Journal biennois d’une pandémie jours 8 vol plané…

Des hauts et des bas, des sautes d’humeur.

On a le nez qui coule, des frissons, on tousse peut-être un peu.

Après le beau temps la pluie reprends.

Ca aurait pu être une belle journée au marché.

Mais je dis ça comme ça.. pas besoin de nous le notifier. nous avons compris que nos stands ne seraient pas dans la rue aujourd’hui.

Il semblerait que les suisses , voir les biennois, acceptent enfin l’idée qu’il faut arrêter de se croire en vacances.

Je me sens pas superbien ce matin, je ne sais pas si j’ai pris froid ou si j’ai de la fièvre… pénurie de thérmomètre.

Journal biennois d’une pandémie jour 7 : Opération Corona

La jeune vendeuse de la Coop se lâche.

Elle danse au milieu des caisses automatiques.

Au milieu de ce nouveau décor fantomatique,

le sourire et la décontraction des employés contraste.

Il se passe quelque chose de nouveau.

Une autre conséquence inattendue de la pandémie :

(comme si il pouvait y avoir des conséquences attendues à quelque chose de si nouveau et inédit dans l’histoire du Monde…)

les gens se lâchent.

Pas tous non, mais chez beaucoup, ce bouleversement si puissant de toutes les règles qui nous tenaient jusqu’ici, provoque une sorte de libération nouvelle.

On ose …

Peut-être, pour la première fois, d’ignorer ce dont demain sera fait, sauf peut-être l’avancée vers une catastrophe annoncée, nous permets d’être plus nous-même que d’habitude.

De toutes façons une chose est claire, rien ne sera plus jamais comme avant.

Ce matin j’avais rendez-vous en ville avec Eliane, pour lui livrer les cartes qu’elle m’a commandé.

La première chose qui me frappe, c’est la place Walser quasi déserte.

Avec juste une voiture de police dans le fonds.

Ca donne le ton…

Ensuite, l’autre côté de la gare.

La lignée de marginaux habituellement massée devant la statue des piétinés à disparu.

Reste une jeune femme qui regarde à droite à gauche, comme si elles se demandait où ils étaient tous passés.

Deuxième chose qui m’étonne, c’est le nombre de personnes âgées que je rencontre.

Ces personnes  qu’on est sensé protéger font leurs courses, ou se promenent, seule, déterminée.

Sans peur.

Je me dis qu’elles n’ont pas toutes la chance d’avoir une famille pour s’en occuper, et qu’il faut bien qu’elles se nourrissent…

Aujourd’hui, je n’étais pas au mieux de ma forme.

Peut-être parce que hier, j’ai abusé de ma terrasse, et que j’ai un peu pris froid.

Ca m’a inquiété, j’ai demandé à ma fille de rerécupérer la sienne.

S’occuper d’un enfant toute la journée, quand il n’a ni école ni cours d’aucune sorte, et qu’il ne peut quasi pas sortir.. c’est juste épuisant.

Les enfants ont de la peine à comprendre ce qui se passe.. pas étonnant, nous -mêmes.. est-ce qu’on le comprends vraiment ?

Je rencontre Guy, le tatoueur.

On discute deux mots, tout en gardant une très raisonnable distance entre nous.

Pour lui aussi, c’est une catastrophe au point de vue financier.

Un grand manque à gagner.

Toutes les conversations que j’ai ces derniers temps me semblent plus sincères qu’en temps normal..

Comme si, nous n’étions plus parasité.

Contradictoire, mais logique.

A la maison on redécouvre des plaisirs simples.

Lire, écrire, dessiner…

Je décide, pour la première fois, de faire une video en direct sur Facebook.

A mon grand étonnement, j’ai bien plus de personnes qui me regardent préparer ma croûte aux morilles que prévu.

C’est une expérience ^qui m’a fait beaucoup de bien.

Je sais que, l’espace d’une petite demi.heure, j’ai diverti mes ami,es et même quelques inconnus.

Tout le monde est gentil, bienveillant.

Il m’a fallu un certain courage,

vaincre mes complexes,

ma timidité.

Quand mes enfants allaient à l’école, j’ai remarqué une petite fille  qui sortait du lot.

Déjà, elle était spécialement belle, comme on imagine une princesse de conte de fée.

Avec des yeux spécialement intelligents.

Qui tranchait avec son jeune âge.

Elle avait peut-être 8 ans, mais elle donnait l’impression d’avoir compris le monde.

Et quand elle vous regardait, c’était comme un cadeau.

Cette petite fille, je l’ai revu tout au long de sa vie.

Nous sommes devenues amies, mais vu la différence d’âge,

même si elle à déjà une mère formidable, je la voyais comme une fille

que j’aurais été très fière d’avoir.

Elle à vécu des choses intenses qu’aucune personne ne devrait vivre.

Mais peut-être justement parce que les épreuves qui nous arrivent sont toujours celles que l’on peut supporter,

il en fallait qui soient à la hauteur de ses capacités.

Comme la vie n’est pas toujours moche, elle à refait la sienne.

Elle va très bien.

Finalement , la princesse de conte de fées à mérité son destin.

Trouvé son prince, son palais et eut encore un enfant.

Maintenant, et ça me bouleverse d’y penser, elle me dit qu’elle a la possibilité et l’envie  de me rendre ce que je ne pensais pas lui avoir donné.

En m’aidant un peu dans ces moments difficiles.

C’était naturel pour moi de m’y intéresser.

J’ai toujours eu l’impression  que j’avais de la chance de bénéficier de sa présence lumineuse.

De son  coeur  si vrai.

Il existe parmi nous des êtres qui embellissent nos vies .

Ma propre fille est de ceux-là.

Même si je la trouve plus dure, mais tout autant forte.

Mon fils aussi.

Les enfants sont notre présent, et leur future.

Maintenant je ne sais pas ce qui va se passer.

Mais j’ai la curieuse impression de m’y préparer depuis toujours.

Je déteste ce virus et le mal qu’il fait, directement et indirectement.

Mais j’aime le changement.

J’aime voir les gens se libérer de leur carcans.

J’aime voir la vendeuse de la Coop danser au milieu des machines.

 

 

 

Journal biennois d’une pandémie : jour 6 premières tensions et Claudia Cardinale

Imperceptiblement, on le remarque..

même moi, je suis nerveuse.

Quand je sors avec ma petit fille, je l’empêche de toucher les rampes d’escalator, les portes… je l’oblige  à se désinfecter à toutes les entrées de magasins.

Mais j’ai l’impression qu’elle ne m’écoute, pas, et comment pourrait-elle avoir conscience de tout ce qu’il se passe, à 9 ans…

La Coop est ouverte, mais les choses ont changé depuis hier.

Un couloir de grilles oblige les rares clients à attendre,

Nous sommes triés, numéroté.

Dans l’immensité du centre commercial de la gare, ou tout les autres commerces ont fermés, nous sommes encore moins que hier.

Ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

 

Je cherche une responsable pour lui demander ce qu’ils font des invendus.

Elle me réponds qu’ils ont contactés des institutions et s’organisent pour leur porter les invendus périssables.

Je sais que Manor le fait déjà.

Les sandwiches et pâtisseries sont amenés à des bénévoles qui se chargent de les distribuer. Il m’est arrivé d’en bénéficier.

Dans la rue je remarque des geste d’humeur.

Je ne suis pas la seule à être nerveuse.

Un jeune homme se nettoie vigoureusement les mains, à l’arrêt du bus.

Je le regarde au passage et il me lance :

-Y’en avait un qui n’arrêtait pas de tousser !!!

Criminel.. deux fois criminel.. il est malade et il prends le bus…

Je dis ça au deuxième degré, mais dans le fonds, on en arrive là :

Tousser est très mal vu.

C’est normal, dans un sens parce que si on est infecté, il faut éviter à tout prix d’être contagieux et rester chez soi.

A la Coop, un beau jeune homme au regard intense  me fixe de loin.

Il a une sorte de masque, comme dans les films d’action japonais.

Avec sa capuche et ses habits noirs, il est juste magnifique.

Je remarque, à ses tatouages sur le cou , que je le connais.

J’en profite pour le complimenter sur son look pré-apocalyptique qui lui sied à ravir.

Quand à moi ,j’ai adopté le style « Dr.Smith » dans Lost in Space, version 2019.

Habits amples et confortables, laine et coton. Couleurs naturelles.

A la télé pendant ma série sur la TSR, les recommandations du conseil fédéral défilent… la Suisse compte sur nous.

En parlant de ma série, ..eh bien oui, parlons-en justement.

Une série suisse, rare qu’elles trouvent grâce à mes yeux.

Tant d’habitude, elles ne sont que de très très pâlottes copies de ce qui se fait ailleurs.

Comme si nous n’avions pas déjà tout ce qu’il faut.

Et celle-ci, réalisée brillement par Anne Deluz, la regrettée Anne Deluz, puisque c’est sa dernière oeuvre.

Saleté de cancer…

D’ailleurs, c’est aussi le thème de cette histoire simple, mais intense, avec des acteurs très justes, et une Claudia Cardinale exceptionnelle.

Eh oui la fabuleuse Claudia, cette actrice légendaire du Guépard de Visconti interprète une grand-mère italienne habitant en Suisse avec une justesse incroyable.

Tant elle me fait penser à ces gens établi ici depuis si longtemps qu’ils en oublient qu’ils n’y sont pas nés.

Un rôle dur, complexe, elle se maquille, mais mal, et aucune de ses rides n’est cachée.

Au contraire, et même ses dents sont comme celle d’une femme qui à fait passer sa famille avant ses propres soins.

C’est ce que j’aime dans les séries, les bonnes, actuelle, la vérité, l’authenticité des personnages priment.

Et tout ces acteurs qu’on appelait plus parce qu’ils ont trop vielli, se voient donner  une deuxième chance de briller.

La série s’intitulle Bulle, comme la petite ville du canton de Fribourg.

Et tout sonne juste

Pas de gros mystère, ni de scène choc, mais des personnages  qui pourraient être de notre famille.

On suit , épisode après épisode, l’histoire de chacun  d’eux et ses relations compliquées avec les autres.

Avec cette nona en fil rouge.

Une grand-mère qui préfère sa petite-fille à sa fille.

Qui est un peu raciste, méchante même , parfois.

Parce que l’amour qu’on porte aux uns nous rends parfois injuste avec les autres.

Donc voilà, faire une série suisse réussie c’est possible.

J’aimerais en écrire une qui se passerait à Bienne.

Nous avons tous les ingrédients pour en faire une captivante.

Tant de gens , tant d’histoires de vie extraordinaires que j’aurais envie de raconter.

Ce qu’on vit là, en ce moment, dans le monde en entier, c’est totalement inédit.

Ma mère dit que ça lui fait penser au début de la guerre.

Quand soudain la peur c’est installé dans son ptit village du haut,

dans le canton de Neuchâtel.

Quand il fallait éteindre les lumières le soir, afin d’éviter les bombardements.

Cette plaque qu’elle devait porter pour qu’on puisse l’identifier au cas ou.

La guerre…

Finalement, c’est la guerre aussi.

La guerre contre un tout petit ennemi invisible.

Au kiosque de la gare, la vendeuse m’avertit,  fini de payer avec des billets.

IElle fait une dernière exception pour mon paquet de tabac, mais désormais il faudra payer par carte.

Comment on va faire, nous les pauvres  qui n’avons pas de rentrées d’argent suffisantes …

J’aimerais être solidaire, je le suis dans la  mesure du possible.. j’ai repris ma petite-fille.

Mais comment je vais faire si la situation s’éternise ?

Je ne ferai pas partie des gens dédommagés par la Confédération.

Mais je suis en bonne santé, c’est déjà ça.

Dans les pays voisins c’est la catastrophe…

Je reprends du plaisir à lire.

J’ai toujours adoré ça.

En ce moment je lis la biographie imaginaire de Catherine Parr, qui épousa Henri 8.

Très bien documenté.

On s’y croirait.

Et là, je prends des nouvelles de ma petite Daniela,

Mon petit tas chéri.

Qui est parti  à l’âge de 16 ans, pour toujours en Italie avec ses parents.

Daniela c’était mon roc.

La fille  à la fois la plus sage et la plus drôle que je connaissais.

Je l’appelle mon ptit tas et elle m’appelle mon grand tas.

A cause de notre différence de taille.

Je l’adore.

On ne s’est revue que deux fois en plus de 30 ans, mais chaque fois, c’est pareil.

Comme si  on s’était quitté la minute d’avant.

Quand elle est partie, c’était le drame.

Heureusement pour elle, ça c’est bien passé.

Elle à trouvé l’amour, en la personne de Claudio qui fait bien deux mètres de plus,

et ils ont eu un fils, Paolo qui réussit brillement ses études universitaires.

Je me suis toujours demandé ce que ma vie aurait donné si elle était restée.

Pour moi ça a été plus dur.

Mais c’est une autre histoire.

Aujourd’hui, Dieu merci, j’ai des amies très chères à mon coeur.

Mais quand on a 16 ans, c’est autre chose…

C’est peut-être pour ça que tout ces jeunes que je vois au bord du lac,

en grappe, ne se quittent pas.

Dans ces moments qui ont de quoi faire flipper,

ils se raccrochent à ce qui compte le plus pour eux.

En fait, ils ne sont pas inconscients, ils sont au contraire trop conscients.

Gavés de jeux et de séries catastrophe toute leur vie, ils se rapprochent de leur tribu, prêts à mourir ou survivre ensemble.

… Pour finir sur une note joyeuse.

Dans cette histoire, il y en a une qui trouve son ompte.

J’ai une petite minoute, dans ma collection de chat.

Et comme on doit rester à la maison, je m’installe sur la terrasse et je lis.

En débardeur, parce qu’il faisait chaud cet après-midi.

Tout mignonne, elle saute sur mes genoux, se blottit contre moi…

pour me lécher les dessous de bras.

Aussi longtemps que durera l’épidémie,

ça ne sera jamais assez long,

pour comprendre ce qu’il peut se passer

dans la tête d’un chat.

 

 

 

Journal biennois d’une pandémie. Jour 5 Esprits contraires

Gros contrastes, petits problèmes, gros problèmes et confinement forcé

Contrastes … deux exemples

1) Je vais promener mon chien plusieurs fois par jour.

J’en profite pour faire des photos

 

J’y vais seule, je ne m’approche pas des gens, mais j’ai été étonnée de voir, qu’au bord du lac, mis à part le restaurant fermé, les gens ne semblent pas conscients qu’il y a un soucis.

Je suis presque gênée de prendre des gens en photo, comme je fais d’habitude.

De loin, en silhouette.

Parce qu’elles sont proches, ces silhouettes, trop. Et j’ai l’impression de les dénoncer.

Après la vague d’habitants pillant les magasins pour faire des réserves, sage décision, je trouve une Coop quasi déserte.

Ca fait bizarre.

Alors que les rayons sont bourrés à craquer de marchandises, nous ne sommes que quelques-un à flâner dans les rayons.

Je me demande que va devenir toute la marchandise fraîche.

Il n’y a pas si longtemps, la direction avait donné ordre d’arrêter de faire les poulets rôtis à 50 %.

Pas très sympas pour les pauvres…

Maintenant, ils vont nous les jeter à la figure, leurs poulets.

Poursuivre les trois clients éventuels pour les forcer à les acheter à 1 franc…

les deux pièces…

Ca me laisse comme un gout de justice divine….

Ca a quel gout la justice divine ?

En tout cas pas le gout amer ressenti par ceux qui vont perdre leur travail ou leur entreprise.

Tandis que j’écris je vois le message du conseil fédéral qui demande à ce qu’on reste chez nous.

Qu’on ne sorte que si on va travailler , faire ses commis ou aider quelqu’un.

Et promener son chien ?

Et tout ces gens qui continuent comme si de rien n’était ?

Ils ne regardent pas la télé ?

Depuis le début, je me demande ce qui leur passe par la tête.

A cause d’eux, on va se retrouver en confinement, avec l’armée pour nous ramener chez nous,

voir la police pour nous amender.

Tellement d’énergie et d’argent gaspillé.. que de ressources gaspillées.

Quand on y réfléchi, c’est comme ça pour tout.

Parce qu’une petite partie se  comporte mal ,  c’est la majorité qui va payer.

Faire des provisions, c’était une bonne idée par contre.

Pas parce qu’on risque la pénurie, mais pour éviter de devoir sortir, tout simplement.

Aujourd’hui, je me suis retrouvé face à un petit problème qui révèle bien comme ce virus nous complique la vie.

Ma petite fille  a cassé une de ses bottes.

Elle est en pleine croissance,   et il était temps d’y racheter des baskets…

L’Enfer en temps normal,.déjà. Il faut faire tout les magasins, essayer 50 paires…

jusqu’à ce que Cendrillon retrouve sa pantoufle de vair…

Alors quand tout est fermé ? on fait quoi ?

J’appelle parmi mes copines, j’en trouve rapidement  une  qui peut me filer une ancienne paire de sa fille.

Et finalement c’est la mienne qui résout le problème de la sienne.

Vous me suivez ?

Ma fille ,qui arrive à la rescousse depuis chez elle, en profte pour la ramener à la maison ou elle à tout ce qu’il lui faut, puisque leurs pointures se rejoignent..

Petit probléme certes.

Mis à part ça ?

J’ai passé une très bonne journée.

Le soleil fait du bien.

J’ai travaillé mes photos, préparer mes commandes.

Heureusement, on trouve du papier photo à la Coop !

Ce beau temps me mets de bonne humeur.

Je regarde la  soirée spécial Corona sur  la TSR et je m’endors.

C’est tellement soporifique..

Je vais m’endormir là….

C’est très intéressant, mais ils se donnent tellement                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                peine pour  ne pas nous faire trop flipper.. que je m’endors carrément.

Je vais aller me coucher.

 

Journal biennois d’une pandémie jour 4 après l’annonce : Organisation

Organisation…

Nous avions tellement pris l’habitude que les pires horreurs se passent dans le monde que nous ne nous attendions pas à ce que ça nous arrive… à nous.

Et ça  nous change la vie.

En général.

A moi, dans le fonds, ça ne la change pas tant que ça..

Ce matin, jai eu de la peine à me réveiller pour faire l’école.

Mais on s’est rattrapé, et finalement on à fait bien plus que ce que demande le prof..

Du calcul, du français. un peu d’allemand, et beaucoup d’étudedu milieu.

On ramasse des plantes, et on les plastifie pour pouvoir les étudier.

On observe les oiseaux, les canards et les cygnes sur la Thièle et le lac.

Sidney aime apprendre et moi j’aime enseigner.

Je suis toujours étonnée que les gens ici ne semblent  pas conscients .que,

dans les pays voisins, c’est l’hécatombe..

Chacun essaie de s’en tirer comme il peut.

Les couples vont travailler un jour sur deux,etjles mamans disponibles prennent les enfants des autres.

La solidarité s’organise et c’est bien.

J’ai remarqué un regain d’intérêt pour mon travail.

Les gens passent plus de temps sur le net.

Ca me fait chaud au coeur qu’on me soutienne en me commandant des cartes..

C’est ma seul rentre d’argent, puisque le marché n »aura plus lieuavantque tout s’arrange.

Avant que ça s’arrête.

Il faudra bien que ça s’arrête.

Mais d’ici là.. que va-t-il se passer encore ?

 

Pour l’instant, à Bienne en tout cas, les gens sont très loin d’être confiné.

Les terrasses ont fermé, mais il continuent de sortir et faire leurs courses comme si de rien n’était ou presque.

Il y a des bouteilles de désinfectant partout .

A l’entrée de chaque commerce encore ouvert.

Nos mains n’ont jamais été aussi  propre.

Petit à petit, les habitudes se modifient, on utilise sa manche,  des lingettes…

On ne se donne plus la main.

On garde un peu de distance.

Heureusement il fait beau.

Aller se promener en forêt n’est pas dangereux, au bord du lac non plus,.

J’ai la grande chance d’avoir une terrasse.

Je m’y installe pour lire un peu..

Une chose est certaine, il y aura un avant et un après Corona.

Ce que j’espère ?

Que les gens prendront conscience de ce qui est vraiment important.

Moi compris, bien sûr, je ne suis ni meilleure ni pire.

J’ai l’habitude de vivre avec peu, par contre, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.

Quand on donne, on reçoit.

Mais il n’y a pas que ça.

On va reprendre le temps de s’intéresser un peu plus aux autres.

Au début, les gens vont s’étourdir de séries, peut-être reprendre des activités oubliées..

Réfléchir sur ce qu’ils veulent vraiment faire de leur vie.

Et tout ces gens qu’on ne peut plus voir,  ces évênements qu’on ne peut plus fêter.

Tout ça à cause d’un virus.. qu’on ne peut pas encore arrêter et qui dirige nos vies..

J’ai moins de temps pour mes bijoux, mais je vais m’y remettre

Ce que je vois, malgré tout, même si ça va lentement, c’est que tout ça nous uni et que tous ensemble , nous sommes forts.

On redécouvre la beauté de ce qui nous entoure, et notre lac, qui est toujours aussi beau.

Bon, je vais me coucher, j’ai école demain,

 

 

 

Journal biennois d’une pandémie Jour 3 le durcissement

Durcissement, solidarité,  incohérences…et applaudissements.

Au troisième jour, notre gouvernement a sagement décidé de durcir les mesures.

J’ entends parler de l’intelligence de la population… et là,j’ai un doute, des doutes mêmes…

Mais voilà, plus que jamais ce qui importe, c’est la solidarité.

Première mesure, je vais régler la tablette de ma ptite maman qui ne peut plus nous entendre.

Bien sûr, je reste à distance, mais j’en profite pour lui rendre quelques petits services, vu ses 89 ans et sa mobilité réduite.

Pour aller chez ma mère, je dois traverser toute la ville… et j’hallucine.

Magasins, restaurants, terrasses… on dirait un jour comme les autres.

Dans quelques heures , l’Etat annoncera la fermeture de tout les commerces non-indispensables.

Mais à quoi pensent-ils, tout ces gens qui font  » comme si de rien n’était ? ».

Mais ça encore, ne devrait pas trop m’étonner.. (voir article d’hier), ce qui c’est produit par la suite, par contre…

je me demande si je ne l’ai pas rêvé…

Cauchemardé, plutôt.

Je vous raconte.

Comme tout propriétaire de chien , je promène le mien, qui est enregistré, puçé même.

Pour ne pas faire de trajets inutiles, je profite de ma rentrée pour acheter encore un grand paquet de nourriture pour mes chats.

Ils aiment bien celle de la Coop qui à l’avantage de ne pas être trop chère.

J’attache donc Prisca devant le magasin, à l’endroit prévu pour et je vais faire mes commis.

Il me faut aussi des plombs.

Très importants les plombs dans une vieille baraque où ils ont tendances à pêter souvent…

A la Coop… le rayon est totalement vide.

-plus aucun plomb de 6 ampères…

Je vais encore au département brico, dans le même magasin, juste en face.

Et là, pareil… au rayon électricité plus aucun plomb de 6 ampères.

Reste une dernière option, le magasin déco, toujours dans le même centre commercial, juste à l’étage au-dessus.

Le temps de prendre l’escalier roulant, j’y suis.

Et là, y’en à.

Mieux, ils sont en action.

Je profite pour en prendre deux paquets.

Tout ça à du me prendre entre 15 et 20 minutes à tout casser…

Je me dépêche, parce que ce n’est jamais agréable de laisser Prisca toute seule.

Même si je sais qu’elle ne suivrait pas un inconnu si facilement, je pense à elle, donc je me dépêche.

Pas assez apparemment.

Vous allez halluciner !

Au moment ou je sors  et me dirige vers ma bête

deux policiers en uniforme m’interpellent :

-Madame Bergeon ?

Je vais vous dire quelque chose : être interpellée par son nom par un policier que vous ne connaissez pas, est extrêmement désagréable.

Je monte en pression en l’espace de 2 secondes.

En mode défensive :

-Oui ?

On nous a appelé pour nous dire que votre chien est là DEPUIS DES HEURES.

DEPUIS DES HEURES !!!????????

Abasourdie, je pose mes commissions à terre, et je me défends.

-J’ai acheté un paquet de nourriture et des plombs, vous pensez que ça m’a pris des heures ?

Par chance, j’ai affaire à des policiers intelligents.

Ils me calment tout de suite :

_Nous on vous reproche rien, mais on nous a appelé…

J’aimerais bien savoir qui est le ou la.. … je vais rester polie, mais c’est dur, qui n’a rien d’autre à faire que déranger la police et me mettre dans une position désagréable, sous un faux prétexte.

D’autant plus qu’avant cette escale à la Coop, nous avions retraversé la ville à pieds.

Ce qui fat deux bons kilomètres.

Vu l’âge avancé de Prisca, elle était crevée, donc sûrement bien contente de s’arrêter un peu…

15-20 minutes à tout casser. Pas DES HEURES.

Je m’énerve :

-Vous n’avez rien d’autres à faire ?

En ce moment il y a des gens qui propagent un virus dangereux, en se fichant des règles… par exemple.

Réponse : on sait mais on a pas reçu de consignes…

Et voilà… comment voulez -vous qu’on arrête une pandémie, tant qu’il y aura des gens assez stupides pour continuer de pourrir inutilement la vie des autres ?

Perte de temps, perte d’énergie…

Je rentre à la maison, encore assez fâchée…

J’ai autre chose à faire.

Heureusement la suite est plus joyeuse.

La suite à des étoiles dans les yeux à l’idée de faire l’école à la maison.

Ca sera mon rôle de faire la maîtresse.

Je suis la grand-mère, mais pas si âgée et ma fille, qui a une vie sociale bien plus remplie pourra de son côté aider d’autres personnes qui en ont besoin.

Moi aussi, je suis très contente à l’idée d’instruire ma petite-fille moi-même.

J’ai plein d’idées.

D’abord, saluons l’effort du professeur M.Sigenthaler, qui a rempli lui-même, chaque boîte aux lettres de ses élèves pour leur remettre les devoirs de la semaine.

J’ai plein d’idées donc.

Une fois les devoirs faites, il va nous rester un temps fou, que l’on va utiliser à bon escient.

Nous ferons du sport, un herbier, des recherches sur les plantes et les animaux.

Sidney se couche, rayonnante et impatiente.

Notre réveil est réglé sur 8h.

Nous allons prendre le temps de déjeuner et de promener Prisca, mais ensuite, ce sera « école ».

Elle à rangé son petit bureau qui lui sert à bricoler d’habitude et préparé crayon, gomme , règle, bloc.. etc….

Nous ferons des dictées, du calcul, de l’allemand, de la gym etc…

Par chance, elle a seulement 9 ans, ça ne sera pas trop dur pour moi :).

J’avoue que je me réjouie tout autant.

La vie est curieuse, quand même…

J’apprends par notre très sérieuse émission suisse « TTC » qu’en 2017 déjà certains savaient que le virus paralyserait le monde et en tireraient des intérets financiers…

Les responsables de cette pandémie, ceux qui la propagent inconsciemment, et ceux qui en profitent largement, je les mets tous dans le même panier :

le même ou j’ai écrasé dans le fonds, ceux qui pourrissent la vie des gens volontairement.. en les laissant vivre sans chauffage, en les dénonçant sous de faux pretextes, et aussi ceux qui rependent des fausses rumeurs pour faire flipper les gens.

Et ce panier là, je le jette loin.. très loin … très très très loin !

Parce que j’ai autre chose à faire.

D’abord, demain matin, je suis la nouvelle maîtresse d’école.

Sacré responsabilité !

Ensuite, j’ai une mère à m’occuper.

Aussi, j’ai une mamie Jeanette qui est en train de partir, mais qui est si courageuse que c’est encore elle qui veille sur nous.

Depuis son lit d’hôpital, dans cette résidence qui prends soins de ses derniers instants, jamais elle ne se plaint. Au contraire, elle m’encourage!

Merveilleux exemple de force et de positivité Mamie Jeanette.

Qu’on ne peut plus visiter.. comme si ça changerais quelque chose…

La vie est étrange…

Nous voilà dans une sorte de série catastrophe comme celles que je regarde

d’habitude sur Netflix.

Et dans ces séries, ceux qui s’en tirent.. ce sont toujours les mêmes : les solidaires.

Les autres paient au fur et à mesure.. épisodes après épisodes.

Ceux qui profitent, ceux qui trahissent…

Bon, parfois, y’a un gentil qui saute, mais ça c’est souvent parce qu’il

se croyait indispensable… et que la production lui a refusé une augmentation.

Mais là on est dans la vraie vie.

J’ai assez de plombs pour tenir tout les pêtagesà venir (dès qu’on branche deux trucs en même temps).

Il fait un peu moins froid.

Mais surtout, je suis en bonne santé !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!¨¨

Yahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!

En même temps avec la vie sociale absolument pas débridé que nous avons, mon fils et moi… on courrait, sans le savoir, moins de risque que ceux qui sortaient souvent.

Qui sortaient….

Eh oui…

Pourquoi ne suis-je pas vraiment désolée pour eux…

C’est mesquin de ma part, je sais.

En même temps, y’a pas écrit « sainte » là…

Mais ça, je le mets dans un autre petit panier que je jette tout aussi loin.

Franchement, on a autre chose à faire que traquer les coupables, maintenant, il est temps d’être solidaire.

Perdre son temps à en vouloir aux autres, ça va un moment.

D’abord, faut penser à soi.

Se protéger, se désinfecter, garder ses distances, c’est le point un.

Point deux, une fois qu’on est en sécurité regarder ce qu’on peut faire pour aider ceux qui ont besoin d’aide.

Ca peut être un truc aussi apparemment petit que montrer à une personne âgée comment se servir de sa tablette pour se sentir moins seule , ou faire l’école aux enfants dont les parents travaillent. Même si ils ne sont pas de votre famille.

C’est ça qui fera de vous le héro qui reste en vie.

Même si la vie n’est pas une série…

La vie , en vérité, est bien plus folle que la plus folle des séries.

Maintenant, je crois que nous en sommes tous conscients.

Je ne peux pas me mettre à la place de ceux qui ont refusé de voir qu’il y avait du danger, mais leur lancer la pierre  ne sert à rien, puisque, de toutes façon, comme dit mon fils ;  « la sélection naturelle fera son oeuvre ».

Est-ce qu’on va en arriver à être poursuivi par des drônes pilotés par l’armée si on ose sortir ?

J’imagine bien l’engin qui me dirait que j’ai attaché mon chien pendant des heures  à la sortie de la Coop…

P.S. Ah oui et pour terminer .. la saison 3 de Westworld démarre très fort sur la Tsr, et un ptit conseil regardez le générique jusqu’au bout, parce qu’il y en encore.

Et les applaudissements ?

Comme quelque chose de beau sort toujours de quelque chose de moche, une tradition a été lancée pour remercier les infirmières, les médecins et tout ceux qui travaillent dans les hôpitaux ou autres infrastructures en première ligne contre le virus.

A 21h du soir, on ouvre sa fenêtre et on les applaudit. TRès fort, En poussant des cris d’encouragement.

Ils le méritent.

Ils mériteraient beaucoup plus encore.

 

 

 

Journal biennois d’une pandémie : Jour 2 après l’annonce.

Jour 2.. j’ai décidé d’être le plus responsable possible.

Comme j’ai fait des provisions, je ne vais pas aller m’acheter un petit truc en plus chez Aldi, comme je le fais souvent le dimanche.

Par contre, je pense.. naïve que je suis, qu’une promenade au bord du lac ne devrait pas me mettre trop en contact avec le reste de la population.

Il faut croire…

.Que certains se croient immunisé… où alors sont totalement inconscients…

Tandis que d’autres ont si peur de perdre de l’argent qu’ils ne prennent aucune mesure de sécurité.

Comme cet après-midi à la terrasse des cafés…

Ils  n’ont apparemment rien à foutre, de la pandémie, ni de propager allégrement le virus.

A moins que je sois mal renseignée et que l’air du dehors suffise à l’éliminer ?

Hop, on va se renseigner sur  un site sérieux.. ça prends une seconde et deux clicks :

Ni le froid , ni même la neige ne peuvent tuer le virus.

Alors ces gens là ? Ils pensent à quoi ?

C’est à cause de ce comportement que la pandémie  ne baissera pas de sitôt.

Ah mais.. ce sont des marginaux, des gens pauvres, sans accès aux informations.. ceux qu’on craint déjà d’habitude… ??????????

Eh non. Ces gens là ont les moyens de se payer des cafés à plus de 3 francs…

Ah ils doit être bon le café, sur cette terrasse, pour qu’on ne puisse pas s’en passer…

Quand aux pauvres propriétaires de cet établissement, il faut les comprendre les pauvres, prendre de vraies mesures de sécurité, en fermant, en disposant les tables différemment, leur ferait perdre trop d’agent…

 

Quand je vois l’inconscience de ces gens, je suis en colère.

Je me prive d’aller voir ma mère qui à 89 ans et passe son dimanche toute seule.

Je ne peux pas aller voir mamie Jeanette , que le cancer est en train d’emporter.

Alors que je les aime profondément et que ce sont toutes les deux des personnes formidables et irremplaçables ?

Mon amie chérie se fait tellement de soucis pour son papa, que ça la ronge.

Mais elle assumera quand même son travail à l’hôpital.

Enormément de gens ne savent pas encore comment ils vont faire pour la garde de leurs enfants.

Et pendant ce temps ? un tas d’inconscient prends du bon temps sur une terrasse….

L’épidémie se propage les gars ! ouhou ?

Il n’y a aucun courage à sortir pour se réunir de manière si proche que le virus doit se régaler!

Je suis choquée.

D’un côté on prends des mesures.. de l’autre certains s’en balançent allégrement.

Quand je pense que la police poursuit et pénalise des gens pour des raisons qui semblent futiles… où sont-ils quand d’autre propagent une maladie mortelle ?

Je ne comprends pas.

Tout le monde est en danger sur cette terrasse, les clients , comme les employés.

Tout ça pour quoi ?

Ne pas perdre d’argent, ça à la limite je peux comprendre.

Pas accepter, mais je saisi le sens.

Pour les autres, ceux qui consomment, assis les uns contre les autres, je cherche encore une raison valable ou pas…

 

Je suis vite rentrée à la maison.

J’ai pris quelques autres photos, qui montrent qu’il y a assez de place pour se promener sans se frotter aux autres.

Il y a deux jours, j’ai vu un reportage sur Marseille, et sur l’inconscience d’une partie de la population…

On est en train de faire pareil.

Les jeunes sont pointés du doigt… mais sur cette terrasse, la plupart des gens ont largement dépassé les 20 ans.

Mon fils les apelle les « corona-sceptiques »

Pour moi ça reste des inconscients qui justifient la prise de mesures plus radicales.

Pour les protéger eux aussi.

Au téléjournal, un homme infecté témoigne : il a suffit d’un trajet en voiture de 20 minutes, sans toussement, ni contact physique.

Je ne sais pas ce qu’il faut faire, si ceux qui devraient être parmi les mieux informé se conduisent de manière aussi dangereuse pour les autres.. et pour eux-mêmes !

J’ai eu l’impression , la même impression que lorsqu’on parle des oeuvres sociales.. certains croient que ça n’arrive qu’aux autres…

Autres qui l’ont bien mérité… ?

Qui l’auraient bien mérité ?

Non, non, et non.

Je suis la première à dire qu’il faut laisser les gens être responsable.

Que nous, les adultes sommes propriétaires de nos corps et libres d’en faire ce qu’on veut.

A condition de ne pas infecter les autres….

Je voudrais dire encore une chose ou deux :

Dans le bus, j’ai assisté à la scène suivant, il y a qq jours.

Arrive un marginal qui prends son billet.

Tandis qu’il mets ses pièces dans la machine, un type assis le regarde d’un air dégouté.

En même temps il sort un flacon de désinfectant et se nettoie les mains…

Comme on peut le voir juste en dessus, ce ne sont pas les marginaux qui sont le plus à craindre dans cette épidémie.

Ils ont rarement les moyens de voyager et une vie sociale ultra-limité.

Ils ne partent pas en vacances, ne vont ni au restaurant, ni aux concerts, et rarement en voiture.

 

Nous voici dans un monde à l’envers ou les parias potentiel sont des gens normaux.

Ca n’est pas encore compris par tout le monde puisque deux d’entre ueux, qui sont pourtant loin d’être dans les plus démunis se sont vu refuser purement l’accès au restaurant de la Coop, alors que j’ai pu y aller.

.Paria, le mot est trop fort ? Essayez de tousser pour voir !

 

J’aimerais qu’ il existe un moyen simple d’être dépisté, mais d’après mes infos ce n’est pas encore le cas,

Nous avons internet, avec des sites, énormément de sites en français très bien documentés,

Prendre conscience qu’il y a du danger est-il vraiment si difficile ?

La seule chose que je sais sur l’être humain c’est l’infinité de sa bêtise.

Vous voulez un exemple ?

Au marché  je m’occupe parfois du stand de Pierre.

Pierre qui continue, parce qu’il est à l’extérieur et peut facilement rester à distance raisonnable des gens.

Mais surtout parce que son activité lui donne beaucoup de travail pour peu d’argent.

Mais il aime trop ce qu’il fait, il est libre, Pierre, et il apporte sa gentillesse et ses services aux gens.

Souvent, j’ai envie de lui dire qu’il est trop gentil, quand une maman prends 10 livres pour enfant et qu’il lui fait un gros rabais…

Samedi passé, il c’est produit un truc unique dans ses 40 ans de carrière au marché.

Pendant son absence quelqu’un a glissé, dans un bac, une fausse liste de prix.

Pour les disque qui coutent normalement 7frs… il était inscrit 3 frs la pièce, et 10 pièces pour 20 frs.

Alors, au moment de faire passer celui qui en avait pris deux dans ce bac.. j’ai vu la liste et je lui ai fait  6frs… au lieu des 14 qu’il aurait du payer.

Mettre une fausse liste de prix dans le bac  d’un humble marchand pour lui faire perdre plus de la moitié de ses gains, je n’avais pas pu l’imaginer…

et pourtant , ça c’est produit.

Alors demander à une population constituée pour une part, d’enfants gâté qui confonds courage avec inconscience, d’être raisonnable n’ira pas de soi.

Il faudrait qu’ils soient touchés pour se rendre compte?

Peut-être.

Une chose est sûre, le gouvernement va durcir les mesures.

Il y aura de a solidarité, et d’autres qui vont en profiter.

Comme nous sommes,

qui nous sommes  : l’humanité

qui a toujours deux côtés.

A chacun de voir où il veut se trouver.

Une toute dernière chose qui mériterait un artcle entier.

J’ai vu deux jeunes filles se prendre dans les bras … c’était beau, mais ça m’a fait réfléchir.

qu’est-ce qu’elles se disent ?

On n’sa pas peur ?

Tant pis si on doit être infectée, on le sera ensemble ?

Et puis on est jeune, ça se soigne facilement chez les jeunes…

Ca se soigne oui, mais en attendant, vous propagez… et si ce n’est pas votre grand-mère qui sera touchée et mourra, ce sera celle d’une autre.

Et des moyens médicaux seront gaspillés pour vous alors que ça aurait pu être évité…

Imaginez le bonheur qu’on aura, quand on pourra à nouveau se serrer dans les bras.

Jee crois que ça vaut la peine d’attendre un peu.

Et quand je dis ça, je le dit pour moi aussi.

 

Journal biennois d’une pandémie Jour1 après l’annonce.

Les biennois sont des gens à part.

Pas vraiment inconscients, beaucoup font attention, mais dans les rues marchandes de la ville, de la place Centrale à la vieille ville, il y avait autant de monde que d’habitude.

Tout le monde ne parle plus que de ça , par contre.

Certains visages sont même carrément paniqués.

D’autres sont tendus, inquiets.

Il faut entrer dans le restaurant de la Coop, pour se rendre compte que nous vivons une situation totalement inédite.

Consignes de sécurité maximale pour le self-service qui fonctionne au ralenti.

Pour y entrer ou aller aux toilettes on reçoit un petit coupon qu’il faut rendre à la sortie.

Une vendeuse équipée de gants noirs filtre l’entrée.

A la reflexion, je me rends compte que la plupart des gens ne respectent pas les consignes de sécurité, ou les comprennent mal.

Le pharmacien en face de mon stand me raconte que tout le monde veut du désinfectant, mais personne ne pense  à garder une certaine distance avec les employés.

La dame de la Coop,  qui me fait passer entre deux panneaux,  se tient aussi proche de moi… si j’étais malade, mes microbes pourraient facilement lui sauter dessus.

J’ai décidé d’aller travailler.

Enfin, pile ou face à décidé à ma place. 4 x de suite.

Je n’avais pas le choix, l’Univers me voulait dehors et j’y suis allée.

Ce n’est pas facile de perdre nos reflexes…

S’avancer vers un visage amis, lui faire la bise, c’est ce qu’on fait d’habitude..

A une ou   deux reprises… ça m’est arrivé aussi.

Beaucoup ont déjà perdu de l’argent.

Ils ne vous laissent pas les approcher,

pourtant c’est pour cette raison que les clients leur manque.

On se fait des bisous de loin, des check de pieds.

Mon fils me fait remarquer que se cogner le coude est ridicule, vu qu’on est sensé tousser dessus.

Je pense spécialement aux personnes âgées.

Pour les protéger, il faut les isoler.

J’ai l’impression que le monde  tourne à l’envers.

Ma première cliente, j’ai eu cette drôle d’impression qu’elle m’achetait quelque chose pour faire une bonne action.

Pour soutenir l’économie, et c’est tombé sur moi.

Ou alors, pour m’encourager.

Parce qu’elle saurait qui je suis, même si moi je ne la connais pas.

Elle à pris directement un bracelet, sans hésiter, et m’a demandé de lui raccourcir celui qu’elle avait déjà.

Elle à dit « je le prends » sans demander combien il était, et m’a donné un beau billet pour me remercier de ma réparation « express ».

Je me souviens précisement de l’impression de bonté que cette femme m’a laissé en partant.

Quelque chose de fort, qui m’a donné de l’énergie.

Comme si j’avais eu affaire à une sorte de bonne fée .

Un peu plus tard, mes amis Marc et Michel m’ont apporté des caramels.

Ca me fait plaisir de voir qu’ils s’entendent toujours bien ces deux là.. que je connais depuis plus de 20 ans.

Ensuite Eliane, ma chère Eliane est passée.

J’adore Eliane parce qu’elle à du coeur et une volonté d’avancer sans laisser personne au bord du chemin.

Cependant, parfois, il faut savoir prendre ses distances avec ceux qui nous font du mal, on ne peut et on ne doit pas s’écraser, ni laisser qui conque nous affaiblir

Dans ces moments tragiques, particulièrement nous avons besoin de toutes nos forces.

Mes chers amis, voilà ce que j’ai à dire au lendemain de ce premier jour officiel de pandémie :

Ne nous laissons pas gagner par la peur, ou la paranoïa.

S’organiser pour ne manquer de rien, je l’ai fait aussi.

J’ai assez de pâtes à la maison pour me nourrir pendant les semaines à venir…

Mais le plus important, je crois est de respecter les consignes de sécurité concernant la distance.

De ne pas exposer les plus petits. Ni les plus vieux.

De ne pas exagérer, mais de ne pas minimiser non plus.

L’angoisse est mauvaise conseillère, elle nous affaibli.

Il faut garder confiance.

Il y a, à l’image de ces personnes dont je parle plus haut, parmi nous de bonnes personnes, qui ont les moyens de nous aider à traverser cette crise et qui vont le faire.

Le tout est de ne pas perdre notre temps ni notre énergie avec ceux qui tentent de profiter de nos faiblesses.

Il fait grand beau aujourd’hui, je vais en profiter pour sortir, faire quelques photos de notre nature qui est si belle encore.

Le printemps arrive gentiment, la renaissance de tout.

Espérons que d’ici là notre monde se sera relevé.

.

Je suis persuadée, que comme pour les autres virus, celui ci s’affaiblira et on trouvera comment combattre cette maladie.

Je vous souhaite une toute bonne journée.

A demain si vous le voulez bien.

 

 

Exception-elle

Que ceux et celles qui me lisent uniquement pour se sentir moins bête ( il y en a , si , si,), s’arrêtent là.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu :

vous ne m’aimiez déjà pas.. vous allez me détester.

A vous faire mal aux dents.

Pour les autres, ceux que j’aime et qui m’aiment, je vous demande, comme d’habitude, votre grande compréhension en plus de votre amitié, de votre affection et de votre gentillesse habituelle que j’apprécie tant quand je vous rencontre dans la rue et que vous me complimentez sur mon blog.

Comment dire ça.. sans avoir l’air de trop me la péter ?

Parfois, on me dit que je suis merveilleuse, géniale, que j’écrit trop bien et qu’on adore ce que je fais…

Alors, bien sûr, ça me fait hyper-plaisir, mais j’ai de la peine à comprendre , dans la vie de tout les jours, ce qu’on peut me trouver.

C’est que je me connais bien , avec mes failles, mes handicapes, mes blessures qui ne se ferment que pour mieux s’ouvrir

, et se refermer encore,

et se réouvrir

à l’infini.

Bien sûr, je sais remonter les précipices, mais…

au premier abord,

je me dis qu’y tomber ne fait pas de moi quelqu’un d’intéressant.

Après tout.. je ne peux pas me tenir loin du bord, comme tout le monde ?

Si je tombe, c’est ma faute,

c’est parce que je suis faible..

et le reste du monde vaut mieux que moi ?

Heureusement, j’ai des amies.

Mes amies, famille mise à part, sont ce que j’ai de plus précieux.

Et vous savez, moi, pourcque je comprenne des choses sur moi, je dois les voirsur les autres.

Même si je connais des femmes qui ont vécu l’horreur, ou d’autres un ou deux expériences traumatisantes, je n’avais pas jusqu’ici dans ma vie, d’amie qui partageait à la fois les expériences hautement traumatisantes, l’amour de l’écriture , le besoin de se réparer. et d’en faire profiter le monde.

Quand je dis hautement, ce n’est absolument pas exagéré.

C’est même un peu faible comme mot.

Il faudrait y ajouter profondément, et irrémédiablement.

Ce qui pourrais paraître injuste pour celle que je connais qui partage apparemment les mêmes points culminants.

Mais il suffit d’en savoir un peu plus, pour voir que non.

Que personne de sain d’esprit n’aurait envie de vivre ce qu’elle à vécu.

Et qu’elle soit restée vivante, est déjà un miracle en soi.

Elle fait partie de cette catégorie de femme qu’on a envie de faire taire,

parce qu’elle voit les gens tel qu’ils sont,

et que pour certains c’est insupportable.

Alors qu’elle ne cherche pas à blesser.

Juste être sincère ,

dire la vérité.

pour avancer.

C’est aussi ce que je cherche.

En fait on a des tas de points communs, dans nos gouts et dans nos histoires.

Avec cette différence que chez moi, la pire des tragédies prends souvent un côté comique,

involontaire certes, mais bien présent.

Enfin bref, ce que je voulais dire, c’est que je la trouve géniale.

Avant même d’en savoir plus sur elle, je trouvais qu’elle dégageait une grande force.

Quelque chose que j’envie, tant je suis certaine d’en être dépourvue.

Un côté sérieux aussi.

Ce côté de la personne qui peut entrer quelque part et dire :

-Bonjour, je m’apelle xy et je suis physicienne nucléaire.

Et personne ne remettrait ça en doute.

Quel que soit son look.

Parce qu’elle à la tête de la femme qui sait.

Tandis que moi… ahahah… je n’y pense même pas.

Elle non plus d’ailleurs.

Je ne crois pas qu’elle sache qu’elle a ce super-pouvoir

d’être la personne qu’elle veut être.

Voilà pourquoi j’ai écrit ce texte,

-pour qu’elle le sache.

Pour qu’elle n’en doute pas.

Plus jamais.

Je crois par contre qu’elle sait que son expérience est précieuse.

Qu’en tant que super-alpiniste des précipices, elle connait le nom de chaque prise et la façon de se disposer pour remonter les pires abîmes,

et qu’elle se doit d’en faire profiter les autres.

Alors , quand je la voit, quand je comprends tout ça, je me sens plus importante, moi aussi.

Ca me redonne du courage, de la force, et j’aimerais la remercier.

Chacune de mes amies est unique , précieuse et irremplaçable.

Aucune n’a plus ou moins de valeur que les autres, elles sont différentes

comme un rubis l’est d’une émeraude.

Comme un pâquerette l’est d’un coquelicot.

Un berger allemand d’un chihuahua (!).

Une amie, c’est quelqu’un qui est heureux quand vous allez bien et qui vous supporte quand vous allez mal.

Qui compatis.

Elle n’a pas besoin de faire quelque chose, mais vous savez que ça lui fait quelque chose

Qui vous prends comme vous êtes,

qui vous trouve des excuses même quand vous avez tort,

qui vous dit ce qu’elle pense et qui n’a jamais besoin de se justifier.

Que vous la voyez souvent ou pas, n’a rien à voir avec l’intensité de vos sentiments.

Une fois que vous avez ce lien, vous êtes connectées.

Et ça vous donne  la force.

 

d’exister.

 

 

 

Optimiste

Le soleil brille sur la ville.

Malgré le vent et le froid, je me sens bien.

Mon dos va mieux.

J’ai bien fait de ne pas forcer, et grâce aux bons soins de mon masseur attitré Steve, et aux conseils avisés du vigile de chez Aldi, je me remets.

Franchement, j’ai eu peur, que ça empire encore, que ça devienne chronique, mais ça va mieux.

Bien mieux.

Je sens une vague d’énergie printanière précoce m’envahir.

Je vais aller me promener en faisant gaffe aux hérissons.

Les pauvres, ils croient que c’est le printemps et sortent d’hibernation bien trop tôt.

Et comme ça manque d’insecte et de vers, ils restent là affamés et maigrichons,

risquant une mort certaine.

Heureusement j’ai vu ça sur Facebook, il y a de bonnes âmes pour s’en occuper.

Vous pouvez même le faire vous-même.

Les hérissons adorent la pâté pour chat.

Notre nature est si précieuse, il faut en prendre soin tant qu’on peut.

Et si vous n’avez pas le moral, appliquer cette règle : aidez quelqu’un c’est s’aider soi-même.

Ca fonctionne aussi bien qu’un Magic Bullet, ce truc là. et vous pouvez aussi en faire profiter vos amis.

Bon il est temps de se secouer.

De repartir au combat, le coeur en avant.

Je suis hyper-motivée.-

Au combat contre qui ?

Contre tout ce qui me ferait croire que je ne suis pas capable.

Contre moi-même dans le fonds.

Même si je n’ai pas décidé d’être qui je suis, je vais faire avec.

Il est trop tard pour lutter contre les causes, mais je peux toujours m’occuper des conséquences.

Tayaut !!!!!!!!!!

Hue Jolly Jumper !!!

O y go… on y va et on fonce dans le tas.