottinette et d’y retourner.

Ca me redonne des forces, d’avoir un plan.

Je traverse le dernier pont, juste avant le port.

Au loin je remarque une sorte d’attroupement.

Il me semble que… on me regarde arriver.

Et soudain…

je la vois.

Elle aussi, elle me vois.

Parce que là juste à côté du restaurant du port,

c’est très bien éclairé-

Ma Prisca, c’est un chien de berger, à moitié.

Allemand.

Et ce côté là de sa personnalité à besoin de surveiller son troupeau.

C’est-à-dire moi.

Je la vois , à 100mètres accourir, avec les oreilles au vent,

ses grands yeux brillants de joie.

Elle accours.

Je suis tellement heureuse.

Elle fonce droit sur moi.

Je ne peux pas la porter, elle est plus lourde que moi.

Alors je m’agenouille à ses côtés.

J’entoure son corps avec mes bras.

Et je la serre fort.

Je l’aime tellement.

Elle m’attendait.

Là ou elle pouvait me voir.

Là ou la lumière est assez forte pour ça.

Mais qu’elle est intelligente, ma Prisca.

Je l’attache… quand même.

Mais je laisse la laisse « lache ».

Elle connait le chemin pour rentrer.

Dans ma tête, je me promets, encore une fois :

le jour où je serai maire de Bienne, je ferai installer de la vraie lumière, au bord du lac.

Toujours plus haut

Je ne suis pas encore très satisfaite.. je dois progresser.

Tisser des perles carrées demande une régularité sans faille.

Et moi, je suis une « artistique » plus qu’une artisane.

La différence entre les deux, c’est que l’artisane produit des oeuvres concrètes, avec une grande expèrience manuelle.

L’artiste se laisse bercer par l’inspiration et utilise ses fautes pour crééer autre chose.

Je crois qu’on peut être les deux, c’est ce que je voudrais devenir , mais il faut que je travaille encore et encore.

C’est bien mon intention.

Les perles carrées seront le « must-have » ( le truc incontournable qu’il faut avoir pour être un poil tendance) de l’étét.

J’en suis persuhadée.

Je vois leur émergence sur les réseaux , su Pinterest entre autre.

Par leur forme inhabituelle, proche du pixel, elles sont parfaitement dans l’air du temps, et renvoient aux oubliettes de l’histoire perlière bien des choses faites jusqu’ici.

Je ne sais pas encore comment, mais je sais que je vais pouvoir les combiner.

Faire des manchettes parfaites en tissant des perles me demande un si grand effort, que les bracelets plus simples me semblent soudain d’une facilité déconcertante.

J’aime progresser, quel que soit le domaine.

Il y a un moment ou la différence se voit, quoi qu’on fasse, du sport, de la cuisine, un régime .. et ça j’aime !

Ca donne du sens à la vie.

Pour progresser, il faut recommencer tout les jours.

Comme dans la chanson de Peter Tosh : qui dit  » tu peux y arriver si tu veux vraiment » ..

But you must try, try and try…. mais tu dois essayer, essayer, essayer encore.

à la fin tu y arrivera. Ou quelque chose du genre étant donné que le verbe « succed » n’a pas de vrai équivalence en français, on pourrait dire « tu aura du succès ».

C’est une de mes chansons préférée.

Elle est joyeuse , plein d’espoir.

Le ciel est plein de soleil aujourd’hui.

Ca aussi ça aide.

Garder espoir et confiance, jour après jour, quoi qu’il se passe.

Il faut une sacré volonté, suivant la vie qu’on a.

Si, comme  moi, on a la chance d’avoir une famille et des amis, alors, ç’est  quand m¨ême plus facile.

Sourire.

Il fait beau, donc je vais sortir, chasser la photo et synthétiser la vitamine D.

Espoir et confiance..

C’est uniquement comme ça qu’on avance.

Et le pardon vient naturellement avec le temps.

Inspiration

Quand je fais quelque chose, ça vient de ma tête , et de mon coeur aussi.

Je ne vais jamais voir ce que font les autres, de peur d’être influencée.

Pourtant, en cherchant de nouvelles perles, je suis tombée par hasard sur des créations lointaines, et j’ai vu des merveilles, mais heureusement, rien qui ressemble à ce que je fais.

Je me souviens que dans la photo, il y avait un couple de photographes qui copiaient mes shootings.

A un point que c’en était ridicule…

Et je trouve ça tellement .. comment dire, inutile ? puisque nous avons chacun quelque chose à apporter.

Si quelqu’un se mettait aussi à imiter mes modèles de bijou, je serais flattée d’abord, mais je crois que cette personne perdrait son âme et ce qui fait sa particularité.

Ma chère  amie Maud, m’a écrit une très belle recommandation, qui me touche doublement.

Je suis toujours heureuse que quelqu’un fasse des photos de son poignet, quand je le demande, mais je n’ose pas en plus demander de m’écrire une recommandation.

Je devrais peut-être ?

Dans ce monde où`je suis si naïve… je me rends compte qu’il faut se battre pour s’imposer.

J’ai décidé de me battre en travaillant sans relâche.

Quand j’aurai fini ce texte, je créerai quelque chose pour l’illustrer.

Il faut se battre certes.

Travailler et travailler encore.

Puisque le travail est toujours récompensé.

Ne pas perdre son temps en vaines querelles , quelle que soit les coups bas.

Seule compte la réelle amitié, le travail acharné. et ma famille qui va en profiter.

Aujourd’hui, j’étais à la Coop, et la gentille vendeuse  ( il y en a !) à sincèrement admiré mon travail.

Et même, elle m’a demandé des détails sur la fabrication.

Ca me fait tellement plaisir.

C’est une immense travail de se faire une clientèle.

Il faut garder son énergie pour ce qui est juste.

Se concentrer sur sa propre ligne, son propre style.

Ne pas dévier, histoire de croire que ça pourrait plaire.

L’important est de faire ce que l’on aime.

Et c’est pareil pour tout.

 

Beautiful Bienne

Il faut être totalement insensible à toute poésie pour ne pas trouver notre cité merveilleuse.

Fermez les yeux et imaginez :

-Ça va être pratique pour lire la suite…

Oui, bon, faites semblant.

C’est le soir, il n’est pas tard, mais la nuit est tombée, puisque c’est l’hiver.

Une légère brume, pas encore givrée, un début de brouillard léger, enveloppe tout  dans un voile de douceur.

Pas de voiture ou presque.

Franchissez le pont de la Thielle, celui qui mène au Lago Lodge, tournez à droite,

où à gauche, c’est beau des deux côtés.

Longez la rivière.

Ces teintes vinyle brillent moins que lorsque le ciel est clair, mais

ne perdent rien à leur charme.

Tout es tranquille.

Apaisant.

Nous sommes derrière la gare, à quelques minutes du centre, pourtant.

Je me sens parfaitement en sécurité.

Facile, direz -vous, avec une moitié de bergère allemande de presque 50 kilos, noire, en plus.

Mais même, c’est l’heure de la promenade, et les rares passants sont presques tous accompagnés de chien, de toutes les races et de toute les tailles.

Du chien chinois au caractère compliqué , en passant par le chien de traineau,

le caniche, et les mélanges aléatoires.. on croise de tout.

Je connais ma Prisca, et je me sens bien, donc je la détache.

Elle va vers tout les chiens, mais suivant la situation, elle n’insiste pas.

Les plus agressifs sont souvent les plus petits, qui tentent de défendre leur maître, malgré le ridicule évident de leur prétention.

Je trouve ça touchant.

L’air sent bon .

Je suis si fière de ma Prisca qui me comprends si bien, ce soir.

C’est pas toujours le cas..

Mais là ,c’est cool.

Je lui parle comme à une amie qui aurait des poils et marcherait à 4 pattes, avec la curieuse habitude de renifler les fesses de ses semblables, quand elle peut faire connaissance.

Si le feeling ne passe pas ,elle n’insiste pas.

Elle à environ 14 ans Prisca, je ne sais pas au juste.

Puisqu’on ne l’a connu qu’à l’âge de 5 ans…

Maintenant c’est mon chien, ma chienne plutôt et je  l’aime de tout mon coeur.

Bref, je continue ma promenade jusqu’au bord du lac.

Je m’arrête sur le pont. et là, le lac semble se  fondre dans le paysage.

On ne distingue pas de vague, tant il est calme, juste quelques reflets fantômes, perdu dans la nuit.

Les lumières du débarcadère découpent la silhouette des gens, à contre-jour.

C’est tellement beau, je fait une photo mentale, puisque je n’ai pas mon appareil.

Je vais au rythmé de Prisca.

En mode « je renifle les troncs d’arbre pour lire les messages des potes. »

Il nous faut bien 15 minutes pour faire 200 mètres. et le même temps pour revenir.

Elle trottine, s’arrête pour vérifier si je suis.

C’est une bergère et je suis son troupeau,

Je vois ses grands yeux noirs qui reflètent son âme.

Les gens qui aiment les animaux savent qu’ils ont une âme.

Elle connaît le chemin par coeur.

Elle connait tout mes chemins.

Oula, il est tard, je vais vite aller me coucher, demain, enfin

dans qq heures je serai au marché,

si mon réveil veut bien sonner.

Et mon subconscient l’entendre…

Fin du mois…

Sacré fin du mois…

Parfois, elle sonne comme une fin de « moi ».

Parfois, elle commence déjà la première semaine.

Il y a même des gens pour qui la fin du mois.. c’est le mois entier.

 

Quand chaque jour est une épreuve.

Qu’on se couche le ventre vide et qu’on ne sait pas encore comment on va faire pour manger le jour suivant.

Heureusement, merci Seigneur, tu as fait suffisamment de miracles pour que je n’aie aucun doute : tu existe !

Cette horrible phase est terminée depuis longtemps.

Quand j’y pense, manquer d’argent n’étais pas le pire.

C’est le moral …

Mais c’est passé.

Je devrais crier ma joie tout les matins, remercier le ciel encore et encore, pour m’avoir permis de sortir de cette p… de dépression que je croyais sans fin.

 

Je ne devrais jamais oublier ça.

Comment le pourrais-je ?

Ca vous marque à vie, ce genre de chose.

Et si j’en parle, c’est pour le ou la lectrice qui douterais :

Ca passe !!! oui , oui !!

CA PASSE.

Un jour, petit à petit, quelque chose qui vous à tiré vers le haut , arrive à vous faire émerger de ce gouffre infernal.

L’Amour ?

Sûrement.

Celui que vous portez à vos proches, celui qu’ils vous portent.

Tout autant important : celui quel’on se porte à soi-même.

Redevenir « aimable ».

Capable d’aimer, d’être aimée et de s’aimer.

Pas besoin d’avoir un conjoint pour ça.

Au contraire.

Si on n’est pas foutu de s’aimer soi-même je recommande vivement d’y arriver avant de se mettre en couple.

A cause du risque élevé de tomber sur un prédateur sans scrupule.

J’ai encore honte que ça me soit arrivé.

Je ne devrais pas.

Celui qui est à blâmer est celui qui fait le mal, pas sa victime.

Mais c’est un fait, les victimes se sentent coupables.

Ca remonte à la petite enfance : quand on est pas encore capable de faire la différence entre soi et le monde extérieur.

J’espère qu’un jour j’arriverai à me pardonner.

En tout cas, ça va mieux.

C’est l’important.

Il faut tenir.

Dépasser ses doutes.

Franchement, internet, les internautes m’aident énormément pour ça.

Quand je mets mes photos et que les likes pleuvent dessus, ça aide tellement.

C’est la reconnaissance de mon travail, de mes capacités, de ma personne.

Je me dis que je fait du bien en partageant la beauté qui m’entoure, le lac, les cygnes, les couchers de soleil aux couleurs chaque jour différente,

Bon je vais me dépêcher d’écrire mon article pendant que j’ai encore de l’éléctricité.

Je remercie de tout mon coeur toutes les personnes qui , sur mon cehemin ont contribué à ce que j’aille mieux.

D’ailleurs à ce propos je voudrais dire une chose importanten:

on sait qu’il y a des gens qui peuvent bousiller la ie des autres en les dévalorisant.

Alors l’inverse est forcément vraie.

En tout cas ça ne coûte rien d’essayer.

Si on se valorise les uns les autres, on va beaucoup s’améliorer.

Tous.

Les valorisés et les valorisant.

C’est le cercle vertueux.

Je vous embrasse bien fort.

 

 

Blues…

Je ne sais plus quoi penser.. mes certitudes sont brisées en mille éclats,

qui ne scintillent même pas.

Mon ami aurait eu un accident si tragique, que l’image qui m’en vient est insoutenable.

Je croyais que c’était pour un problème de coeur, parce que c’est ce qu’on m’avait dit.

Mais le jour suivant, on me dit tout autre chose…

Un accident de travail,

Ce qui me semble malheureusement bien plus vrai, mais quel accident…

Par respect pour ses proches, je ne vais pas trop épiloguer là-dessus.

Le fait est que ceux qui l’ont connu, restent choqués de sa disparition soudaine.

Comme si une lumière c’était éteinte, rendant le monde un peu plus sombre.

Quand je regarde encore sa photo, je vois une souffrance que je n’avais pas remarqué, avant.

Les photos figent les gens et les choses, les rendent accessibles.

Dans un sens…

Ca montre une part , des parts de nous, qu’on essaie de cacher par le mouvement,

En vérité nous sommes des êtres très complexes.

Et qu’est-ce qu’on en fait ce cette complexité ?

De ces émotions qui nous traversent, au détour d’une chanson.

Celle qui me bouleverse en ce moment, c’est « Zu Asch zu Staub » chanté par Severija et le Moka Efti Orchestra. C’est dans la série Babylon Berlin.

Je ne sais pas pourquoi ces notes, cette voix basse me touchent autant, spécialement le refrain.

Sûrement, parce que les paroles sont magnifiques.

A la fois simples, et belles.

Et que les composteurs de cette oeuvre,  sont de grands musiciens , de vrais artistes.

Il faut l’être pour saisir tout ce que cette période ,  les  « Goldenzwanziger » tellement particulière pouvait avoir de complexe.

C’est la période fascinante, après la première guerre mondiale.

Les cabarets, le cinéma,, la libération des moeurs, y est extraordinaire.

Rapellez-vous, mesdames, comme la mode est loin d’être un sujet superficiel :

essayez de vous imaginez corsetée, boutonnée de nacre si minuscule qu’il fallait une servante pour vous habiller.. si vous en aviez les moyens.

Imaginez vous faire du sport, ou simplement courir, engoncée dans un pressoir à formes, qui vous empêchait de respirer ?

Alors, je suis d’accord, c’est très joli un corset, mais de temps en temps pour sortir, avec les baleines souples, qui maintiennent sansétouffer, pas comme celles quu’on avait autrefois,

Dans les années 20, sous l’impulsion entre autre de Coco Chanel, le corset disparaît, au profit de vêtements plus simples et pratiques.

On porte le pantalon, et même, à Berlin en tout cas dans les milieu ou se situe l’action, les femmes se travestissent entièrement, les hommes aussi d’ailleurs.

Elles travaillent aussi, enfin… il en aura fallu du temps pour qu’on puisse occuper toutes les places autrefois, bizzarement réservées aux hommes.

Je ne dit pas ça en tant que féministe, je ne le suis pas.

Par contre, la liberté devrait être à tout le monde.

Nous ne sommes pas une minorité.

Par contre nous avons, et nous sommes encore dans bien des endroits du monde, opprimées.

Ca semble fou de penser qu’il y a à peine 50 ans en Suisse ,nous n’avions pas le droit de vote partout…!

Comme si nous étions bête, soumises, incapables de savoir ce qui est bien ou pas.

Juste des gourdes à remplir pour assurer la descendance…

 

Rappelez-vous que c’était ainsi, et que certaines ont payé cher pour que nous puissions nous balader en short!

Mais je m’égare encore.

Dans cette période, la libération semblait une fête partagée.

Je regarde beaucoup de séries historique, une autre sur l’histoire de la communauté LGBTQ etc.., démontre qu’en Amérique, en tout cas, la connexion dans le même combat entre les femmes et les hommes, n’est pas venu facilement.

Et ça, bien des années plus tard.

Certainement tout ça est bien plus compliqué.

Il faut tenir compte du fait que nous avons du nous battre, enfin certaines de nos ancêtres, pour accéder à des postes politiques.

Tandis que les hommes, avaient d’actifs sympathisants bien placés, leur permettant d’avoir des autorisations pour tenir des lieux qui leur étaient réservés.. les femmes devaient se cacher, pour ne pas perdre leur emploi.

Ah bien sûr, je ne dit pas qu’être gay pour un homme est plus facile que pour une femme, à aucune époque d’ailleurs.

Il y aura toujours , et c’est bien malheureux des gens pour condamner les autres pour leur différence.

Comme si nous n’étions pas, d’office , tous différents.

Je suis peut-être naïve, mais je ne comprends pas comment et pourquoi nous, les femmes devions nous battre pour avoir un salaire égal, par exemple.

Une question de force, de domination ? Ca me semble si primitif, tout ça…

J’ai parfois ressenti le mépris ,par exemple, à l’hôpital, je n’y ai travaillé qu’un jour, tant j’ai été choquée par le traitement réservé aux employés , suivant leur qualification.

C’était le jour des nouvelles admissions. nous étions tous réunis dans la même salle pour recevoir nos habits de fonction.

Tandis que les médecins se saluaient comme de vieux potes, alors qu’ils ne se connaissaient pas la seconde d’avant, les préposées aux nettoyages semblaient invisibles à leurs yeux.

Comme si elles n’existaient pas.

Pourtant, elles étaient à côté d’eux.

Mais pas un regard, rien.

Alors qu’ils allaient les croiser tout les jours.

Certains daignaient saluer les nouvelles infirmières,

mais pas le reste du groupe, les sans-qualifications dont je faisais partie ,

Je m’en suis étonnées, mais celles qui avait déjà bossé ailleurs m’ont dit que c’était normal…

Après, j’ai du remplir des sachets de poudre laxative toute la matinée… avant de récurer les corridors.

J’aurais pu le faire plus longtemps mais pas en étant invisible…

Sensible comme je suis, cette indifférence me traumatisait.

C’est si important pour un être humain d’être considéré comme tel,

Même les animaux se saluent quand ils se croisent.

Tenez, hier je suis passée devant une vitrine avec un chien en résine,

vraiment bien fait.

Ma Prisca s’est mise à aboyer et gratter la vitre….

Pour en revenir à ma chanson du départ, elle me touche parce qu’elle provoque des émotions.

Je ne sais pas si bien l’allemand, alors j’ai regardé la traduction.

Ca parle de la mort, qui n’est pas encore là, et de l’éternité que l’on peut traverser à deux.

C’est à la fois sombre et entraînant.

Comme si il y avait une urgence à être, pendant qu’on peut.

A être et à aimer.

Aimer la vie, les autres, s’aimer soi-même.

Pendant que c’est encore possible.

 

L

Avé.. César

César n’était pas un biennois, pourtant, il avait tout pour.

Un esprit ouvert, une intelligence vive, et des origines latines.

Je ne peux pas vraiment dire que je le connaissais bien, mais j’avais appris, au fil de nos rencontres , à l’apprécier pour ce qu’il était :

un homme sensible, avec un éternel sourire qui faisait du bien.

Nous avions en commun l’amour de l’art, de la peinture en particulier.

Je devais lui apprendre à faire du faux marbre.

Il avait apporté chez moi des planches de bois et de la peinture.

Mais nous avions des emplois du temps prenant… et  nous ne savions pas que son temps était compté.

La vie est ainsi, on croit avoir tout le temps, et soudain, quelqu’un s’en va… définitivement.

César, c’est le genre de type que tout le monde aimait.

En tout cas dans nos connaissances communes.

On disait : « Ah César, il est vraiment bien ».

C’était et ça restera vrai.

Je ne sais pas pourquoi des gens biens comme ça, qui aurait du avoir encore le temps d’être grand-père… doivent s’en aller.

Alors que d’autres, de fichus égoïstes, continuent de pourrir la vie de leur entourage.

Je ne sais pas.

La seule idée qui me vient en tête, c’est que Dieu, si il existe, aime avoir près de lui les meilleurs d’entre nous.

Parce que la mort, c’est surtout tragique pour ceux qui restent, mais si on l’apelle aussi « le repos éternel », « la Paix », c’est sûrement pour une bonne raison.

Et si la mort était une récompense ? une meilleure place, dans une après-vie, sans souffrance aucune ?

Certain de nous ont plus de peine avec l’existence, parce qu’ils sont sensibles.

C’est dur d’être sensible… et intelligent à la fois.

On souffre deux fois plus.

Au point de rêver d’être insensible et bête.

Comme ça on ne se rendrait compte de rien.

Aujourd’hui, j’ai appris son décès, brutal, inattendu.

Je crois que c’est son coeur.

Je n’a pas osé poser trop de questions, de toutes façons ça n’aurait rien changé.

César s’en est allé. et il va nous manquer.

Dans ces moment j’imagine la mort, comme quand j’étais enfant : un paradis ou il sera acceuilli à bras ouvert, par tout ceux parti avant lui.

Ils en ont de la chance, sur leurs nuages, d’avoir un César pour leur sourire…

Bien sûr, il y aura toujours des fâcheux pour dire ceci ou celà. comme si eux-même étaient parfaits.

Personne ne l’est.

Mais vraiment, César sortait du lot.

Par ce sourire courageux qu’il avait et qui restera dans mon coeur.

A tout jamais.

Je pense à sa famille, je leur adresse mes condoléances, mes meilleures pensées, pour leur irremplaçable perte.

Je l’ai déjà dit, mais je le répête encore, parce que ça me console un peu :

le César que j’ai connu n’aurait pas voulu qu’on soit triste pour lui.

Surtout pas.

C’est facile à dire. ..

 

Fleurs de Nuits

Il y a des jours comme ça qui sont plus faciles que d’autres.

Des jours où on a le moral.

C’est ces jours là qui m’intéressent-

Les autres aussi, bien sûr.

Les jours difficiles sont intéressants aussi.. ils permettent de mieux apprécier,

quand ,enfin, ça va bien.

Quand ça va bien, mes perles m’appellent.

Elles brillent davantage.

Alors que quand ça va mal, je les regarde à peine.

Aujourd’hui, elles brillaient de mille feux, et quand j’ai commencé à le mettre ensemble, ça allait tout seul.

C’est une question de confiance.

De confiance en moi.. et dans l’Univers tout entier.

Dans la vie, il faut se battre.

Contre soi-même, contre certains autres, contre les coups du sort.

C’est ce qui nous fait grandir.

Mais je préfère la paix.

Aujourd’hui encore, quelqu’un m’a remercié pour la carte qu’il m’a acheté et qui a fait tellement plaisir à la personne qui l’a reçu.

Une personne spéciale.

Très malade , mais pourtant si courageuse.

Ca me fait chaud au coeur tout ça.

Que mon travail puisse apporter un peu de bonheur , ça lui donne du sens.