Pénurie

Aujourd’hui, 19h30, à la coop, je prends les derniers kilos de bois sur le rayon.

Avec mon mal de dos, qui va mieux, merci, je pensais me contenter d’un carton.

Mais y’en à plus.

Plus un seul carton de bois en rayon.

Je n’ai jamais vu ça.

Il reste un sac, heureusement : ils sont plus gros, donc plus difficile à transporter.

Heureusement encore, j’ai ma super-poussette, et une gentille vendeuse pour m’aider.

Je m’interroge quand même.

D’accord, nous vivons une crise énergétique sans précédent.

Mais l’année passée, il n’y avait pas encore de guerre en Ukraine, ni de mesures punitives-

Pourtant, l’approvisionnement en bois avait du mal à suivre.

Je me rapelle même de plusieurs jours, ou il n’y avait carrément plus rien.

Je porpose, c’est une idée comme ça, que l’année prochaine, au moment de la récolte du bois flottant sur notre beau lac de Bienne, on le mette à sécher et on le garde pour le vendre, à prix raisonnable, aux famille * à faible revenu*.

Je ne me souviens plus de ce qu’on en fait de tout ce bois flottant.

Au pire, j’irai avec ma poussette, le récolter moi même.

Façon Bayfall.

Les Bayfalls, représentent une très ancienne religion africaine, avec pour principe, entre autres, que les petites choses ont de la valeur, une fois rassemblées.

Par exemple, les petits morceaux de tissus.

Ils en font des vêtements caractéristiques, façon patchwork.

C’est une religion « de pauvre » : pour manger, les enfants qui l’étudient font du porte à porte, avec un gros gobelet.

Au Sénégal, c’est principalement du riz, agrémenté de légumes ou de viande, que l’on cuisine.

Les enfants mettent leur récolte en commun, et on réchauffe le tout  pour en faire un nouveau plat,

Et c’est très bon, à ce qu’il parait.

Quand je vivais au Sénégal, il y avait une école Bayfall, tenue par deux marabouts,  joyeux et sympathiques.

Avec des locks, style bob Marley, et leur salopettes bariolées.

Moi, je n’ai pas de religion.

Juste une espèce de foi personnelle, à base d’observation, de logique de mystère et d’amour de la nature.

Forcément, il y a quelque chose.

Mais quoi ?

Vaste sujet.

J’aime assez que ça reste un mystère.

 

Cette année, j’ai décidé de changer beaucoup de choses dans ma vie.

Je continue de faire du tri,

Pièce par pièce.

C’est fou comme ça fait du bien.

 

 

 

Facebook
Twitter
Email
WhatsApp

Laisser un commentaire