Privilège archéologique

Je regarde souvent par la fenêtre.

En direction de cette petite tente blanche au fonds du chantier.

La tente des archéologues.

Quels trésors ont-ils trouvés ?

quels témoignage de nos ancêtres enfouis sous des mètres de sédiments ?

La curiosité me démangeait au point d’avoir envie,

de m’y glisser la nuit…

et voilà qu’aujourd’hui, je vois des dizaines de personnes accompagnées d’enfants, avec des casques oranges sur la tête.

Bien sûr, j’ai bondi.

petite -fille en main, nous nous sommes précipitées pour voir aussi.

Quel bonheur, quelle émotion !!

comme c’était intéressant et bien expliqué !

J’ai appris tant de choses sur notre passé.

J’ai pu voir, toucher, les pilotis enfoncés dans des tonnes de pierres glaises.

Es restes d’un village.

Des poteries, des os, même une bobine de fil.

Des trésors conservés dans l’argile humide.

Sous le lac.

Ou plutôt le delta de la Suze et la Thièle qui se trouvais là, avant la correction des eaux.

avec des tableaux, des étapes expliquées par des spécialistes, nous y étions,

immergés de connaissances  , dans cette expérience passionnante.

Voir autant de personnes avides d’en savoir plus, fascinées par ce qu’elles voyaient…  avec la même envie….

d’en emporter un peu.

Alors, j’ai posé la question pour l’argile :

Réponse : mais bien sûr, y’en a assez !!

Et les pilotis ?

Pour les pilotis, il y a une méthode particulière,

qui s’apelle , la dendrochronologie.

Avec cette méthode on peut dater précisément l’age d’un arbre.

avec le nombre de cerne, mais aussi leur épaisseur.

Grâce à l’informatique, on peut en faire des statistiques.

C’est ainsi qu’on a compris  quelque chose d’essentiel concernant les lacustres.

En connaissant l »âge exacte des pilotis, on à pu reconstituer des schémas d’habitations., différents.

Et se rendre compte que tout ces pilots qu’on a trouvé en même temps quand l’eau du lac c’est abaissé, n’avaient pas été planté en même temps.

Ce qui remettait en question les premières théories sur leurs habitations.

On a compris qu’il ne s’agissait pas d’un seul village, mais de plusieurs construits à des époques différentes.

Avec les progrès de la science on découvrir sûrement d’autres choses.

Alors j’ai demandé ce qu’ils faisaient des pilotis une fois découpé la rondelle

nécessaire aux analyses.

Réponse : ils les jettent !!

Alors, voyant un tas de morceaux de pilotis, j’en ai pris un peu.

Juste après un vieux monsieur, tout heureux, comme moi de pouvoir emporter un témoignage de nôtre passé.

Ce qui est curieux dans cette histoire, c »est que le bois utilisé résiste mieux au temps si c’est du sapin que du chêne.

alors que pour les meubles, c’est l’inverse.

On sais beaucoup de choses sur les lacustres, parce que dans cette glaise, il n’y a pas d’oxygène, ça permet aux objets de ne pas s’oxyder.

On retrouve des poteries, des outils, et aussi des graines.

On en sait pas mal sur leurs cultures, et sur la part de chasse et d’élevage

utilisés pour se nourrir.

Un détail étonnant.. nos ancêtres cultivaient le pavot…

Non seulement ils le cultivaient, mais c’est les plus anciennes graines de pavot à opim qu’on aie trouvé dans le monde.

Quand j’ai demandé ce qu’ils en faisaient… sourire gênés.

Et puis, un visiteur à dit :

« Ils étaient moins cons que nous, maintenant ».

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