Axe ouest : Comment faire opposition

Voilà, il est temps et possible d’agir contre ce projet qui vise à détruire des maisons, des arbres, tout un quartier de Bienne.

Des centaines de personnes délogées, dont la plupart ne savent ou aller.

Mais ça.. on s’en fiche !

Apparemment ,le fait que cette saleté d’autoroute détruira ma maison, mon environnement , n’est pas une raison valable…

Mais il y en a d’autres, que je peux évoquer.

Et pour ça ,le meilleur moyen c’est de me renseigner.

D’abord, d’adhérer au groupe « Axe Ouest pas comme ça*

que vous trouvez sur Facebook ou directement sur leur site : https://www.westastsonicht.ch/fr/infos/opposition-a5-axe-ouest

Ensuite, si vous avez besoin de conseils, faites comme moi,

allez – Lundi et mercredi 15 et 17 mai, 17 h. à 20 h à la ruelle de la Fabrique 1

Vous aurez les conseils nécessaires pour faire oppositions.

Plus il y aura d’adhérents, plus il y aura d’oppositions et mieux c’est,

évidement.

L’indifférence, il n’y a rien de pire-

Adhérez, ça ne coute presque rien 20 francs, et si vous êtes pauvres, ils en tiennent compte.

Les conseils sont gratuits par contre.

Ne laissez pas quelques politiciens faire la loi sans ce soucier des biennois.

Battons nous

 

Le cran de sureté

Allez, on se motive.

Du courage ?

Mais j’en ai à revendre.

Je fais des stocks , à la cave.

J’en ai sous toutes les formes.

En litre, en briques.. en ce que vous voulez.

J’en ai tellement que  j’aimerais bien en revendre, si ça intéresse quelqu’un ?

Je fais un prix…

Je pense ouvrir un magasin…  ,au lieu de M comme Migros, ça serait C comme Courage.

Courage en chips.

Smoothie au Courage.

Glace avec des morceaux de Courage à l’intérieur pour le dessert.

Tout ça avec du pain aux graines de Courage.

J’en aurai toujours assez pour tout le monde.

Avec mes copines comme fournisseuses, j’aurais en plus toutes sortes d’espèces, de provenances différentes.

Coraggio italien 100 %  pur, extraction à froid.

En action.

Je ne me contenterais pas de vendre du courage.

J’aurais aussi d’autres spécialités maison.

Comme l’Imagination, par exemple.

Et dans les produits de luxe, je proposerais de l’essence de chaleur humaine.

Bio.

Sans oublier, le parapluie à l’épreuve des balles perdues.

Les t-shirts anti-cons, testés et approuvé par l’Union suisse des consommatrices.

Comme il serait beau mon magasin…

Les bouteilles d’Esprit positif bien allignées, avec leurs étiquettes de toutes les couleurs.

Les montagnes de tendresse en tête de gondole.

Et des échantillons de sympathie distribués par de charmants et charmantes hôtesses à l’entrée.

On vendrait du soleil toute l’année, et on ferait aussi agence de voyage.

Et vous savez le plus beau ?

Les clients et clientes  paieraient dans une monnaie unique  et inédite  : leur propre souffrance.

Au lie de mettre une carte dans une machine, on mettrait son doigt.

La machine évaluerait le degré et la quantité de souffrance accumulé,,, et

par un barème  bien étudié donnerait un échange équivalent de monnaie.

Comme ce serait équitable !

La mère de famille épuisée aurait droit à des vacances de rêve…

Quand à ceux qui n’ont pas assez de souffrances pour faire leurs courses, rien ne les empêche d’emmener une copine qui elle en a,  et de partager :).

Bienvenue dans mon magasin.

 

 

 

 

 

People are strange

Comme dans la chanson des Doors, que j’aimais tellement quand j’étais plus jeune.. que j’aime toujours d’ailleurs, je me dis que les gens sont étranges.

Est-ce que ce que je fais a un sens ?

Est-ce que  ce que j’écris sert à quelque chose ?

Quand je vois les commentaires, je me dit que oui.

Ceux qui se trouvent sur Facebook, parce que, curieusement les gens préfèrent commenter là plutôt qu’ici.

Mais ça m’a fait plaisir toutes ces réactions.

Je voulais , j’espérais des réactions, j’en ai eu.

Tant mieux.

Rien de pire que l’indifférence.

Chacun souffre plus ou moins dans son coin.

Mais à tout réfléchir, aujourd’hui, en tout cas, je ne me sens pas vraiment mal.

Il me semble que j’ai bouclé la boucle.

C’est aussi ce que je croyais avant d’apprendre la triste fin de Yaël, voilà pourquoi ça m’a tellement ébranlée.

Mais la vie continue.. c’est con à dire, mais c’est vrai.

Quoi qu’il se passe dans les nôtres, de vies, on ne peut pas arrêter la Vie.

La grande.. celle de tout le monde.

Même si on se massacrait tous, la vie continuerait dans l’univers, les univers …

C’est fou qu’on cherche tellement à trouver d’autres planètes habitées, et qu’on ne soit toujours pas foutu de s’occuper bien de nous.

Est-ce qu’on se comprends ?

Chacun avec sa petite expérience qui nous fait regarder les autres à travers nos lunettes déformantes…

On croit savoir, et on ne sait pas grand chose au final.

On dit, c’est dur.. et on nous réponds.. mais pour moi aussi, qu’est-ce que tu crois ? et on tourne en rond.

Certains se tournent vers Dieu… y trouvent une lumière qu’ils aimeraient braquer comme un projecteur sur tout le monde.

Mais la foi est tellement personnelle…

D’autres pensent que leurs soucis vient d’un manque, mais si il était comblé ?

Pas sur qu’ils ne le remplaceraient pas par un autre vide….

L’humain est ainsi fait : tordu, imparfait, plein de failles.. mais je l’aime comme ça.

Je crois que le plus important, c’est de rêver.

Pas les r^ves de la nuit, non , ceux qui nous sont propres, ceux qui nous donnent envie.

L’important c’est d’avoir des rêves et de les respecter.

D’y croire.

Si on a plus de rêve, on sombre.

J’en ai réalisé tellement déjà.

Il es temps d’en refaire de nouveaux et d’exhumer ceux que j’ai enterré.

Garder confiance, à tout prix.

Je devrais l’écrire en immense quelque part, pour ne jamais l’oublier.

Tant que je garde confiance, tout ira bien.

 

Sauver ma vie

Depuis quelques jours, je suis dans un drôle d’état.

Le suicide de Yaël… à fait plus que me marquer.

Au-delà de la perte d’un être exceptionnel,

ça m’a renvoyé à mon propre rapport avec la mort.

Parce que j’ai l’impression que nous avions ça en commun :

la mort ne nous attire pas, mais elle ne nous fait pas peur.

Elle est le vrai repos de la guerrière.

Quand les batailles incessantes m’épuisent, je me surprends à rêver

à la Paix… éternelle.

Quand les souffrances s’accumulent au point d’en être intolérables,

j’ai envie que ça s’arrête pour de bon.

 

Et, vous savez quoi ? à cet instant déjà, je sens que certain  pousseront un soupir… gonflé par ce sujet qui leur semble vain.

Le fameux : mais de quoi tu te plains ?

Celui qui me plonge depuis l’enfance dans un abîme de réflexions.

C’est vrai, quoi ? de quoi je me plains?

J’ai des enfants, une petite fille, du talent….

j’ai…

« *j’ai » n’est pas en cause.

C’est « je suis » qui pose problème.

Je suis ou je ne suis pas d’ailleurs,

ce qui revient au même.

Se sentir différente, pas adaptée, est presque devenu banal, tant internet a propagé le concept.

On s’est rendu compte qu’on était beaucoup à ses sentir pareil.

Handicapés de la vie.

Privés du mode d’emploi et même avec, on y arriverait pas aussi bien que les autres.

Qui ? les gens normaux.

Ceux qui répondent au téléphone sans trembler,

qui ne font pas toute une histoire quand il faut sortir.

Ca commence le matin au réveil.

Avant même d’ouvrir les yeux.

Tout ce qui est facile, automatique , naturel,

prends des airs de supplices chinois.

Parce qu’ils recommencent tout les jours.

Ou presque.

Parfois, c’est la grâce, et ça s’arrête , mais jamais longtemps.

Essayez d’imaginer ça : du jour au lendemain, tout vos gestes,

toutes vos pensées, ne sont plus qu’une succession de difficultés.

A force, on ne s’habitue pas, on ne s’y habituera jamais.

On fait avec.

Voilà.

C’est terriblement injuste.

Au début, je croyais que c’était ma personnalité qui posait problème.

Au fil des ans, j’ai compris que la réponse à mes questions était à la fois plus simple et plus compliquée :

c’est un niveau du métabolisme que ça se passe.

Je vous épargne les détails.

J’imagine bien que le sujet n’est pas très passionnant pour la plupart.

Mais ça a de l’importance pour moi, beaucoup.

C’est toute ma vie qui est faite de ça.

Au point que par période, je ne vis plus, je survis.

J’ai essayé tellement de fois d’en parler, mais la plupart du temps, je me heurte à un mur.

Alors, je fais avec.

Au fil du temps,  j’en suis presque fière, d’avoir tenu malgré ça.

Je sais ce que je vaux.

J’ai du courage.

Inutile de m’en souhaiter, j’en ai à revendre.

Mais la souffrance, elle… parlons-en un peu…

La souffrance recouvre le courage d’une masse imperméable.

Elle s’insinue , s’accroche, s’enracine, comme une saleté d’Alien

qu’aucune arme ne saurait vaincre.

Comme un manteau gris, que je ne peux pas jeter,

parce qu’il fait froid et c’est le seul que vous avez j’ai.

Comme une vieille copine qui me fait du tort,  mais que je

supporte quand même, parce que je la connais .

L’envie d’en finir ? je pensais l’avoir vaincue.

Elle me traverse.

Rentre et ressort .

Mais voilà, comment dire…

J’ai appris à nager comme ça :

ma soeur à enlevé ses brassières d’un coup, et hop,

la voyant flotter, je l’ai imité.

J’en suis à me demander comment elle à fait, Yaël,

pour réussir son coup.

Pendant ces quelques jours, pourtant,

quelque chose de précieux m’a beaucoup aidé.

Un truc invisible.

Un mélange en fait, ou plutôt une succession  :

  • compréhension
  • Chaleur humaine
  • Délicatesse.
  • Sympathie
  • gentillesse
  • sourires
  • bonté
  • générosité
  • amabilité
  • sincérité

Plus que d’habitude.

Mieux que d’habitude.

Ca m’a aidée.

Beaucoup.

Sur le moment j’ai pris ce positif inattendu avec joie.

Mais sans me poser trop de questions.
J’ai pris, parce que ça fait du bien.

c’est sur, ça m’a aidé.

Aucune des personnes qui ont été plus gentille avec moi que d’habitude,

ou qui simplement ont fait preuve d’amabilité

ne se doutent

qu’elles m’ont peut-être sauvé la vie.

La Mine d’Or

Les gens que je connais, leurs histoires, la ville ou je vis, est une mine d’or

pour quelqu’un comme moi qui aime écrire .

J’aimerais écrire un livre, mais mon problème, n’est pas le manque de sujet, mais la surabondance…

J’aime tellement quand on me lit.

Quand on est touché parce que j’écris.

Et puis, il y a mes photos aussi.

Je suis un peu en manque de photos, depuis que j’ai perdu mon chargeur.

J’en ai commandé un nouveau , mais la vendeuse m’a prévenu que ça pourrait prendre une dizaine de jours pour avoir celui que je veux.

Un bon qui ne coute pas la peau des fesses.

Je remarque que plus je vais à l’essentiel et plus ça plait.

C’est vrai que moi aussi, les longues descriptions m’ennuient.

$sauf si elles sont tellement justes qu’on s’y retrouve.

C’était une drôle de journée aujourd’hui…

Je ne sais plus trop qui je suis.

La mort de Yaël m’a perturbée.

C’est bête à dire, mais elle était tellement vivante…

Quelque chose m’échappe.

Je n’ai pas pu aller à son hommage au cimetière.

Je voulais y aller.

Dans le fonds je ne sais pas exactement ce qui m’a retenue.

Je n’ai pas fait le tour.

Je ne dois pas être la seule.

Quand je lis les commentaires sur son décès

sur Facebook, le mot « choc » revient souvent.

 

bien sûr, on s’attend rarement à ce que quelqu’un décide de se suicider.

Mais là,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Je dois laisser le temps faire son oeuvre.

Ca a provoqué quelque chose d’inattendu. chez moi, une prise de conscience..

pas encore exprimable.

Je vais me coucher, demain j’y verrai déjà plus clair,

j’espère.

Yaël 2 Suite

Je reste choquée.

ca ne passe pas.

J’ai peur de comprendre ce qui c’est passé.

La goutte d’eau qui  fait déborder le vase.

L’épreuve de trop.

Et moi, qui connais si bien ce système.. comment ça se fait que je sois toujours là ?

Est-ce qu’à la prochaine, je ne vais pas faire pareil ?

J’avoue que j’y pense souvent. et que lorsque ça va jusque là, seule la peur de me louper et de souffrir m’arrête..

Si il existait le bouton pour tout stopper ?

mais c’est clair que je me serais déjà buzzeé !

Bien sûr que je la croyais plus forte.

Mais dans le fonds, ne faut-il pas justement être très forte pour avoir ce courage ?

D’autres diront que c’est de la faiblesse.

Qu’il faut tenir, pour sa famille.. ses amis.

Mais pourquoi pour qui vit-on ?

Pour soi d’abord.

Et quand la machine ne veut, ne peut plus fonctionner normalement, parce que la souffrance est trop intense, alors…

J’ai vécu ce truc, cette épreuve ou  vous espérez, ou vous rêvez déjà, de ce que vous allez faire avec votre salaire… Ou vous vous donnez à fonds.

Et que tout s’arrête  méchaient.

C’est dur, très dur, c’est comme la négation de tout, la négation de vous.

Une sorte de destruction commune, entre celui qui vous a fait rêver à un monde meilleurs et vous-même qui vous l’imaginez.

Reste rien, le néant, une sorte de trou dans le coeur qui ne se remplace que par la rancune, la haine, l’incapacité de trouver des raisons valables pour expliquer ce qui c’est produit.

Pourquoi  une déception aussi intense ?

Comme si on ne savait pas ce que c’est, la déception.

Faut-il vraiment qu’elle se rappelle à nous de cette façon ?

Est-ce qu’on le mérite ?

Est-ce qu’on a fait faux ?

Est-ce que soi-même on ne serait pas une erreur.

Est-ce que le monde ne serait pas mieux débarrassé de notre encombrante présence?

Nos enfants ?

Mais regardez quel mauvais exemple on donne !

Mieux vaut pour eux qu’ils ne voient pas ça !

Les amis ?

Mais les amis ont autre chose à faire que de nous ramasser à la petite cuillère.

surtout si ils l’ont déjà fait..

Non décidément, on gêne, on est inadapté. ce monde n’est pas fait pour nous, et nous, en en souffre trop.

Ca tourne et retourne dans nos cerveaux.

Même si on arrive temporairement à faire taire ces voix infernales  qui nous tourmentent, elles reprennent de plus belle à la première occasion.

On hurle au secours !

Mais personne ne l’entends.

On regarde le monde, les guerre, les attentats, les maladies…

et soi-même, avec nos petits problèmes qui nous semblent gigantesques.

Et personne pour comprendre vraiment.

On relativise…

C’est pas si grave, tu va trouver autre chose…

Mais non, justement, c’est terriblement grave,

ça nous atteint comme une balle en plein coeur.

On saigne, mais personne ne s’en rends compte.

Et si on se mettait à hurler ?

Mais rien ne sort.

C’est trop profond.

Il faut que ça s’arrête.

Yaël

Oh Yaël, mais c’est pas vrai ?

Tu faisais partie de ces gens avec qui ça colle, tout de suite.

De ceux qui n’ont pas peur de te prendre dans les bras et de serrer fort.

De ceux qui se comprennent sans parler.

On ne s’est pas vue souvent, mais chaque fois, on était en connexion instantanée.

On avait des projets.

Je voulais te mettre , les pieds dans l’eau des grandes écluses et tu aurais craché du feu.

Mais on était fauchée…

Alors on a remis…

Tu voulais prendre un de mes petits chatons…

On discutait  par écran interposé.

Et là, je ne sais pas pourquoi,

toi qui était la vie même,

tu as décidé de t’en aller.

Oh ,comme je m’en fiche des photos, dans cet instant…

on se disait qu’on avait le temps…

mais je reste

plongée dans un abîme d’incompréhension.

Je n’ai pas la prétention de savoir qui tu étais ..

j’aurais aimé, mais ce n’est pas le cas.

Je sais seulement ce que je ressentais quand je te voyais : le plaisir de retrouver une vieille copine, alors qu’on venait de se rencontrer.

Mais toi, tu faisais attention aux autres,

Tout ces autres…

Je ne comprends pas.

Je ne t’imagine pas , seule et ruminant d’aussi sombres pensées.

Avec tes yeux si particuliers,

plein de petites lumières,

pourquoi tu a préféré l’obscurité ?

Je ne comprends pas.

Je peux imaginer, par contre, sans peine,

que peut-être, tu cachais quelque chose, sous ce manteau de gaité.

Un désespoir

qui a force d’être contenu, a explosé ?

Je ne sais pas.

Je vais en parler, avec celle qui te connaissais mieux.

Parce que je veux savoir.

Parce que le monde n’aurait pas du  être privé de toi.

Alors, ça j’en suis sure, beaucoup doivent se dire :

je n’ai pas été assez présente.

Si j’avais su que tu allais aussi mal…

Mais ce n’est peut-être pas ça .

La mort peut sembler douce, quand la vie n’a plus bon gout.

Comme deux ailes qui vous prennent et vous emportent loin du chaos,

lorsque, épuisée d’avoir tant lutté,

on ne rêve que de s’endormir.

Loin du tumulte.

Loin du tapage.

Dans une profondeur parfaite.

Retrouver celui qu’elle avait tant aimé.

Si c’est son choix, je le respecte.

qui suis-je pour l’obliger à vivre, moi qui ai parfois tant de peine ?

Si ç’est ça.

Alors je comprends mieux.

Celles qui sont si généreuses se fatiguent plus vite que les autres.

Même si on les croit fortes.

Je veux penser à toi avec joie.

Parce que ton esprit est toujours là.

Quand tu aimais, c’était vraiment, de toutes tes forces, et ça

reste.

C’est indestructible.

Mais comment voulais tu recevoir autant que tu donnais ?

Est-ce que c’est ce que tu voulais, d’ailleurs?

je n’en sais rien.

Je nous revois, la dernière fois que l’on c’est rencontré.

Chez Clém, pour un souper.

On avait changé de place pour être l’une à côté de l’autre.

Je pensais qu’on allait se revoir…

Je me demande… si tu avais su, comme les gens t’aimais.

comme tu étais importante.

Comme tu avais ta place dans ce monde

et que tu aurais pu accomplir de grandes choses encore…

Je me demande

Si cela aurait changé quelque chose.

Yaël…

 

Quelqu’un de bien à Bienne

Etre ou pas.. quelqu’un de bien …

et qu’est-ce que c’est, déjà, quelqu’un de bien ?

Tout ce que je sais ce matin, après une belle nuit blanche, c’est que …

j’allais dire :  » je n’en sais rien. »

Mais ça serait un peu facile, vous ne trouvez pas ?

-Hein ? c’est quoi ? vous pouvez répéter la question?

C’est clair, le matin au réveil, comme ça ,les grandes questions existentialistes ont du mal à se frayer un chemin dans certains cerveaux encore un peu endormi.

En gros ce que je dis, c’est que : qu’on le veuille ou non, nos rapports avec les autres sont trop importants, ont trop de répercussions ,d’influences, de conséquences, sur nos vies à tous, pour qu’on n’y prête pas attention.

Ca devrait être notre priorité.

Sourire, être gentil et compréhensif, et, à moins qu’il  ne faille se défendre, n’avoir aucun geste, aucune intention négative.

La rancune, la méchanceté gratuite, l’absence de compassion sont des armes puissantes, qu’on ne devrait pas manipuler.

La vengeance, pareil.

Par contre, on peut user de bonté, sans modération.

A s’en faire éclater le coeur,

Ca ne fera qu’amplifier le mouvement

Parce que, si c’est vrai que la connerie est contagieuse… l’amabilité l’est tout autant.

Se retrouver déstabilisé par une personne . ça arrive.

Ca donne l’impression que tout est de sa faute, ou variante voisine,

que c’est de la votre de l’avoir laissé faire.

Mais tout n’est pas toujours affaire de culpabilité.

On fait ce qu’on peut après tout.

On a aussi besoin de repos, souvent, mais on n’en prends que rarement.

Ce que je sais aussi, c’est que tout se paye.

Je vois les choses se mettre en place, au moment même ou elles se produisent, pour en générer d’autres.

Alors, on garde confiance, on reste serein.

Tout va aller bien.

 

Qui nous sommes …

J’ai l’intime conviction que nous sommes tous liés.

Le fait que nous cherchions en plus à nous iner-connecter au moyen de la technologie va dans ce sens.

Jadis, on le faisait au moyen du commerce.

Puis, les moyens de locomation ont évolués facilitant les échanges.

Maintenant, on a même plus besoin de bouger de chez soi puisque le monde vient à nous.

Alors, je sais, il y en a encore qui se sente très seule, malgré tout.

Incompris.

Enfermés comme dans une bulle, ou même les émotions ne passent plus.

Je crois qu’on en arrive là. quand on souffre tellement que la peur fait comme un mur entre nous et les autres.

Un mur qui semble infranchissable.

Il faut bien se mettre dans la tête une fois de plus ,que si on a des attentes vis-à.vis des autres, elles seront forcément vaines.

Les autres sont imparfaits par nature, comme nous le sommes nous -mêmes.

Alors, on peut bien s’imaginer qu’on a pas le droit de leur demander ce dont on est incapables.

Ce n’est pas pour autant que le reste du monde doit être forcément décevant.

On ne trouvera pas tout, du moins pas en même temps chez la même personnes.

Mais nous nous transformons avec les épreuves.

Chacun de nous possède un peu de ce que les autres recherchent.

Et si on ne participe pas à la vie sociale, si on se renferme, si on ne montre rien de ce que l’on est, alors, on s’auto-pourrit  la vie.

On ne donne aucune chance aux autres de pouvoir prendre ce que nous pourrions donner et vive-versa.

Comme une plante qu’on arroserait pas, on peut tenir un moment, mais fatalement on finit par dépérir.

C’est du gaspillage.

Alors que nous sommes capables de faire de si belles choses ensembles.

Comme un orchestre.

Chacun joue d’un instrument différent et ensemble, on peut jouer des symphonies, qu’un autre encore aura composé, il a a peut-être longtemps…

Tout ça pour le plaisir de ceux qui l’écouteront.

La musique, quel excellent exemple d’harmonie entre les êtres.

Mais voilà, tout n’est pas toujours aussi simple.

Notre société a l’air en progrès. mais il reste à faire, beaucoup

 

Capacité hors-normes…

Je reste la bouche ouverte, de longue seconde.. je ne sais pas quoi dire.

Pour bien comprendre, il faut tout les détails.

Ca à l’air tout bête, , si on y réfléchi pas, on pourrait même ne pas se rendre compte à quel point c’est étonnant.

Ca pourrait presque passer pour un coïncidence, mais venant de sa part, je sais que ça n’en est pas une.

L’énigme à l’air simple, en apparence

des suites de chhiffres et des lettres -résultats.

Il faut trouver la dernière.

1111 : R

2222 : T

3333 :  E

4444 : N

5555 : ?

Et vous sauriez vous la trouvez ?

Je vous invite à essayer.

Je me suis cassé la tête un moment.

Il passe à côté de moi.

Bougonne…

-J’espère que tu va pas partager cette connerie…

Je réplique :

-Mais tu sais ,j’aime bien les énigmes, et celle-ci n’est pas si facile.

Il s’est éloigné de l’écran qu’il a , à peine, regardé ,

s’intéresse déjà  à autre chose.

Je le rapelle.

-Vraiment, moi je ne trouve pas. Et toi, tu dirais quoi ?

Il revient.

Regarde l’énigme, un autre quart de seconde.

Il se redresse, ferme les yeux et les rouvre, le temps de le dire.

Et me donne sa réponse. Y.

Vous l’aviez trouvé vous ?

 

Je ne rigole pas, j’ai un pressentiment.

Je n’ai pas encore trouvé, franchement, je ne vois pas de logique là-dedans.

Alors, je vais sur google pour chercher, et je trouve.

Et c’est juste.. c’est bien Y.

C’est une réponse peut-être un peu plus facile pour les anglais

Parce que c’est une énigme dans cette langue.

C’st la première information.

Ensuite, il faut calculer , au moins la première partie, et trouver le rapport.

1 plus 1 plus 1 etc.. égal 4… fouR et c’est le r, la dernière lettre qui compte.

On peut contrôler avec la deux ième 2 plus 2 etc… 8 égal eighT

etc…

et donc 5 plus 5.. etc.. égal twentY.

Une chance sur 26 de trouver la bonne réponse.

Mais la chance n’a rien à voir là-dedans.

Ca a l’air plutôt simple quand on sait comment ça marche…

Mais quand on ne sait pas.. honnêtement, vous auriez trouvé ?

En un quart de seconde ?

Alors, je ne sais pas le faire, mais je sais comment ceux qui y arrivent de cette façon font :

leur esprit photographie l’énigme.

Synthétise les informations  quasi instantanément.

Aussi quasi instantanément que je viens de m’endormir