La vie : mode d’emploi

Quand nous venons au monde, nul mode d’emploi ne nous accompagne.
Je le sais, j’en suis sûre : j’ai cherché.
La première fois à la naissance de ma fille ; rien.
Je me suis donc débrouillé comme j’ai pu.
La deuxième fois, pour mon fils, j’espérais encore.
Mais non, rien.
Que dalle.
Même pas un petit billet avec deux trois trucs pour aider à s’y retrouve, planqué sous un bras.
Débrouille-toi cocotte !
Vous me direz peut-être que nos propres parents sont faits pour ça.
Nous conseiller.
Nos mères particulièrement.
Mais allez savoir pourquoi.. en tout cas c’était mon cas, le moindre conseil m’agaçait profondément.
Pas qu’ils étaient mauvais.
Au contraire : ma chère mère m’a donné toute sa vie d’excellents conseils qui me sont toujours précieux à ce jour.
Pourtant, je voulais faire à ma sauce.
Créer ma propre éducation.
Puisqu’aucune feuille détaillée à ce sujet n’accompagnait mes enfants, j’allais l’écrire moi-même.

Comme on peut s’y attendre, je me suis souvent plantée et rien n’aurait pu empêcher cela.
Tout les meilleurs conseils du monde ne servent qu’à ceux qui les dispensent.
Pour les autres, ils écoutent ou pas.
Tant qu’ils n’ont pas fait l’expérience par eux-mêmes, les conseils sont, au mieux, comme un chant d’oiseau qui s’élève dans les airs,
un train qui passe, ou la caravane qui avance tandis que les chiens aboient .
On les entends, mais on en fait rien.
Plus tard, on comprendra.

C’est le premier conseil de ma mère que j’ai compris :
elle disait  » le temps arrange les choses « .

L’enfant n’a pas le temps.
L’idée même de ne rien pouvoir faire d’autre que d’attendre que ce foutu temps veuille bien passer pour que tout aille mieux est à ses yeux une hérésie.
Un sacrilège .
Une sorte de tue-l’enfance irrecevable.
Donc, il entends, mais il n’écoute pas.
Il sait quand même, confusément dans sa petite tête de gamin que c’est vrai.
Mais il s’en fiche.
Il comprendra plus tard…
avec le temps, l’aspect particulièrement judicieux de ce conseil.

L’enfant s’énerve, mais pas longtemps ; c’est l’heure de l’Ile aux enfants sur France 1.
Deux minutes plus tard, Casimir entre en scène au pays joyeux des enfants heureux ,des rires et des chants ou c’est le printemps tout les jours.
Tournicoti, tournicoton. Ce serait génial d’avoir un chien qui parle , comme Pollux…

Le temps arrange les choses… c’est bien vrai.
Du coup, je ne sais plus où je voulais en venir…
Ah oui !
Les conseils.

Je n’aime toujours pas les conseils.
Petit à petit, encore une fois, j’ai compris.

Ca me rapelle mon cher Papa qui était une star de la pétanque.
Vas-y. tire ! Pointe !
Lève ton bras plus haut.
A gauche, à droite.
Ca n’à l’air de rien, mais c’est pas si facile, la pétanque.
Cette grosse boule métallique qu’il faut projeter le plus près possible du cochonnet en bois.

Je pouvais à peine respirer, je savais d’avance que j’allais le décevoir.
du coup, je jouais bien mieux quand il n’était pas là.
Est-ce que c’est pour cette raison que j’ai autant horreur des conseils ?
Peut-être.

Et là, le temps est largement passé, mais n’a absolument rien arrangé.
Le moindre début de conseil me donne de l’urticaire.

Je re connais un conseil à la respiration que le « conseilleur » prends avant de d’exprimer.
Ensuite, sa phrase débute, mais je suis déjà en mode brouillage.
Mes oreilles sont munies d’une sorte de clapet anti-conseil ,un type d’organe supplémentaire, qui aurait poussé avec le temps.

Ultra-efficace, ce système : rarissime sont les conseils passés à travers.
Heureusement, c’est un filtre, pas un bouchon.
Le deuxième excellent conseil donné par ma chère Maman est celui-ci : L’indifférence est la meilleure des défenses.
Bien sûr, là encore, je n’ai pas compris tout-de-suite.

Comment ? L’indifférence ?
Pour moi, ce mot signifiait « tourner le dos ».. faire comme si de rien n’était-
Et je détestait ça-
J’aurais voulu être un garçon.
Avec mes poings serrés, frapper et frapper encore.
Crochet du gauche, uppercut, K.O.
Jusqu’à ce que l’immonde limace qui m’avait blessé traîne au sol, à sa place.

Voilà ce que je voulais faire à ceux qui m’avait fait du mal.
Tourner le dos , les ignorer ? C’était bien trop insatisfaisant pour épancher ma soif de vengeance…

Ne pas répondre à la provocation, finalement, était bien plus facile que de chercher LA punch-line idéale qui aurait atomisé verbalement mon adversaire !
J’en trouvais… mais jamais sur le coup.
Ca me venait le soir quand les dents serrées je peinais à m’endormir en me remémorant l’affront subis.
Toujours trop tard…
Le lendemain, mon ennemi était passé à autre chose, et je baignais dans la frustration.
Petite fille timide et mal dans sa peau qui ne disposait pas du vocabulaire des grands pour répondre.
Je résolu la situation en fuyant les conflits au maximum.
Avec le temps, je me dis que c’est dommage.
J’aurais pu apprendre à les régler autrement.

Je sais le faire, aujourd’hui.
Après tout, chaque chose vient en temps voulu…
Je sais aussi qu’ignorer quelqu’un qui vous cherche des pous, c’est le meilleur moyen de le rendre dingue.
Au final, l’ignorer totalement, le fuir si nécessaire, augmentera les chances qu’il lâche prise et se trouve une autre victime avec plus de répondant.
Le piège de ce conseil, c’est qu’il ne faut pas tout mélanger.
Il n’y a pas que les insultes qui blessent.
Les peines de coeur sont pires encore.
On peut temporairement se réfugier vers une sorte d’indifférence mais le blessure ne se refermera pas plus vite.
Seul le temps…

Encore le temps !!!
Bon, c’est pas tout ça mais du coup je discute, je discute et je me rends compte d’un truc : .. un peu idiot.
Je vous raconte tout ça parce que je voulais vous expliquer comment je fais pour aller mieux…
Mais pas avec des conseils.
Alors avec quoi ?
Des constatations ?

J’ai arrêté la viande.
C’est un grand truc pour moi,
Je n’aurais pas parié un centime sur mes capacités , il y a peu.
Et pourtant, je tiens.
Facilement,
Avec plaisir même, voir une pointe de fierté.
Entendons nous bien : je ne suis pas fière de ne plus manger de viande : je suis fière de ma persévérance.
La viande de qualité, celle qui provient d’animaux élevés dans les meilleures conditions, je suis pour.
Je trouve aussi normal qu’elle coûte cher. Parce que c’est une produit noble. Les paysans devraient pouvoir fixer leur propre prix et ne pas être étouffés par des normes et des taxes.
Leur travail est indispensable et mérite le plus grand respect. De l’aide aussi si nécessaire. Voilà ce que je pense.
Personne n’est obligé d’être d’accord avec moi.

Je suis choquée que, pour la course à la concurrence on donne encore autant d’antibiotiques aux animaux.
Je suis allergique aux antibiotiques. Par exemple.

C’est fou comme je me sens mieux depuis que j’ai décidé de diminuer.
En réalité je m’en passe sans problème
Vous me direz que ca fait à peine 20 jours.
Pour moi c’est énorme.
Je voulais vous parler de ça et d’autres choses.
D’amitié.
De bonne énergie.
Au lieu de vous bassiner avec mon Covid Long.
Redécouvrir que chaque pensée est une action qui à des conséquences.
Et mettre ça en application.

Voilà ce que j’avais à dire aujourd’hui.
Il est 0h22 et nous sonnes le 2 du 2.
Ca en fait des 2 !

le deux, c’est mon chiffre, ca tombe bien 😉
A bientôt j’espère.
Merci d0’voir de bienveillantes pensées à mon égard.
Ca m’aide !!

Dans le silence de la nuit…

j’entends des oiseaux qui chantent.
Comme le matin, très tôt, en été.
Ce qui est plutôt curieux vu que nous sommes en hiver.
Je mets ça sur le compte du Covid.
4 jours déjà et mes oreilles sont toujours en mode télévision sur aucune chaîne.
Les vieilles télévisions, celles que l’on pouvait régler en tournant un bouton.
Avec ce bruit particulier entre les canaux.
Pchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh…
Ca n’arrête pas.
Ca couvre tout et je suis obligée de faire répéter les phrases des gens qui parlent trop doucement.
Ca fait déjà longtemps que ma chambre est trop glacée pour y dormir.
Alors je squatte le salon, là où se trouve le poêle.
Je fais du feux.
Des bûches , encore des bûches, je passe mon temps à remettre des bûches.
Je suis bien contente d’avoir assez de bois, cette année.
J’ai envie d’écrire, mas j’ai de la peine à me concentrer.
Toujours le Covid.
Il modifie les sens.
Tout les sens.
Subtilement.
Au début, on ne se rends compte de rien.
Ensuite, on perds ses forces.

Et puis ça commence, la nuit souvent.
Comme si le monstre devait sortir par tout les pores de notre peau.
Ca s’amplifie, et on se réveille dans la peau d’une autre version de soi.
J’entends plein de choses sur le virus maudit.
Enfin, j’entends plus ou moins, comme je peux.
J’i juste envie de dormir, dormir, dormir…
D’ailleurs c’est ce que je vais faire.
Mon nez semble à peu près apte à l’emploi.
Je vais en profiter.

L’Atelier est tout vert

Ouiiii enfin ! je peux vous parler officiellement de ce nouvel endroit typiquement biennois.
A l’origine il y a deux fées de la créativité.
Vous les connaissez peut-être?
Tatjana et Nathalie.
L’Atelier est tout vert, c’est, à la base une histoire d’amitié.
Une histoire d’amour aussi, celui de l’Art, dans toutes ses formes.
C’est un coup de foudre pour un endroit particuliers, tout en bois avec un mur vert.
D’où le nom.
L’Atelier est tout vert.
Deux étages et une petite cour intérieur décorée par leur soin.
En bas, c’est le royaume de Nathalie, avec sa galerie, son coin boutique et son café culturel.
En haut, celui de Tatjana, qui a son atelier et donne des cours de mosaïque.
D’autres artistes profitent aussi de cet espace.
Dès l’entrée, on ne peux pas la louper, une vache grandeur nature, oeuvre commune recouverte de mosaïque ; Marguerite semble accueillir les visiteurs.
Au fonds, le coin boutique.
C’est là que je suis très honorée de présenter mes bijoux et mes cartes.
Tandis qu’un autre artiste propose ses bagues très originales.
Une jeune artiste talentueuse propose ses oeuvres au crochet.
D’ailleurs, il faudra que je regarde pour me prendre un de ses châles.
Les princesses qu’on retrouve sur ses créations sont une part un peu mystérieuse de cette histoire.
Au mur les tableaux de Tatjana rajoutent encore un supplément d’âme.
On se sent tout-de -suite bien dans cet endroit.
Et puis, il y a la cour, adorable, ne ressemblant à aucune autre.
Le mieux, c’est d’aller voir.
L’Atelier est tout vert se laisse découvrir à partir de demain déjà, le 22 novembre à partir de 16h.
Il est à la rue du Milieu 33, à Bienne bien sûr.
L’Atelier est tout vert s’inscrit dans le mouvement de renouveau culturel biennois.
Il y aura des expo, des events, et dans la continuité la possibilité d’y prendre un verre et de rencontrer les artistes qui font vivre ce lieu magique.
Voilà, c’est mon ressenti sur cet endroit.
Je l’ai découvert, comme vous pourrez le faire, et j’espère l’adopter afin de le faire vivre.
L’art, quel que soit sa forme a besoin d’endroits pour s’exprimer et de moyens pour exister.
L’Atelier est tout vert donne sa chance à plusieurs artistes qui se partageront l’espace.
C’est une magnifique initiative qui mérite d’être soutenue.
Voilà pourquoi je suis ravie d’être invitée à présenter mes bijoux et mes cartes dans la boutique.
Je ferai des collections exclusives et bien entendu une partie de la vente sert à soutenir le lieu.
J’ai la chance d’avoir déjà un atelier, donc je ne fais pas partie des artistes qui se partagent l’Atelier est tout vert-
Je tiens à le préciser, car devant mon enthousiasme, certains ont pensé que c’était le cas.
Voilà, tout ce que je dis lä n’engage que moi.
j’espère l’avoir bien présenté et vous donner l’envie de faire un tour.
Pour en savoir plus cliquez ci-dessous :
site de l’Atelier est tout vert

A Jacques et Jasmine

Mes chers amis,
Je vous vois souriant à la une du Biel-Bienne.
Ca m’inspire tout un tas de sentiments.
Déjà. bravo à Mohamed Hamdaoui qui a su capter l’essentiel de leur histoire.
Mais ensuite, je vois le regard de Jacques et ça me fends le coeur.
Je me souviens encore, sur ma terrasse quand tu m’expliquais en me montrant ton tatouage,
l’amour que tu porte à Acapulco.
Voir cette si belle ville détruite, c’est terrible.
Je tremble encore en pensant à ce que vous avez traversé.
Toute la famille.
Ce drame arrivé, juste après une journée parfaite ou vous aviez ensemble descendu le fleuve et rapporté de superbes images des oiseaux qui le peuplent.
Il y a des gens comme ça à qui il arrive des choses hors du commun.
Des épreuves que peu de personnes traversent.. et heureusement.
Je vois ton sourire courageux , Jasmine, mais surtout l’amour que tu porte à ton mari, dans la position de tes mains à la fois réconfortante et protectrice.
Dès que je vous ai rencontré, c’est cet amour qui m’a marqué et qui me marque encore.
La preuve, si il en faut que l’amour permet de traverser tout les dangers.
Et qu’il sera toujours victorieux.
Et comme je les connais ,je suis sure qu’ils ont eu encore plus pour l’un pour l’autre que pour leur propre personne.
Je suis très fière d’être leur amie.
Je l’étais déjà avant, je le suis encore plus maintenant.
Même si je donnerais tout pour qu’ils n’aient jamais eu à vivre cette tragédie.
J’en connais deux autres qui me font penser à eux, qui s’aiment tout autant et qui ont aussi leur lot d’épreuves.
Avec Katia et Paul, nous avions passé une super journée tout les 5.
Ca me réconforte de penser qu’il existe des personnes comme vous, qui donnent un sens au mot Amour.
Amour de l’autre, Amour de la vie et Amour des autres.

Ca a été très difficile et ça l’est encore de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti pendant que nous n’avions pas de nouvelle.
Quand nous ne savions pas si ils étaient encore en vie.
Je me sentais tellement impuissante.
Et ensuite… que dire ?
Mes petits soucis me semblaient et me semble encore encore plus petits.
Ma vie presque insignifiante.
Pourtant…
Moi aussi j’ai tout perdu.
Moi aussi j’ai craint pour ma vie.
Aucune vie n’est insignifiante.
Quand j’y repense, je me souviens qu’il me semblait que personne ne souffrait plus que moi.
Mais j’étais toute seule.
Ca doit être pire quand on est en couple.
On doit s’inquiéter deux fois plus.
Chacun de nous gère ses émotions à sa façon.
Je trouve un peu déplacé de parler de moi … mais ça va passer :)-
C’est fou comme, lorsque quelqu’un cherche à vous rabaisser, comme ça m’est arrivé la semaine passée…et bien
vous continuez, je continue de me rabaisser toute seule.
Au point de ne plus pouvoir parler de moi normalement.
Pourtant, j’ai des choses à dire…
Par exemple, que j’ai de l’espoir pour mes amis.
Parce qu’ils sont résilients.
Ils ont déjà vécu un tremblement de terre, plusieurs même.
Des inondations,
Ils sont allés de l’avant.
Et c’est ce qu’ils font, ils ont déjà trouvé un appartement qui leur plait beaucoup.
Je suis sure que dans leur nouvelle vie, ils auront de belles, de très belles surprises.
Parce qu’il y a des raisons à tout.
J’ai de l’espoir parce que, la semaine passée, alors que j’allais mal, ce sont les mots de Jasmine qui m’ont réconforté.
Alors qu’elle est submergée de message, d’invitations et de disposition à prendre.
Quand j’y pense, quand je pense à ma vie, je me dis qu’elle est parfaite comme elle est.
Je suis terriblement reconnaissante.

En avant

Quoi qu’il se passe, il faut aller de l’avant.
Il n’y a pas d’autres solutions pour s’en tirer.
Ressasser son malheur, porter plainte, vouloir se venger ne fait qu’amplifier les choses.
Vous êtes partagé entre l’envie de raconter au monde entier les injustices que vous avez subi.
et la conviction profonde que ça aussi pourrait se retourner contre vous.
Reste le Karma et la justice divine.
Car, si vous êtes comme moi, vous y croyez, vous savez que ça marche .
L’immonde raclure de bidet qui s’en est pris à vous va payer cher.
Très cher.
Au point que vous la plaignez…
Presque.
Alors, je remonte sur mon cheval.
J’ai une pensée pour une autre femme que je connais, qui est l’inverse totale de celle qui m’a fait du mal.
Intelligente, belle, brillante, courageuse, aimée de tous.
Ce qui est fou dans mon histoire, c’est que cette véritable héroïne, digne d’apparaître aux côtés de Bruce Willis,
das un ultime film catastrophe, à fait pour moi le contraire absolu des actes commis par l’enflure précédemment citée.
Ou l’autre détruit, mon amie, ma soeur, préserve.
J’ai fait l’expérience de tout ça le même jour.
J’espère que ce n’est pas trop obscure, ne me demandez pas de détail.
Je vous raconterai, quand j’aurai fait le tour.
Ce n’est pas encore le cas.
Je me remets au travail donc.

Ressemblance

Je vous présente mes magnifiques parents.
Ils habitaient chacun d’un côté de la frontière Franco-Suisse.
Ils se sont rencontré lors d’un anniversaire où ils étaient invités tout les deux.
Ca a été le coup de foudre.
Ensuite mon papa est parti pour l’armée et il n’a eu de cesse d’écrire des lettres et des cartes plus romantiques les unes que les autres.
A son retour ils se sont mariés et les voilà en ce beau jour des années 50, prêt à affronter la vie ensemble.
Mon frère Jean-Bernard est arrivé en premier.
Ensuite, pendant 1ongues années malgré leur désir d’avoir un autre enfant, je me suis faite attendre.
Ma mère me disait parfois, qu’un peu plus, ils m’auraient appelé « Désirée ».
Finalement, ils ont choisi Catherine parce que ma mère aimait beaucoup ce prénom.
Pourtant, d’aussi loin que je me souvienne, on m’a rarement appelé comme ça.
Tout juste après est arrivé ma soeur Véronique.

Il faut que je sois juste.
Pendant toute mon enfance, enfant hyper-sensible que j’étais, je ne me sentais à l’aise que dans la famille de ma mère.
En Suisse, dans un village nommé Le Prévoux, avec mes grands-parents , mon Tonton Papin, ma Tante Francine, et mes cousins Fabienne et Christian.
Si il fallait aller rendre visite à ma Mémère ( c’est comme ça qu’on dit en Franche-Comté ) je simulais des maux de ventre à répétition qui s’envolaient dès que la voiture démarrait sans moi.
Bien sûr, je n’y arrivais pas à tout les coups.
Soyons honnête, je sais que c’est choquant, mais je détestais ma grand-mère française.
Avec nous, elle était froide, distante, injuste.
Mais seulement avec ma soeur et moi, avec ma mère aussi.
Les autres petits.enfants étaient gâtés.
Nous ne recevions rien, ni pour Noël , ni pour nos anniversaire.
Elle disait que l’argent pour nos cadeau, elle le donnait aux pauvres.
Je me rappelle avoir cherché dans ses yeux bleu une lueur d’affection.
Je ne l’ai jamais trouvé.

Je lui ai pardonné quand elle m’a téléphoné un peu avant sa mort, elle à reconnu tout ça.
Je l’entends encore me dire « je n’ai pas été juste avec vous « .

Ca m’a fait un bien fou.
Toute la rancune que je lui portais depuis tant d’année s’est envolée.
Je ne l’aime pas pour autant, mais je ne la déteste plus.

Alors quand on me dit que je lui ressemble… vous comprenez que j’ai de la peine.

C’est peut-être pour ça que ce rôle de grand-maman est si important pour moi.

Quand je regarde mes parents, je les vois si jeunes et je sais tout ce qu’ils vont vivre.
C’est un peu un voyage dans le temps que je fais avec ces photos.
Elles me viennent de Patie, de ma famille française, qui a eu la bonne idée de me les envoyer.

Je regarde mes parents et je me sens pleine d’affection pour eux.
Ca n’a pas toujours été facile de nous comprendre.
Maintenant, j’ai envie qu’ils soient fiers de moi.
De là oû ils sont, je sais qu’ils me voient.
Je peux leur parler et ils m’entendent.
Un jour je les retrouverai.
En attendant, je sais que je peux compter sur eux, ils me soutiennent, ils me protègent.
Et moi, je sais qu’ils sont bien.
C’est ma conviction.
Ca m’aide beaucoup, j’en tire une partie de ma force.

En parlant de force.
L’hiver arrive.
Comme je ne suis pas sure qu’un miracle fasse fonctionner mes radiateurs.
j’ai prévu le coup.
Demain matin deux stères de moi seront livrés devant ma porte.
C’est pas donné le bois.
Mais j’ai trouvé une bonne adresse.
Et j’aurai bien chaud.

Peace and Love

Bien sûr qu’il ne faut pas fermer les yeux.
L’horreur se répands plus vite quand on ferme les yeux.

Je suis bouleversé par ce qui se passe dans le monde, comme jamais auparavant.

Peut-être parce que, pour la première fois, les explications détaillées, les images choquantes diffusées,
me permettent de savoir ce qui se passe, presque minute par minute.

Quand j’étais plus jeune, on avait, le soir, le téléjournal.
En noir et blanc.
Dans nos boîtes aux lettre, le journal *La Suisse*, une fois par jour.

Certainement, nous avions déjà de très bons journalistes, des envoyés spéciaux sur place.
Mais tout ceci semblait bien lointain.
Ca ne me touchait pas.

Maintenant, sur nos écrans, nous voyons tout ce qu’on veut bien nous montrer.
Avec des cartes, comme pour la météo, qui nous expliquent les mouvements des troupes.

On passe et on repasse en boucle des images choquantes.
Toujours les mêmes.
Forcément ça marque.
Au point que ça devient insoutenable,

La guerre se déroule comme la pire des séries.
Avec du suspens.
Vont-ils attaquer ?
Vont-ils riposter ?
Vont-ils vivre ou vont-ils mourir ?

De grands spécialistes viennent commenter, en long en large et en travers ;
nous dire ce que nous devons penser.

Parfois, une voix s’élève, plus intelligente,
plus cohérente et différente.

J’écoute et je retiens ce qui me semble juste.

Le seul parti que je prendrai est celui de la Paix.

Stratégies

J’ai décidé d’attendre d’avoir quelque chose à dire, pour écrire.
En fait, j’ai toujours quelque chose à dire, mais souvent je doute.
Je me demande qui ça va intéresser mon bla-bla.
C’est pour ça que je préfère parler des autres, parce que pour moi, chaque être humain est passionnant.
Par son histoire, par ses expériences, par sa façon de rebondir, chaque personne peut nous apprendre quelque chose.
Alors forcément, si tout le monde est passionnant, je dois l’être aussi.
Si j’arrive à me regarder de l’extérieur, je vais bien trouver quelque chose à dire à mon sujet.
Quelque chose de nouveau.
Je suis une personne qui à quelques soucis avec ses émotions.
La bonne nouvelle c’est que ça s’améliore avec le temps.
Et, franchement, je n’aurais pas cru a possible, tellement elle m’ont pourri la vie dans le passé.
Dans le sens ou j’ai beaucoup souffert.
En particulier dans mes relations amoureuses…
Bon, là, je n’en ai plus, du coup, c’est facile.
C’est une décision que j’ai prise : tant que je serais incapable d’avoir relation saine, je n’en aurai pas.
Je dois comprendre pourquoi c’est si pénible pour moi, et même accepter qu’il est préférable de m’abstenir plutôt que de m’auto-démolir.
Finalement c’est assez facile.
Je re4ois assez d’amour de ma famille.
Quand au côté sexuel, il ne va pas sans sentiment chez moi, du coup, l’abstention est ma solution.
Je me concentre sur des relations que je peux gérer. et qui me font du bien : les relations amicales.
Plus je les développe et plus je les apprécie.
Dans une relation amicale, l’autre n’est en aucun cas une possession.
Ca devrait être pareil à mon sens en amour, mais là, je ne sais pas comment on fait.
C’est beaucoup trop perturbant.

Reste une dernière sorte de relation , la plus importante : celle que j’entretiens avec moi-même.
En cela, mes amies m’aident beaucoup.
A travers elles j’apprends à me connaître et à m’apprécier.
C’est comme ça que ça fonctionne chez moi.
Pour d’autres c’est l’inverse.
Les être humains sont une combinaison de fonctionnements différents.Un peu comme une machinerie qui à l’air ultra-compliquée,
mais qui demande parfois juste de changer de sens pour fonctionner.
Juste un petit paramètre qui fera toute la différence.

A force, je développe des stratégies pour ne plus souffrir comme avant.
Je souffre toujours, mais je sais quoi faire de cette souffrance ; je la mets sur pause.
Je la range dans un tiroir.
J’ai deux possibilités pour aller mieux.
Soit j’attends que quelque chose de positif se passe pour contrebalancer.
Soit, je fais moi-même quelque chose de positif.
C’est ma méthode et elle fonctionne sacrément bien.

Avant de la trouver, voilà ce que je faisait :
Je ressassais.
En boucle, jusqu’à ce que ça me bouffe.
J’en parlais toute la journée.
Je le revivais mentalement encore et encore.
Résultat catastrophique.
J’étais encore plus mal.

Mais cette chose dans mon tiroir, elle y est encore.
Et quand je l’ouvre, elle ressort parfois diminué, parfois intacte, ou même décuplée.
Je vous donne un exemple concret :
Disons que quelqu’un vous à fait du mal.
Vous à fait des reproches injustifiés, à menti, et essayé de vous causer des problèmes.
La totale.

Donc ca arrive, je mets ça dans le tiroir, je trouve du positif pour contrebalancer.
ok, mais voilà que je tombe sur la personne.
Si c’était moins grave, je pourrais toujours en parler, essayer de régler ça par une discussion productive.
Mais ce n’est pas toujours possible, quand la blessure est profonde.
Surtout si l’autre persiste dans son comportement agressif.
A ce moment là, je reste à distance.

Entre temps j’ai examiné la situation.
Fait la balance des torts.
Si je n’ai rien à me reprocher, j’attends que l’autre se calme.
Si ça n’arrive pas, tant pis.
Je resterai à distance le temps qu’il faudra .
Toujours si nécessaire.
Que je comprenne ou pas ce qui motive mon adversaire, je le laisse avec son attitude négative.
Avec le temps je décide si j’arrive de lui pardonner, et de reprendre où non la relation.
Au pire, je l’ignore totalement, comme si il n’existait pas, où comme si il était déjà mort.

Si il fait le premier pas, si il vient s’excuser, tenter de s’excuser, tant mieux.
A moi de décider, suivant l’affection que je lui porte, si je vais le garder dans ma vie.
Une chose est sure : si margé tout la personne persiste à me blesser, alors c’est terminé.
Plié.
Personne n’a le droit de me blesser à répétition.

Je pourrais développer mieux et plus mais j’ai de la peine à me concentrer.
Ce qui se passe à l’autre bout du monde me perturbe.
A la reflexion c’est le même sujet . puissance 1 million.

1 million de personnes coincés dans la bande de Gaza.
Otages de gouvernements qui se déchirent.
La question n’est plus de savoir qui à tort, ni même de rappeler ce que chacun à pu faire.
Pour moi ce qui importe, c’est ce qui se produit maintenant.
Comment arrêter cette folie ?
Aucun tiroir n’est assez grand pour contenir la souffrance d’un million de personnes.
L’horreur de la guerre a toujours existé.
La différence essentielle, c’est que , aujourd’hui, avec toute notre technologie, on la voit.
En direct.
Minute par minute.
Des images insoutenables, des martyres, des enfants, des innocents massacrés.
1 million de personnes déplacés, et combien condamnés à mort parce qu’ils vont rester.
Les dizaines de milliers de personnes blessées, malades, incapables de se déplacer, vont-ils simplement mourir sous les bombes.
C’est impossible de fermer les yeux.
Mais c’est insoutenable.

Au point qu’on oublierais presque l’Ukraine qui souffre plus près de nous.

Le monde est-il devenu fou ?
Mais non.
Regardons l’histoire et nous verrons.
Les atrocités ne datent pas d’hier.

N’avons nous donc rien appris ?
Jusqu’ou faudra-t-il aller pour une prise de conscience universelle ?
Est-ce possible même , qu’un jour, nous comprenions qu’il faut que ça cesse ?

Comme dirait Nabil Diab, cet habitant de Gaza qui ne veut pas partir ; je veux la paix.
Je veux que la guerre s’arrête.
Je veux que ma petite -fille puisse vivre en paix.

Comme je le comprends.
C’est aussi ce que je veux.
C’est ce que la majorité du monde veut.
Alors pourquoi, comment une poignée d’homme peuvent-ils décider du sort de tant d’autres.
Qui attise la haine des populations qui défile dans d’autres pays ?
Sommes nous donc tous des moutons pour laisser la folie des mauvais primer sur la paix des justes ?

Mais que pouvons nous faire ?

Prôner la paix.
Ce n’est pas grand chose en apparence, ça n’aidera pas ceux qui ont souffert,souffrent et vont souffrir.
Mais prôner la paix, pour que cette envie fasse tache d’huile et se repende sur le monde.
Même si on préfère zapper sur Netflix.
Garder dans nos conscience cette volonté profonde de voir notre monde en paix.
Garder espoir, refuser la haine et prôner la paix.
De tout notre coeur, de toute notre âme et de toutes nos forces.
Ou même juste une petite graine, parce que la vie continue, parce qu’on a nos soucis incomparables.
Garder cette petite graine, en refusant la haine.
Refuser de se laisser influencer.
Vouloir la paix.

Qui est Nora ?

Il y a des rencontres qui vous marquent.
Des personnes que vous ne faites que croiser mais qui vous impressionnent .
C’est ce que j’ai ressenti la première fois que j’ai vu Nora.
Quel âge pouvait-elle avoir ? 7 ans, par là, c’était la rentrée scolaire.
Nous étions dans la cour et je vois sa maman, que je connaissais, par contre je n’avais jamais vu ses enfants.
Sa maman déjà, c’est quelqu’un de tout-à- fait passionnant, mais c’est de Nora qu’on parle aujourd’hui.

Déjà, ce qui m’a frappé, c’est son regard.
Ces grands yeux vert-bleu clair. Une couleur unique avec une intensité profonde.

Dans les yeux, on voit l’âme .
J’ai senti la sienne pleine de réflexions, d’intelligence.
Comme une vieille âme qui aurait déjà traversé 100 vies.
En plus de ça, il faut le dire, Nora était déjà extrêmement belle.
Une sorte de beauté de fée : la peau claire, les cheveux sombre et ces yeux…
A un moment, elle m’a vu, elle m’a souri , je ne me souviens plus si je lui ai parlé, mais j’ai su qu’elle resterait dans ma vie.

Des années plus tard, j’ai eu la joie de la photographier avec son mari, enceinte de son premier enfant.
Entre temps, à chaque fois qu’on se voyait, même si ce n’était pas si souvent, on se comprenait toujours instantanément.
Presque sans parler.
C’est le genre de chose à vous faire croire aux autres vies.
Comme si on c’était déjà connu.

Et puis la vie est passée par là.
Je ne vous raconte pas, c’est son histoire. A elle de la raconter ou pas.
Ça lui appartient.
Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle à eut son lot d’épreuves, comme beaucoup d’entre nous.
Mais plus dures que beaucoup d’entre nous.

Elle aurait pu sombrer mais elle a tenu bon.

Le fait est que le temps passant, Nora s’est affirmé.

Elle à rassemblé les pièces de son puzzle personnel.
Son intuition, sa sensibilité, sa bienveillance, entre autres.
Sa connexion avec ce monde invisible et mystérieux qui nous parle à tous, mais que certains entendent mieux que d’autres ;
elle a décidé de prendre le chemin qui s’impose quand on a ce don.

Là, je dois ouvrir une parenthèse importante.
Je suis une sorte de septique contradictoire-
Dans le sens où je me méfie extrêmement des gens qui prétendent avoir un don .
Ca me fait penser à ces petits cartons que l’on retrouve dans nos boîtes aux lettres :
Monsieur Amadou Ben Machin, medium international, qui vous délivre du mauvais oeil, vous promets amour santé et fortune…
Ou encore à ces gourous qui pointent du doigt votre dépression pour mieux l’exploiter.
Sans oublier les madames Soleil qui vous donneront les bons numéros du loto.
Je déteste plus que tout les charlatans qui profitent du désarroi d’autrui pour s’enrichir.

Par contre, je suis persuadée que nos esprits ne meurent pas, et que si nous parlons à nos chers disparu, ils nous entendent.
Ils savent quand on pensent à eux.
Je sais que de tout temps, les hommes ont utilisés des supports pour interroger le monde de l’invisible.
Je ne connais rien aux cartes, mais je pratique le Yi-King, le plus ancien livre de sagesse, chinois, qui se consulte au moyen de baguettes d’achillée.
Je crois que lorsque nos intentions sont pures, on peut avoir des réponses à nos questions.

Je crois que tout est lié et que la Nature, l’Univers, ou quel que soit le nom qu’on lui donne , nous guide, nous protège et nous veut du bien.
J’ai parfois des sortes de visions, des intuitions du présent et du futur, pour moi et pour les autres aussi.

En résumé je sais que c’est possible, mais je me méfie.
C’est un vaste sujet et je ne voudrais pas trop m’éloigner.
Revenons à Nora :

Alors quand Nora m’a parlé de ses projets, et proposé de me faire profiter de ses talents j’étais… partagée .
J’avoue.
Malgré tout l’Amour que je lui porte et la grande confiance que j’ai en elle . j’avais des doutes que cela puisse m’aider.
J’étais si persuadée que ma propre connexion avec l’Univers suffisait.
J’ai presque honte quand j’y pense… de l’avoir sous-estimée.
Je voulais bien servir de cobaye mais je doutais.
Plus maintenant.
Vous me direz : c’est facile, elle te connaît.

Mais il ne s’agit pas de ça.

Si je suis tellement convaincue par Nora aujourd’hui, c’est à cause du bien être profond que j’ai ressenti pendant et après notre séance.
Nous étions sur Messenger.
Elle m’a tiré les cartes répondu à mes questions et…
J’avais décidé de garder l’esprit ouvert, malgré mes doutes et j’ai bien fait.

Quand quelque chose est vrai, on le sent, dans nos tripes, dans notre coeur.

Je veux garder pour moi ce qui c’est passé.
Ca m’a bouleversée.
Mais je peux vous parler de la paix durable qui s’est installé dans mon âme depuis.
Dans mon coeur aussi.
Et ce gros poids que j’avais en permanence sur l’estomac s’est envolé
me laissant légère.
En vérité c’est quand ce poids est parti que j’en ai pris vraiment conscience.
En même temps je voyais plus clair.
Comme si la poussière qui masquait mes lunettes c’était dissipée.
J’allais déjà bien avant, mais j’étais encore mieux.
Gonflée de reconnaissance et ouverte sur mes possibilités présentes et futures.
Avec ma conscience comme nettoyée.

A la réflexion, de tout temps dans tout les pays, il y a toujours de personnes comme Nora pour nous relier de façon humble et bienveillante au monde spirituel.

Nora , je la connais, j’ai confiance en elle.
J’ai vu ce dont elle était capable et c’est pour ça que j’en parle.
J’ai toujours été fière d’avoir une amie comme elle.
Maintenant que je la vois se réaliser je le suis encore plus.

Nora c’est une sorte de gitane moderne qui utilise Instagram et Facebook.
Vous la trouverez sous Nora Milena.
Sur sa photo de profil, elle à l’air irréelle, presque trop belle pour être vraie.
Et pourtant.. moi qui la connaît, je peux vous dire que même si c’est une photo travaillée par un logiciel,
elle n’est pas du tout loin d’être vraiment comme ça.
Mieux, en vrai, elle est encore plus belle.
Il n’y a qu’elle pour ne pas s’en rendre compte, c’est dire si elle est humble.
Je l’adore et je n’ai aucun dote sur le succès qu’elle aura dans son travail.
Elle le mérite.
L’Univers sait pourquoi.