Bienne

Dire que ma ville est une ville bien tranquille serait mal la connaître

Bienne, est la ville la plus incroyable qui soit.
Ici tout est possible.
Tout est inversé.
Tout change tout le temps.
Avec une justice des hommes et des Dieux incompréhensible dans le reste du monde.

Dans cette ville, nous sommes tous plus ou moins des étrangers.

Enfants de la deuxième génération, de la troisième maintenant.

Voyageurs ou réfugiés, nés ici ou adoptés.

Mélange de tout ça.

Nos enfants vont à l’école ensembles, ils viennent de tout les horizons.

De toutes les cultures, de toutes les couleurs.

117 nationalités.

C’est ce qui fait notre richesse , notre multiculturalité.

On parle tous plus ou moins plusieurs langues.

Nos journaux, le nom de nos rues, même celui de la ville est en deux langues.

C’est particulier.

C’est Bienne.

Le sable du désert vole depuis le Sahara jusqu’aux capots de nos voitures.

Tout le monde connaît tout le monde.

Même si c’est une ville.

Rien ni personne ne devrait pouvoir nous diviser.

Remettre en question nos liens.

D’ailleurs habituellement c’est ce qu’on fait.

Qu’on se comprenne ou pas on se soutient.

Personne n’est parfait, c’est un fait.

Et tout arrive ici, le pire aussi.

Mais une fois l’orage passé, quand le soleil se remets à briller ,

on se retrouve au bord de notre lac, qui est si beau

C’est pour ces raisons et d’autres encore que j’adore ma ville.
Elle existe vraiment.
Venez voir, vous ne serez pas déçu.
Le seul risque étant que vous y restiez pour toujours.

Tempête sous un crâne

Je suis passée par toute sorte d’état d »esprit aujourd’hui.

Je n’accepte pas qu’on me prête des pensées  ou des propos qui ne sont pas les miens.

J’accepte qu’on puisse les interpréter,

c’est ce qu’on fait tous et tout le temps :

on interprète.

On traduit les mots de l’autre dans un sens qu’on peut comprendre.

Mais on ne décide pas à sa place du sens de ses pensées.

On ne mets pas tout le monde dans le même panier.

On accepte que la vérité de l’autre ne soit pas la sienne.

On fait la part des choses.

On sait que rie n’est tout noir ou tout blanc.

On ne dit pas « tu me déçois »,

On ne juge pas les propos de ses amis.

On ne les mets pas au pilori, ni dos au mur sur leur page, sans même leur avoir parlé.

On ne les pousse pas à se justifier.

On les défends, même si on est pas d’accord avec eux.

On les soutient par tout les temps.

La vérité n’est pas toujours belle à dire, ni facile.

On manque souvent d’information.

On croit tout savoir,

il suffit d’un seul mot pour nous retourner comme des crêpes.

Faibles choses que nous sommes.

 

Je me fais confiance sur ce que je ressens.

Sur ce que j’ai à faire.

Puisque je ne peux être aimé , ni comprise de tous.