Lumière sur la ville

Si je devais amener une amie , qui vient à Bienne pour la première fois, en promenade,

histoire de lui montrer comme c’est beau chez nous, j’aurais l’embarra du choix.

Le pavillon ?  Pour la vue fantastique sur le lac, avec son côté mer méditerranée?

La vieille ville ? Tellement bien conservée, avec ses jolies places cernées de terrasses .

Le faubourg du lac, en passant par le parc de l’Elfenau, tellement beau et tranquille avec ses immenses carpes , ses noisetiers, ses bancs ou l’on peut lire tranquillement, ou juste profiter de la beauté des lieux ?

Les bords de la Thièle,  ou les canards colvert, les foulques, les grèbes, et même les castors font leurs nids?

En automen, si il fait beau, comme hier, alors je choisirait le bord du lac.

La plage de Bienne est ouverte, discrètement, sur le côtés, et on peut s’y promener sur le sable,  faire un ping-pong sur les ables, ou se coucher sur ses bancs de bois particuliers, tellement confortable avec leur forme ondulée et regarder les nuages.

Hier, ils étaient époustouflant.

Le ciel entier était comme un catalogue de tout ce qui existe comme genre de nuages.

Les floconneux, les allongés, les merveilleux en forme de montagnes, tout ça sur un ciel d’un bleu transcendant.

Oui Madame, c’est comme ça chez nous.

Je me sens tellement reconnaissante de vivre dans une ville si paisible, ou je me sens tellement en sécurité.

Quand je pense au reste du monde, à ce que je vois aux informations,  je sais que nous avons de la chance de vivre ici.

Bien sûr, comme me le faisait remarquer, à juste titre, un de mes lecteurs, tout n’est pas parfait.

Si je devais commencer à critiquer, là aussi j’aurais du choix.

Mais ce n’est pas le but de mon blog.

Le but, c’est de raconter ma vie à Bienne, dans ce qu’elle à de bien.

Parfois, c’est vrai, je déroge un peu à ma propre règle, je pousse un petit coup de gueule.

Mais voilà, d’autres s’en occupe mieux que moi sûrement.

Par contre, je ne crois pas qu’il existe d’autre blog comme le mien.

Je suis toujours étonnée, et de plus en plus étonnée même, que ma ville puisse avoir mauvaise réputation.

Elle à tellement changé ces dernières années.

Terminé le triangle des Bermudes , entre le Tyff, l’Abraxas, la salle de jeux qui n’existe plus depuis longtemps.

Terminé ce sentiment d’insécurité quand on se promenait en ville.

Nos marginaux s’étalent encore sur le banc de pierre de la gare, mais ils ne font de mal à personne.

Et si ils demandent quelques sous, c’est toujours poliment.

Ceux qui aimeraient les voir disparaitre, ne se rendent pas compte de la fonction social de cet endroit.

Ce long banc ou ils s’assaient en parlent entre eux,

Ok, ils boivent, ok, parfois ça parle fort.

Et alors ? Ce sont les cabossés de la vie.

On ne les rejette pas.

Ils ont le droit de vivre, de prendre le soleil, comme tout le monde.

Il y a des marginaux dans toutes les villes.

Faire semblant que ça n’existe pas chez nous en les chassant, les reléguer je ne sais où pour qu »ils ne gênent pas le regard, serait juste inhumain.

On devrait être fiers de la place qu’on leur laisse.

Heureux de ne pas être à leur place.

Certains croient que ça ne peux pas leur arriver, de se retrouver un jour à leurs côtés.

J’ai vu des miracles des deux côtés, des gens qui ne s’y attendaient pas, entrer dans la marge, et d’autres  en sortir.

Ce sont de petits instants de chaleurs humaines qu’ils viennent chercher là,

Pour supporter le poids de la maladie, des coups du sort si nombreux qu’un jour, ils n’ont plus eu la force de se relever.

Il y a la politique aussi.

Vaste sujet.

Je veux croire que parmi ceux qui s’engagent , il y a plus que de la bonne volonté.

J’imagine que c’est le cas de tout le monde au début.Ensuite, on se rends compte qu’il y a du ménage à faire.

Des décennies de décisions, plus ou moins bonnes, plus ou moins aberrantes,

qu’il faudrait revisiter, par ce qu’elles n’ont plus de sens aujourd’hui.

Faire le tri.

En plus des actuels combats à mener.

Une tâche titanesque,

Qui pourra relever un défi pareil ?

Qui a l’esprit assez clair pour avoir la vision nécessaire ;

pour que Bienne évolue à tout les niveaux ?

Bienne évoluera de toutes façons, c’est la force de notre ville.

Si j’avais une suggestion à faire, ce serait de mieux écouter ses habitants.

Tout ses habitants.

Et pas seulement les écouter, mais prendre en compte ce qu’ils ont à dire.

Se rendre compte, que beaucoup, encore, sont incapables d’avoir accès à un ordinateur et d’aller sur internet.

Ca commence par là.

Par le début.

Ces gens là , qui ne savent pas ce qu’est un QR code, qui n’ont pas le téléphone pour le scanner.

Qui n’ont pas d’adresse e-mail, non plus.

Ils n’ont pas tout ça, par contre, ils ont des capacités.

Tout le monde à des capacités.

Mais quand on leur donne des programmes pour les développer, on cherche rarement à les connaître : on essaie plutôt de remplir des cases.

Je le sais parce que ça m’est arrivé, et parce que je parle avec des gens à qui ça arrive encore.

-La photographie ? mais Madame Bergeon, vous feriez mieux d’aller travailler dans une usine de métaux en suisse.allemande ! D’ailleurs vous commencez lundi, et si vous n’y allez pas, on vous coupe vos allocations.

Voilà pourquoi, il y a bien des années, j’ai décidé de me passer de l’aide de la ville,

Pour ne pas mourir à petit feu dans une vie qui n’est pas la mienne, mais ou je reçois juste assez pour survivre.

J’ai quitté ce système.

C’est vrai, au début, c’était très dur, et ça l’est encore, de travailler à mon compte, sans cette pseudo-sécurité de l’argent qui tombe une fois pas mois.

A condition de vendre mon âme au diable.

Voilà par quoi je commencerais, si je faisais de la politique.

Je m’intéresserais  à ce que les gens savent faire, et je les aiderais à développer leurs capacités.

Les capacités qu’ils ont déjà .

Ce qu’ils aiment faire.

Ce pourquoi ils sont doués.

Chaque être humain est une ressource.

Mais souvent, il est si dévalorisé qu’il ne s’en rends pas compte.

Je pense aussi aux personnes âgées, celles qui s’ennuient dans une vie confortable et pourraient apporter encore leur expérience.

Je pense aussi à ceux qui n’ont pas de moyens, qui sont seuls, incapables de se relier au monde

Il y a certainement des jeunes qui se sentiraient valorisé de leur apporter leur connaissances.

Valoriser, c’est le mot clé.

Je vais arrêter là, parce que j’ai énormément de travail pour ma propre valorisation.

J’ai terminé mes photos de mariage.

Ca me donne l’énergie pour la suite.

Mes cartes, mon projet d’initiation aux perles avec Gisèle, et le marché de Noël auquel je vais participer dans le canton de Vaud.

Au boulot !

 

 

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