… ça n’est pas toujours facile.
Et après tout, on oublie ça, parfois ,mais on a tout-à-fait le droit d’aller mal.
Sauf que, aller mal, est…malvu.
Du coup on ne le dit pas trop.
J’en connais même qui se le rerochent, qui s’en veulent.
Comme si on faisait exprès !
Comme si c’était honteux.
En Suisse, on a beau dire qu’on évolue, certains poncifs ont la vie dure :
travailler, avec moral et modestie, sans oublier d’être propre, c’est tout nous ça.
Maintenant, en plus on devrait être vaccinés ?
En bonne santé, tout du moins.
Est-ce que l’argent fait le bonheur ?
Un peu quand même.
Bon je crois que je vais continuer demain, je suis en train de m’endormir.
A demain alors :).
Garder le moral, la nuit quand on dort ? ca devrait aller 🙂
No comment ? !
Ce soir, ou plut^t depuis vendredi, je m’interroge sur cette nouvelle braderie qui a tellement changé.
exit les stands de poissons frits, place de la Fontaine, où je retrouvais mes parents , qui retrouvais leurs amis.
Et finalement c’est tout une longue table qu’on occupais.
Pendant que sur la scène en bois, les enfants couraient ,
il y avait » de l’ambiance ».
Des milliers de gens qui se pressaient dans la rue, autour des stands.
Les poulets rôtis, place Guisans, les bars rue Dufour, avec leurs cocktails improbables.
Les paëllas géantes..
On se levait tôt, pour arriver avant tout le monde.
On trouvait la paire de Nike à 50 %.. et une paire de boucles d’oreille pendantes qui nous allaient trop bien.
On faisait le plein de t-shirt chez Metro.
Et, tout les deux mètres, on tombait sur des amis qu’on n’avait plus vu depuis longtemps.
On revenait le samedi soir, chacun avait ses points de rendez-vous, et on finissait la soirée, voir la nuit,
avec ceux qui tenaient le coup.
Je me souviens du concert de Stress, à la place Centrale, noires de monde.
Je me souviens de la Barbarie, qui avait ma préférence, de son petit côté festival sur l’herbe, derrière la Coupole.
C’était il a a pas si longtemps.
Pourtant, ça me semble loin….
Très loin.
Il y a toujours des ballons géants pour les enfants, mais ma petite -fille est trop grande pour en vouloir un.
A la place Centrale, une espace de…
Bon , là, il faut que je me mette deux secondes à la place des organisateurs.
Comment arriver à faire quelques chose, avec, ou malgré le Covid.. ?
Ils ont fait ce qu’ils ont pu.
Je ne comprends pas tout.
Alors, je vais m’abstenir de faire ce qui serait trop facile.
Donc voilà, la braderie..
La braderie commence à la sortie de la gare, avec la tente à tester.
Les gens font la queue pour obtenir leur passe.
Cette année, la grande roue est.. vraiment grande!
J’adorerais y aller.
On a tellement besoin de rêver.
Faire la braderie c’est dur.
C’est du boulot.
Une de mes copines va y passer toute la journée, et dormir sur son stand.
J’aurais pu le faire.
Il y a quelques années.
Là, je n’aurais plus le courage.
Faire la braderie, c’est extrême, on n’a pas le temps de discuter avec les gens.
Il faut vendre, rentabiliser pour payer sa place.
Plus de 400 francs pour les trois jours.
en parlant de 4.. c’est 4h04 du matin.
Dodo !!!
Trou noir
Il faut que je vous raconte.
Que je vous informe.
Mon blog sert habituellement à rester positive,
mais ce que j’ai remarqué, là, ce matin, à la gare, doit être dit.
Voyez vous même :
Aux environs de la petite Coop, celle qui se trouve à la sortie, il y a une sorte de trou noir qui fait dispraître certains aspects de notre personnalité et en apparaître d’autres.
-Hein ?
Si, si.
Ca fait 4 histoires déjà, similaires qui se produisent là que je peux vous raconter.
2, c’est une coïncidence,
mais 4 ?
C’est la preuve.
Il y a quelques années, déjà, une mésaventure spécialement fâcheuse m’avait déjà mis sur la pise d’une éventuelle anomalie.
Mais je ne pensais pas que c’était lié à cet endroit.
-Mais kesquispasse ?
Ben des choses disparaissent.
Les verbes, la politesse, le respect…
Je vous ai déjà raconté la première.
Je ne vais pas revenir dessus.
.
Voilà les autres.
Et chaque fois, je suis avec ma petite fille.
La dernière , c’était pas plus tard que ce matin.
Je rentre dans la coop, un peu rapidement, avec mon masque autour du cou.
Accroché à un de ces ravissants et très pratique porte-masque que je fais moi-même.
Parenthèse pub.
Il est 6h45 du matin et je viens acheter un gouter pour ma petite fille.
Il y a une nouvelle vendeuse.
Grognon.
Ce n’est pas son nom, mais son état.
Pas un bonjour, par contre, elle me lance à travers le magasin ces deux mots, sur un ton plutôt sec.
Avec l’accent suisse -allemand.
J’en ai déjà parlé.
Se faire engeuler en français , n’est déjà pas agréable.
Mais en suisse-allemand, c’est une expérience que je ne souhaite à personne.
De bon matin en particulier.
-Matam !!! Mazk !!!!
Je suppose qu’elle veut dire : Madame, Masque-
Pas de verbe, pas de s’il vous plait.
Juste une interpellation et un ordre.
D’habitude, je suis le genre de personne qui ne réagit qu’après coup.
Je me dis, j’aurais du faire ci ou ça.. des heures plus tard.
Pas cette fois.
L’énervement grimpe.
Comme une flèche.
Je déteste me faire traiter comme un chien devant ma petite fille.
Alors, je lui montre que je l’ai ce p…. de Mazk, que je vais le mettre.
Je précise que le magasin est quasi désert.
Ma petite fille prends un kinder contry, et je suis déjà à la caisse.
Arrive tout un groupe.
Et qu’est-ce qu’elle fait, ma vendeuse pas préférée ?
Elle va à une autre caisse et elle les sert.
Là, ça commence à faire beaucoup.
Ils sont 5 et on va être en retard à l’école.
Donc je m’exprime.
Ca sort tout seul.
Ca commence par une imitation assez réussie du « Matam Mazk ».
Avec mon opinion sur le sujet.
Celle que je viens de vous raconter.
Ou est la politesse ?
Disparue.
D’ailleurs, moi aussi, je suis atteinte.
L’autre vendeuse, qui me connait et qui est bien plus aimable, la pousse vers ma caisse.
La je balance mon kinder country à travers la vitre.
Elle le rattrape de justesse.
Je vous promets, je n’ai jamais fait ça avant, et même, je n’ai pas voulu le faire.
J’ai eu l’impression que ce kinder contry avait sa vie propre, et qu’il c’était projeté tout seul.
Pendant qu’elle me rends la monnaie, curieusement je me calme.
Je dois montrer l’exemple.
Mais aussi, c’est bon, j’ai dit ce que j’avais à dire tout de suite, pour une fois.
Donc c’est bon, ma colère retombe.
Je décide de ne pas en rajouter, je prends ma monnaie et je lui souhaite une bonne journée.
Pas elle ,mais c’est pas grave.
Je ressors,
Bon, c’est vrai, j’ai encore fait quelques Matam et quelques Mazk sur le chemin.
Mais c’était surtout pour faire rigoler ma petite-fille.
Cette petite mésaventure ne tournera pas en déconfiture.
Il m’est arrivé, quasi au même endroit , un autre jour, devant le magasin, presque la même.
Avec encore un mot en moins.
Juste un ordre.
En suisse-allemand.
-Descends!
Un jeune policier.. pas masqué d’ailleurs, alors que c’est obligatoire à cet endroit…
Tss tss…
M’ordonne, de descendre de ma trottinette.
Rien, absolument aucun panneau, aucune écriture ne prévient qu’il est interdit de trottiner dans la gare.
Donc voilà.
Je voulais vous avertir.
A cet endroit, il y a une sorte de trou noir qui fais surtout effet sur nos compatriotes suisses-allemands.
Ne vous y tromper pas, j’aime beaucoup les suisses allemands.
Les pauvres, ce n’est déjà pas facile d’avoir le dialecte le plus moche du monde.
En plus, souvent ils font des efforts que nous, romands ne faisons pas pour nous faire comprendre.
Mais je suis un être humain qui a droit au respect.
Aussi.
Etre policier ne donne pas le droit de donner des ordres de manière aussi sèche.
Ni d’aucune manière d’ailleurs.
A moins d’avoir tué quelqu’un.
Je suggère un :
Bonjour Madame.Savez-vous qu’il est dangereux de faire de la trotinette à cet endroit ?
Je répondrais.
-Mais oui, mon bon monsieur. C’est pour ça, comme vous pouvez le constater, que je vais doucement, en restant dans les bords.
-Désolée, ma bonne dame, mais ici, ce n’est pas autorisé.
-Ah bon ? Pourtant, nul panneau indicatif ne m’a prévenue de ce fait !
-C’est ainsi, et je le regrette. Je vous le dit de visu, ce n’est point permis.
-Bon ,je vais respecter vos consignes.
-Vous ferez bien.
-Au revoir messieurs les policiers.
-Au revoir Madame , une bonne journée à vous.
Et voilà !
Et tout le monde repartirais dans sa direction, le coeur joyeux.
Quand on vous traite comme un chien, pardon, moins qu’n chien, parce qu’en Suisse, on adore nos chiens, on les traite bien.
Quand on vous ordonne séchement de faire quelque chose, c’est rabaissant.
Personne n’aime être rabaissé.
En plus je sais que ce ne sont pas les consignes.
Je pourrais faire encore toute une histoire sur le rabaissement, mais .. il fait beau aujourd’hui.
Je pourrais vous raconter encore une autre histoire, voir deux, ce qui porterait à 5… qui c’est produite à la même place.
Non, 6 ! quand j’y pense.
Mais non
Le sous-voie de la gare… est un endroit ou il se passe aussi de belles choses et je vais terminer par une d’elle :
Un jour, juste devant moi, dans la foule un jeune homme court.
Dans son empressement, un i-phone dernier modèle tombe de sa poche.
Il ne remarque rien.
Et là, tout e cette foule indifférente la minute d’avant se transforme en êtres humains concernés.
Et telle la Mer morte devant Moïse, elle s’ouvre.
L’i-phone passe de main en main jusqu’a son propriétaire.
Qui ne loupera pas son train, et récupère son précieux objet.
Je me sens bien.
Si j’étais restée avec ma colère, je me serais auto-détruite… pas complètement, juste un peu.
Un peu de trop.
Ou alors je l’aurais sortie sur quelqu’un d’autre.
Ce qui serait mal.
J’ai décidé de faire des photos pour mes prochaines cartes, pour le prochain marché.
Je vais finir sur une reflexion admirable que quelqu’un m’a fait hier.
On croit que le vaccin, les pass et les maques divisent le monde.
Mais non.
Cette personne, qui est sociable et aime parler avec les autres à remarqué que :
les gens deviennent plus abordables.
Plus disposé à la discussion.
Parce que nous avons des sujets qui nous concernent tous.
Et que bien souvent, la conclusion de ces discussions est :
que ous sommes libre d’avoir notre opinion et devons respecter celle des autres.
Bien sur, vous pourrez me donner des exemples de fois ou ce n’est pas le cas.
Bien sur.
Chacun est libre d’exprimer ses vues.
-Même en suisse-allemand ?
– ….
PS. J’ajoute que, quoi que je dise, je n’attaque personne. Ni les suisses-allemand, ni les vendeuses de la coop, ni nos services de l’ordre, ni les pro, ni les antis vaccins, pass, ou mazq…
Personne n’est parfait et surtout pas moi.
Mon unique but est de vous divertir, avec mon sens de l’humour particulier, qui j’espère sera apprécié.
Si ce n’est pas le cas, heureusement, internet regorge d’autres blogs, et ce ne sont pas vos impôts qui me font vivre.
Donc ne perdez pas votre temps à m’en vouloir.
Et si vous le faites quand même sachez qu ça me reviendra multiplié positivement. Donc, merci !
Quand à ceux qui veulent bien m’aimer, je vous remercie aussi !
A bientôt pour de nouvelles aventures !
La braderie commence, ça me fera des sujet!
Je suis un peu desespérée… je voudrais faire de nouvelles cartes.
J’ai trouvé du beau papier pas trop cher.
J’ai tout ce qu’il faut commenveloppe, mais je dois remplacer mes couleurs d’imprimantes.
Ca coute une fortune !
59 francs pour le noir et 39 chacun pour le rouge, le bleu , le jaune.
J’en arrive à 140 francs…
Une vraie fortune.
A 5 francs la carte, ca m’en fait 28 à vendre…
Ca doit être possible ! je vais faire des séries.
Avec un peu de chance, il me reste assez d’encre pour les imprimer.
En plus de celles que j’ai déjà.
Je vais réfléchir à tout ça.
Sauvées
Dire que cette petite plante, en photo, gisait sur le trottoir en bas de chez moi.
Toute sèche, dans son pot tout sec aussi, avec juste encore quelques feuilles qui m’ont donné espoir qu’une renaissance était possible.
Pour en arriver là, clairement, cette petite plante a été maltraitée.
Négligée, ignorée. par des humains qui ne lui ont pas donné à boire assez souvent.
Du coup, elle était là, par terre, en train de mourir de soif.
Qu’est-ce qu’elle peut faire ?
Appeler au secours ?
Imaginez ça un peu pour un humain, ou un animal.
Les trois « êtres » principaux qui se partagent cette planète.
Nous formons la nature, nous sommes connectés, dans une seule âme infinie.
Et pourtant, nous n’entendons pas toujours la souffrance des animaux et des plantes.
C’est intolérable.
Pourtant les gens passaient, à côté d’elle, et personne n’a eu pitié de ce petit être qui dépérissait.
Allez, soyons honnête!
Moi aussi, j’ai hésité.
Pour des raisons horribles, quand j’y repense.
D’abord, parce que je voyais plus ou moins le genre de plante que c’est.
Je ne connais pas son nom, mais justement, rien de ce que je connais et qui pourrais potentiellement m’intéresser.
Genre un menthe, ou un romarin.
Des plantes qui servent à quelque chose.
Mais celle-ci, ne sert qu’à décorer, me semblait-il.
Et encore, pas aussi joliment qu’une passiflore, par exemple.
J’avoue que le système du pot, avec sa suspente, m’intéressait davantage.
Vous voyez bien, personne ici n’est une sainte récupératrice de plante en détresse.
Aussi, j’ai embarqué le tout, en imaginant mettre autre chose à l’intérieur.
parce que ça ferait moche sur ma terrasse ce truc tout sec, pendant des semaines, le temps qu’elle aille, peut-être mieux.
Mais quand je l’ai suspendu, en voyant ses dernières petites feuilles qui résistaient vaillamment,
sans même y penser,
j’ai commencé à la soigner.
D’abord, elle m’a récompensé par une fleur.
Une toute petite et délicate fleur blanche
Ca m’a ému.
Beaucoup.
C’était un jour où je n’avais pas trop le moral…
Alors, savoir que j’avais réussi à la sauver au point qu’elle refleurissait,
m’a fait du bien.
Aujourd’hui, elle à déjà bien repris.
Elle fait des tas de petites fleurs blanches, et au-dessus d’elle, j’ai eu la surprise
de découvrir une autre plante.
Avec des feuilles plus grosses et plus vertes, là ou il n’y avait plus qu’un reste de tronc tout sec.
Du coup, j’en ai sauvé deux!
Et vraiment, ça fait du bien.
Je me mets un instant à la place de ma plantoune…
Crevant de soif sur le trottoir.
Devant l’indifférence des passants.
Et le seul qui s’arrête penserait que je ne suis ni assez belle, ni assez intéressante pour être sauvée.
Je crois que c’est l’empathie que nous éprouvons pour ce qui est vivant, comme nous, qui nous pousse à
sauter un matin dans un bâteau de Greenpeace qui va sauver les bébés phoques.
Qui nous arrache des larmes et des dons pour l’ours blanc maigrichon sur sa banquise.
Pour les histoires de chiens ressuscités sur Youtube.
Nous le faisons, sans même y penser, malgré nous parfois.
Qui se dit : ah, je vais chialer comme une madeleine en regardant une maman chat s’occuper d’un canard orphelin ?
Ca nous vient, parce qu’on est humain, touchés, sensibles, et c’est très bien comme ça.
Ca ne nous vient pas parce qu’on pense être récompensé.
Jamais.
Je pense à ceux qui ont recueilli un animal abandonné.
Que de patience, de pipi partout à nettoyer, de vétérinaire à payer…
A ce moment, on ne pense pas plus loin que l’instant présent.
Parfois on lutte pour ne pas craquer et redonner ce machin déplumé à l’association qui nous l’a confié,
en évitant de nous dire qu’il avait l’organisme détruit de façon irrémédiable.
Et, le pire, c’est qu’alors qu’on se bat pour lui sauver la vie,
non seulement il semble s’en foutre royalement,
mais en plus les passants vous jettent des regards suspicieux.
Voir un matin, vous êtes réveillés par les services vétérinaires ,
parce que quelqu’un a porté plainte.
Heureusement.. ou pas, ça dépends de la place que l’on occupe,
les gens se fichent des plantes.
On ne viendra pas punir celui qui a laissé sa plante sans eau.
Je sais que ça peu arriver aux personnes dépressives de le faire.
Ou plutôt de ne rien faire.
De regarder sa plante crever,
parce que c’est déjà un effort trop grand effort de remplir l’arrosoir.
Parce que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue.
Parce que la vie, et ce qui est vivant n’a plus d’intérêt.
Parce que les grandes douleurs sont muettes.
Comme celle de la plante qui ne peut pas crier qu’elle meurt.
Ni supplier qu’on s’en occupe, comme le ferait un chien.
Chien qu’on fini par sortir, par nourrir pour avoir la paix, plus que pour l’aider à vivre…
Quand on est dans cet état de dépression, si intense,
on aimerait aider mais on en a plus la force.
Jusqu’au moment ou un petit déclic se produit.
Un rien , une étincelle.
Moins qu’un craquement d’allumette ,
qui pourtant nous ravive.
Nous réanime, nous redonne l’envie de vivre.
Ca peut être un geste gentil, un sourire inattendu, une bonne nouvelle qui soudain nous touche.
En plein coeur.
Nous rappelle qu’on a un coeur, justement.
Ensuite, ça s’enchaîne.
On prends les petites choses positives,
comme des marches d’escalier,
pour nous faire remonter.
Et voilà que ce jardin, ce coin de terrasse ou de balcon que l’on a négligé se remets, lui-aussi à vivre.
En raccourci je pourrais dire, si vous n’allez pas bien,
et que vous n’avez pas de jardin, trouvez une plante à 50 % à la Coop ou
une plante abandonnée sur un trottoir.
Une bien moche, bien âbimée.
Et sauvez-là.
Vous vous sauverez aussi.
Vous sauverez le monde.
Nous, les êtres vivants, les pierres aussi, l’eau, la terre , l’air qui nous entoure,
sommes des éléments du même grand tout.
Si une simple écorchure mal soignée peut infecter un corps entier,
alors le contraire est aussi valable.
Comme nous sommes tous différents, chacun peut trouver sa place.
Son arbre, son enfant, sa personne âgée, sa baleine à s’occuper.
Moi je me contente des petites plantes sur le bord des routes.
Porte -bonheur Récit d’une journée pleine de magie
Je crois en la magie.
Celle qui uni les êtres et les choses.
Qui les relie de façon mystérieuse.
Comme des pièces de puzzle qui s’imbriquent.
Je crois que chaque pensées, celles de ceux qui auraient aimé venir et n’ont pas pu ,
me portent,
me donnent le courage nécessaire.
J’avais le trac.
Le Marché des Artisans, c’est comme une pièce de théâtre.
Une longue pièce, qui commence à 6h du matin quand je me réveille,
et s’achève à 14h.
D’abord, le costume.
Très important, le costume.
Pour la première fois, j’ai opté pour du noir.
Parce que j’ai remarqué un phénomène étrange :
quand je suis vêtue de noir, les gens me respectent davantage.
J’ai reçu une très belle veste avec des bordures de velours, de Valérie.
Et un pantalon de Yolande, qui est bien trop grand pour moi.
Pour elle aussi d’ailleurs.
Je tiens deux fois dedans, mais il est si confortable,et joli avec ses décorations brodées en blanc.
Yolande est en train de trier les affaires de son atelier, et du coup, elle m’a amené plein de tissus et d’habits.
Parmi eux, un grand foulard de soie avec une bordure de la même couleur que ma nouvelle peinture.
Souvent, je fais avec ce que j’ai.
Par économie, mais aussi, parce que je suis convaincue que nous avons toujours ce dont nous avons besoin à portée de main.
C’est la première fois que je préparais ma déco à l’avance.
D’habitude, j’improvise le jour même avec les moyens du bord.
J’avais le trac parce que le marché des artisans fait une pause en été.
Un été ou les catastrophes se sont enchaînées.. naturelles ou pas.
A un moment, même, j’ai perdu l’inspiration.
Mais comme dirait Christelle, mon amie du Valais, l’inspiration n’est jamais loin.
C’est un chemin , une voie sur laquelle il faut marcher, et tout reviens, peu à peu.
Les pièces s’assemblent.
Ma nouvelle peinture ,les tissus de Yolande. chargés d’histoires.
Donc je me lève à 6heures.
Parce que j’y vais à pieds.
Je charge mes affaires dans ma poussette antique, qui à l’air d’un tank par rapport aux poussettes de maintenant,
mais qui à des grosses roues et des suspensions d’enfer.
Je traverse la ville endormie jusqu’à la place du Ring.
Je dois dire que j’ai un super emplacement, juste devant le magasin de vélo à côté de la terrasse du Pfauen.
Je m’installe.
Rapidement, pour une fois.
Et j’attends.
Pendant deux heures, au niveau vente, il ne se passe absolument rien.
Que dalle.
Pas un misérable franc ne rentre dans mon escarcelle.
J’ai beau avoir de l’expérience, et justement à cause de ça,
je passe par toutes sortes d’états.
Entre espoir et désespoir.
Heureusement, j’ai la visite de mes copines.
Ca m’a remonté le moral.
A 10h, première vente.
1 carte à 5 frs.
Je suis super-contente!
A partir de là.. tout s’enclenche.
Un monsieur me prends un collier.
Une dame et sa fille me prennent un bracelet…
Re-cartes, des bagues…
Visite de PAscale.
Fabienne m’amène un café, Eliane carrément à dîner :), mes nouilles sautées préférées.
Ma courageuse Eliane qui se remet de son opération, et mrche encore avec des cannes est venue jusque là.
Et il faut grimper la rue , avec ses vieux pavés.
Mais il en faudrait plus pour lui faire peur.
Avec son nouveau genoux, elle assure. Comme d’habitude.
Anouk passe avec une amie.Et ça me fait aussi très plaisir.
Jacqueline passe avec son vélo , j’aime aussi beaucoup Jacqueline, même si on ne se connait pas depuis si longtemps, je trouve que c’est une femme en or.
Anouk pareil, Monica dont c’est l’anniversaire, aussi.
Toutes mes copines sont des femmes en or.
Qu’elles passent me voir ou pas, je sens leurs encouragements, leur bonne intention, et ça me booste.
Des touristes valaisannes en passant par les pures biennoises,
mon stand à du succès.
Beaucoup de personnes s’arrêtent.
Je suis heureuse!
Ca veut dire que ma déco est réussie, que mes bijoux plaisent.
Le soleil brille.
La place se réchauffe heure après heure.
Et là, surprise : un concert par les enfants de l’école de musique.
Une flopée de violonistes en habits de gala,
qui jouent à la perfection,
dirigée par un chef d’orchestre enthousiaste à crinière blanche.
C’était formidable.
Au final, je suis sur les genoux..
Reconnaissante.
Merci au marché des Artisans de m’avoir fait une place parmi eux.
Merci à la police du Marché de me donner une belle place à chaque fois.
Merci à Pierre de m’avoir motivée à faire ce travail.
Merci à tout ceux qui de près ou de loin contribuent à ma réussite.
Katia, Jasmine, Claudia , et celles que j’ai déjà cité.
MERCI <3
Morte de fatigue, avec gratitude.
Il faut que je dorme, là.
Il n'est que minuit, mais je ne tiens plus debout.
Je me relirai et je compléterai demain.
Merci déjà 🙂
J'ai l'impression d'avoir passé un cap.
Merci tellement !!!
Le lendemain matin.
Voilà, j'ai un peu récupéré.
Je suis heureuse, parce que les temps changent.
J'ai l'impression que les gens sont moins influencés par la mode.
Qu'ils regardent ce qui leur plait , à eux.
La forme d'une perle, une couleur, un symbole.
Les gens apprennent à se connaître et à faire leur choix en conséquence.
Ils ont besoin d'assurer leur identité, et de porter des bijoux fabriqué chez eux.
Comme un Indien, qui porte les bijoux de sa tribu.
Ca a du sens.
Je suis heureuse, je l'ai déjà dit ?
Au moins trois fois.
C'était l'épreuve du feu.
Le marché des Artisans n'est pas un marché facile.
C'est sûrement un des plus beaux de Suisse, vu le cadre de la vieille Ville.
Il y a la souffleuse de verre, les tricoteuses de pull, les fabricantes de produits naturels,
les couturières, tricoteuses.
A côté de moi, deux jeunes femmes très sympa qui récupèrent des vases et les customisent.
Leur déco était magnifique.
Elles avaient même acheté des roses.
Quoi qu'on fasse sur le marché, il faut y croire, défendre son travail.
Vendre pour vendre , ça ne marche pas.
Je suis heureuse.
J'ai vendu des bijoux que j'ai depuis longtemps , et des tout récents.
Vous comprenez ?
Ca signifie que je suis sur e bon chemin.
Depuis le début.
Je suis heureuse.
Motivée
Cette réussite n'est pas que la mienne.
Je le sens profondément.
C'est la somme de tout les likes, tout les commentaires, les encouragements et les achats des personnes qui ont cru en moi.
qui y croient toujours.
Et hier, pour la première fois, j'ai vendu plus à des inconnus qu'à des amies.
C'est vrai.
Mon nouveau système fonctionne.
Et ça, c'est très bon signe.
J'ai vendu des cartes aussi, sans avoir eu besoin de mon grand stender.
On m'en a beaucoup réclamé avec la Coupole.
Je vais en refaire.
J'ai une commande pour un collier aussi, d'une dame qui a pris les boucles d'oreilles que j'ai fait avec mes perles anciennes.
J'ai vendu des bracelets avec mes perles papillons, mes perles chinoises.
Tout ce qui m'enthousiasme, ce que j'étais heureuse de faire, à reçu des compliments de gens à qui ça plaisait vraiment.
Et qui les ont acheté.
C'est très gratifiant.
La je me repose, mais dans ma tête, les idées commencent à germer.
Alors à tout bientôt pour de nouvelles aventures.
Avec mes remerciements.
Cette réussite, c'est aussi la vôtre, et vous pouvez être fiers de ça.
Ce que vous avez fait, c'est aider quelqu'un de chez vous à avancer.
Nous pouvons faire beaucoup les uns pour les autres.
En échange, moi, je suis là pour vous redonner un peu de cette énergie.
En vous montrant le bien que vous êtes capable de faire,
et en vous remontant le moral, si vous en avez besoin.
Parce que ça, c'est aussi un truc que je sais faire.
Nous avons tous tellement de capacités !
Ne laissez personne vous faire croire le contraire!
Et si on prends l'habitude de les développer,
de les montrer, les partager, de s'encourager mutuellement,
alors on va avancer encore.
Quand aux vaccins ou pas vaccins, masque ou pas, ça ne devrait pas nous séparer.
Au contraire.
Que l' on décide d'en parler ou pas, de s'engager ou pas,
si ça reste dans le dialogue et dans le respect,
alors, ça aussi ça nous aidera à avancer.
Nous sommes différents et ce qui est bon pour les uns ne l'est pas forcément pour les autres.
Respectons ça et on ira loin.
Nelly s’en est allé
Il y a des gens comme ça, qu’on connaît sans connaître.
Parce qu’on les croise souvent.
Nelly, elle se rappelait toujours de l’heure et de l’endroit ou elle m’avait vu la dernière fois,
en particulier quand je passais en vélo ou en trottinette, et que je ne l’avais pas remarqué.
Ca semblait important pour elle.
Elle me disait : je t’ai vue à la place Centrale, c’était vers midi.
Je t’ai vu chez Aldi, à la Gare…
Je ne sais pas pourquoi c’était important pour elle.
Mais c’était toujours juste.
Nelly, je l’aimais bien.
Avec moi elle était toujours douce, gentille et souriante.
Compréhensive.
J’entends encore sa voix.
Il parait qu’elle s’est endormie, et ne s’est jamais réveillé.
j’espère qu’elle fait de beaux rêves.
Marché des Artisans jour J moins 4
Plus que 4 jours..
Des bijoux j’en ai.
Maintenant, il faut les mettre en valeur.
Ma déco turquoise a vécu.
Maintenant je passe au rouge.
Pas n’importe quel rouge!
Un rouge sobre presque violet. entre carmin et garance.
-Ouais, c’est ça, fait ta maligne, avec tes noms techniques…
Mais ça intéressant, le carmin par exemple , ça vient de la cochenille, et le gar…
-On s’en fout.
Bon.
-Voilà.
Je dis plus rien alors ?
Mais non, mais étale pas ta science! Tout le monde à Wikipédia, et les 2 que ça intéresse, sur la , soyons cool, 50 taine de personnes qui vont lire ton article, ces deux là. donc, ils le savent déjà.
Je parle de quoi alors ?
-Tu parles de ce que tu veux, mais , pitié, t’étales pas ta science!
Bon …
Mais quand même!
-Non.
Je proteste… déjà, je me fatigue à écrire un tex…
– Personne ne t’obliges.
C’est vrai.
– Mais…
Mais ç’est vrai, ça me fait du bien.
Et là, j’y vais en mode dialogue, ça m’obliges à être … à aller plus à l’essentiel.
-Bon c’est parti. T’en es où?
Je prépare le marché des Artisans.
Et t’as fait des nouveautés ?
Oui et non .
-C’est à dire ?
Que j’ai plein de modèles encore que j’ai fait cet été, mais il n’y avait plus de marché.
Et je prépare une nouvelle collection.
-Ouaiiiiis, t’as reçu des belles choses de la part de tes amies !
Oui c’est vrai, j’ai encore été très gâtée.
Claudia, Katia, Jasmine, des pierres semi-précieuses, du matos tout neuf, de France, et même des perles du Mexique!
J’ai de quoi faire.
C’est tout un processus.
D’abord, il s’est passé un truc.
Ca m’a pris comme ça.. il fallait que je change la couleur.
Enfait, si je suis vraiment honnête et je crois que c’est important que je le dise, il s’est passé un truc.
Quelque chose de bouleversant, qui m’a fait un gros choc.
-Bon personne n’est blessé..
J’allais dire personne n’est mort.
Mais si.. deux personnes que je connaissais sont mortes juste après ça.
Des gens de mon âge, que j’ai côtoyé, plus ou moins.
Leurs décès a été un bouleversement terrible pour leurs proches
-Mais toi..
Ca m’a touché aussi.
Ca m’a fait réfléchir.
Alors c’est très relatif.
Ce qui m’est arrivé, c’est personnel.
Mais voilà, je n’ai pas envie de faire celle qui dit tout le temps que tout va bien.
C’est un comportement qui m’énerve chez les autres.
Donc je ne vais pas m’y mettre.
Ca m’énerve parce que ce n’est pas vrai.
Personne ne va bien tout le temps c’est impossible.
Après, quand il nous arrive quelque chose, on a plus ou moins le choix de décider comment on va gérer ça.
Je dis ça, parce que, il y a un temps, j’avais une sorte d’habitude.
Je m’en rends compte , spécialement bien maintenant, parce que je connais quelqu’un qui fait pareil.
J’ai arrêté, il me semble, du moins, je suis consciente que je l’ai fait.
Et si je le refait, j’espère que je m’en rendrai compte.
-Mais de quoi tu parles ?
De voir ma vie suivant certains évênements, moches, de les accumuler ensuite.
De vivre dans la colère et la rancune.
Même si elle est cachée, elle est là.
Dans la vie, je pense vraiment, que si on veux avancer, il faut savoir pardonner.
Le problème c’est qu’il y a des choses qui vont prendre du temps.
Ou même que je ne pourrai jamais.
A l’heure actuelle en tout cas.
Ensuite, il y a mes propres erreurs.
Là, je ne sais pas.. hônnêtement, je me pardonne, plus ou moins.. on va dire.
Parce que j’aime la paix.
La paix intérieure.
Quand il nous arrive quelque chose, ça peut être n’importe quoi qui nous concerne vraiment :
un accident, une agression, une opération à l’hopitâl, je parle de quelque chose où nous jouons le rôle principal:
on passe par toutes sortes d’étapes,
On connaît tous ça.
Le monde s’écroule,
On aimerait disparaître, devenir invisible,
ou mieux encore : que le temps s’arrête et qu’on puisse revenir en arrière.
Mais la machine à remonter dans le temps n’est pas là.
Alors on a un moment de stupéfaction, où on ne peux pas .
Quelque part, le temps s’arrête, à cet instant.
Mais ça ne dure pas.
Il faut avancer.
Parce que c’est le mouvement de la vie.
..et on est pas encore prêt à mourir.
C’est peut-être ça qu’on appelle l’instinct de survie.
On continue, un peu en mode zombie,
ou en pilotage automatique.
Ensuite, on est obligé d’admettre que ce cauchemar est la réalité.
On perd l’appétit.
Les appétits.
La nourriture, et le reste…
On à plus goût à rien.
Et c’est là que les autres ont de l ‘importance.
Les autres qui ne le savent pas, mais qui vont vous sauver la vie.
Si ça se trouve, il y en a qui me lisent actuellement dans l e lot, qui ne se doutent pas,
que si je suis encore là, c’est en partie grâce à eux.
Vous pensez bien que si les autres ont cette influence, il devient vital à ce moment là de faire très attention à soi.
Parce qu’on est fragile.
Dans ce moment là, on se rends compte de qui vous sort du trou, et de qui vous enfonce la tête sous l’eau.
Je ne crois pas que les gens le fasse exprès.
Mas le fait est que , après un choc, on devient comme un tasse en porcelaine hyper-fine.
Ou une de ces boules de Noêl en verre :
un objet à manipuler avec beaucoup de précautions.
Un tout petit oiseau.
Que chaque béquée fait grandir.
Ces béquées pour moi, c’est une commande par-ci, un mot gentil sur internet par là.
Tout ce qui est sincère, et, j’ai remarqué, si ça à trait positivement à mon travail, c’est encore mieux.
Le problème avec les chocs, ce sont les effets secondaires.
On est déstabilisé.
Parfois, on ne sait plus qui on est , ni ce qu’on veut.
Au point de se sentir comme une page blanche.
Et c’est là que ça devient intéressant.
Sur une page blanche, je peux mettre de la couleur.
Ou de l’écriture.
Et c’est ce que j’ai fait.
J’ai écrit.
Et j’ai mis de la couleur.
L’écriture, ça m’a souvent aidé.
Parfois, ce que j’écris aide un peu les autres.
Et ça m’aide de savoir que j’aide.
Aujourd’hui, j’ai cousu à la machine des présentoirs avec des restes de tissus que Yolande m’a donné.
Je suis en train de refaire entièrement la présentation de mon stand pour le marché des artisans.
Encore une béquée.
Et là , je vais aller me coucher,
Je me relirai et je corrigerai plus tard.
Et si vous êtes arrivés jusqu’ici ,
je vous remercie <3
Qui nous sommes
A Bienne,… Bienne.. c’est un grand village.
Tout le monde connaît tout le monde.
Si on ne se connaît pas toujours directement, alors on est sûr, d’avoir au moins quelqu’un dans ses amis qui connaît la personne
concernée.
Mais nous… qui sommes nous ?
A quoi on sert ?
Est-ce que notre présence a du sens ?
Nous ne savons même pas avec certitude comment nous avons été créé.
Alors savoir pourquoi nous existons , c’est encore une question sans réponse.
A moins d’avoir une religion qui a une formule tout prête.
Pour moi, ça reste un mystère.
Parmi tant d’autres qui nous concernent.
Celui de la vie et de la mort.
On naît, on traverse la vie, et à un moment ou un autre, on meurt.
C’est absolument pareil pour tout le monde.
Sauf que l’on dit que les meilleurs partent en premier.
Ca semble terriblement injuste, illogique aussi.
Mais peut-être le voit-on parce que ceux qui restent, ceux qui sont sensé être moins bons,
ceux qui n’ont fait que du mal, ou rien de bien dans leur vies, ceux-ci ne sont regretté par personne.
Ils partent aussi pourtant.
Mais est-ce qu’ils partent vraiment plus tard?
Forcément, quand quelqu’un de bien s’en va, alors on remarque que d’autres restent.
Et on se demande pourquoi, celui qui était tant aimé nous est arraché, tandis que restent d’autres qui ne nous apportent rien.
Pire que ceux-ci, qui volent, qui mentent, qui tuent, ont une vie longue qui semble leur sourire.
Mais qu’est-ce qu’on en sait ?
Et quelle importance, dans le fonds.
On partira tous, au final.
Rien n’est une consolation face à la tristesse de perdre un être aimé.
S’il avait pu vivre longtemps, se consacrer à ses activités, à sa famille et ses amis, jusqu’au jour ou le poids des années l’amènerait doucement vers la fin, est-ce qu ce serait moins triste?
Je ne crois pas.
Je repense à mes grands parents.
Il y avait la vie avant, et il y a eu la vie après leur mort.
Quelque chose c’était cassé.
Comme si on avait enlevé des pièces essentielles dans un mécanisme qui fonctionnerait encore, mais plus pareil.
Il y a d’autres fois ou la mort semble une délivrance.
Tant la personne souffrait, et on n’y pouvait rien.
Une enfant, un jeune frère terrassé par un accident, une maladie insidieuse, la guerre, les attentats…
Des circonstances innombrables,
la vie à beaucoup d’imagination en ce qui concerne la mort.
Certains s’en voudront toute leur vie ne ne pas avoir pu l’éviter.
Comme si nous décidions.
Parfois, oui, on le décide.
Les êtres humains sont capables de ça aussi.
Mais dans le fonds on ne sait toujours pas pourquoi ça s’arrête ici pour l’un et là pour l’autre.
On pourrait imaginer que ce qui semble une punition pour les vivants, soient une récompense pour les morts.
Qu’ils ont gagné le repos éternel-
Qu’ils y sont bien, si bien qu’il serait égoïste de vouloir les en priver.
Que notre punition ne durera que jusqu’à l’heure de notre mort.
Et là, on les retrouvera.
Mieux, en attendant, ils sont avec nous en quelque sorte, par la pensée.
Grâce à nos pensées vers eux.
Nps pensées d’amour qui alimentent leur âme, et lui donne son éternité.
Quand à ceux que personne n’aimaient, alors, privé de cette énergie, leur esprit finira par disparaître ?
Je n’en sais rien.
Je ne sais pas non plus si je serai réincarnée en cactus, ou en fox à poil dur.
En tournesol ou en oiseau…
J’aimerais assez être un oiseau,
jusqu’au jour ou jeme ferais bouffer par mon propre chat…
Aujourd’hui, j’ai appris le décès de José Thomet.
Arrêt cardiaque, à ce que je sais.
Ca me désole.
Même si nous n’étions pas proche dans le vie de tout les jours, il faisait partie de ces gens qu’on connaît de puis toujours.
Que l’on salue quand on le croise,
Quelqu’un qui avait sa place dans le monde des arts et du spectacle.
Quelqu’un d’irremplaçable, qui va manquer à énormément de monde.
Il était de ma génération.
C’était un personnalité importante de notre ville.
Encore une silhouette familière qu’on ne croisera plus.
C’est son départ si soudain qui m’a inspiré ces lignes.
Personne ne sait,
personne ne comprends, pourquoi on s’en va à tel ou tel moment.
Pourquoi lui, pourquoi maintenant.
On ne sait pas.
On sent,
c’est Tout.
11 septembre
Que dire sur le 11 septembre qui n’a pas été dit ?
Revoir ces images, retrouver un peu de l’émotion qui saisi le monde, cet horrible jour là.
Les pompiers héroïques, cette vision atroce de ceux qui se sont jetés dans le vide,
plutôt que de brûler vif, cette fumée qui poursuivait les gens dans les rue.
Personne ne pourra oublier le 11 septembre.
Nous savons tous où nous étions ce jour là,` et le monde entier a ressenti
une avalanche d’émotions.
Après 20 ans, on pourrait croire que tout a été dit.
Mais non.
Pour deux raisons principales :
Ceux qui l’ont vécu de près ont grandi, vieilli, pris du recul.
Eu des répercussions, des conséquences, des reflexions.
A commencer par les enfants qui étaient dans la classe avec le président de l’époque.
Bush est mort, mais les élèves, la directrice, sont bien vivant.
On pourrait croire que cet évênement aurait pu changer leur vie.
Mais le destin à de curieux chemins.
D’implacables chemins.
La couleur de peau, la violence, la pauvreté. régnaient déjà dans l’Amérique de ce temps là.
Règnent toujours.
Un parent ne devrait pas apprendre à ses enfants à avoir peur de la police.
Alors c’est clair, des conséquences, il y en a eu, mais pour eux, ça n’a rien changé.
Accentué peut-être, mais pas changé.
Sur Netflix une série de reportage, que je n’ai pas encore fini de regarder donne la parole à
tout un tas d’intervenants.
Avec des versions parfois totalement opposées.
On a eu le temps de décortiquer, de chercher des responsables.
De se demander comment ça à pu se produire.
On sait déjà que les différents services de renseignements, de l’extérieur et de l’intérieur des Etats-Unis, ne communiquaient pas… pas assez bien en tout cas.
Mais est-ce que, si ça avait été le cas, on aurait pu les arrêter ?
Facile à dire.
Qui aurait pu prévoir un coup pareil ?
Quel cerveau malade pouvait concevoir ce plan machiavélique ?
Assembler la terreur des détournements , et celle des kamikazes, sans rien revendiquer d’autre que l’horreur absolue ?
Tuer des milliers d’innocents, faire du mal à leurs proches en prime.
Et de manière totalement contre-productive à la religion musulmane elle même.
Le djihad à bon dos.
Je ne vois que la haine, la folie et la mort
Montrer au monde entier … montrer quoi ?
Que l’être humain est capable du pire ?
Mais ça, on le savait déjà !
La question est : à ce niveau de perversité, peut-on encore les appeler « être humains ? ».
Puisque la barbarie à toujours existé, entre les guerres et les génocides, alors peut.être que si.
Et si on décide de répliquer à l’horreur par d’autres horreurs, qui sommes nous alors ?
Toujours des êtres humains ?
Capables du pire, et du meilleur.
Capables de haine, capable d’amour.
Comment fallait-il réagir ?
Je me souviens de mon malaise face aux s dirigeants américains.
Le mal par le mal.
Le mal pour le mal …
On le voit maintenant, 20 ans plus tard,
des millions de dollards plus tard,
de nombreux soldats américains tués plus tard, de leurs familles, de leurs amis,
, et combien d’Afghans . talibans ou pas, de résistants , d’autres innocents, de musulmans blessés dans leur âme,d’autres attentats… l’horreur vécue en Europe aussi.. la paranoïa qui s’installe avec ses dérives…
plus tard..
le problème n’est pas réglé.
Tant qu’il y aura des hommes pour croire qu’ils peuvent tuer et asservir d’autres hommes, et femmes à leurs lois. ça continuera.
Celles des talibans sont les pires qui soient.
Mais finalement n’est-ce pas ce que fait et ce qu’à toujours fait le monde ?
A d’autres niveau, ça se passe partout.
Cette monstrueuse bêtise, je l’ai aussi ressenti dans le discours du suisse qui enlève ses enfants à une mère de famille pauvre pour les placer dans une ferme ou ils seront forcés à travailler et abusés de toutes les façons.
Ca date ?
Mais c’était il n’y a pas si longtemps.
Pas si longtemps non plus que nous avons le droit de vote, nous les femmes.
Ce n’est pas pareil ?
Mais je ne compare pas.
Je dis ce que je ressens.
J’ai en horreur toute personne qui use d’un pouvoir légitime ou pas pour dire à quelqu’un comment il doit vivre.
Pour le punir si il va contre sa volonté.
Pour aller jusqu’à le piéger.
Pour détruire sa vie sous pretexte de faire respecter une loi.
Loi qu’il applique aux autres, mais pas à lui-même.
Alors, on dit qu’il en faut des lois… mais je pense aux animaux.
Souvent je pense aux animaux, quand je les voit élever et protéger leurs enfants, les défendre contre l’adversité.
Ils n’ont pas de lois écrites, et pourtant, ils vivent très bien sans.
Tant que l’homme, encore lui, ne vient pas lui polluer ses océans, par exemple.
Nous naissons, libre et égaux.
Avec une conscience qui nous fait ressentir la justesse ou pas de nos actes.
Est-ce que ça ne devrait pas suffire ?
Ou sommes nous si cruels et stupides qu’il faut absolument nous dicter nos conduites dans les moindres détails ?
Bien sur que si quelqu’un fait du mal à un de mes proches, je pourrais avoir envie de le tuer.
Et peut-être même de le faire pour de bon
Et alors ?
Imaginons un instant un monde sans lois écrites.
Du jour au lendemain.
Pour une raison extraordinaire, nous aurions le droit de faire tout qui nous plait de faire.
Est-ce que les gens accéléreraient au lieu de ralentir aux passages pour piétons ?
Est-ce qu’on en profiteraient pour tous joyeusement se taper sur la gueule et exterminer les gens pour
le plaisir.
C’est possible.
Non parce que ce serait dans notre nature je crois, mais à cause de tout ce que nous avons accumulé, comme stress, comme injustices.
Peut-être même qu’on se précipiterais pour défoncer les vitrines des magasins et ramasser ce qu’on trouve.
Au début.
Ensuite, on se calmerait.
Ou pas.
Finalement je n’en sais rien.
Tout ce que je sais c’est le monde dont je rêve.
Un monde de paix, de compréhension.
Un monde d’entraide, de solidarité.
De joies partagées.
De peine partagées aussi, puisque fatalement, il y aura toujours des peines.
L’être humain a plein de défauts, certes, mais il peut être aussi magnifique.
Le monde est en train de changer , encore plus vite, ces dernières années.
Nous le ressentons tous.
Vaccin ou pas, masque ou pas.. pas ou pas…
Il faudra tenir bon, ne pas se laisser diviser.
C’est déjà fait ?
Peut-être, mais il suffit d’une nouvelle catastrophe naturelle , comme les inondations pour voir surgir,
l’entraide, les forces partagées, la compassion.
Chacun a notre niveau on peut faire quelque chose, même si parfois les autres ne le comprennent pas, on sait dans son coeur si c’est juste ou pas.
Je veux croire que l’Amour finira par gagner.
Une fois qu’on aura tout essayé, il restera toujours de l’Amour.
C’est le seul chemin qui nous maintient en vie.
Enguêpée
Ca m’apprendra à vouloir faire les choses bien…
Cette vieille armoire, là sur ma terrasse…
plutôt une sorte de commode en métal rouge, qui me sert à ranger mes outils de jardinage,
et tout un tas de vieux trucs…
J’avais décidé de la nettoyer et de trier le bordel qui était dedans.
Elle a deux étages, et deux portes.
Dont une … ben j’ai perdu la clef…
Voilà pourquoi ça fait très , très longtemps que je ne l’ai pas ouverte.
Mais aujourd’hui, ça m’a pris.
J’ai noyé la serrure avec du W40, histoire de dérouiller le tout .
Ensuite, j’ai tenté de la forcer avec des outils divers…
Finalement j’ai défoncé la porte avec une pince.
Je ne l’ai pas remarqué tout de suite…
Il faut dire que du bordel entassé là. il y en avait… pas mal.
Entre autres, des verres avec des bougies à réchaud à l’intérieur.
Quand soudain… horreur, je remarque une espèce de boule grande comme une pêche
Avec des trucs jaunes et noirs qui bougent dessus.
Choc !
Mais c’est quoi ce truc !!!!
C’est là que mon grand-père du Prévoux se retourne dans sa tombe.
Mais grand-papa! j’habite en ville… et c’est la première fois de ma vie que je vois un nid de guêpe.
Pourtant, il y en avait, dans mon village chéri, du temps ou on y montait encore tout les week-ends.
Mais jamais on ne nous aurait laissé s’en approcher.
Alors ok, je suis un peu démunie face à la nature, parfois, mais moi.. j’ai un ordinateur.
Et des copains qui vont assurer.
Donc, ni une, ni deux, je bondis sur mon appareil photo.
Les dames ont l’air très occupées par leur construction .
Fascinante d’ailleurs !
D’une régularité parfaite.
Je suis sûre que si on les mesures, chacune des alvéoles a le même pourtour, au millième de centimètre près.
Photo, ordi, Facebook.
Google en attendant les réponses.
Image : nid de guêpe.
C’est bien ça.
Je retourne sur Facebook, et là, ça fait toujours plaisir de voir qu’on peut compter sur les copains.
Véronique, Audrey et Céline confirment , c’est bien un nid.
Les conseils fusent :
-Dégomme les à la nuit tombée ! me dit Michel ( apiculteur à moto)
-Surtout pas ! dit Benjamin. Apiculteur aussi.
Les conseils et les questions :
-Ne les regarde surtout pas dans les yeux !
– Mais, elles parlent quelle langue ? avec photo de frelon asiatique
-Combien y’a d’individu? demande Maud
-Appelle la cavalerie ! disent Pascale et Patricia
En message perso, Pierre me conseille aussi les pompiers, en précisant que si je n’interviens pas rapidement, dans deux heures, j’en aurai 3millions. De guêpes.. pas de pompiers.
Valérie inspirée, me livre quelques réflexions autour de mon physique avantageux ( ça fait toujours plaisir).
Mais bon l’heure tourne, et elles s’affairent, hyper concentrées.
A moins qu’elles soient pêtées par les vapeurs de W40.
En parlant de W40, vous connaissez, c’est le produit que j’ai utilisé au début, pour dégripper les serrures.
Je n’avais aucune idée à ce moment là qu’on peut aussi l’utiliser pour déloger les guêpes…
En prenant des tas de précautions.
Je suis plutôt une femme prudente.
Je préfère laisser ça aux pros.
Donc j’appelle les pompiers.
C’était la chose à faire.
Le pompier à l’autre bout du fil me redirige vers l’entreprise Ledermann.
C’est eux les spécialistes.
Problème… il est 17h…
Trop tard pour atteindre le propriétaire.
La Ville…
L’entreprise Ledermann…
Que dire.
Ok, la dame au téléphone est très sympa.
Elle me demande si je suis propriétaire ou locataire.
A partir de ce moment là on peut interpréter sa réaction de plusieurs façons.
1) quand je lui dit que la ville est propriétaire de la maison. Elle devrait me croire et savoir que légalement c’est au propriétaire de payer , quand un nid de guêpe s’implante sur sa propriété.
Donc la ville va payer.
Et l’entreprise peut venir tout de suite et envoyer sa facture à la ville, non ?
Mais nous sommes en Suisse… et rien ne se fait dans la confiance, et surtout : il faut du papier.
2) donc je vais devoir attendre demain, que l’office des immeubles confirme être propriétaire et donne l’ordre ( ce sont ses paroles).
La dame me dit que c’est pour que je ne me retrouve pas avec la facture à payer…
Mais pourquoi? je doute franchement qu’elle se préoccupe de mes finances, mis à part pour être sure qu’ils seront bien payé.
Mais là.. on parle de la Ville, non ?
Je suis naïve au point de penser que la ville ne va pas assurer ?
Je continue de me renseigner et je vois qu’en cas d’urgence ;
si la gérance n’est pas joignable en cas de nid de guêpe sur le balcon…. il y a exception.
Bon, ça parle de tout un week-end.
Moi je ne devrai attendre qu’une nuit.
Je vois aussi que le nid est plus dangereux quand il est installé depuis longtemps.
A partir de mi-juillet la colonie ne peut plus tolérer un déplacement.
J’ignore pourquoi, mais j’imagine bien les guêpes :
-Eh les copines, y’a des humains qui en veulent à notre habitat.
-Mais ils sont dingues ? c’est mi-juillet !!!
-Mi-juillet ????
-Ouaiiiiiiiiiiiiiis!
-Ah ben non, alors.. on peut plus se déplacer. On à déjà installé la Reine.
La Reine.
Je ne l’ai pas vu, mais je l’imagine bien aussi, avec sa ptite couronne dorée.
J’aime les animaux.
Tous.
Bon ,je dois faire de gros , gros , gros efforts pour les puces et les tiques.
Mais j’ai un fils qui aime tellement les araignées, qu’il en garde toujours une petite dans le coin de son ordi.
J’ai une trouille bleu de tout ce qui a plus de 4 jambes.
Mais je ne tue personne.
Quand je vois ce nid, cette perfection dans la construction, ça me fait mal au coeur…
Enfin, ça me faisait mal au coeur.
Parce que j’ai continué de m’informer.
J’ai appris des choses sur les guêpes en général et leurs habitudes concernant la nourriture.
Ces dames aiment le sucré.
Elle nourrissent leurs larves et attendent qu’elles vomissent.
Parce que leur larves régurgitent du sucré.
Bon jusque là, ça va.
Ou ça devient hard.. c’est qu’elles font des prisonniers.
Des autres insectes qu’elles paralysent avec leur dard.
Les guêpes maçonnes font des petites prisons dans lesquelles elles enferment leur proie en compagnie de leur larve..
Et là, le bébé guêpe dévore le prisonnier vivant.
Vous voyez ça ?
C’est un truc de psychopathe !!
Sachant ça… Papy Ledermann peut venir massacrer tout le monde,
ça me gêne beaucoup moins.
J’ai fait un mail au service des immeubles… j’y passerai carrément, demain matin.
Je ne passe pas une journée de plus avec ce danger tout près de moi.
Parce que là encore je me suis renseignée.
Les guêpes qui se regroupent et attaquent :
-Banzaï!!!!!!!!!!!…. ça existe.
Non seulement ça existe, mais les piqûres en trop grand nombres (déjà rien qu’une ça fait hyper-mal et ça gonfle sa race)
ça peut provoquer une crise cardiaque , voir la mort.
Rien que ça.
Et puis j’ai des chats à protéger.
Ils sont regroupés devant l’armoire, en demi-cercle, comme si ils savaient .
Connaissant la ville, LA Ville , et l’amabilité du service des immeubles…
qui se fiche que je ne soit pas chauffée en hiver, par exemple.. je ne suis pas très rassurée.
Mais bon, j’en ai vu d’autres.
Au pire, j’enfilerai mon imperméable … ou je boucherai toutes les ouvertures et j’irai poser mon meuble …quelque part…
Franchement, et là , je ne rigole plus, ma terrasse, c’est mon bonheur.
C’est lé que je passe mes vacances.
Avec un bon livre.
Alors le faire en sécurité, il me semble que ce n’est pas trop demander.
Ces petites psychopathes ailées ne m’auront pas.
Le lendemain matin
J’appelle la ville et je tombe sur une dame charmante qui va appeler tout de suite Ledermann.
Maintenant, j’attends que eux me rappellent…
A plus tard pour la suite de mes aventures 🙂