Ce soir, j’ai eu un choc.
Je passe dans mon corridor et , comme par magie, un gros chat est là, que je ne reconnais pas tout de suite.
Il faut savoir que des chats noirs, j’en ai 4 .. alors, au premier regard je ne reconnais pas mes femelles, qui sont plutôt fines, mais , ce chat, musclé, en pleine forme, avec un large poitrail et des oreilles presque parfaites.. ça ne peut pas.. mais si… , mais je rêve ? c’est Pixel.
Il faut savoir encore que cet été, quand Pixel a disparu, il avait déjà l’habitude des longues sorties, mais il revenait toujours, jamais il n’avait été absent aussi longtemps.
Pixel, c’est un chat libre, un chasseur, qui n’a peur de rien.
Il décapite d’énormes rats, mais reste un gentil chat, avec un regard doux.
Un coureur de minettes aussi, c’est le père de mes petits chatons tout noirs.
Et Sora la mère.
Pixel c’est un chaton que j’ai vu naitre, qui avait trouvé une bonne place, mais le chat de la maison n’en avait pas voulu.. alors je l’ai repris.
Depuis, il tenait son rôle de patriarche, qui laissait toujours les femelles et les petits se nourrir avant lui.
Il est capable d’ouvrir la porte d’entrée en sautant sur la poignée, ou de grimper sur la terrasse.
C’est ainsi qu’il est revenu, tout seul.
En pleine forme.
Mais revenons deux mois plus tôt :
Baroudeur comme il est , batailleur, aussi, certainement fouilleur de tout ce qui se fouille, il avait attrapé des espèces de gros boutons blancs, plutôt inquiétants sur le museau.
Avant de courir chez le vétérinaire, j’essaie toujours, dans la mesure du possible de trouver une solution moi-même.
Je l’ai donc soigné avec du teabaum, la panacée pour tout les problèmes de peau. Et ça à marché.
Mais je voyais bien qu’il détestait ça.
Qu’il m’en voulait même.
Et le temps est passé, et il ne revenait plus… des jours des semaines, 1 mois, deux… je me suis inquiétée de plus en plus.
J’ai mis des annonces.
Et là, vous avez été formidables par vos partages, par votre soutien.
Une certaine Fabienne ,que je ne connais pas m’a rappelé qu’il faut penser à lui, positivement.
C’est ce que j’ai fait.
Je lui ai dit par la pensée que je l’aimais et que j’aimerais le revoir, c’était hier.
Je l’ai appelé par la fenêtre.
Au fond de moi je pensais qu’il allait bien.
Et j’avais raison, mais je ne pensais pas à quel point, c’est un magnifique Pixel, plus beau qu’avant, comme le vieux chalet, qui m’est revenu.
Plus un seul bouton, bien nourri, presque rajeunit.
C’est clair, quelqu’un en a pris soin.
Mais il est aussi possible, parce que ça grouille de rats et de petits animaux dans ce quartier de bord du lac, qu’il aie trouvé lui-même sa pitance.
Pixel, c’est un chasseur, le digne descendant de sa grand-mère, chatte des forêts, qui ne venait près des hommes que pour mettre bas.
J’ai voulu le prendre dans mes bras, mais le souvenir des dernières fois ou je l’ai fait pour le soigner à du lui revenir, il s’est dégagé.
Alors j’ai pris quelques croquettes, je lui ai parlé, je lui ai demandé pardon.
Et là, un de ses petits, qu’il ne connaissait pas encore est venu manger avec lui.
Pixel l’a laissé faire.
Il toujours été partageur.
Puis les autres sont venu, et pareil , il les a laissé manger son repas, comme il a toujours fait.
Il m’a laissé le caresser, le gratouiller sur la tête, et il a eu ce regard, ces regards vers moi, comme une acceptation.
Pixel, je l’adore, c’est un animal merveilleux et sensible.
Qui a besoin de sortir.
De sentir sa liberté.
Et c’est justement pour ça, quand j’ai senti qu’il voulait déjà repartir à l’aventure,
que je lui ai ouvert la porte.