AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!

Le plein de bonheur aujourd’hui.

Bonheur numero un : mon blog est à nouveau opérationnel.

C’est drôle, mais j’avais comme l’impression que c’était mieux.

Parfois, mieux vaut se taire.

Mais là, ça remarche, merci Guillaume.

Je me sens bien aujourd’hui, joyeuse.

Incontrôlablement joyeuse.

Là, Google correcto se fâche tout rouge : ça n’existe pas, pour lui « incontrôlablement ».

Pourtant ç’est exactement ce que je ressens.

Ca viens du tréfonds de mon coeur, ça irradie ensuite.

Dans tout mon corps et me donne envie de chanter.

J’ai cette chanson qui me trotte dans la tête,

tout aussi incontrôlablement.

C’est curieux la joie, quand même, vous ne trouvez pas ?

A notre époque,

on sait prédire la température qu’il fera plusieurs jours à l’avance,

on est capable de photographier un atome en pleine lévitation,

on pourrait même soigner la dépression grâce à une spray nasal .

Mais on ne sait toujours pas

d’où vient la joie.

Qu’est-ce que c’est la joie? si déjà ?

J’adore être joyeuse.

Avoir cette sensation que chaque particule de moi va bien, est à la bonne place , en sécurité, tout en pouvant s’exprimer ou que je sois.

Ca se manifeste par du chant…

If a was a rich Girl.. nananananananananaaaaaa

Mais qu’est-ce qui provoque ça ?

La joie de vivre ?

Alors que je n’ai rien fait de particulier, et même que je pourrais toutaussi bien dans les mêmes conditions, être aussi déprimée que je l’étais ces derniers jours…

Après la pluie vient le beau temps ?

Peut-être.

Mais c’est plus que ça.

Comme un pressentiment que quelque chose de bien peut arriver.

Va arriver.

On verra bien.

Alors bien sûr j’aurais d’autres raisons d’être heureuse.

Je le suis pour ma chère Tiffany, qui a trouvé l’homme de sa vie.

Homme qui s’est agenouillé.,qui a ployé son genoux d’homme,

pour remettre son destin entre ses mains de femme.

Comme c’est beau, je trouve.

D’ailleurs, je trouverais ça tout aussi beau si c’était l’inverse.

Mais ça aurait pu aussi me rappeler à mon triste sort de célibataire ?

Ben non.

Je suis joyeuse.

Et l’idée d’être en couple ne me travaille absolument pas.

Quel que soit mon état d’esprit, je n’y pense même pas.

Le célibat est de toute façon mon état naturel.

J’aime la compagnie, j’aime la solitude.

J’aimerais sûrement être en couple aussi.

A condition que l’homme exceptionnel capable de me supporter existe.

Non, non, je ne me rabaisse pas.

Je dis la vérité.

Et bien sûr, ça ne serait pas ça seule qualité, sinon, je suis plutôt facile à vivre , tant qu’on essaie pas de m’empêcher de le faire.. ou

qu’on veuille me changer.

Voilà pourquoi j’aime tant mes amies.

Ce genre de chose ne leur viendrais pas à l’idée.

Et l’amie suprême est capable de voir comment je vais , sans que je lui fasse un petit dessin.

Si j’en fais un quand même,

elle ne tente pas de  faire comme si de rien n’était.

Elle est capable d’insister pour que j’accepte son aide.

Parce qu’elle à compris comme ça m’étais difficile d’en demander.

Reconnaître qu’on a besoin d’aide est une chose.

Ca j’y arrive très bien.

En demander par contre, c’est beaucoup  plus dur.

Mais la joie, alors ?

C’est une réponse du coeur ?

C’est le moteur du coeur ?

Son carburant ?

Ou les deux à la fois.

L’amour ?

L’amour ne rends pas forcément heureux.

Il faut de la joie, du partage, de l’envie, comme des engrais

Et ça vient d’où ?

Ca vient comment ?

ca vient pourquoi ?

Je m’en vais méditer sur la question

 

Crevette

Morte de fatigue….

J’aimerais pouvoir dormir une semaine entière.

Me baigner dans la mer.

Me laisser tomber sur le sable, et me dorer au soleil.

Avec des boissons fraiches.

Sans responsabilité.

sans soucis.

sans plus rien à organiser.

Que les gamelles se remplissent automatiquement.

Que les poils de mes animaux se ramassent tout seuls.

Que la vaisselle… saleté de f…..g vaisselle ,arrête de s’empiler,

comme un mouvement perpétuel.

Un truc sans fin.

Que le frigo se remplisse tout seul, par contre, avec que des choses que j’aime..

Que ma fille n’aie pas eu besoin de se faire réopérer, recasser la jambe, et devoir

tout recommencer..

Ce qui m’éviterais de me lever le matin tôt pour amener ma petite fille à l’école.

Aller la rechercher à midi, la ramener à 13h.. et y retourner encore pour aller la chercher..

4 aller et 4 retours par jour…

Je vais me coucher tôt. la maintenant, pour me lever tôt.. c’est pas mon rythme ça.

Ca m’épuise, bien plus que mes nuits blanches.

Je pense à ça, et ensuite, je pense à ce qui va bien.

Ma petite fille justement.

Tellement vive et intelligente.

Pour elle je ferais n’importe quoi.

Même lui brosser les , longs, cheveux, tout les jours.

Pour éviter les paquets de nœuds…

Surveiller ses devoirs, saluer ses progrès.

Ma merveille des merveilles de petite fille.

Bon au lit.

Laavage de dents, même si je n’en ai pas envie.

Important, les dents…

Et vous dire, désolée, de n’être pas aussi passionnante que j’aimerais l’être.

Mais voilà.

J’ai de l’espoir , en tout cas.

Confiance en la vie.

Elle m’a toujours apporté de bonnes surprises.

Il n’y a pas de raison que ça s’arrête.

La vie est si étrange….

Je vais m’arrêter lä.

Il parait que la méditation aide à durer longtemps….

Alors allons méditer.

Avec les dents propres.

Réussite

je veux réussir.

Je veux gagner ma vie…

Quelle drôle d’expression… gagner sa vie…

Qui sous-entends qu’on doit avoir de l’argent pour vivre, mais aussi que l’on peut en quelques sortes perdre sa vie.

Pas question que ça m’arrive.

Jusqu’à présent, j’ai eu beaucoup de chance, de recevoir de l’aide pour pouvoir continuer mon travail, dans de meilleures conditions.

J’en suis terriblement reconnaissante.

Sans ça, je ne pourrais pas vous en parler.

Je prends conscience, maintenant, que si je veux vraiment gagner ma vie avec mon travail, je devrais investir.

Portes cartes, pour mettre mon travail de photo en valeur.

Portes-bijoux , pour mes bijoux.

Mais aussi, de quoi m’habiller chaudement pour cet hiver, sans avoir l’air d’une réfugiée polonaise..

Et encore , pouvoir investir dans l’impression de cartes postales.

D’agrandissements pour mes cadres.

Comment faire quand le peu que je gagne passe dans la nourriture?

Je déteste demander de l’aide.

Un des jours les plus heureux de ces dernières années fut quand j’ai décidé de me passer de l’aide de la ville.

Enfin « aide » ce n’est pas tout à fait le mot qui convient.

Je lis ou j’entends parfois des gens se plaindre de ceux qui reçoivent de l’argent des oeuvres sociales.

Il faut savoir que ça à un prix.

Un prix moral, qui fini par se voir.

C’est comme une spirale infernale, qui vous tire vers le bas.

Mieux vaut tout-de-suite sauter par la fenêtre…

J’ai besoin d’aide, mais je ne veux pas en recevoir…

Ou du moins pas à n’importe quelles conditions.

Je veux rester indépendante.

Et un beau jour aider à mon tour.

 

J’ai peut-être une solution, une sorte de pilier, que je n’ai jamais touché et qui m’aiderait  bien.

Je vais voir si c’est possible.

Ca serait l’idéal.

Ca mettrait déjà un peu de tarama sur mon pain bâlois.

.

L’Avenir appartient…

A ceux qui se lève tôt. il parait.

On va voir.

Je vais me réveiller à l’heure où je me couche d’habitude.

Parce que je dois :

promener le chien.

Nourrir les chats ( bande d’affamés qui réclament de la viande sur leurs croquettes).

Amener ma petite fille à l’école.

Monter mon stand.

Encore heureux que le stand lui-même soit déjà installé.

Ca sera rue de Nidau, pour ce jeudi.

-Normalement y’a pas le marché le jeudi ?

Ben cette fois si, juste au mois de septembre, c’est trois jours de suite.

Je vais être raide de chez raide.

Mais j’aime tellement …

Encore plus quand j’ai de la visite.

Encore plus quand je vends.

Encore plus quand je vois mes collègues et amis marchands.

Encore plus quand il fait beau.

Et demain, il fera beau.

Donc à demain,

si vous le voulez bien

Show must go on!

Vole haut !

Je prends conscience  que :

L’être humain est composé de trois partie essentielle :

Son âme

Son coeur

Son corps

Trois partie qui réagissent différement et ne vont pas à la même vitesse.

Voilà pourquoi nous sommes souvent en décalage avec nous-mêmes.

D’autant plss quand nous sommes éprouvés.

Mais aucune force maléfique, aucun ennemi visible , ne nous en veut

et chercherais à nous faire payer des fautes réelles ou imaginaires.

C’est la vie.

C’est comme ça que ça marche.

Réjouissons-nous devant les épreuves.

Parce que nous seros récompensés.

Ca veut dire qu^’on s’élève.

Qu’on évolue.

Jusqu’à la suivante.

Une fois qu’on a compris ça, tout devient un peu plus facile.

En plus nous avons autour de nous des personnes aimables, qui cherchent à nous transmettre leurs expériences.

Qui ne demandent que ça.

Alors on peut leur demander comment ça va se passer.

Elles le savent.

Elles sont passées par là, en pire souvent.

Merci Nico, merci Eliane.

Merci Pierre de m’avoir poussé à faire le marché où je peux rencontrer tant de personnes passionnantes.

Et moi aussi partager mon expérience.

Or donc… j’ai organisé une cérémonie d’adieu , de dépos des cendres,

dimanche.

Il y avait du monde.

Du beau monde.

Je savais qu’en allant au Pavillon, seuls les motivés seraient là.

Et d’autres en pensées.

Nous étions 25.

Venus de Bienne, de Neuchâtel et même de Berne.

Famille, amis, ex…

Tout c’est passé à merveille.

Le temps même.

Ce ciel qui s’ouvre en laissant passer le soleil au moment précis ou nous en avions besoin.

Ces personnes si différentes et bienveillantes qui  étaient rassemblées là.

J’aimerais citer tout le monde.

J’espère qu’ils le savent, Jacques, Pierrot et les autres, comme je leur suis reconnaissante..

Maud et Martin qui  sont venus pour moi.

Véronica et Michigan.

Chacun dans son groupe, mais réunis quand même.

Le vaillant Frère Richard, 83 ans.

Bernard, silencieux Bernard, mais tellement indispensable.

 

L’aide bienvenue de Jean-Daniel, qui faisait le lien entre tout le monde.

Qui allégeait un peu de mon fardeau.

Mes enfants chéris.

C’est pour eux que j’ai fait ça.

Et David a resserré nos liens.

Nos amis, si chers…

C’était une foule d’émotions tellement fortes, que je n’en suis pas encore remise.

Les émotions atteignent nos trois états,

elles se baladent entre nos corps, nos coeurs et nos âmes.

Et la vie continue.

Merci à tous d’avoir été là, dans ce moment si important pour mes enfants.

Qu’ils sachent, qu’ils voient , que leur père,

aussi imparfait soit-il , n’a pas vécu en vain.

Qu’il a fait aussi du bien.

Qu’il à marqué d’autres personnes connues et inconnues.

Qui l’aimaient aussi.

comme nous avons essayé de l’aimer.

Envers et contre lui.

Envers et contre tous.

 

David était une personne hors du commun.

Peut-être que j’écrirai son histoire un jour.

Tant il y aurait à écrire.

Pour aujourd’hui, je vais m’arrêter là.

Je veux aller de l’avant.

Avoir confiance.

Faire mon ménage…

Retourner travailler,

parce que l’argent ne tombe pas du ciel.

Rien ne me rends plus fière que d’avoir créer mon travail.

Ce que David aurait pu faire aussi, si…

Si quoi ?

Il avait du talent,

qu’est-ce qui lui manquait alors ?

Grande question.

Je n’ai que des pistes, pas de vraie réponse.

Et de toutes façons,

je dois aller promener Prisca .

Je vous souhaite une très bonne journée et je vous rappelle qu’exceptionnellement,

cette semaine, le marché à lieu le jeudi, le vendredi et le samedi.

Votre visite sur mon stand sera la bienvenue.

Je vends des cartes et des bijoux, que je crée sur mesure pour vous.

J’ai d’autres projets.

Un jour, j’aimerais avoir une ferme pour y recueillir des animaux

qui en auraient besoin.

Et des gens aussi…

C’est bien possible.

Et écrire, écrire et écrire encore….

filmer.. montrer la vie.

Dans ce qu’elle à de beau.

Parce que la beauté est la benzine de la vie.

 

Soutiens

J’aimerais dire aux gens qui m’aident à traverser notre deuil, Merci.

Et pardon si je suis parfois de mauvaise humeur.

Je fais le yoyo émotionnel ces jours….

Un yoyo d’un mètre 72.

Il y a de grands soutiens, .. à qui je demande pardon d’avoir changé l’heure, donnant du boulot supplémentaire après tout ce qui a déjà été fait.

Et d’autres soutiens, qui pensent peut-être que je ne les vois pas, mais je les vois bien.

Et tout ça me touche infiniment.

Je suis fatiguée.

Comme si je portais cette urne, si pesante, que nous avons chez nous,avec David dedans.

Dans un sens j’aimerais le garder avec nous, parce qu’il n’aimait pas être seul.

Mais ce serait égoïste pour tout ceux qui l’aimaient et aimeraient pouvoir lui rendre visite, et penser à lui tranquillement.

Hier soir une de ses amies est passé.

Elle pleurait doucement, couchée par terre, dans ma verrière, et ça m’a terriblement marqué.

Elle l’aimait tellement..

Son visage gonflé par les larmes, son regard perdu…

Et moi, en face, qui reste  bloquée , ça ne veut pas sortir.

Je me demande même si ma peine ne restera pas à l’intérieur, pour toujours.

C’est possible ?

Je ne sais pas.

Mais j’ai de la peine pour elle.

Je me réjouie de ce dimanche.

Parce que nous serons avec David, tous ensemble.

Et que nous pourrons le déposer, là ou tout le monde pourra aller.

Je le verrai même depuis ma fenêtre.

Un bel endroit ou reposer.

D’ailleurs, j’aimerais y aller aussi.

Rester près de mon lac, dans cette forêt que j’aime tant.

Mais je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas pressée.

J’ai changé l’heure, départ à 14h depuis la gare.

Parce que  je dois arranger tout le monde.

C’est drôle que je me retrouve à faire tout ça.

Je n’y avais jamais pensé.

Je croyais que David allait partir avec Exit.

Comme il l’aurait voulu.

Mais il n’en a pas eu le temps.

Il voulait vivre encore ?

Je ne comprends pas.

Il y a plein de chose que je ne comprends pas et qui trottent dans ma tête.

ca me paralyse.

Heureusement, il y a le marché.

Ce Marché qui me sauve.

Ce travail que j’adore.

Etre dehors, rencontrer des gens.

Recevoir des compliments sur mon travail.

Alors j’ai fait une nouvelle série de cartes inédites.

Avec des photos plus personnelles.

Et je serai là demain ,avec ma super petit charrette, que je vais customiser.

Je dois créer un logo.

Pour mon entreprise.

J’ai des idées, y’a plus qu’à concrétiser.

 

 

 

Le Mystère David

Pourquoi,

quelqu’un qui a autant de joie de vivre,

une famille,

des gens qui l’aiment,

une intelligence vive,

des capacités manuelles créatives.

intellectuelles créatives,

qui plaît aux filles…

des enfants, une petit-fille…

Pourquoi cet homme là

s’est-il acharné toute sa vie à tout détruire ?

A se détruire, mais aussi à tenter de détruire

les relations qu’il avait, en devenant agressif, injuste.

Il fallait s’accrocher pour l’aimer.

Malgré ça.

Mais surtout à SE détruire lui-même.

En faisant n’importe quoi.

En prenant tout ce qui lui tombait sous la main et ç’était jamais assez.

 

Depuis que j’ai rencontré David, je me pose cette question.

Pourquoi ?

Je me souviens maintenant..

la première personne avec qui j’en ai parlé.

C’était le chef de la police de la Chaux-de-Fonds.

Curieusement, cet homme là avait une sorte de tendresse pour David.

Parce qu’il était honnête, dans ses torts.

Mais pas seulement.

David inspirait une sorte de fascination  immédiate, on avait envie de le connaître..

A condition de savoir  regarder au-delà des apparences.

Et cet  homme là, l’aimait bien, presque comme un fils.

Ils se respectaient mutuellement.

Lui non plus ne comprenait pas, pourquoi David détruisait tout.

J’ai cherché des pistes, dans son enfance,

entre ce que je sais et ce que j’imagine.

Les foyers…

Son père qui le rejette,

 

Mais ça ne me convainc pas.

Il avait une soeur aimante et aimée, mais il était avec elle comme avec tout le monde.

Adorable, et imbuvable en même temps.

Vous comprenez, David était un trésor.

Un trésor de pirate que l’on retrouve sur une île perdue des caraïbes,

en tre les os  et les crânes de ceux qui sont morts pour lui.

Un trésor sans fonds , de gentillesse, de générosité, et d’intelligence.

Capable d’envoyer balader tout ça d’un coup de pied.

Vous avez vu Trainspotting, le film ?

David c’était un personnage comme ça.

Un mélange de tout.

Un personnage de film, de bande dessiné, de roman…

Un genre unique.

Un caractère comme il n’en existe pas deux.

Sauf cette question, que l’on se pose…

Pourquoi ?

Parce que même si il est.. pardon était.. si particuliers,

il y a ce point commun avec d’autres, que l’on connait,

autour de soi, dans sa famille même :

pourquoi quelqu’un qui a tant de qualités, d’amis, et de famille,

ressent ce besoin si fort de destruction ?

J’ai une théorie.

Mais avant j’aimerais encore parler de quelque chose.

David avait un père spirituel, qui est décédé.

Frère Léo, un homme exceptionnel, aumônier de prison qui connaissait David depuis ses 20 ans.

Ils s’étaient attachés l’un à l’autre.

Frère Richard, qui à en quelque sorte pris la relève m’ écrit une lettre très touchante.

David avait la foi.

Il aimait vivre .

Je le pense aussi.

Alors voilà ma question et ma réponse, elle est valable pour Eric aussi, pour tout ceux que je connais ou pas qui pourraient avoir une belle vie mais se détruisent quand même.

David lui-même se posait la question, et se demandait même si on ne lui avait pas « jeté un sort ».

Je n’y crois pas une seule seconde.

J’ai cherché, j’ai beaucoup cherché et je cherche encore.

J’en suis arrivée là :

Souvent ces personnes terminent leur vie en étant très malades.

Quand ils ont la force pour tenir plusieurs années.

David avait trois cancers…

Trois.

Et si il y en avait un quatrième ?

Quelque chose dans son cerveau qui ‘on aurait pas détecté.

Ou alors une carence grave,dans son système,

qui amplifierait ses douleurs

au point que rien ne pourrait les calmer.

Ou quelque chose d’autre, mais de ce genre là.

Une maladie, un défaut de fabrication, je ne sais.

Quelque chose que la médecine n’a pas encore découvert, ou tient secret, qui pousserait des gens atteints à se détruire.

Et si c’est vrai,

si ma théorie est juste,

alors on se rendra compte comme il était injuste de les emprisonner,

de les poursuivre, de les pénaliser

pour les substances dont ils avaient besoin pour se sentir un peu mieux.

Parce que c’est ainsi :

la destruction n’est pas dans les drogues,

elle est dans l’abus.

De tout.

Si ma théorie est exacte,

qu’il y a bien une maladie,  ou quelque chose de médical à l’origine de ce comportement,

alors,  il n’y aurait plus de mystère.

Mais bien des choses à revoir.

 

 

les lasagnes des voisins

Deuil.

5 lettres, 5 étapes.

Enfin , ça dépends pour qui.

Une petite vue sur Google image, et je me rends compte que tout un tas de gens ont rajouté pleins d’étapes.

Comme si il s’agissait de s’arrêter de fumer, d’apprendre l’anglais ou de construire sa piscine…

Peut-on parler de son deuil sur internet ?

Mais bien sûr.

Facebook est le lieu idéal pour ça.

On exprime sa peine, et on se fait réconforter.

Honnêtement, moi ça me fait du bien.

Bon David, n’avait pas Facebook, ni internet d’ailleurs.

Dommage, je crois qu’il aurait fait un blogueur fantastique.

Achille est très déçu que les voisins ne se pressent pas à notre porte avec des petits plats pour nous remonter.. comme dans les films.

Et c’est vrai, que mis à part Jacques, avec des bières 🙂 , nous n’avons pas eu de visites.

En même temps, nous avons nos amis, qui nous aident de leur mieux.

Et ç’est bien plus important, à mes yeux.

Dimanche on fera notre RIP nic.. j’ai les cendres.

On va customiser l’urne, pour qu’elle ressemble à celui qui est dedans.

Elle pèse trois tonne cette urne.

Quand je la déplace, je sens qu’à l’intérieur, c’est comme du gravier.

On va les disperser à a fin du jour.

Sur une musique qu’il aurait aimé.

Et je serai heureuse d’avoir   nos enfants et nos amis autour de nous.

Le vrai David peut renaître.

La douleur est partie, la sienne.

La mienne reste au fond de moi pour l’instant.

Je ressent sa présence.

J’ai même cru le voir dans les escaliers…

assi près de ma porte.

Furtivement.

Comme une présence bienveillante.,

débarrassée de ce qui l’obscurcissait.

De son abîme sans fond…

où le règne de la lumière n’est plus qu’une légende improbable… (David Egger , journal 2019)

David souffrait. tellement.

J’ai retrouvé un journal.

Il écrivait bien David.

Il bricolait aussi, des tables magnifiques qu’il décorait avec cette technique dont le nom m’échappe toujours…

Mosaïque.

Etonnant David, qui brodait des motifs tribaux sur ses casquettes…

qui fabriquait des lances africaines, pour défendre ses voisins…

qui ne comprenait pas.

Que ce qu’il voulait, c’était simplement montrer ce qu’il avait fabriqué.

Mais c’est clair,

3 cancers…

c’est beaucoup pour un seul David.

Notre David.

Râaleur, souvent, mais si généreux, tout le temps.

Jusqu’à ce que le mal qui le rongeait, prenne tant de place qu’il nous l’a bouffé, notre David.

A la fin, il n’en restait plus rien.

Aux yeux du monde.

Et même aux siens.

Nous sommes en deuil,

depuis longtemps.

Alors cette douleur , qu’on pensait maîtrisée,

n’a fait, en vrai, que s’accumuler.

Je la sens, cette peine, bien tassée.

J’ai peur qu’elle sorte, et qu’elle me fasse exploser.

David que j’ai tellement aimé.

Que j’ai tellement détesté.

Et réciproquement.

Je suis en deuil et en colère.

 

La petite fabrique de perles

Il ya une fabrique, au Japon, qui fabrique ces perles que j’aime tant.

Elles sont spéciales, vraiment, toutes différentes.

Ca sent le travail de qualité.

L’amour de ce que l’on fait.

Alors j’imagine un vieux monsieur.

C’est le propriétaire de la fabrique de perles.

Sans une petite ville du Japon.

Ca fait plus de 50 ans qu’il fabrique des perles.

Les perles, c’est quelque chose, là-bas au fond.

Il se donne de la peine.

Ca se voit.

Je les aime tellement ses perles.

J’aimerais qu’il le sache.

Qu’elles font mon bonheur.

Ces petites choses si jolies et toutes différentes qui décorent mon poignet.

Parfois, il doit se demander ;

est-ce que ça vaut la peine?

De s’en donner tellement ,

pour des perles ?

Mais oui, vieux papy, ç’est clair !

Elles font mon bonheur tes perles.

Très, très loin du Japon.