Pchut !

C’est difficile d’écrire en ce moment.

De partager ce que je ressens.

Je pourrais le faire, mais pas ici.

Nous tous qui n’avons plus nos parents… je crois pourtant que nous ressentons des sentiments similaires,

Je ne parle pas de la force de la peine, mais de ce qui se passe en nous.

Maintenant, j’ai une nouvelle place dans la famille.

Je suis la doyenne .

Ce rôle d’adulte, moi qui ai tellement lutté pour rester une enfant, je l’accepte, et au final, je me sens plutôt bien avec ça.

Je remercie mes chères amies, sur qui j’ai pu compter pour m’accompagner dans cette transition.

Pour le reste, c’est trop personnel, trop intime.

Je trouverais indécent d’étaler mon processus de deuil ici.

Comme il me prends tout mon temps et toute mon énergie, je n’ai pas grand chose d’autre à dire.

Parce qu’encore une fois, il est différent pour chacun.

Et je veux le garder pour moi.

Dans mon cerveau, une sorte de mise à jour s’est effectué.

Je ne suis plus totalement la même.

Est-ce que perdre nos parents nous fait automatiquement grandir ?

 

Dans mon cas, je veux croire que oui.

Je suis toujours autant sensible, mais je ne vois plus les choses de la même manière

J’avance, avec les râtées que ça implique, mais j’avance,

Comme un vélomoteur avec pièces neuves : je fais un peu moins de bruit.

 

Atlanta

Les séries servent à s’évader.

S’immerger dans un autre monde, oublier ses soucis et ses états d’âmes.

J’avais besoin de quelque chose qui s’éloigne le plus possible de cette période particulière, ou la personne qui m’a donné la vie a terminé la sienne.

Je passe par toutes sortes d’états.

Le plus marquant est une grande fatigue morale et physique.

Avec Atlanta, j’ai trouvé de quoi distraire mon quotidien, tout en apprenant quelque chose sur celui des Noirs-Américains d’Atlanta.

Avec beaucoup d’humour, une réalisation qui va à l’essentiel, sur un thème léger en apparence. Donald Glover nous amène, en réalité,  à réfléchir sur le racisme.

Le racisme peut prendre beaucoup de formes.

Entre ceux qui ont la peau plus claire, ceux qui détestent les blancs au point de vouloir qu’ils souffrent, il y a toute une gamme d’impressions, que l’on retrouve dans les différents épisodes.

Comme les nuances de couleurs qui sont infinies.

J’aime la différence.

Quand j’étais plus jeune, il n’y avait pas autant de nationalités représentées dans notre ville qu’actuellement.

Je me disais que la couleur de ma peau , tellement banale, serait bien plus intéressante, si j’étais plus foncée.

Je trouvais, et je trouve encore que c’est magnifique.

Deux ou trois fois, dans ma vie, je me suis confrontée au racisme à cause de mon origine française… bêtement je croyais que ça ne pouvais pas être possible, Ca m’a marqué.

2 ou 3fois.. tandis que d’autres supportent ça chaque jour de leur vie.

Aujourd’hui, il faut bien réfléchir à ce que l’on dit… entre les stupidités évidentes et le racisme involontaire.

En réalité, je ne sais pas, et je ne saurai jamais vraiment ce que c’est de vivre dans la peau d’un autre.

Mais en regardant Atlanta, j’en ai une petite idée.

Ca élargit ma conscience et j’aime bien ça.

Surtout quand c’est fait avec humour.

Est-ce que  si le racisme consiste à traiter les gens différemment suivant leur origine, alors, ne pas être raciste, c’est traiter tout le monde de la même façon?

Ce n’est certainement pas aussi simple.

La différence majeure qui nous sépare des Etats-Unis, c’est que nos ancêtres, en Suisse, majoritairement n’avaient pas d’esclaves noirs.

Par contre, il y a des suisses qui se sont livrés à cet horrible commerce.

Si notre histoire n’est pas marquée par cette forme d’esclavage.

elle l’est d’ une autre façon –

Dans notre pays, il ne fait pas bon être pauvre.

Heureusement, de nos jours, on ne retire plus les enfants des familles pauvres pour les envoyer  travailler dans les fermes.

On ne devrait plus en tout cas.

Attention, je ne compare pas.

Je dis que l’être humain, autant en Europe qu’en Amérique,  n’a jamais hésité à se servir , à asservir ses semblables.

Pour autant qu’on leur trouve une différence qui en ferait de prétendus  êtres inférieurs.

Ce que je trouve abominable et profondément injuste.

 

Quand j’étais en Afrique, j’ai ressenti les effets néfastes de la colonisation.

Je me suis demandé si je devais me sentir coupable pour ce qu’avais fait d’autres Blancs, simplement parce que  je leur ressemble.

Quand j’étais en Amérique,  j’ai trouvé les blancs superficiels .

Est-ce que je suis raciste quand je dis ça ?

Est-ce que les vieux qui détestent les jeunes, c’est une forme de racisme ?

Quand je me moque des suisses-allemands et de leur langage, est-ce que je suis raciste ?

C’est un sujet tellement vaste, avec tellement de nuances que je vais m’arrêter là.

Avec cette conclusion: la différence nous enrichit.

Apprendre à vivre ensemble, partager nos cultures, nous fait évoluer.

On avancera mieux et plus vite .

Ca me semble terriblement évident.

Mes voisins font la fête, c’est l’anniversaire de l’un d’eux qui est venu s’excuser hier soir pour le bruit, tellement gentiment que je ne peux pas leur en vouloir.

Ce matin ça recommence, à la différence que les invités n’ont plus la force de pogoter, comme hier soir.

Et c’est tant mieux.

 

 

Physique

Mon estomac est une sorte de serpillère tordue.

Depuis deux trois jours.

Je vous épargne les autres détails.

Quand on parle du deuil, c’est surtout pour  dire ce qui se passe dans nos têtes.

Mais on a des corps aussi, indissociables.

Une de mes amies m’a dit que le deuil fatigue.

C’est vrai.

Je suis moins sonnée que hier, mais il y a deux jours j’étais incapable d’écrire une phrase sans faire de fautes.

Mais tellement que c’était à peine compréhensible.

Un peu comme si il fallait une mise à jour de mon cerveau.

Pratiquement en même temps c’est mon ventre qui c’est manifesté, genre gastro.

En plus d’une sorte de malaise, comme si j’avais de la fièvre.

J’ai eu des moments d’euphorie aussi,  et des montées d’énergies.

Mais ça n’a pas duré.

Aujourd’hui, c’est mieux.

Mais j’ai envie de rien faire.

Je m’en donne le droit.

L’énergie reviendra quand j’aurai fait le tour.

 

Sentiments suite

Je regarde « incroyables mariages gitans ».

Vous savez cette émission  sur TFX qui présente des mariages entre jeunes gitans.

Ils ont à peine 16 ans et déjà toute leur vie est planifiée.

Leur place dans la communauté, dans la famille.

Avec tout un tas de rituels typiques.

J’avoue que j’aime spécialement voir les robes que les filles se font confectionner.  qui correspondent à leurs rêves de petites filles.

Moi aussi, j’ai rêvé d’une robe de princesse.

Mais ça ne c’est pas donné.

Quand à ma vie, elle a suivi son propre chemin.

Je suppose qu’il y a aussi des enfants hypers-sensibles, chez les gitans.

Je me demande comment ça se passe, pour ceux qui décident de choisir un tout autre chemin.

Les gitans adorent leurs enfants, ils les choient de leur naissance à leur mariage, en passant par leur anniversaire.

Mais que se passe-t-il pour celui ou celle qui décident de prendre un autre chemin?

Est-ce que c’est possible déjà ?

Quand on vit dans un univers ou tout est codifié.

Ou tout semble fait pour le bonheur des enfants ?

Je crois que oui.

Partout, dans toutes les sociétés, dans tout les types de communauté,

il existera toujours des petits canards qui flottent à contre-courant.

 

Mets le Wlan..

Oui bon, c’est une victoire, mais si j’avais su…

Je vous raconte.

Hier soir, notre brave télécommande qui a du tomber au moins 1400 fois, est devenu folle.

Impossible de mettre le volume mois fort, et pire, de changer de chaînes.

Je me renseigne sur le site de Swisscom et j’en vois, des mêmes, pour 29frs.

Comme je n’ai pas envie d’attendre , ni de changer tout l’attirail qui fonctionne bien, je décide d’aller, le lendemain au magasin Swisscom.

Le magasin Swisscom, vous connaissez ?

Ses interminables attentes ?

Ses personnes avant vous qui racontent leur vie à un vendeur très, trop!  à l’écoute.

Ses clients qui râlent ou se lancent des regards désespérés.

Bref , quelque chose ne joue pas au royaume de Swisscom.

Mais pour moi, j’avoue, c’était plutôt cool.

Il y avait une dame  qui menaçait de pêter un plomb, et un monsieur qui expliquait à l’employé très patient, ses dernières opérations par le détails.

Plus un jeune africain.

Arrive une jeune fille .

La dame au bord de la crise de nerf qui recherche une oreille compatissante,

Vient d’abord se plaindre vers moi– au sujet de l’homme qui raconte sa vie.

Rapidement, elle me raconte la sienne.

Elle à peut-être vu mon sourire narquois.

Du coup elle essaie avec la jeune fille.

Elle y arrive si bien que la jeune fille va interrompre la conversation de l’homme pour lui demander gentiment de penser un peu aux autres.

Très énervé, le type se défoule un peu sur elle, et s’en va.

Le monsieur africain fait deux minutes , et c’est mon tour.

Je montre, un peu gênée, ma vieille télécommande jaunie par le temps et les mauvais traitements.

Je n’ai pas le numero de téléphone de l’abonnement, mais c’est pas grave.

J’ai ma carte d’identité, par contre.

Donc deux minutes plus tard, je ressors avec une belle télécommande toute neuve, et gratuite.

Je rentre à la maison avec et ma petite fille me saute dessus pour me la prendre.

Dans sa précipitation, elle fait une faute  en confondant le bouton arrêt avec le bouton WPS de la télé-box.

Du coup ça ne marche pas.

Même pas un clignotement de la diode.. rien.

J’ai l’idée de mettre d’autres piles que celles fournies avec.. et je fais bien.

La diode clignote, mais la télécommande ne fonctionne toujours pas.

Je décide de m’en occuper moi-même et victoire, non seulement ça fonctionne, mais en plus, je peux enlever le vieux câble entre la box et le routeur.

Je détestais ce câble.

C’est un vrai bonheur de m’en passer.

Après tout, nous sommes en 2023, bientôt, plus rien n’aura de câble!

Je suis fière de moi.

Normalement, ma petite fille me regarde comme une grosse retardée technologique.

Pas aujourd’hui.

Bon, je me rends compte en passant que , j’aurais pu m’en passer depuis le début, de ce fil moche,

Mais bon, il n’est jamais trop tard pour bien faire….

Aloe Vera

J’ai deux Aloe Vera que j’aime beaucoup.

D’habitude, ils sont dans mon jardin d’hiver.

Il y a quelques semaines, j’ai remarqué que la terre était sèche et dure.

J’ai cru bien faire en arrosant un peu.

Ce n’était pas une bonne idée.

En 2-3- jours, ils ont brunis, et j’ai bien pensé que j’allais les perdre.

Alors, j’ai eu une idée.

Pourquoi ne pas essayer de les réchauffer.

De faire grimper la température, pour qu’ils pensent être en été.

Eh oui, je crois fermement que les plantes pensent.

Alors, je les ai mis près de la cheminée.

Je constate que ça leur fait du bien.

Presque partout le vert est revenu.

 

 

 

Sentiments

Quoi qu’il se passe dans notre vie, il y a derrière et parfois même devant, des sentiments.

Les sentiments, c’est délicat.

Dans certaines civilisations, c’est extrêmement mal vu de les étaler.

Il faut se retenir, cacher ce que l’on ressent.

Dans d’autres, on explose ouvertement, sans honte, parce que c’est ainsi.

On a le sang chaud, le coeur romantique, on en fait des chansons, des livres et des films.

Avec l’Amour.. toujours l’Amour, mais aussi toutes la gamme des autres sentiments.

J’ai toujours eu de la peine à exprimer les miens.

Avec en prime une sensation de honte, comme si mes sentiments n’étaient pas légitimes, ou avaient quelque chose de gênants,

 

Avoir un enfant autiste, c’est apprendre à vivre sans ces filtres.

Sans aucun filtre.

Par conséquent pour moi  ; apprendre à accepter mes sentiments , les restituer comme ils sont, le plus justement possible.

A force, je m’y suis fait.

Je n’ai plus honte de mes sentiments, je les exprime  comme je peux.

Par contre, ce sont les miens.

Pas question que qui que ce soit me dise  quels sentiments  avoir, et comment les exprimer.

Je n’ai pas envie de les montrer à tout le monde non plus.

Mais ils sont là.

 

Ma famille est en deuil, ma mère n’est plus.

Quelqu’un m’a dit que nous avons chacun notre façon de vivre le deuil.

C’est très juste.

Ca dépends de nos origines, de notre ressenti.

Je me souviens que ma mère m’avait raconté que pour l’enterrement de sa propre mère, elle avait choisi des vêtements gais et colorés.

Des gros imprimés, comme c’était la mode en ce temps là.

Parce qu’elle était, quelque part, heureuse que sa mère ne souffre plus.

Elle m’a dit aussi que ça n’avait pas été très bien perçu.

Je n’y étais pas, pourtant j’adorais ma grand-mère.

C’était la décision de mes parents.

 

Maintenant, c’est mon tour de faire mes propres choix, par rapport à mes propres sentiments.

En tenant compte aussi de ceux de mes enfants.

Et de ma petite-fille.

Hier j’étais dans un état, et aujourd’hui dans un autre. très différent.

Je tiens à remercier ceux qui m’ont envoyé des petits mots de réconfort,

et de compréhension.

Pour vous dire, je suis un peu sonnée.

J’ai beaucoup de respect pour ceux qui accompagnent leurs parents malades et mourants , jusqu’à la fin.

Pour moi, ce serait plus facile avec un inconnu.

Ma mère et moi nous étions très  liées , depuis ma naissance.

Sûrement parce que mes parents m’avaient attendu longtemps.

Je suis arrivée 12 ans après mon frère.

Toute ma vie, ce qui nous touchait touchait l’autre aussi.

C’est la personne que j’ai le plus aimé au monde, avant d’avoir mes enfants.

 

Je ne me sens pas la force de faire son hommage aujourd’hui.

En réalité , je l’ai déjà fait, plusieurs fois, ici.

Ce que j’aimerais dire, en plus de ce que je viens d’écrire, c’est que nous devrions respecter la manière dont les autres vivent leur deuil.

Vivent leur vie.

Laisser les enfants décider si ils veulent participer ou non.

Lisser les gens se vêtir de la façon qui leur plait.

Aller à la cérémonie ou faire son deuil en privé.

En tout premier, nous devrions prendre en considération les souhaits des enfants, sans juger leurs décisions.

Dans ma famille, la tradition veut que nous allions manger « après l’église ».

Et là , nous nous relâchons un peu, pour profiter de ce repas en mémoire du défunt.

Parfois, nous piquons des fous rires incontrôlables à la messe.

C’est aussi l’occasion de revoir les membres de la famille qu’on aime bien.

Mon oncle et ma tante, mon « vieux cousin »..

 

Le deuil est un processus.

Avec des étapes.

Des étapes qui n’ont pas d’ordre défini, ni de durée.

Nous passons tous par les mêmes étapes, mais , forcément, pas en même temps.

Ce qui nous mets en décalage.

3 jours ont passé, et chaque jours je suis dans un état différent.

 

Au départ, je ne voulais pas en parler ici, mais au final, ça sort  quand même.

Je vais faire mon ménage, sortir un peu, profiter du soleil.

 

 

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Ma Merveilleuse Maison

J’habite dans une maison fantastique.

Pleine de défauts certes, mais avec des qualités rares.

D’abord, elle est à la fois près du lac et près de la rivière.

Elle possède 4 étages, tous habités par des jeunes gens charmants

et bien élevés.

Exception faite du mien, ce qui fait de moi la doyenne de la baraque.

Un bâtiment datant de 1926, avec tout le charme ancien de cette époque.

Si on en avait pris soin, elle serait forcément en meilleur état-

Malgré tout, elle reste relativement saine.

Le grenier est bien sec.

Il possède une trappe qui mène sous les toits , où les archives étaient entreposées.

La cave est en terre battue.

autrefois, elle était encore infesté par les rats.

Mais j’ai des chats, très doués pour la chasse.

Capables de décapiter les plus gros spécimens.

Avec joie.

Du coup, l’information a du circuler parmi ces rongeurs.

Plus l’ombre d’une moustache frétillante à l’horizon depuis des années.

Ma maison possède un jardin d’hiver, vaguement de style art déco, avec sa petite fontaine , carrelée de céramique aux couleurs profondes.

Je rêve d’acheter cette maison.

C’est l’endroit au monde où je me sens le mieux.

Je la restaurerais, ou plutôt, je la ferais restaurer, pour qu’elle retrouve sa beauté d’antan.

L’appartement est parqueté et carrelé.

Parquet multi fissuré qui laisse passer l’air froid.

Je rêve de mettre un grand lino, par dessus, ça éviterait les fuites, et il ferait automatiquement plus chaud.

Ca serait plus pratique à nettoyer aussi.

Donc c’est mon prochain objectif pour le salon : acheter du lino.

Depuis que je suis dans cette maison, j’ai eu plein, mais alors vraiment plein,

plein plein même  d’épreuves.

Des petites ,des moyennes des grosses.

Et même des très très très grosses.

Et pourtant, et c’est là que c’est beau, je n’ai fait qu’aller mieux.

En y réfléchissant bien, si je regarde en arrière, j’avais déjà compris ce qu’il me fallait pour ça.

Pour être exacte, je savais quoi faire, mais il me manquait des éléments-

La vie est un puzzle.

Même si on a une petite idée du résultat, il faut assembler les pièces pour que ça prenne tout son sens.

Parfois on est très étonné, parfois on comprends tout.

Au final, on avance.

Rien n’est meilleur que d’avancer, évoluer.

L’être humain est fait pour ça.

Stagner nous rends malade.

Dépressif.

Pour avancer, il est nécessaire d’opérer des changements.

Changements qui en apportent d’autres, comme  des dominos, quand on les place debout.

Pour avancer, il faut aussi reculer.

Se renfoncer profondément.

Pour trouver ou exercer      l’impulsion nécessaire à la remonté.

Mais là, je m’endors … donc enon en reparlera demain.. si  tu veux bien

 

Mains froides …

C’est le thème du jour.

P… qu’est-ce qui fait froid !

On se les gèle !

Carrément!

Dans notre petite ville, un vent glacé agite les arbres et s’infiltre jusque dans les maisons.

Dans la mienne en tout cas.

Pour avoir chaud, il faut entretenir un feu d’enfer, jour et nuit.

Et se tenir tout près.

Mais vraiment tout près.

A 1 mètre déjà. les courants froids  réussissent à glacer la pièce-

alors je mange, pour récupérer des calories.

Je me fais des toasts, toasts sur toasts.

Tarama et oeufs de truites pour les oméga 3.

Tartare de boeuf de la Coop, qui n’est pas terrible, mais ça fait des protéines.

Et beurre de cacahuète. Avec une touche de Lemoncurd, pour la vitamine C.

Plus une petite grenade.

Je le dirai jamais assez, la grenade est le fruit qui m’a le plus aidé dans ma vie.

Je faisais chaque année des infection urinaires à répétition.

Depuis que je mange des grenades, c’est fini.

La grenade est bénéfique pour toutes les parties de l’organisme.

Même la peau.

Bourrée d’anti-oxydant, de vitamines.

J’aimerais remercier encore toutes les personnes qui m’ont mis un mot gentil pour mon anniversaire.

Il m’a fallu deux jours pour remercier tout le monde.

Ces messages m’ont fait spécialement du bien.

C’est un hasard, mais le jour de ma fête était aussi un jour important pour une autre raison.

Un jour ou je n’aurais pas pu supporter la moindre contrariété.

Alors, tous ces mots écrits m’ont aidé à traverser la journée.

Comme autant de  petits gestes tendres pour m’apaiser.

Nous avons tous nos soucis.

Aujourd’hui ça va bien mieux.

Je me dis que j’ai de la chance de recevoir autant de messages.

Surtout pour moi qui ai tendance à oublier les dates  des anniversaires de mes amis!

Je me suis senti aussi populaire que la plus belle fille du lycée.

C’est drôle, j’aime être populaire, mais j’aime en même temps être seule.

Je n’ai pas fait de fête, je ne suis pas sortie.

Je suis restée à la maison, avec mon fils et mes chats.

Quand même, j’ai préparé un bon souper, et j’ai regardé la suite de  « The Last of us » sur la TSR.

Toute seule.

Et j’étais bien, tout-à-fait bien.

Tout les mots gentils me tenaient bien chaud,

chaud au coeur.

 

 

 

56

Il est 0h56 minutes et j’ai 56 ans. Depuis 56 minutes, puisque je suis née , pile poil à minuit.

Un gentil bébé, qui est passé comme une lettre à la poste, suivant la légende familiale.

Qui dira sûrement que par la suite, ça à bien changé.

Bon, je ne vais pas vous embêter avec toute l’histoire de ma vie.

Pourtant, il s’en est passé des choses.

Non, lé, je vais continuer de faire ma grosse vaisselle de fin de semaine,

Je préfèrerais nettement aller me coucher.

Sauf que je m’en voudrai, si je fini pas.

Et aujourd’hui, j’aimerais tellement que ce soit une belle journée.