C’est drôle comme les choses , enfin, la vision que l’on a sur les choses , peut changer avec le temps.
Tenez , le brouillard, par exemple : le fameux brouillard biennois.
Tellement compacte ce matin , blanc laiteux, on y voyait pas à deux mètres.
Avant j’avais horreur de ça.
Maintenant
je trouve ça magnifique.
Je n’ai qu’une envie c’est prendre mon appareil photo et aller dehors.
C’est ce que j’ai fait.
Le soir.
Parce que ce matin je n’aurais pas pu.
Je me suis réveillée avec une sorte de barre dans le dos.
Verticale.
Une large barre d’au moins 10 cm d’épaisseur qui me faisait un mal de chien.
Je me suis auto.-soignée à coup de massue chinoise.
-De massue chinoise ?
Oui, bon, je ne sais pas comment appeler ça : une sorte d’engin à ressort avec une boule en caoutchouc.
Ca aide à se débloquer le dos.
On se tapote là où ça fait mal et ça va mieux.
Vraiment.
C’est une truc que j’ai trouvé à la Coop.
Alors, oui, c’est vrai, ça ressemble un peu à un engin sado-maso.
Avec ses petites pointes.
Mais bon, ça aide bien.
Je suis crevée.
J’ai tellement bossé sur mon catalogue de photo, toutes les nuits, et ensuite sur mes commandes que je dois me reposer .
Ca tombe bien, c’est le week-end.
C’est ce que font les gens normaux.
Ils se reposent le week-end.
Je ne me considère pas vraiment comme quelqu’un de normal.
Mais je devrais, parfois.
Plus souvent, en tout cas.
Je dis ça, mais je sais très bien ce que je vais faire.
Maintenant je vais faire mon catalogue de bijoux.
et bosser sur ma commande suivante qui ne va pas tarder à arriver.
Une sacré belle commande, pour un restaurant.
Enfin, pour ses clients.
Je suis spécialement contente de mon travail et de sa qualité cette année.
J’ai investi au fur et à mesure, pour avoir le meilleur matériel.
Je me rends compte comme il est important que chaque carte soit parfaite.
Pour mes clients, déjà, mais pour moi aussi.
C’est gratifiant, le travail bien fait.
Les gens qui m’écrivent pour me dire qu’ils sont contents.
Qui n’aimerait pas ça ?
Chaque photo ne fait pas forcément une carte.
Mais parfois, il faut garder des traces de ce que raconte l’époque, pour le futur.
Mon entreprise
Je suis fâchée contre mon employée.
Cette espèce de grosse tarte s’est plantée dans l’achat des fournitures .
Au lieu de prendre du papier cartonné, elle a pris du papier normal.
Alors, ok, les deux blocs se ressemblent beaucoup, mais elle le savait.
Tout ça n’est du qu’à sa légendaire distraction qui est tout sauf professionnelle,
Sûrement dûe à son côté français.
Tss tss !
si seulement elle avait un peu de sang suisse-allemand dans les veines,
ça n’arriverait pas, c’est certain .
Donc, je l’ai copieusement engueulée comme elle le méritait.
Et remis un coup de pression pour qu’elle se reprenne.
D’ailleurs le prix des blocs inutilisables seront retenu sur sa paye.
Malheureusement, comme je suis à la fois la patronne et l’employée,
je ne vois pas comment je la mettrais dehors.
ni comment je la remplacerais.
Je suis obligée de me la coltiné jusqu’à la fin de mes jours.
Si je pouvais j’êmbaucherais quelqu’un d’autre pour tout ce qui ne relève pas de l’artistique : les comptes, les achats et tout ce qui relève de l’administratif.
J’aime pas ça.
Mais alors, vraiment pas.
Avec ma dyslexie galopante, dès que je suis un peu crevée, je fais des gaffes du genre…
Bref, je vais me ressaisir.
En plus, ma femme de ménage est en grève ; elle préfère regarder des films catastrophes avec Tom Cruise, plutôt que de faire la vaisselle.
Inutile de vous dire que je suis aussi la bonne.
D’ailleurs, je fais aussi office d’infirmière à temps complet, de psy à temps partiel , d’apprentie vétérinaire,e spécialiste en communication féline,
de baby-sitter.. et j’en oublie.
Tout ce monde devrait aller se coucher.
Vu l’heure,
Demain matin l’éléctricité va couper.. et je devrais parcourir les 4 kms aller retour qui me sépare des services de la ville pour recharger ma carte.
Donc faut vraiment que j’aille me coucher.
ah.. testeuse de matelas.. ça c’est un boulot qui me plairais
En réalité, j’adore travailler, faire la marchande, voir du monde.
bon j’y vais, ma copine Christelle vient de se lever et me fais ses salutations matinales,
signe qu’il est temps pour d’aller au lit.
Je vous souhaite une toute bonne journée !
Equilibre
Garder un équilibre, c’est il me semble, l’objectif que toutes personnes désireuse d’avoir une belle vie doit viser en permanence.
Notre pays a bien des avantages.. et forcément aussi quelques inconvénients.
En tant que maman d’une personne autiste, j’ai affaire depuis que les premiers symptômes se sont manifestés, à différents intervenants, dans différents services officiels.
Pour le meilleur rarement, pour le pire le plus souvent.
Tout ce que j’ai pu obtenir, c’est la confirmation du plantage magistral orchestré autour de mon enfant.
Des regrets pour avoir bousillé nos vies ? non.
Des excuses ? encore moins.
Pourtant, il y a quelques années, en 2013, Simonetta Sommaruga avait présenté les excuses de la Confédération pour les enfants victimes de mesures administratives discriminatoires. Je ne sais pas si on a parlé de leurs parents,,,
Les victimes elles, par le bied de l’association Netzwerk avaient demandé d’être indemnisées.
Mais que vaut une vie volée ?
Alors moi, j’ai eu de la chance, dans mon malheur.
Mon fils à été diagnostiqué à temps, même si le mal était déjà fait.
Des années de maux et de peine, que je ne peux pas oublier.
que j’essaie d’oublier, mais qui ressurgissent dès qu’on gratte un peu le vernis de couleur que j’essaie d’appliquer sur nos vies.
Je me demande quelles leçon ont été retirées de ce passé honteux ?
Quand ceux sensés défendre les personnes qui en auraient besoin ne font pas l’effort de les comprendre.
Ou alors, les voient comme un « budget » à gérer.
Avec le Covid.. mes préoccupations me semblent comme l’écho inaudible du passé.
Alors que c’est aujourd’hui et chaque jour que je me bat pour tenir notre bâteau entre les vagues, dans le bon cap.
Grâce à son super-thérapeute, mon fils a fait de gros progrès.
C’est ma lumière, dans ce brouillard.
Heureusement pour nous.
La personne qui s’occupe de gérer ses fonds fait un bon travail aussi de ce côté là.
Quand à moi, je me concentre sur ce qui est devant, jamais sur ce qui est derrière.
Sinon… je ne vous dit pas ce qui me vient, tant c’est violent comme une gifle, qui me projette à terre.
On m’avait dit : allez de l’avant !
Bon conseil, c’est ce que j’ai fait.
J’ai appris la photo, à utiliser des programmes informatiques.
Fabriqué des cartes… des bijoux.
Je suis devenu marchande, et dernier fait en date, integré le marché des artisans biennois.
Tout ça me rends très fière.
tout en continuant de soutenir mon fils, ma fille et ma petite fille.
Trouver un équilibre dans tout ça.
Avoir le temps de m’occuper aussi de moi, simplement de moi…
de ce livre que j’ai écrit et que j’ai commencé à illustrer… je devrais le faire.
Mais pour l’instant, je n’y arrive pas.
Ca va venir.
d’ailleurs rien que d’y penser me donne de l’énergie.
C’est pour ça que j’espère, de tout mon coeur, que la vie me donne le droit d’être qui je suis,
avec mes qualités et mes défauts, sans que mes erreurs ne viennent saboter tout ce que j’ai pu faire de bien.
On en fait tous des erreurs.
Comme la Confédération en à fait elle-même avec des enfants innocents, des jeunes filles dont le seul crime était d’être enceinte…
Comme ceux qui se fichent que nous devions nous-même trouver les moyens de chauffer un appartement qui devrait , par la loi, l’être de toutes façons.
Comme ceux qui croient qu’il suffit d’être dans son bon droit.
Si il y a bien une chose que j’ai appris, c’est que le bon droit est un mythe.
Une sorte de légende urbaine… un animal imaginaire dont on croit apercevoir la queue quand il s’enfuit…
mais ce n’est qu’un mirage.
Juste une illusion…. tout toup toup ahaaaaa… illusion.
Voilà, j’ai fait le point.
Parfois ça fait du bien.
Ca aide.
Maintenant que ma vaisselle est faite, je vais attaquer la table du salon et commencer la fabrication de mes cartes.
Ensuite, mes commandes de bijoux.
J’aime ma vie.
J’aime ce que je peux apporter à ma ville.
Même si je ne suis pas toujours comprise.
Même si je n’ai plus envie de me battre pour conserver ce que j’ai construit,
la peur que ça arrive est toujours présente.
Je crois que c’est pareil pour tout le monde.
Celle qui a vaincu le cancer.
Celle qui élève ses enfants seules,
celui dont la maladie est considérée comme une honte,
tout ces gens qui ne demandent qu’un peu de compassion.
Mais qui font parfois fuir le monde, tant leur douleur est grande.
On n’aime pas ça , la souffrance.
Quand on en a pas trop, alors, on la fuit.
– Comment tu va aujourd’hui ( pourvu qu’il dise « oui ça va va » !)
Surtout pas autre chose ! Surtout pas le récit détaillé de ses malheurs.
Je crois que nous avons tous la possibilité d’être heureux…
Mais pas tous en meme temps.
Le Choix
On a le choix.
Tout le temps.
Aucune obligation, même pas de vivre.
Si on veut, on peut mettre fin à tout, même aux choix.
Une foid pour toutes.
On en fait un dernier. celui de décider de tout arrêter.
Mais après ?
Allez savoir si c’est vraiment terminé ?
Enfer ou paradis ?
Nuage rose ou bleu ?
Paire d’ailes dernier modèle , ou plumage classique ?
Petites ou grandes cornes ?
Revenir sur terre ?
Et si oui chez qui ?
Ce gentil couple qui s’aime malgré la pauvreté?
Ces gens aisés qui s’engueulent tout le temps.?
Fille ou gar%on ?
Les deux ? ou encore quelque chose d’autre? ?
Aujourd’hui sur la place centrale, les antis-vaccin avaient mis le paquet.
Une bonne cinquantaine de militants , enfants compris, distribuaient des trscts, des pins de chocolats, et même des gâteaux.
Tout une tablée de cakes faits maison.
J’en ai pris un au chocolat noix de pécan, à tomber par terre.
Un bon concept… si il n’y avait pas eu.. les clowns.
J’aime pas les clowns.
Allez savoir pourquoi, dès que je vois un gros nez rouge.. je me sens mal.
Des clowns.. avec des brochures sur lesquelles il était écrit cette phrase :
-Est-ce que vous aimez vos enfants ?
Avec une photo qui fait très brochure de mormons…
Est-ce que vous aimez vos enfants ?????
C’est une question ??Ben non.. je les aime pas…?!!!
Bref, ça ne m’a ni donné envie de la prendre, et encore moins de la lire.
Ils étaient partout ces clowns.
Mélangés aux montres divers pré-Halloweeniens de chez Manor et de la boutique de gadget suédois.
Bref donc, il y avait de l’animation en ville.
Vu la pluie et le froid, ça aidait bien,
J’ai fait le marché avec Pierre et gagné ce qu’il me manquait pour mes cartouches.
Je vais enfin pouvoir refaire de nouvelles cartes.
J’ai bien fait de commander chez Microspot, qui de loin me proposait le meilleur prix.
Maintenant reste à décider des photos.
encore des choix à faire.
j’avoue, là, je suis éreintée.
Doublement.
Quand je rentre à la maison, entre mon cher fils qui vit la nuit et ma petite fille qui prends mon appartement pour une poubelle…
quand je rentre , l’appartement n’est plus dans l’état ou je l’ai laissé eb partant.
Voilà pourquoi, une fois le commis faites, jr n’ai plus la force de rien.
Je m’endors sur mon canapé , j’essaie de pondre un petit texte pour remercier les gens qui apprécient mon travail.
J’aimerais aller sur leur page.
J’essaierai demain.
Rester au chaud, devant un bon feu.
Y’a rien de mieux.
J’ai des commandes de cartes et de bijoux.
Je vais m’y mettre.Tout vssa bien et ke suis heureuse.
Je me relirai demain desolee pour les fautes 😉
Chronique biennoise
Ce matin, cette nuit déjà, le brouillard a fait son apparition.
J’aime bien, le brouillard.
Il donne à mes photos un air mystérieux.
Même si je préfère nettement le soleil et ses contre-jours qu’on peut enfin photographier, avec nos appareils numériques.
J’ai décidé dâller faire quelques photos pour mes cartes.
Avec les belles couleurs de l’automne, le faubourg du lac, l’Elfenau et son parc, le quai du bas et le bord du lac, il y a de quoi faire !
Je me suis régalée.
Très souvent, je prends le même plan.
A la base, je ne sais pas trop pourquoi, je le fait automatiquement.
Au final, j’aurais de quoi montrer les changements au fil des années, du paysage ou des maisons.
Aujourd’hui, j’ai constaté que les castors.. sacré castors !
Arrivée à la crique , juste avant la plage des pauvres, j’ai constaté qu’il manquait deux arbres.
Enfin, ils étaient toujours là, mais couchés par terre.
Les bûcherons ont du les abattre, ils devenaient dangereux, à moitié rongés qu’ils étaient.
Tiens, une parenthèse sur un reportage de Temps présent sur les troubles alimentaires.
Je me retrouve tout-à-fait…
Heureusement, chez moi ce n’est pas si extrême.
Par contre , les symptômes sont les mêmes :
incapacité à manger autre chose que ce que j’aime.
Heureusement. il y a des choses que j’aime dans toutes les catégories d’aliments et je vis dans un pas ou on a conscience de des effets de la nourriture sur notre santé.
Ca semble fou, mais il semble que ça ne soit pas le cas pour tout le monde.
Bref, je ne suis pas une pénible chipoteuse , mais .. il faudrait que je revoie le reportage, je me suis endormie…
La je regarde un truc fabuleux sur les fractales de Mandelbrot.
-Les quoi ?
La aussi il faudra que je revoie le reportage, j’ai plus regardé qu’écouté.
Rt jr vais allé me coucher.
Je me lève très tot demain matin pour emmener ma petite fille à l’école.
Je dois continuer mon traavail sur mes nouvelles cartes.
J’ai deja des commandes et ça, c’est très motivant !
Pleine Lune du chasseur
Je ne sais pas vous, mais moi je sens que les gens ne sont plus les mêmes.
Ils ne changent pas, ils se transforment.
Ils s accentuent.
En gros, ceux qui étaient déjà mauvais le sont encore plus,
tandis que les gentils n ‘ont plus peur de montrer leur bonté.
Aujourd’hui. j ‘en ai eu des exemples toutes la journée au marché.
Mais ce qui m^étonnes le plus, c’est d’y rencontrer des femmes,
en apparence , très différentes de moi, mais qui pourtant ont des points communs sur des sujets
loin d’être anodins.
Moi aussi je change.
Je ne me sens ni bonne ni mauvaise, mais j’ai de plus en plus conscience que je peux exprimer mes sentiments tout de suite.
Au lieu de m’écraser, de ruminer sur la chose géniale que j’aurais du dire et que je n’aurai plus jamais l occasion de le faire…
Sur le fait de relativiser.
De faire ce que je peux .
D arrêter de me sentir coupable pour tout et n’importe quoi en permanence.
Et d’autres choses encore qui existent déjà chez moi et que j’étouffe habituellement.
Accepter d’être imparfaite et de faire avec.
Apres tout, on ne sait pas ce que l’avenir nous reserve,
alors autant être nous même tout de suite, non ?
Cêst presque l^hiver et les temps sont durs, pour certains plus que pour d’autres,
Mais on fait avec , on s’endurcit.
Et le froid… ça conserve 🙂
Bienne Place Centrale 2021
Cette photo n’est pas qu’une photo.
C’est un témoin.
Témoin d’un instant de notre époque.
Tout nous semble normal.
Les vêtements de l’enfant,
la forme de la poubelle.
Les pigeons.
Le design de la moto..
Maintenant imagine la même photo, dans 100 ans.
ESt-ce que la barrière en fer forgé sera encore là ?
Elle pourrait, elle est faite pour durer.
L’étrange publicité pour Campari qui domine la place avec ses lettres rouges?
Qui boit du Campari ?
Lady Gaga…
Eh oui c’est une boisson italienne.
Mais quel rapport avec nous ?
Peut-être à cause du grand nombre d’italiens venu chez nous chercher du travail et
sont resté ici.
e parierais bien que ça fait très longtemps que personne ne boit plus du Campari,
sur les terrasses de la place Centrale.
Mais l’inscription est toujours là.
Et même , on a remplacé la lettre qui avait disparu.
Je me demande qui a payé pour ça ?
Je vais demander à Pierre.
Je suis sure qu’il le sait.
Et les pigeons.. est-ce qu’il y aura encore des pigeons, dans 100 ans ?
Des bus rouges ?
On ne sait mdàjà pas si on portera encore des masques l’année prochaine..
Finalement, on ne sait rien.
Est-ce qu’il restera des arbres, dans 100 ans ?
Je veux croire que oui.
Parce que la nature est plus forte que nous.
Il est possible que dans 100 ans, la ville aie disparu et qu’à la place, il n’y ait plus que des arbres.
Peut-être que la fontaine du parc de la Ville sera encore là, elle, avec ses vasques empilées, recouverts de mousse.
C’est ce que je veux croire.
On a tendance à sous-estimer la nature.
Pourtant, il a suffit d’un minuscule truc infiltré dans nos organismes pour changer le monde.
Et la nature ? elle s’est régalée !
Le ciel est redevenu bleu, plus bleu qu’il ne l’a jamais été à notre époque.
Les fleurs ont poussé plus grandes, plus nombreuses.
Des sortes de fleurs que je n’avais jamais vu.
Ensuite, le lac à débordé. et tout englouti.
Pendant ce drôle d’été où il pleuvait si souvent.
Toutes nos habitudes, notre carnaval, nos braderies : annulés.
Après la psychose du début, on s’est vite habitués finalement, à sortir masqué.
Aujourd’hui, j’étais chez Spiess, pour acheter des feuilles en plastique.
La vendeuse m’en a montré une.
Quand j’ai voulu la toucher, elle l’a retiré avec une air de dégout.
Comme si j’avais la peste.
C’était si ridicule, si disproportionné,
Dans un magasin , Spiess, ou on peut sans autre , toucher tout ce qui se vends.
SAuf ces fichues feuilles de plastique.
Sur le moment, je n’y ai pas pensé.
Prendre mon billet de 20 francs ne lui a pas posé de problème…
Ma saleté de billet pleine de virus….
Mais moi, je n’ose pas toucher sa p… de feuille en plastique ?
C’était une jeune.
Suisse-allemande.
Qui aurait pu être jolie, si elle n’avait pas eu cette expression outragée-dégoutée…
Tellement ridicule.. et illogique.
Bon c’est vrai que , dans cette histoire de virus, les illogismes, le patinage artistique entre les différentes options, avec chiffres variables à l’appui…
On a clairement le droit d’être déboussolé.
Ca , je veux bien.
pmpréhensive ?
Aussi.
Masquée ?
Quand il le faut, sans problème !
Vaccinée ?
Non.
Je le dis, parce que je ne suis pas seule dans ce cas.
Je fais partie des gens qui ne sortent pas, ne partent pas en vacances et vont très rarement au restaurant.
Encore plus rarement en discothèque et plus au cinéma depuis des années.
Donc, rien ne me manque.
Je n’ai pas envie de me justifier sur le pourquoi de ma non-vaccination.
C’est une conviction que ce n’est pas pour moi.
Mais je respecte ceux qui ne pensent pas comme moi, donc j’apprécie qu’on en fasse autant.
D’ailleurs je respecte les consignes de sécurité, masque, distance, etc… et vu ma vie sociale très limitée, je ne crois pas que je mettequi que ce soit en danger.
Je me demande par contre jusqu’ou ça ira ?
Et si je ne peux plus aller dans un magasin par exemple ?
On verra, pour l’instant, rien à changé dans ma vie.
Sauf l’anniversaire de ma copine, qui m’avait invité avec d’autres au restaurant, et je ne pourrai pas y aller.
Tester ?
Je connais mon corps. il me dit que je vais bien, mis à part une petite crève, normale quand on est pas chauffée normalement.
Enfin, il parait que le froid conserve…
Bon je dois aller me coucher très vite, si je veux assurer demain.
Je vais faire le marché avec Pierre,
Je mets mes cartes sur son stand.
Et j’espère vous y voir !
Gros bisous à vous, de loin 🙂
Mea Culpa et décisions à prendre
je voulais, mais je n’ai pas fait.
Parce que j’ai changé d’avis.
C’était pas une bonne idée.
Je m’en suis rendu compte, trop tard…
Et franchement, purée ! c’est rare que ça m’arrive, mais voilà.
C’est moi, le boss, donc j’assume.
-Mais tu parles de quoi ?
Ben je voulais apporter des bijoux, sur le stand de Pierre et les mettre en action.
Sauf que ! Le marché de Noël approche.
Et brader mes bijoux, qui valent déjà 10francs, rien qu’en perles, pour la moitié du prix…
C’était vraiment pas une bonne idée !!!!!!!!!
Alors d’accord, il me faut de l’argent pour faire de nouvelles cartes, mais je peux y arriver ;
avec mes cartes, justement.
Pas besoin de brader mes bracelets pour ça.
Par contre, si parmi mes amies, il y en a qui auraient voulu m’en prendre quelques uns, elles peuvent me contacter, me donner leur couleur et elles y auront droit, à mon action.
Voilà.
Je n’aime pas me retrouver dans cette situation.
Dans une journée, on prends des tas de décisions.
Combien ?
Comment le savoir ; nous sommes tous différents.
-D’après une étude, il paraîtrait que…
Il paraîtrait rien du tout. J’ai fait des recherches et cette études… on en parle, mais personne ne sait dire qui l’a fait.
Et puis, de toutes façons, il est 4h37 du matin, je suis raide et je vais aller me coucher.
C’était quand même une belle journée.
J’adore être sur le stand de Pierre! ça me manquait.
Avec une grande discussion sur les oeuvres de Stefen King en général et la Tour Sombre en particulier avec un monsieur très sympa, qui j’espère aura envie d’écrire quelque chose en commentaire, comme il me l’a promis :).
Autre grande discussion avec un monsieur qui travaillait dans le monde de l’édition. Au Locle.
Du coup, il connait le Prévoux, le village chéri de mon enfance.
La preuve, il connaissait son nom d’origine : les Queues… no comment !
J’ai appris encore des tas de choses.
Journée terminée par une belle ballade au lac, et quelques photos.
En puisant dans mon travail passé, j’ai déjà de quoi faire.
Là, i est 5h du mat, et dans quelques heures le marché aux puces de la Coupole démarre.
J’espère y trouver une bonne veste d’occasion pour cet hiver.
Bien longue et bien chaude.
Donc dodo.
–
Le Sens de la vie
Aujourd’hui, j’ai refait le marché avec Pierre.
Pas toute la journée, mais bien quelques heures.
J’avais oublié que c’était si dur de rester dans le froid, debout.
On ne se rends pas bien compte, quand on est du côté client,
mais les marchands ont un sacré courage.
-Et toi ? tu es toujours une marchande ?
Oui. C’est clair, j’aime faire ça, et avec Pierre c’est toujours sympa.
Il sait tellement de choses.
J’apprends toujours du nouveau, sur son stand.
Avec les clients, on partage notre passion pour la lecture.
On se recommande des auteurs, on refait le monde.
Mais j’avoue, déjà après 2-3 heures , j’étais frigorifiée, et j’avais mal aux jambes.
Mais j’étais contente.
Je n’ai pas vendu énormément, mais, en parlant avec les autres, j’ai compris que c’était un peu le cas pour tout le monde.
Pierre ça fait 40 ans qu’il fait ça, il est rodé.
C’est vraiment sympa de sa part de me laisser un espace
Mais c’est bon d’avoir de l’aide ou de partager son espace.
Donc j’y retourne,pour continuer de vendre mes cartes.
Je dois gagner assez si je veux pouvoir en refaire .
J’ai une super imprimante, mais les cartouches coûtent cher.
Zut déjà 5h.. je regarde une super série sur Netflix.
Maid.
Je vous en reparlerai
Les temps sont durs…
C’est toujours très relatif.
Mais voilà mon analyse.
Pendant le confinement, on a pris de nouvelles habitudes.
Retrouver l’essentiel.
Se passer d’aller chez le coiffeur.
Commander des choses sur internet.
Se rendre compte que c’est bien meilleur marché que dans la boutique du coin…
Et voilà…
Le vaccin, les masques, les pass… on a trouvé des mesures.
Qu’on soit pour ou contre, elles sont là.
Du coup, on peut ressortir normalement.
Mais les habitudes nouvelles qu’on a pris, restent.
Mais la coiffeuse doit travailler…
Les boutiques du coin , celles qui restent, doivent travailler aussi.
Comme j’aimais le magasin dans ma rue qui vendait des fins de séries à bas prix.
Il n’a pas survécu.
Comme beaucoup.
Ceux qui restent , ceux qui n’ont pas tout perdu, doivent se battre tout les jours.
Pareil pour le marché.
Pareil pour tout le monde finalement.
Combien ont perdu leur travail pour n’avoir pas pu s’adapter ?
Bref… on a pas le choix, il faut avancer.
Le seul moyen qui me vient à l’esprit, pour tenir, pour s’en sortir tous, c’est de consommer local.
Alors bien sur, payer 7,50 pour 20 sachets en ville, alors que j’en aurais 100 pour 2francs sur internet,
ça fait mal au porte-monnaie.
Mais je l’ai fait quand même.
Pareil pour mes livres.
Je vais chez Luthi.
On fait ce qu’on peut.. je ne pars pas en vacances, mais ça, c’est une autre histoire.
On fait ce qu’on peut…
C’est les vacances, je m’occupe de ma petite-fille.
Enfin, petite, c’est un e façon de parler.
Madame à 10 ans, et se dirige tout droit vers l’adolescence.
Tout en restant encore parfois un gros bébé.
J’aurais beaucoup à dire.. mais d’abord, il faut que je fasse le ménage.
Demain je vais tenir compagnie à Pierre sur son stand, rue de Nidau et y vendre mes cartes.
Je me réjoui.
J’espère en vendre 28.
A 5 frs pièces.
Parce que l’encre pour mon imprimante coûte cher, mais c’est de la super-qualité.
Et après je pourrai refaire de nouvelles cartes.
Pierre lui vends des BD, des livres de poches, des 33 tours… qui grâce à lui ont une seconde vie.
Ce n’est pas avec ça qu’il va devenir riche, mais ce qu’il fait, c’est bien.
Ca a du sens.
Aujourd’hui plus que jamais.
Et je suis très fière de faire partie de ses amis.